Restitution du Gerpac 2010
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Restitution du Gerpac 2010
Restitution du Gerpac 2010 Lecordier Julien Noirez Véronique Fabié Nathalie 1 Contrôles microbiologiques dans le cadre des préparations stériles -Viabilité des microorganismes dans les médicaments cytotoxiques et les antiviraux -Tests de stérilité -Contrôles microbiologiques de l’environnement (air et surfaces) -Les nouvelles méthodes microbiologiques pour les préparations stériles: quelles applications pour l’hôpital? http://www.gerpac.eu 2 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux (I. Krämer-Johannes, Gutenberg University, Mainz, Germany) 1 préparation sur 1000 contaminée Méthode de test : Etude sur de faibles concentrations dans NaCl O,9 %ou G5% Contamination par 104 microorganismes/mL Microorganismes (infection nosocomiales) : S. aureus, E. faecium, P. aeruginosa, C. albicans Stockage à température : 22 ou 37 °C 3 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux 4 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux 5 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux 6 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux Anticancéreux avec activité antimicrobienne : Busulfan, carboplatine, cisplatine, oxaliplatine, dacarbazine, 5-Fu, streptozocine, Anticancéreux avec activité antifongique : Amsacrine, carmustine, epirubicine, 5-Fu, mitoxantrone, streptozocine Peu d’activité antimicrobienne ou antifongique des anticancéreux seuls ou dilués Pas de liens entre structure moléculaire, PH, excipients et activité antimicrobienne 7 Viabilité des microorganismes dans les médicaments anticancéreux et antiviraux En pratique : La stabilité microbiologique doit définir la date limite d’utilisation Utilisation extemporanée ou réfrigérer dès que possible les préparations Mise en place de test de stérilité des préparations Les anticancéreux sont peu antimicrobiens, par contre en raison de milieux peu nutritifs, on peut attendre une stabilité du nombre de microorganismes 8 L’image dans le contrôle de qualité L’enregistrement vidéo pour le contrôle de qualité des préparations cytotoxiques (expérience française) Télépharmacie et technologie code à barres pour la préparation des cytotoxiques (expérience américaine) Enregistrement vidéo pour le contrôle qualité des préparations pédiatriques (expérience canadienne) 9 L’image dans le contrôle qualité : diverses expériences Expériences : Française (CH La Rochelle) : • Enregistrement de toutes les préparations (conservés 3 semaines) avec webcam • Couplage alarme Multispec • Reconnaissance des étapes critiques des préparations par traitement de l’image Américaine : • Télépharmacie (validation à distance) • Appareillage sous PSM : prise de photos : • • • Lecture codes barres Visualisation produits utilisés (PA et solvant) Validation dose prélevée • Facilite la lecture des petites écritures sur flacons, ampoules, … • Sous PSM : pas de contamination extérieure à l’UCPC 10 L’image dans le contrôle qualité : diverses expériences Canadienne : Matériel lourd : caméra HD, ordinateurs, supports … Documentation des étapes de préparation : capture d’image lors de la préparation déclenchée par pédale USB Code barre unique sur préparation (avancement de la préparation consultable par les services des soins) 11 L’image dans le contrôle qualité : diverses expériences Intérêts : Remplacer (compléter ?) les contrôles analytiques : • • • • • simplicité, reproductibilité, exhaustivité, intégrité de la dose préparée, absence totale d’effluents cytotoxiques. FMC (bien accepté par les équipes) Médico-légal (importance des sauvegardes informatiques) Gain de temps ? 12 L’image dans le contrôle qualité : diverses expériences Méthodes et matériels : Cibler les actions critiques du processus de préparation : • Vidéo en continue et logiciel capable de cibler les actions à vérifier (traitement d’images) • Ciblage des actions critiques : instantané vidéo ou photo De la webcam (20€) à la caméra HD avec serveur intégré (> 2000€) … en passant par un dispositif d’enregistrement dans le PSM ! Prévoir un support informatique +++ (ordinateurs, serveurs, sauvegardes … 13 L’image dans le contrôle qualité : diverses expériences Conclusions : Technique en voie de démocratisation en raison de la diminution des coûts (technique développée en routine aux EU) L'efficacité de la technique repose avant tout sur le traitement d'image qui permet la reconnaissance automatique des étapes-clé de la préparation (sinon la technique est trop lourde) À suivre … (présentation expérience CH La Rochelle à la prochaine réunion) 14 Communications orales courtes - - - Doses standardisées, sous-traitance, coût de production, indicateurs d’activité Détermination d’un indicateur d’activité pertinent pour les préparations en pharmacie hospitalière Contaminations croisées: Passage de l’agent stérilisant dans les poches: méthode simplifiée d’évaluation en routine Analyse préliminaire pour la validation des contaminations croisées Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables Contrôles analytiques: développement de la spectroscopie Raman 15 Détermination d’un indicateur d’activité pertinent pour les préparations en pharmacie hospitalière (C. Malbranche – CHU Dijon) Travail collaboratif : CHUV Lausanne CHU Liège CHU Dijon CH Nevers But : élaborer et valider un indicateur d’activité de production Intégrer les aspects quantitatifs mais aussi techniques et temporels Applicable (et adaptable à toutes les PUI) Outil fiable et adapté 16 Détermination d’un indicateur d’activité pertinent pour les préparations en pharmacie hospitalière Séparation préparations stériles ou non Cotation des différentes étapes d’une préparation (brainstorming, subjectif, chronophage !) 17 Détermination d’un indicateur d’activité pertinent pour les préparations en pharmacie hospitalière Exemple d’indicateur de préparation : 18 19 Détermination d’un indicateur d’activité pertinent pour les préparations en pharmacie hospitalière Conclusions : Permet l’identification de préparations à fort indicateur d’activité Amélioration des process, sous-traitance, automatisation, … Suivi de l’évolution des préparations, comparaisons inter-établissements, … Limite : la cotation des différentes étapes d’une préparation est subjective 20 Analyse préliminaire pour la validation des contaminations croisées (M.N. Guerrault-Moro, Saint Germain en Laye) Utilisation de marqueurs pour simulation contamination croisées : Critères à risques pour contamination croisée : • Capacité de nettoyage : faible solubilité dans l’eau + [PA] élevée • Dissémination facilitée : haute volatilité Sélection des molécules les plus à risques : • Solubilité : paclitaxel • Concentration élevée : 5-Fu • Haute volatilité : chlorméthine 21 Analyse préliminaire pour la validation des contaminations croisées (2) 22 Analyse préliminaire pour la validation des contaminations croisées (3) Conclusion pour la mise en évidence de contaminations croisées Étape indispensable pour la validation des contaminations croisées Choix de la méthode analytique : seuil de détection < 1 µg/L Simulation représentative de la pratique 23 Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables (J. Ramseyer, Pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève) Par : Diffusion de la contamination chimique de la surface des fioles (= contamination externe) sur et dans les poches finales, Transmission du contenu de la fiole à prélever (= contamination interne) sur la surface de la poche finale, sont évaluées Traceur : quinine dichlorhydrate Quantifiées par fluorimétrie 24 Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables (2) Méthode / Contamination externe : Trempage de flacons d’eau PPI dans une solution de quinine 0.25M (contamination : 7 mg/flacon). Contamination interne est estimée par manipulation des flacons de quinine à reconstituer (quantité finale : 198 mg/flacon). Contamination croisée : une série de deux préparations successives, la première avec un flacon contaminé par la quinine, la deuxième sans quinine Accumulation de la contamination : une série de dix préparations consécutives avec de la quinine. 25 Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables (3) Contamination externe : Contamination interne : 26 Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables (4) Analyse : Les entités analysées sont l’extérieur des poches, leur contenu (uniquement pour la contamination externe) et la surface des différentes paires de gants Contamination externe : • Pas de phénomène de passage de la contamination à l’intérieur des poches, mais présence de quinine sur les poches des préparations finales sans quinine • Le phénomène d’accumulation n’apparaît pas sur les poches ni dans leur contenu, mais sur les gants de préparation Contamination interne : • Absence de quinine sur la surface des poches finales et faible quantité de traceur retrouvé sur les gants • Pas d’accumulation sur les poches, mais sur les gants de préparation 27 Mesure de la contamination chimique croisée lors de la préparation des cytotoxiques injectables (5) 28 Chimiothérapies orales Risques iatrogènes Exemple d’observance: Tamoxifène Education thérapeutique 29 Chimiothérapies orales Enjeux : Risques iatrogènes : • liés à la molécule (effets indésirables, index thérapeutique souvent étroit, variation de biodisponibilité) • liés au patient (observance : compliance de l’ordre de 40 à 50 %) • liés à la prescription ou à la délivrance du médicament (erreur de prescription, dispensation, doses inadaptées, …) 30 Chimiothérapies orales Enjeux : Risques iatrogènes (exemples) : • Xeloda et déficit en dihydropyrimidine déhydrogénase (DPD) ayant entrainé un décès toxique • erreur de prescription de temodal à 10 fois la dose ou du renouvellement (à tord... par un médecin en long séjour d'une autre cure de témodal) Surveillance du traitement (dépister les « surobservances » ou non déclaration d’EI – autogestion des EI) Démarche anticipative d’ETP et de formation de l’ensemble des professionnels concernés 31 Chimiothérapies orales Expérience CH Roanne : Conduite de la CT orale identique à celle des CT injectables Modèles d’ordonnances pré-imprimés Doses standardisées de thérapies ciblées Formation des professionnels de santé à la surveillance du patient Revues de morbi-mortalité 32 Chimiothérapies orales Etude irlandaise : observance Tamoxifène® Données littérature : 16 à 32 % d’arrêt de traitement à 5 ans Étude menée (données caisses remboursements) sur les femmes de plus de 35 ans : • 22% arrêtent le traitement après 1 an • 35% arrêtent le traitement à 3,5 ans ! Non observance : • Touche les âges « extrêmes » : 35 à 44 ans et plus de 75 ans • Accrue si traitement antidépresseur associé • Diminuée si traitements pour pathologies annexes sont associés 33 Chimiothérapies orales : Education thérapeutique (F. Lemare, IGR) Le contexte Chimiothérapies orales : confort pour le patient mais toxicité des produits et index thérapeutique étroit nécessitant une parfaite observance Les objectifs 1. 2. Apprendre aux patients à Détecter, Evaluer, Prendre en charge certaines situations iatrogènes Eviter la sur-observance (liée à la symptomatologie) et la sous-observance (liées aux effets indésirables) bien que le patient soit sensibilisé (mise en jeu du pronostic vital perçue) 34 Education thérapeutique (2) Accompagner dans une mutation : Phases de diagnostic éducatif : 1.Diagnostic – 2.Contrat thérapeutique Phases d’action : 3.Transmissions de connaissances, 4.Evaluation, 5.Rappel(s) Cibler les domaines d’intervention Le bon usage du médicament La prévention des interactions médicamenteuses L’autosurveillance (ex :tension artérielle) La gestion des effets indésirables par la connaissance des grades : quoi faire?qui alerter? grade I : autogestion, conseils hygiéno-diététiques grade II : conseils pharmaceutiques grade III : consultation médicale grade IV : prise en charge hospitalière 35 Education thérapeutique (3) L’éducation thérapeutique est une activité chronophage pour les soignants et pour les patients Education individuelle lors de séances d’HDJ (un mitemps requis) Appel hebdomadaire du patient par l’infirmière pour s’assurer qu’il prend convenablement son traitement Réalisation de supports vidéo (idée à développer car optimise le temps passé…) Conclusion et perspectives Intérêt évident de l’éducation thérapeutique Les formes sous lesquelles la réaliser (individuel, collectif, multidisciplinaire…) restent à définir 36 Ateliers Atelier 1 : Principaux problèmes sur les données de stabilité : débat avec l’industrie Atelier 2 : Audit et Autoévaluation des unités de préparation des cytotoxiques : évaluez votre unité Atelier 3 : Quelles sont les ressources documentaires pour la préparation des médicaments stériles ? Atelier 4 : Méthodes de détermination des besoins en personnel pour la préparation des cytotoxiques 37 Principaux problèmes sur les données de stabilité : débat avec l’industrie Denis Brossard, Pascal Hild, Sylvie Crauste-Manciet Le contexte Peu de recommandations • pas de réglementation européenne • variabilité d’interprétation des agences nationales liées aux risques microbiologiques et physicochimiques • les RCP répondent aux exigences des agences de santé d’avoir un risque minimal pour le patient Peu de sources • RCP, données du dossier d’AMM • Etudes complémentaires faites par les pharmaciens hospitaliers à leur initiative ou éventuellement en partenariat avec l’industrie (cf. Stabilis : http://www.stabilis.org/) Diffusion limitée par le risque juridique et réglementaire (publications, informations médicales) 38 Principaux problèmes sur les données de stabilité : débat avec l’industrie (2) « Quelles sont les demandes ? » : le point de vue des laboratoires Demandes diffuses dans la majorité des appels d’offres Eléments de réponse parfois indisponibles car questionnaires des AO parfois très (trop) spécifiques Quelles sont les attentes des pharmaciens hospitaliers? Données complémentaires adaptées aux pratiques hospitalières Durée supérieure à 72 heures Utilisation de systèmes de prélèvements sécurisés Données après reconstitution puis dilution Données sur la compatibilité contenu/contenant Données sur la compatibilité entre produits (ex : cetuximab/irinotecan) Données spécifiques des produits sensibles (ex : anticorps monoclonaux) 39 Principaux problèmes sur les données de stabilité : débat avec l’industrie (3) CONCLUSION ET PERSPECTIVES La standardisation des besoins des pharmaciens hospitaliers permettrait aux laboratoires de mieux adapter les protocoles des études de stabilité Vers une recommandation homogène émise par une société savante et/ou autorité de santé ? NB: au Royaume-Uni, recommandation du NHS sous forme de protocole standard sur le type d’études de stabilité à présenter lors d’une candidature à un AO 40 Rendez-vous l’année prochaine !! 41