Flaque et Cours d`eau N° 9 Novembre 2011.pub

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Flaque et Cours d`eau N° 9 Novembre 2011.pub
Flaque et Cours d’eau n° 9 (Novembre 2011)
Le Journal du Collège Etienne de Flacourt –
Tuléar -Madagascar (www.collegetulear.fr)
———————————————————————-Année Scolaire 2011-2012
Prix : 1000 Ariary
EDITORIAL
Un nouveau moyen de transport pour les
élèves du primaire du CFT : p.8
Notre rentrée fut placée sous le signe de la
nouveauté : nouveaux enseignants, nouvelle salle
informatique, nouveaux fonds documentaires
pour la BCD et le CDI, nouveaux délégués de
classe… Autant d’éléments qui laissent entrevoir
encore de nouveaux projets au collège.
Mais nous n’allons pas changer nos bonnes habitudes, notre journal scolaire est de retour ! Sa
présence et son rythme de diffusion montrent
qu’il est un outil digne d’intérêt et motivant pour
tous.
L’équipe des journalistes de « Flaque et cours
d’eau » vous a écrit de nombreux articles pour
vous faire part :
- des temps forts qui ont clôturé l’année scolaire
2010/2011 comme les classes de découverte des
CE2, la visite de l’inspectrice, le concours sur
scène ouverte et la fête de la musique,
- des enquêtes de terrain qu’elle réalise,
- de la formation des délégués des classes du collège et des CM2, qui s’est déroulée à Ifaty dernièrement.
SOMMAIRE
∗ Les lémuriens de Madagascar : p.2
∗ Fabrication de briques à Antsokay : p.3
∗ ONG Aide et Action : p.3
∗ Le port de Tuléar : p.4
∗ Interview de Mr Nicolas OUDET : p.5
∗ L’inspectrice au Collège : p.6
∗ Formation de délégués de classe à Ifaty : p.6
∗ Nouveaux enseignants au Collège : p.7
∗ La classe de CE2 A à Mangily : p. 8
∗ CE2 B « Chez Cécile » : p.9
∗ Land Art : p.10
∗ Concours sur Scène Ouverte : p.11
∗ Une plante médicinale: le « Katrafay » : p.11
∗ Fête de la musique 2011 : p.12
Aujourd’hui, premier jour des vacances de la
Toussaint, de la musique, des rires, des pas de
danse se font entendre du gymnase du collège.
Nous pouvons y apercevoir une trentaine
d’élèves , tous volontaires et motivés, pour interpréter un conte traditionnel malgache Tsingory
en comédie musicale.
Un artiste, Jean-Christian TSILAVINA, de la
troupe Voninavoko de danses traditionnelles, est
descendu spécialement de la capitale et les
épaule… Mais c’est une autre histoire que vous
découvrirez sûrement dans les futurs numéros.
Bonne lecture,
Séverine GATEAU
1
Savez- vous….__________________
LES LÉMURIENS DE MADAGASCAR
Les lémuriens se trouvent presque partout à Madagascar. Ce
sont des mammifères primates.
Ces animaux sont endémiques de l’Île : ils n’existent nulle part
ailleurs dans le monde. Ils font ainsi partie du patrimoine de
Madagascar. Plus de 90% des lémuriens dans le monde se trouvent à Madagascar. Les lémuriens et la forêt où ils vivent méritent d’être protégés.
Il paraît qu’il y a 120 millions d’années, bien avant l’évolution
des groupes modernes de primates, l’île de Madagascar s’est
séparée du continent africain. Il est quasi certain que l’ancêtre
des lémuriens modernes est arrivé à Madagascar sur un radeau
de végétation ou sur un arbre qui a flotté du continent africain
jusqu’à l’Ile. Après son arrivée sur l’île, il y a environ 50 millions d’années, une différenciation en plusieurs espèces s’est
effectuée, et depuis, il n’y a plus eu colonisation de Madagascar
par les primates.
Les lémuriens attirent les touristes. Ils contribuent à l’augmentation de leur nombre. Madagascar est d’ailleurs le troisième pays
au monde en ce qui concerne le nombre de lémuriens.
Sifaka (propithèque à diadème)
Il existe plus de 33 espèces de lémuriens à Madagascacar :
- grand chéirogale
- grand hapalémur
- lémur couronné
- propithèque de verreaux
- lépilémur de milne –edwards
- microcèble roux
- maki
- propithèque de tattersal
- lépilémur à dos gris
- petit cheirogale
- pygm mouse lemur
- hapalémur doré
- lémur à ventre rouge
- lépilémur à patte blanche
- microcèble roux
- petit microcèbe pymy cheirogale
- allocède
- petit hapalémur
- microcèbe de coquerel
- phaner
- lémur mongoz
- lémur manco
- lémur vari
- propithèque à diadème
- lépilémur à patte blanche
- lépilémur à queue rousse
- indri
- avahi occidental
- avahi laineux oriental
- lépilémur du nord
- lépilémur aux petites dents
- aye-aye
- lépilémur
Maki
Jean-Yves, 3ème
Lépilémur à dos gris
2
Savez- vous….__________________
Fabrication de briques à Antsokay
2,5m de haut.
Chaque
four
peut contenir
10 000 briques
qui sont cuites
en 48h.
La cuisson des
briques nécessite l’utilisation
de beaucoup de
bois,
qu’on
place à la base
du monticule de
briques, dans des galeries spécialement aménagées.
Tout le monde peut faire des briques, à condition d’ acheter du
terrain. Pour faire 10 000 briques, il faut 3 mois.
Les travailleurs n’ont pas de congé; ils travaillent tous les jours.
Un grand chantier à l’aspect particulier comportant une vaste
zone de fouilles et de petites tours de briques se voit sur la
RN7 à Antsokay . C’est là qu’on peut prendre ou commander
des briques pour sa construction.
Les personnes qui produisent des briques les livrent à Tuléar
et jusqu’à Mangily. Leurs livraisons se font avec des camions.
Les camions doivent transporter au minimum 500 briques.
La vente d’une brique coûte 500 Ariary.
Les briques sont faites avec de la boue qu’on met dans des
moules; puis on les dispose dans des fours pour les cuire. Le
four a les dimensions suivantes: 5m de long, 3m de large et
Sabrina & Julie, ex-3ème
ONG Aide et action
L’ONG Aide et action a été créée en 1981 en France. Son but est
d’apporter une aide humanitaire, dans le domaine de l’éducation.
Dans le monde, 22 pays ont la chance d’être aidés par cette association : 10 pays en Afrique (pays francophones), des pays situés
dans l’Océan Indien, au Cambodge, au Vietnam, à Haïti.
Les fonds émanent de 60 000 parrains et marraines dans le
monde. D’autres ressources sont en train de se développer actuellement. L’organisation travaille avec d’autres structures comme
l’UNICEF. A Madagascar, 8 régions (16 districts) sont concernées par cette ONG.
L’agence de Tuléar a été ouverte en 1991 et se trouve actuellement à Bétania Mangabe. Le bureau de Tuléar est géré par trois
personnes : un coordonnateur pédagogique, Mr SOKOROKANA
Kristian, une secrétaire et un chauffeur.
L’intervention
de l’ONG a
évolué depuis
1991. Au début,
il y a eu surtout
un appui matériel. Mais cela
n’a pas contribué vraiment au
développement
de l’éducation.
Actuellement,
elle travaille sur
la
qualité,
l’innovation
pédagogique et la promotion des méthodes actives.
3
Mr SOKOROKANA Kristian, coordonnateur pédagogique,
a fait ses études au Sacré-Cœur à Tuléar et des études de géographie à l’Université de Tuléar.
L’ONG Aide et Action de Tuléar reçoit aussi l’appui de la
CISCO (Circonscription Scolaire). Elle aide à la scolarisation
des jeunes enfants . Cette association reçoit des dons de parrains, venant le plus souvent de France, de Suisse et de
Grande-Bretagne. La scolarisation se fait en maternelle et au
primaire. Le filleul ou la filleule doit, chaque année, envoyer
une lettre à son parrain.
Lise, ex-3ème
Savez- vous….__________________
LE PORT DE TULÉAR, AVEC LA SOCIÉTÉ COMATO
Mr Georges, le directeur technique de la COMATO, nous a
expliqué en gros son rôle. Il occupe ce poste depuis douze ans.
Il est par ailleurs le patron de la CORETO (Compagnie de
Réparation de Toliara) qui s’occupe de la maintenance du matériel.
Quelques élèves du journal du collège et d’IDD (Itinéraires de
Découvertes) ont visité le port de Tuléar en juin 2011, avec les
responsables de la société COMATO (Compagnie de Manutention de Toliara) : Mme Anita COSSETTINI, la directrice, et Mr
GEORGES, le directeur technique.
A l’arrivée du bateau, les employés font le déchargement. Ces
personnes doivent être polyvalentes. Ce sont des dockers : 250
dockers journaliers et 150 permanents. Ils déchargent 10 conteneurs par heure et par grue. Les petits porte-conteneurs qui
viennent à Tuléar en transportent 300. Les grues du bateau
peuvent soulever jusqu’à 45 tonnes, un conteneur pouvant peser jusqu’à 30 tonnes. Plusieurs compagnies maritimes fréquentent le port.
En compagnie des directeurs de la COMATO et du port
Le port de Tuléar est dirigé par Mr Maurice TIANJARA de
l’APMF (Agence Portuaire Maritime et Fluviale) qui est venu
également nous accompagner. L’APMF dépend du Ministère des
Transports. Il administre provisoirement les ports, en attendant la
mise en place des ports à gestion autonome (sociétés anonymes).
Ce sera pour Tuléar la SPATO (Société du port autonome de
Tuléar), avec 20%de capitaux privés).
Le porte-conteneurs Kiara et ses grues
Chaque conteneur doit être d’abord scanné, c’est-à-dire passer
dans un gros appareil appelé scanner (installé depuis 2005),
avant d’être déposé et stocké. Cet équipement moderne permet
de contrôler l’intérieur du conteneur.
La société COMATO s’occupe de charger et de décharger les
bateaux, qui arrivent en moyenne deux fois par mois. Ces navires
transportent des conteneurs, le plus souvent pour les entreprises.
Ces caisses contiennent surtout des produits alimentaires et des
marchandises diverses. Les personnels au port sont les personnels de la COMATO. Le quai long courrier, qui accueille les
navires, a une longueur de 200m.
Passage obligatoire au scanner
De strictes mesures de sécurité sont prises. Mais il y a trois
ans, un accident a eu lieu au port, entraînant un mort.
A Tuléar, la SEMS est la société concurrente de la COMATO.
Le port de Tuléar est modeste par sa taille (avec un trafic d’environ 250 000 tonnes par an), mais se place au 4è rang des
ports malgaches par rapport au volume commercial.
Elodie, ex-3ème
Explications de Mr GEORGES
4
INTERVIEW DE MR NICOLAS OUDET, DIRECTEUR
DE L’ALLIANCE FRANÇAISE DE TULÉAR
- Il y a 29 Af à
Madagascar, avec
7 directeurs expatriés dans les
grandes Alliances,
dont Tuléar, et à
peu près autant de
volontaires
et
internationaux
dans les Alliances de taille moyenne.
1) Quand a été créée l’Alliance Française de Tuléar ?
- L’Alliance Française de Tuléar a été créée en 1976.
2) Quel est le rôle de l’Alliance Française en général ?
- Les rôles de l’Alliance Française sont : de promouvoir et de
diffuser la langue française, d’encourager le dialogue culturel , de participer à la francophonie qui regroupe 70 pays. Et
plus particulièrement, dans le réseau malgache, d’œuvrer en
faveur de la lecture publique via ses bibliothèques.
10) Où et quand a été créée la première Alliance Française
à Madagascar ?
- La première Alliance Française de Madagascar a été créée
à Tananarive en 1946 et la plupart des autres entre 1960 et
1980. Cette année, les Af de Tamatave et Fianarantsoa fêtent
leur 40 ans.
11) Quelles sont les périodes les plus intéressantes pour les
activités de l’Alliance ?
- Les activités s’étalent sur toute l’année, mais les points forts
sont : la fête de la musique, la fête de la francophonie. Nous
ne fermons qu’une semaine pendant la période des fêtes de fin
d’année.
12) Quels sont les genres d’activités que vous organisez ?
Combien y a-t-il d’inscrits à votre bibliothèque ? Quels
sont les projets ?
- Les activités sont des cours de français et malgache. On
organise des examens, des activités culturelles, le concours
national de la chanson française par exemple en ce moment,
des activités pour accompagner les jeunes, la lecture publique. Notre bibliothèque compte 2000 inscrits.
Pour ce qui est des projets en cours, on travaille au renforcement de la qualité sur tous nos secteurs d’activité. Récemment, nous avons organisé un spectacle de danse contemporaine au Basia avec Gaby Saranouffi (danseuse) et Bernardo
Montet (chorégraphe) et une soirée bal au restaurant l’Etoile
de Mer. Le 12 novembre, nous serons partenaire - en ce qui
concerne l’animation musicale - d’une grande épreuve de
course à pied organisée par le Réunionnais Jean-Louis Prianon (ex-champion de France de course à pied).
Le 17 décembre,
nous organiserons un
concert
avec
le
groupe Maymad, en
tournée
nationale
dans les Alliances
françaises de Madagascar.
3) En quoi consiste votre travail de directeur ?
- Il consiste à diriger l’Alliance française de Tuléar, à mettre
en œuvre les orientations générales définies par Paris, à exécuter le projet d’établissement adopté par le Conseil d’Administration et orienter les employés. Comme vous le voyez, nous
intégrons l’Alliance dans les politiques définies tant à Paris
(Fondation Alliance), à Tananarive (Délégation générale de
l’Alliance française) que localement (Conseil d’Administration
de l’Alliance française de Tuléar).
4) Comment peut-on devenir directeur de l’Alliance Française ? Quels diplômes faut-il ?
- Bien travailler à l’école serait un plus ! (rires); suivre les
filières d’études cohérentes (coopération et linguistique,
sciences politiques par exemple), et bien sûr convaincre votre
employeur sur vos qualités professionnelles.
5) Quel était votre métier avant d’occuper ce poste ? Ou
étiez-vous ?
- J’étais directeur des cours dans un centre culturel français à
Abuja (capitale du Nigéria).
6) Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?
- Etre au jour le jour en contact avec des hommes et des
femmes. C’est très enrichissant, humainement parlant. Et puis
mettre en application ce que j’ai appris de mes précédentes
expériences professionnelles.
13) Y a-t-il des
relations entre
Mr Oudet présente le concours
l’AEFE et l’ald’orthographe 2011
liance française ?
- En toute logique,
nous avons établi quelques partenariats ponctuels. Par
exemple dans le cadre de certaines activités comme le concours d’orthographe, le concours musical (scène ouverte) ou
encore la fête de la francophonie le 20 mars.
7) Combien avez-vous d’employés ? Que font-ils ?
- Il y a 9 personnes (personnels administratifs et de service).
Nous faisons également appel à des consultants pour la partie
liée à l’enseignement.
9) Y a-t-il d’autres centres de l’Alliance Française à Madagascar ?
5
PASSAGE
AU
COLLÈGE
DE
MME AGNÈS CARNEL, INSPECTRICE
Mme Agnès CARNEL inspecte 26 établissements français,
dont 25 à Madagascar et 1 aux Comores, pour 2 ou 3 jours
chaque année. C’est une inspectrice qui s’occupe du primaire.
DE L’EDUCATION NATIONALE
C’est la première fois qu’elle vient à Tuléar. Elle est à
Madagascar depuis septembre 2010. Auparavant, elle était
en Espagne, dans le réseau AEFE.
Elle a été d’abord enseignante dans le premier degré et le
second degré. Pour devenir inspectrice, elle a passé un
concours puis a suivi une formation d’une année en
France.
Mme CARNEL possède un bureau à l’Ambassade de
Tananarive. Elle est en mission à Tuléar pour voir comment les enseignants travaillent avec les élèves.
Personnellement, elle avoue que les élèves du primaire
sont sérieux. Ils veulent apprendre et travailler. Mais
quelque chose l’a frappée : elle remarque que les élèves en
cours élémentaire ont des difficultés à parler le malgache.
Pour finir, elle trouve que notre collège est une très belle
école avec beaucoup d’espace
Mme l’Inspectrice et l’équipe journal
Elodie, ex-3ème
FORMATION DE DÉLÉGUÉS DE CLASSE À IFATY
Les délégués du secondaire et de CM2 sont allés à Ifaty, à l’hôtel
Nautilus, pour la formation de délégués, le mercredi 5 octobre
2011. Il y avait au total 34 élèves et 5 accompagnateurs.
Notre départ, prévu à 7h30, se fit à 8h30. Sur la route, les deux
bus sont restés ensablés. Mr Guy s’est chargé de les tirer du sable
avec son 4x4, à l’aide d’une corde.
Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, nous nous sommes d’abord
installés, puis nous avons commencé à faire les jeux de rôle. Les
élèves du secondaire ont participé au jeu du blason.
Nous avons déjeuné à 13h 30, puis nous sommes allés dans la
piscine du Nautilus où nous nous sommes trop bien amusés.
Certains ont continué les jeux, puis on a fait un bilan. Les
Bilan, près de la piscine
LE RÔLE DE DÉLÉGUÉS DE CLASSE
Les délégués font l'interface entre les élèves de leur classe et
les adultes chargés de leur scolarité. Ils participent notamment
à la transmission des informations et à la régulation de la vie
de la classe (en partenariat avec leur Professeur Principal et le
Conseiller Principal d'Éducation). Ils doivent participer aux
réunions organisées pour eux et particulièrement au conseil de
classe, dans lequel ils rendent compte de l'atmosphère et
éventuellement des problèmes qu'elle peut rencontrer.
Le délégué de la classe a pour rôle la représentation des
élèves au conseil de classe, une fois par trimestre Le conseil
de classe se présente en deux parties : un bilan général du
travail et de la vie de l'école, l'examen des cas individuels Le
conseil de classe émet des propositions d'orientation que valide ou non le chef d'établissement. Il décide de l'attribution
des encouragements et des félicitations.
Le délégué de classe participe également à l'Assemblée Générale des délégués. Il peut alors faire remonter des commentaires ou suggestions des élèves de sa classe à l'administration, aux délégués du Conseil d'établissement.
délégués du secondaire ont reçu un livret de délégués.
Nous sommes arrivés en avance au collège, les bus s’étant
moins ensablés au retour. Cette journée a été vraiment super !!!
Laya & Angila, CM2; Sakina, 5èA
6
Sylvain, 3ème
NOUVEAUX ENSEIGNANTS AU COLLEGE EN SEPTEMBRE 2011
Pascal CARRIE est professeur de SVT et travaille avec
toutes les classes du collège. Il enseigne également les maths
en 6è A. Il était auparavant au Lycée Français de Port-Vila, au
Vanuatu (archipel du Pacifique). Il est dans le métier depuis 9
ans.
« La langue malgache est difficile à apprendre. Je remarque
qu’il y a beaucoup de pauvreté, mais les gens sont très souriants.
Le soleil cogne fort ici.
Les élèves sont gentils mais peu organisés! La prise de parole
en classe est encore trop chaotique! Les élèves sont tous très
polis, même en dehors du collège.
J’affectionne le travail avec des humains tous différents et
leur apporter des savoirs et savoir-être. J’aime par exemple
ressentir la surprise des élèves lors d’expérimentations.
Mes loisirs tournent autour de l’océan : surf, snorkel, nage.
J’écoute beaucoup de musique et je peux aussi en jouer.
Je profite également des activités sportives du FSE ».
Juliette HIOT enseigne le français en 6è, 4è et 3è.
Elle vient d’un collège de La Réunion, dans la commune de Sainte-Suzanne et exerce depuis 12 ans le
métier d’enseignant.
« Mes premières impressions sont assez contrastées;
c’est assez déstabilisant, perturbant et à la fois intrigant.
Les élèves sont dynamiques, volontaires et agréables,
mais avec parfois de nombreuses difficultés d’apprentissage.
Ce qui me passionne, c’est la remise en cause constante au contact de publics différents; le fait de découvrir et d’apprendre encore quand il s’agit de partager des moments de plaisir, de découverte autour
d’une œuvre, par exemple dans l’enseignement de
l’histoire des arts.
Mes loisirs sont la randonnée et le théâtre ».
De gauche à droite: Pascal CARRIE,
Juliette HIOT, Myriem DROU, Mélanie
RENOU.
Ils ont bien voulu répondre aux questions suivantes:
∗ Que faisiez-vous avant de venir au collège
français de Tuléar?
∗ Depuis
combien de temps êtes-vous ensei-
gnant?
∗ Quelles sont vos premières impressions depuis que vous êtes à Tuléar?
∗ En observant les élèves, comment vous paraissent-ils?
Mélanie RENOU a tous les niveaux en anglais,
de la 6ème à la 3ème. Elle travaillait auparavant
dans le Nord de Madagascar où elle formait des
professeurs malgaches de primaire et de collège.
Elle est dans l’enseignement depuis 3 ans.
Myriem DROU est professeur d’école en CP.
Avant d’être ici, elle exerçait dans une MS, à
Ivry-sur-Seine, chef-lieu de canton du Val-deMarne.
Elle travaille depuis 20 ans dans l’enseignement.
« Je trouve qu’on a un très beau collège, avec
beaucoup d’animations. Les gens sont dynamiques.
Les élèves paraissent très sympathiques, privilégiés, mais plus ou moins motivés.
J’apprécie le rapport avec les élèves, l’échange
d’idées, enseigner la langue et la culture anglaises.
Mes loisirs sont le sport, les jeux de société la
lecture, la musique, le chant et les voyages ».
« C’est ici très différent de la France. Les élèves
sont plus calmes et moins agressifs.
On ne s’ennuie jamais dans ce métier; on construit avec les élèves .
Mes loisirs sont la plage, la marche et les promenades ».
7
LA CLASSE DE CE2 A à MANGILY, du 9 au 11 mai 2011
Pendant notre séjour à Mangily, nous avons pu visiter une plantation de moringas. Le moringa est une plante très riche en vitamines. Il renferme presque tous les nutriments.
On sèche les feuilles pour ensuite les réduire en poudre. Il peut alors servir de complément alimentaire ou bien à faire des infusions (comme le thé). On dit qu’il a également des vertus médicinales.
« Moringa-brède »
Feuilles séchées de moringa dans un mortier
Une autre plante dont on a pris connaissance aussi est le jatropha. Il s’est bien
adapté au climat de Tuléar. Originaire d’Indonésie, cette plante sert à la fabrication de savon ou de carburant.
Enfin, nous sommes heureux
de vous faire partager le petit
tour en âne que nous avons
fait, par deux. Là, c’était bien
amusant.
Nous avons aussi appris du
guide que, lorsque les ânes
dressent leurs oreilles vers
l’avant, c’est pour se montrer
courageux. Quand ils le font
vers l’arrière c’est un signe
pour dire qu’il est agressif.
Pour écouter, il tend une
oreille vers l’avant et l’autre
vers l’arrière.
Devant un jatropha
Notre séjour à Mangily a été très riche en découvertes et s’est déroulé à merveille.
A cette occasion, nous avons pu jouer à la balançoire, au toboggan, au ballon prisonnier et au foot. La nourriture était bien
équilibrée et en même temps exquise.
Bref, nous nous sommes donnés à cœur joie durant ce séjour.
8
Mme Patricia CHAN LENG FANE et ses élèves
CE2 B « CHEZ CÉCILE », À MANGILY
En séjour à Mangily en mai 2011, les élèves de CE2B
ont voulu interroger la propriétaire de l’hôtel-restaurant
« Chez Cécile ». Ils étaient accompagnés de leur enseignant, Mr Fabrice ROZIER.
1- Pourquoi votre hôtel/restaurant s’appelle-t-il « Chez
Cécile » ?
- C’est parce que je m’appelle Cécile, tout simplement !
2- Depuis combien de temps avez-vous ouvert votre hôtel ?
- Depuis 2006. Cela fait donc 5 ans.
Devant le restaurant « Chez Cécile »
3- Combien de bungalows avez-vous ?
- J’en ai 11 en tout.
8- Quels sont les menus de votre restaurant ?
- Le menu change tous les jours. On peut avoir des calamars, du
poisson, des crevettes… En accompagnement, nous servons des
légumes, des pâtes, de la purée… Par exemple, aujourd’hui, il y
a du capitaine en sauce. Nous proposons aussi des jus de fruits
frais et … notre chef cuisinier est un excellent pâtissier, il fait de
très bons gâteaux !
9- Comment achetez-vous vos produits de mer ?
- J’achète le poisson avec les pêcheurs vezo de Mangily, les
crabes et les crevettes dans un village qui s’appelle Songorotelo
sur la route de Tuléar.
10- C’est qui le chef cuisinier ?
- Le chef cuisinier s’appelle Georges.
11- Comment a-t-il appris son métier ?
- Il a appris son métier avec un chef cuisinier français à l’hôtel
Vovotelo, à Mangily. C’est un très bon chef cuisinier !
En compagnie de Mme Cécile
3- Combien d’employés travaillent dans votre restaurant ?
- Dix-neuf en tout. Ces employés se répartissent entre jardiniers, gardiens de nuit, femmes de ménage, cuisiniers et serveurs.
Merci Cécile de nous avoir si bien reçus...
4- Pourquoi travaillez-vous à Mangily et non en France
ou à Antananarivo… ?
- Parce qu’ à Mangily il fait chaud et il y a la plage.
5- Est-ce que vous avez des clients tous les jours ?
- Presque tous les jours. Des fois je suis complet et des fois il
y a peu de monde.
6- Est-ce que vous avez des animaux sauvages ?
- Parfois, le soir, il y a des microcèbes (lémuriens) qui viennent me voir. Ils se cachent dans le plafond. Ils mangent des
fruits et ne mordent pas les gens, ils sont sauvages et ne s’approchent pas des clients.
7- Est-ce que vous avez un jardin ou un terrain dans votre
hôtel ?
- Oui j’ai un grand jardin dans lequel il y a les bungalows. Il
est décoré avec des baobabs sculptés et j’y ai mis des hamacs.
Présentation d’un bungalow
Mr Fabrice ROZIER et ses élèves
9
LAND ART À
LA
BATTERIE (TULÉAR)
Le vendredi 10 juin, quelques élèves de l’option arts
plastiques sont allés s’exprimer de façon très artistique
sur les dunes de Batterie, accompagnés de leur professeur d’arts plastiques Stéphane DESSEILLES et de Laurent MONTAGNY, un accompagnateur.
1) Qu’est-ce que le LAND ART ? Qu’y fait-on ?
- Spectaculaire et grandiose, le Land Art est l'une des formes
d'art contemporain les plus controversées de par son caractère éphémère. Né à la toute fin des années soixante, il s'est
épanoui à même certains paysages de l'Ouest américain, avec
comme seule ambition de créer une forme d'art qui échapperait aux conventions traditionnelles des galeries et musées.
L'artiste du Land Art façonne, érige son œuvre à partir de ce
qu'il trouve sur le terrain. Installer l'art dans la nature et le
laisser en proie aux caprices de cette nature, c'est un peu renoncer à la prétention d'un contrôle absolu sur l'œuvre.
On créé des tableaux avec différentes couleurs et textures .
Mr Guy IZOUNGOU est venu se joindre au groupe pour contempler les figures géométriques, du haut de la dune
dimension et un intérêt nouveaux. L’art quitte l’univers des
galeries et des musées. Les artistes bulgares Christo, Richard
Long, Jan Dibbets, sont très représentatifs de ce courant. On
parle vraiment du Land Art depuis mai 1983.
3) Qu’avez-vous fait à la Batterie?
Nous avons réalisé un mandala sur le sable du bas des dunes.
Cela permet au créateur (trice) de distinguer la couleur du
dessin de celui du support (voir photo). Dans le bouddhisme,
un mandala est un diagramme géométrique dont les couleurs
symboliques, les enceintes concentriques figurent l’univers et
servent de support à la méditation.
Art spectaculaire et grandiose
2) Depuis quand parle-t-on de cet art ?
- On parlait déjà de cela depuis les années 60 ou 50, et peutêtre même depuis la préhistoire. On peut aussi dire que le
mandala art, créé par les bouddhistes, était déjà du land art.
Le paysage devient le support de l’expression artistique et
l’artiste y intervient de manière à donner à ce paysage une
Les élèves devant leur réalisation
4) Quelles sont les difficultés de cet art ? Ses avantages ?
Les difficultés sont de transporter le sable, car on n’a pas emmené de quoi faire avec, et l’on ne pouvait pas voir ce qu’on
faisait, sauf en hauteur, sur les dunes, une fois le travail fini.
L’avantage est que le matériel utilisé est naturel, donc économique et non polluant.
Que reste-il de tout ce travail après quelques mois ? Il est
toujours possible de le vérifier en vous promenant sur les
magnifiques dunes de la Batterie.
Maricot, Francia, Emilie & Christopher, 3ème
10
CONCOURS SUR SCENE OUVERTE
L’Alliance Française de Tuléar a organisé un « Concours sur
scène ouverte » pour la fête de la musique, le 18 Juin 2011.
Cinq groupes représentant cinq établissements scolaires se sont
opposés : le groupe SOUTH COSTA du Collège Français, le
groupe MIRADOR du Collège Capricorne School, le Département de Médecine, le groupe VAHINY du Lycée Technique et
Professionnel et le groupe Ecole Sacré-Cœur Mahavatse.
Chacun des groupes devait interpréter une chanson en français et
une autre en malgache. Ils ont été notés selon 5 critères : l’élocution en français et en malgache, l’énergie, l’animation du public,
la richesse du texte et la mélodie.
La 3ème place a été attribuée au groupe VAHINY du
lycée Technique et Professionnel, la 2ème place au groupe du
Département de Médecine et la 1ère place au Groupe South Costa
avec Alexias, Cédric, Fanasina, Rodrigue.
Le public a beaucoup applaudi et cette manifestation a été une
grande réussite. L’Alliance Française remercie ORANGE, Radio
LE BUFFET et la Radio-TV SOATALILY pour leur collaboration. Sans oublier bien sûr l’animatrice Mme RAVELOJAONA
Dominique.
Fanasina, 3ème
Le groupe South Costa
UNE PLANTE MÉDICINALE : LE « KATRAFAY »
Le « Katrafay » est le nom vernaculaire du Cedrelopsis
Grevei, plante médicinale bien estimée dans le sud de Madagascar. C’est une plante endémique de Madagascar appartenant à la famille des Lauracées. Elle pousse dans les forêts de
la région de Tuléar. Cet arbuste peut atteindre environ 15m et
donne des fleurs jaunes. On peut l’observer dans l’arboretum
d’Antsokay.
L’écorce du Katrafay contient un parfum revigorant. Cette
plante est alors vendue sur les étals du marché de Tuléar,
sous forme de
pelotes de lanières d’écorce.
L’infusion
de
l’écorce du Katrafay est utilisée
pour soulager les
maux de tête et
de gorge. En
bain, il soulage la
fatigue après de Vendeuse d’écorces de Katrafay au Bazar-Be
gros efforts ou les
blessures des femmes après l’accouchement.
On utilise souvent le Katrafay pour parfumer le rhum local
(toaka gasy).
L’huile essentielle de Katrafay est extraite de l’écorce de la
plante par distillation. Sa couleur va du jaune clair à l’orange.
On reconnaît l’huile de cette plante à son parfum boisé et sauvage. Elle est utilisée en aromathérapie en raison de ses propriétés fortifiante, tonifiante, anti-inflammatoire en analgésique. Elle
est utilisée comme anti-douleur, notamment en cas de rhumatisme. Par ailleurs, elle a des qualités de fébrifuge, vermifuge,
antiparasitaire, cicatrisante et stomachique. Elle est préconisée
en cas de fatigue, d’asthénie ou de polyarthrites.
En massage, elle doit être diluée dans une huile végétale.
Bruno, 6è B
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Katrafay à l’arboretum d’Antsokay
FETE DE LA MUSIQUE 2011
AU COLLEGE
Mamy Gotso
La fête de la musique s’est déroulée le 24 Juin 2011 dans une très bonne ambiance, en quatre parties :
- le matin pour le primaire
- l'après-midi pour le secondaire
- le soir pour les groupes locaux (VBROTHER, BOSS INDICAT, ZAZOKY
RAP,CFT, MAMY GOTSO).
- le bal du collège, à partir de 21h00, avec un ancien élève du collège : Mamy
Gotso.
Cette fête a également servi "d'au-revoir" pour les élèves de 3eme de l'année
dernière qui ont fait de leur mieux pour participer à cet évènement historique de
l'année 2011 au CFT.
Cédric, 4ème B
Au primaire, on chante
Au primaire, on danse
« Adieu monsieur le professeur » (élèves de 3ème)
Le personnel chante
Pas de fête sans buvette
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