les travaux routiers en securite

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les travaux routiers en securite
NOTES DE SECURITE
CONSTRUCTION
VADE-MECUM
du Comité National d’Action pour la Sécurité
et l’Hygiène dans la Construction C.N.A.C.
Rue St-Jean 4 1000 Bruxelles
Téléphone : 02/552 05 00
Fax : 02/552 05 05
E-mail : [email protected]
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
MARS 2002
BUREAU DE DEPOT : NAMUR
fascicule numéro
93
LES TRAVAUX ROUTIERS
EN SECURITE
DEUXIÈME PARTIE
TABLE DES MATIERES
Première partie
Deuxième partie
INTRODUCTION ................................................3
COORDINATION ..............................................27
TRAVAUX PREPARATOIRES ............................3
Analyse des risques ..........................................3
Reconnaissance des lieux ................................6
Sondage des câbles et tuyaux ..........................6
Sondage par terrassement ................................7
Exécution des sondages....................................7
Localisation par voie électronique ....................7
Marquage et balisage ........................................8
Principales méthodes de balisage ....................8
Marquage au sol ................................................8
Piquetage ..........................................................8
Repères..............................................................8
Signalisation ......................................................9
Eclairage de la signalisation ............................11
Consignes particulières....................................11
Organisation du chantier..................................12
Implantation et accès du chantier....................12
Aménagement du site ......................................12
REMBLAIS ET DEBLAIS ..................................27
Buts ................................................................27
Préparation du sol ..........................................28
Exécution du corps de la route ......................28
FOUILLES EN TRANCHEE ..............................13
Nature du sol....................................................13
Facteurs pouvant influencer
la stabilité des parois ......................................14
Facteurs modifiant la cohésion........................15
SYSTEMES DE PROTECTION
POUR LES FOUILLES......................................17
Le talutage ......................................................17
Le blindage ......................................................17
Critères d’un bon blindage ..............................17
Préparation du projet de blindage ..................17
Surveillance et entretien
des blindages ..................................................18
Différents types de blindage ............................18
Blindage par panneaux en bois ......................18
Blindage par caisson en bois ..........................19
Blindage par caisson métallique......................19
Blindage par palplanches ................................20
Blindage par filets ............................................20
Blindage spécifique
pour sols encombrés ......................................20
Blindage en continu ........................................20
Blindages spéciaux..........................................21
Machine à blinder ............................................22
Mesures générales de sécurité
pour les travaux en tranchées..........................23
POSE DE BORDURES ....................................29
Pose manuelle ................................................29
Pose mécanique ............................................29
TRAVAUX D’ASPHALTAGE ..............................30
Risques d’accidents ......................................30
Risques d’incendie et de brûlure ....................31
Vapeurs toxiques ............................................31
Gaz d’échappement ......................................32
Climat et nuisances dues à la chaleur ............32
LES ENGINS DE CHANTIER............................33
Pelles et tracto-pelles ....................................33
Chargeuses ....................................................35
Niveleuses ......................................................35
Engins de compactage ..................................35
Motobasculeurs ..............................................35
Finisseurs ........................................................36
Répandeuses et gravilloneuses ......................36
OUTILLAGE PORTATIF ..................................37
Compresseur et outils pneumatiques ............37
Foreuses et carotteuses ..................................38
Laser ..............................................................38
PRODUITS ......................................................39
Les liants ........................................................39
Les additifs chimiques ....................................39
Les produits hydrocarbonés ..........................39
Les produits additionnels ................................39
LES EQUIPEMENTS SOCIAUX ......................40
LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION
INDIVIDUELLE (E.P.I.) ......................................41
VISITES ET SOINS MEDICAUX ......................43
FORMATION ....................................................44
ANALYSE DES RISQUES ................................45
LISTE DE CONTROLE
POUR TRAVAUX ROUTIERS ..........................47
BIBLIOGRAPHIE ............................................55
LE REMBLAYAGE DE LA FOUILLE ................23
26
COORDINATION
L’A.R. du 25.01.2001 concernant les
chantiers temporaires ou mobiles va
bien au-delà des anciennes réglementations qui imposaient aux employeurs qui occupent des travailleurs
sur un même lieu de travail, de s’informer des risques propres à leurs
activités et de collaborer à la réalisation de la prévention des risques
sur ce lieu de travail.
Le régime de coordination de la sécurité ne peut pas être compris
comme étant simplement un système permettant de coordonner ces
obligations d’information et de collaboration. La coordination est, au contraire, un nouveau régime de prévention à part entière qui va bien au-delà
des obligations préexistantes et qui
tend à responsabiliser un plus grand
nombre de personnes concernées
par le processus de construction.
rité sur les chantiers temporaires ou
mobiles. La rédaction des plans de
sécurité et de santé (PSS) en voirie
impose une concertation préalable
entre le coordinateur-projet et les
concessionnaires concernés par le
chantier (fourniture de plans, sondages, déplacements d’impétrants,
etc.).
De plus, à l’inverse des travaux de
bâtiment, les travaux de voirie comportent en effet la particularité de se
dérouler à proximité du trafic, ce qui
implique une série de dispositifs et
d’équipements supplémentaires de
signalisation provisoire et de sécurité.
Le plan de sécurité et de santé doit
mentionner les mesures à appliquer
au chantier en question et offrir, déjà
dans la phase de projet, des solutions de lutte contre les risques auxquels on peut s’attendre.
En conclusion, le régime de la coordination trouve sa raison d’être dans
la nécessité d’organiser le plus tôt
possible, c’est-à-dire dès le début
de la phase de conception, une prévention des risques adaptée aux caractéristiques de l’ouvrage en projet
et de veiller à ce que la réalisation de
cet ouvrage s’opère dans le respect
des mesures de sécurité imposées.
L’obligation de coordination de la sécurité est applicable du début de l’étude d’un projet d’ouvrage à la fin de la
réalisation de celui-ci.
Concrètement, la coordination s’exécute en deux phases distinctes qui
correspondent à la phase de conception d’un projet et à la phase de
réalisation des travaux.
Il y a également lieu de prévoir un
dossier d’intervention ultérieure.
Les risques liés à la présence d’installations souterraines (gaz, électricité,... ) seront en principe réduits
par l’application de la réglementation
relative à la coordination de la sécu-
REMBLAIS ET DEBLAIS
BUT
Une route est en général constituée
de couches successives réalisées
avec des matériaux pierreux unis ou
non les uns aux autres par un liant.
les éléments constitutifs des diverses
couches (pierres, gravillons, sable) et
du sol de fondation ne se déplacent
pas les uns par rapport aux autres.
Celle-ci sera résistante si, sous l’effet
des intempéries et de la circulation,
Pour cette raison, les techniques utilisées exigeront une certaine stabilité
pour chacune des couches constitutives.
Cette impérative stabilité est obtenue, entre autres, grâce au choix des
matériaux, à une épaisseur convenable et constante de chaque couche,
27
au compactage, à l’utilisation des
liants et à l’élimination des méfaits de
l’eau. On choisit donc des matériaux
suffisamment durs, pas trop cassants,
de forme et de
dimensions
appropriées
facilitant leur
enchevêtrement et leur
coincement et
de qualité constate, c’est-à-dire
ne se dégradant
ni sous l’effet du
temps, ni sous
l’effet de l’eau
ou de produits
tels que essence, huile, acide,
etc.
qui, tôt ou tard, entraînerait, sous l’effet de la circulation, des inégalités de
tassement d’un point à l’autre de la
route, soit une destruction du profil,
rapidement suivie d’amorces de détérioration de l’état de surface.
Une grande
constance dans l’épaisseur de chaque
couche est nécessaire. Dans le cas
contraire, les efforts à une même profondeur ne seraient pas égaux, ce
Si c’est nécessaire, on traite les matériaux à l’aide d’un liant destiné à
multiplier les points d’ancrage entre
éléments afin de supprimer les mouvements internes des matériaux.
Dès lors, on “serre” ces matériaux les
uns contre les autres par un compactage qui augmente la stabilité en rapprochant les grains et en multipliant
leurs points de contact et d’ancrage.
Ces grains ont alors moins tendance
à se déplacer les uns par rapport aux
autres et ainsi, la cohésion et le frottement internes du matériau sont
augmentés.
PREPARATION DU SOL
Sur toute l’emprise du remblai, il faut
débroussailler, déboiser, dessoucher,
enlever en général le gazon et le
conserver si on veut l’utiliser en revêtement de talus, enlever la terre
végétale en totalité ou en partie si la
couche est trop épaisse. Si l’on désire utiliser la terre végétale pour revêtir les talus, il faut la mettre en un
dépôt approprié pour ce réemploi.
Les grosses mottes seront brisées,
les vides et les excavations seront
remplis de pierrailles, de bonnes terres ou soigneusement compactés.
EXECUTION DU CORPS DE LA ROUTE
Les matériaux utilisés sont différents
d’une couche à l’autre. Il s’agit de
sable sans argile, donc perméable,
pour les sous-couches puisque celles-ci ont généralement pour but de
s’opposer aux remontées de l’eau du
sol et de faciliter son écoulement
vers les fossés d’infiltration.
La teneur en eau
permettant d’obtenir le meilleur serrage est variable
selon le matériau
considéré et la valeur de l’énergie du
compactage.
Pour la couche de fondation et la
couche de base, on emploie soit des
pierres ne contenant pas d’éléments
fins, soit le plus souvent des “graves”. La teneur en eau des graves au
moment de leur compactage est capitale. Il faut suffisamment d’eau car
elle sert de lubrifiant et facilite l’arrangement des grains du sol sous
l’effet du compacteur. Mais un excès
d’eau gêne l’évacuation de l’air ou
bien fait ressort, supprimant ainsi
l’effet de tassement.
Par ailleurs, compte
tenu de l’accroissement considérable du nombre
et du poids des
véhicules routiers,
il est souvent nécessaire de traiter
les matériaux constitutifs du corps
de route. A la grave est incorporé un
liant dont le but est d’accroître la stabilité d’une couche d’épaisseur donnée. Ce liant est soit à prise hydraulique, soit hydrocarboné.
28
Les liants hydrocarbonés sont les bitumes et les émulsions.
Les liants hydrauliques sont les chaux,
les ciments et les laitiers granulés.
POSE DE BORDURES
Les accidents lors de la pose de bordures occasionnent des blessures
aux mains et aux pieds, des lésions
musculaires et articulaires, des douleurs dans le dos, notamment le tour
de reins, défini comme une affection
douloureuse, récidivante et invalidante.
Il est à noter que les problèmes de
santé décrits ci-dessus sont également valables pour les paveurs qui
de plus ont des gestes répétitifs
dans une posture courbée en permanence .
modifiées de telle sorte que le travail
peut presque s’effectuer le dos droit.
obstacles en transportant l’élément de bordure.
On rencontre encore des poseurs de
bordures qui utilisent des tenailles.
La position avec ce type d’outil est
certainement meilleure que celle obtenue avec la pince. Cependant, du
fait de la position des deux mains qui
doivent tenir les deux côtés de l’outil, la pose d’un bloc de bordure
exige que les travailleurs enjambent,
l’un la bordure déjà mise en place,
l’autre le béton en attente, occasionnant des déplacements qui sont à
l’origine de nombreux faux mouvements.
• Organiser le déchargement sur chantier de façon à limiter le transport
manuel.
POSE MANUELLE
La pince à bordure la plus couramment utilisée est une pince dont les
mâchoires rendues solidaires des
poignées par un système d’articulation agrippent l’élément lorsque l’on
soulève les poignées.
Lorsque les manches des poignées
sont courts, les servants sont obligés de travailler le dos cassé lors de
la pose. Pour remédier à cet inconvénient, la même pince peut être
équipée de poignées plus longues.
Certaines entreprises les ont même
Les principes suivants sont à rappeler pour améliorer le travail manuel
lors de la pose des bordures :
• Préparer le terrain de façon à éviter
aux poseurs de devoir franchir des
• Organiser la répartition des bordures de façon à réduire au maximum
les déplacements lors de la mise
en place des bordures.
• Veiller à ce que le personnel soit
apte physiquement (morphologie,
musculature) à la manutention
d’objets lourds. Il doit avoir reçu
une formation quant aux gestes et
postures en vue de sauvegarder la
santé et d’éviter les accidents.
• Utiliser au maximum la manutention mécanique en ayant des véhicules et des appareils adaptés au
travail à effectuer.
POSE MECANIQUE
Les machines à poser les bordures
apportent une solution élégante aux
différents problèmes d’approvisionnement et de mise en place rencontrés sur les chantiers de pose manuelle.
Celles-ci sont capables de véhiculer
une palette de bordures et d’amener
les matériaux à pied d’œuvre.
Pour la mise en place, les bordures
sont saisies sur la machine et déposées au sol sur la fondation en béton
grâce à une pince pneumatique ou
auto-serrante guidée par le poseur.
Seule l’opération de réglage est encore manuelle.
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TRAVAUX D’ASPHALTAGE
Il faut ici faire la distinction entre la
pose, la finition à la main des bords de
route et le compactage de l’asphalte.
La pose se fait à l’aide d’une répandeuse-finisseuse. A l’avant de la machine se trouve une trémie qui est en
permanence remplie avec de l’asphalte.
Lors du remplissage de la trémie, la
température des enrobés oscille entre
150 et 180 °C (tarmac à chaud).
La répandeuse-finisseuse permet de
répartir le mélange uniformément
pour obtenir l’épaisseur souhaitée. Il
est par ailleurs possible de régler la
largeur et l’épaisseur de la couche à
poser. En plus, la machine effectue
un précompactage.
A l’avant de la machine, près de la
trémie, un signaleur donne des signaux aux chauffeurs de camions
transportant l’asphalte.
Le conducteur s’occupe du réglage
et de la conduite de la machine.
A l’arrière de l’engin, sur le marchepied, à quelques centimètres du sol,
un “régleur“ vérifie le bon déroulement de l’épandage et du précompactage. Il donne des instructions au
conducteur, règle les commandes
mécaniques de finition et de compactage de la machine et détermine
ainsi l’épaisseur et la largeur du revêtement à poser.
La finition des bords de route est généralement effectuée par deux per-
sonnes se trouvant derrière la répandeuse-finisseuse et qui ont pour mission de supprimer les imperfections
éventuelles dans le revêtement et de
répandre de l’asphalte aux endroits
inaccessibles par la machine.
Ils répandent l’asphalte à la pelle ou
à la fourche et l’égalisent au râteau.
Un compactage optimal est nécessaire à la bonne qualité du revêtement. Etant donné que la compacité
dépend en grande partie de la température du tarmac au moment de la
pose, le compactage doit se faire
peu de temps après le passage de la
répandeuse-finisseuse.
Différents types de compacteurs
sont utilisés : rouleaux avec cylindres
en acier et rouleaux avec cylindres à
pneus. Les compacteurs lisses sont
équipés d’un vibreur pour accroître
la capacité de compactage.
Pour la pose manuelle du tarmac,
l’épandage et la finition se font à la
main lorsqu’il s’agit de petits travaux
de réparation et pour réaliser les endroits non accessibles à la machine.
Le tarmac est alors répandu à la
pelle ou à la fourche et égalisé au râteau. Le compactage est réalisé au
moyen d’un compacteur à main motorisé ou non.
RISQUES D’ACCIDENTS
Il s’agit de machines qui peuvent
provoquer de graves accidents tels
que écrasements, fractures, meurtrissures et brûlures.
dont doivent être équipées les machines et les aspects ergonomiques
auxquels elles doivent satisfaire, une
préparation parfaite du chantier ainsi
qu’une bonne organisation doivent
être prévues, notamment par le coordinateur lorsque le chantier est
soumis à l’Arrêté royal sur les chantiers temporaires ou mobiles.
Hormis les dispositifs de sécurité
Les mesures de sécurité à prendre
Outre les risques dus aux collisions
avec des tiers, les accidents se limitent en grande partie à l’utilisation
des différentes machines lors de
l’asphaltage.
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doivent également être discutées en
concertation avec le responsable du
projet, le conseiller en prévention de
l’entreprise et le responsable du
chantier.
Ces mesures de sécurité doivent être
complétées par des instructions claires et faciles d’usage et destinées au
personnel exécutant le travail en
question.
RISQUES D’INCENDIE ET DE BRÛLURES
Les précautions suivantes sont à
prendre :
• Toutes les machines doivent être
équipées d’extincteurs.
• Le remplissage des réservoirs de
carburant doit se faire lorsque les
machines sont froides et notamment avant que les travaux ne
commencent le matin. Si l’autonomie ne permet pas de travailler
toute la journée sans faire le plein,
il faut veiller lors du remplissage à
ce que le carburant ne soit pas en
contact avec les éléments brûlants
de la machine.
• Les enrobés à chaud, dont la température est élevée (150°), vont réchauffer progressivement les éléments métalliques conducteurs
qui, s’ils sont touchés, peuvent
provoquer de graves brûlures.
C’est la raison pour laquelle le régleur et les travailleurs, occupés à
proximité de la machine, doivent
porter des gants de protection
adéquats.
• Le poste de conduite de la répandeuse-finisseuse doit être isolé si
bien qu’il n’y a pas de risque de
brûlure pour le conducteur et que
le confort thermique est assuré.
• Les tuyaux d’échappement doivent
être protégés de telle sorte qu’il n’y
a pas de risque de brûlure dans le
cas d’un contact éventuel.
• Ne jamais utiliser de l’eau en cas
d’incendie. Le bitume chaud et
l’eau sont des ennemis. Même la
présence de petites quantités
d’eau occasionne des projections
dangereuses de bitume à haute
température.
• Eteindre les surfaces en feu à l’aide
de sable ou au moyen d’extincteurs à poudre ou CO2.
VAPEURS TOXIQUES
La toxicité des vapeurs, lorsqu’elles
sont concentrées, dépend principalement de la nature du liant utilisé.
Un autre facteur réside dans l’utilisation éventuelle d’additifs chimiques
tels que les dopes et les huiles de
fluxage.
La concentration en vapeurs toxiques dépend des possibilités locales
d’évacuation et de ventilation. Nous
pensons, par exemple, à la pose
dans des espaces confinés tels que
les tunnels ou les rues étroites bordées d’habitations.
L’évacuation des vapeurs est aussi
fortement liée aux conditions climatiques. Lors de la pose par temps
chaud en l’absence de vent, les possibilités d’élimination des émanations toxiques seront fortement réduites. De ce fait, des problèmes de
santé peuvent apparaître.
31
GAZ D’ECHAPPEMENT
Tout le monde sait que les gaz d’échappement des moteurs à combustion contiennent des composants toxiques tels que l’oxyde de carbone.
Etant donné que le personnel d’exécution se trouve soit sur la machine,
soit autour de celle-ci, le tuyau d’échappement doit être dirigé vers le
haut. De plus, il devra être suffisamment long pour que les machinistes
de la répandeuse-finisseuse ne se
trouvent pas sur la trajectoire des
gaz d’échappement. Les tuyaux doivent être protégés de façon à éviter
des brûlures en cas de contact.
CLIMAT ET NUISANCES DUES A LA CHALEUR
Les personnes travaillant sur et autour de la machine sont exposées
aux influences du climat et de la chaleur.
La plupart des compacteurs sont
équipés d’une cabine qui offre une
certaine protection. Equiper ces engins d’un système de chauffage et
d’aération n’est certes pas un luxe
superflu et doit dès lors être recommandé.
Le conducteur de la répandeuse-finisseuse est installé quant à lui à une
certaine hauteur dans une cabine
ouverte. De ce fait, il est exposé à
toutes les conditions climatiques.
Son travail étant sédentaire, il souffrira davantage du froid que les personnes chargées des travaux de fi32
nissage. En effet, celles-ci sont perpétuellement en mouvement derrière
la machine.
Afin d’offrir un maximum de confort
au conducteur de cette machine,
celle-ci devra être pourvue d’une paroi fixe à l’avant, de parois latérales
enroulables et d’un toit. Pour protéger le régleur de la chaleur excessive, un auvent peut être placé à l’arrière de la machine.
Des ouvertures de ventilation doivent
être prévues dans le toit et dans l’auvent pour évacuer les vapeurs
d’asphalte montantes.
Etant donné que les travailleurs
chargés du finissage doivent circuler
ou stationner longtemps sur une sur-
face chaude, ils doivent porter des
chaussures résistant à la chaleur. La
solution à ce problème peut être
trouvée dans le port de chaussures
avec semelles en bois.
Tous les membres de l’équipe de
pose doivent disposer d’équipements rétroréfléchissants, de vêtements de travail chauds en hiver, légers en été sans oublier bien
évidemment les vêtements imperméables.
Lorsqu’il fait chaud, des boissons rafraîchissantes en quantité suffisante
doivent être prévues afin d’éviter la
déshydratation. Il est également indispensable de prévoir des pauses
plus fréquentes par temps chaud.
LES ENGINS DE CHANTIER
La conduite des engins de chantier
ne peut être confiée qu’à des personnes compétentes et formées pour
leur conduite.
S’il s’agit d’un conducteur habituel
de l’engin dont vous avez pu juger
les compétences, il vous suffira de
lui communiquer les consignes spéciales à votre chantier et plus particulièrement celles relatives à la tâche
que vous lui confiez ainsi que les règles de circulation et de stationnement internes au chantier.
S’il s’agit d’un nouveau conducteur
ou, pour ce dernier, d’un changement d’engin, vous devez en outre
vous assurer qu’il a pris connaissance de la notice d’utilisation et
d’entretien fournie par le constructeur de l’engin et qu’il en a bien assimilé les particularités, notamment en
ce qui concerne les dispositifs de
contrôle, d’alarme et les organes de
service.
Il y a lieu de s’assurer que les protections individuelles qui ont été
fournies aux conducteurs sont effectivement utilisées. Si l’engin est muni
d’une ceinture de sécurité, il faut exiger des conducteurs de la maintenir
bouclée pendant le travail.
Il faut également veiller au bon état
des pistes ainsi que des aires de travail, de chargement et de déchargement.
Sur les routes empruntées par des
véhicules, le chantier doit être organisé de façon telle que l’évolution
des engins se fasse dans la zone
protégée par la signalisation provisoire et le balisage du chantier.
Les conducteurs d’engins doivent
travailler avec le gyrophare allumé.
On doit s’assurer que l’entretien journalier a été réalisé correctement et
que tout est fait pour ne pas gêner la
visibilité des conducteurs. Le parebrise, les glaces et rétroviseurs doivent être nettoyés et le poste de
conduite ordonné.
Si un conducteur signale la moindre
défectuosité, on doit alerter immédiatement le service matériel.
Il est interdit aux conducteurs de
prendre des passagers à bord sauf
s’il s’agit d’une action de formation
où la présence du moniteur à bord
peut être nécessaire.
Le travail doit être organisé de telle
façon que les engins ne manœuvrent
pas en bordure immédiate des
fouilles et tranchées ; le terrain peut
céder et l’engin basculer.
Il faut prévoir le ravitaillement en carburant de préférence en fin de journée. Il y a lieu de veiller qu’au cours
de cette opération, les moteurs
soient bien arrêtés et que l’interdiction de fumer soit bien respectée.
Si le matériel est loué, on doit s’assurer qu’il est conforme aux dispositions réglementaires concernant la
sécurité. Pour cela, on doit demander au loueur l’attestation de conformité qui doit accompagner chaque
engin.
PELLES ET TRACTO-PELLES
sitifs de sécurité s’opposant à la retombée accidentelle de la charge en
cas de rupture des canalisations hydrauliques. Dans ce cas, conformezvous au tableau des charges fixé sur
l’engin.
Les pelles équipées d’un crochet de
levage doivent être contrôlées régulièrement par un Service Externe de
Contrôle Technique (SECT).
Les pelles et tracto-pelles ne sont
pas des engins de levage. Ne faites
des opérations de levage ou de manutention que si les vérins de levage
de ces engins sont munis de dispo-
Si le travail d’une pelle s’effectue à
proximité d’obstacles fixes, la partie
tournante de la pelle peut heurter et
écraser toute personne se trouvant
entre la pelle et l’obstacle. Aussi,
dans ce cas, balisez la zone d’évolution en vue d’en interdire l’accès.
Pour les pelles sur pneumatiques
munies de stabilisateurs et les
tracto-pelles utilisées côté équipement pelle, n’effectuez des opérations de terrassement que lorsque
les stabilisateurs sont en place.
Assurez-vous que le sol soit suffisamment résistant pour supporter
les efforts transmis par ces derniers
et que la transmission soit au point
neutre.
Toutes les fois que la visibilité du
conducteur risque d’être insuffisante, en cas de tranchée profonde
par exemple, désignez une personne
pour, d’une part guider le conducteur
dans ses manœuvres et d’autre part,
avertir toute personne pouvant intervenir dans la zone d’évolution des
éléments mobiles de l’engin.
Assurez-vous que cette personne a
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les compétences nécessaires pour
cette tâche.
Evitez de faire travailler les pelles en
sous-cavage.
Les pelles et tracto-pelles sont susceptibles d’utiliser plusieurs équipements. Lors du changement d’équipement, suivez scrupuleusement le
processus indiqué par le constructeur et posez les équipements non
utilisés dans des emplacements prévus à cet effet. Calez-les soigneusement.
S’il s’avère nécessaire de changer
de flexibles, n’utilisez que ceux préconisés par le constructeur.
Résumé des risques et de leur élimination que l’on rencontre avec une
pelle et en général avec d’autres engins de chantier :
RISQUES SUR LE CHEMIN DU
POSTE DE TRAVAIL
• risques dus à la circulation ;
• chute en montant dans la cabine.
RISQUES INHERENTS AU
POSTE DE TRAVAIL
Durant l’excavation :
• contact avec le guide en tranchée ;
• perte d’une partie de la charge ;
• contact avec les canalisations souterraines ;
• chutes d’objets en tranchée.
Pendant le déplacement de la
charge :
• perte de stabilité de la machine ;
• perte de la charge ;
• mise en contact avec des lignes
aériennes ;
• heurts avec des travailleurs ou des
passants ;
• heurts avec des véhicules, des façades ou des objets divers.
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Lors du déchargement des
déblais :
• perte du chargement ;
• mauvais entreposage.
ELIMINATION DES RISQUES
• signalisation du chantier et délimitation des limites du chantier ;
• la cabine est facilement accessible ;
• le terrain ne comporte pas de dénivellations trop importantes susceptibles de nuire à la stabilité de
la machine ;
• l’espace de manœuvre pour la giration et le déplacement de la
charge est suffisant pour éviter
tous les heurts ;
• les possibilités du dispositif de levage sont appropriées à la charge ;
• les engins sont soumis aux contrôles réglementaires lorsqu’ils font
du levage et sont entretenus correctement ;
• les canalisations en sous-sol sont
clairement repérées ;
• les câbles aériens et autres obstacles sont signalés ;
• les piétons, les visiteurs et les véhicules sont écartés de la zone de
travail de la machine;
• la charge et le guide éventuel sont
toujours bien visibles de l’opérateur ;
• le godet de la pelle n’est jamais en
surcharge ;
• pendant le chargement, la trajectoire du godet ne passera jamais
au-dessus de la cabine du camion ;
• les obstacles limitant l’espace de
manœuvre sont signalés.
MISE EN APPLICATION DES
MESURES DE SECURITE
• le chef de chantier s’assure que la
délimitation du chantier a bien été
exécutée et que la signalisation est
maintenue en bon état en tout
temps ;
• le service achats, aidé par le conseiller en prévention et le médecin
du travail a tenu compte de l’accessibilité de la cabine ;
• le choix de la pelle a été effectué
par le chef de chantier selon les critères suivants :
- présence d’un dispositif antirupture de flexibles
- présence d’un témoin de sur
charge
- visibilité optimale à partir de
cabine
- étroitesse de la rue ;
• les attestations de contrôle réglementaire pour les engins qui font
du levage sont disponibles sur le
chantier et auprès du comité P.P. ;
• les accessoires de levage sont
d’une solidité suffisante, appropriés au travail à effectuer, en bon
état, repérés par un numéro d’ordre
et par la capacité du levage et les
crochets sont munis de cliquets ;
• une étude de déplacement des engins et du personnel est effectuée
par le chef de chantier en tenant
compte de l’environnement du
chantier, des caractéristiques des
engins et de la présence du personnel ;
• les tranchées sont blindées sous la
surveillance du chef de chantier et
permettent aux engins de se déplacer à proximité. Un garde-corps
ou une bande de signalisation sont
placés le long de la tranchée afin,
notamment d’attirer l’attention de
l’opérateur ;
• le guide qui dirige la machine lors
de ces différentes opérations veille
à être toujours visible et veille à ce
que l’opérateur remarque les différents dangers tels que câbles aériens, tranchées non blindées, piétons,…
• le chef de chantier attire l’attention
de l’opérateur sur la présence des
lignes aériennes et des conduites
en sous-sol ;
• l’opérateur s’assure qu’aucun matériau ne tombe du godet durant le
chargement ;
• durant le chargement des camions,
l’opérateur veille à ce que la trajectoire du godet ne passe jamais audessus de la cabine du camion. En
cas d’impossibilité, l’opérateur
n’effectuera le chargement que si
le chauffeur a quitté sa cabine ;
• le guide signale à l’opérateur les
obstacles qui limitent l’espace de
manœuvre de la pelle.
CHARGEUSES
Les mêmes mesures que pour les
pelles sont à prendre en considération lorsqu’il s’agit d’opérations de levage ou de travaux en sous-cavage.
De par leur conception, les chargeuses sont amenées à manœuvrer très
souvent en marche arrière. Afin d’éviter tout heurt de personnes au
cours de telle manœuvre, organisez
votre chantier de manière à ce
qu’aucune autre personne n’ait à pénétrer dans la zone d’évolution.
NIVELEUSES
Comme la chargeuse, la niveleuse
travaille souvent en marche arrière.
Evitez toute présence d’autres ouvriers dans sa zone d’évolution.
Pour tout déplacement hors des zones de travail, exigez que la lame soit
en position “route”.
ENGINS DE COMPACTAGE
Plus que tout autre engin, le compacteur à conducteur porté travaille
en marche arrière (en théorie la moitié du temps). En outre, les conducteurs ont souvent une visibilité réduite de par la conception même de
ces engins.
Les risques de heurts de personnes
sont donc très importants lors de travaux de compactage et la prévention
des accidents passe par le respect
de consignes strictes tant de la part
du conducteur que des autres ouvriers du chantier.
Notamment pour le compactage des
enrobés, fixez la distance minimum à
respecter entre compacteur et finisseur en fonction de la nature et de la
température des enrobés et interdisez toute présence d’ouvriers entre
les deux engins.
Les bords de talus en remblai risquent
de s’effondrer sous le poids important des compacteurs. Effectuez vos
remblais par la méthode dite “excédentaire“ ou faites monter des dispositifs spéciaux évitant au compacteur
de s’approcher de la crête de talus.
Ne descendez jamais une pente au
point mort ; la vitesse enclenchée
doit être au plus celle nécessaire pour
gravir normalement cette pente.
Les compacteurs à guidage manuel
comportent un dispositif “homme
mort“, veillez à ce que ce dispositif
ne soit jamais neutralisé.
MOTOBASCULEURS
Affectez un conducteur muni de son autorisation de conduite à chaque chariot et
interdisez qu’une autre personne l’utilise.
Lorsque les matériaux transportés adhèrent à la benne, les risques de renversement sont importants lors du déversement. Evitez de tels transports, ou dans
l’impossibilité, prenez toute mesure pour limiter l’adhérence des produits transportés.
35
FINISSEURS
Veillez au bon état de la plate-forme
de conduite de la passerelle et des
garde-corps qui les ceinturent ainsi
qu’à la protection au-dessus des vis
d’alimentation.
En outre, arrêtez le moteur pendant
le nettoyage des transmissions et du
train avant ; évitez de répandre du
fuel sur les pneus et les circuits électriques.
Interdisez toute intervention d’entretien ou de réparation pendant le travail de la machine et le fonctionnement du moteur ainsi que toute
intervention sous la table relevée tant
que celle-ci n’a pas été efficacement
bloquée en position haute.
Veillez au bon état des dispositifs de
sécurité des brûleurs et lors de l’allumage de ceux-ci, n’utilisez pas de
briquets à gaz.
Il y a également lieu d’interdire toute
intervention dans la trémie lors du
nettoyage au fuel des tapis en mouvement.
Veillez à ce que l’extincteur placé sur
le finisseur soit constamment tenu
propre et assurez-vous qu’il a été vérifié depuis moins d’un an.
long du finisseur côté circulation en
plaçant un bras déporté supportant
un gyrophare.
Organisez les manœuvres d’approche des camions qui ne devront
s’approcher du finisseur que sur instruction du conducteur de l’engin
ou d’un guide affecté spécialement à
cette tâche.
Tous les membres de l’équipe doivent garder les vêtements de travail
pendant la durée du poste afin d’être
protégés en cas de chute ou de projections.
Sur une route empruntée par des véhicules, protégez une bande d’1 m le
REPANDEUSES ET GRAVILLONNEURS
Fixez en fonction des conditions du
chantier, la distance minimale à respecter entre camions épandeurs et
gravillonneurs.
Si le préposé à l’épandage doit travailler depuis la passerelle arrière, assurez-vous du bon état de la liaison
sonore entre la passerelle et le poste
de conduite.
Donnez des consignes impératives
interdisant l’emploi de chiffons imbibés d’essence ou de gazole pour
36
l’allumage des brûleurs. Imposez
l’emploi de brûleurs au butane pour
cette opération.
Il y a lieu de vérifier périodiquement
les extincteurs, le pyromètre, l’indicateur de niveau. Ne jamais descendre
au-dessous du niveau minimum. Contrôler également les flexibles et la propreté de la soupape de sécurité de la
cuve.
Interdisez tout chauffage de liant au
cours du pompage, en cours d’épan-
dage et si possible en agglomération.
Faites circuler la répandeuse, codes allumés, lors de circulation à contresens.
Assurez-vous de l’absence d’obstacles aériens dans la zone de travail et
interdisez au camion gravillonneur
de circuler benne levée en dehors du
temps de bennage.
N’utilisez que des flexibles en bon
état, proscrivez toute opération de
fortune.
OUTILLAGE PORTATIF
COMPRESSEUR ET OUTILS PNEUMATIQUES
NON !
Dès la mise en route d’un compresseur, il y a lieu de s’assurer de la bonne
marche des dispositifs de régulation
et de refroidissement mais également
du bon fonctionnement des manomètres qui doivent indiquer des pressions sensiblement égales.
Il y a lieu d’arrêter le compresseur et
de faire appel au service mécanique
si la pression indiquée au manomètre
dépasse la valeur limite qui figure sur
la graduation ou encore si vous décelez une anomalie dans la vitesse
du moteur.
La marche à vide prolongée du compresseur favorise l’entraînement
d’huile dans le réservoir d’air créant
ainsi un mélange détonant. En conséquence, ne le laissez pas tourner
s’il n’est pas utilisé.
Dans le cas de compresseurs mobiles
insonorisés, le capot doit rester fermé
pendant le fonctionnement.
OUI!
Chaque jour, il y a lieu de purger le réservoir pour évacuer les condensés.
En cas de fuite aux joints de tuyauterie à brides, arrêter le compresseur
et procéder à l’évacuation totale de
l’air comprimé avant de resserrer les
boulons d’assemblage.
Un contrôle du réservoir doit être effectué tous les cinq ans.
Quand on utilise des outils pneumatiques, il y a lieu de s’assurer que les
raccords sont en bon état et bien
fixés sur les flexibles.
Les flexibles ayant un aspect douteux doivent être éliminés. Ils doivent
être purgés avant de les brancher sur
les outils en s’assurant que personne
ne se trouve sur la trajectoire de la
chasse d’air.
fermeture de l’arrivée d’air au moyen
du robinet de sortie du réservoir
avant de brancher ou de débrancher
un tel outil.
On ne peut interrompre l’arrivée d’air
comprimé en pliant le flexible.
Il faut s’assurer que le “décaleur” soit
bien en place avant d’introduire l’air
comprimé dans les marteaux.
Lors de l’attelage ou du dételage,
veillez à la présence et au bon fonctionnement de la roue “jockey” et
prévoyez pour ces opérations du
personnel en quantité suffisante pour
maintenir le compresseur.
Les protections individuelles adéquates fournies par l’employeur aux
utilisateurs d’outils portatifs doivent
être effectivement portées.
Lors de l’utilisation d’outils portatifs
pneumatiques, assurez-vous de la
37
FOREUSES ET CAROTTEUSES
Pour le travail avec ce matériel, il y a
lieu de bien connaître l’environnement du chantier tel que les accès,
les réseaux existants, la présence de
tiers, etc.
On doit déceler au préalable la présence d’obstacles tels que les impétrants afin de pouvoir les éliminer ou
de les neutraliser avant toute intervention.
Pour le carottage, le démarrage du
moteur ne doit pouvoir être obtenu
que par une action volontaire sur la
commande Marche-Arrêt (type
homme mort). Ceci doit s’appliquer
après tout arrêt de l’alimentation
principale en énergie.
Il y a lieu d’assurer efficacement l’évacuation en continu de l’eau de refroidissement utilisée pour le carottage et à laquelle se sont mélangées
les poussières des matériaux forés
afin d’éviter les risques de glissade.
On ne peut jamais brancher ou débrancher les tuyaux sous pression
des machines à énergie hydraulique
en fonctionnement.
On doit également vérifier le blocage
de la tête sur la colonne et la présence de butée afin d’empêcher que
celle-ci ne se sépare par inadvertance de la colonne et utiliser un système de manutention adapté pour le
démontage du foret.
Les foreuses et les carotteuses de
chantier ne doivent être utilisées que
par des personnes ayant reçu impérativement une formation spéciale à
l’utilisation de ce matériel.
Il y a lieu de vérifier pour ce matériel
à avance mécanisée qu’il soit pourvu
d’un équipement d’arrêt d’urgence
sauf si le mouvement d’avance est
commandé par un organe de commande à action continue.
LE LASER
d’un tube laser sera de 1000 à 1800
Volts.
Un tel voltage constitue bien sûr des
risques d’électrocution. Pourtant, ce
danger est réduit au minimum étant
donné que le tube du laser dans lequel le rayonnement est généré est
encastré et que ce tube est en principe placé sous scellé et ne peut
donc être ouvert par des personnes
incompétentes.
L’intensité du rayon peut occasionner des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves.
Le laser est utilisé dès le début des
travaux jusqu’à la fin de l’achèvement de l’ouvrage. Selon la nature
des travaux à effectuer, on optera pour
un laser rotatif ou dirigé, au rayon visible ou invisible.
Nous reprenons ci-après quelques
activités pour lesquelles des lasers
sont fréquemment utilisés;
• La pose de canalisations telles
qu’égouts et collecteurs ainsi que
le creusement de tunnels nécessitent l’utilisation d’un laser dirigé au
rayonnement lumineux visible. Le
sens et l’inclinaison selon lesquels
les canalisations doivent être po38
sées peuvent être préétablis sur
l’appareil.
• Les travaux de terrassement et de
voirie sont effectués à l’aide d’un
laser diode rotatif. Spécifiquement
pour les travaux de voirie, des lasers sont construits pour que le
rayon lumineux soit positionné suivant une inclinaison spécifique tant
dans un axe que dans l’autre.
Bien que l’énergie du laser utilisé
dans la construction soit fournie par
une batterie de 12 Volts - une valeur
qui ne représente aucun danger - la
tension gérée entre les électrodes
Il est donc impératif, si l’on ne peut
se procurer un laser inoffensif pour
les yeux, d’écarter le travailleur du
risque en imposant une distance de
sécurité entre la source et l’utilisateur, soit installer et signaler le laser
que personne ne soit en contact
avec le rayonnement laser.
Les conditions sur chantier ne permettront pas toujours de respecter
les distances de sécurité requises.
Dans ce cas, les appareils devront
être installés de façon telle que les
yeux des utilisateurs ne puissent être
atteints par le rayonnement laser.
L’appareil devra donc être placé à
une hauteur de 0,30 m au plus ou de
2,00 m au moins au-dessus du terrain naturel.
Pour la pose d’égouts, l’appareil
sera placé sur ou dans le tuyau.
Par contre, pour les travaux souterrains et la conduite d’engins, il devra
être installé le plus haut possible.
Il faudra également éviter de diriger
le rayonnement laser sur des surfaces réfléchissantes, étant donné que
les réflexions, par leur effet de focalisation, sont parfois plus dangereuses que le rayon même.
Lorsque les équipements de protection collective ne peuvent garantir la
sécurité d’emploi des lasers, des
équipements de protection individuelle (EPI) seront utilisés (p. ex. des
lunettes de sécurité).
Les utilisateurs de lasers doivent
consulter un ophtalmologue dès
qu’ils aperçoivent des images récurrentes ou dès qu’ils ressentent des
douleurs. Dans ce cas, il convient
d’informer l’ophtalmologue du type
de laser utilisé, de la longueur
d’onde et de la puissance du faisceau laser.
PRODUITS
LES LIANTS
Les liants sont de l’ordre de 5 à 8 %
du mélange final ; ils contribuent à lui
donner son homogénéité, sa plasticité et sa couleur noire typique.
• Le bitume liquide ou solide très
visqueux se compose principalement d’hydrocarbures et de leurs
dérivés. Il est obtenu par raffinage
du pétrole ou est issu de gisements naturels.
• On parle également des émulsions.
LES ADDITIFS CHIMIQUES
Des additifs chimiques tels que les
dopes et les huiles de fluxage ou encore des colorants sont fréquemment ajoutés au liant pour modifier
les propriétés ou la couleur des produits.
• Les dopes améliorent l’adhérence
entre les agrégats minéraux et le
liant. Ils permettent une meilleure
résistance de l’asphalte à l’humi-
dité. On y trouve, entre autres, les
composés aminés.
• Les huiles de fluxage facilitent la
pose du revêtement lorsque les
conditions climatiques sont plus
difficiles. Pour les bitumes, on utilise généralement des huiles de
fluxage à base de produits pétroliers tels que le white-spirit, le mazout, le kérosène, etc.
• Les colorants sont généralement
ajoutés à l’asphalte pour donner
une couleur plus naturelle ou plus
vive aux pistes cyclables, aux passages pour piétons, aux sols industriels, aux terrains de sport, etc.
Par exemple, une teinte rouge peut
être obtenue en ajoutant des oxydes de fer au mélange.
LES PRODUITS HYDROCARBONES
Lors de l’application de revêtements
bitumeux, on établit souvent une distinction entre le tarmac à chaud et le
tarmac à froid.
Les bitumes sont aussi utilisés sans
agrégats minéraux. C’est le cas lors
des traitements de surface, de la
pose de couches d’accrochage, de
la réalisation de couches de fondation imprégnées de bitume et enfin,
du garnissage des joints de retrait ou
de dilatation des routes en béton.
LES PRODUITS ADDITIONNELS
La couche d’accrochage posée sur
la fondation ou entre deux couches
normales sert à assurer une meilleure adhérence de celles-ci. Les
produits les plus utilisés sont à base
d’émulsions de bitume (bitume dispersé dans l’eau) et de ce fait sou-
vent posés à l’aide d’une arroseuse.
Pour le traitement de surface par la
pose d’une couche supplémentaire
neuve, un liant bitumineux est déversé par arroseuse sur la surface à
traiter. Cette couche est ensuite re-
couverte de concassé ou de sable et
compactée par un rouleau compresseur. Les traitements de surface sont
utilisés pour améliorer les revêtements existants ou neufs ainsi que
pour accroître la rigidité du revêtement routier.
39
LES EQUIPEMENTS SOCIAUX
doivent être fabriquées dans un matériau dur et isolant.
AMENAGEMENT
Les locaux doivent répondre à toutes
les normes en matière de sécurité et
de santé. Ils doivent être aérés, éclairés et chauffés correctement. Ils ne
peuvent contenir que le mobilier répondant à leur destination.
ENTRETIEN
Les locaux doivent répondre à toutes
les normes en matière de sécurité et
de santé. Ils doivent être aérés, éclairés et chauffés correctement. Ils ne
peuvent contenir que le mobilier répondant à leur destination.
INCENDIE
L’employeur doit faire installer un
équipement de lutte contre l’incendie
suffisant et adapté.
UTILISATION
Dans les entreprises mais aussi sur
les chantiers ou lors des travaux en
plein air, des équipements doivent
être prévus pour les travailleurs pour
leur permettre de ranger leurs vêtements, de s’habiller, de se laver, de
se doucher éventuellement, de prendre leurs repas, de boire, de s’abriter,
de se reposer en cas de travail particulièrement fatigant et de satisfaire
leurs besoins naturels.
Sont visés comme équipements sociaux :
Les réfectoires, les lavoirs, les vestiaires, les toilettes et les urinoirs, les
locaux pour les pauses et les boissons.
40
EMPLACEMENT
Il est interdit :
Les équipements sociaux sont localisés à un ou plusieurs endroits tout à
fait distincts des lieux de travail ou des
bureaux. Les vestiaires et les lavoirs
doivent être réunis dans des locaux
communs ou placés dans des locaux
contigus communiquant entre eux.
CONSTRUCTION
Les équipements peuvent être constitués par des constructions fixes démontables ou mobiles. Ils doivent
pouvoir résister aux agressions des
agents extérieurs et atmosphériques
(vent, pluie, neige, etc.). Les parois
• de déposer des vêtements ou des
articles de toilette ailleurs que dans
les vestiaires.
• de déposer des paquets, des serviettes ou des récipients contenant
de la nourriture ailleurs que dans
les réfectoires ou les vestiaires.
• de salir ou d’endommager volontairement les équipements ou leurs
accessoires.
Les travailleurs sont tenus :
• d’utiliser les équipements mis à
leur disposition.
EQUIPEMENTS DE PROTECTION
INDIVIDUELLE (E.P.I.)
Les A.R. concernant les E.P.I. obligent
l’employeur à fournir, à faire porter, à
entretenir et à remplacer en temps
utile les équipements de protection
individuelle.
Ils obligent également les travailleurs
à porter lesdits équipements.
Les équipements fournis doivent être adaptés aux conditions de travail et aux différentes conditions météorologiques.
Le casque, les chaussures de sécurité, les vêtements de pluie ou
contre les conditions climatiques tels
que le froid ou la chaleur, les lunettes
de protection, les masques, les
gants et les protections auditives
donnent une base non limitative de
l’équipement dont doit disposer le
travailleur pour l’exécution des travaux routiers.
Nous tenons à attirer l’attention sur
deux points importants :
• Le vêtement de travail classique
n’est pas repris comme un E.P.I.
mais est néanmoins soumis aux
mêmes obligations que celui-ci.
• L’A.R. du 23.02.1999 précise que
les vêtements de signalisation sont
portés par les travailleurs occupés
sur ou aux abords de la voie publique sur laquelle la circulation
automobile n’a pas été interdite
pendant la durée du travail.
La norme EN 471 définit 3 classes de
visibilité, de la classe 1, la moins performante, à la classe 3.
Lorsque les conditions atmosphériques sont favorables, une classe 2
est suffisante.
Une classe 3 est requise lorsque les
conditions atmosphériques sont défavorables, à savoir au lever du jour,
à la nuit tombante, en cas d’intempéries, de pluie, de neige, de brume,
de brouillard, etc.
Pratiquement, nous vous conseillons
très vivement d’équiper uniquement
le personnel des vêtements de signalisation de classe 3.
Les tableaux ci-dessous vous donnent les indications pratiques sur les
différentes classes.
SURFACES MINIMALES VISIBLES DE CHAQUE MATIERE
Vêtement
Vêtement
Vêtement
de classe 3
de classe 2
de classe 1
Tissu fluorescent
0.8 m2
0.5 m2
0.14 m2
Matière rétroréfléchissante
0.2 m2
0.13 m2
0.10 m2
41
Matière constitutive
du vêtement
Tissu 100% fluo
Tissu normal
+ bandes rétroréfléchissantes
+ tissu fluo (0.5 à 0.8 m2)
+ bandes rétroréfléchissantes
Tenue portée
suivant norme EN 471
suivant norme EN 471
Veste portée seule
Classe 1 ou 2
Classe 1
Pantalon porté seul
Classe 1 ou 2
Classe 1
Veste + pantalon
Classe 3
Classe 2
Jardinière
Classe 2
Classe 2
Veste + jardinière
Classe 3
Classe 2
Gilet de signalisation
Classe 1
-
Parka
Classe 3
Classe 2
Pour les travaux de voirie, le
choix précis de la classe relève de la responsabilité de
l’employeur et des membres
de la ligne hiérarchique, lesquels sont tenus de consulter la délégation des travailleurs.
Le coordinateur joue également un rôle important dans
l’organisation générale du
chantier et à ce titre, il est
tenu de mentionner dans le
plan de sécurité et de santé,
à établir conformément aux
dispositions de l’A.R. du
25.01.2001 relatif aux chantiers temporaires ou mobiles, la nature de la signalisation routière à mettre en
place et en cas de risque
résiduel, de rappeler l’obligation du port des vêtements de signalisation adéquats par les travailleurs.
Dans le chapitre consacré à
cet A.R., nous décrivons également les responsabilités
42
et les obligations des autres
intervenants et notamment
celles du maître d’ouvrage.
En cas d’intempéries, les
survêtements mis à la disposition des travailleurs doivent également avoir une
fonction de signalisation et
être de la même classe que
celle exigée ci-avant.
Enfin, il ne faut pas perdre
de vue que certains produits utilisés lors des travaux de voirie ou d’autres
travaux spécifiques sont de
nature à souiller les vêtements de manière telle que
les procédés de nettoyage
classiques ne permettent
pas toujours de faire disparaître toutes les traces de
salissures. Aussi, dans ces
cas, les vêtements perdent
de leur efficacité et nécessitent des remplacements plus
fréquents.
VISITES ET SOINS MEDICAUX
PREMIERS SOINS
Le matériel de premiers soins doit
être composé d’une boîte de secours industrielle et d’une civière
garnie de deux couvertures.
Les équipements de soins d’urgence pour les entreprises et les
chantiers où s’effectuent des opérations comportant des risques spécifiques de brûlure ou de corrosion de
la peau comprendront des produits
ou des préparations capables de
neutraliser les agents occasionnant
ces brûlures ou ces corrosions.
SECOURISTE
Il y a lieu de prévoir un secouriste
breveté à partir de vingt travailleurs.
VISITE MEDICALE
Les travailleurs soumis devront passer régulièrement une visite médi-
cale de contrôle auprès du médecin
de l’entreprise ou d’un service externe pour la prévention et la protection (SEPP).
Le travailleur peut également, en
cas de problème de santé, se présenter spontanément auprès dudit
médecin.
Après une absence de quatre semaines au moins due à une maladie
ou à un accident quelconque, les
travailleurs seront soumis à un examen médical de reprise du travail.
Les travailleurs occupés au raccordement ou au démontage d’anciens
égouts ainsi que dans des terrains
ou endroits insalubres devront être
vaccinés contre les maladies infectieuses.
43
FORMATION
L’employeur donne aux membres de
la ligne hiérarchique et aux travailleurs
toutes les informations concernant
les risques et les mesures de prévention qui s’appliquent au niveau de l’organisation dans son ensemble, au niveau de chaque groupe de postes de
travail ou de fonctions et au niveau du
poste de travail ou de la fonction individuelle dont ils ont besoin pour l’exécution de leur tâche ou pour la protection de leur sécurité ou de leur santé
et de celle des autres travailleurs.
Il leur fournit également les informations nécessaires sur les procédures
d’urgence et notamment sur les mesures qui doivent être prises en cas
de danger grave et immédiat, et sur
celles concernant les premiers secours, la lutte contre l’incendie et
l’évacuation des travailleurs.
44
Il établit un programme de formation
en matière de bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur
travail en tenant compte des données du plan global de prévention.
Le programme ainsi que le contenu
de la formation tiennent compte des
instructions qui doivent être établies
en vertu de la réglementation.
Lorsque l’employeur confie l’exécution d’une tâche à un travailleur, il
prend en considération les capacités
de ce travailleur en matière de sécurité et de santé.
L’employeur veille à ce que chaque
travailleur reçoive une formation à la
fois suffisante et adéquate au bienêtre des travailleurs lors de l’exécution de leur travail, formation spécifiquement axée sur son poste de
travail ou sa fonction. Cette formation est notamment donnée à l’occasion :
• de son engagement ;
• d’une mutation ou d’un changement
de fonction ;
• de l’introduction d’un nouvel équipement de travail ou d’un changement de celui-ci ;
• de l’introduction d’une nouvelle technologie.
Cette formation doit être adaptée à
l’évolution des risques et à l’apparition de risques nouveaux et elle doit
être répétée périodiquement si nécessaire.
ANALYSE DES RISQUES A L’AIDE D’UNE LISTE
DE CONTROLE
DEFINITION
Afin de fixer les idées, il est nécessaire de bien cerner les termes
comme danger, risque, incident, accident.
Un danger est une propriété ou une
capacité intrinsèque par laquelle une
chose est susceptible de causer une
lésion, un dommage ou une perte.
Un risque est la probabilité qu’un
danger se manifeste à un niveau
d’intensité ou de gravité donné visà-vis de personnes, de biens exposés
ou d’un environnement à préserver.
Un incident est un événement non
désiré qui, dans des conditions légèrement différentes, aurait pu résulter
en une lésion corporelle aux personnes, des dommages à la propriété ou
une perte incontrôlée de produits.
Un accident est un événement non
désiré provoquant une lésion corporelle aux personnes, un dommage à
la propriété ou une perte dans un
procédé de fabrication.
Le risque est donc une menace qui,
avec une certaine probabilité d’apparition, pourra avoir des conséquences dommageables et non désirées.
L’aspect aléatoire est indissociable
de la notion de risque car si nous
sommes certains qu’un événement
non désiré va se produire, nous n’avons plus à parler de risque mais de
certitude.
Le mesurage du risque peut se calculer avec différentes méthodes. La
plus utilisée est la méthode Kinney.
Pour évaluer l’importance du risque,
il faut déterminer la probabilité selon
laquelle le dommage risque de survenir, la fréquence d’exposition à ce
risque et la gravité du dommage susceptible d’en résulter. Pour plus d’informations, se référer aux Notes de
Sécurité n° 84 et 87 traitant du sujet.
L’employeur devra identifier ses
risques pour la sécurité et la santé
des travailleurs en tenant compte de
la nature des activités de son entreprise. Les différentes méthodes
d’analyse des risques à utiliser dépendront donc des activités de l’entreprise. Une fois le risque identifié,
la perception du risque reste une
matière très subjective et est très
souvent le résultat d’un jugement intuitif et très personnel.
CONTROLE ET ADAPTATION
Pour garantir un bon résultat, il est
indispensable de vérifier régulièrement si toutes les mesures sont appliquées correctement et donnent le
résultat escompté. Une attention
permanente est requise particulièrement en cas de problème dans le
sens où nous devons apporter une
solution en temps voulu. Une évaluation de chaque action est donc nécessaire et doit être à l’ordre du jour
lors des réunions avec la direction et
la ligne hiérarchique.
Cette évaluation peut se faire suivant
un questionnaire type pouvant s’appliquer à de nombreuses situations.
A savoir :
45
• Quels objectifs ont été atteints ?
• Lesquels ne l’ont pas été ?
• Dans quelle mesure ?
• Pourquoi ?
• Les moyens organisationnels et financiers sont-ils suffisants et adaptés ?
• Les responsabilités sont-elles clairement définies et réparties ?
• Le calendrier est-il respecté ?
duisent régulièrement tout autant
que certains changements ont une
influence sur le bien-être des travailleurs.
Dès lors, le principe de l’analyse dynamique des risques prend toute
son importance pour que le plan global de prévention continue à refléter
la situation actuelle de l’entreprise et
non pas la situation 5 ans auparavant. Une attention et une analyse
particulière sont requises pour les
quelques situations suivantes.
• Création de nouveaux postes de
travail.
• Introduction de nouvelles technologies.
• Réorganisation.
• Travaux exécutés dans des entreprises extérieures.
• Transformation et adaptation des
installations.
• Incident ou accident grave.
Suivant le résultat de l’évaluation,
l’adaptation du plan global peut
s’avérer nécessaire. De même, l’entreprise étant un organisme vivant,
une série de faits imprévus se pro-
46
• Nouvelles plaintes ou plaintes répétées par les travailleurs.
• Achats de nouveaux produits et
équipements de travail.
Vous trouverez ci-contre une liste de
contrôle qui vous permettra de mieux
cibler une bonne partie des risques
présents sur les chantiers de voirie.
LISTE DE CONTRÔLE
POUR TRAVAUX ROUTIERS
oui
non
p. a(1)
Un bureau de chantier est-il nécessaire ?
O
O
O
Les installations sociales sont-elles appropriées ?
O
O
O
Les installations sont-elles conformes ?
O
O
O
Un nettoyage régulier est-il assuré ?
O
O
O
Les installations sont-elles complètes ?
O
O
O
Les installations sont-elles suffisantes pour le nombre
de travailleurs présents sur le chantier ?
O
O
O
L’alimentation en énergie et en eau est-elle prévue ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Les impétrants sont-ils connus ?
O
O
O
Les sondages des canalisations souterraines sont-ils réalisés ?
O
O
O
Les sondages avant le terrassement sont-ils réalisés ?
O
O
O
Le repérage et le balisage des conduites sont-ils réalisés ?
O
O
O
Existe-t-il d’anciennes fouilles ?
O
O
O
Y a-t-il une modification du régime hydraulique ?
O
O
O
Y a-t-il une présence de nappes phréatiques ou artésiennes ?
O
O
O
A-t-on décelé d’éventuelles fuites dans les canalisations
existantes ?
O
O
O
Existe-t-il des cavités souterraines ?
O
O
O
Une étude du contenu du sol a-t-elle été réalisée ?
O
O
O
Du matériel de détection électronique est-il disponible ?
O
O
O
A-t-on repéré les lignes électriques aériennes ?
O
O
O
Faut-il les protéger ?
O
O
O
Faut-il placer un gabarit de sécurité ?
O
O
O
1. Installations de chantier
2. Reconnaissance des lieux
(1)
p. a = pas d’application
47
oui
non
p. a
Faut-il déplacer la ligne ou la conduite ?
O
O
O
Tous les autres obstacles aériens sont-ils signalés ?
O
O
O
Existe-t-il des constructions gênantes ?
O
O
O
L’évolution des engins est-elle facilitée ?
O
O
O
Le tracé du chantier est-il adapté par rapport aux conditions
réelles sur le terrain ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Existe-t-il un plan de signalisation ?
O
O
O
La signalisation est-elle conforme ?
O
O
O
Prend-on en compte le trafic automobile ?
O
O
O
Prend-on en compte le passage des usagers faibles ?
O
O
O
Prend-on en compte le passage des riverains ?
O
O
O
Un éclairage de nuit est-il prévu ?
O
O
O
Une signalisation fixe est-elle nécessaire ?
O
O
O
Une signalisation temporaire est-elle nécessaire ?
O
O
O
Une signalisation mobile est-elle nécessaire ?
O
O
O
L’implantation des panneaux se déroule-t-elle en sécurité ?
O
O
O
L’accès au chantier est-il signalé ?
O
O
O
Le nettoyage des panneaux est-il prévu ?
O
O
O
Une signalisation et un balisage des ouvertures dans le sol
sont-ils prévus ?
O
O
O
Existe t-il un moyen d’interdire la circulation sur le chantier ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Le nombre d’échelles d’accès est-il suffisant (minimum 2) ?
O
O
O
Le remblayage de la fouille est-il effectué immédiatement ?
O
O
O
Le remblayage de la fouille se réalise-t-il en sécurité ?
O
O
O
3. Signalisation
4. Fouilles
48
oui
non
p. a
Le remblayage de la fouille se réalise-t-il en couches
successives ?
O
O
O
Les couches sont-elles bien compactées ?
O
O
O
Utilise-t-on de bons matériaux de remblayage ?
O
O
O
Lorsqu’il fait sombre, un éclairage est-il prévu ?
O
O
O
Des pompes à eau sont-elles disponibles ?
O
O
O
Y a-t-il un risque d’intoxication au CO ou à d’autres gaz ?
O
O
O
Des zones de stockage sont-elles prévues ?
O
O
O
Les pistes d’accès sont-elles praticables ?
O
O
O
Les accès pour les fournisseurs sont-ils carrossables ?
O
O
O
La décharge est-elle sécurisée ?
O
O
O
Un matériel adapté est-il disponible pour le travail près
des conduites ?
O
O
O
Quel type de protection sera placé dans la fouille ?
O
O
O
La nature du sol est-elle stable ?
O
O
O
La nature du sol est-elle identifiée ?
O
O
O
L’environnement du chantier est-il pris en compte ?
O
O
O
Les conditions climatiques peuvent-elles déstabiliser
le terrain ?
O
O
O
Supprime-t-on les surcharges en bord de fouille ?
O
O
O
Les vibrations sont-elles supprimées ?
O
O
O
Une distance de sécurité suffisante sera-t-elle respectée
lors du chargement des camions ?
O
O
O
La stabilité du matériel ou des matériaux présents sur le
chantier est-elle prise en compte ?
O
O
O
Le matériel utilisé est il approprié ?
O
O
O
Une protection des ouvertures du sol est-elle prévue ?
O
O
O
Le balisage de la fouille est-il réalisable ?
O
O
O
L’action des équipements mécaniques de l’entreprise ou
étrangères sont-elles prises en compte ?
O
O
O
La chute de matériaux dans la fouille est-elle possible ?
O
O
O
La largeur de la fouille est-elle adéquate ?
O
O
O
Le maintien de la stabilité des structures présentes
est-il réalisé ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
49
oui
non
p. a
Y a-t-il une protection prévue pour la fouille ?
O
O
O
L’analyse du type de blindage est-elle réalisée ?
O
O
O
Le blindage offre-t-il toutes les garanties de sécurité ?
O
O
O
Un seul blindage est-il suffisant ?
O
O
O
Quelles sont les dispositions prises pour interdire l’accès
au chantier ?
O
O
O
Protège-t-on la réalisation ou la pose des chambres de visite ?
O
O
O
Le blindage est-il placé au fur et à mesure que l’excavation
progresse ?
O
O
O
Les étrésillons raidissent-ils le système de blindage ?
O
O
O
Le contact entre le blindage et le terrain est-il bon ?
O
O
O
L’enlèvement du blindage s’opère-t-il en toute sécurité ?
O
O
O
Un talutage est-il réalisable ?
O
O
O
Le talutage a-t-il une bonne inclinaison ?
O
O
O
Existe-t-il un moyen d’interdire la circulation sur le chantier ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Les protections individuelles sont-elles fournies ?
O
O
O
portées ?
O
O
O
entretenues?
O
O
O
Les vêtements de signalisation de classe 2 ou 3
sont-ils fournis ?
O
O
O
Utilise-t-on des EPI adéquats ?
O
O
O
Sont-ils conformes ?
O
O
O
Des EPI particuliers sont-ils disponibles ?
O
O
O
Le médecin du travail donne t-il son avis ?
O
O
O
Le conseiller en prévention donne t-il son avis ?
O
O
O
5. Equipements de protection collective
6. Equipements de protection individuelle
50
oui
non
p. a
Le personnel est-il consulté ?
O
O
O
Un stock est-il disponible ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Les conducteurs d’engins sont-ils compétents ?
O
O
O
Les conducteurs de véhicules ou d’engins possèdent-ils
une sélection médicale ?
O
O
O
Les conducteurs de véhicules ou d’engins possèdent-ils
un permis de conduire ?
O
O
O
Le transport du personnel se fait-il dans des véhicules
adaptés ?
O
O
O
Les machines sont-elles conformes ?
O
O
O
Possède-t-on les certificats de conformité des machines ?
O
O
O
Les engins de levage sont-ils contrôlés par un SECT ?
O
O
O
Les accessoires de levage sont-ils contrôlés par un SECT ?
O
O
O
Les accessoires de levage sont-ils en bon état ?
O
O
O
Les accessoires de levage sont-ils adaptés au type de
travail à effectuer ?
O
O
O
Les engins sont-ils adaptés au type de travail à effectuer ?
O
O
O
L’entretien régulier des engins et des machines est-il assuré ?
O
O
O
Le transport des machines est-il pris en compte ?
O
O
O
La signalisation des véhicules est-elle optimale ?
O
O
O
Existe-t-il un risque d’écrasement ?
O
O
O
L’approvisionnement en carburant se déroule-t-il
conformément à la réglementation en vigueur ?
O
O
O
La visibilité est-elle optimale pour les machinistes ?
O
O
O
Le camion-atelier est-il en ordre ?
O
O
O
La décharge est-elle sécurisée ?
O
O
O
La formation et l’information sont-elles assurées ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
7. Engins
51
oui
non
p. a
Le petit outillage est-il en ordre ?
O
O
O
L’outillage électrique est-il en ordre ?
O
O
O
Le groupe électrogène doit-il être raccordé à la terre ?
O
O
O
Le petit outillage électrique possède-t-il un indice de
protection approprié ?
O
O
O
Les allonges et les enrouleurs sont-ils conformes ?
O
O
O
Faut-il une installation électrique sur chantier ?
O
O
O
Un local de rangement conforme est-il prévu ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
La mécanisation est-elle optimale ?
O
O
O
L’utilisation d’auxiliaires de manutention est-elle adaptée ?
O
O
O
L’accès au poste de conduite des machines est-il en ordre ?
O
O
O
L’accès au poste de conduite est-il adapté ?
O
O
O
Prend-on en compte la manutention des charges ?
O
O
O
Evite-t-on de soulever des charges trop lourdes ?
O
O
O
Prévoit-on une étude avant tout achat ?
O
O
O
Le personnel a-t-il reçu une formation à la manutention ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Les consignes de sécurité sont-elles expliquées aux
travailleurs ?
O
O
O
Existe t-il un document écrit concernant ces consignes ?
O
O
O
Une formation spécifique est-elle donnée ?
O
O
O
Existe-il une organisation du chantier ?
O
O
O
Un moyen d’alerte existe-t-il ?
O
O
O
8. Petit outillage
9. Ergonomie et manutention
10. Consignes et formation
52
oui
non
p. a
Les démarches à faire en cas de rencontre inopinée de
munitions de guerre ou autres sont-elles connues ?
O
O
O
Un plan d’évacuation existe-t-il ?
O
O
O
La liste des numéro de téléphone des services d’urgences ou
autres est-elle connue de tous ?
O
O
O
A-t-on prévu un fléchage pour indiquer le chantier en cas
d’accident ?
O
O
O
L’utilisation d’explosifs est-elle confiée à des
personnes compétentes ?
O
O
O
Tous les documents administratifs ont-ils été envoyés ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Existe-t-il un conseiller en prévention ?
O
O
O
A-t-il le bon niveau de formation ?
O
O
O
A-t-il le temps nécessaire pour réaliser sa mission ?
O
O
O
Un plan global et annuel est-il réalisé ?
O
O
O
Existe-t-il une délégation syndicale ?
O
O
O
Des visites régulières des postes de travail sont-elles
effectuées?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Existe-t-il un service externe ?
O
O
O
Est-il connu par les travailleurs ?
O
O
O
Des visites sont-elles organisées avec le service externe ?
O
O
O
Est-il consulté en cas de problèmes ?
O
O
O
Une étude de risque a-t-elle été réalisée ?
O
O
O
Une analyse des risques après un accident est-elle réalisée ?
O
O
O
L’équipement de premier secours est-il disponible ?
O
O
O
11. Service interne pour la prévention et la protection
12. Service externe pour la prévention et la protection
(gestion des risques et surveillance médicale)
53
oui
non
p. a
La boîte de secours est-elle complétée régulièrement ?
O
O
O
Une surveillance médicale est-elle organisée ?
O
O
O
Une visite médicale d’embauche est-elle prévue ?
O
O
O
Une visite médicale annuelle est-elle prévue ?
O
O
O
Le médecin du travail est-il consulté ?
O
O
O
Une civière adaptée au type de travail est-elle disponible ?
O
O
O
Existe-t-il un secouriste ?
O
O
O
Les travailleurs soumis à la visite médicale sont-ils identifiés ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Les documents, les registres des machines et autres
sont-ils tenus à jour ?
O
O
O
Le plan de sécurité est-il disponible sur le chantier ?
O
O
O
Des consignes sont-elles données en cas d’accident ?
O
O
O
Existe-t-il un plan de signalisation conforme et approuvé?
O
O
O
Le journal de coordination est-il disponible ?
O
O
O
Les services concernés ont-ils été avertis du début
du chantier ?
O
O
O
Les documents de bord sont-ils disponibles dans
les véhicules ?
O
O
O
Existe-il des règlements spécifiques ?
O
O
O
Les certificats de contrôles sont-ils disponibles ?
O
O
O
Un coordinateur est-il désigné ?
O
O
O
Autres ?
O
O
O
Une protection contre l’incendie est-elle disponible ?
O
O
O
Les substances et préparations dangereuses sont-elles
identifiées ?
O
O
O
Existe-t-il une fiche d’utilisation ?
O
O
O
13. Documents administratifs
14. Divers
54
oui
non
p. a
Les équipements de protection adéquats existent-ils ?
O
O
O
Des passerelles sont-elles disponibles ?
O
O
O
Les travailleurs occupent-ils des postes isolés ?
O
O
O
Les problèmes de poussière sont-ils pris en compte ?
O
O
O
Les problèmes de boue sont-ils pris en compte ?
O
O
O
Un représentant de l’entreprise est-il présent sur le chantier ?
O
O
O
Des moyens de sauvetage sont-ils prévus lors de travaux
au bord d’un cours d’eau ?
O
O
O
Le problème des riverains est-il pris en compte ?
O
O
O
Les services de secours peuvent-ils accéder au chantier ?
O
O
O
Autres ?
BIBLIOGRAPHIE
Chantiers B.T.P. OPPBTP, France
Cahiers des comités de prévention. OPPBTP, France
Dossier “Revêtements routiers”, La Chronique
Actua, Prévent
Revue de médecine du travail, INRS
La fouille au laser, INRS
La Sécurité au Travail, Kluwer
Recherche des câbles et canalisations, Radiodétection.
Traitement des sols à la chaux, Lhoist Wavre
55
Reproduction autorisée moyennant accord du C.N.A.C.
Ces fascicules sont publiés en néerlandais sous le titre «VEILIGHEIDSNOTA’S BOUWBEDRIJF»
Les conseils publiés par le C.N.A.C. ne l’engagent que dans l’état de la réglementation et de la technique et ne soustraient pas le lecteur à l’obligation de s’informer et au respect de la réglementation.
• Paraissent 4 fois par an.
• Un exemplaire est envoyé directement aux délégués syndicaux des entreprises de la construction en annexe de Sécurité Construction.
• Les travailleurs peuvent demander à titre privé un exemplaire gratuit par le biais de leur organisation syndicale et ce, jusqu’à épuisement
des stocks
• Commandes supplémentaires = 100 F (secteur de la construction) et 150 F (autres secteurs).
Éditeur responsable : C. HEYRMAN, Rue St-Jean 4 - 1000 BRUXELLES - Numéro d’inscription auprès de la Bibliothèque Royale (dépôt légal 2515)