lucie stahl - Biennale de Lyon
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lucie stahl - Biennale de Lyon
LUCIE STAHL Née en 1977 à Berlin, Allemagne Où elle vit et travaille Asphalt Jungle ; Absolute ; Smart Snack, 2015 Au mur : Inkjet Print, Aluminum, Epoxy Resin Au sol : Plaster, bitumen paint, bean bag, thyme, rosemary, lavender, plastic bags, wood © Blaise ADILON Œuvres | Le macLYON Supremacy, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 168 cm Courtesy Collection Sandens, Amsterdam Smart Snack Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 167 cm Collection privée, Cologne Coke Life, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 167 cm Collection privée, Miami Memento, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 110 x 150 cm Courtesy dépendance, Bruxelles Asphalt Jungle, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 110 x 150 cm Courtesy de l’artiste et Freedman Fitzpatrick, Los Angeles Identity, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 167 cm Courtesy dépendance, Bruxelles Coke Diet, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 167 cm Courtesy dépendance, Bruxelles Affliction, 2015 Impression numérique, aluminium, résine expoxy, 120 x 168 cm Courtesy Sanders Collection, Amsterdam Sans titre, 2015 Création Biennale 2015 Sculpture en plâtre, échelle 1, 200 cm x 50 x 50 cm, 150 x 50 x 120 cm Description 6 photographies - 3 composées chacune d’une canette de coca cola et d’éléments organiques de couleurs similaires (Supremacy, Identity, Legacy), 1 photographie de paquet de chips juxtaposés de la marque cheetos (Snack Snack) et 2 photographies de singes enfermés dans des cages en verre d’un zoo (Memento). 1 sculpture (en plâtre, échelle 1) d’une personne allongée sur un coussin d’Absolut vodka, ainsi que des sacs (en toile) remplis de plantes aromatiques (Asphalt Jungle), l’ensemble repose sur une palette. Lucie Stahl travaille par numérisation d'objets qu'elle met en scène puis recouvre de résine. Elle fige ainsi une situation où les éléments dialoguent dans une sorte de poésie du monde moderne. Le processus de production d'images adapte le photogramme moderniste à la LUCIE STAHL 1 technologie contemporaine et la numérisation accentue l'effet de pure surface que sont devenus les objets. Ils perdent alors leur valeur usuelle en se parant d'une aura purement spéculaire et désincarnée. L’effet est renforcé par la résine polyuréthane qui les fige dans leur situation de pure mise en scène. L'aspect hyper saturé des couleurs et l'écrasement de la plaque vitrée en font des objets d'essence purement iconique et bidimensionnelle, factice et superficielle. L'artiste s'adresse à notre inconscient collectif via des calembours visuels parodiant l'imagerie pop-culturelle de la publicité, comme des sortes d’aphorismes qui jouent avec les détritus du monde moderne, du cinéma hollywoodien et de la télévision. Les objets perdent leur valeur usuelle en se parant d'une aura purement iconique et artificielle. Pistes d’exploitation Œuvre qui « ouvre » le parcours au Musée, introduit un regard frontal / acéré sur « la vie moderne ». Juxtaposition de produits de consommation universels (soda, chips) et d’éléments organiques : fleurs, fruits exotiques, graines. Opposition entre la canette de coca cola intacte et rutilante et la nature en putréfaction, éclatée. Parallèle également avec l’environnement artificiel du zoo (qui ressemble davantage à un musée d’histoire naturelle) qui renferme la cage dans laquelle évolue le singe (le vivant). Format de l’image de type publicitaire détourné (utilisation d’un outil de communication visuelle moderne). Quelle cohabitation entre le produit (de consommation) et l’organique (le végétal, l’animal, l’humain) dans nos sociétés modernes ? Le produit face à la nature (gâchis). Un questionnement sur l’inéluctabilité de l’existence : le vivant meurt, l’artificiel perdure (le corps et le végétal semblent noyés sur les 3 photographies mettant en scène les canettes et les végétaux). Détournement de l’encart publicitaire et mise en scène picturale : une nature morte « moderne ». Environnement contrôlé (mise en cage des singes) et suprématie de coca cola (dont la production consomme des ressources naturelles). Le processus utilisé : le polyuréthane fait office de filtre, de mise à distance, il magnifie également l’image. Problème de l’accès à l’eau dans les sociétés qui rencontrent des difficultés économiques et environnementales. Il y est souvent moins cher de se procurer du coca cola que de l’eau. Histoire de l’Art : Les photographies semblent être une interprétation moderne des natures mortes, la mise en scène picturale est essentielle car la démarche de l’artiste reste esthétique avec un puissant impact visuel Pistes pédagogiques, liens aux programmes 6° : Représentation de l'objet 5°/4° : Image : réalité et fictions Première : la représentation et la figuration Regroupement(s) thématique(s) L’image LUCIE STAHL 2