cas d`ifaty – mangily et anakao

Transcription

cas d`ifaty – mangily et anakao
UNIVERSITE DE TOLIARA
INSTITUT HALIEUTIQUE ET DES SCIENCES MARINES
MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA MER ET DU
LITTORAL
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE EN SCIENCES ET
TECHNIQUES DE LA MER ET DU LITTORAL
Option : Gestion de l’Environnement et de la Biodiversité Marins et côtiers
IMPACTS DU TOURISME DANS LA REGION DE
TOLIARA : CAS D’IFATY – MANGILY ET ANAKAO
(SUD-OUEST DE MADAGASCAR)
Présenté par : ANDRIAFANJATIANA Weysrock Patricia
02 Février 2007
Septembre 2006
AVANT PROPOS
Nous tenons à exprimer notre gratitude à tous ceux qui nous ont aidé dans la réalisation de
ce mémoire, car sans leur aide et appui, notre travail n’aurait pu être réalisé.
Nous voudrions adresser ici notre reconnaissance, plus particulièrement à Dieu Eternel, qui
nous a donné la santé, la force et le courage pendant toutes les étapes que nous avons suivies
jusqu’à la réalisation de ce présent mémoire. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Louange à
Toi, Seigneur.
Nous exprimons nos vives gratitudes à Monsieur MAN WAI Rabenevanana, Maître de
conférence, Directeur de l’IHSM qui nous a accepté parmi les étudiants de son institut.
Nous remercions à Monsieur RALIJAONA Christian Guy, Maître de conférence, Président du
collège des enseignants de l’IHSM et responsable pédagogique de la formation en MaST/ML,
pour la contribution et l’encadrement sous différentes formes durant la formation. Veuillez
trouver ici l’expression de notre profonde gratitude.
Nous remercions plus particulièrement Madame RAZANOELISOA Jacqueline, Ingénieur
Halieute, responsable pédagogique de la formation en MaST/ML qui nous a proposée le
présent thème et qui a volontairement accepté d’être notre encadreur, de corriger notre travail
et de nous avoir aidé dans la présentation du manuscrit. La qualité pédagogique de son
intervention nous a permis de structurer ce mémoire afin que ce travail puisse être mené à
bonne fin. Nous vous remercions chaleureusement.
Nos remerciements s’adressent également à Monsieur THEODORET, Maître de conférence
et Président de l’Université de Toliara, de nous avoir donné les facilités matérielles et
techniques pour la réalisation de nos travaux de terrain. Sans vous, ce travail n’a pas été
réalisé au moment voulu. Nous vous remercions infiniment.
Nous tenons à remercier tous les enseignants de l’IHSM qui nous ont transmis leurs
connaissances et pour les esprits de coopérations qu’ils ont montrés.
Nous remercions également à toute l’équipe du service du tourisme de Toliara, plus
particulièrement
Madame
FIDA
CYRRILE
Norohanitra,
Présidente
du
conseil
d’Administration de l’Office Régional du Tourisme de TULEAR (ORTU) qui a accepté de
nous prêter les documents, l’aide technique pour la réalisation de ce mémoire.
Nous adressons nos vifs remerciements à Monsieur JACOKIT CHANE, Directeur Général du
COPEFRITO, pour l’aide technique qu’il nous a donné.
Notre profonde gratitude s’adresse également à Monsieur HELSON BRISSON Erafa, Maire
de la commune rurale d’Anakao, qui nous a hébergé pendant notre séjour de stage dans sa
commune.
Nous ne cessons pas à remercier les opérateurs touristiques et à toute la population de Toliara,
d’Ifaty – Mangily et Anakao qui ont bien voulu répondre à nos nombreuses questions tout au
long de ce stage sur terrain, et qui ont facilité la collecte des données.
Nous aimerions remercier tous les collègues, étudiants, et toutes les personnes qui, de près ou
de loin, ont contribués à la réalisation de ce mémoire.
Nous ne saurions oublier de remercier toute la famille WEYSROCK, plus particulièrement
ma mère qui a pris soin de ma petite fille, qui n’a jamais cessé de nous envoyer des lettres
d’encouragement malgré notre distance et de nous donner leur soutient moral et financier et
surtout la bénédiction durant nos études universitaires.
A ma petite fille adorée qui n’a pas bien sentie l’amour d’une mère biologique et qui a la
patience de m’attendre pendant mon absence jusqu’à maintenant. Que Dieu te bénisse.
Merci à tous !
LISTE DES ABREVIATIONS
-
ANAE : Association National d’Action Environnementale
-
ANGAP : Association National Pour la Gestion des Air Protégées
-
AR : Ariary
-
BFV/ SG : Banque Foibe ny Varotra / Société Générale
-
BNI : Banque National de l’Industrie
-
BOA : Banque Of Africa
-
CEG : Collège d’Enseignement Général
-
CNaPS : Caisse National de Prévoyance Sociale
-
DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
-
EPP : Enseignement Primaire Publique
-
FIMIMANO : FIkambanana MIaro sy MAmpandroso an’i NOsy ve (Association pour
la protection et développement de Nosy ve)
-
FISA : FIanakaviana SAmbatra
-
IHSM : Institut Halieutique et des Sciences Marines
-
INTH : Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie
-
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
-
ONE : Office National pour l’Environnement
-
ONG : Organisation Non Gouvernementale
-
ORTU : Office Régional du Tourisme à Tuléar
-
PK : Point Kilométrique
-
RN : Route Nationale
-
SAGE : Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement
-
SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise
-
SUDOM : SUD Ouest de Madagascar
-
VIH : Virus d’Immuno Humain
-
WWF : World Wide Fund
LISTE DES FIGURES
Figure n° 1 : Localisation de la zone d’étude
Figure n° 2 : Répartition des pêcheurs par type de pêche
Figure n° 3: Les espèces capturées
Figure n°4 : Carte de Nosy Ve
Figure n°5 : Evolution de l’hôtel et de chambre à Toliara depuis 1990 à 2005
Figure n°6 : Evolution saisonnière du nombre des visiteurs de Toliara en 2005
Figure n°7 : Variation annuelle du nombre de touristes de Toliara
Figure n°8 : Emplacement des hôtels à Ifaty / Mangily
Figure n°9 : Emplacement des hôtels à Anakao
Figure n°10 : Evaluation des dépenses touristiques à Toliara par rapport à ceux d’Ifaty et
d’Anakao
LISTE DES PHOTOS
Photo n°1 : Phaéton rubricauda
Photo n°2 : Victory Hotel et le Plazza
Photo n°3 : Coelacanthe (Latimeria chalumnae)
Photo n°4 : Musée de la mer et musée cédratom
Photo n°5 : Construction de type moderne : Nautilus
Photo n°6 : Dune Hôtel (Construction moderne)
Photo n°7 : Bamboo Club et Paradisier : construction moderne
Photo n°8 : Les hôtels d’Anakao sont modernes de type traditionnelle
Photo n°9 : L’Arboretum d’Antsokay
Photo n°10: Lieu d’embarcation d’Anakao
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Les différents hôtels dans la ville de Toliara
Tableau n°2 : Evolution de l’Hôtel et des chambres à Toliara
Tableau n°3 : Nombre des visiteurs du musée Rabesandratana pendant les six dernières
années
Tableau n°4 : les espèces faunistiques et floristiques dans l’Arboretum d’Antsokay
Tableau n°5 : Hôtels à Ifaty / Mangily
Tableau n°6 : Activités touristiques à Ifaty / Mangily
Tableau n°7 : Les hôtels à Anakao sont modernes de type traditionnel
Tableau n°8 : Activités touristiques à Anakao
Tableau n°9 : Les emplois liés indirectement au tourisme
Tableau n°10 : Evolution d’entrée de devise au titre du tourisme régional de Toliara 1999 à
2005
Tableau n°11 : Nombre des personnes touchées par les maladies
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Fiche d’enquêtes
Annexe II : Liste des entreprises de voyages et des prestations touristiques
Annexe III : Liste des Hôtels à étoiles dans la région de Toliara
Annexe IV : Liste des Hôtels / Restaurants à Toliara
Annexe V : Effectifs des personnes engagés dans les différents hôtels à Toliara, Ifaty –
Mangily et Anakao
Annexe VI : Sisal (ex médecin du monde)
Annexe VII : Code du tourisme
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
INTRODUCTION
Madagascar, de par sa situation géographique, compte parmi les centres de biodiversité
les plus riches au monde : les niveaux de diversité et d’endémisme de tous les groupes
taxinomiques aussi bien terrestres que marins, y sont exceptionnellement élevés). De ce fait,
elle constitue un pôle d’attraction touristique par bon nombre de population locale et surtout
des étrangers.
Conscient de cette situation, le gouvernement malgache a intégré dans le Document
Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) le tourisme comme un outil de fonction
pour réduire la pauvreté. En effet, grâce aux potentialités naturelles et culturelles qui existent,
le tourisme occupe les trois premières places dans la rentrée de devise pour la nation, avec la
pêche (exportation des crevettes) et l’agriculture (vanille et girofle).
A Madagascar, nombreux sont les grands sites touristiques les plus fréquentés par les
touristes ; la plupart d’entre eux possèdent des caractéristiques spécifiques au niveau des
écosystèmes (les belles plages, les formations rocheuses telles que l’Isalo et le Tsingy, les
mangroves), de la faune et de la flore aussi bien terrestre que marine (la forêt dense humide,
les espèces endémiques, les récifs coralliens).
La région de Toliara tient le second rang, après celle de Nosy Be, au niveau de fréquentation
des touristes. En effet, elle possède divers écosystèmes terrestres et surtout marins, des plantes
et animaux endémiques sans oublier également la richesse en cultures traditionnelles (ex : la
variété des formes et des sculptures au niveau des tombeaux mahafaly).
Tous ces éléments, associés au climat assez chaud de la région, constituent les principales
causes du développement du tourisme dans la région. Toutefois, ce dernier pourrait avoir un
double avantage (positif et négatif) dans la vie socioéconomique de la région. Telle est la
raison qui nous a conduit à réaliser la présente étude qui s’intitule « les impacts du tourisme
dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et d’Anakao, Sud Ouest de Madagascar »
L’objectif final de cette étude consiste à la conservation de la biodiversité, tout en assurant un
développement humain et durable pour la zone considérée.
Les travaux sont réalisés du mois de Novembre 2005 à Avril 2006 au niveau de trois sites
principaux à savoir : la ville de Toliara, Ifaty/ Mangily et Anakao.
Le présent mémoire se divise en trois grandes parties :
1
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
-
la première partie décrit la méthodologie à laquelle nous avons opté pour obtenir le
maximum d’informations qui vont nous conduire à l’objectif visé ;
-
la deuxième partie présente les généralités sur la zone d’étude,
-
la troisième partie décrit le tourisme dans la région qui sera suivi dans la quatrième
partie, de l’analyse des impacts du tourisme, toujours dans la région étudiée.
Des recommandations seront avancées pour l’amélioration et la durabilité du secteur
tourisme dans la région.
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
PARTIE I : METHODOLOGIE
Notre travail se divise en deux étapes successives et complémentaires :
-
la première consiste à collecter les informations relatives au thème proposé et
également à d’autres éléments qui pourront avoir une influence sur le tourisme,
-
la seconde étape essaie de traiter, d’analyser et de synthétiser toutes les informations
obtenues.
I-1 COLLECTE DES DONNEES
I-1-1 Bibliographie
La documentation constitue l’étape initiale de notre travail. Elle est axée essentiellement
sur la collecte et l’analyse des documents qui se rapportent soit sur la zone d’étude, soit sur le
thème étudié.
La documentation est réalisée dans les différents services publiques (IHSM, service des Eaux
et Forêts, service du tourisme à Toliara) et les services privés (ANGAP, SAGE, WWF). Cette
phase permet de savoir l’existant et de mieux situer les différentes évolutions possibles au
cours du temps.
I-1-2 Les enquêtes
Cette deuxième étape constitue l’ossature de notre travail. Les enquêtes permettent
d’obtenir toutes les informations que nous jugeons nécessaires.
Les enquêtes sont réalisées à différents niveaux :
-
au niveau de l’administration (tourisme, président du fokontany)
-
au niveau des différents hôteliers aussi bien à Toliara qu’à Ifaty/ Mangily et à Anakao
-
au niveau de diverses catégories de personnes liées aux activités du tourisme (la
population littorale, les pêcheurs, les autorités locales, les touristes, les employés des
hôtels, les guides touristiques, les vendeurs d’arts malgaches…)
Toutes ces enquêtes visent à obtenir le maximum d’informations en relation avec le tourisme.
Les fiches d’enquêtes sont présentées en annexe I. Toutefois, les informations que nous avons
obtenues sont toujours vérifiées à partir de nos observations et analyses personnelles sur le
terrain.
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
I-2 TRAITEMENT ET ANALYSES DES DONNEES
Toutes nos données sont dépouillées, traitées sur excel et analysées en fonction des
résultats obtenus qui seront présentés sous forme de figure, ou de tableau.
I-3 LA ZONE D’ETUDE
Trois sites ont été choisis pour mener cette étude. Leur choix est basé sur l’importance des
activités touristiques, la représentativité géographique (vis à vis de la ville de Toliara qui est
le centre d’accueil), et l’accès au niveau de ces zones. Il s’agit de Toliara ville, Ifaty/ Mangily
(au Nord) et Anakao (au Sud). La répartition de ces villages est présentée dans la carte
suivante :
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Figure n°1 : LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
Source : BD 500 (FTM)
Conception : DANNICK 2006
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
PARTIE II : DESCRI¨PTION DE LA ZONE D’ETUDE
II-1 CADRE PHYSIQUE ET CLIMATIQUE DE LA ZONE DE TOLIARA
La région de Toliara se trouve dans le Sud Ouest de Madagascar, sur le littoral du canal de
Mozambique. La majeure partie de son littoral est jalonnée de formations coralliennes
discontinues (Battistini, 1965). Elle est située entre 22° de latitude Nord, 24° de latitude Sud,
48° de longitude Est et 44° de longitude Ouest. Le tropique du capricorne, un des attraits
touristiques de la région, la traverse à 23° 27’ (Pichon, 1978).
Toliara représente la région la plus sèche de l’île, qui est caractérisée par une saison
instable, et un climat le plus aride aux pluies irrégulières, rares et souvent catastrophiques
(Lonely, 1998). Elle a deux saisons dont la saison sèche d’Avril à Octobre, qui est la période
la plus longue de l’année (7 à 8 mois secs), période à laquelle les activités touristiques sont
intenses. La saison chaude et pluvieuse s’étend de Novembre à Décembre pendant laquelle le
tourisme est moins actif.
Le climat assez caractéristique associé à l’existence de belles plages et de biodiversités
terrestre et marine assez élevées sont des facteurs attractifs et favorisent une série d’activités
touristiques comme le bronzage, les plongées sous marines, les balades en mer et en forêt, et
les activités nautiques.
Concernant la partie terrestre, la région de Toliara possède une forêt sèche épineuse. La
majestueuse brousse épineuse abrite des espèces végétales endémiques dont la famille des
didiéracées ainsi qu’une faune inattendue de divers reptiles et d’oiseaux.
La région de Toliara possède également de diverses régions touristiques aussi bien terrestres
que marines, qui se répartissent en deux grandes zones selon leur position géographique par
rapport à la ville de Toliara :
-
la zone Sud qui est composée de la grotte de Sarodrano, la baie de Saint Augustin et
l’anse de Sarodrano, la région d’Anakao, la baie de Beheloka avec la réserve naturelle
de Tsimanampetsotse et la baie d’Itampolo.
-
la zone Nord qui est constituée de la région d’Ifaty, Mangily, Madiorano, la baie
d’Ampasilava, le beau récif d’Andavadoaka.
Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi deux zones à part la ville de Toliara, dont la
région d’Anakao au Sud et la région d’Ifaty/ Mangily au Nord.
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
II-2 CARACTERISTIQUE PHYSIQUE DU VILLAGE D’IFATY/ MANGILY
Le village d’Ifaty se trouve à 22 km au Nord de la ville de Toliara en suivant la frange
littorale sur la route nationale 9 reliant Toliara/ Morombe. Il est compris entre 23° 13' de
latitude Sud et 43° 60’ de longitude Est. Il couvre une superficie d’environ 5,2 km2. On peut y
accéder en voiture, dont le taxi-brousse est le moyen le plus couramment pratiqué par la
population ; les frais de transport s’élèvent à 2000Ar (1 euro= 2 500 Ar). Ifaty fait partie des
fokontany rattachés à la commune rurale de Belalanda, sous-préfecture de Toliara II.
Quand à Mangily, il est situé à peu près à 5 km d’Ifaty, soit au PK 27. Il est le prolongement
vers le nord d’Ifaty. Remarquons d’ailleurs qu’il est assez difficile de distinguer les deux
villages étant donné qu’il n’y a pas de limite assez nette entre les deux parties.
La région d’Ifaty- Mangily a une réputation nationale et internationale du point de vue
touristique quoique les conditions d’accès (routes délabrées et poussiéreuses) laissent à
désirer.
II-3 LOCALISATION DU VILLAGE D’ANAKAO
Anakao se trouve à 38 km au Sud de la ville de Toliara, et est situé à 23°19’ de latitude Sud
et 43°30’ de longitude Est. Il couvre une superficie de 4 km2. Anakao est limité au Nord par le
petit amont d’Ampasipotsy, à l’Est par le village d’Anakao haut, au Sud par le petit amont
d’Andovoke et à l’Ouest par le Canal de Mozambique.
Auparavant, le village d’Anakao faisait partie des 9 fokontany de la commune rurale de
Soalara, mais depuis la fin de l’année 2003, il est devenu le chef lieu de la commune rurale
d’Anakao qui regroupe quatre (4) fokontany à savoir Anakao Haut, Anakao Bas, Befasy et
Maromena. La commune rurale d’Anakao est ainsi rattachée à la sous-préfecture de Toliara II.
Comme le village d’Ifaty, Anakao fait partie également des principaux sites touristiques les
plus réputés à Madagascar. Sans parler des autres atouts qui peuvent favoriser le
développement du tourisme dans la région, la présence de Nosy Ve et surtout la belle plage
d’Anakao constituent uns des facteurs qui attirent les touristes. Ce fait est dû non seulement à
la valeur historique de l’île de Nosy Ve mais également à la présence d’un oiseau endémique
« la paille en queue rouge » ou Phaéton rubricatus .
Quoique Anakao fut réputé comme zone touristique depuis la période d’antan, l’accès dans la
région est par contre assez difficile. Il existe deux moyens pour y accéder : le premier par voie
maritime en prenant des vedettes motorisés ou des pirogues à voiles, qui est conditionné par
7
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
l’état de la mer et par conséquent presque limité ; le second moyen est de passer par Betioky
en empruntant la RN 10 dont le trajet dure assez longtemps (6 à 7 heures pour les 250km).
II-4 LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DE LA REGION
La ville de Toliara et ses environs possèdent des ressources naturelles renouvelables et des
ressources minières importantes sans oublier les potentialités touristiques terrestres et
marines. Quant à la région côtière, les activités principales sont dominées par la pêche
traditionnelle et le tourisme. La mer offre ainsi, de par l’existence des récifs coralliens jouant
un rôle de protection et également de support de ressources biologique, une gamme
d’occasions de source de revenus.
Dans la région d’Ifaty- Mangily comme à Anakao, la pêche traditionnelle occupe une place
très importante dans la vie socioéconomique du village.
II- 4-1 Cas d’Ifaty – Mangily
La pêche constitue une source de revenus et une source d’emploi pour la population côtière.
Parmi les activités économiques de ces deux villages, l’exploitation des ressources marines
(pêche et collecte d’animaux marins : poissons, langoustes, crevettes, calmars, poulpes et
holothuries) a toujours joué un rôle de premier plan dans le développement de cette région. En
2005, le nombre de pêcheurs dans ce village tourne autour de 400 en utilisant les différentes
techniques de pêche : (pêche à pied, pêche au filet, pêche à la linge, et pêche en apnée ou
plongeurs) en utilisant une pirogue monoxyle à balancier. La répartition des pêcheurs par type
de pêche est ventilée dans la figure n° 2.
Figure n° 2 : Répartition des pêcheurs par
type de pêche
6%
4%
8%
82%
Pêche au filet
Pêche à pied
8
Pêche à la linge
Plongeurs
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Dans cette région, la pêche est une activité commerciale et non une activité d’autosubsistance
car 95% des prises sont destinées à la commercialisation.
Les principales espèces capturées sont nombreuses : plus de la moitié est composée des
poissons, le quart par les poulpes et calmars et le reste par les holothuries et les trépangs
(cf. figure n° 3)
Figure n° 3 : Les espèces capturées
10%
4% 2%
24%
Poissons
60%
Poulpes
Holothuries
Calmars
Langoustes
Après la pêche, la fabrication de charbon de bois prend la deuxième source de revenus pour
la population de l’arrière pays. On peut estimer que 80% de ménages pratiquent la pêche dont
30% l’associent avec la fabrication de charbon de bois. Le charbon de bois constitue aussi un
revenu supplémentaire car ils sont vendus aux différents hôtels et restaurants ou aux autres
ménages. Le prix d’un sac de 50kg varie entre 2500 Ar à 4 000 Ar selon le type de matières
premières utilisés. Chaque ménage vend en moyenne 3 sacs par jour.
Enfin, la filière tourisme occupe une place importante durant ces quinze dernières années. En
effet, la plage de la région d’Ifaty est la plus accessible à la population de Toliara de par son
accès plus facile par rapport à celle d’Anakao. En outre, la région possède d’autres sites
touristiques comme la ballade en forêt de baobab.
II -4-2 Cas d’Anakao
Le village d’Anakao est réputé comme l’un de gros village des pêcheurs dans la région de
Toliara. La population est dominée par les Vezo qui habite à Anakao Bas ; une minorité de la
9
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
population est constituée de Tanalana, vivant dans le quartier d’Anakao Haut. Le village
d’Anakao approvisionne en produits marins la ville de Toliara.
Par ailleurs, il est réputé mondialement comme un site touristique par le biais de l’île de Nosy
Ve. Ce dernier se situe à environ 4km à vol d’oiseau au large du village d’Anakao.
Morphologiquement, elle ressemble à un grain d’haricot, qui s’allonge sur quelques 1400m
selon un axe général Nord-Ouest / Sud-Est (cf. figure n°4). Sa plus grande largeur s’étale dans
la partie Sud sur 350m ; ce qui lui confère une superficie approximative de 31 ha. L’île de
Nosy Ve possède un passé historique, dont quelques vestiges encore présents à l’heure
actuelle constituent des témoins. En effet, de 1888 à 1897, le vice résidence de France a élu
domicile dans l’île, avant de s’installer définitivement à Toliara. Lors de son passage, il a
marqué sa présence par un certain nombre d’objets qui sont encore sur place à l’heure actuelle
parmi lesquels on peut citer quatre (4) citernes dont : deux situés à 300m de la pointe Nordest, la troisième à 450m ; la quatrième et dernière entre 450 et 480m à l’Ouest de laquelle se
situe une ancre couchée dans le sens Est-ouest, qui mesure 2,4m de long sur 1,75m de large.
10
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Figure n°4 : Carte de Nosy Ve
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Depuis 19990, Nosy Ve sert de refuge pour les pêcheurs venant de Saint Augustin,
Lovokampy, Sarodrano et Ankilibe en y faisant escale. Par ailleurs, il sert également un lieu
de culte pour la population.
A l’heure actuelle, l’île de Nosy Ve est entourée de beau récif corallien. Certains endroits,
par leur beauté sous marine, attirent les touristes venus des quatre coins du monde pour les
admirer. De ce fait, un aquarium naturel a été installé pour préserver ce patrimoine qui
constitue un attrait touristique de premier plan. La présence de cette beauté naturelle a amené
les opérateurs hôteliers, dont le pionnier est le Safari Vezo, à s’installer à Anakao.
Outre le coté marin, l’île de Nosy Ve possède également un oiseau endémique : la paille en
queue rouge ou Phaéton rubricauda qui occupe généralement la partie Sud Ouest de l’île.
Photo n°1 : Phaéton rubricauda
Source : http://www.madanakao.com/nosy_ve.htm
Enfin, cet îlot constitue un ensemble récifal où l’activité de pêche est importante. Il ne faut
pas oublier également la réserve naturelle de Tsimanampetsotse situé à 20km au Sud
d’Anakao qui attire également les touristes après un passage à Anakao.
Face à des caractéristiques et des divers cas de la zone étudiée, on peut connaître les différents
aspects du tourisme dans la région de Toliara.
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Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
PARTIE III : LE TOURISME DANS LA REGION DE TOLIARA
Ce chapitre synthétise les principaux résultats de nos enquêtes réalisées dans les trois sites.
Seront exposés dans cette partie tous les éléments en liaison directe ou indirecte avec le
tourisme en question.
III-1 CAS DE LA VILLE DE TOLIARA
III-1-1 Les infrastructures hôtelières
La ville de Toliara est le chef lieu de la région du Sud Ouest et également le chef lieu de la
province de Toliara. Elle est située à 1000km de la capitale et à peu près à 500km de
Fianarantsoa, la RN7 bitumée reliant les trois grandes villes. Elle possède un aéroport où des
vols sont observés chaque jour reliant Toliara/ Antananarivo et/ ou Toliara/ Fort Dauphin.
Le Plazza est l’hôtel le plus ancien de Toliara tandis que Victory et la Paille en queue sont les
plus récents. Ces deux derniers ont des piscines dont le prix de fréquentation varie entre
3 000Ar à 5 000Ar par personne.
Photo n°2 : Victory hôtel
Le Plazza
Restaurant du Victory donnant sur la piscine
L’entrée du Plazza Hôtel
Tableau n°1 : Les différents hôtels dans la ville de Toliara
Nom de l’hôtel
Date de Catégorie
Nombre de Nombre de Lieu
création
chambres
personnels
Capricorne
1989
3 étoiles
33
54
Andaboly
Plazza
1978
2 étoiles
31
46
Mahavatse
13
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Saphir hôtel
2000
2 étoiles
20
30
Tanambao
Eden
2002
2 étoiles
18
26
Tanambao
Ambary
1996
2 étoiles
15
24
Tsianaloka
Victory
2005
2 étoiles
18
28
Andabizy
La paille en queue
2005
2 étoiles
28
21
Andranomena
Chez Alain
1997
1 étoile
20
37
Sanfily
1 étoile
29
45
Amborogony
1 étoile
19
28
Toliara centre
1 étoile
10
15
Toliara ville
1 étoile
27
25
Toliara centre
Toly transit
1 étoile
20
28
Toliara centre
Longo
1 étoile
13
16
Betela
Voanio
1 étoile
13
15
Bord de la mer
La Pirogue
1 étoile
13
15
Bord de la mer
Albatros
1 étoile
12
22
Tsimenatse I
1 étoile
14
20
Bord de la mer
Le Refuge
3 ravinala
10
13
Tanambao
Le Pocker d’As
ravinala
6
11
Tanambao
Mouna
ravinala
8
10
Tuléar ville
Chez Viviane
ravinala
6
10
Tuléar ville
Chez Lala
ravinala
10
14
Mahavatse II
Dera
ravinala
12
15
Tanambao
Lovasoa
ravinala
10
13
Tsianaloka
Bistrot du Sud
ravinala
5
8
Tsianaloka
Analamanga
ravinala
10
14
Andabizy
Central
ravinala
8
10
Tuléar centre
Grand délice
ravinala
6
9
Tuléar centre
La Résidence
ravinala
6
9
Ankily
Le Prestige
ravinala
9
12
Ampasikibo
Relais Mireille
ravinala
7
10
Sanfily
Francio
ravinala
4
8
Betela
Soavadia
ravinala
10
15
Sanfily
Chez Micheline
ravinala
6
10
Anketa
Blanc vert
Mpanjaka
1994
Chez soi
Tropical
Le Paletuvier
1997
2000
14
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Tanamasoandro
ravinala
5
9
Toliara ville
Le Palmier
ravinala
12
16
Tanambao
Tropicana
ravinala
9
13
Ankoronga
Sani hôtel
ravinala
10
15
Betela
Le Sisal
ravinala
10
18
Cité Sisal
Hypocampe
ravinala
8
16
Toliara ville
Chez Christine
ravinala
12
18
Ampasikibo
Mihaja bis
ravinala
10
18
Andabizy
Côte sud
ravinala
8
14
Toliara ville
Sax’Aphone
ravinala
10
16
Besakoa
Nov’hôtel
ravinala
10
14
Toliara ville
Manjaka
ravinala
12
20
Toliara ville
Sud hôtel
ravinala
10
15
Centre ville
Kabosse
ravinala
5
12
Route d’Ifaty
Le Récif
ravinala
8
14
Tsimenatsy II
Escapade
ravinala
10
18
Sanfily
Al Shame
ravinala
6
10
Tsimenatse I
ravinala
12
17
Toliara centre
L’Ancre
ravinala
6
10
Anketa
Total
55
657
969
Mélita
2006
D’après ce tableau, nous avons constaté que dans la ville de Toliara, il n’y a qu’un motel à 3
étoiles, et 6 hôtels à 2 étoiles, 11 hôtels à 1 étoile, 1 hôtel à 3 ravinala, et les 36 restes sont
des hôtels ravinala. La majorité des hôtels dans cette ville est de type ravinala, dominée par la
cuisine malagasy.
Tableau n°2 : Evolution de l’hôtel et des chambres à Toliara depuis 1990 à 2005
Année
1990
1995
2000
Nombre des hôtels à étoile
10
17
23
161
221
382
Nombre des chambres
Nombre des hôtels à Ravinala
28
32
40
97
236
333
Nombre des chambres
Total Hôtel à Etoile et Ravinala
38
49
63
251
457
715
Total des chambres à Etoile et Ravinala
Nombre des restaurants
16
20
23
115
625
740
Nombre de place
15
2005
29
571
52
487
81
1058
42
1860
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Figure 5 : Evolution de l’hôtel et de chambre à Toliara depuis 1990 à 2005
Fig n°5: Evolution de l'hôtel et restaurant à Tolia ra depuis 1990 à 2005
Fig n°6: Evolution de nombre des chambres et de pla ces à Toliara
depuis 1990 à 2005
55
50
45
2000
40
1750
35
1500
30
1250
25
1000
20
750
15
500
10
250
5
0
1990
0
1990
1995
2000
nombre des chambres E
nombre des hôtels à étoile
Nombre des hôtels à Ravinala
1995
2000
2005
2005
Nombres des chambres R
Nombres de place
Nombre des restaurants
Depuis les six dernières années (2000 à 2005), l’hôtel à étoile augmente très peu : c’est à dire
4% par an et l’hôtel ravinala a un taux de croissance de 10% par an, puis le restaurant a une
augmentation de 50% par an.
III-1-2 Les infrastructures de support au tourisme
a) TOLIARA VILLE
Une des conditions exigées par les touristes est l’existence des moyens et infrastructures
facilitant leur vie quotidienne. Ainsi, la ville de Toliara possède trois banques : la BNI-Crédit
Lyonnais, la BOA et la BFV/ SG. En outre, on y trouve également quelques bureaux de
change privés (en dehors de ceux qui existent au niveau des grands hôtels) : on peut citer par
exemple le SOCIMAD qui se situe à coté du KOHJAH et le TAYYEBI CHANGE (situé en
face de la BFV).
La ville de Toliara possède également un bureau de poste et télécommunications avec deux
agences dont l’une à Sanfily et l’autre au Bazar Scama.
Deux musées sont installés dans la ville :
•
Le musée de la mer (musée Rabesandratana sis à l’IHSM) avec ses collections marines
et un spécimen caractéristique de Madagascar : le coelacanthe (Latimeria chalumnae) ;
•
Un autre musée situé au Cédratom qui expose les différentes us et coutumes de la
région du Sud Ouest, et en particulier les tombeaux mahafaly.
Le musée de la mer appartient à l’IHSM de l’université de Toliara. C’est un département
qui a pour vocation l’éducation, la formation et la sensibilisation de la population sur la
richesse sous marine de la région et les mesures de conservation de l’environnement. Il
facilite également les étudiants et les chercheurs dans la mesure où :
16
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
-
il constitue un support de cours aux étudiants en biologie marine ;
-
il facilite les reconnaissances et les indentifications des espèces animales marines pour
les chercheurs.
Photo n° 3: Coelacanthe (Latimeria chalumnae), un poisson fossile vivant
Photo n°4 : Musée de la mer et Musée CEDRATOM
Outre le coté éducationnel, le musée sert également de lieu d’exposition des spécimens
marins pour les touristes étrangers. Aussi, les statistiques enregistrées durant les cinq
dernières années sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau n°3:Nombre des visiteurs du musée Rabesandratana pendant les six dernières années
Année
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Visiteurs nationaux
224
778
49
684
758
599
Visiteurs étrangers
220
696
54
315
459
581
Total
444
1474
103
999
1217
1180
Les nombres de visiteurs diminuent en 2002 à cause de la situation politique du pays. D’une
manière générale, on constate une augmentation du nombre de visiteurs, surtout les visiteurs
17
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
non résident, depuis 2003. On peut remarquer que la plupart des visiteurs nationaux sont des
collégiens et des étudiants venant d’autres régions et d’autres provinces telles que
Fianarantsoa
(Fianarantsoa
ville,
Manakara,
Mananjary),
Antananarivo
(Antsirabe,
Tananarivo) et Majunga.
La période de visite des touristes varie en fonction des saisons (cf figure n°6)
14000
Fig n°6: Evolution siasonnière du nombre des visiteurs de Toliara en 2005
Nombre du touristes
12000
10000
8000
6000
4000
2000
Haute saison
Basse saison
Basse saison
0
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Saison
En effet, d’après la figure, on distingue généralement deux saisons distinctes :
-
la basse saison qui se situe de Novembre à Avril
-
et la haute saison de Mai à Octobre
En se referant à l’hôtel pionnier de chaque site, le nombre de touristes qui passent dans un
hôtel est compris entre 800 à 900 dans un mois en haute saison, tandis que 328 seulement
pendant la basse saison.
La figure ci-dessous montre les variations des nombres des visiteurs qui débarquent à Toliara
dès l’année 1999 à 2005.
18
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Fig n°7: Variation annuelle du nombre de touristes de Toliara
120000
N o m b re d e to u ris te s
100000
80000
60000
40000
20000
0
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Année
Le nombre du touriste ne cesse d’augmenter à Toliara, sauf en 2002 à cause des évènements
politiques.
b) IFATY - MANGILY
La plage de la batterie à la sortie de Toliara, au niveau du départ de la piste pour
Ifaty. Belle et propre et c’est un lieu de faire des manifestations sportifs animés par les
tambours comme les Ringa et les Doranga.
La station balnéaire de Toliara (village d’Ifaty – Mangily), de nombreux
établissements touristiques y ont élu domicile entre passage de baleines et visites des fonds
marins grâce aux centres de plongée.
Tout proche d’Ifaty, il existe un village des tortues situées à 500 m du lagon et à 35
km de Toliara qui a la superficie de 7 hectares et abrite 2000 tortues. C’est un seul centre de
soins, d’accueille, d’élevage et de protéger des tortues du Sud de Madagascar. C’est un lieu
exceptionnel pour la sauvegarde de la biodiversité, ce parc naturel a été réalisé par la
SOPTOM et l’ASE, deux associations françaises et malgaches, pour mener des programmes
de conservation sur ces espèces rares et menacées. Le village des tortues est également un lieu
de formation de naturalistes, de sensibilisation des villageois, des enfants et des touristes. Puis
19
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
c’est un site de développement éco touristique pour favoriser la croissance économique de la
région.
Parc de Reniala, ce parc est situé en bordure d’une forêt de baobab qui a la superficie
de 45 hectares et abritent une biodiversité endémique (faune et flore) et accueillent
régulièrement de nombreux scientifiques. C’est un lieu de promenade pour faire des
excursions. En plus,
à quelques kilomètres, il existe la forêt Mikea avant d’arriver à
Andavadoaka. La forêt Mikea est une forêt sèche qui s’étale jusqu’au Sud de Morombe. Les
Mikea, ce sont de la population mythique et rebelle dont la village de Voreha est le centre. Ils
sont réputés pour leurs dons de guérisseurs.
c) ANAKAO
Le Sud est riche en site touristique que le Nord, on peut savoir :
Le ficus de Miary se situe à 7 kilomètres au Nord Est de Toliara, prendre la route de
l’université, la route longe le fleuve Fiherenana. Miary est réputé pour son banyan (Fihamy),
c’est un arbre sacré de la dynastie Masikoro. Miary est également une ville royale où se
déroulent de nombreuses cérémonies.
Historique du ficus de Miary : Les habitants du village, accablés par les crues du fleuve
Fiherenana, demandèrent au roi Lahimirija (Andriamivahatsiaro) de venir à leur secours. Le
roi prit conseil auprès des prêtres du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Tous répondirent
qu’il fallait attacher avec une branche de ficus banyan une jeune fille vierge et un garçon de
neuf ans, et les enterrer vifs. Ce qui fut fait. Le fleuve accepta le sacrifice et fit un détour.
Depuis, ses crues épargnent le village d’où son nom Miary. Sur le lieu où périrent les deux
enfants, ce banyan énorme a surgi. Il est leur réincarnation, d’où son caractère sacré. Il est
interdit d’en couper les branches, de tailler son écorce. Si on coupe les branches ou tailler son
écorce, l’arbre a saigné.
L’Arboretum d’Antsokay est situé à Andatabo qui est à 12 km au Sud Est de la ville
de Toliara, à 2km au Nord du Tropique du Capricorne et à 3 km des eaux du canal de
Mozambique. Il a été crée en 1980 à l’initiative d’un botaniste amateur suisse Hermann
PETIGNANT, il couvre un superficie de 40 hectares, entourés d’une haie vive végétale.
L’arboretum offre au visiteur un véritable condensé de la végétation que présente un fourré
épineux typique à étage sub-aride. 4 hectares de l’arboretum ont été aménagés en véritable
jardin botanique comprenant une collection de plante du Sud Ouest de Madagascar. La
végétation du Sud de Madagascar est dominée par les Euphorbiaceae et les Didieraceae
affirment une adaptation marquée à la sécheresse et présentent une variabilité spécifique et
20
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
structurelle même importante en fonction des facteurs édaphique et climatiques. Plus de 900
espèces y sont conservées dont 90% sont endémiques à la région et 80% ont des vertus
médicinales. Parmi celle-ci, de nombreuses espèces succulentes sont reconnues comme
menacées.
Citons quelques espèces faunistiques et floristiques existaient dans ce site :
Tableau n°4 : les espèces faunistiques et floristiques dans l’Arboretum d’Antsokay
FLORES
FAUNES
-
Farehetsy (Uncarina stelullifera)
-
Tortue radiée (Géochelone radiata)
-
Vahontsoy (Aloe divaricata)
-
Oiseau : Aliotse (Coua ruficeps)
-
Katrafay (Cedrelopsis grevei)
-
Caméléon : (Furcifer verrucosus)
-
Tongatsy (Cataranthus roseus)
-
Fony (Adansonia rubrostipa)
-
Vahinamal(Vanilla madagascariensis)
(grand caméléons Malgache)
-
Lémurien :(Microcebus griseorufus)
La Mangrove est située au Sud de Toliara, sur la piste de la RN7 en direct
d’Antananarivo. Après l’aéroport, emprunter la piste de terre qui part sur la droite. Cette
résidence de bungalow admirablement entretenu, on y trouve un excellent restaurant pour des
repas de charme face à un paysage superbe de sable et de mer.
La grotte de Sarodrano est une grotte sacrée, elle a sa particularité parce qu’elle se
situe juste sur le Tropique du Capricorne, et située également à 9 km de Toliara. Cette grotte
est souterraine de formation rocheuse. L’eau qui se coule dans la grotte est douce, mais en
haute mer, l’eau devient saumâtre. Des poissons d’eau douce y ont élu refuge. C’est un lieu
sacré pour manifester la Tromba.
Anatsono (Saint Augustin) est un site historique dans la mesure où des marins
bretons y accostèrent au début du XVIIè siècle. Elle se situe à 37 km de Toliara. On y trouve
la maison du Tromba près de l’église protestante ; un petit édifice de bois bleu et blanc où
sont conservés les objets de culte.
Nosy Ve est une petite île plate bordée de plages de sable. C’est aussi un domaine
sacré. De nombreux fady s’y rattachent et les masses végétales et de possession. Il existe des
oiseaux endémiques de ce lieu : les pailles en queue rouge.
Nosy Satrana est une petite île à peu près déserte. Des tombeaux couronnent son
sommet est. Au Nord de l’île, un grand tamarinier offre une ombre que l’on appréciera le
temps d’un bivouac ou d’un pique-nique. On raconte que cet arbre est habité par des ancêtres.
Il y a aussi le sept lacs…
21
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
On connaît que tous ces supports ne suffit pas pour les touristes, donc on peut fournir et
installer beaucoup de choses pour valoriser le développement du tourisme comme par
exemple les centres d’exploitation terrestre, et des aquarium comme ) à Anakao.
III-1-3 L’organisme d’appui au tourisme
L’Office Régional du Tourisme de Toliara, connu sous le sigle ORTU, a vu le jour le 22
décembre 2003 (suivant l’ordonnance n° 60133 du 05/10/60). L’ORTU a pour mission la
mise en œuvre de tous les mesures et moyens pour la promotion efficace de la région ou des
sites en matière touristique, et de faciliter l’interaction et la synergie entre la puissance
publique et les opérateurs privés dans le domaine de l’information et de la promotion du
tourisme. Il est l’interlocuteur privilégié pour toute politique de développement du tourisme
dans la région.
Son objectif principal est de :
- assurer l’accueil et l’information des touristes et des investisseurs, en liaison avec les
services et les organismes publics, la commune et les privés de tout secteur,
- élaborer des produits touristiques susceptibles de répondre à la demande nationale et
internationale,
- publier, recueillir, tenir à jour et mettre à la disposition du public et des organismes
professionnels concernés, toutes informations et documentations touristiques utiles,
- utiliser les installations touristiques et sportives et y organiser des loisirs et fêtes,
- organiser des congrès, rencontres, séminaires, expositions et manifestations favorisant la
promotion touristique,
- participer à des foires et salons touristiques nationaux et internationaux, de rechercher tout
financement public, institutionnel et privé pouvant concourir à l’accomplissement de sa
mission.
III-2 LE TOURISME A IFATY – MANGILY
Le tourisme offre des réelles opportunités pour le développement économique de ce village
et prend la deuxième position derrière les produits halieutiques. Cette croissance rapide de
visiteurs étrangers entraîne la mise en place des infrastructures d’accueil pour répondre aux
besoins des clients passionnées des découvertes du milieu naturel comme l’écotourisme et le
tourisme balnéaire.
22
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Figure n°7: Emplacement des hôtels à Ifaty/ Mangily
Source : Service de l’ORTU
A Ifaty Mangily, les hôtels sont plus modernes que ceux d’Anakao, et sont classés dans la
catégorie étoile (considéré comme établissement de classe internationale). On compte17
23
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
hôtels restaurants et environ 294 chambres, dont le nom et le nombre de chambres sont
illustrés dans le tableau suivant :
Tableau n°5: Les principaux hôtels à Ifaty/ Mangily
Hôtels
Date de Catégories Nombres de Nombre du Forme
création
Paradisier
1999
3 étoiles
de
bungalows
personnel
bungalows
20
40
En brique et en
palissandre
Lakana Vezo
1991
3 étoiles
18
41
En dur
La Saline
1990
3 étoiles
15
22
En dur
Dune hôtel
1991
3 étoiles
30
40
En dur
Nautilus
1999
2 étoiles
15
40
En dur
Moramora
1992
2 étoiles
28
40
En Vondro
Ifaty Beach
1990
1 étoile
22
30
En dur
Mangily hôtel
1999
1 étoile
20
28
En brique
Bamboo club
1978
1 étoile
24
36
En bamboo
Vovotelo
1990
1 étoile
22
30
En vondro
Chez Alex
1989
ravinala
12
18
En dur
Maison blanche
1997
ravinala
15
20
En dur
Le coq du village
1998
ravinala
14
17
En planche
Voile rouge
2000
ravinala
07
16
En Vondro
Mozambique
1997
ravinala
12
15
En Vondro
Chez Freddy
1996
ravinala
10
15
En Vondro
Chez Deca
1996
ravinala
10
13
En Vondro
Total = 17
17
294
461
Le prix de la chambre varie d’un hôtel à l’autre même s’il est de même catégorie. Cette
variation est fonction de la classification de leur localisation et leur attraction. Leur valeur
dépend de leur confort, de leur propreté, de leur hygiène et de l’accueil des clients.
Les bungalows de l’hôtel Moramora qui sont construits en matériaux locaux, sont destinés
aux visiteurs de classe moyenne. Les hôtels en catégorie d’étoiles ont des conforts dotés de
salle de bain avec de l’eau chaude et des chambres climatisées. Le Bamboo club est
exceptionnel car il utilise la salle de bain avec de l’eau froide à prix moins cher par rapport
aux autres, et utilise également le coco pour la cuisine.
24
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Les modalités de construction des hôtels sont distinctes. En effet, il existe des constructions
traditionnelles (ou la construction avec des matériaux locaux comme le vondro et les
planches) et celle de type moderne (constructions en dur, en brique, en ciment et en béton). Il
existe également aussi des constructions de types semi modernes comme les constructions en
Vondro et en béton armés.
Ces photos montrent la différentiation des constructions traditionnelles et de type moderne
puis semi moderne (cf photo n°5):
Photo n°5: Construction de type semi traditionnelle
Les bungalows du Nautilus vue du jardin
Le restaurant/bar du Nautilus
Cet hôtel est situé au centre d`une végétation assez abondante. Ayant été plantée par les
propriétaires eux-mêmes, dont notamment quelques baobabs et cactus divers. Il est construit
depuis 1999, composé de 30 bungalows. C’est l`un des premiers hôtels situés plus au Sud
d’Ifaty, et au bord de mer. Le restaurant bar a une capacité de 60 couverts (cf photo n°6).
Photo n°6 : Dune Hôtel (construction de type semi traditionnelle)
25
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
L’hôtel est situé sur un vaste terrain de 26 hectares dont 6 ha sont occupés par trente
bungalows, un restaurant de 150 couverts et un snack nouvellement construit au bord de la
plage. Les 30 bungalows, au cœur d’un grand jardin, donnent presque tous sur la mer, et
l’hôtel ayant été construit il y a 15 ans, 10 autres bungalows sont actuellement en rénovation.
La construction traditionnelle, est la construction qui respecte la forme du paysage de l’hôtel
malagasy. Autrement dit, les hôtels sont construits à partir des matériels locaux comme le
vondro, le bamboo comme le montrent les photos suivantes (cf photo n°7).
Photo n°7: Bamboo Club et Paradisier ; construction de type traditionnelle
Bungalows au Paradisier
Intérieur d’un bungalow
Le Paradisier constitue « l’hôtel le plus luxueux d’Ifaty », selon les responsables rencontrés,
avec ses 20 bungalows. Le coût de la chambre est proportionnel avec les prestations. En effet,
toutes les chambres sont équipées de climatisation, d’eau chaude et ayant une vue sur la mer.
L’hôtel comprend une piscine, un bar restaurant mais ne possède pas de club nautique. Deux
parcs botaniques sont implantés sur le terrain de l’hôtel pour offrir une vue d’éco touristique.
26
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Le Lakana Vezo se compose de 18 bungalows, de 4 chambres familiales et d’un studio.
Toutes les chambres disposent d’une télévision et sont ventilées. L’accueil des groupes est
réalisé par l’intermédiaire des tours opérateurs.
Le Lakana Vezo est l’hôtel le plus cher à Ifaty / Mangily, car le prix de la chambre est
compris entre 100 000Ar à 180 000Ar. (100 000Ar/nuit ou une chambre à une ou deux
personnes, 140 000Ar pour le studio, et 180 000Ar pour la chambre familiale).
Etand donné que le Lakana Vezo est l’annexe de l’hôtel Capricorne sis à Toliara, il tient le
premier rang dans la fréquentation des touristes étrangers et des opérateurs touristiques.
A Ifaty Mangily, toutes les propriétés des hôtels achètent leurs terrains aux populations
locales, ou à l’ancien propriétaire comme le cas de Dune hôtel, et l’Etoile de mer.
Les activités relatives au tourisme dans la région d’Ifaty – Mangily sont récapitulées dans le
tableau ci- après :
Tableau n°6: Activités touristiques à Ifaty - Mangily
Activités
Sites
Transports
Frais
Pique-niques
Forêt de Baobab
Charrette
2 000 Ar/pers/j
Ballade en mer
Mer
Pirogue
5 000Ar/pers/j
Promenade
Forêt de Baobab
Cheval
5 000Ar/pers/j
Plongée avec bouteille
Mer
Vedette
100 000Ar/pers/j
Planche à voile
Mer
Vedette
5 000Ar/pers/j
III-3 LE TOURISME A ANAKAO
Du Nord au Sud du village, les infrastructures touristiques sont inégalement réparties ; celles
du Nord étant mieux équipées que le Sud. Le village d’Anakao n’a que neuf hôtels ravinala,
qui sont tous construits au bord de la mer. Les hôtels sont illustrés dans le tableau ci après :
Tableau n°7: Les hôtels à Anakao
Hôtels
Date
de Catégories
Nombres
création
de Nombre
du Type
de
bungalows
personnel
bungalows
Prince d’Anakao
1986
Ravinala
33
32
En dur
Lalandaka
1997
Ravinala
7
12
En dur
Chez Emile
2002
Ravinala
6
10
En dur
Longo Vezo
1990
Ravinala
7
14
En Vondro
La Réserve
2003
Ravinala
6
14
En Planche
Chez Walter
2005
Ravinala
9
18
En Planche
27
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Soalaza
2003
Ravinala
4
4
En Planche
Safari Vezo
1986
Ravinala
23
40
En Vondro
Chez Stoïck
2001
Ravinala
6
9
En Vondro
101
153
Total = 9
Figure n°8: Emplacements des hôtels à Anakao
Source : Service de l’ORTU
28
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Les touristes qui visitent Nosy Ve, sont au nombres de 2650 en 2004 mais ce chiffre diminue
à 1600 l’année dernière (en 2005), (Source : le responsable du FIMIMANO). Cette
diminution est due aux difficultés de la route et la cherté du frais de transport. L’année
dernière a été néfaste pour le tourismes à Anakao disait le responsable d’un hôtel à Anakao,
dans la mesure où, il n’y a que 6 personnes qui ont séjourné dans son hôtel, surtout en basse
saison.
L’activité touristique est très développée à Anakao (tableau n°8 et les pêcheurs profitent
parfois de cette situation pour amener les touristes en pirogue vers l’île de Nosy Ve et
l’aquarium. La pirogue monoxyle à balancier est le type d’embarcation couramment utilisé.
Tableau n°8: Activités touristiques à Anakao
Activités
Moyens
Sites
Transports
Frais
Ballade en mer
Pirogue à voile
Nosy Ve
Pirogue
15 000Ar/pers/ jour
Nosy Satra
Ballade en mer
Pirogue motorisée Nosy Ve
Nosy Satra
18 000Ar/pers/ jour
Vedette
20 000Ar/pers/ jour
25 000Ar/pers/ jour
63% des touristes sont à titre principal ou appelées aussi tourisme balnéaire (qui a pour motifs
de récréation), ils intéressent aux différents jeux (nautique, plage…) et des ballades terrestres
et marines, tandis que 37% sont à titre secondaires (qui intéressent la biodiversité des aires
protégées) ou appelées aussi tourisme écologique.
Compte tenu de la masse monétaire occasionnée par le tourisme dans la région de Toliara,
(au niveau des hôtels et restaurants ou des commerçants d’objets d’art, ou au niveau des
établissements de changes), le tourisme présente incontestablement un bilan positif pour la
région. D’où la nécessité pour améliorer les infrastructures touristiques d’accueil (les sites,
des moyens de transports, les routes, etc.…) si l’on voudrait vraiment développer le tourisme
qui pourrait par la suite être le point de départ de la relance économique de la région.
29
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Photo n°8 : Les hôtels d’Anakao sont de type semi traditionnelle
Bungalow du Safari Vezo
Bungalows du Bivouac Lalandaka
Bungalow à La Réserve
Bungalow au Soalaza
30
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
PARTIE IV : LES IMPACTS DU TOURISME DANS LA REGION DE
TOLIARA
IV-1 IMPACTS POSITIFS
IV-1-1 Création d’emploi
IV-1-1-1 Emplois directs
Le secteur tourisme est en plein essor dans la province de Toliara. Actuellement, on compte
9 opérateurs touristiques à Anakao, 17 à Ifaty Mangily, et plus de 55 à Toliara ville.
Normalement les opérateurs touristiques peuvent engager plusieurs personnes pour travailler
chez eux. Donc ce secteur a d’énormes avantages reposant sur la création d’emploi (cf annexe
n°3).
D’après nos enquêtes, les hôtels engagent environs 1527 employés. Ces derniers sont presque
jeunes et les 95% des employés sont malgaches venant de Fort Dauphin, d’Antananarivo, de
Tamatave, et de Toliara. 70% des employés parlent le Français et 15% sont analphabètes.
Seulement 50% ont un niveau de primaire. On peut mentionner que le 969 (soit 63%)
travaillent en ville, 415 ou (27%) à Ifaty Mangily et 153 (10%) à Anakao.
Les jeunes veulent travailler dans un hôtel pour gagner leur vie. Le salaire de base (des
femmes de chambre, gardien, chauffeur, jardinier, serveur, sécurité, plongeur ou piroguier)
dans un hôtel à Toliara est en moyenne 40 000 Ar par mois, 30 000Ar à Ifaty – Mangily et
Anakao. Les gérants, les comptables et les réorganisateurs touchent 200 000 Ar à 400 000 Ar
par mois, c'est-à-dire dix fois celui des petits travailleurs. Généralement, les salaires urbains
sont supérieurs par rapport à ses environs. La campagne attire l’appréciation des visiteurs
étrangers. Donc, elle est plus rentable par rapport à la ville, cependant, les salaires y sont plus
faibles. Il y a aussi la prime de présence qui est 10 000 Ar par personne par mois et le pour
boire venant du client 2 000 Ar à 5 000 Ar par jour. En outre, les employés bénéficient du
CNaPS, des frais d’hospitalisation en cas de maladie.
IV-1-1-2 Emplois indirects
Mis à part les emplois liés directement au tourisme (c'est-à-dire les hôtels), diverses activités
offrent également des revenus à bon nombre de population (cf tableau n°9):
31
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Tableau n°9 : Les emplois liés indirectement au tourisme
Activités
Effectifs
Nombre des personnels
Nombre des ouvriers
dans les hôtels
Vendeur de coquillages
52
104
Art malgache
10
20
Bureau de change
4
8
Musée de la mer
1
2
Musée cédratom
1
2
3104
3104
Tireur de pousse- pousse
Total
Total général
3240
1527
3240 + 1527 = 4767
En supposant que chaque personnel possède 4 personnes en charge, le tourisme fait vivre
environ 19 068 personne dans les trois zones considérées (Toliara, Anakao, Ifaty/ Mangily),
soit environ 63,56% de la population de ces trois zones.
IV-1-2 Apport de devise
Le tourisme est une activité qui joue un rôle très important sur le plan économique. Il
dépasse largement les autres activités dans la rentrée de devises.
Les taxes et les impôts payés par les opérateurs touristiques enrichissent la caisse de l’Etat et
participent au soutien des dépenses d’équipement de la commune. Ils sont de diverses
catégories et leur montant varie selon le cas. A titre d’exemple, on peut citer :
- le droit d’adhésion versé à l’ORTU : 40 000Ar par an et par hôtel ;
- la vignette touristique pour les touristes, soit 500Ar par personne versée au Trésor dont
les 50% de cette vignette reviennent à l’ORTU ;
- le taxe communal ou taxe d’hébergement qui est de 500Ar par chambre, par nuit, par
mois, versé à la mairie ;
- les impôts fonciers versés au domaine qui sont de l’ordre de 4 000 000Ar par an
- les taxes pour les panneaux publicitaires : 30 000Ar par panneau an.
Les opérateurs touristiques ont des revenus nets de 4 à 8 millions d’Ariary par mois pendant
la haute saison étant donné qu’un touriste étranger dépense en moyenne 100 euros par jour
(soit l’équivalent de 550 000Ar par jour pour l’hébergement, la restauration, les transports
locaux et les loisirs). Ce chiffre constitue la dépense du petit budget, mais les touristes
32
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
spécialisés et les hommes d’affaires dépensent 2 à 3 fois plus cette valeur (les touristes
séjournent 3 à 4 jours dans un site).
Tableau n°10: Evolution d’entrée de devise au titre du tourisme régional de Toliara
1999 à 2005
ANNEE
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Million de DTS
72,9
91,9
90,2
27,8
54,0
1004,3 124,0
Milliards
MGA 625,9
821,0
755,5
243,88 468,45 1442,2 343,0
(1999-2004)
Source : Banque Centrale de la République de Madagascar – Direction des études
On peut mentionner que le taux d’augmentation des recettes monte plus de 19% par année,
mais il y a encore des hôtels qui ne sont pas répertoriées dans l’association de l’ORTU.
Figure n°10: Evaluation des dépenses touristiques à Toliara par rapport à ceux
d’Ifaty et d’Anakao
Evaluationdes dépenses touristiques àIfatyet
Anakao
22%
42%
Evaluation des dépenses touristiques à Toliara
16%
28%
39%
20%
33%
Activités diverses
Achats
Transports Hôtels Restaurations
Hébergements
Restaurations
Les sites ruraux en profitent beaucoup plus que les sites urbains du fait que la nuitée est
supérieure dans les deux sites Ifaty et Anakao.
L’hébergement, la restauration, les activités et les transports sont les dépenses obligatoires
pour les touristes. Il y a également les dépenses occasionnées comme les achats des produits
halieutiques et artisanaux, la fréquentation des jeunes prostituées, la location de véhicules, des
quads, de la bicyclette…qui ne sont pas négligeables, mais difficiles à évaluer.
En haute saison, la société TRAJECTOIRE qui est une agence de location de véhicule tout
terrain a une recette de 3 millions d’Ar par jour (Source : recherche personnelle) provenant de
la location du Quades qui est loué à 120 000Ar par jour.
33
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
IV-1-3 Amélioration du cadre de la région
Les infrastructures hôtelières, aussi bien à Toliara que le long du littoral (à Anakao, IfatyMangily) améliorent le cadre de la ville et des villages et donnent une image de marque pour
la région. Dans certains endroits, comme le cas d’Ifaty-Mangily, certains hôtels sont
construits avec des matériaux locaux (pierre, bambous, zoncs pour caractériser la région.
IV-1-4 Epanouissement de la population
On remarque que le passage fréquent des touristes a permis une ouverture
d’épanouissement à la population de Toliara et ses environs immédiats. En effet, bon nombre
des populations (tireur de pousse – pousse, marchand de légume et de fruit, guides locaux,
gardiens, pêcheurs, et même les enfants) connaissent les mots techniques de communication
en français et en anglais.
Les jeunes de la ville suivent des cours particuliers en pâtisserie, maçonnerie, broderie,
comptabilité, économie et statistique au lycée technique de Toliara dans le but de pouvoir
travailler dans des hôtels. Ainsi, on a constaté que 70% des employés spécialisés proviennent
du lycée technique de Toliara, 25% d’Antananarivo (formé par l’INTH et la maison du
tourisme de Madagascar) et 5% venant de l’étranger.
IV-1-5 Participation à la diminution de la pression de pêche sur les récifs
Pendant la haute saison, la majorité de pêcheurs orientent leurs activités en faisant le guide
touristique pour la ballade terrestre (forêt de baobab) ou en mer (Nosy Ve, Nosy Satra, Récif).
D’autre
pêcheurs
s’occupent
de
l’approvisionnement
en
eau
des
hôtels
(cas
d’Anakao).Certains pêcheurs ne ciblent que les gros poissons qui sont commandés par les
hôteliers (mérou, gros capitaines,…).
Toutes ces activités alternatives à la pêche peuvent être développées et exploitées par les
responsables de projets de développement et/ou de conservation de l’environnement car elles
constituent des mesures d’atténuation de la pression de pêche au niveau récifal.
Les impacts du tourisme dans la région de Toliara se font sentir à partir des grands bâtiments
qui améliorent le cadre de la ville ou du village. D'autres impacts positifs sont également
constatés comme étant une source de revenu. Par ailleurs, quelques aspects négatifs méritent
d’être mentionnés.
34
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
IV-2 IMPACTS NEGATIFS
IV-2-1 Incidents sociaux
La demande incessante d’emplois et le mode de distribution de revenus au niveau de la
population provoquent des modifications sur leurs activités traditionnelles. En dehors de
l’agriculture et de la pêche, la scolarité des jeunes est aussi menacée. Les instituteurs du CEG
et de l’EPP délaissent leurs enseignements pendant la haute saison touristique au profit du
tourisme. Ils se livrent aux activités plus rénumératrices comme les guides touristiques qui
peuvent leur rapporter 30 000Ar.
L’enseignement est donc délaissé et les élèves se livrent dans les hôtels à la recherche de
travail, ou à la vente des coquillages. Cette situation pourra défavoriser le développement
durable du tourisme car le développement ne se réalisera pas avec un personnel analphabète.
IV-2-2 Changement de mentalité
La civilisation malgache perd son originalité surtout dans les milieux urbains. Ceci se voit
surtout sur le mode d’habillement et la fréquentation des hôtels, des restaurants et des
discothèques par les jeunes filles mineures. A Ifaty tout comme Anakao, il existe deux
discothèques, le prix d’entrée est moins chère (200Ar par personne) ; les jeunes filles de 13 à
16 ans y participent à chaque fin de semaine. A Tuléar, il y a trois discothèques et le prix
d’entrée est gratuit pour les femmes et les jeunes filles. De plus, l’envie des jeunes filles et
même de leurs parents de se marier avec un Vaza (ou étranger) est très élevée dans la région
du sud. Cette influence étrangère tend à modifier la culture traditionnelle.
En outre, le tourisme sexuel tend à se développer ces cinq dernières années malgré l’effort
déployé par l’état.
IV-2-3 Tourisme sexuel
Cette activité rassemble les prostituées (adultes et mineures) et les homosexuels ou
pédophilie. Des groupes étrangers comme les Comoriens, Africains, Européens, Américains
et Réunionnais entreprennent des voyages pour le tourisme sexuel. Cette activité tend à
devenir de pus en plus importante. Les discothèques et les hôtels sont des lieux de rencontre.
Le tourisme sexuel est plus développé en ville par rapport à Ifaty et Anakao.
En, 2002, Tuléar compte environ 600 prostituées dont 400 ont leur carte professionnelle et
300 sont inscrites au niveau du service « FISA » (Anonyme, 2002). Les services « Médecin
du monde » et « FISA » leurs donnent des cartes professionnelles, leur permettant d’accéder
35
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
dans les différents hôtels. Actuellement, il n’y a plus de cartes professionnelles; les prostituées
se rendent dans les hôtels, sans aucun contrôle. Les adresses de la plupart d’entre elles sont
connues par les hôteliers
A propos de la pédophilie et du tourisme sexuel, ce phénomène se manifeste dans les
villages éloignés (Ifaty/ Mangily et Anakao). Ce sont des adolescents et des jeunes filles de
moins de 15 ans qui sont touchées par cette activité. Les touristes intéressés préfèrent habiter
très loin de la ville pour pouvoir profiter au maximum de la situation.
Comme dans les grandes régions touristiques de Madagascar, la pédophilie gagne beaucoup
plus que les prostituées.
Madagascar figure dans les 150 pays qui ont signé la convention internationale des droits des
enfants, dans laquelle les signataires s’engagent à protéger les mineurs de moins de 18 ans et à
poursuivre ceux qui exploitent la pédophilie (ABDOUL, 2002).
Il est rare de voir des affaires de pédophilie en justice. Cette année en Janvier 2006, un acte
de pédophilie existe à Mangily, mais le propriétaire de l’hôtel ne fait qu’éponger l’affaire en
faisant un petit arrangement avec les responsables du village.
La liberté sexuelle provoque les différentes maladies (comme le MST) qui se prolifèrent de
façon alarmante. Selon les chiffres de l’ONG du service « Médecin du Monde », Toliara
compte 21 cas séropositifs en 2002. En 2004, le « Médecin du Monde » est remplacé par « le
Sisal », qui est un dispensaire chargé de réaliser de la visite médicale, strictement, à des
maladies sexuellement transmissibles. Il a pour objectif de rendre disponible et accessible les
soins IST et leur prise en charge ; et d’assurer le dépistage volontaire et gratuit du VIH.
Plusieurs jeunes hommes et jeunes femmes participent à cette organisation Sisal pour
connaître leur état de santé. Les maladies sexuelles qui touchent la population tuléaroise sont
le syphilis, la blennorragie et le VIH/ SIDA. 50% de la population sont touchés par le syphilis
et le 18,23 % sont des adolescents de moins de 15 ans, 20 % sont atteints de la blennorragie.
L’organisme constate également que 14,4 % des jeunes de plus de 24 ans sont séropositifs et
13 210 personnes ont fréquenté le centre en 2005.
Le tableau ci après montre le pourcentage des personnes touchées par les maladies
sexuellement transmissibles (MST).
Tableau n°11 : Nombre des personnes touchées par les maladies
Indicateurs
Hommes
Femmes
Total
Nombre de personnes fréquentant le centre
6497
6713
13210
Nombre de patients avec IST moins de 15 ans
0,2%
0,51%
0,35%
36
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Nombre de patients avec IST plus de 15 à 24 ans
16,19%
15,51%
15,84%
Nombre de patients avec IST plus de 24 ans
15,41%
14,27%
1,48%
31,8%
30,29%
17,67%
Total
(Source : Dispensaire Sisal, 2005)
On peut remarquer que 15,51% sont des femmes (plus de 15 à 24 ans), par rapport à celles qui
fréquentent le centre porte l’IST (Infection Sexuellement Transmissible). La majorité de ces
femmes sont des prostituées.
IV-3 FACTEURS DE BLOCAGE AU DEVELOPPEMENT DU TOURISME
IV- 3- 1 Les voies de communications
A Toliara comme dans l’ensemble du pays, le transport est l’un des problèmes majeurs qui
freinent le développement du tourisme. L’insuffisance ou l’absence des voies de
communications et l’inadaptation des infrastructures sont les principales causes. En général,
la route est difficile d’accès surtout celle reliant Toliara- Anakao. La voie maritime est le seul
accès facile et rapide pour y arriver. Le prix de transport d’un touriste par vedette motorisée
est de 70 000Ar (Allez – Retour), chez SUDOM (Sud-Ouest de Madagascar), Lalandaka, et
chez la Compagnie du Sud, et 50 000Ar pour les nationaux. Les touristes déclarent que le
frais de transport Tana- Toliara est moins chèr que le frais de transport Toliara – Anakao. Ils
se plaignent également de la cherté des tarifs aériens. Toutes ces factures constituent un
handicap majeur pour le tourisme. La dévaluation du MGA aggrave encore la situation. En
outre, la société AIR MAD monopolise l’exploitation intérieure des transports aériens même
si ses moyens n’arrivent pas à assurer convenablement tous les services.
IV- 3-2 Pollution de la plage
Presque la population du littoral ne dispose ni de toilettes ni de salle de bains. La plage est
l’endroit privilégié comme lieux d’aisance. C’est pour cette raison que la plage de Toliara et
celle du littoral sont remplies de la pollution fécale.
IV-3-3 Les lieux d’embarquement à Anakao
Les lieux d’embarquement pour Anakao (ou petit Port sis à Mahavatse), sont un endroit très
sale, couvert des différents déchets. On peut dire que c’est un lieu de décharge et de déchets
de toutes sortes (ordures, toilettes publiques). L’insalubrité de ce lieu ne mérite pas du tout
37
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
un lieu d’embarquement et/ou débarquement de touriste. Des efforts devront être mené pour
assainir ce lieu.
Photo n°9 : Lieu d’embarcation d’Anakao
IV-3-4 Manque de moyen de communication
Les moyens de communication sont insuffisants à Ifaty-Mangily et Anakao, comme le
réseaux pour le téléphone portable, l’absence de télévision faute d’électricité.
IV-3-5 Approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau est difficile dans la région du Sud. L’eau fournie par le réseau à
Tuléar est suffisante mais un problème de pression de l’eau se pose. Les établissements situés
à Ifaty ne sont pas raccordés au réseau, mais dispose de l’eau courante car les hôtels ont des
puits et des châteaux d’eau. On ne trouve pas d’eau douce à Anakao et par conséquent la
plupart des hôtels n’ont pas l’eau courante car cela représente un investissement trop
important pour la plupart d’entre eux. Actuellement, il y a la solution à apprendre pour
résoudre ce problème grâce aux différents chercheurs en installent des distillateurs solaires
dans chaque site.
IV-3-6 Mode de gestion de déchets
Il est intéressant de noter que, à Toliara il n’y a pas de canal d’évacuation d’eau, donc les
hôtels en ville utilisent des fosses sceptiques mais ses installations ne sont pas aux normes,
car ils ne comptent pas que l’évacuation des fosses sceptiques reste assez imprécise. Ces
déchets déversent dans la mer. Tan disque les hôtels à Ifaty - Mangily et à Anakao utilisent
38
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
des puisards et des fosses sceptiques aussi et leurs déchets déversent également dans la mer
et/ou ils filtrent dans la nappe phréatique.
Concernant les déchets solides, ils les ramassent où les jettent et les brûlent dans un trou
pour ne pas endommager l’environnement et afin d’éviter la pollution qui nuisent aux
condition d’hygiène des populations locales.
IV-4 Suggestions et recommandations
La région de Toliara est à la hauteur de satisfaire ses touristes même si les sites sont
éparpillés. Près de 87,5% des visiteurs enquêtés se déclarent satisfaits pendant leur séjour. Ils
nous affirment que la région est une destination incontestable malgré l’insuffisance des
infrastructures routières, et d’accueil (comme le cas d’Anakao) des moyens de
communication et des matériels d’équipement pour certaines activités comme les plongées,
les sports nautiques etc.…Nous proposons les recommandations suivantes afin d’assurer le
développement du tourisme :
Réaménager les infrastructures routières,
Pour le transfert maritime, vu le Sud, inciter les opérateurs locaux à placer un bac qui
relie St Augustin et Soalara ;
Installer des parcs marins et augmenter les sites écotouristiques. (il faut voir plus
particulièrement Ifaty/ Mangily, qui n’a pas d’aquarium comme à Anakao)
Renforcer les matériels d’équipement pour certaines activités et surtout pour les sports
nautiques
Renforcer la capacité de chambres selon les normes internationales.
Développer les infrastructures de haut standing, en particulier celle de catégorie étoile,
surtout pour le cas d’Anakao,
Développer les bureaux de change, créer des guichets automatiques sur des sites
touristiques afin de faciliter la gestion du budget des visiteurs.
Elargir le réseau de communications au niveau des sites touristiques peu éloignés de la
zone urbaine (exemple : réseau téléphonique, à Ifaty/ Mangily et Anakao).
Créer des infrastructures publics, en particulier dans les sites les plus attrayants (Ifaty/
Mangily et Anakao).
Ecologiquement, il est nécessaire de suivre les engins de pêches utilisés plus
particulièrement les filets à petite maille et les filets moustiquaires.
39
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
Etablir et appliquer toutes les réglementations officielles ou coutumières basées sur le
«Dina» concernant l’exploitation des ressources marines et les codes du tourisme (annexeVII)
Améliorer la structure et le fonctionnement de l’association «FIMIMANO» en matière
de gestion communautaire des ressources marines.
Sensibiliser l’information et l’éducation au niveau des communautés afin d’avoir une
bonne capacité de gestion.
Installer une école ménagère, à Ifaty/ Mangily et à Anakao.
Le tourisme peut avoir des avantages sur le plan économique et social, donc on peut
valoriser les doranga et les ringa (sports malagasy qui sont tous animé par les tambours)
Il faut organiser des circuits touristiques en multipliant les nombres des musées et les
collections d’arts qui sont déjà existaient. Et multiplier aussi les nombres des parcs terrestres
et marins.
Chercher, installer et réinstaller tous les produits exceptionnels pour les touristes.
40
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
CONCLUSION
Au terme de cette étude intitulée « impacts du tourisme à Toliara », nous avons voulu
démontrer la place du tourisme dans le développement économique régional.
En effets, Toliara possède d’immenses atouts. Les efforts de plages par les différents secteurs
du tourisme (notamment, l’hébergement, les différents services, l’accueil et le transport),
grâce à l’augmentation rapide des visiteurs étrangers. Ces derniers sont attirés par la beauté
naturelle de la région, et par l’endémicité de sa biodiversité.
Le tourisme peut être considérer comme étant la clé de l’économie régionale dans la mesure
où il fait appel à plusieurs autres secteurs d’activités en l’occurrence l’agriculture, la pêche,
l’élevage, l’artisanat, l’industrie, le commerce, la production des biens et des services, la
culture et l’environnement. Il apparaît comme un élément de diversification de l’économie
régionale dans laquelle les services personnels peuvent s’améliorer avec une valeur ajoutée
considérable souvent supérieur à 50%. La création d’emplois est un facteur déterminant pour
toutes les prestations touristiques. Il permet la hausse du niveau de vie de la population, qui
est l’objectif principal de la relance du secteur tourisme dans notre pays.
Du point de vue social, le tourisme présente également des impacts positifs ou négatifs. Les
contacts permanents des visiteurs étrangers outre avec la population locale entraînent des
changements de comportement, de mentalité. Ce phénomène est plus évident en milieu
urbain. Les us et coutumes et les traditions disparaissent petit à petit alors que de nombreux
touristes viennent justement pour les voir. Par ailleurs, depuis la relance du tourisme de
découverte et du tourisme écologique dans la région, Toliara connaît des problèmes des
différents ordres pouvant entraver l’essor du développement économique préconisé. Ainsi, la
région n’a pas été prospectée suffisamment à cette matière. Elle n’a pas bénéficié des
investissements prévus afin d’assurer des aménagements de son cadre naturel. On peut citer
entre autre que les aménagements adéquats sont plus ou moins suffisants pour les sites les
plus importants. L’insuffisance des infrastructures routières, des moyens de transports et de
communications reliant la ville de Toliara avec les différents sites environnants sans parler de
sa liaison avec les autres grandes zones touristiques du pays reste un gros problème à
résoudre. A cela s’ajoute le manque des infrastructures de base (l’eau et l’électricité) dans
certaines zones comme Anakao/Nosy Ve et Ifaty / Mangily. Cette situation constitue un
véritable handicap de la promotion du tourisme, autrement dit du décollage économique. La
41
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
région tient aujourd’hui la deuxième position derrière Nosy Be. Le tourisme dans cette région
a existé depuis longtemps sans aucune politique de développement. Mais depuis une dizaine
d’années, les autorités locales ont décidé de renforcer les bases du tourisme, en le classant
comme étant un élément de lutte contre la pauvreté de la population.
Pour ce faire, les décideurs politiques devront s’orienter dans des programmes ambitieux
basés sur le développement durable, participatif et harmonieux pour une meilleure gestion des
ressources naturelles. D’où la préservation de l’environnement qui constitue le centre de
gravité pour la stratégie de la lutte contre la pauvreté. En même temps, des appels d’offres aux
investisseurs internationaux ont été également lancés.
Parallèlement, des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux (ANGAP, ONE,
ANAE, WWF, SAGE, Services des Eaux et Forêts…) se sont mis en œuvre depuis 1993 avec
les décideurs politiques, les opérateurs touristiques et la population communautaire avec
l’appui des différents ministères concernés pour la bonne marche de la conservation de
l’environnement qui est une des bases du développement du tourisme.
Pour terminer, nous espérons, à travers cette étude, apporter des éléments d’informations et de
réflexion aux décideurs politiques, aux opérateurs touristiques, aux populations locales et
surtout aux nouvelles générations estudiantines, dans la conception des aménagements
touristiques bien équilibrés pouvant contribuer au développement réel et durable de la région.
42
Impacts du tourisme dans la région de Toliara. Cas d’Ifaty- Mangily et Anakao, Sud Ouest de Madagascar
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écologiques du tourisme dans la zone d’Anakao/ Nosy Ve (Sud-Ouest de
Madagascar). Mémoire de Maîtrise en sciences et techniques de la mer et du littoral.
Université de Toliara, 38p
-
Vintsy, Trimestriel Malgache d’orientation écologiques 1997, N° 22 – 23 Projet
World Wide Fund for Nature (Coopération Suisse)
ANNEXES
43
ANNEXE I
FICHE D’ENQUETES AUPRES DES OPERATEURS TOURISTIQUES
HOTELS RESTAURANTS
HEBERGEMENT
Nom de l’hôtel
Catégorie de l’hôtel
Date de création
Propriétaire
Infrastructure/ Type de l’hôtel
Nombre de bungalow
Nombre de chambre
Grandeur du lit
Nombre de lits
Pris de la chambre par nuit
Confort de la chambre
RESTAURATION
Nom du restaurant
Type de cuisine
Spécialité
Menu du jour
Nombre de place
Quantité demandée en fruit de mer/j
Tarif du menu
OUVRIERS
Nombre des ouvriers dans un hôtel
Origines
Nationalités
Nombre de ce qui a la formation
Nombre de ce qui parle le français
Nombre des alphabétisés
Conflits existait (employé, employeurs)
SECURITE
Nom de l’hôtel
Vol interne
Vol externe
CLIENT
Nom de l’hôtel
Origines des touristes
Séjours touristiques
Effectifs / jours ou / mois ou / ans
Basse et haute saison
ACTIVITES TOURISTIQUES
Nom de l’hôtel
Plongée sous marine
Planche à voile
Ballade à cheval
Promenade en mer
Promenade terrestre
Basket
Tennis
EQUIPEMENTS
Nom de l’hôtel
Bateaux motorisés
Pirogues à voiles
Matériels de plongées avec maître
MODE DE GESTION DES DECHETS
Nom de l’hôtel
Gestion des eaux usées
Gestion des déchets liquides
Gestion des déchets solides
APPROVISIONNEMENTS
Nom de l’hôtel
Produit de mer (demande / jours)
Energies utilisées
Produits star ou tiko
Produits locaux
Légumes et fruits
Meubles et matériels de constructions
Autres
AUPRES DE LA POPULATION LOCALE
PECHEURS
Codes
Activités
Engins de
pêche
Transports
Production
obtenue
Rendement
Point de
vente
P1
P2
P3
COLLECTEURS
Codes
Espèces collectées Quantités collectées/
j
C1
C2
C3
Quantités
demandées/hôtel
Prix /kg /espèce
EMPLOYERS DES HOTELS
Echantillons
Heure de
travaille/j
1
2
3
Tâche
Activités
avant
Salaire actuel
Avantages
obtenus
AUPRES DES ETABLISSEMENT SCOLAIRES
DIRECTEURS
Ecoles
Nombres des
élèves
%ge de
réussite aux
CEPE
Activités
scolaires
Cantine
scolaire
Nombre des
enseignements
EPP
Privé
PARENTS DES ELEVES
Echantillons
Nombres
d’enfants
1
2
3
Nombres des
enfants étudiés
Limites des études
d’un enfant
Avantages
10
AU NIVEAU SANITAIRE
CSB II IFATY, ANAKAO, EX MEDECIN DU MONDE TOLIARA
Type de maladies Nombres de
Nombre des
Nombre des
existaient
docteur
infirmiers
sages femmes
TRAITEMENT TRADITIONNEL
Type de maladies Durée du
Nom de
existaient
traitement
végétation
utilisée
Nombre des
médecins
traditionnels
AUPRES DES ASSOCIATIONS DES JEUNES
Nom de l’association Activités
But de l’association
Réussites
Médicaments
suffisants
Nombre des
patients
Avantages
ANNEXE II
LISTE DES ENTREPRISES DE VOYAGES ET DES PRESTATIONS
TOURISTIQUES
APPELATION COMMERCIALE
ACTIVITES
1
Expresse Tour Voyages
Agence de voyage
Toliara ville
2
Mad Sud Voyages
Agence de voyage
Toliara ville
3
Mora Voyages
Agence de voyage
Toliara ville
4
Claire Voyages
Agence de voyage
Toliara ville
5
La ruche des aventuriers
Tour opérateur
Toliara ville
6
La trajectoire
Location de véhicules
Toliara ville
7
Air Fort Service
Location de véhicules
Toliara ville
8
New Horizon
Location de véhicules
Toliara ville
9
La Compagnie du Sud
Transfert maritime
Toliara ville
10
Mada Sud Voyage
Transfert maritime
Toliara ville
11
Safmarine
Transfert maritime
Toliara ville
12
Wind and Sea
Promenade en mer
Ifaty
13
Tuléar Fishing Club
Pêche au gros
14
Club nautique des dunes
Plongée sous marine
Ifaty
15
Océane Dive
Plongée sous marine
Ifaty
16
Poisson lune
Plongée sous marine
Ifaty
17
Longo Vezo
Plongée sous marine
Anakao
18
Le grand bleu
Plongée sous marine
Anakao
N°
ADRESSE
Toliara ville
ANNEXE III
LISTE DES HOTELS A ETOILES DANS LA REGION DE TOLIARA
N°
1
NOM DE L’HOTEL
Capricorne
CATEGORIES
3 étoiles
LIEU
Toliara ville
2
Paradisier
3 étoiles
Ifaty
3
Lakana Vezo
3 étoiles
Ifaty
4
La Saline
3 étoiles
Ifaty
5
Dune hôtel
3 étoiles
Ifaty
6
Plazza
2 étoiles
Toliara ville
7
Saphir hôtel
2 étoiles
Toliara ville
8
Eden
2 étoiles
Toliara ville
9
Ambary
2 étoiles
Toliara ville
10
Victory
2 étoiles
Toliara ville
11
La paille en queue
2 étoiles
Toliara ville
12
Nautilus
2 étoiles
Ifaty
13
Moramora
2 étoiles
Mangily
14
Chez Alain
1 étoile
Toliara ville
15
Blanc vert
1 étoile
Toliara ville
16
Mpanjaka
1 étoile
Toliara ville
17
Chez soi
1 étoile
Toliara ville
18
Tropical
1 étoile
Toliara ville
19
Toly transit
1 étoile
Toliara ville
20
Longo
1 étoile
Toliara ville
21
Voanio
1 étoile
Toliara ville
22
La Pirogue
1 étoile
Toliara ville
23
Albatros
1 étoile
Toliara ville
24
Le Paletuvier
1 étoile
Toliara ville
25
Vovotelo
1 étoile
Mangily
26
Bamboo club
1 étoile
Mangily
27
Mangily hôtel
1 étoile
Mangily
28
Ifaty Beach
1 étoile
Mangily
29
La Mira
1 étoile
Madiorano
ANNEXE IV
LISTE DES RESTAURANTS A TOLIARA
N°
Noms
Type
1
Etoile de mer
Restaurant
Nombre
de places
500
Nombre des
ouvriers
21
Lieu
Toliara ville
2
Zaza club
Restaurant
40
5
Toliara ville
3
Le Maharadjah
Restaurant
40
4
Toliara ville
4
Le Dragon Rouge
Restaurant
40
7
Toliara ville
5
Le Panda
Restaurant
30
6
Toliara ville
6
Le Gourmet
Restaurant
30
5
Toliara ville
7
Le Jardin
Restaurant
40
8
Toliara ville
8
Chez Zazah
Restaurant
50
10
Toliara ville
9
Tsarafandray
Restaurant
40
7
Toliara ville
10
Ravinala
Restaurant
30
6
Toliara ville
11
Top
Restaurant
55
11
Toliara ville
12
Zanzibar
Restaurant
60
12
Toliara ville
13
Corto Maltesse
Restaurant
60
7
Toliara ville
14
La Douce Sirene
Restaurant
150
7
Toliara ville
15
Hibiscus
Restaurant
40
5
Toliara ville
16
Kouvaros
Restaurant
30
5
Toliara ville
17
Le Charme de Tropics
Restaurant
60
7
Toliara ville
18
La Terrasse
Restaurant
40
16
Toliara ville
19
La Vassilis
Restaurant
50
12
Toliara ville
20
La Maison
Restaurant
60
8
Toliara ville
22
Glace des As
Salon de Thé
30
6
Toliara ville
23
Kri Humburger
Snack
20
5
Toliara ville
24
Le Bernique
Snack
30
6
Toliara ville
ANNEXE V
EFFECTIFS DES PERSONNES ENGAGEES DANS LES DIFFERANTS HOTELS A
TOLIARA, IFATY – MANGILY ET
Hôtel
Type de personne
Total
FC
S
C
P
J
A
Ch
G
Capricorne
20
18
4
1
4
2
3
2
54
Plazza
20
12
4
0
2
2
4
2
46
Saphir hôtel
10
8
4
0
2
2
2
2
30
Eden
10
5
4
0
1
2
2
2
26
Ambary
10
5
3
0
1
2
1
2
24
Victory
10
6
4
1
2
2
1
2
28
La paille en queue
8
4
3
1
2
2
1
1
21
Chez Alain
20
8
2
0
2
2
1
2
37
Blanc vert
20
12
4
0
2
2
2
2
45
Mpanjaka
10
8
3
0
2
2
1
2
28
Chez soi
5
5
3
0
1
2
1
2
15
Tropical
10
6
3
0
1
2
1
2
25
Toly transit
10
6
4
0
2
2
2
2
28
Longo
5
4
2
0
1
2
1
1
16
Voanio
5
4
2
0
1
1
1
1
15
La Pirogue
4
5
2
0
1
1
1
1
15
Albatros
6
6
2
0
2
2
2
2
22
Le Paletuvier
6
4
2
0
2
2
2
2
20
Le Refuge
3
4
2
0
1
1
1
1
13
Le Pocker d’As
2
3
2
0
1
1
1
1
11
Mouna
2
2
2
0
1
1
1
1
10
Chez Viviane
2
2
2
0
1
1
1
1
10
Chez Lala
4
4
2
0
1
1
1
1
14
Dera
5
4
2
0
1
1
1
1
15
Lovasoa
3
4
2
0
1
1
1
1
13
Bistrot du Sud
2
2
1
0
1
0
1
1
8
Analamanga
4
5
1
0
1
1
1
1
14
Central
2
3
1
0
1
1
1
1
10
Grand délice
2
2
1
0
1
1
1
1
9
La Résidence
2
2
1
0
1
1
1
1
9
Le Prestige
3
3
2
0
1
1
1
1
12
Relais Mireille
3
2
1
0
1
1
1
1
10
Francio
2
2
1
0
1
0
1
1
8
Soavadia
4
3
2
0
1
1
2
2
15
Chez Micheline
2
2
2
0
1
1
1
1
10
Tanamasoandro
2
2
1
0
1
1
1
1
9
Le Palmier
6
4
2
0
1
1
1
1
16
Tropicana
4
3
2
0
1
1
1
1
13
Sani hôtel
5
4
2
0
1
1
1
1
15
Le Sisal
4
4
2
0
2
2
2
2
18
Hypocampe
3
3
2
0
2
2
2
2
16
Chez Christine
5
4
2
0
2
2
1
2
18
Mihaja bis
4
5
2
0
2
2
1
2
18
Côte sud
4
4
2
0
1
1
1
1
14
Sax’Aphone
4
6
2
0
1
1
1
1
16
Nov’hôtel
4
4
2
0
1
1
1
1
14
Manjaka
8
6
2
0
1
1
1
1
20
Sud hôtel
4
5
2
0
1
1
1
1
15
Kabosse
3
3
2
0
1
1
1
1
12
Le Récif
4
4
2
0
1
1
1
1
14
Escapade
6
6
2
0
1
1
1
1
18
Al Shame
2
3
1
0
1
1
1
1
10
Mélita
4
7
2
0
1
1
1
1
17
L’Ancre
2
2
2
0
1
1
1
1
10
Paradisier
16
10
4
2
2
2
2
2
40
Lakana Vezo
16
10
4
2
2
3
2
2
41
La Saline
6
6
2
2
2
2
1
1
22
Dune hôtel
15
11
4
2
2
2
2
2
40
Nautilus
16
10
4
2
2
2
2
2
40
Moramora
14
12
4
2
2
2
2
2
40
Vovotelo
6
5
4
1
5
5
1
3
30
Bamboo club
10
10
4
0
4
5
1
2
36
Mangily hôtel
10
8
2
0
2
3
1
2
28
Ifaty Beach
10
8
2
2
2
2
2
2
30
Voile rouge
4
4
3
0
2
1
1
1
16
Chez Alex
4
6
2
0
2
2
1
1
18
Maison blanche
5
6
2
0
2
2
1
2
20
Le coq du village
3
4
2
2
2
2
1
1
17
Mozambique
4
4
2
0
1
2
1
1
15
Chez Freddy
3
5
2
0
1
2
1
1
15
Chez Deca
3
4
2
0
1
1
1
1
13
Safari Vezo
12
10
4
2
3
4
2
3
40
Chez Stoïck
1
2
2
0
1
1
1
1
9
Longo Vezo
2
2
3
2
2
1
1
1
14
Soalaza
1
1
1
0
0
1
0
0
4
Chez Emile
2
6
1
0
0
1
0
0
10
Prince d’Anakao
5
4
6
3
4
4
3
3
32
Lalandaka
2
3
2
1
1
1
1
1
12
Chez Walter
3
3
2
2
2
2
2
2
18
La Reserve
1
3
2
2
2
2
1
1
14
Total = 80
1527
NB : Chez Victory : 1 Maître nageur non pas Plongeur
FC : Femme de Chambre
J : Jardinier
S : Serveur
CH : Chauffeur
P : Plongeur ou Piroguier
G : Gardien
A : Autres comme réceptionniste, Comptable, gérant,
LES CASINO
Le jocker
Eden
Capricorne
ANNEXE VI
SISAL (EX MEDECIN DU MONDE)
Objectifs
Activités
Rendre disponible et accessible les soins
-
Consultations et prise en charge des IST
de l’IST et leur prise en charge
-
Traitement des épisodes IST par approche
syndromique
-
Rendre disponible les médicaments
-
Réaliser des tests de dépistage de la
syphilis sérologique
-
Maintient de l’hygiène et stérilisation du
matériel
Assurer le dépistage volontaire et gratuit
-
du VIH
Réaliser en continu des conselling pré et
post test VIH aux usagers
-
Assurer les prélèvements des conditions
maximales de sécurité
-
Réaliser des tests de dépistages de VIH
-
Réunion des équipes et / ou formation
interne
-
Rapport d’activités annuel
ANNEXE VII
CODE DU TOURISME
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
LOI N°95-017 portant Code du Tourisme
L’Assemblée nationale a adopté en sa séance du 25 juillet 1995
Le Président de la République
Vu la décision n°19-HCC/D.3 du 18 août 1995,
Promulgue la loi dont la teneur suit :
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE PREMIER
OBJET – DEFINITIONS
Article premier : La présente loi, constituant Code du Tourisme, fixe les règles qui sont de
nature à favoriser le développement intégré, ordonné et harmonieux du tourisme, aussi bien
dans le cadre de l’aménagement du territoire national que dans celui de la sauvegarde de
l’environnement. Ce développement doit respecter les éléments de notre identité nationale et
de nos coutumes.
Art. 2 : Aux termes de la présente loi et de ses textes d’application, le tourisme est une
industrie en majorité exportatrice qui concerne l’ensemble des activités économiques offrant
des services aux touristes :
- les opérateurs touristiques sont des personnes physiques ou morales prestataires de service
qui interviennent dans les activités touristiques et notamment l’hébergement, la restauration et
la vente des produits touristiques, l’animation touristique et tout ce qui peut y être lié ;
- les voyageurs désignent toutes personnes se rendant dans un pays ou lieu autre que celui où
elles ont leur résidence habituelle ;
- les touristes désignent les voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans le
pays ou lieu visité, pour des motifs d’agrément, professionnel (tourisme d’affaire) ou
personnel ;
- les excursionnistes désignent les voyageurs temporaires dont le séjour ne dépasse pas 24
heures dans le pays ou lieu visité ;
- les zones d’intérêt touristique désignent des étendues de terrains délimitées destinées à
l’implantation des entreprises touristiques ;
- l’implantation d’une entreprise consiste à concrétiser matériellement sur un lieu déterminé
la réalisation de l’activité de l’entreprise ;
- l’ouverture d’une entreprise consiste à débuter l’exercice de ses activités ;
- licence, étoile ou ravinala est une catégorisation des différentes activités touristiques
destinée à garantir la qualité des prestations offertes aux consommateurs.
CHAPITRE II
CHAMP D’APPLICATION
Art. 3 : Les dispositions de la présente loi s’appliquent à toutes personnes physiques ou
morales oeuvrant pour le développement et la promotion du tourisme et qui sont :
- les organismes et/ou les entreprises intervenant pour l’aménagement et la gestion des zones
d’intérêt touristique ;
- les opérateurs touristiques ;
- les personnes exerçant des activités connexes, telles que le guide, le guide interprète,
l’accompagnateur ou le service traiteur.
Art. 4- Le Ministre chargé du Tourisme exerce la tutelle administrative et technique sur les
activités et sur les entreprises du secteur tourisme.
CHAPITRE III
DROITS ET OBLIGATIONS DES OPERATEURS TOURISTIQUES
Art. 5 : Les opérateurs touristiques sont tenus au respect des lois et règlements en vigueur et
notamment :
- le droit commercial ;
- le droit du travail ;
- les recours des tiers et la protection ;
- la protection de l’environnement, de la faune, de la flore ;
- la sauvegarde, protection et conservation du patrimoine national ;
- l’hygiène et la santé publique ;
- l’ordre public et les bonnes mœurs.
Art.6 : Au delà de ses obligations que sont celles de tout opérateur commercial, les
opérateurs touristiques sont tenus selon leur activité :
- à une déclaration d’existence au Ministère chargé du Tourisme avec l’attestation de leur
assurance responsabilité civile ;
- à un classement s’ils exercent une activité d’hébergement ou (et) de restauration ;
- à une licence lorsqu’il s’agit d’un agent de voyage, avec toute garantie nécessaire,
notamment financière pour couvrir les risques de la réalisation de la prestation commandée
par le client.
Des textes réglementaires fixeront les modalités d’application des dispositions du présent
article.
Art.7 : Les opérateurs touristiques sont tenus de respecter un classement dont les catégories
et les normes ainsi que les modalités d’obtention de licence sont définies par les textes
réglementaires.
Art.8 : Les opérateurs touristiques doivent employés des personnes qualifiées.
Ainsi, toute personne exerçant dans le domaine touristique doit bénéficier d’un minimum de
formation.
La formation du personnel est une obligation. Elle peut être entreprise soit directement à
l’initiative de l’entreprise, soit par l’intermédiaire des associations professionnelles et
financée par un fonds de participation ou par des taxes parafiscales.
A ce titre, l’Administration et les associations professionnelles se concertent pour la définition
des objectifs et les modalités de mise en œuvre du programme de formation.
Un agrément est requis pour tout organisme désirant dispenser la formation.
Art. 9 : Les opérateurs sont tenus à des règles strictes de publicité extérieure et intérieures
relatives aux classements, licences, déclaration d’existence et aux tarifs pratiqués. Ces règles
seront déterminées par voie réglementaire.
Art. 10 : Les opérateurs touristiques jouissent du droit d’exercer librement leur activité
professionnelle sur l’ensemble du territoire national dans la mesure où ils respectent les
dispositions légales et les obligations ci-dessus :
- Ils disposent de la liberté de recrutement de leur personnel dans le cadre des lois sociales en
vigueur. Cependant, ils sont tenus d’employer de préférence, à capacité égale du personnel
national.
- Ils ont droit à la protection de leurs biens et de leur personnel.
- Ils bénéficient de la promotion mise en place par les pouvoirs publics et notamment de celle
des instances chargées de cette promotion.
CHAPITRE IV
DROITS ET OBLIGATIONS DES TOURISTES
Art. 11 : Tout voyageur, qu’il soit excursionniste ou touriste, est tenu au respect des lois et
règlements en vigueur et en particulier ceux relatifs :
- à l’ordre public ;
- aux règlements relatifs au séjour des touristes étrangers ;
- au respect des us et coutumes locaux ;
- aux bonnes mœurs et à la santé publique ;
Les voyageurs doivent participer par une attitude positive au respect de l’environnement.
Toute dégradation volontaire peut conduire à des pénalités conformément aux dispositions
légales et réglementaires en vigueur.
Les plaisanciers sont tenus au respect des règles de sécurité relatives à la navigation de
plaisance prescrite par le Code Maritime et les Codes des Voies Navigables et leurs textes
d’application.
Art. 12 : Ils ont droit à la sécurité des biens et des personnes, sur toute l’étendue du territoire,
notamment pour les déplacements quels qu’ils soient, à l’assistance en cas de besoin,
notamment en matière de santé, à toutes les mesures relatives à la protection du
consommateur et plus particulièrement à une publicité claire des prix pratiqués.
TITRE II
CONDITIONS D’IMPLANTATION
Art. 13 : L’exercice de toutes activités dans le secteur tourisme est soumis à une autorisation
préalable du Ministère chargé du Tourisme.
Les modalités d’implantation des entreprises prestataires de services liés au tourisme seront
fixées par voies réglementaires.
Le Ministère chargé du Tourisme est consulté pour avis préalablement au dépôt du permis de
construire pour les constructions et aménagements à vocation touristique. Il est associé à la
délivrance du certificat de conformité.
Art. 14 : La délimitation et le classement des zones d’intérêt touristique sont fixés par voie
réglementaire interministérielle.
Chaque zone fera l’objet d’un plan d’aménagement et d’un cahier des charges approuvées par
décret.
TITRE III
REGIME DES ACTIVITES DES ENTREPRISES DE SERVICE LIE AU TOURISME
CHAPITRE PREMIER
CONDITIONS D’EXERCICE
Art.15 : Nul ne peut, directement ou par personne interposée, pour son compte ou pour le
compte d’autrui ou en qualité de dirigeant de droit ou de fait d’une entreprise, se livrer ou
apporter son concours aux activités des entreprises de service lié au tourisme s’il a fait l’objet
d’un mandat d’arrêt international, ou s’il a fait l’objet d’une condamnation à une peine
d’emprisonnement avec ou sans sursis, notamment pour l’une des infractions ci-après :
- faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque ;
- vol, recel, escroquerie, abus de confiance, banqueroute, extorsion de fonds, valeurs ou
signatures ;
- délits en matière de drogue ;
- délits en matière de chèque ;
- atteinte aux bonnes mœurs.
Art. 16 : Dans l’exercice de leurs activités, les opérateurs touristiques sont tenus de :
- communiquer tout document relatif à la profession et ce, à la demande de l’Autorité chargée
du Tourisme ;
- tenir livres et documents à la disposition des agents habilités à les consulter ;
- souscrire une assurance couvrant les conséquences de leur responsabilité civile et
professionnelle ;
- apposer les panonceaux réglementaires à la vue des touristes.
CHAPITRE II
CONTROLE DES ACTIVITES TOURISTIQUES
Art. 17 : Toute personne physique ou morale exerçant des activités touristiques est soumise à
un contrôle administratif destiné à vérifier la conformité de ses activités aux dispositions de la
présente loi et ses textes d’application.
Art. 18 : Des agents habilités à faire le contrôle prévu ci-dessus et dûment mandaté par le
Ministre chargé du Tourisme procède notamment à la vérification du respect des conditions
prescrites par la présente loi et ses textes d’application.
Ils seront assermentés pour les verbalisations jugées nécessaires.
TITRE IV
DISPOSITIONS PARTICULIERES
Art. 19 : Les opérateurs touristiques peuvent former librement des associations ou des
groupements professionnels, qui peuvent demander à être reconnus légalement.
Ils sont représentés au sein des instances nationales du tourisme pour faire entendre leurs
propositions et leurs suggestions, par l’intermédiaire de leurs associations professionnelles.
Art. 20 : Des comités à différents niveaux pour le développement du tourisme et dont la
mission, la composition et le fonctionnement sont fixés par voie réglementaire peuvent être
créés. Notamment, une structure de concertation avec l’ensemble des Ministères concernés
sera dotée d’un pouvoir de proposition et d’harmonisation des différentes actions.
Art. 21 : Le Ministère chargé du Tourisme peut mandater une structure associative reconnue
d’utilité publique et regroupant les opérateurs du tourisme, d’une mission de promotion.
Son financement pourra être assuré en partie des recettes perçues à l’occasion d’une ou de
plusieurs prestations de ce secteur.
TITRE V
DISPOSITIONS PENALES
CHAPITRE PREMIER
INFRACTIONS ET PENALITES
Art. 22 : Les infractions aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application
seront poursuivies et réprimées par les lois et les règlements en vigueur.
Les agents cités à l’article 18 ci-dessus procèdent à une mise en demeure assortie de délais et
éventuellement par des propositions de sanctions administratives.
Art. 23 : Les infractions relatives aux procédures d’implantation, de permis de construire et
de certificat d’urbanisme, de constructions relèvent du Code de l’Urbanisme et des textes
régissant le Patrimoine national.
Art. 24 : Les infractions relatives à l’hygiène, la salubrité et la santé des employés et des
clients, relèvent du Code de la Santé Publique.
Art. 25 : Les infractions aux dispositions relatives :
- à la non communication de documents, renseignements, tenue de registre ;
- au classement, licence, autorisations, assurances ;
- à la publicité des prix, affichage, présentation du classement, tromperie sur la qualité, les
appellations, seront punies d’amendes qui seront fixées par voie réglementaire.
CHAPITRE II
CONSTATATION DES INFRACTIONS
Art. 26 : Les infractions à la présente loi et aux règlements pris pour son application sont
recherchées et constatées par les agent prévus à l’article 18 ou les autres agents de
l’Administration spécialement habilités et dûment mandatés.
Art. 27 : Les agents visés ci-dessus ont libre accès dans les lieux d’exploitation et leurs
dépendances.
Ils peuvent exiger la communication en quelque main qu’ils se trouvent, des documents de
toute nature propres à faciliter l’accomplissement de leur mission.
Art. 28 : Les infractions sont constatées au moyen de procès verbaux qui :
- énoncent la nature et le lieu d’infractions, la date de constatation ou de contrôle effectué, les
noms, qualité et adresse des contrevenants ;
- indiquent que l’exploitant a été informé de la date et du lieu de leur rédaction ;
- précisent en outre que l’exploitant a été avisé de sa possibilité d’adresser un mémoire de
défense dans un délai de huit (08) jours francs ;
- sont dispensés de formalités d’enregistrement et de droit de timbre ;
- font foi, jusqu’à preuve du contraire, des constatations matérielles qu’ils relatent.
Art. 29 : Les procès verbaux dressés et dûment signés par le ou les agents verbalisateurs et le
responsable de l’entreprise contrevenante sont transmis dans les meilleurs délais au Ministre
chargé du Tourisme ou à l’Autorité locale ou toute autre Autorité à qui il délègue son pouvoir.
Si le représentant de l’entreprise refuse de signer, mention en est faite au procès verbal.
Une copie est remise pour information à l’intéressé.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
Art. 30 : Les dispositions de la présente loi ainsi que celles des textes réglementaires
s’appliquent aussi bien aux entreprises à créer qu’à celles déjà existantes.
Ces dernières sont tenues de s’y conformer dans un délai d’un an à compter de la date de
publication desdits textes.
Art. 31 : Toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi sont et demeurent
abrogées.
Art. 32 : La présente loi sera publiée au journal officiel de la République.
Elle sera exécutée comme loi de l’Etat.
Promulguée à Antananarivo, le 25 août 1995
Pr. ZAFY Albert
RESUME
La relance du tourisme dans la région de Toliara a eu des conséquences multiples. D’un part,
elle a permis l’amélioration du nombre des emplois qui était traditionnellement faible, grâce à
l’augmentation des touristes étrangers, à la création, à l’élargissement et à la rénovation des
infrastructures touristiques. Elle a stimulé la promotion de l’artisanat (tapisserie, broderie, etc.) et
d’autres services (menuiserie, maçonnerie, pâtisserie) tout en faveur du développement du
tourisme. La multiplication des emploies et sans précédente. De même, l’impact des revenus
touristiques au niveau de la population locale est incontestable.
D’autre part, la valorisation des ressources naturelles, la recherche de conservation et
l’environnement constituent d’autres sources de revenus. Sans écarter les échanges de produits qui
s’effectuent entre les visiteurs étrangers et la population locale. Les collectivités décentralisées ont
entrepris la politique de relance du tourisme car cela entre dans le cadre de la stratégie de lutte
contre la pauvreté. Cependant la relance du tourisme entraîne un certain nombre d’inconvénient.
Mots clés : Tourisme, Toliara, Anakao, Ifaty, Mangily, Pêche, Impacts, Pauvreté, Sud- Ouest
de Madagascar
SUMARY
The revival of tourism in Toliara had multiple consequences. On the one hand, it allowed the
improvement of the number of employment which was rather weak before, that is the result of the
increase in a number of the foreign tourists and the creation, widening and restoration of the
tourism infrastructures. In addition, it stimulated the promotion of the craft industry (tapestry,
embroidery, etc.) and other services (joinery, masonry, pastry making) all in favour of the
development of tourism. The multiplication of employ and without the preceding one. In the same
way, the impact of the tourist incomes on the level of the local population is undeniable.
In addition, the valorization of the natural resources, the search for conservation and the
environment constitute other sources of income. Without drawing aside the exchanges of products
which are carried out between the foreign visitors and the local population. The decentralized
communities undertook the policy of revival of tourism because that enters within the framework
of the strategy of fight against poverty. However the revival of tourism involves a certain number
of disadvantages.
Key words: Tourism, Toliara, Anakao, Ifaty, Mangily, Fish, Impacts, Poverty, South West of
Madagascar

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