Les conseils au comptoir pour le diabète non insulino

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Les conseils au comptoir pour le diabète non insulino
Les conseils au comptoir
pour le diabète non insulino-dépendant
Eric BECKER
Préparateur en pharmacie
Octobre 2008
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INTRODUCTION
DEFINITION
CHEMINEMENT DU GLUCOSE A TRAVERS L’ORGANISME
- Les organes et les tissus
A) Le pancréas
B) le foie
C) les muscles
D) le sang
E) les reins
COMPLICATIONS ET DEREGLEMENT DE LA GLYCEMIE
-le stress oxydant
-la glycation de l’hémoglobine et des protéines
-neuropathie
-pied du diabétique
PLANTES D’UTILISATION TRADITIONELLE
LES RECHERCHES RECENTES ET LEUR RESULTATS PROMETTEURS
CONSEILS
CONCLUSION
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INTRODUCTION
J’ai choisi ce sujet qui me semble particulièrement intéressant pour plusieurs raisons :
• La première est d’importance car il s’agit de fournir les meilleurs conseils hygiénodiététiques en fonction du type de diabète.
En effet, plusieurs patients se plaignent des effets indésirables de leurs traitements
allopathiques et souhaiteraient un allégement du dosage des médicaments.
•
D’autre part, l’Afssaps dresse un constat alarmant concernant le nombre de personnes
atteintes par cette pathologie et emploie même le terme d‘ « épidémie ».
Pour cette raison , je souhaite devenir un conseiller spécialisé dans les règles d’hygiène
alimentaires et orienter les personnes atteintes vers des traitements
phytopharmaceutiques adaptés.
Par l’intermédiaire de ce mémoire, je développerai certaines particularités de cette
pathologie et des informations qui méritent d’être précisées toujours en vue d’améliorer les
conseils au comptoir de la pharmacie.
Découvrons ensemble cette pathologie et apprenons a employer les plantes thérapeutiques
comme le faisaient déjà nos ancêtres il y’a des millénaires.
Le monde recense 194 millions de diabétiques dont 30 millions en Europe, 16 millions aux
Etats-Unis, 9,7millions en Russie. En France, environ 3% de la population est atteinte, soit
200 000 de type 1 et 2 300 000 de type 2. Il reste encore 500 000 personnes qui vivent avec un
diabète discret et asymptomatique.
Ces chiffres mirobolants ne diminuent pas avec le temps mais au contraire ils tendent à
augmenter.
Le vieillissement de la population, la sédentarité, les modes de vie évoluent, l’alimentation se
modernise, les facteurs génétiques prédisposant au diabète se multiplient à travers les
générations. L’alimentation moderne déséquilibre le mode alimentaire et tend a déclencher des
nouveaux cas de diabètes tous les jours entraînant des complications et des dérèglements
métaboliques.
DEFINITION:
Le diabète est une maladie lourde de conséquence pars ses complications.
Il est défini par une glycémie supérieure à 1,26 g/L (7mmol/L) après un jeune de 8 heures
et vérifiée a 2 reprises. Il est aussi défini par la présence de symptômes de diabète (polyurie,
polydipsie, amaigrissement) associée à une glycémie (sur plasma veineux) supérieure ou égale
à 2 g/L (11,1 mol/L) ainsi que par une glycémie supérieure ou égale à 2 g/L (11,1mmol/L)
2 heures après une charge orale de 75 g de glucose.
Le diabète de type 2 est une maladie caractérisée par 2 types d’anomalies:
- des altérations de l’insulino-sécrétion
- des anomalies des effets de l’insuline sur ses tissus cibles (insulino-résistance).
Les anomalies de la sécrétion d’insuline observées chez les patients atteints de diabète de type 2,
se caractérisent par une réduction progressive de la sécrétion d’insuline parallèlement à
l’importance de l’hyperglycémie ( glucotoxicité ) et l’ancienneté de la maladie.
Une diminution de l’action de l’insuline (insulino-résistance) est observée chez les diabétiques de
type 2, et concerne principalement son action sur le muscle squelettique et le foie.
Les complications microangiopathiques sont liées en majeure partie à l’hyperglycémie.
L’hypertension artérielle joue un rôle important dans l’aggravation de la micro angiopathie
diabétique ( rétinopathie, glomérulonéphrite, neuropathie).
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La constitution de la macro angiopathie diabétique (maladie coronarienne, vasculocérébrale et
artériopathie périphérique), fait intervenir, en plus de la toxicité vasculaire du glucose,
l’hypertension artérielle et les anomalies lipidiques.
La macro angiopathie diabétique est considérablement aggravée par le tabagisme qui affecte
20% des diabétiques.
CAUSES:
Les facteurs génétiques:
La biologie moléculaire a permit d’identifier des gènes responsables de l’insuffisance de sécrétion
d’insuline comme : -le facteur nucléaire hépatocytaire 4 alpha (HNF 4alpha)
- glucokinase
- ADN mitochondrial.
La transmission du signal d’insuline est diminuée par le géne « récepteur de l’insuline ».
Divers gènes sont encore responsables comme le gène « transporteur du glucose »,
« la glycogéne synthétase ».
Les facteurs environnementaux:
Le mode de vie actuel associe les excès alimentaires, en particulier en association avec l’obésité
et à la sous activité.
Les diabétiques d’âge moyen mangent plus, sont plus gros et moins actif. Bien que la majorité des
diabétiques d’âge moyen soient obèses, peu d’obèses deviennent diabétiques.
Chez les personnes prédisposées génétiquement a développer un diabète, l’obésité agit comme
un facteur diabétogène par l’intermédiaire d’un accroissement de la résistance à l’insuline.
AGE:
C’est un important facteur de risque pour le diabète de type 2.
En France, plus de 70% de l’ensemble des cas de diabète surviennent après 50 ans. Le diabète
de type 2 est principalement une maladie des personnes d’âge moyen et âgés, touchant 10% de
la population de plus de 65ans.
GROSSESSE:
Pendant la grossesse, la sensibilité a l’insuline est diminuée par l’action d’hormones placentaires.
Le diabète gestationnel désigne l’hyperglycémie survenant la première fois durant la grossesse.
Des grossesses répétées peuvent développer un diabète permanent surtout si il existe un
prédisposition génétique et une obésité.
LES ORGANES JOUANT UN ROLE DANS LA GLYCEMIE
Il est important de bien comprendre la participation de certains organes dans la régulation de la
glycémie. Une carte d’identité des organes principaux ainsi que leur rôle dans le contrôle de la
glycémie vont nous permettre d’apporter plus de clarté sur la physiopathologie du diabète non
insulino-dépendant. Par la suite, nous verrons quelles sont les plantes qui peuvent agir sur ces
organes et améliorer le traitement du diabétique.
LE PANCREAS
C’est un organe vital situé derrière la partie inférieure de l’estomac; sa tête est cernée par le
cadre duodénal, sa queue atteint la rate. Il est formé de deux glandes:
- Une glande exocrine assure la libération du suc pancréatique qui gagne le duodénum
et participe activement à la digestion
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- Une glande endocrine, constituée par les cellules béta des ilots de Langhérans libérant
une hormone hypoglycémiante: l’insuline. Les cellules alpha secrètent une hormone
hyperglycémiante: le glucagon.
Dans le diabète de type 2, les cellules béta des ilots de Langhérans sont affectés:
La masse totale du tissu des ilots pancréatiques est réduite en raison de dépôts de substance
amyloïde. Cette substance amyloïde est composée de fibrilles insolubles, elles-mêmes issues
du polypeptide amyloïde des ilots, l’amyline.
Le dépôt de cette substance n’est pas la principale cause du diabète mais plutôt la traduction d’un
processus pathologique qui est accru dans le diabète de type 2.
Alors que le nombre de cellules béta est réduit, le nombre de cellules alpha restent inchangé.
L’hormone hyperglycémiante se retrouve donc prédominante et par conséquent augmente la
concentration du glucose dans le sang.
De plus, la résistance a l’insuline des tissus tend a élever la glycémie et à stimuler la production de
l’hormone hypoglycémiante.
Quand la capacité maximale de sécrétion d’insuline a été dépassé, les ilots de Langhérans
compensent par des voies anormales de synthèse produisant des substances biologiquement
inactives et une dégranulation chronique des cellules béta.
LE FOIE
C’est l’organe le plus volumineux du corps humain. Il garantit le bon fonctionnement des autres
organes.
Il assure la régulation du métabolisme et l’élimination des toxines, les produits bactériens , et
permet l’adaptation de la composition du sang aux besoins du corps ( taux sanguin de glucose, de
protéines et de graisses).
Il sert de lieu de stockage pour certains nutriments essentiels comme le sucre, le fer ,les sels
minéraux.
Il assure la synthèse de cholestérol de la vitamine A , de l’urée, des facteurs de coagulation du
sang plus de nombreuses enzymes et protéines.
Le foie fabrique environ 2 litres de bile par jour nécessaire a la digestion des graisses.
C’est un organe remarquable par sa capacité de régénération qui lui permet de guérir après des
agressions.
Intéressons-nous maintenant a son rôle concernant le diabète:
Le glucose excédentaire apporté par l’alimentation est conservé par le foie sous forme de
glycogéne . Le glucose libre va se fixer sur des transporteurs membranaires des hépatocytes et
rentrer dans la cellule hépatocytaire grâce à l‘insuline.
Cette glycogénèse se réalise lorsque la glycémie s’élève.
A l’inverse, la glycogénolyse s’effectue lorsque la concentration sanguine d’insuline tend a
diminuer.
L’insuline stimule la lipogenèse et inhibe la lipolyse empêchant ainsi le catabolisme des graisses.
La lipolyse réalisé a l’aide de l’enzyme « triglycéride lipase » est stimulée par les catécholamines;
elle libère des Acides Gras Non Estérifiés. Leurs oxydation au niveau du foie fournit l’énergie
nécessaire à la néoglucogenèse et elle produit aussi des corps cétoniques (acides organiques)
générés dans les mitochondries des adipocytes.
Lorsque les corps cétoniques sont produits en petites quantités, ils servent de combustible et
permettent de fournir de l’énergie.
Lorsque la production hépatique dépasse celui de leur utilisation il en résulte une hyper cétonémie.
La cétogenèse est donc contrôlé par l’apport d’AGNE atteignant le foie et elle est par conséquent
stimulée par le déficit en insuline.
LE SANG
Le sang est un liquide circulant dans un réseau de veines et d’artères (dont la surface dépasse
1000 m2) assurant un grand nombre de fonctions essentielles.
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Le sang est composé de globules rouges appelés « érythrocyte » ou « hématie », de globules
blancs permettant la défense de l’organisme, de plaquettes (thrombocytes), de plasma (sang sans
les érythrocytes). Il fait partie du système circulatoire du corps.
Les constituants cellulaires du sang sont fabriqués dans la moelle osseuse à partir du 5e mois de
vie utérine.
A la vie adulte la moelle osseuse produit 200 billions d’hématies par jour. La fabrication des
hématies s’appelle l’hématopoïèse. L’hématie mature est une cellule anucléée en forme de disque
biconcave de 8 micromètres. Sa durée de vie est de 120 jours. Durant ce temps elle aura
parcouru 556 km.
L’énergie nécessaire à leur fonctionnement est fournie par le métabolisme cellulaire.
La glycolyse anaérobie représente 90% du métabolisme du glucose dans l’hématie conduisant à la
production d’adénosine tri phosphate (ATP) et 10% de ce métabolisme passent par la voie des
pentoses phosphates.
L’hématie contient l’hémoglobine assurant le transport d’oxygène pour le restituer aux cellules qui
en en besoin. A la fin de sa vie, l’hématie est phagocytée par le système réticulo-endothélial.
Revenons à l’hémoglobine et expliquons son rôle dans le diabète:
L’hémoglobine est une protéine spécialement adaptée au transport des gaz du sang. Elle est faite
de 4 chaînes de globines qui elles même sont constituées de deux chaînes alpha et de deux
chaînes non alpha. Chaque hème contient un ion fer auquel l’oxygène se fixe de façon réversible.
Il existe différents groupes d’hémoglobine, dont certaines permettent mieux l’adhésion du glucose
dans le sang.
L’hémoglobine A1 est la plus intéressante dans ce domaine, et selon l’endroit où s’est fixé le
glucose on distingue l’HbA1a1, l’HbA1a2, l’HbA1b et l’HbA1c.
Parmi ces sous-groupes d’hémoglobines, l’HbA1c est celle dont le taux de glucose est le plus
révélateur du niveau de sucre dans le sang. On l’appelle alors l’hémoglobine glycosylée ou
hémoglobine glyquée.
Comme l’hématie a une durée de vie de 120 jours et que le temps de contact entre le glucose et
l’hémoglobine est court, il existe à un moment donné des jeunes hématies n’ayant pas été
suffisamment en contact avec le glucose et des vieux globules rouges contenant plus d’HbA1c.
L’HbA1c est donc un marqueur témoin du niveau de concentration du glucose dans le sang au
cours des deux derniers mois.
Autrement dit: plus le taux d’HbA1c est élevé, plus le taux de glucose a été élevé dans le sang
durant les 2 derniers mois.
Ainsi, la mesure de l’HbA1c tous les deux mois permet de mieux contrôler l’évolution du diabète et
ainsi mieux prévenir les complications telles que la rétinopathie, la néphropathie voire même les
complications cardiovasculaires.
La fructosamine est l’ensemble des protéines glyquées présentes dans le plasma. Il existe de
nombreuses protéines dans le sérum mais l’albumine y est en quantité plus importante.
C’est donc l’albumine glyquée qui sera dosée en laboratoire.
Le principe est le même que le pour l’HbA1c mais comme le renouvellement des protéines est plus
rapide que celui des hématies, la fructosamine est le reflet du taux moyen de glucose sanguin au
cours des deux - trois dernières semaines.
LES MUSCLES
Considéré comme le moteur du squelette, le corps humain possèdent environ 500 muscles
striées (ou squelettiques). Les muscles actionnent les os auxquels ils sont rattachés par les
tendons. Ils agissent tous de la même façon: contraction et relâchement.
Chaque muscle est entouré par une gaine appelée périmysium.
Il est composé de plusieurs faisceaux musculaires. Chaque faisceau est formé à son tour par un
nombre élevé de fibres qui sont les cellules musculaires. Chacune des cellules possède plusieurs
noyaux placés vers l’extérieur. Ces fibres sont formées par des myofibrilles elles mêmes
enveloppées par une membrane très mince du nom de sarcolémme.
Une myofibrille contient des filaments très fins formés de deux protéines particulières: l’actine et la
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myosine.
Lors de l’action musculaire les filaments d’actine glissent le long de ceux de myosine de sorte que
la myofibrille se raccourcit lors de la contraction et s’allonge lors de la décontraction.
Le muscle est un organe qui consomme beaucoup de glucose pour son fonctionnement, c’est
pourquoi il met en réserve des quantités importantes de glucose (5016 kilojoules pour un homme
de 70 kg).
Le glucose suit une chaîne de réaction enzymatique dans la cellule musculaire pour se transformer
en longue chaîne polysaccharidique appelé glycogéne.
On appelle cette transformation la glycogénèse.
L’insuline stimule le récepteur GLUT 4 en surface de la cellule qui permet l’entrée de glucose dans
la cellule musculaire. Le rôle de l’insuline au niveau des muscles est comparable à celui au niveau
du foie. Le sucre qui a été mis en réserve dans le muscle ne peut être utilisé que par le muscle luimême et il ne peut pas être libéré dans le sang. Les muscles permettent de stocker le sucre des
repas dans les meilleurs délais, ce qui évite les pics de glycémie après les repas.
Les muscles assurent le stockage d’environ 70% du sucre apporté par un repas, tandis que le foie
n’assure le stockage que d’environ 30% du sucre apporté par ce repas.
La capacité de stockage dans le foie peut être plus sévèrement perturbée que la capacité de
stockage du foie chez les personnes en surpoids : on parle d’insulino-résistance.
Dans ces cas on observe une forte tendance à l’hyperglycémie après le repas et la restauration
de la capacité normale de stockage musculaire passe par une réduction du poids.
LES REINS
Organes en forme de haricot situés dans la région postérieure de l’abdomen de chaque côté de la
colonne vertébrale à la hauteur des dernières cotes.
Quand le sang arrive dans le rein, il passe au travers d’une série de filtres appelés « néphrons ».
Chaque rein contient plus d’un million de néphron. Chaque néphron est constitué d’un petit peloton
de vaisseaux appelé « glomérule » et de tubes appelés « tubules ».
Les reins servent à épurer l’organisme des déchets solubles de l’organisme comme l’urée, les sels
minéraux, la créatinine, l’acide urique, l‘eau. Les autre substances sont réabsorbées à travers la
paroi des tubules et regagne la circulation sanguine.
Lorsque le taux de sucre dépasse 1,80 g/L, le sucre commence à passer dans les urines, ce qui
abaisse la glycémie. Ce passage dans les urines entraîne une augmentation du volume des
urines. Ce taux de 1,80 g/L détermine le seuil rénal du glucose.
LES COMPLICATIONS DU DIABETE NON INSULINODEPENDANT.
LE STRESS OXYDANT
Les altérations des mitochondries dans les muscles squelettiques de patients diabétiques
étaient suspectées d’être à l’origine de la diminution des capacités oxydatives et du
développement de l’insulino-résistance.
De récents travaux conduits par Jennifer RIEUSSET réfutent cette hypothèse.
Les dysfonctionnements mitochondriaux de souris diabétiques ne précédent pas l’apparition de
l’insulino-résistance mais serait la conséquence d’un stress oxydant musculaire associé à
l’hyperglycémie et l’hyperlipidémie. Les résultats ont été confirmés in vitro dans les cellules
humaines.
Le stress oxydant devient un nouveau combat pour améliorer les capacités oxydatives dans le
muscle des patients obèses atteints de diabète de type 2.
Les mitochondries, organites intracellulaire fournissant l’énergie aux cellules, sont le siège de
l’oxydation des lipides, donc leur dysfonctionnement perturbe le métabolisme des lipides au sein
de la cellule musculaire des diabétiques engendrant le développement de l’insulino-résistance.
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Néanmoins, aucune étude n’a à ce jour prouvé la relation de cause à effet entre les altérations
mitochondriales et le développement de l’insulino-résistance. Le groupe de recherche a donc
entrepris d’étudier la structure et les fonctions mitochondriales au cours du développement de
l’insulino-résistance et du développement du diabète gras induits chez l’animal par une diète riche
en lipides et en sucrose.
Une diète de 4 semaines suffisante pour induire une intolérance au glucose ne produit aucune
altération mitochondriales.
16 semaines de ce régime ont déclenchées des altérations de la biogénèse, de la structure et des
fonctions des mitochondries.
Il s’avère que la production de radicaux libres avait augmentée dans le muscle de l’animal (souris
diabétique).
Pour continuer leur recherches, les scientifiques de l’unité mixte de recherche INSERM ont utilisé
un autre modèle traité à la streptozotocine, qui présente un fort stress oxydant associé à une
hyperglycémie mais pas d’obésité ni d’insulino-résistance.
La production de radicaux libres musculaires est là aussi présente en même temps que les
altérations mitochondriales. Ces altérations pouvaient être prévenues soit par l’injection d’insuline
soit par l’apport d’antioxydant.
Cette étude montre que les altérations mitochondriales ne sont pas la conséquence d’une insulinorésistance mais de l’implication des radicaux libres.
L’induction in vitro de radicaux libres par du glucose ou des lipides altère la densité et les fonctions
mitochondriales dans des cellules musculaires en culture et ces effets sont restaurées par un
traitement antioxydant.
Les résultats de cette étude montre que les altérations mitochondriales ne précédent pas le
développement de l’insulino-résistance mais sont plutôt la conséquence d’un stress oxydant
musculaire associé à l’hyperglycémie et l’hyperlipidémie.
L’utilisation de stratégies basées sur les antioxydants pourraient constituer un traitement
complémentaire aux thérapies conventionnelles visant à normaliser les concentrations circulantes
de glucose et de lipides afin d’améliorer les capacités oxydatives du muscle squelettique.
Pour contrer les réactions en chaîne liées à l’attaque des radicaux libres de l’oxygène , l’organisme
dispose heureusement de moyens de défense sophistiqués, reposant sur plusieurs composés
antioxydants. Mais l’apport abusif d’antioxydant exerce une action paradoxale de l’effet recherché.
Les antioxydants se retrouvent dans de multiples plantes que l’on consomme régulièrement.
Le totum végétal est à valoriser dans la concentration des antioxydants, ils peuvent se concentrer
dans les feuilles comme les flavonoides de thé vert, les composés phénoliques de vigne rouge.
Les caroténoïdes du rhizome de la carotte, les graines dites « céréales complètes » possèdent
eux aussi un puissant arsenal d’antioxydants car elles sont riches en vitamines, en oligoéléments.
Les légumes secs contiennent pour 100 grammes autant de flavonoides qu’un kilo d’orange. Les
fruits et légumes colorés contiennent énormément de caroténoïdes dont le pouvoir antioxydant est
bien connu. Mais aussi les polyphénols de raisin ou encore les anthocyanes des fruits rouges.
Rappelons que les médias diffusent sur les ondes une campagne pour la santé publique :
« Pour être en bonne santé, manger 5 à 10 légumes frais par jour… »
Toutes ces plantes, fruits et légumes ont donc un rôle a jouer dans l’alimentation quotidienne du
diabétique sujet au stress oxydatif…
LA MICROANGIOPATHIE
La maladie des petits vaisseaux est une complication spécifique du diabète, appelée micro
angiopathie diabétique. Elle contribue à la mortalité en entraînant une insuffisance rénale due à la
néphropathie diabétique.
Elle entraîne aussi des difficultés de la marche, l’ulcère chronique du pied, le dysfonctionnement
intestinal et vésical.
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Du point de vue histologique on observe l’épaississement de la membrane basale du capillaire,
avec présence d’une perméabilité vasculaire accrue dans tout le corps.
Par exemple, l’augmentation de la perméabilité de l’endothélium artériel associé à une hyper
insulinémie et à l’hypertension accroit le dépôt des lipoprotéines athérogénes dans la paroi des
gros vaisseaux.
Bien que les mécanismes physio pathologiques des syndromes cliniques soient toujours en cours
d’études, on pense que le métabolisme accru du glucose vers le sorbitol par la voie des polyols est
de grande importance dans la pathogénie.
Des études sur les animaux diabétiques ont permis d’observer une prévention de la perméabilité
vasculaire et des modifications structurales des capillaires par l’utilisation de divers inhibiteurs de
l’aldose réductase.
La glycosylation de protéines et la production de produits terminaux glycosylés qui se déposent
dans divers tissus ainsi que les lésions possibles de radicaux libres pourraient être responsables
de certaines anomalies structurales et fonctionnelles des complications du diabète.
Le mécanisme nocif de l’hyperglycémie à long terme se dirige donc vers ces complications, et une
valeur glycémique proche de la normale tend à minimiser ces risques.
LA NEUROPATHIE
C’est une complication relativement précoce, touchant environ 30% des diabétiques.
Elle est le plus souvent asymptomatique. Cette complication désigne la dégénérescence axonale
des fibres myélinisées et des fibres non myélinisées. On observe dans l’évolution de la pathologie
un épaississement de la lamina basale des cellules de Schwann, des anomalies des capillaires
dans le nerf: épaississement de la membrane basal et microthrombi.
Dans les manifestations cliniques, on observe:
- la diminution distale du sens vibratoire,
- l’aréflexie ostéo-tendineuse aux membres inférieurs.
Les troubles sensitifs les plus courants sont les paresthésies des pieds, de douleurs des membres
inférieurs plus marquées la nuit siégeant surtout à la face antérieure des jambes avec
engourdissement des pieds. Les orteils peuvent être en griffe avec atrophie des muscles
interosseux ce qui entraîne une pression accrue des points de pressions sur la face plantaire de la
tête des métatarsiens.
On distingue plusieurs types de neuropathie comme:
- La neuropathie diabétique motrice asymétrique évoluant vers une faiblesse et une atrophie des
membres inférieurs. Le patient peut être sévèrement atteint au point de ne plus pouvoir sortir de
son lit. Les réflexes ostéotendineux peuvent etre absent du coté atteint.
- La mono-neuropathie: la fonction motrice ou sensitive peut etre touchée lors de l’atteinte d’un
nerf périphérique ou crânien. Ce type de neuropathie est rapide et sévère et généralement
réversible.
- La neuropathie autonome: l’atteinte d’un ou plusieurs systèmes peut être principalement
sympathique ou parasympathique. Les symptômes et les signes de cette neuropathie peuvent se
manifester au niveau
- cardiovasculaire (hypotension, tachycardie au repos, arrêt cardio-respiratoire soudain),
- gastro-intestinal (dysphagie, nausées, vomissements, incontinence fécale, constipation),
- génito-urinaire (miction difficile, incontinence, infections récidivantes, impuissance),
- sudoromoteur ( sudation induite par la gustation, sueurs nocturnes, anhidrose) ,
- vasomoteur( sensation de pieds froids, oedeme, formation de bulles),
- pupillaire (myosis, résistance aux mydriatiques, réponse à la lumière tardive ou absente).
Dans les dix ans suivant l’apparition de ces symptômes, 30 à 50% des patients meurent.
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LE PIED DU DIABETIQUE
Le pied est un siège fréquent de complications chez les diabétiques.
La nécrose tissulaire du pied est un fréquent motif d’hospitalisation des diabétiques. Cette
hospitalisation tend à être prolongée et il n’est pas rare qu’elle se termine par une amputation
à une hauteur variable.
L’ulcère est la conséquence d’un traumatisme chez un sujet présentant une neuropathie et une
maladie vasculaire périphérique avec infection secondaire après ulcération de l’épiderme
protecteur. Ces trois composants sont impliqués dans la plupart des cas, mais la neuropathie ou
l’ischémie peuvent prédominer.
La neuropathie somatique entraîne :
- une perception de la douleur diminuée,
- une proprioception diminuée,
- une mise en griffe des orteils conduisant à l’augmentation de la pression sur le pied et
entraînant la formation de durillons.
Les symptômes de la neuropathie autonome se caractérisent par l’absence de sudation, fissures
de la peau sèche, flux sanguin altéré, veines du pied distendues: pied chaud, arthropathie de
Charcot. Ces signes cliniques entraînent la formation de durillons.
La maladie vasculaire périphérique entraîne la claudication (douleur au repos ), extrémités froides,
pouls du pied diminué entraînant l’ischémie du pied évoluant vers la gangrène.
La formation de durillons et l’ischémie du pied forme l’ulcère dont l’importance de l’infection peut
conduire à l’amputation.
LES PLANTES D’UTILISATION TRADITIONELLE DANS LA PHYSIOPATHOLOGIE
DU DIABETE:
Devant l’augmentation croissante du nombre de diabétiques dans tous les pays, les chercheurs
ont évalué l’action pharmacologique des plantes traditionnellement utilisées comme
antidiabétiques.
Dans les pays riches, la médecine moderne s’associe à la phytothérapie pour agir en synergie
avec les médicaments allopathiques.
Dans les pays pauvres, les hommes ont su très tôt utiliser les plantes spécifiques pour soigner les
maladies. Les médecines ayurvédique, chinoise, arabe, ont contribué depuis les temps anciens à
soigner les affections diverses grâce à l’utilisation des plantes. La médecine moderne les a
étudiées et transformées pour plus d’efficacité mais aussi plus d’effets indésirables.
Dans le cas du diabète de type 2, nous recensons quelques dizaines de plantes ayant une
efficacité certaine, d’autres plantes que nous allons voir sont encore en cours d’études.
AGRIMONIA eupatoria (Aigremoine), Rosaceae:
Les patients l’utiliseront en infusion de feuilles et de sommités fleuries 20 a 30g/L, 1 a 3 tasses par
jour. Cette plante sert a calmer la soif des diabétiques.
ALLIUM sativum (ail), Liliaceae:
Nous utiliserons le bulbe qui renferme de l’allicine et du disulfure d’allypropyle.
ALCHEMILLA vulgaris (Alchemille), Rosaceae:
Les feuilles et partie aériennes seront utilisées préférentiellement chez la femme pour son activité
gynécologique. son action veinotonique et décongestionnante sera intéressante dans le diabète
chez un athéroscléreux.
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ARCTIUM lappa: (Bardane), Asteraceae:
Les racines fraiches possèdent des propriétés hypoglycémiantes grâce à une substance
apparentée à la Vitamine B2. 60gr de racines fraîches en décoction de 10min pour 1litre d’eau:
boire trois tasses par jour.
BETULA alba (Bouleau), Bétulaceae:
Adjuvant non négligeable pour ses propriétés dépuratives et diurétiques par la présence de xylitol
et de flavonoïdes. 30gr de feuilles de « l’arbre de la sagesse» par litre d’eau bouillante.
Boire dans la journée.
DAUCUS carota (carotte), Apiaceae:
Riche en vitamines, dont la provitamine A, ce tubercule est conseillé dans l’alimentation du
diabétique pour ses qualités préventives de la rétinopathie et son action sur le renouvellement
des globules rouges.
RIBES nigrum (Cassis), Grossulariaceae:
Les infusions de feuilles (50g/l, 10 min, 3 verres par jour) pour leur action diurétique aideront le
diabétique a éliminer les purines et l’acide urique. De plus, son action cortisone-like est
intéressante pour réduire les effets du stress sur la glycémie.
CNICUS benedictus (Chardon bénit), Astéraceae:
15 a 60 gr de capitules par litre d’eau. Laisser infuser 10 min, boire 1 tasse avant chaque repas. Il
éveillera l’appétit en stimulant les sécrétions digestives chez les diabétiques asthéniques et
anémiés.
BRASSICA oleracea ( chou ), Brassicaceae:
Très utile pour les personnes souffrant de brûlures gastriques, le chou contient un principe
hypoglycémiant mais instable donc il sera utilisé en cures et particulièrement aux diabétiques
anémiés.
NASTURTIUM officinalis (Cresson), Brassicaceae:
De par sa richesse en vitamines et en sels minéraux, le cresson se révèle un excellent dépuratif,
antianémique, stimulant de l’appétit. Constantin Paul l’utilisait contre le diabète. Il sera consommé
cru pour garder toutes ses qualités thérapeutiques.
ELEUTHEROCOCCUS senticosus (Eleuthérocoque), Araliaceae:
Les racines de cet arbrisseau renferment des éleuthérosides qui ont une action stimulante des
glandes endocrines (surrénales et gonades) et par conséquent une répercussion sur l’état
général du diabétique en période de fatigue lié au stress ou une maladie infectieuse. Les
pharmacies vous proposeront des formes en gélules de nébulisats, les posologies seront adaptées
en fonction des besoins.
ACER campestre ( Érable),
Les bourgeons utilisés en macérat glycériné auront une action hypoglycémiante significative au
bout de quelques mois et son efficacité est durable.
EUCALYPTUS globulus (Eucalyptus), Myrtaceae:
L’infusion de quelque feuilles rendront service tant sur la désinfection des voies respiratoires
pendant la période hivernale grâce a la présence de cinéole. Son emploi diminue de façon notable
le taux de sucres retrouvé dans les urines.
TRIGONELLA FOENUM GRAECUM (Fenugrec), Fabaceae:
Les semences de cette légumineuse sont depuis longtemps utilisés pour leurs propriétés
hypolipidémiantes grâce a un ferment soluble particulier. La forme gélule est disponible dans la
plupart des pharmacies tant elle rend des services sur la stabilisation glycémique.
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GALEGA officinalis (GALEGA), Fabaceae:
Anciennement utilisé comme succédané de l’insuline au début du siècle dernier, cette jolie plante
active la transformation des glucides augmentant ainsi la tolérance des hydrates de carbone chez
le diabétique. On utilisera l’extrait fluide au début des repas.
JUNIPERUS communis (Genévrier),Cupréssaceae:
Les baies sont utilisées en infusion pour stimuler l’activité du pancréas. Infuser une dizaine de
baies et boire une tasse après chaque repas.
PANAX ginseng (Ginseng ), Araliacée:
Remède universel depuis plusieurs millénaires, cette racine est un fortifiant intéressant dans les
périodes de convalescence. Particulièrement utile pour les diabétiques dans leur régime
hypoglycémiant car cette plante potentialise les autres thérapeutiques.
PAULLINIA cupana (Guarana),Sapindacéae:
La caféine et la guaranine des graines stimulent la libération d’insuline et augmente la combustion
du glucose et des réserves de graisses .Cette plante se retrouve dans beaucoup de
compléments alimentaires amincissants. Attention toutefois aux hypertendus.
PHASEOLUS vulgaris (Haricot nain),Fabaceae:
Les cosses sèches de haricot, riches en fibres cellulosique ont la particularité de ralentir
l’absorption des sucres évitant les pics d’hyperglycémie après les repas. Prendre 2 ou 3 gélules
avant les repas.
LACTUCA sativa (Laitue)Brassicaceae:
Des travaux récents ont démontré l’activité hypoglycémiante de l’alcoolature.60 gouttes diluées
dans un verre d’eau avant les repas surtout pour les diabétiques souffrant de troubles de
l’endormissement.
LAPSANA communis (Lampsane), Astéraceae;
Les feuilles jeunes peuvent se manger en salade ou etre infusées avec les racines pour ses
propriétés hypoglycémiantes (25 gr/L, 3 a 4 grande tasse par jour).
MORUS nigra (Murier noir),moraceae:
Les infusions de feuilles prises avant les repas permettront de diminuer significativement la
glycosurie, voire même la disparition. Il pourra etre aussi utilisé en gemmothérapie.
RUBUS fructicosus (Ronce),Rosaceae
Plantes connues de nos ancêtres pour soulager les maux de gorges, les feuilles et les bourgeons
sont aussi antidiabétiques. On le prescrira plus particulièrement aux diabétiques souffrant de
diarrhées, de présence de sang dans les urines.
VACCINIUM myrtillus ( myrtille)Ericaceae,
Les feuilles renferment des pigments anthocyaniques qui ralentit la progression des troubles de
la vision nocturne très fréquent en cas de diabète. A utiliser quotidiennement en tant que boisson
(40gr de feuilles /litre d’eau.).
JUGLANS régia (Noyer), Juglandaceae:
Les feuilles et les bourgeons agiront favorablement sur les métabolismes perturbés en stimulant le
foie et le pancréas tout en épurant le sang. Particulièrement recommandé au diabétique
rhumatisant, anémié. Les bains de feuilles améliorent l’élasticité de la peau et calme les
démangeaisons.20gr/l a boire au cours de la journée.
OLEA europea (Olivier), Oleaceae:
Les formes galéniques diverses sont proposées lorque les diabétiques souffrent de troubles
vasculaires, d’hypertension, de rétention d’eau.
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RUMEX patienta (Patience), Polygonaceae:
Les racines sont riches en fer et sels minéraux. Les feuilles riches en vitamines B1,B2, pro
vitamine A et vitamine C. Cette plante sera donc la bienvenue dans le traitement d’un diabétique
anémié et dont l’atonie hépatique et digestive entraîne des problèmes cutanés. 20gr/l, bouillir 5
min et boire dans la journée.
ALLIUM porrum (Poireau) Alliaceae:
Le poireau est à la fois un légume cultivé et un excellent remède grâce a ses propriétés
diurétiques entraînant une évacuation des composés azotés et un rééquilibrage glycémique chez
certaines personnes diabétiques.
LES ETUDES RECENTES DES PLANTES MEDICINALES POUR TRAITER LES EFFETS
DU DIABETE.
De nombreux instituts scientifiques a travers le monde enquêtent sur les vertus thérapeutiques
des plantes sur le diabète non insulinodépendant. Les moyens et les méthodes modernes
multiplient les résultats prometteurs.
Je vais donc vous révéler quels sont les dernières études scientifiques qui ont démontré des
propriétés intéressantes pour traiter le dnid. Les plantes médicinales existent sur tous les
continents et sont utilisés par la population locale depuis des centaines d’années.
Les Cris, une population autochtone du nord du Québec qui se soignent par les plantes depuis
plusieurs siècles car éloignés des soins allopathiques modernes. Des chercheurs ont étudiés des
plantes extraites de leur pharmacopée aux vertus antidiabétiques qui rétablissent la sensibilité de
l’insuline:
L’épinette noire (Picea mariana) a été jugée particulièrement prometteuse.
PICEA MARIANA:
Le nom pourrait signifier « arbre qui fournit la poix », la poix correspondant à la résine exsudant du
tronc. Du picea latin, on est passé à l’ancien Français péce, puis « pesse » et enfin, « épicéa ».
En France, c’est le terme que l’on emploie pour désigner les Picea, quelle que soit l’espèce, tandis
que chez eux on les désigne par un nom vernaculaire « épinette noire » qui puise son nom au fait
que les aiguilles rappelaient à la fois le pin et les épines.
Les premiers colons de nouvelle France ne semblait pas connaître le terme « épicéa » ni le type
d’arbre désigné par ce nom car leur habitation se situaient dans les régions alpines et subalpines,
tandis que les colons venaient des provinces de basses altitudes.
« Noire » renvoie bien sûr à la couleur du tronc.
La véritable histoire de son nom : Elle proviendrait d’un curé qui constata un jour que la bière
d’épinette, fabriquée avec l’écorce ou les cônes de l’épinette noire et dont les techniques de
fabrication remontaient au régime français, était consommée de partout, mettant les bonnes
mœurs et la foi du brave peuple, sous le regard du pauvre curé apitoyé sur le sort de la population.
Alors il eut l’idée de consacrer l’épinette noire à la mère de Dieu en la nommant « épicéa marial ».
Ainsi, il réussit à faire prier son peuple devant des bouteilles de bières dont l’image était devenue
pieuse et non plus festive.
Le nom français aurait été ensuite été traduit en latin et c’est sous ce vocable qu’il aurait été
adopté par l’ensemble des botanistes du monde.
La consommation s’est répandue dans de nombreuses nations amérindiennes: la gomme était
consommée comme gomme à mâcher. Confiserie pour les enfants, révélateur de blancheur
dentaire pour les mamans.
Certains peuples en faisait leur commerce, les blancs préféraient quant à eux l’épinette blanche.
L’écorce intérieure était grattée et consommée fraîche au printemps, séchée pour la
consommation hivernale.
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On la mariait avec des baies de viorne par exemple pour la savourer et en tiré les bienfaits. Les
jeunes pousses étaient consommées crues, mais parfois cuites. La saveur acidulée relevait le gout
de la salade.
Au Québec, pendant longtemps a résisté une petite industrie produisant la bière d’épinette. Les
seniors québécois se rappellent de la bière « Marco », qu’on pouvait trouver dans les épiceries de
la métropole. Récemment quelques brasseurs remettent au gout du jour cette bière tombée dans
l’oubli.
Les Amérindiens préparaient des décoctions de jeunes pousses pour soigner leur toux.
L’épinette possède des propriétés expectorantes. Au Québec on lui attribuait de puissantes
propriétés antiscorbutiques. On disait qu’elle favorisait la digestion et qu’il estompait les nausées
des voyages en mer. Elle était préparée sous forme de teinture en faisant dissoudre la gomme
dans l’alcool.
En France, on utilisait la résine d’une espèce d’épinette comme emplâtre dans le catarrhe, la
dyspnée et d’autres troubles des voies respiratoires.
La bière d’épinette des sœurs hospitalières était employée pour ses propriétés rafraîchissantes et
laxatives.
De nos jours, on utilise toujours des sirops et d’autres spécialités pharmaceutiques pour
combattre les toux.
SALACIA oblonga, Célastaceae:
La Salacia est une plante native des régions forestières indiennes et du Sri lanka utilisée en
médecine traditionnelle ayurvédique. Les indiens l’utilisaient déjà pour combattre les effets
néfastes du diabète.
Des chercheurs ont alors entrepris des recherches sur les propriétés thérapeutiques
de la Salacia oblonga.
L’étude est apparue récemment dans le journal de l’ Association Diététique Américaine.
Elle a été menée par William JA, Choe YS, Noss MJ, Baumgartner CJ, Mustad VA, scientifiques
issus du RPDAL (Ross Production Division of Abbott Laboratories) dans l’Ohio en Amérique.
39 adultes en bonne santé ont participé à cette expérience. Celle-ci repose sur l’action
antidiabétique de la racine de Salacia oblonga.
Après un jeune d’au moins dix heures, les volontaires buvaient une boisson d’extraits de racines
au cours d’un repas liquide et équilibré en lipides, glucides et protéines.
Des doses de 0 mg, 500 mg, 700mg, 1000 mg d’extraits ont été ingérés lors des repas tests.
Après les repas, les chercheurs ont effectués des prélèvements de sang tous les quart d’heure
pendant trois heures afin de déterminer les concentrations de l’insuline et de glucose.
Les changements les plus importants des concentrations d’insuline et de glucose dans le sang ont
été observés entre une heure et deux heures après le repas. La concentration contenant 1000
milligrammes d’extraits de Salacia a obtenu les meilleurs résultats sur la diminution des
concentrations en insuline et en glucose du sang.
Les chercheurs ont évalués a 29% la diminution de la concentration d’insuline, et de 23% pour
celle du glucose.
Comme la Salacia provoque dans certains cas des troubles digestifs par la production de gaz
intestinaux les chercheurs ont mesuré le taux d’hydrogène provenant de la respiration. Les sujets
devaient souffler dans de petits tubes en plastiques toutes les heures pendant 8 heures.
Les scientifiques ont alors constatés que les échantillons d’air expiré contenaient de l’hydrogène et
du méthane. Les concentrations des autres substances dans le souffle correspondaient aux
concentrations obtenues dans le colon.
Les volontaires ont rapportés l’apparition de nausées, de crampes abdominales et de distensions
de leur abdomen liées à la production de gaz durant les deux jours qui suivaient la prise des repas
tests. Les chercheurs vont maintenant tenter d’établir la dose optimale et le mode d’administration
de la Salacia oblonga pour valoriser ses effets thérapeutiques.
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La Salacia oblonga contient dans ses racines 2 puissants inhibiteurs de l’alpha glucosidase,
le salicinol et le kotalanol 9.
Ces inhibiteurs enzymatiques se lient aux enzymes intestinales qui dégradent les glucides
complexes en monosaccharides assimilables par les intestins. Par conséquent, les enzymes
devenues inactives ne peuvent plus découpées les chaînes polyosidiques ; donc il y’a moins de
glucose dans le sang.
Cette plante se révèle être une bonne alliée dans le traitement du diabète de type 2, mais elle
reste difficilement utilisable en raison de ses effets indésirables. Avec quelques années de
surveillance nous verrons probablement apparaître cette plante prescrite par des
phytothérapeutes …
TERMINALIA CHEBULA, Combretaceae:
Arbre natif de l’Asie du sud, de l’Inde et de l’est du Nepal jusqu’au sud ouest de la Chine. On le
retrouve dans le sud du Sri Lanka, de la Malaisie et au Vietnam. C’est un arbre atteignant 3O
métres avec un tronc de 1m de diamètre. Les feuilles sont altérnées , pétiolées. Les fruits sont des
drupes de 2à 5cm de long. L’action hypoglycémiante serait du a sa richesse en tanins. On l’utilise
sous la forme combinée de leurs éxtraits méthanolïques à raison de 100mg/kg/jr.
CAESALPINIA bonducella,
Originaire de la région Indo-malaise, la Caesalpinia bonducella est une liane épineuse des littoraux
tropicaux très envahissante. Les indigénes des îles Andaman et Nicobar les utilisaient pour
soigner les symptômes du diabète. En effet, les recherches scientifiques sur l’animal diabétique
ont montré que l’extrait aqueux et alcoolique de la partie extérieure de la graine semble pouvoir
contrôler l’hyperglycémie du diabète de type 2 tout en diminuant le taux de cholestérol et des
triglycérides sanguins.
SUAEDA fruticosa:
L’expérience a été porté sur 25 rats hypocholestérolémiques et insulinorésistants. Durant 90 jours,
les rats ont été soumis a un régime très hypocholestérolémiant.
Au 45e jour, les animaux ont été répartis en deux groupes: contrôle et traité. L’infusion aqueuse à
10 % a été administré par voie orale à raison de 1,5 mg/100 gr du poids corporel. Au bout de 90
jours, le groupe contrôle a développé une dyslipidémie, une hyper insulinémie et une intolérance
au glucose. Le traitement par Suaeda fruticosa a montré un effet hypoglycémiant, une baisse de
l’insulinémie de 31%, de la cholestérolémie 50%, des fractions LDL, VLDL, des LDL oxydées
(40%), des triglycérides (57%) et des acides gras libres( 36%).
SYZYGIUM cumini, Myrtaceae:
Natif d’Asie du sud est , le Jambolan se cultive en Inde et en Malaisie ou l’arbre intervient dans les
cultes religieux. Arbre au tronc très ramifié, il mesure de 10 à 20 metres de hauteur et peut avoir
une envergure de prés de 10 metres. Ses feuilles sont opposées et oblongues. Les panicules de
petites fleurs blanches odorantes apparaissent sur des branches sans feuilles. Les fruits sont
globuleux à la peau violette voire noirâtre. La pulpe des fruits est molle, bleu par la présence
d’anthocyanes. Les graines sont riches en acides gras: myristique, palmitique, stéarique, oléique,
linoleique. Ils renferment des phytostérols comme le bêta sistosterol, des ellagitanins, des acides
galliques, des acides phénoliques comme l’acide caféique, l’acide ferulique.
Les graines , les feuilles et le fruit utilisés en extraits entraînent une baisse assez rapide de la
glycémie avec synthèse de glycogène dans les muscles et le foie. On lui confère une activité
stimulante du pancréas favorisant la libération de l’insuline.
ANACARDIUM occidentalis, Anacardiaceae
Arbre a cime évasée d’environ 10 métres de hauteur. Les feuilles sont pérsistantes, alternes,
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ovales et coriaces. Les fleurs sont blanches teintées de rose, parfumées et réunies en
inflorescences terminales. Les fruits possédent une coque acre et toxique abritant une amande
blanche, comestible « la noix de cajou ». Ils se forment sous un pédoncule gonflé, charnu et juteux
nommé « pomme de cajou »( faux fruit). Aujourd’hui largement cultivé en Afrique, aux Antilles, en
Asie du sud-est, au nord-est du Brésil et en Inde. La noix de cajou est la première exportation de la
Guinée-Bisseau.
L’anacardier ou « pommier cajou » est utilisé principalement pour ses vertus hypoglycémiantes.
Les macérations et décoction de feuilles et d’écorces permettent de faire diminuer la glycémie
chez les diabétiques. Les propriétés ont été vérifiées scientifiquement.
80 grammes de feuilles pour 1 litre d’eau pendant 15 minutes. Filtrer après refroidissement et boire
dans la journée.
IRVINGIA gabonensis,
Le manguier sauvage possède un fruit à la pulpe charnue et à noyau dur renfermant une seule
graine très oléagineuse. En Afrique, les femmes s’en servent pour préparer le pain d’ODIKA.
Expérimentalement, les chercheurs ont mis en évidence le pouvoir hypoglycémiant de la graine
d’Irvingia en donnant 4 grammes par jour de mucilage de graine pendant quatre semaines à des
diabétiques de type 2.
FICUS bengalensis,
Les racines aériennes contiennent plusieurs molécules de la famille des glucosides et des
flavonoides présentant des propriétés hypoglycémiantes. L’activité du glucoside
« leucopélargonidine » montre un effet hypoglycémiant et hypolipidémiant, avec une augmentation
significative de la libération d’insuline. Les tanins de l’écorce vont conforter l’action du glucoside en
freinant l’activité enzymatique de la dégradation des polysaccharides..
GYMNEMA sylvestre Asclepiadaceae:
Dans les forets tropicales de l’Inde, on trouve une plante grimpante ligneuse dont la médecine
ayurvédique utilise ses propriétés thérapeutiques depuis plus de 2500 ans. Au cours des années
1920, les chercheurs indiens ont confirmés les propriétés hypoglycémiantes des feuilles de
Gymnema. Des études sur les animaux ont ensuite été effectués et ont prouvé que la plante
diminuait l’absorption intestinale du glucose, stimulait la production d’insuline et sensibilisait les
cellules à l’action de l’insuline. La recherche moderne a isolé l’acide gymnémique ou
« gymnémine » qui semble etre responsable de l’activité hypoglycémiante de la plante.
Les chercheurs indiens ont mis au point l’extrait GS4 et ont mené deux éssais cliniques sans
groupe placebo. Au cours de l’un deux, ils ont comparé l’évolution d’un groupe témoin de 22 sujets
souffrant de diabète de type 2 et sous médications hypoglycémiante et 25 sujets contrôles. Ils ont
reçu 400mg d’éxtraits de gymnéma par jour pendant 18 à 20mois. La majorité des sujets ont pu a
la fin de cette période réduire leur médication classique et cinq ont pu l’interrompre et s’en tenir
seulement à l’extrait pour réguler leur glycémie.
Plutot que les feuilles séchées, on utilise de nos jours un extrait normalisé à 24% d’acide
gymnique souvent désigné sous le nom de GS4.
CONSEILS et RECOMMANDATIONS AUX PATIENTS DIABETIQUES
Bien entendu, les conseils et les recommandations doivent impérativement etre encadrés par les
corps de métiers de la santé. La surveillance glycémique des patients diabétiques doit etre
effectué dans les laboratoires spécialisés et par les médecins compétents. De façon à mieux
répondre aux complications du diabète de type 2 déjà présentés, il sera judicieux de présenter un
interrogatoire et de donner les conseils corrélatifs a nos clients diabétiques. Je vais donc dresser
une liste de questions à poser au comptoir de l’officine et fournir des réponses sous forme de
conseils.
A- Dépistage précoce.
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B- Réduction de l’obésité.
C- Combattre la glycation.
D- Pratiquer un sport.
E- Le pied du diabétique.
F- Règles d’hygiène alimentaire.
G- Recommandations.
Commençons d’abord par les questions à poser pour dépister précocement un diabète:
-Est-ce qu’une personne de votre famille est atteinte du diabète ?
Il s’agira d’évaluer la prédisposition génétique de la personne a contracter la maladie.
- Avez vous des contrôles sanguins pour suivre vos taux de triglycérides, cholestérol, glucose ?
Devant une personne obèse et sans s’opposer à sa susceptibilité nous pouvons l’encourager a
faire un examen sanguin pour contrôler son métabolisme. En effet l’Indice de Masse Corporel
supérieur a 25 est un facteur de troubles du métabolisme dont la glycémie.
Pour les personnes sédentaires, on les orientera vers un accompagnement psychologique avant
de les inciter à suivre une thérapie.
-Est-ce que vos enfants sont nés avec un poids supérieur a 4 kilos?
Les femmes accouchant de bébés de plus de 4 kilos peuvent déclencher un diabète.
- Consommez vous excessivement certains produits alimentaires sucrés? Avez-vous souvent soif?
Est ce que vous allez souvent uriner dans la journée? Fumez vous beaucoup? Consommez vous
beaucoup d’alcool?
Toutes ces questions peuvent nous aider à cerner la personne tendant vers un terrain diabétique.
B- Réduction de l’obésité:
L’éxcès de poids majore les risques de complications du diabète alors qu’une diminution de poids
permettra une diminution des pics d’hyperglycémie en améliorant la sensibilité des cellules à
l’insuline. Les objectifs pondéraux doivent etre réalistes et individualisés: la restriction alimentaire
connaît des limites physiologiques et psychologiques. Dans la majorité des cas, une perte de poids
de 5% à 15% est envisageable et réaliste sur une période de 6 mois. Une perte de poids de 20%
peut etre envisagée si les moyens ne viennent pas perturber les équilibres nutritionnels,
somatique, psychologique et social. Nous conseillerons à ce type de clients une prise en charge
psychothérapeutique pour le soutien moral, les mesures hygiéno-diététiques seront donnés par un
diététicien. La phytothérapie intervient généreusement avec sa batterie de plantes médicinales à
visée amincissantes. Par exemple la richesse en caféine du guarana, du maté, du thé vert
peuvent intervenir dans le régime d’un obèse. Le fenugrec en nébulisats peut etre employé pour
ses propriétés hypoglycémiantes, hypocholestérolémiant. La phytothérapie sera un adjuvant
particulièrement apprécié des médecines modernes pour optimiser l’éfficacité des traitements.
C- Combattre la glycation:
Comme nous l’avons vu, la glycation est le fléau du diabète. Il est important de bien suivre les
concentrations sanguines de l’hémoglobine glyquée ou des fructosamines car elles déterminent
l’évolution du diabète.
Pour enrayer ce phénomène nous devons donc tenter de réguler la glycémie jusqu’à atteindre une
concentration inférieure à 1,1 gramme de glucose par litre de sang. Nous devons lutter contre les
premiers produits de la glycation par l’apport de benthamienne forme de vitamine b1 soluble dans
les graisses ou elle active une enzyme qui transforme les produits terminaux de glycation en
métabolites inoffensifs. L’apport journalier de benfotiamine serait capable de prévenir les
complications du diabète. Les récentes recherches ont montré que les poly phénols en particulier
les flavonoides sont de puissants inhibiteurs de la glycation. Nous retrouvons dans le domaine
végétal de nombreuses plantes contenant des flavonoides comme le thé vert, la vigne rouge « le
resveratrol», le maté, les pépins de raisins. La phytothérapie prend alors une place importante
dans les problèmes de glycation des protéines empêchant la modification de leur structure et par
conséquent leur role et leur utilité.
Le chrome sous forme de picolinate, stimule l’activité de la tyrosine kinase, enzyme régulatrice de
l’activité du récepteur à l’insuline. Cette action permet de réduire l’hyperglycémie et améliore la
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qualité du cholestérol par augmentation du HDL-cholestérol. Le zinc, en stabilisant la structure
spatiale de l’insuline participe à la bonne activité de l’hormone. Et puisque la glycation génère des
radicaux libres entraînant le stress oxydant , nous inviterons les vitamines C, E, ainsi que les
oméga 3 et 6 à soutenir la lutte des méfaits des PTG.
D- Pratiquer un sport.
Le mode de vie moderne ne favorise pas l’exercice physique. Les gens adorent le sport, oui!, mais
à la télé; si bien que le sucre absorbé dans les sodas, la bière et les autres alcools sont absorbés
et rapidement stocké dans le foie et les muscles plutôt que d’etre employé rapidement pour fournir
de l’énergie. L’apport calorique stocké est plus important que l’utilisation de ces calories c’est
pourquoi on grossit et plus on grossit, plus on mange…
Le sport a la qualité d’abaisser la quantité de sucre dans le sang et d’optimiser l’action de
l’insuline, en plus il permet de brûler les calories éxcédentaires donc de favoriser la perte de poids.
Par conséquent, les cellules deviennent demandeuses de sucre pour fournir de l’énergie ce qui les
rend moins insulinorésistante. Nous allons donc orienter la personne diabétique vers la pratique
d’un sport en fonction de ses paramètres physiques et psychologiques.
La première recommandation est d’élever le niveau d’activité physique, par exemple:
- Marcher à la place de prendre la voiture.
- Prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur.
-Varier ses activités habituelles ( faire une ballade autour de l’étang de pèche plutôt
que de rester devant sa ligne.)
- Avoir des rapports sexuels plus fréquent et plus longs peut aussi représenter une
forme d’activité physique utile à la combustion du glucose par l’organisme.
- Danser la tectonique avec ses enfants
-Etc, …
Voila un petit échantillon des multiples possibilités de pratiquer un sport, le tout c’est de le
pratiquer de façon régulière ( 3 a 5 fois par semaine).
E- Le pied du diabétique:
Le pied du diabétique doit faire l’objet de soins très attentifs pour éviter toute infection dont les
conséquences sont parfois gravissimes. 15000 amputations par an sont effectuées chaque année.
Respectons ces quelques règles pour éviter cette complication d’importance:
- Toute lésion infectée du pied doit faire l’objet d’une consultation rapide chez le médecin.
- Bien se laver les pieds minutieusement et les sécher convenablement sans oublier les
espaces interdigitaires.
- Ne pas employer de bouillotte pour se réchauffer les pieds mais privilégier le port de
chaussettes.
- Porter des chaussures confortables.
- Changer de chaussettes au moins une fois par jour.
- Ne pas marcher pieds nus.
- Les cors et les durillons doivent etre traités par le pédicure.
- Couper les ongles transvérsalement et non pas en arrondis.
La phytothérapie peut vous proposer des soins préventifs. Les plantes riches en tanins vous
aideront a renforcer la voute plantaire. La pharmacie propose plusieurs marques de soins pour les
pieds a base de veinotonique pour favoriser la microcirculation et améliorer le retour veineux. La
réalisation en officine de solutions à base d’huiles essentielles vous aideront a moins transpirer et
vous protéger des éventuelles infections.
F- Hygiène alimentaire:
Il est d’une importance capitale de suivre un régime adapté en fonction de son degré de diabète. Il
me sera difficile de vous exposer tous les régimes qui font les recettes de nos auteurs diététiciens
alors je fournirai quelques notions essentielles pour l’alimentation du diabétique.
La personne diabétique et son diététicien doivent élaborer ensemble les types de plats cuisinés
qui doivent s’inscrire dans le cadre d’un régime pauvre en glucides simples et pauvres en acides
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gras saturés.
En supprimant les sucres simples et en limitant les sucres complexes, l’alimentation du diabétique
s’enrichit en lipides et protéines des fromages , charcuterie, viandes,…Par conséquent on
augmente le risque d’altération des artères. Or, le diabète entraîne déjà par lui-même un rique
d’altération des vaisseaux sanguins. Donc, il ne faut pas augmenter la part de graisse au-delà de
la normale, privilégier les graisses d’origine végétale plutôt que les graisses animales. Privilégier
les viandes blanches plutôt que les rouges. Rester méfiant face aux produits allégés en matière
grasse du commerce.
Auparavant on pensait que les aliments au gout sucré provoquaient une élévation de la glycémie
et que les aliments aux sucres complexes n’induisaient qu’une faible élévation de la glycémie. Or,
nous nous sommes aperçu que certains aliments n’ayant pas un gout sucré provoquent une
augmentation importante de la glycémie. Du coup, l’élévation de la glycémie des aliments a été
comparé a celle du glucose et on a ainsi déterminé leur pouvoir hyperglycémiant, on parle alors d
« indice glycémique ».Par exemple; un aliment qui élève quatre fois moins la glycémie que le
glucose possède un pouvoir hyperglycémiant de 25%. Il est donc important de connaître l’indice
glycémique des aliments de façon a mieux les utiliser lors d’un régime.
Les aliments ne sont pas constitués des mêmes sucres complexes et la rapidité de l’organisme a
les assimiler n’est pas la même. Dans les sucres complexes on peut trouver l’amylose, les
amylopéctines,
les polysaccharides, les mucilages,etc…Les sucres complexes ne sont pas constitués des mêmes
sucres simples et ces sucres simples n’ont pas le méme pouvoir hyperglycémiant. Le glucose est
plus hyperglycémiant que le saccharose qui est plus hyperglycémiant que le fructose. D’autre part
ces sucres sont plus ou moins liés a d’autres substances qui ralentissent leur digestion, ce sont les
fibres. Plus l’aliment en contient plus la digestion de cet aliment est long. Mais ce n’est pas tout, en
effet, l’emballage dans lequel se trouvent les aliments, la cuisson, le broyage, la réduction en
purée modifient l’indice glycémique. Par exemple les carottes crues sont nettement moins
hyperglycémiantes que les carottes cuites car la cuisson les a rendues molles et donc plus
facilement digérables. Les enveloppes des graines ralentissent la digestion de celles-ci donc elles
sont moins hyperglycémiants que les graines sans téguments.
La préparation des aliments et leur association au cours d’un repas modifient leur pouvoir
hyperglycémiant. Un repas est d’autant moins hyperglycémiant qu’il est mixte et équilibré en
glucides,lipides et protéines et qu’il contient des fibres.
G- Recommandations
Les objectifs tensionnels à atteindre chez l’hypertendu:
Chez le diabétique, les chiffres tensionnels devront etre abaissés en dessous de 130/80 mmHg.
La phytothérapie peut utiliser des plantes diurétiques telles que la spiréa ulmaria, la piloselle, le
pissenlit, l’ortosiphon,l’alkékenge,etc…associé à l’aubépine, l’agripaume.
La lutte active contre la sédentarité ainsi que la planification alimentaire représentent des
interventions irremplaçables à toutes les étapes de la prise en charge du diabète de type 2.
Pour la rétinopathie diabétique, une coordination entre médecin généraliste, diabétologue et
ophtalmologiste est recommandée. Des contrôles du fond de l’œil chaque année sont souhaitables
en cas de rétinopathie évolutive. La prévention de la rétinopathie dans le diabète de type 2 repose
sur:
-un équilibre glycémique strict.
-un contrôle tensionnel strict.
Pour le patient diabétique vasculaire, une coordination entre médecin généraliste, cardiologue,
diabétologue, chirurgien cardiaque, chirurgien vasculaire, radiologue est recommandée chez les
patients diabétiques de type 2 atteints de maladie coronarienne, d’insuffisance cardiaque et
d’arthériopathie périphérique.
La prise en charge thérapeutique du diabète de type 2 doit:
- Etre précoce
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- Etre globale
- Viser à normaliser la glycémie et à corriger l’ensemble des facteurs de risque
cardiovasculaire amendables.
- Etre adapté à chaque patient en étant modulée selon l’age physiologique, les morbidités
la sévérité et l’ancienneté du diabète.
- S’appuyer sur la participation active du patient (mesures d’hygiéne de vie, arret du tabac,
exercice physique, prise en charge pondérale)
- Faire appel à la complémentarité des différents professionnels de santé
CONCLUSION
La pathologie du diabète apparaît comme une maladie perturbatrice des équilibres métaboliques
entraînant les personnes atteintes vers une mort prématurée. Le dépistage précoce doit etre
accentué par des campagnes de sensibilisation par l’intermédiaire des médias, des professionnels
de santé, dans les pharmacies. La détection d’un diabète naissant permettra une meilleure prise
en charge et donc freiner les complications.
La phytothérapie intervient bien efficacement avec les plantes déjà étudiées scientifiquement et
aux propriétés thérapeutiques certaines et les nouvelles recherches sont plus qu’encourageante
pour la phytothérapie de demain. Nos ancêtres savaient utiliser la nature environnante pour
soigner leurs troubles, aujourd’hui les recherches scientifiques prouvent qu’ils avaient raison. La
phytothérapie d’autrefois se révèle etre une aide précieuse pour les traitements de demain…
BIBLIOGRAPHIE
www.passeportsanté.net
www.diabsurf.com
www.inserm.fr
INIST-CNRS
www.wikipédia.org
www.sciencedirect.com
www.phytomania.com
www.caribfruits.cirad.fr
Médecine interne, DAVIDSON, édition Maloine
LAROUSSE 500 plantes pour guérir.
www.botanicalremedy.com
www.masantenaturelle.com
www.rfi.fr
www.sciencedaily.com
www.healthandfood.be
www.gsk.fr
www.diabetesgesellschaft.ch
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