Chalumeau à hydrogène, de la production du gaz à
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Chalumeau à hydrogène, de la production du gaz à
Chalumeau à hydrogène, de la production du gaz à sa combustion Par : Neal Granal et Joëlle Perron Résumé : Chalumeau à hydrogène, de la production du gaz à sa combustion Granal, N. & J. Perron. 2015. Rapport interne. Sciences, Cégep St-Félicien. On a fabriqué un chalumeau à l'hydrogène. de la production du gaz (dihydrogène et dioxygène) ,grâce à un générateur, à la combustion à l'embout du chalumeau. Abstract : Hydrogen torch, from gas production to its combustion By Granal N. & J. Perron. 2015. Internal report. Sciences, Cégep St-Félicien. We made a hydrogen torch, from the production of the dihydrogen and dioxygen, with an hydrogen generator, to the combustion of the gas at the end of the torch. Mots clés: chimie, hydrogène, chalumeau, générateur, combustion, électrolyse Introduction L’énergie est aujourd’hui une préoccupation première et l’hydrogène pourrait être une solution. On sait que par l'électrolyse de l'eau, on peut produire de grandes quantités de ce gaz et sa combustion n'a, comme déchet, que l'eau. Il existe présentement plusieurs systèmes fonctionnant à l'hydrogène, dont des chalumeaux. Le but de cette expérience est de concevoir un système complet d’un chalumeau à l’hydrogène, de la production du gaz à sa combustion. Théorie Production d’hydrogène Il existe plusieurs façons de produire de l’hydrogène, principalement à partir d’hydrocarbure ou de l’eau. L’intérêt de ce projet se situe plutôt autour des méthodes produisant l’hydrogène à partir de l’eau. Les méthodes sont : - Production biologique à l’aide d’algues - Production chimique avec des métaux - Thermochimique - Électrolyse La réaction visée ici est l’électrolyse de l’eau. C’est une réaction électrochimique qui sépare les éléments de la molécule d’eau pour former de l'hydrogène et de l'oxygène dans un rapport de 2 H pour 1 O (H2O). Cette réaction s’effectue lorsqu’un courant électrique continu traverse l’eau d’une anode à une cathode immergée dans l’eau. L’ajout d’un électrolyte est nécessaire pour rendre l’eau plus conductrice. L’électrolyte est une substance qui, dans l’eau, se dissocie et forme des ions libres, par exemple le NaCl qui forme du Na+ et du Cl-. Les ions favorisent le passage du courant. Alors, les ions hydrogène acceptent des électrons à la cathode dans une réaction d'oxydoréduction en formant du dihydrogène gazeux (soit H2), selon la réaction de réduction : Alors qu'une oxydation des ions hydroxyde se produit à l'anode : Ce qui donne l'équation globale de décomposition par électrolyse suivante : Générateur d’hydrogène Il existe plusieurs sortes de générateurs. Celui qui a été utilisé en est un non immergé. Cela se nomme également « Dry cell ». C’est une succession de plaques de métal percées, dont certaines sont reliées au courant électrique et d’autres non. Elles sont séparées les unes des autres par des joints étanches avec une entrée d'eau et une sortie de gaz. Ainsi, l’eau circule librement entre les plaques sans que celles-ci soient en contact entre elles. Les plaques chargées agissent comme électrode (cathode et anode). Chaque plaque chargée sera séparée par plusieurs plaques neutres afin de diviser le voltage. La différence de potentiel entre deux plaques successives doit être entre minimalement de 1,8 volts pour fournir l'énergie nécessaire à l'électrolyse et maximalement de 2,4 volts pour éviter la surchauffe. Ce type de générateur produira ce que plusieurs appellent du HHO (ou gaz de Brown) qui est du H2 et du O2 en phase gazeuse. Pour le choix des matériaux et électrolyte à utiliser pour l’expérience : Générateur d’hydrogène, de Pier-Olivier Nault et Dry cell ou générateur d’hydrogène Source : Joëlle Perron et Neal Nicolas Tremblay, mai 20131 sera pris considérablement en Granal compte. Leur but étant de construire un générateur de la sorte le plus efficace possible et de vérifier plusieurs hypothèses qui n’auront pas besoin d’être vérifiées ici. Chalumeau à hydrogène m Les composantes du système pour avoir un chalumeau sont relativement simples : 1 Source électrique (batterie, prise de courant, etc.) http://www.cstfelicien.qc.ca/blog-bec/wp-content/uploads/2013/05/2013-chm-4-article.pdf - Générateur d’hydrogène - Un réservoir contenant l’eau mélangée à l’électrolyte - Un bulleur (contenant rempli d’eau osmosée que le gaz traverse pour le purifier. Il agit également comme sécurité pour empêcher les flammes advenant qu’elles se rendent jusqu’au bulleur) - Un anti-retour de flamme - Une tête du chalumeau - Une valve - Le tout relié avec différents tuyaux Le système assemblé est représenté en annexe 2. Finalement, les hypothèses liées à ce projet furent que 4,6 litres de gaz par minute allaient être produits et que, grâce à ce débit, la flamme allait être constante. Méthodologie Ainsi, les étapes de réalisation ont commencé par la fabrication du générateur. Pour ne pas avoir de court-circuit, la différence de potentiel entre chaque plaque devait être nulle lorsqu’on utilisait un multimètre et que le générateur n’était pas branché. Les trous des plaques du générateur ont été isolés pour éviter les pertes de courant. Par la suite, le bulleur et le réservoir ont été fabriqués à l'aide de contenants recyclés. Ils ont été remplis d'eau pour vérifier leur étanchéité. Le tout a été assemblé en plaçant le réservoir en hauteur sur un vérin pour que le liquide s'écoule dans le générateur par gravité. Pour vérifier la quantité de gaz produit, le tuyau de la sortie du gaz a été placé à l’intérieur d’un cylindre gradué, renversé et plein d’eau. Le gaz, ayant une masse volumique plus faible que l’eau, remplaçait l’eau dans le cylindre. La quantité de gaz produit en fonction du temps a été déterminée en litre par minute. La solution dans le réservoir a été obtenue à l’aide d’eau distillée, pour éviter les impuretés, et de NaOH. La concentration était de 5 à 6% puisque, selon HHO-Rimouski, le gaz est plus pur à ce taux. Suite à la fabrication de l'anti-retour de flamme, celui-ci a été testé en connectant un ballon de baudruche rempli de dihydrogène et de dioxygène à une extrémité. Le gaz libéré par le ballon traversait l’anti-retour de flamme. On plaçait une allumette à l'autre extrémité et la combustion se faisait seulement à cette extrémité. S'il y avait eu une explosion au niveau du ballon, l'anti-retour de flamme n’aurait pas fonctionné. Lorsque la sécurité du système a été éprouvée, le chalumeau a été ajouté. Tous les tests impliquant de la production de gaz ont été effectués sous une hotte. Résultats Le résultat le plus notable que nous avons obtenu est que notre système complet de chalumeau à hydrogène fonctionnait. Par contre, pour arriver à ce résultat, plusieurs tests, énoncés dans la section méthodologie, ont dû être effectués. Les plaques étaient bien isolées les unes des autres puisque la différence de potentiel entre deux d’entre elles était nulle. L'étanchéité, malgré plusieurs problématiques, a finalement été obtenue suite à la superposition de plusieurs isolants : téflon, joints de caoutchouc, colle et un caoutchouc en aérosol. La production moyenne de gaz était de 1,74 litre par minute (tab.1, annexe 1). L'anti-retour de flamme fonctionnait puisque le gaz brûlait seulement à l'une de ses extrémités, elle ne le traversait pas. La flamme était constante. Le système était sécuritaire et ajustable. Discussion Interprétation Les résultats énoncés plus haut ont démontré que notre but initial a été atteint, soit de construire un chalumeau à l'hydrogène, de sa production à la combustion puisque le système fabriqué est fonctionnel. Aussi, l'hypothèse selon laquelle le système allait produire 4,6 litres de gaz par minute a été infirmée. En effet, les résultats obtenus (tab. 1, annexe 1) montrent une production moyenne de 1,74 litre par minutes de gaz. La deuxième hypothèse qui était que la flamme allait être constante a été confirmée. De plus, l'électrolyte utilisé, le NaOH, fut approprié puisqu'il permettait une bonne production de gaz de manière constante. La différence de potentiel entre deux plaques successives du générateur était d'environ 2 volts, ce qui correspond aux contraintes nécessaires à une électrolyse adéquate, soit entre 1,8 et 2,4 volts. Critique Les résultats obtenus pour la production de gaz par minute sont peu fiables puisque les tests étaient effectués sur 2 secondes en moyenne avec un cylindre gradué de 100ml. Cela apportait beaucoup d'incertitude aux résultats. La température de la flamme n'a pas été mesurée et elle n'a pas été testée pour souder. Les problèmes d'étanchéités nous ont fait perdre beaucoup de temps. L'ampérage expérimental n'a pas été mesuré. Le voltage fourni par les sources était différent d'une fois à l'autre. Ce qui influe sur la production et les autres paramètres. Suggestion d'améliorations Faire des tests de plus longue durée en utilisant un cylindre gradué de plus grande capacité (ex.: 2 litres). Il aurait fallu la mesurer à l'aide d'un calorimètre et avoir plus de temps pour la tester pour souder. Utiliser des contenants adaptés et non faits maison ou faire appel a une personne d'expertise. À l'aide d'un multimètre et de temps, nous aurions pu le mesurer. Il aurait été possible de vérifier et d'ajuster le voltage fourni par les sources avant chaque test ou d'avoir des sources constantes. Retombées et applications possibles Ce projet peut avoir plusieurs retombées. Par exemple, en soudure, l'utilisation de l'acétylène est dangereuse. La flamme est difficile à contrôler et la lueur qui s'en échappe est trop vive pour pouvoir la regarder à l’œil nu. Par contre, l'hydrogène produit une flamme peu lumineuse, mais d’une chaleur assez élevée pour la soudure et que l’on dit « douce ». Aussi, l'utilisation d'un tel générateur dans le moteur d'un véhicule peut considérablement en diminuer la consommation d'essence. Il suffit d'installer un système ayant pour but de faire brûler le dihydrogène et le dioxygène avec l'essence et la consommation de celle-ci chute de 30% ou plus. De plus, c'est une transformation de l'énergie électrique accessible à tous de par sa facilité de conception et de la potentielle utilisation de matériaux simples et abordables. Tant que le métal et la solution utilisés sont conductibles à l’électricité, cela va fonctionner. Par ailleurs, la réalisation de ce projet aura certains impacts sociaux et environnementaux. En effet, l'utilisation d'un chalumeau à l'hydrogène pour la soudure limite les déchets par rapport à un chalumeau à l'acétylène ou au propane. En effet, le seul résidu présent lors de la combustion de l'hydrogène est l'eau, donc il n'y a aucune pollution. Conclusion Malgré plusieurs problèmes et un grand nombre d'heures consacrées au projet, l’expérience est un succès. Des recherches poussées ont dues être effectuées pour la compréhension du fonctionnement du système. Le but de l'expérience a été atteint puisque la conception d'un chalumeau à l'hydrogène, de la production du gaz à sa combustion, a été effectuée. Aussi, plusieurs tests de sécurités et de fonctionnement ont été faits sur notre système pour en vérifier l'efficacité et la sécurité. Nos différents résultats nous ont permis de déterminer la validité ou non de nos hypothèses. Ainsi l’hypothèse stipulant que la production de gaz allait être de 4,6 litres par minutes a été infirmée alors que celle disant que la flamme allait être constante a été confirmée. Aussi, l'utilisation de l'hydrogène comme source d'énergie n'est pas nocive pour l'environnement et pourrait être une solution enviable pour le futur, car les hydrocarbures vont finir par manquer alors que l’hydrogène est abondant et renouvelable, bien que plus difficile d’accès. ANNEXE ANNEXE 1 Tab. 1 : production de dihydrogène et dihydrogène par minute Temps (sec) Production (ml) Production (L/min) 2,05 63 1,84 2,19 65 1,78 2,12 59 1,67 2,2 69 1,88 1,95 56 1,72 2,15 56 1,56 Production moyenne par minute 1,74 ANNEXE 2 Anti-retour de flamme Bulleur Réservoir Valve Générateur Tête du chalumeau ANNEXE 3 Médiagraphie Livres: BOISCLAIR et PAGÉ (2004). Guide des sciences expérimentales. Ed.ERPI. Montréal, pages 203 à 206. Sites Internet : ANONYME. (2013). Brico Musique. http://www.bricomusique.com/. (page consultée le 22 novembre 2014). ANONYME. (2012). John Steel - Le métal a ma mesure. http://www.john-steel.com/inox/85plaque-d-inox-brillant-316l-marin-et-filme.html (page consultée le 22 novembre). SILVERNABLE2. (2009) Le forum des utilisateurs de générateur de HHO, http://le-forumdes-utilisateurs-de-generateurs-hho.3359116.n2.nabble.com/ Vidéos: EURONEWS. (28 octobre 2013). Un nouveau procédé pour faire du feu avec de l'eau futuris. https://www.youtube.com/watch?v=Qtzc-4hWKyM (vidéo consultée le 22 novembre 2014).