Role of Device Therapy in Heart Failure
Transcription
Role of Device Therapy in Heart Failure
Le rôle des traitements à l’aide de dispositifs dans le cas de l’insuffisance cardiaque Michel D’Astous Cardiologie Hôpital gériatrique de jour du centre universitaire Déclarations • Consultant/conférencier : Astra Zeneca, Bayer, Boerhinger, Servier • Chercheur en recherche clinique : Centre de recherche clinique de l'Institut de cardiologie de Montréal (MHICC), Novartis M. D. Fibb • • • • • Homme de 69 ans IM en 1999 FE 28 % Asx Médication : ECASA 81 die, coversyl 8 die, métoprolol 75 BID, CRESTOR 20 die Syncope M. D. Fibb • • • • • Homme de 69 ans IM en 1999 FE 28 % Asx Médication : ECASA 81 die, coversyl 8 die, métoprolol 75 BID, CRESTOR 20 die Ampleur de l’ACS aux É.-U. AVC1 Cancer du poumon2 Cancer du sein2 Sida3 163 000 152 200 40 000 18 000 Tous les ans, l’ACS est à l’origine de plus de décès que ces autres causes de mortalité Heart Association. Heart Disease and Stroke Statistics – mise à jour 2005 A. CA Cancer J Clin. 2003;53:5-26. 3 U.S. HIV & AIDS Statistic Summary. Avert.org. 1 American 2 Jemel 335 000 ACS3 Causes principales de décès aux É.-U. Septicémie Rien ne surpasse le nombre annuel de décès par arrêt cardiaque subit que celui de TOUS les cancers réunis Néphrite Maladie d’Alzheimer Influenza/pneumonie Diabète Accidents/blessures Maladies chroniques des voies respiratoires inférieures Maladies cérébrovasculaires Autres causes cardiaques Arrêt cardiaque subit (ACS) Tous les cancers 0% 5% 10 % 15 % 20 % National Vital Statistics Report, Vol 49 (11), 12 oct. 2001. State-specific mortality from sudden cardiac death – United States 1999. MMWR. 2002;51:123-126. 25 % Insuffisance cardiaque et risque de mort cardiaque subite (MCS) Causes des décès liés à l’IC • 90 % meurent de causes CV • 50 % des patients meurent d’ICC progressive • Les autres meurent subitement d’arythmie ou d’ischémie • Les traitements actuels prolongent la vie, mais le taux de décès ayant une cause cardiovasculaire demeure le même Gravité de l’insuffisance cardiaque Modes de décès NYHA II 12 % 64 % 24 % NYHA III ICC ICC Autres Mort subite 26 % 59 % (N = 103) NYHA IV 33 % 15% ICC Autres 56 % Mort subite 11 % 1 Groupe d’étude MERIT-HF. LANCET. 1999;353:2001-2007. (N = 27) Autres Mort subite (N = 103) Lien entre la MCS et les dysfonctions ventriculaires gauches • Une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) réduite demeure le principal facteur de risque unique de mortalité en général et de mort cardiaque subite1 • Il est possible de mesurer le risque accru à des fractions d’éjection supérieures à 30 %, mais une fraction d’éjection ≤ 30 % représente l’unique prédicteur indépendant de MCS le plus puissant2 1 Groupe de travail sur la mort subite par arrêt cardiorespiratoire de la Société européenne de cardiologie. Eur Heart J, 2001;22:1374-1450. 2 Myerburg RJ, In Braunwald E, Zipes DP, Libby P. Heart Disease, A textbook of Cardiovascular Medicine.,6e éd. Philadelphie: W.B. Saunders, Co. 2001: 895. Gestion de l’insuffisance cardiaque Gestion de l’insuffisance cardiaque Arnold JMO, Howlett JG, et al. Can J Cardiol 2007;23(1):21-45. Traitement de l’insuffisance cardiaque à l’aide de dispositifs Cardiostimulateurs • Les cardiostimulateurs ne jouent aucun rôle précis dans l’IC • La stimulation du ventricule droit peut causer une détérioration clinique des patients atteints de dysfonctions du VG SCD-HeFT • 2 521 patients de CF 2 (80 %) et 3 (20 %) • FE<35 % moyenne 25 % • DCI vs amiodarone vs placébo • Amio = placébo • 23 % des décès toutes causes confondues avec DCI p=0,007 • 1,5 %-3 %/ an • NEJM 2005 Prophylaxie primaire : SCD-HeFT Amiodarone DCI Placébo Taux de mortalité (Mois de suivi) (Indice de risque) (DCI) Traitement de l’IC à l’aide d’un dispositif : défibrillateur cardioverteur implantable Recommandations • La décision d’implanter un dispositif chez un patient atteint d’IC doit être évaluée et discutée entre les spécialistes de l’insuffisance cardiaque et de l’arythmie (Classe I, niveau C) • On doit envisager de recommander l’implantation d’un DCI dans le cas de patients atteints de maladies cardiaques ischémiques présentant ou ne présentant pas de symptômes d’IC de faibles à modérés et une fraction d’éjection VG ≤30 %, mesurée au moins un mois suivant un infarctus du myocarde et au moins trois mois suivant une revascularisation coronarienne (Classe I, niveau A) • On peut envisager l’implantation d’un DCI dans le cas de patients présentant une cardiomyopathie non ischémique présente depuis au moins neuf mois, une IC de classe fonctionnelle NYHA II à III et une fraction d’éjection VG ≤30 % (Classe IIa, niveau B) ou une fraction d’éjection VG de 31 % à 35 % (Classe IIb, niveau C) Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. Traitement de l’IC à l’aide d’un dispositif : défibrillateur cardioverteur implantable Recommandations (suite) • On peut envisager l’implantation d’un DCI dans le cas de patients atteints de maladies cardiaques ischémiques, ayant déjà subi un infarctus du myocarde et présentant une dysfonction VG (fraction d’éjection VG de 31 % à 35 %), mesurée au moins un mois suivant l’infarctus du myocarde et trois mois suivant la revascularisation coronarienne, et une fibrillation ventriculaire inductible/tachycardie ventriculaire soutenue lors de l’étude électrophysiologique (Classe IIa, niveau B) ou • ne présentant pas de fibrillation ventriculaire inductible/tachycardie ventriculaire soutenue lors de l’étude électrophysiologique ou en l’absence d’étude électrophysiologique (Classe IIb, niveau C) Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. Traitement de l’IC à l’aide d’un dispositif : défibrillateur cardioverteur implantable Recommandations (suite) • L’implantation d’un DCI est à proscrire dans le cas de patients ayant une faible espérance de vie en raison de maladies non cardiaques ou d’insuffisance cardiaque de classe NYHA IV, dont l’état ne s’améliorera probablement pas à la suite d’autres traitements et qui ne sont pas des candidats à une transplantation cardiaque (Classe III, niveau C) • Les médicaments antiarythmiques sont déconseillés dans le cas de patients atteints d’IC, sauf lorsque les arythmies symptomatiques persistent malgré les traitements médicaux optimaux à l’aide d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l'angiotensine (ECA) et de bêtabloquants, et la correction de toute ischémie ou anomalie électrolytique et métabolique (Classe I, niveau B) Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. Traitement de l’IC à l’aide d’un dispositif : défibrillateur cardioverteur implantable Conseils pratiques • La décision d’implanter un DCI doit être personnalisée, car certains patients pourraient ne pas en profiter • La resynchronisation peut s’avérer une option susceptible d’améliorer la qualité de vie des patients présentant d’importantes comorbidités, qui ne profiteraient pas d’un DCI • Il se peut que l’implantation d’un DCI ne profite pas à des patients présentant une fraction d’éjection de 31 % à 35 % • On peut envisager le recours au traitement de resynchronisation cardiaque (TRC) couplé à un DCI (TRC/DCI) dans le cas de certains patients atteints d’IC que l’on considère comme étant en « phase terminale », au motif que ce traitement pourrait, en soi, améliorer leur pronostic • Les patients considérés comme des candidats à l’implantation d'un DCI devraient jouir d’une qualité de vie raisonnable et d’une espérance de vie supérieure à 1 an Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. Complications des DCI • • • • • • • Déplacement précoce de la sonde 2,3 % Infections précoces 1,9 % Pneumothorax 0,6 % Panne du dispositif 0,5 % Hémorragie grave 0,4 % Perforation cardiaque 0,1 % Chocs inappropriés 20 % Normal QRS (QRS normal) LBBB (BBG) Sonde dans la veine cardiaque latérale Sonde auriculaire Sonde ventriculaire gauche Sonde ventriculaire droite Caractéristiques anatomiques de l’oreillette droite • • • • • • • Anneau triscupidien Fosse ovale Valvule d'Eustache Sinus coronaire Valvule de Thebesius Fosse d’Eustache Veine cave inférieure Objectif : placer la sonde cardiaque gauche dans la veine de branchement cible Veinogramme Placement final de la sonde bipolaire Du traitement des patients atteints d’IC… de classes NYHA III et IV 2004 2005 CARE-HF13 COMPANION12 2002 MIRACLE11 Baisse de 40% du risque de mortalité toutes causes confondues et des hospitalisations pour IC (TRC-D/TRC-C/DCI) Baisse de 36 % du risque de mortalité toutes causes confondues (TRC-D vs TMO) Baisse de 36 % du risque de mortalité toutes causes confondues (TRC-C vs TMO) Traitement de Resynchronisation cardiaque (TRC) Recommandations • On devrait envisager un TRC dans le cas de patients atteints d’IC symptomatique (de classes NYHA III ou IV), malgré un traitement médical optimal avec une duré de QRS supérieure à 120 ms et une fraction d’éjection VG inférieure à 35 % (Classe I, niveau A) • À l’heure actuelle, on ne recommande pas l’implantation de DCI de routine dans le cas de patients atteints d’IC et présentant un QRS étroit (<120 ms), avec ou sans l’implantation simultanée d’un DCI (Classe III, niveau B) Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. Traitement de resynchronisation cardiaque (TRC) Conseils pratiques • • • On devrait envisager un dispositif DCI-TRC combiné également dans le cas de patients présentant de l’IC et une fraction d’éjection VG inférieure à 35 % et que l’on considère comme des candidats à l’implantation d’un DCI Les patients qui présentent un avantage ont une durée de QRS moyenne supérieure à 150 ms. Les patients présentant une durée de QRS intermédiaire (120 ms à 150 ms) pourraient profiter ou pas d’un TRC; comme de nombreuses études randomisées indiquant l’avantage du TRC comptaient des patients présentant une durée de QRS supérieure à 130 ms, on comprend encore moins bien l’avantage pour les patients dont la durée de QRS est de 120 ms à 130 ms Les paramètres de la dyssynchronie provenant d’échocardiographies servent souvent à préciser les patients susceptibles de profiter d’un TRC, mais ne peuvent pas être recommandés de façon régulière; on n’a pas établi l’utilité clinique de la prédiction de la réaction clinique au TRC Howlett JG, McKelvie RS, Arnold JMO et autres. Can J Cardiol 2009;25(2):85-105. … à la prévention de la progression de l’IC chez les patients de classe NYHA II 2010 2009 RAFT17 MADIT-CRT16 2009 REVERSE 14,15 Baisse de 62 % du risque de mortalité toutes causes confondues et des hospitalisations pour IC (TRC-C/-D vs arrêt du TRC) Baisse de 34 % du risque de mortalité toutes causes confondues et des hospitalisations pour IC (TRC-D vs DCI) Baisse de 29 % du risque de mortalité toutes causes confondues (TRC-D vs DCI) Modèle de l’étude RAFT8 Comparaison entre le DCI à le TRC-D dans le cas de l’IC légère Critère primaire Mortalité globale ou hospitalisation pour IC Classes NYHA II (80 %) et III (20 %) QRS 120 ms FE 30 % Traitement médical optimal n=1,798 Suivi Tous les 6 mois Moyenne de 40 mois 1:1 Randomisation à double insu TRC-D n=904 31 | Medtronic Confidential Références offertes à la fin de la présentation DCI n=894 Critère primaire de l’étude RAFT8 Probabilité de survie sans événement Mortalité globale ou hospitalisation pour IC 100 % 80 % Baisse de 25 % du risque d’hospitalisation pour IC ou de mortalité pour les classes NYHA II et III TRC-D 60 % 40 % DCI RR (IC 95 %) : 0,75 (0,64, 0,87) P < 0,001 20 % 0% 0 No à risque 894 TRC-D 904 DCI Références offertes à la fin de la présentation 1 2 3 4 5 6 278 214 130 101 41 19 Années de suivi 790 770 615 572 429 384 32 | Medtronic Confidential Critère secondaire de l’étude RAFT8 Mortalité globale – NYHA II Probabilité de survie 100 % CRT-D 80 % 60 % DCI 40 % Baisse de 29 % du risque de mortalité pour la classe NYHA II RR (IC 95 %) : 0,71 (0,56, 0,91) P = 0,006 20 % 0% 0 No à risque 708 TRC-D 730 DCI Références offertes à la fin de la présentation 1 2 3 4 5 6 206 189 89 83 20 13 Années de suivi 679 687 530 533 361 366 33 | Medtronic Confidential Mise à jour des lignes directrices 2010 de la SEC9 NYHA II FE <=35 % QRS >= 150 ms Rythme sinusal Traitement médical optimal Indication pour un TRC (niveau 1A) Diminue la morbidité et la progression de la maladie Préférence pour le TRC-D (si la survie prévue est supérieure à 1 an) 34 | Medtronic Confidential Références offertes à la fin de la présentation Rentabilité du TRC dans les cas d’IC légère Sous-étude en matière d’économie des soins de santé REVERSE10 (262 patients) Le TRC est rentable dans les cas d’IC légère : • • RRD (Euros/AVAQ acquises) – Ratio de rentabilité différentiel (RRD): 14,278 € par AVAQ – Le TRC s’avère rentable après 4,5 ans 240 000 180 000 120 000 60 000 0 0 1 2 3 4 5 Temps (années) La longévité est un facteur déterminant du TRC 35 | Medtronic Confidential Références offertes à la fin de la présentation DCI chez les personnes âgées • Notre étude comprenait peu de personnes >75-80 ans • Présentant souvent plusieurs comorbidités • L’âge et la fonction rénale sont des facteurs indépendants • Les avantages et les risques sont +/- les mêmes DCI chez les personnes âgées • 1,5 %-3 % de prestations de décès – nombre supérieur de décès de causes non cardiaques • Discussion individuelle : – MCS vs ICC progressive – Suivi – Complications… IC progressive • Symptômes d’IC progressive malgré un TMO • Rôle de l’AMC (assistance mécanique de la circulation) – Court ou long terme DAV • DAV : dispositifs d’assistance ventriculaire • DAVG : DAV gauches • DAVD : DAV droits • DABV : DA biventriculaires Indications pour une AMC : DAV • IC de stade avancé (CF 3-4) malgré un TMO et >1 : – FE<25 % et VO2 max < 14ml/kg/min – Dysfonction d’organes terminaux progressive causée par l’hypoperfusion – Hospitalisations répétées pour IC (>3/an); – Nécessité de réduire les médicaments pour cause d’hypotension ou de dysfonction rénale – Besoin d’un soutien inotrope Situations justifiant le recours à l’AMC • 1- Pont à une décision (court terme) • 2- Pont à une récupération (<5 %) • 3- Pont à une transplantation (la plus répandue) • 4- Pont à une candidature • 5- But du traitement : non pas une transplantation, mais une bonne espérance de vie du candidat Complications des DAV • Court terme : – Hémorragie, infection et blessures vasculaires – Insuffisance VD avec les DAVG • Long terme : – Thromboembolie et hémorragie (<10 %), lien avec les malformations artérioveineuses (tube digestif) et les dysfonctions plaquettaires; infection – Défectuosité du dispositif 10 %/an