Flaque et Cours d`eau N° 9 Novembre 2011.pub
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Flaque et Cours d`eau N° 9 Novembre 2011.pub
Flaque et Cours d’eau n° 9 (Novembre 2011) Le Journal du Collège Etienne de Flacourt – Tuléar -Madagascar (www.collegetulear.fr) ———————————————————————-Année Scolaire 2011-2012 Prix : 1000 Ariary EDITORIAL Un nouveau moyen de transport pour les élèves du primaire du CFT : p.8 Notre rentrée fut placée sous le signe de la nouveauté : nouveaux enseignants, nouvelle salle informatique, nouveaux fonds documentaires pour la BCD et le CDI, nouveaux délégués de classe… Autant d’éléments qui laissent entrevoir encore de nouveaux projets au collège. Mais nous n’allons pas changer nos bonnes habitudes, notre journal scolaire est de retour ! Sa présence et son rythme de diffusion montrent qu’il est un outil digne d’intérêt et motivant pour tous. L’équipe des journalistes de « Flaque et cours d’eau » vous a écrit de nombreux articles pour vous faire part : - des temps forts qui ont clôturé l’année scolaire 2010/2011 comme les classes de découverte des CE2, la visite de l’inspectrice, le concours sur scène ouverte et la fête de la musique, - des enquêtes de terrain qu’elle réalise, - de la formation des délégués des classes du collège et des CM2, qui s’est déroulée à Ifaty dernièrement. SOMMAIRE ∗ Les lémuriens de Madagascar : p.2 ∗ Fabrication de briques à Antsokay : p.3 ∗ ONG Aide et Action : p.3 ∗ Le port de Tuléar : p.4 ∗ Interview de Mr Nicolas OUDET : p.5 ∗ L’inspectrice au Collège : p.6 ∗ Formation de délégués de classe à Ifaty : p.6 ∗ Nouveaux enseignants au Collège : p.7 ∗ La classe de CE2 A à Mangily : p. 8 ∗ CE2 B « Chez Cécile » : p.9 ∗ Land Art : p.10 ∗ Concours sur Scène Ouverte : p.11 ∗ Une plante médicinale: le « Katrafay » : p.11 ∗ Fête de la musique 2011 : p.12 Aujourd’hui, premier jour des vacances de la Toussaint, de la musique, des rires, des pas de danse se font entendre du gymnase du collège. Nous pouvons y apercevoir une trentaine d’élèves , tous volontaires et motivés, pour interpréter un conte traditionnel malgache Tsingory en comédie musicale. Un artiste, Jean-Christian TSILAVINA, de la troupe Voninavoko de danses traditionnelles, est descendu spécialement de la capitale et les épaule… Mais c’est une autre histoire que vous découvrirez sûrement dans les futurs numéros. Bonne lecture, Séverine GATEAU 1 Savez- vous….__________________ LES LÉMURIENS DE MADAGASCAR Les lémuriens se trouvent presque partout à Madagascar. Ce sont des mammifères primates. Ces animaux sont endémiques de l’Île : ils n’existent nulle part ailleurs dans le monde. Ils font ainsi partie du patrimoine de Madagascar. Plus de 90% des lémuriens dans le monde se trouvent à Madagascar. Les lémuriens et la forêt où ils vivent méritent d’être protégés. Il paraît qu’il y a 120 millions d’années, bien avant l’évolution des groupes modernes de primates, l’île de Madagascar s’est séparée du continent africain. Il est quasi certain que l’ancêtre des lémuriens modernes est arrivé à Madagascar sur un radeau de végétation ou sur un arbre qui a flotté du continent africain jusqu’à l’Ile. Après son arrivée sur l’île, il y a environ 50 millions d’années, une différenciation en plusieurs espèces s’est effectuée, et depuis, il n’y a plus eu colonisation de Madagascar par les primates. Les lémuriens attirent les touristes. Ils contribuent à l’augmentation de leur nombre. Madagascar est d’ailleurs le troisième pays au monde en ce qui concerne le nombre de lémuriens. Sifaka (propithèque à diadème) Il existe plus de 33 espèces de lémuriens à Madagascacar : - grand chéirogale - grand hapalémur - lémur couronné - propithèque de verreaux - lépilémur de milne –edwards - microcèble roux - maki - propithèque de tattersal - lépilémur à dos gris - petit cheirogale - pygm mouse lemur - hapalémur doré - lémur à ventre rouge - lépilémur à patte blanche - microcèble roux - petit microcèbe pymy cheirogale - allocède - petit hapalémur - microcèbe de coquerel - phaner - lémur mongoz - lémur manco - lémur vari - propithèque à diadème - lépilémur à patte blanche - lépilémur à queue rousse - indri - avahi occidental - avahi laineux oriental - lépilémur du nord - lépilémur aux petites dents - aye-aye - lépilémur Maki Jean-Yves, 3ème Lépilémur à dos gris 2 Savez- vous….__________________ Fabrication de briques à Antsokay 2,5m de haut. Chaque four peut contenir 10 000 briques qui sont cuites en 48h. La cuisson des briques nécessite l’utilisation de beaucoup de bois, qu’on place à la base du monticule de briques, dans des galeries spécialement aménagées. Tout le monde peut faire des briques, à condition d’ acheter du terrain. Pour faire 10 000 briques, il faut 3 mois. Les travailleurs n’ont pas de congé; ils travaillent tous les jours. Un grand chantier à l’aspect particulier comportant une vaste zone de fouilles et de petites tours de briques se voit sur la RN7 à Antsokay . C’est là qu’on peut prendre ou commander des briques pour sa construction. Les personnes qui produisent des briques les livrent à Tuléar et jusqu’à Mangily. Leurs livraisons se font avec des camions. Les camions doivent transporter au minimum 500 briques. La vente d’une brique coûte 500 Ariary. Les briques sont faites avec de la boue qu’on met dans des moules; puis on les dispose dans des fours pour les cuire. Le four a les dimensions suivantes: 5m de long, 3m de large et Sabrina & Julie, ex-3ème ONG Aide et action L’ONG Aide et action a été créée en 1981 en France. Son but est d’apporter une aide humanitaire, dans le domaine de l’éducation. Dans le monde, 22 pays ont la chance d’être aidés par cette association : 10 pays en Afrique (pays francophones), des pays situés dans l’Océan Indien, au Cambodge, au Vietnam, à Haïti. Les fonds émanent de 60 000 parrains et marraines dans le monde. D’autres ressources sont en train de se développer actuellement. L’organisation travaille avec d’autres structures comme l’UNICEF. A Madagascar, 8 régions (16 districts) sont concernées par cette ONG. L’agence de Tuléar a été ouverte en 1991 et se trouve actuellement à Bétania Mangabe. Le bureau de Tuléar est géré par trois personnes : un coordonnateur pédagogique, Mr SOKOROKANA Kristian, une secrétaire et un chauffeur. L’intervention de l’ONG a évolué depuis 1991. Au début, il y a eu surtout un appui matériel. Mais cela n’a pas contribué vraiment au développement de l’éducation. Actuellement, elle travaille sur la qualité, l’innovation pédagogique et la promotion des méthodes actives. 3 Mr SOKOROKANA Kristian, coordonnateur pédagogique, a fait ses études au Sacré-Cœur à Tuléar et des études de géographie à l’Université de Tuléar. L’ONG Aide et Action de Tuléar reçoit aussi l’appui de la CISCO (Circonscription Scolaire). Elle aide à la scolarisation des jeunes enfants . Cette association reçoit des dons de parrains, venant le plus souvent de France, de Suisse et de Grande-Bretagne. La scolarisation se fait en maternelle et au primaire. Le filleul ou la filleule doit, chaque année, envoyer une lettre à son parrain. Lise, ex-3ème Savez- vous….__________________ LE PORT DE TULÉAR, AVEC LA SOCIÉTÉ COMATO Mr Georges, le directeur technique de la COMATO, nous a expliqué en gros son rôle. Il occupe ce poste depuis douze ans. Il est par ailleurs le patron de la CORETO (Compagnie de Réparation de Toliara) qui s’occupe de la maintenance du matériel. Quelques élèves du journal du collège et d’IDD (Itinéraires de Découvertes) ont visité le port de Tuléar en juin 2011, avec les responsables de la société COMATO (Compagnie de Manutention de Toliara) : Mme Anita COSSETTINI, la directrice, et Mr GEORGES, le directeur technique. A l’arrivée du bateau, les employés font le déchargement. Ces personnes doivent être polyvalentes. Ce sont des dockers : 250 dockers journaliers et 150 permanents. Ils déchargent 10 conteneurs par heure et par grue. Les petits porte-conteneurs qui viennent à Tuléar en transportent 300. Les grues du bateau peuvent soulever jusqu’à 45 tonnes, un conteneur pouvant peser jusqu’à 30 tonnes. Plusieurs compagnies maritimes fréquentent le port. En compagnie des directeurs de la COMATO et du port Le port de Tuléar est dirigé par Mr Maurice TIANJARA de l’APMF (Agence Portuaire Maritime et Fluviale) qui est venu également nous accompagner. L’APMF dépend du Ministère des Transports. Il administre provisoirement les ports, en attendant la mise en place des ports à gestion autonome (sociétés anonymes). Ce sera pour Tuléar la SPATO (Société du port autonome de Tuléar), avec 20%de capitaux privés). Le porte-conteneurs Kiara et ses grues Chaque conteneur doit être d’abord scanné, c’est-à-dire passer dans un gros appareil appelé scanner (installé depuis 2005), avant d’être déposé et stocké. Cet équipement moderne permet de contrôler l’intérieur du conteneur. La société COMATO s’occupe de charger et de décharger les bateaux, qui arrivent en moyenne deux fois par mois. Ces navires transportent des conteneurs, le plus souvent pour les entreprises. Ces caisses contiennent surtout des produits alimentaires et des marchandises diverses. Les personnels au port sont les personnels de la COMATO. Le quai long courrier, qui accueille les navires, a une longueur de 200m. Passage obligatoire au scanner De strictes mesures de sécurité sont prises. Mais il y a trois ans, un accident a eu lieu au port, entraînant un mort. A Tuléar, la SEMS est la société concurrente de la COMATO. Le port de Tuléar est modeste par sa taille (avec un trafic d’environ 250 000 tonnes par an), mais se place au 4è rang des ports malgaches par rapport au volume commercial. Elodie, ex-3ème Explications de Mr GEORGES 4 INTERVIEW DE MR NICOLAS OUDET, DIRECTEUR DE L’ALLIANCE FRANÇAISE DE TULÉAR - Il y a 29 Af à Madagascar, avec 7 directeurs expatriés dans les grandes Alliances, dont Tuléar, et à peu près autant de volontaires et internationaux dans les Alliances de taille moyenne. 1) Quand a été créée l’Alliance Française de Tuléar ? - L’Alliance Française de Tuléar a été créée en 1976. 2) Quel est le rôle de l’Alliance Française en général ? - Les rôles de l’Alliance Française sont : de promouvoir et de diffuser la langue française, d’encourager le dialogue culturel , de participer à la francophonie qui regroupe 70 pays. Et plus particulièrement, dans le réseau malgache, d’œuvrer en faveur de la lecture publique via ses bibliothèques. 10) Où et quand a été créée la première Alliance Française à Madagascar ? - La première Alliance Française de Madagascar a été créée à Tananarive en 1946 et la plupart des autres entre 1960 et 1980. Cette année, les Af de Tamatave et Fianarantsoa fêtent leur 40 ans. 11) Quelles sont les périodes les plus intéressantes pour les activités de l’Alliance ? - Les activités s’étalent sur toute l’année, mais les points forts sont : la fête de la musique, la fête de la francophonie. Nous ne fermons qu’une semaine pendant la période des fêtes de fin d’année. 12) Quels sont les genres d’activités que vous organisez ? Combien y a-t-il d’inscrits à votre bibliothèque ? Quels sont les projets ? - Les activités sont des cours de français et malgache. On organise des examens, des activités culturelles, le concours national de la chanson française par exemple en ce moment, des activités pour accompagner les jeunes, la lecture publique. Notre bibliothèque compte 2000 inscrits. Pour ce qui est des projets en cours, on travaille au renforcement de la qualité sur tous nos secteurs d’activité. Récemment, nous avons organisé un spectacle de danse contemporaine au Basia avec Gaby Saranouffi (danseuse) et Bernardo Montet (chorégraphe) et une soirée bal au restaurant l’Etoile de Mer. Le 12 novembre, nous serons partenaire - en ce qui concerne l’animation musicale - d’une grande épreuve de course à pied organisée par le Réunionnais Jean-Louis Prianon (ex-champion de France de course à pied). Le 17 décembre, nous organiserons un concert avec le groupe Maymad, en tournée nationale dans les Alliances françaises de Madagascar. 3) En quoi consiste votre travail de directeur ? - Il consiste à diriger l’Alliance française de Tuléar, à mettre en œuvre les orientations générales définies par Paris, à exécuter le projet d’établissement adopté par le Conseil d’Administration et orienter les employés. Comme vous le voyez, nous intégrons l’Alliance dans les politiques définies tant à Paris (Fondation Alliance), à Tananarive (Délégation générale de l’Alliance française) que localement (Conseil d’Administration de l’Alliance française de Tuléar). 4) Comment peut-on devenir directeur de l’Alliance Française ? Quels diplômes faut-il ? - Bien travailler à l’école serait un plus ! (rires); suivre les filières d’études cohérentes (coopération et linguistique, sciences politiques par exemple), et bien sûr convaincre votre employeur sur vos qualités professionnelles. 5) Quel était votre métier avant d’occuper ce poste ? Ou étiez-vous ? - J’étais directeur des cours dans un centre culturel français à Abuja (capitale du Nigéria). 6) Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ? - Etre au jour le jour en contact avec des hommes et des femmes. C’est très enrichissant, humainement parlant. Et puis mettre en application ce que j’ai appris de mes précédentes expériences professionnelles. 13) Y a-t-il des relations entre Mr Oudet présente le concours l’AEFE et l’ald’orthographe 2011 liance française ? - En toute logique, nous avons établi quelques partenariats ponctuels. Par exemple dans le cadre de certaines activités comme le concours d’orthographe, le concours musical (scène ouverte) ou encore la fête de la francophonie le 20 mars. 7) Combien avez-vous d’employés ? Que font-ils ? - Il y a 9 personnes (personnels administratifs et de service). Nous faisons également appel à des consultants pour la partie liée à l’enseignement. 9) Y a-t-il d’autres centres de l’Alliance Française à Madagascar ? 5 PASSAGE AU COLLÈGE DE MME AGNÈS CARNEL, INSPECTRICE Mme Agnès CARNEL inspecte 26 établissements français, dont 25 à Madagascar et 1 aux Comores, pour 2 ou 3 jours chaque année. C’est une inspectrice qui s’occupe du primaire. DE L’EDUCATION NATIONALE C’est la première fois qu’elle vient à Tuléar. Elle est à Madagascar depuis septembre 2010. Auparavant, elle était en Espagne, dans le réseau AEFE. Elle a été d’abord enseignante dans le premier degré et le second degré. Pour devenir inspectrice, elle a passé un concours puis a suivi une formation d’une année en France. Mme CARNEL possède un bureau à l’Ambassade de Tananarive. Elle est en mission à Tuléar pour voir comment les enseignants travaillent avec les élèves. Personnellement, elle avoue que les élèves du primaire sont sérieux. Ils veulent apprendre et travailler. Mais quelque chose l’a frappée : elle remarque que les élèves en cours élémentaire ont des difficultés à parler le malgache. Pour finir, elle trouve que notre collège est une très belle école avec beaucoup d’espace Mme l’Inspectrice et l’équipe journal Elodie, ex-3ème FORMATION DE DÉLÉGUÉS DE CLASSE À IFATY Les délégués du secondaire et de CM2 sont allés à Ifaty, à l’hôtel Nautilus, pour la formation de délégués, le mercredi 5 octobre 2011. Il y avait au total 34 élèves et 5 accompagnateurs. Notre départ, prévu à 7h30, se fit à 8h30. Sur la route, les deux bus sont restés ensablés. Mr Guy s’est chargé de les tirer du sable avec son 4x4, à l’aide d’une corde. Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, nous nous sommes d’abord installés, puis nous avons commencé à faire les jeux de rôle. Les élèves du secondaire ont participé au jeu du blason. Nous avons déjeuné à 13h 30, puis nous sommes allés dans la piscine du Nautilus où nous nous sommes trop bien amusés. Certains ont continué les jeux, puis on a fait un bilan. Les Bilan, près de la piscine LE RÔLE DE DÉLÉGUÉS DE CLASSE Les délégués font l'interface entre les élèves de leur classe et les adultes chargés de leur scolarité. Ils participent notamment à la transmission des informations et à la régulation de la vie de la classe (en partenariat avec leur Professeur Principal et le Conseiller Principal d'Éducation). Ils doivent participer aux réunions organisées pour eux et particulièrement au conseil de classe, dans lequel ils rendent compte de l'atmosphère et éventuellement des problèmes qu'elle peut rencontrer. Le délégué de la classe a pour rôle la représentation des élèves au conseil de classe, une fois par trimestre Le conseil de classe se présente en deux parties : un bilan général du travail et de la vie de l'école, l'examen des cas individuels Le conseil de classe émet des propositions d'orientation que valide ou non le chef d'établissement. Il décide de l'attribution des encouragements et des félicitations. Le délégué de classe participe également à l'Assemblée Générale des délégués. Il peut alors faire remonter des commentaires ou suggestions des élèves de sa classe à l'administration, aux délégués du Conseil d'établissement. délégués du secondaire ont reçu un livret de délégués. Nous sommes arrivés en avance au collège, les bus s’étant moins ensablés au retour. Cette journée a été vraiment super !!! Laya & Angila, CM2; Sakina, 5èA 6 Sylvain, 3ème NOUVEAUX ENSEIGNANTS AU COLLEGE EN SEPTEMBRE 2011 Pascal CARRIE est professeur de SVT et travaille avec toutes les classes du collège. Il enseigne également les maths en 6è A. Il était auparavant au Lycée Français de Port-Vila, au Vanuatu (archipel du Pacifique). Il est dans le métier depuis 9 ans. « La langue malgache est difficile à apprendre. Je remarque qu’il y a beaucoup de pauvreté, mais les gens sont très souriants. Le soleil cogne fort ici. Les élèves sont gentils mais peu organisés! La prise de parole en classe est encore trop chaotique! Les élèves sont tous très polis, même en dehors du collège. J’affectionne le travail avec des humains tous différents et leur apporter des savoirs et savoir-être. J’aime par exemple ressentir la surprise des élèves lors d’expérimentations. Mes loisirs tournent autour de l’océan : surf, snorkel, nage. J’écoute beaucoup de musique et je peux aussi en jouer. Je profite également des activités sportives du FSE ». Juliette HIOT enseigne le français en 6è, 4è et 3è. Elle vient d’un collège de La Réunion, dans la commune de Sainte-Suzanne et exerce depuis 12 ans le métier d’enseignant. « Mes premières impressions sont assez contrastées; c’est assez déstabilisant, perturbant et à la fois intrigant. Les élèves sont dynamiques, volontaires et agréables, mais avec parfois de nombreuses difficultés d’apprentissage. Ce qui me passionne, c’est la remise en cause constante au contact de publics différents; le fait de découvrir et d’apprendre encore quand il s’agit de partager des moments de plaisir, de découverte autour d’une œuvre, par exemple dans l’enseignement de l’histoire des arts. Mes loisirs sont la randonnée et le théâtre ». De gauche à droite: Pascal CARRIE, Juliette HIOT, Myriem DROU, Mélanie RENOU. Ils ont bien voulu répondre aux questions suivantes: ∗ Que faisiez-vous avant de venir au collège français de Tuléar? ∗ Depuis combien de temps êtes-vous ensei- gnant? ∗ Quelles sont vos premières impressions depuis que vous êtes à Tuléar? ∗ En observant les élèves, comment vous paraissent-ils? Mélanie RENOU a tous les niveaux en anglais, de la 6ème à la 3ème. Elle travaillait auparavant dans le Nord de Madagascar où elle formait des professeurs malgaches de primaire et de collège. Elle est dans l’enseignement depuis 3 ans. Myriem DROU est professeur d’école en CP. Avant d’être ici, elle exerçait dans une MS, à Ivry-sur-Seine, chef-lieu de canton du Val-deMarne. Elle travaille depuis 20 ans dans l’enseignement. « Je trouve qu’on a un très beau collège, avec beaucoup d’animations. Les gens sont dynamiques. Les élèves paraissent très sympathiques, privilégiés, mais plus ou moins motivés. J’apprécie le rapport avec les élèves, l’échange d’idées, enseigner la langue et la culture anglaises. Mes loisirs sont le sport, les jeux de société la lecture, la musique, le chant et les voyages ». « C’est ici très différent de la France. Les élèves sont plus calmes et moins agressifs. On ne s’ennuie jamais dans ce métier; on construit avec les élèves . Mes loisirs sont la plage, la marche et les promenades ». 7 LA CLASSE DE CE2 A à MANGILY, du 9 au 11 mai 2011 Pendant notre séjour à Mangily, nous avons pu visiter une plantation de moringas. Le moringa est une plante très riche en vitamines. Il renferme presque tous les nutriments. On sèche les feuilles pour ensuite les réduire en poudre. Il peut alors servir de complément alimentaire ou bien à faire des infusions (comme le thé). On dit qu’il a également des vertus médicinales. « Moringa-brède » Feuilles séchées de moringa dans un mortier Une autre plante dont on a pris connaissance aussi est le jatropha. Il s’est bien adapté au climat de Tuléar. Originaire d’Indonésie, cette plante sert à la fabrication de savon ou de carburant. Enfin, nous sommes heureux de vous faire partager le petit tour en âne que nous avons fait, par deux. Là, c’était bien amusant. Nous avons aussi appris du guide que, lorsque les ânes dressent leurs oreilles vers l’avant, c’est pour se montrer courageux. Quand ils le font vers l’arrière c’est un signe pour dire qu’il est agressif. Pour écouter, il tend une oreille vers l’avant et l’autre vers l’arrière. Devant un jatropha Notre séjour à Mangily a été très riche en découvertes et s’est déroulé à merveille. A cette occasion, nous avons pu jouer à la balançoire, au toboggan, au ballon prisonnier et au foot. La nourriture était bien équilibrée et en même temps exquise. Bref, nous nous sommes donnés à cœur joie durant ce séjour. 8 Mme Patricia CHAN LENG FANE et ses élèves CE2 B « CHEZ CÉCILE », À MANGILY En séjour à Mangily en mai 2011, les élèves de CE2B ont voulu interroger la propriétaire de l’hôtel-restaurant « Chez Cécile ». Ils étaient accompagnés de leur enseignant, Mr Fabrice ROZIER. 1- Pourquoi votre hôtel/restaurant s’appelle-t-il « Chez Cécile » ? - C’est parce que je m’appelle Cécile, tout simplement ! 2- Depuis combien de temps avez-vous ouvert votre hôtel ? - Depuis 2006. Cela fait donc 5 ans. Devant le restaurant « Chez Cécile » 3- Combien de bungalows avez-vous ? - J’en ai 11 en tout. 8- Quels sont les menus de votre restaurant ? - Le menu change tous les jours. On peut avoir des calamars, du poisson, des crevettes… En accompagnement, nous servons des légumes, des pâtes, de la purée… Par exemple, aujourd’hui, il y a du capitaine en sauce. Nous proposons aussi des jus de fruits frais et … notre chef cuisinier est un excellent pâtissier, il fait de très bons gâteaux ! 9- Comment achetez-vous vos produits de mer ? - J’achète le poisson avec les pêcheurs vezo de Mangily, les crabes et les crevettes dans un village qui s’appelle Songorotelo sur la route de Tuléar. 10- C’est qui le chef cuisinier ? - Le chef cuisinier s’appelle Georges. 11- Comment a-t-il appris son métier ? - Il a appris son métier avec un chef cuisinier français à l’hôtel Vovotelo, à Mangily. C’est un très bon chef cuisinier ! En compagnie de Mme Cécile 3- Combien d’employés travaillent dans votre restaurant ? - Dix-neuf en tout. Ces employés se répartissent entre jardiniers, gardiens de nuit, femmes de ménage, cuisiniers et serveurs. Merci Cécile de nous avoir si bien reçus... 4- Pourquoi travaillez-vous à Mangily et non en France ou à Antananarivo… ? - Parce qu’ à Mangily il fait chaud et il y a la plage. 5- Est-ce que vous avez des clients tous les jours ? - Presque tous les jours. Des fois je suis complet et des fois il y a peu de monde. 6- Est-ce que vous avez des animaux sauvages ? - Parfois, le soir, il y a des microcèbes (lémuriens) qui viennent me voir. Ils se cachent dans le plafond. Ils mangent des fruits et ne mordent pas les gens, ils sont sauvages et ne s’approchent pas des clients. 7- Est-ce que vous avez un jardin ou un terrain dans votre hôtel ? - Oui j’ai un grand jardin dans lequel il y a les bungalows. Il est décoré avec des baobabs sculptés et j’y ai mis des hamacs. Présentation d’un bungalow Mr Fabrice ROZIER et ses élèves 9 LAND ART À LA BATTERIE (TULÉAR) Le vendredi 10 juin, quelques élèves de l’option arts plastiques sont allés s’exprimer de façon très artistique sur les dunes de Batterie, accompagnés de leur professeur d’arts plastiques Stéphane DESSEILLES et de Laurent MONTAGNY, un accompagnateur. 1) Qu’est-ce que le LAND ART ? Qu’y fait-on ? - Spectaculaire et grandiose, le Land Art est l'une des formes d'art contemporain les plus controversées de par son caractère éphémère. Né à la toute fin des années soixante, il s'est épanoui à même certains paysages de l'Ouest américain, avec comme seule ambition de créer une forme d'art qui échapperait aux conventions traditionnelles des galeries et musées. L'artiste du Land Art façonne, érige son œuvre à partir de ce qu'il trouve sur le terrain. Installer l'art dans la nature et le laisser en proie aux caprices de cette nature, c'est un peu renoncer à la prétention d'un contrôle absolu sur l'œuvre. On créé des tableaux avec différentes couleurs et textures . Mr Guy IZOUNGOU est venu se joindre au groupe pour contempler les figures géométriques, du haut de la dune dimension et un intérêt nouveaux. L’art quitte l’univers des galeries et des musées. Les artistes bulgares Christo, Richard Long, Jan Dibbets, sont très représentatifs de ce courant. On parle vraiment du Land Art depuis mai 1983. 3) Qu’avez-vous fait à la Batterie? Nous avons réalisé un mandala sur le sable du bas des dunes. Cela permet au créateur (trice) de distinguer la couleur du dessin de celui du support (voir photo). Dans le bouddhisme, un mandala est un diagramme géométrique dont les couleurs symboliques, les enceintes concentriques figurent l’univers et servent de support à la méditation. Art spectaculaire et grandiose 2) Depuis quand parle-t-on de cet art ? - On parlait déjà de cela depuis les années 60 ou 50, et peutêtre même depuis la préhistoire. On peut aussi dire que le mandala art, créé par les bouddhistes, était déjà du land art. Le paysage devient le support de l’expression artistique et l’artiste y intervient de manière à donner à ce paysage une Les élèves devant leur réalisation 4) Quelles sont les difficultés de cet art ? Ses avantages ? Les difficultés sont de transporter le sable, car on n’a pas emmené de quoi faire avec, et l’on ne pouvait pas voir ce qu’on faisait, sauf en hauteur, sur les dunes, une fois le travail fini. L’avantage est que le matériel utilisé est naturel, donc économique et non polluant. Que reste-il de tout ce travail après quelques mois ? Il est toujours possible de le vérifier en vous promenant sur les magnifiques dunes de la Batterie. Maricot, Francia, Emilie & Christopher, 3ème 10 CONCOURS SUR SCENE OUVERTE L’Alliance Française de Tuléar a organisé un « Concours sur scène ouverte » pour la fête de la musique, le 18 Juin 2011. Cinq groupes représentant cinq établissements scolaires se sont opposés : le groupe SOUTH COSTA du Collège Français, le groupe MIRADOR du Collège Capricorne School, le Département de Médecine, le groupe VAHINY du Lycée Technique et Professionnel et le groupe Ecole Sacré-Cœur Mahavatse. Chacun des groupes devait interpréter une chanson en français et une autre en malgache. Ils ont été notés selon 5 critères : l’élocution en français et en malgache, l’énergie, l’animation du public, la richesse du texte et la mélodie. La 3ème place a été attribuée au groupe VAHINY du lycée Technique et Professionnel, la 2ème place au groupe du Département de Médecine et la 1ère place au Groupe South Costa avec Alexias, Cédric, Fanasina, Rodrigue. Le public a beaucoup applaudi et cette manifestation a été une grande réussite. L’Alliance Française remercie ORANGE, Radio LE BUFFET et la Radio-TV SOATALILY pour leur collaboration. Sans oublier bien sûr l’animatrice Mme RAVELOJAONA Dominique. Fanasina, 3ème Le groupe South Costa UNE PLANTE MÉDICINALE : LE « KATRAFAY » Le « Katrafay » est le nom vernaculaire du Cedrelopsis Grevei, plante médicinale bien estimée dans le sud de Madagascar. C’est une plante endémique de Madagascar appartenant à la famille des Lauracées. Elle pousse dans les forêts de la région de Tuléar. Cet arbuste peut atteindre environ 15m et donne des fleurs jaunes. On peut l’observer dans l’arboretum d’Antsokay. L’écorce du Katrafay contient un parfum revigorant. Cette plante est alors vendue sur les étals du marché de Tuléar, sous forme de pelotes de lanières d’écorce. L’infusion de l’écorce du Katrafay est utilisée pour soulager les maux de tête et de gorge. En bain, il soulage la fatigue après de Vendeuse d’écorces de Katrafay au Bazar-Be gros efforts ou les blessures des femmes après l’accouchement. On utilise souvent le Katrafay pour parfumer le rhum local (toaka gasy). L’huile essentielle de Katrafay est extraite de l’écorce de la plante par distillation. Sa couleur va du jaune clair à l’orange. On reconnaît l’huile de cette plante à son parfum boisé et sauvage. Elle est utilisée en aromathérapie en raison de ses propriétés fortifiante, tonifiante, anti-inflammatoire en analgésique. Elle est utilisée comme anti-douleur, notamment en cas de rhumatisme. Par ailleurs, elle a des qualités de fébrifuge, vermifuge, antiparasitaire, cicatrisante et stomachique. Elle est préconisée en cas de fatigue, d’asthénie ou de polyarthrites. En massage, elle doit être diluée dans une huile végétale. Bruno, 6è B 11 Katrafay à l’arboretum d’Antsokay FETE DE LA MUSIQUE 2011 AU COLLEGE Mamy Gotso La fête de la musique s’est déroulée le 24 Juin 2011 dans une très bonne ambiance, en quatre parties : - le matin pour le primaire - l'après-midi pour le secondaire - le soir pour les groupes locaux (VBROTHER, BOSS INDICAT, ZAZOKY RAP,CFT, MAMY GOTSO). - le bal du collège, à partir de 21h00, avec un ancien élève du collège : Mamy Gotso. Cette fête a également servi "d'au-revoir" pour les élèves de 3eme de l'année dernière qui ont fait de leur mieux pour participer à cet évènement historique de l'année 2011 au CFT. Cédric, 4ème B Au primaire, on chante Au primaire, on danse « Adieu monsieur le professeur » (élèves de 3ème) Le personnel chante Pas de fête sans buvette 12