librairie decitre carte annuelle de fidelite

Transcription

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Cette musique n'a donc aucun intérêt par elle-même mais s'intègre étroitement à l'action. Elle est proche de la musique de scène ou de film de notre
époque, sans pour autant assurer l'unité psychologique du drame.
Peut-être Rousseau jugeait-il qu'une musique insignifiante était indispensable, pour mieux souligner la valeur du texte littéraire. Ce sera l'opinion
de Grimm :
«La musique qu'accompagne la scène de Pygmalion, écrit-il, a paru agréable,
mais elle est loin de ce qu'elle pouvait être, il est peu de sujets, ce me semble,
plus dignes d'exercer les talents d'un grand compositeur. Il faudrait cependant
que cette musique ne fût point trop forte pour ne pas couvrir les paroles ; il
faudrait qu'elle fut plus chantante, plus expressive qu'harmonieuse et
savante ; il faudrait enfin que le musicien sut sacrifier adroitement les ressources ordinaires de l'art à la marche du poème et à l'effet théâtral.
L'incompréhension de Rousseau, face au procédé qu'il avait inauguré était
partagé par Grimm :
«La musique qu'on entend dans les intervalles du récit est d'un particulier de
Lyon ; elle est médiocre, mais quand elle eût été meilleure, on l'eût à peine
écoutée. Rien n'est plus mal imaginé que de vouloir répéter avec des instruments ce que la déclamation vient d'exprimer : la répétition sera toujours
faible».
On peut répondre à cela que trois ans seulement après la première exécution
à Lyon, à une époque où les idées allaient moins vite qu'à présent, Goethe
reçut un exemplaire de Pygmalion et répondit le 18 janvier 1773 :
«Mille fois merci pour le précieux paquet. «Pygmalion» est un ouvrage
excellent, qui contient autant de vérité et de justesse de sentiment, que de
fidélité dans l'expression. Je me permets de le conserver encore, je veux le
faire connaître à toux ceux dont j'estime la sensibilité».
LIBRAIRIE DECITRE
Livres - Disques - Gravures - Matériel éducatif - Encadrement
6, place Bellecour - 69002 Lyon - Tél. (7) 842.65.68
CARTE ANNUELLE DE FIDELITE
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Ainsi 210 ans après sa création à Lyon, Pygmalion revient vers nous. La
restitution minutieuse en a été assurée par Pierre Guillot à partir de l'exemplaire de la Bibliothèque Nationale. L'œuvre sera exécutée dans sa version
originale et intégrale par le Collégium Musicum de l'Université Lyon II, sous
la direction de Roger Germser.
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10%
20 %
vous seront remboursés à la caisse après l'achat de 12 livres
vous seront remboursés à la caisse après l'achat de 12 disques
Daniel PAQUETTE.
Le fonds musical de la
Bibliothèque Municipale de Lyon
Il est un des plus riches qui soit conservé dans une bibliothèque provinciale.
Il comprend approximativement un millier de partitions tant imprimées que
manuscrites. Les plus anciennes sont du XVe siècle, si l'on excepte les antiphonaires, qu'ils soient ou non de rite lyonnais, dont certains remontent au
Xle siècle. La constitution de ce fonds spécial est spécifiquement lyonnaise
puisque les apports les plus conséquents sont ceux des bibliothèques.
- de l'ancienne Académie de musique de Lyon, fondée en 1713, laquelle
absorba celle de l'éphémère Académie des Jacobins (1718).
du Collège Jésuite de la Trinité (aujourd'hui Lycée Ampère).
- d'un amateur lyonnais, Antoine Hédelin, Inspecteur général de la Monnaie
et Conseiller du roi.
En outre quelques legs et achats sont venus étoffer ce fonds musical. La plus
importante de ces acquisitions est celle que la Ville de Lyon fit en 1894, en
acquérant une partie de la bibliothèque du compositeur et musicographe
suisse Georg Becker, soit environ 1500 partitions, ouvrages pratiques et
théoriques.
En 1867, la Ville de Lyon avait déjà acquis un petit nombre de très belles
partitions d'orchestre provenant de la bibliothèque personnelle d'EtienneNicolas Méhul, dont la veuve était morte quelques années auparavant à Lyon.
En 1880, cent trente cinq volumes d'œuvres dramatiques appartenant à
l'opéra furent transférés à la bibliothèque municipale.
Des achats sont toujours effectués aujourd'hui, lorsque les partitions ou les
ouvrages historiques mis en vente ont trait à la vie musicale lyonnaise.
Pierre GUILLOT.
concerts
des orchestres
de chambre
du conservatoire
Jeudi 26 Juin 1980
de 12 H à 20 H - Loge du Change / Journée porte ouverte
Classes de Musique de Chambre du C.N.R. de Lyon
Programme : sonates violon/piano / duo piano / quatuor / quintette,
octuor / orchestre de chambre («Les Musiciens de Fourvière»).
Oeuvres de : Bach, Mozart, Leclair, Messiaen, Debussy, Beethoven,
Fauré, J.C. Bach, Bela Bartok, etc. . .