HOMMAGE À UN GRAND EUROPÉEN AU CONGRÈS 2007 DE
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HOMMAGE À UN GRAND EUROPÉEN AU CONGRÈS 2007 DE
w w w . e x p e r t s - c o m p t a b l e s . f r Numéro 256 Septembre 2007 L e m e n s u e l d e l ’ O r d r e d e s E x p e r t s - C o m p t a b l e s HOMMAGE À UN GRAND EUROPÉEN AU CONGRÈS 2007 DE LILLE LE NOUVEAU SITE INTERNET DE L’ORDRE Q Sommaire Q 3 - Edito Simplifier… sans simplicisme Actualité 5 - Agenda 6 - Evénement L’Europe s’est invitée dans 96 % des TPE-PME françaises ! 16 - L’Académie L’Académie fait sa rentrée ! 18 - Revue de presse De l'0rdre des Experts-Comptables Q 20 - Stratégie de développement L’innovation, facteur clef de réussite de l’entreprise : la profession se mobilise Un point d’accès unique à la commande publique : c’est « Facile » ! Le Club Secteur public consacré par le Minefe Pratiques Professionnelles 26 - Actualité professionnelle Le temps européen et la culture judiciaire Un code comptable pas comme les autres ! Connaissez-vous vraiment jedeclare.com ? G Vie de L’Ordre 34 - Instances Le nouveau site du Conseil supérieur 40 - Actualité pratique juridique L’accueil de stagiaires en entreprise 42 - Vie des clubs Les nouveaux partenaires du Comité Social 44 - Vie des régions Rencontre avec Michel Gouriten, président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne et Jean-François Le Tallec, président de la CRCI de Bretagne Revue mensuelle de l’Ordre des Experts-Comptables éditée par Expert-Comptable Media association • 153, rue de Courcelles 75817 Paris cedex 17 • Tél. 01 44 15 60 00 • Fax 01 44 15 90 05 • Tirage : 27 600 exemplaires • Directeur de la publication : Jean-Pierre Alix, président • Directeur délégué de la publication : François-Xavier Donnadieu, secrétaire général • Rédacteur en chef : Françoise Savés, présidente de la commission Publications • Rédacteurs en chef adjoint : Jean-Claude Spitz, président de la commission Communication, Alain Chandioux, président d’honneur • Comité de rédaction : F. Balden, E. Bergé-Suet, B. Bézier, A. Bricard, P. Brillard, D. Brunat, P. Collin, A. Delemer, R. Duringer, N. Eschenbrenner,V. Fouquet, H. Giot, S. Guérin,A. Lechevalier, O. Lemoues, M. Lesourd, H. Michelin, S. Naciri, H. Parent, G. Patouillere, N. Resse • Secrétaire général de rédaction : Philippe Lacoste • Secrétaire de rédaction : Françoise Balden • Fabrication : Catherine Licini • Régie de la publicité : APAR - Tél. 01 41 49 02 90 • Réalisation/Conception Commission des Publications • Photogravure : 2G Graphic 75010 Paris • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : Septembre 2007 • Abonnements • (non-membres de l’Ordre) • France et étranger 93,76 € • supplément avion 44,21 € • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association • Liste des annonceurs • Sage-Coala 2e de couv. • Infogreffe p. 2 • Ed. Francis Lefebvre p. 4 • Isurpass p. 8 • Ram Gamex p. 11 •Expert et finance p. 12• Reunica p. 23 • EBP p. 30 • ADP p. 33 • Medicis p. 36 • SID p. 39 • Gan Assurances p. 41 • La Mondiale p. 43 • Quadratus p. 48 • Agiris 3e de couv • Cegid 4e de couv • JEAN-PIERRE ALIX PRÉSIDENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR “ LA SIMPLIFICATION EST AU PROGRAMME DU GOUVERNEMENT. NOTRE SOCIÉTÉ EXAGÉRÉMENT COMPLEXE A BESOIN DE PLUS DE FLUIDITÉ ET DE RÉACTIVITÉ ; IL LUI FAUT DES RÈGLES CLAIRES ET STABLES, D’APPLICATION AISÉE, ANCRÉES DANS UN ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE ASSOUPLI ET SURTOUT LISIBLE. EDITO Q Actualité Simplifier… sans simplisme Dispositifs économiques inutilement compliqués ou dépassés, entraves administratives à la liberté d’entreprendre, pesanteurs artificielles du droit du travail : autant de poids morts, de carcans inopportuns et de déperditions d’énergie qui appellent des remises à plat en profondeur. Le nouveau ministre en charge des entreprises, Hervé Novelli, me disait lors d’un récent entretien sa volonté de simplifier l’environnement des entreprises. Il y voit, nous y voyons tous, un objectif d’intérêt général. Qu’il s’agisse du cadre réglementaire dans lequel évoluent les entreprises, du système fiscal qui leur est applicable ou encore de la donne sociale avec laquelle elles doivent composer, bien des simplifications méritent d’être engagées sans délai. Le Conseil supérieur, présent dans les groupes d’experts que le ministre a constitués fin juillet, apportera sa pierre à l’édifice réformateur du Gouvernement dans ce domaine. Par ailleurs, nous suivrons avec vigilance les réflexions de la Commission Attali sur les « freins à la croissance ». Trop réglementée et d’accès exagérément difficultueux, notre profession ? Il n’en est rien. Nous ne connaissons aucun numerus clausus et l’adéquation entre le niveau de formation et les prestations fournies par nos cabinets ne fait pas problème. Notre secteur est enfin riche en emplois, avec environ 130 000 collaborateurs. Réviser à la baisse l’accès à la profession, à l’heure même où notre cursus vient d’être rénové pour s’ouvrir à de nouveaux profils ? Quel pernicieux contresens ce serait ! Dernière grande démarche de simplification actuellement sur le métier : les projets de la Commission européenne relatifs à la réduction des obligations des petites et moyennes entreprises, notamment en matière comptable. Gare aux idées simplificatrices et aux raccourcis faciles ! Les petites entités ont besoin de comptabilité. Elle est pour leurs dirigeants un outil d’aide à la gestion et à la prise de décision et un élément de transparence et de sécurisation dans les relations avec les tiers. Y voir une charge et un frein au développement des entreprises, ce serait commettre une erreur manifeste d’appréciation. Simplifier, il le faut. Traquer toute complexité vaine ou coûteuse, toute obligation arbitraire faite aux acteurs économiques, dont il convient au contraire de faciliter le quotidien, voilà bien un impératif catégorique. Mais la simplification, pour réussir, doit autant se garder des idées simplistes que des architectures tarabiscotées. « Faire simple » est un art difficile ; le simplisme en est une dangereuse contrefaçon. Septembre 2007 • SIC n°256 • 3 G JEAN-PIERRE ALIX Agenda du président G Actualité JUILLET 2007 JUILLET 2007 3 Prend part à la réunion de la commission de Coordination régionale du Conseil supérieur Préside la cérémonie de départ en retraite de Nicole Briot, inspecteur général des finances, commissaire du gouvernement auprès du Conseil supérieur de septembre 1993 à février 2007 Réunion de travail avec Marie-Claire Berson, présidente de l’IFEC Participe et intervient à l’Assemblée générale du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Paris-Ilede-France 4 5 10 11 Participe à la cérémonie de signature avec les partenaires du Comité social du Conseil supérieur 12 17 Participe et intervient à l’assemblée générale du Conseil régional de l’Ordre des exper ts-comptables de Martinique Préside la 350e session du Conseil supérieur Participe au Conseil supérieur à la session décentralisée du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche Comté 18 Rencontre Laurent Vouin, directeur de l’Asset management d’Axa Reim France Réunion de travail avec Philippe Bourbon, président de l’USEC Participe à la 8e Convention de Cegid à Monaco Rencontre Raymond Béthoux, consultant Rencontre Marion Majer de la direction des grands comptes de Kéops 7 9 Rencontre Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur Participe à la manifestation organisée en l’honneur d’une délégation de la profession comptable indienne sur le développement des relations économiques entre l’Inde et la France Réunion de travail avec Jean-Claude Spitz, vice-président du Conseil supérieur Préside le Bureau du Conseil supérieur Réunion de travail avec Mathieu Garreaud, consultant chez Atisréal Participe et intervient à la table ronde des instances de la profession à la 8e Convention de Cegid à Monaco Est interviewé par Christophe Ochnicki, journaliste à l’Express Réunion de travail avec Agnès Bricard, présidente de la commission des Collectivités locales et Associations Préside l’Assemblée générale du Conseil supérieur Rencontre Franck Dray, directeur adjoint de CBRE Participe et intervient à l’assemblée générale du Conseil régional de l’Ordre des exper ts-comptables de Guadeloupe Réunion de travail avec Vincent Baillot, président de la CNCC 20 24 Est interviewé par Corine Moriou, journaliste à l’Entreprise G Préside avec Vincent Baillot le Comité exécutif de la DIPAC Réunion de travail avec Etienne Latreille, PDG d’Actors Consulting Rencontre Thierry Lorot, président de la commission Développement des cabinets et Pratiques innovantes, et Philippe Pruvost, ancien vice-président délégué du Conseil supérieur Réunion de travail avec Marie-Laure Parthenay, directrice de la rédaction de La Profession comptable RFC n° 401 - Juillet-Août 2007 w Les marchés financiers sont-ils asphyxiés par trop de réglementation ? w La tyrannie du cash : a-t-elle du bon ? Rencontre Eric Besson, secrétaire d’Etat en charge de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques Il est possible de se procurer la RFC au numéro (13 € TTC) ECM, 88 rue de Courcelles 75008 Paris - 01 44 15 95 95 Septembre 2007 • SIC n°256 • 5 Evénement 6 • Septembre 2007 • SIC n°256 Actualité L’Europe s’est invitée dans 96 % des TPE-PME françaises ! Dans le cadre de la préparation du 62e Congrès de l’Ordre, un questionnaire minute intitulé « L’entreprise, moteur de l’Europe en 2007 » a été adressé début mai à la profession. Cette démarche visait à mieux connaître les pratiques professionnelles des cabinets en rapport avec la thématique européenne du congrès et à mieux cerner le rôle et la présence de l’Europe dans le quotidien des entreprises clientes et dans leur stratégie de développement. Résultats et enseignements à partir des quelque 700 questionnaires retournés. Caractéristiques au regard de l’Europe de la clientèle TPE-PME des cabinets w 96 % achètent des biens et services en Europe ; w 84 % vendent des biens et services en Europe ; S60 % ont cherché à obtenir une subvention européenne ; S 43 % ont des filiales ou implantations en Europe ; S42 % réalisent du commerce électronique avec d’autres pays d’Europe ; S40 % ont cherché à obtenir un financement européen ; S39 % utilisent de la main d’œuvre d’autres pays d’Europe S35 % viennent d’autres pays de l’UE ; S28 % ont délocalisé une partie des moyens de production ou autre fonctions ; S27 % détachent du personnel dans d’autres pays d’Europe S21 % sont transfrontalières ; S 15 % ont répondu à un appel d’offres européen. Ces chiffres démontrent, notamment pour ce qui a trait aux échanges de biens et services par les entreprises françaises au sein de l’espace euro- péen, que l’Europe économique s’est résolument invitée dans les TPE-PME françaises et fait désormais partie, à un titre ou à un autre, de leur quotidien. L’ouverture européenne est donc une réalité bien établie. Il en découle qu’un vrai rôle de conseil et d’accompagnement à forte teneur européenne est imparti aux experts-comptables, premier réseau de conseil aux entreprises françaises, car chacune des situations évoquées ci-dessus nécessite un type de conseil spécifique. Septembre 2007 • SIC n°256 • 7 Evénement Pays de l’Union européenne avec lesquels les clients des cabinets ont le plus d’échanges économiques Les réponses sont ici sans grande surprise, puisqu’arrivent respectivement en tête, loin devant les autres pays de l’Union européenne : w l’Allemagne [66 %] w l’Espagne [51 %] w l’Italie [46 %] w la Belgique [43 %] w le Royaume-Uni [39 %] L’accélération de l’élargissement de l’Europe depuis 2004 : une bonne chose pour vos clients ? Une forte majorité de répondants, soit 63 %, considèrent cet élargissement comme un bonus économique pour leurs clients. Ils sont cependant 38 % à esti- 8 • Septembre 2007 • SIC n°256 mer que c’est un malus avec des effets négatifs, telle une plus forte concurrence pour les TPE et PME françaises. Les chefs d’entreprise sont-ils bien informés sur les opportunités de l’Europe ? 93 % des répondants pensent que non !… Constat qui est à lui seul une incitation forte pour la profession à faire œuvre de pédagogie et d’information sur l’Europe auprès des chefs d’entreprise. C’est clairement là l’une des finalités du congrès de Lille tout comme de la campagne de communication institutionnelle de septembre/octobre qui privilégiera ce message : « les experts-comptables simplifient l’Europe aux dirigeants d’entreprise ». Estimation des professionnels comptables sur le pourcentage de lois et décrets français résultant de la transposition de directives européennes 44 % pensent que 41 à 60 % des lois et décrets français sont issus de la transposition de directives européennes. 26 % pensent même que leur nombre est inférieur à 40 %. En tenant compte du fait que le chiffre réel avoisine plutôt 80 %, on prend conscience que le phénomène “d’européanisation” des textes français demeure sous-estimé, y compris au sein de la profession. Quel est le degré d’intégration de l’Europe dans la stratégie de développement interne de votre cabinet ? A cette question, un score moyen de seulement 2,3 sur une échelle comprise entre 1 [très faible intégration] et 10 [intégration maximale]. Dans le contexte actuel de développement de l’Union européenne, le thème du congrès 2007 se trouve pleinement justifié, notamment dans sa vocation à rendre l’Europe plus familière à la profession et à l’aider à s’approprier les opportunités de développement qu’elle recèle, tant pour les cabinets que pour les entreprises. L’enquête minute confirme que si l’Europe est incontestablement en marche du point de vue économique, elle fait toutefois l’objet d’un important déficit d’information auprès des acteurs économiques. La profession, par son implication au quotidien auprès des chefs d’entreprise, est d’autant plus fondée à jouer un véritable rôle. Actualité Les Corsaires à l’assaut de l’Europe A Lille, pour le congrès, ce sera carnaval en octobre. Mais peu importe le calendrier, l’important pour tous les congressistes qui se rendront à Lille sera de se trouver, tout de suite, dans l’ambiance des grandes fêtes L du Nord... froid, un nuage de vapeur s’élever au-dessus des groupes agglutinés ! a soirée d’accueil du 62e Congrès sur l’Europe du jeudi 4 octobre à Lille sera placée sous le signe des Corsaires, une des animations les plus en vue du célèbre carnaval de Dunkerque, autour d’un Galion ancré dans Lille Grand Palais avec chansons traditionnelles, produits du terroir et boissons locales. Ce choix ne doit rien au hasard : Dunkerque est sans doute l’un des carnavals les plus étonnants et les plus authentiquement populaires, et le président du Conseil régional de l’Ordre, Régis Gossaert, est dunkerquois : « C’est un événement de culture populaire, pas populiste, s’enthousiasme Régis Gossaert. Sa particularité forte, c’est que, pendant le carnaval, il n’y a pas de classes sociales. Tout le monde est déguisé, les hommes souvent en femmes. Tout le monde est mélangé. C’est un moment d’entente et de bonne humeur dans cette région où la vie est parfois difficile. C’est une animation qui plaît énormément. Elle avait connu un très grand succès lors de la soirée de clôture du dernier congrès qui a eu lieu à Lille en 1996 ». Une fête liée à la pêche en Islande L’origine du carnaval de Dunkerque remonte au moins au XVIIIe siècle. Elle est liée à la pêche à la morue en Islande. A cette époque, les armateurs offraient un repas aux marins à la veille de leur départ pour plusieurs mois de navigation dangereuse. Et ceux-ci en profitaient pour faire la fête par peur de ne pas revenir. La fête mais aussi la solidarité La tradition est rapidement devenue si forte que même les péripéties de l’histoire n’ont pas interrompu le carnaval. Sous la Révolution, alors que tout rassemblement était interdit, le carnaval fût quand même maintenu, même s’il se déroula encadré par les gendarmes. Il faut dire que jusqu’à présent le carnaval de Dunkerque a toujours été placé sous le signe d’une autodiscipline qui fait qu’il n’y a jamais d’incident grave malgré d’énormes chahuts dans les rues. Le carnaval de Dunkerque est à l’opposé des grands carnavals que l’on connaît comme ceux de Nice ou de Rio de Janeiro. Ici pas de chars, pas de tribunes où s’entassent les spectateurs. La fête est dans la rue avec les bandes et les bals. Les bandes, ce sont des rassem- blements de personnes déguisées qui défilent, dans une joyeuse pagaille, au travers de la ville ou d’un quartier, précédées d’un tambour-major qui dirige une clique (musique). Certains tambours-major comme CoGenièvre, Co-Gnac, Co-Pinard, Co-Schnick ou Co-Schlock sont restés dans l’histoire ! Dans les bandes, comme dans les bals, le déguisement (besteclet’che) est un élément essentiel de la fête, notamment pour “l’intrigue”, un jeu qui consiste à montrer à quelqu’un qu’on le connaît bien sans que celui-ci vous reconnaisse... A la fin de la bande, la clique s’installe sur un podium et les carnavaleux se rassemblent autour pour chanter pendant une heure sur tous les airs du carnaval. On dit que l’ambiance y est si chaude qu’il n’est pas rare de voir, par temps Mais le carnaval, c’est aussi des bals, sortes de grandes fêtes où les carnavaleux se retrouvent pour s’amuser et rencontrer des gens sur fond de musiques traditionnelles mais aussi de variétés. Ces bals sont organisés par des associations locales dont le but est de financer des actions caritatives et de solidarité. Ainsi, le Bal des corsaires, qui animera le congrès. Les « Corsaires dunkerquois » sont une association créée en 1946 en hommage au célèbre corsaire dunkerquois Jean Bart (honoré chaque année lors du “rigodon” final du carnaval) qui intervient en faveur des œuvres de la marine, de l’enfance déshéritée, des personnes âgées, des cas particuliers de détresse sociale, mais aussi des maladies orphelines. Le Bal des Corsaires vient ainsi de remettre, en juin dernier, 10 000 euros à la fédération des maladies orphelines « les nez-rouges ». « Le Bal des Corsaires, qui fête cette année ses 50 ans de bals (un clin d’œil au thème du congrès sur l’Europe), exportera pour la première fois son bateau en dehors de Dunkerque, se réjouit Régis Gossaert. A la différence de 1996, il n’y aura ni jeux anciens ni feux d’artifices, mais une version “pure” du carnaval, comme à Dunkerque. Avec 250 corsaires ». Une façon d’entrer en congrès, et en Europe, par la bonne porte : celle de l’optimisme et de la fête ! • Septembre 2007 • SIC n°256 • 9 Evénement Le Café Culturel CAFÉ Votre espace privilégié de réflexion sur l’émergence de l’idée européenne via la culture Positionné au centre de l’exposition du 62e Congrès, le Café Culturel vous propose – dans une ambiance conviviale et décontractée – de revisiter vos racines par le prisme de la culture autour de trois disciplines artistiques phares : la musique, la littérature & les arts plastiques. de talent, le jeune Nantais saura vous dispenser des moments de pure poésie avec des apogées frénétiques soigneusement maîtrisés. C Horaires Le Café Culturel sera ouvert du jeudi 4 octobre 2007 [10 h] au samedi 6 octobre [12h] avec les temps forts sur les plages horaires suivantes : JEUDI 4 OCTOBRE 14H-16H ET 17H-18H30 VENDREDI 5 OCTOBRE 10H-11H30 ; 14H30-16H30 ET 18H-20H SAMEDI 6 OCTOBRE 10H-11H30 10 • Septembre 2007 • SIC n°256 es ateliers artistiques seront harmonisés par Didier Pillon, spécialiste en histoire de l’art et musicologue. Il animera de façon permanente le lieu et se chargera de faire le lien entre nos trois rendez-vous culturels. Il sera entouré d’un spécialiste pour chaque discipline et d’un expert-comptable amateur et passionné, “grand témoin” de la profession. Cet espace ne se limite pas uniquement aux trois rencontres culturelles officielles. Vous aurez l’occasion de découvrir des artistes hors pairs qui stimuleront vos sens et vous procureront un bien-être nécessaire pour affronter vos longues journées de congressiste : Bertrand Cuiller, claveciniste reconnu dans le monde entier, vous interprétera les sonates de Scarlatti, un programme en lien avec la thématique retenue pour ce temps fort « l’Europe et la musique ». En compagnie de son frère, Guillaume, hautboiste baroque Bernhard Engel, et son équipe de lecteurs à voix haute, tous appartenants à l’association « Les livreurs, lecteurs sonores » [www.leslivreurs.com], vous liront à haute voix des « morceaux de littérature » pour vous offrir un univers, une atmosphère, des sentiments, une interprétation la plus juste possible. Au programme, des passages de romans, des nouvelles, des poèmes ou des correspondances de grands auteurs du XIXe siècle. De bons moments, entre émotion, humour et suspens… Pour pérenniser ce moment privilégié, une presse sera installée dans Le Café Culturel et les textes lus seront imprimés puis mis à votre disposition. En complément, des œuvres issues du nord [www.nordnet.fr/mam/] seront exposées, tableaux, sculptures… En projet : une présentation en avant-première du contenu des œuvres de la Fondation Pinault qui devraient sortir du Palazzo Grassi, à Venise pour être exposées à Lille à partir du 19 octobre 2007 ! Europe & XXIe siècle… [Expo intitulée « Passage du temps »] En complément de ce programme, Didier Pillon organisera des micros événements. Le sculpteur Vincent Dulau vous expliquera sa démarche VOS TROIS GRANDS RENDEZ-VOUS Le Café Culturel : une vie spécifique, une identification marquée et marquante pendant tout le congrès. Un rendez-vous spécial XVIIe et XVIIIe siècles tout en MUSIQUE : de Bach à Mozart, comment la musique a-t-elle forgé les éléments identitaires de l’Europe d’aujourd’hui... Un rendez-vous spécial XIXe : du bon usage du dialogue entre LITTERATURE et politique... La littérature source de doctrine politique ? Quelles influences réelles ? Comment, à travers le roman, la narration littéraire témoigne des rapports et des relations des individus de pays européens ? Pouvons-nous retrouver des traces d’échanges épistolaires ? Un rendez-vous spécial XXe siècle : interactions entre ARTS PLASTIQUES & société... Entre construction européenne et vision déstructurée des corps par les peintres, les sculpteurs, quels messages retenir ? Actualité « L’EUROPE : UNE COMMUNAUTÉ SPIRITUELLE QUI UNIT LES PEUPLES » Le grand rendez-vous annuel de la profession place l’expert-comptable au cœur de l’Europe, non seulement géographiquement, ou économiquement, mais aussi et surtout, comme communauté spirituelle qui unit les peuples. La dimension culturelle est aussi une bonne raison pour l’expert-comptable de s’intéresser à l’Europe. Au-delà de la politique et de l’urgence d’unir l’économie des pays membres, la culture, les âmes servent la réalité de la civilisation et l’émergence d’une identité propre. La mobilité des élites, des intellectuels et des artistes a accompagné l’Histoire et la théorisation du rapprochement des peuples d’Europe. Elle a contribué au foisonnement d’œuvres d’arts et à l’émergence d’un patrimoine riche et diversifié, qui constitue aujourd’hui un pilier essentiel de la construction européenne. Il s’avère donc intéressant, pour ce 62e Congrès dans notre métropole Lilloise, ville « d’art et d’histoire », de consacrer un espace de prédilection pour débattre de l’Europe sous un angle culturel. C’est sous cet angle que nous vous proposons une animation novatrice et passionnante : le Café Culturel ! Jean-Jacques Perrin, rapporteur général Créateur du Café Culturel créative pour la conception de la statue du congrès. Une séance de dédicace vous sera proposée par Sylvie Goulard, auteur de « L’Europe pour les nuls » ainsi que d’autres auteurs. Bien d’autres expériences culturelles vous attendent encore… Venez nombreux dans cet espace d’ouverture à la culture européenne dans un esprit de détente et d’évasion ! • Vous êtes un expert-comptable passionné de musique, de littérature ou en arts plastiques ? Vous êtes inscrit au congrès de Lille ? Votre profil nous intéresse ! Envoyez-nous un petit courriel avec vos coordonnées [email protected] Septembre 2007 • SIC n°256 • 11 Evénement Actualité La relance de la construction européenne au cœur des priorités de la France Vers un nouveau Traité Signe de l’importance accordée par le nouveau Président de la République au dossier européen, sa première visite officielle hors du territoire national a été pour rencontrer à Bruxelles le 23 mai 2007 le Président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso. Le 23 juin, dans les derniers jours de la présidence allemande de l’Union européenne, les 27 ont conclu un accord mettant fin à la crise provoquée par l’échec du Traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE). Une conférence intergouvernementale (CIG) a reçu mandat pour rédiger un traité simplifié visant à améliorer le fonctionnement de l’Union. Elle se tiendra sous la présidence portugaise de l’Union, qui s’est donné pour objectif de proposer un texte au sommet informel d’octobre 2007 à Lisbonne. Le nouveau Traité donnera la personnalité juridique à l’Union et la dotera d’un haut représen- tant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. La présidence tournante sera remplacée par un Président du Conseil européen élu pour une durée de deux ans et demi. La procédure de codécision sera étendue à de nouveaux domaines (justice, affaires intérieures), et le système de vote à la double majorité au sein du Conseil deviendra la règle dans dix ans. Le mini-traité reprendra l’innovation du TECE sur le système d’alerte précoce des parlements nationaux. Il reste que dans certains domaines, le système ainsi mis en place permet l’avènement d’une « Europe à deux vitesses » dans laquelle certains pays, comme l’Angleterre, ont la possibilité de choisir les politiques qui leur seront applicables, notamment dans le domaine de la protection des droits fondamentaux. tion européenne. Il a exposé ses projets à Strasbourg, le 2 juillet dernier, dans la perspective du Conseil européen de Bruxelles. deux jours consécutifs par semaine à Bruxelles, afin que la France participe aux débats en amont et y fasse valoir sa position. Evénement inédit, il a participé à la réunion de l’Eurogroupe du 9 juillet aux côtés de Christine Lagarde pour y défendre les choix économiques de la France auprès des pays de la zone euro, et fait part de sa volonté de ramener les comptes publics français à l’équilibre, si possible en 2010, et au plus tard en 2012. La Commission devrait recevoir un « programme de stabilité » actualisé détaillant l’ensemble des réformes envisagées en France (marché du travail, universités…) et leur coût. Par ailleurs, la France s’est engagée à ratifier le Protocole de Londres sur le brevet communautaire. L’agenda européen de la France En outre, M. Sarkozy a insisté auprès du Gouvernement sur la nécessité d’une représentation politique plus forte de la France à Bruxelles, et d’une plus grande participation aux Conseils des ministres européens. Le Président Sarkozy s’est employé depuis sa prise de fonction à relancer la construc- Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a fait savoir qu’il passerait Les chantiers de la présidence portugaise La présidence portugaise s’est fixée quatre priorités : la rédaction du mini-traité ; l’ouverture de l’Europe sur le monde (Russie, Chine, Inde, espace méditerranéen…) ; la révision de la stratégie de Lisbonne visant à faire de l’Europe en 2010 la première économie de la connaissance dans la monde ; la modernisation de la politique maritime. La France prendra en juillet 2008, après la Slovénie, la présidence de l’Union. En attendant cette échéance, de nombreux dossiers européens devront être abordés par les pouvoirs publics dans les prochains mois. • Septembre 2007 • SIC n°256 • 13 Evénement Actualité Forums Europe 2007 Sept Forums Europe ont été ou seront organisés par dix Conseils régionaux de l’Ordre des experts- comptables. Un « Kit Forums Europe » contenant tous les documents nécessaires à leur organisation (des invitations à la trame de présentation), dont certains ont été traduits en anglais, ont été mis à la disposition des CRO. L Le forum de Lille en présence du président et de la vice-présidente de l’institut des expertscomptables de Belgique e CRO de Bourgogne Franche-Comté a été le premier à se lancer, et son forum a eu lieu le 12 juin à Besançon à la CCI du Doubs, sur le thème « l’Europe devant nous, maîtriser une réalité nouvelle ». Des invités de qualité sont intervenus, et ont permis une remémoration bénéfique de la construction européenne, ainsi que le développement d’exemples concrets de la façon dont l’Europe peut profiter à tous, européens ou non, experts comptables ou entreprises. Ainsi, ont été abordés l’exemple de la fiscalité suisse, modèle “à part”, et celui de la Banque Oikocredit qui depuis 1969 soutient des entreprises fondées par des personnes défavorisées. Les CRO de Paris, Orléans et Rouen ont organisé un Forum en commun, qui s’est tenu le 18 juin à Orléans en association avec l’Angleterre, les trois régions ayant des liens particuliers avec les organisations professionnelles britanniques. Certains documents avaient été traduits pour qu’une trace écrite du Forum puisse être transmise aux invités tant francophones qu’anglophones. Le Forum s’est articulé autour de la présentation des institutions préparée par le CSOEC, puis d’une présentation 14 • Septembre 2007 • SIC n°256 Le forum d’Orléans-Rouen-Paris de l’Institute of Chartered Accountants of England and Wales et d’une intervention sur le thème de « Doing business in the UK », toutes deux faites par des intervenants britanniques. Le CRO de Lille a organisé, avec les régions Picardie et Champagne, un Forum le 10 juillet à la Cité Nature d’Arras. Deux tables rondes ont eu lieu dans la matinée, avec pour thème les deux directives Qualification et Services. Elles ont donné lieu aux interventions d’Etienne Lampert, et de Samuel Tytgat qui ont présenté les travaux entrepris en France. Gérard Delvaux, ancien président et Micheline Claes, viceprésidente de l’Institut des experts-comptables belges sont aussi intervenus pour présenter leur institution. Dans l’après-midi, un consultant de l’agence de veille européenne Euralia a fait une présentation des institutions européennes, suivie de l’intervention d’Alain Ternoir, président de l’Association Paneurope France. La journée s’est terminée sur un débat constructif avec les deux derniers intervenants. Quant au CRO PACAC, il organisera un Forum en septembre, en partenariat avec les comptables italiens. Il se tiendra pro- Les régions qui ont organisé un forum Europe bablement à Nice pour faciliter la venue de ces derniers. Le CRO Aquitaine organisera un événement en septembre aussi, en partenariat avec l’Espagne. En effet, le CRO Aquitaine organise tous les ans des concours de gestion pour les étudiants de la région, auxquels participent aussi des étudiants espagnols. Enfin, le CRO de Lyon RhôneAlpes avait « une longueur d’avance » (sic) puisqu’il a été l’an passé à l’origine d’un colloque préparé avec la Commission internationale réunissant des professionnels libéraux de treize nationalités de l’UE (entre autres, italiens, belges, allemands, espagnols et anglais). Il n’organisera donc pas de forum cette année. La région Alsace, au premier plan européen, organisera une conférence de presse sur le thème de la mobilité des travailleurs en Europe sans doute après le congrès. • BONUS : DÉCOUVREZ OU REDÉCOUVREZ LES SAVOIRS DES PRÉCÉDENTS CONGRÈS DE L’ORDRE ! Les congrès de l’Ordre conjuguent prospective & action. Ils ont pour fonction d’aider les cabinets d’expertise comptable à préparer leur futur et s’adapter au changement. Retrouvez tout ou partie des travaux techniques des derniers millésimes en ligne. C’est accessible quand vous le souhaitez. 2001 / Bordeaux / Experts-Comptables & Entreprises / L’imagination partagée [56e Congrès de l’Ordre] www.experts-comptables.fr/56 2002 / Montpellier / Connecter les compétences / Hommes, techniques, langage [57e Congrès de l’Ordre] www.experts-comptables.fr/57 2003 / Paris / Accompagner l’entreprise pour créer, développer, pérenniser, transmettre [58e Congrès de l’Ordre] http://www.experts-comptables.fr/58 2004 / Lyon / L’expert-comptable et la fiscalité / Nouveaux enjeux nouveaux comportements [59e Congrès de l’Ordre] www.expertscomptables.fr/59 2005 / Paris / Et si on parlait de comptabilité ? [60e Congrès de l’Ordre] www.experts-comptables.fr/60 2006 / Toulouse / Cap sur le social et les ressources humaines ! [61e Congrès de l’Ordre] www.experts-comptables.fr/61 Europe & Entreprises Opportunités pour l’Expert-Comptable Parce que l’avenir de notre profession, le développement de nos missions, dépendront aussi de la manière dont l’Europe, notamment l’Europe des Entreprises, petites, moyennes ou grandes, s’intégrera dans votre pratique professionnelle… Lille, les 4, 5 et 6 octobre 2007 Un programme technique conçu autour de 4 piliers : Nos Fondamentaux à l’heure européenne (Comptabilité, Fiscalité, Social) Le Développement de nos missions La Réglementation professionnelle et les Directives européennes L’Evolution de nos cabinets avec les partenaires de la profession. Trois plénières d’exception : L’Europe de 1957 à demain Un tour d’Europe des meilleures pratiques pour le développement des entreprises L’Europe : quels changements pour vous ? Et aussi… Des outils et sources d’information : Une étude comparative de la profession dans 21 Etats membres de l’Union européenne Le guide des ressources de l’internet européen [juridique, comptable, économique et financier] Pocket : l’Europe des entreprises Un annuaire des groupements européens d’expertise comptable Un dossier sur la délocalisation des activités comptables Un glossaire spécial globish-français et un glossaire des termes comptables et financiers : anglais et français Une enquête de l’Ordre dans 6 pays de l’Union européenne sur les chefs d’entreprise et l’Europe Un guide du stagiaire en Europe De nouveaux produits ECM, l’éditeur de la profession [ex : ouvrages sur les aspects fiscaux et sociaux, sur l’expatriation et l’impatriation, guide des subventions européennes…] ! Inscrivez-vous sur www.experts-comptables.fr/62 Académie L’Académie fait sa rentrée ! Bilan des derniers événements et nouvelles publications ! L’Académie a terminé le deuxième semestre au Sénat et au Palais Brongniart : de hauts lieux pour des événements de qualité. Au Sénat pour une conférence sur les réseaux et au Palais Brongniart pour rendre publiques les conclusions du groupe de travail sur la norme IAS 36. LES RÉSEAUX PROFESSIONNELS : DIRECTION LE SÉNAT ! L e 24 mai l’Académie et la Fédération française des cadres dirigeants (FNCD) qui rassemblent plusieurs milliers de cadres dirigeants ont investi le Sénat lors d’une conférence sur les « Réseaux professionnels, générateurs de valeur ajoutée ». Plus de 200 personnes se sont réunies, salle Médicis, pour écouter les propos de personnalités de renom telles que : Michel Bon, Alain Dorison, Jean Cluzel, Pascal Champvert, Philippe Dessertine, Pierre Jars… Perçue comme une réelle valeur ajoutée, la notion de réseau est de plus en plus à la mode. Qui n’utilise pas son réseau pour satisfaire ses objectifs professionnels ? La conférence s’est articulée autour de trois tables rondes : la première sur les réseaux verticaux, la seconde abordant les nouvelles formes de réseaux et la troisième table ronde sur les réseaux de réseaux. Didier Testot, journaliste financier a animé la séance. La notion de réseau Le réseau est une forme ou structure particulièrement présente dans l'organisation du vivant, avec des réseaux 16 • Septembre 2007 • SIC n°256 “matériels” dans les organismes (réseau sanguin, réseau nerveux, etc), “semi matériels” (réseau lymphatique, etc. et “immatériel” (réseau social, qui fonctionnent dans l'espace et dans le temps). Sans paraphraser Le rapport de la Commission sur l’Economie de l’immatériel, Alain Dorison, commissaire du gouvernement auprès du Conseil supérieur de l’Ordre, a commenté et explicité cet ouvrage rédigé par Jean-Pierre Jouyet, qui vient d’être nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et Maurice Lévy, patron de Publicis. L’immatériel est, selon eux, le facteur-clé de succès des économies développées. La capitalisation des talents, des connaissances, des savoir-faire constitue l’immatériel. « La vraie richesse d’un pays, ce sont les hommes et les femmes ». L’immatériel constitue une véritable “intelligence économique”. Comment rénover et faire émerger l’immatériel ? Les travaux de Lévy et Jouyet proposent trois axes : la connaissance, la régulation et les infrastructures. En effet il faut doter la France d’un meilleur cadre pour faire émerger les talents. Mettre en place des règles de fonctionnement des marchés. Et pour finir se doter de nouveaux réseaux pour faciliter la “circularisation” de l’information. Les réseaux permettent d’échanger des pratiques, ils ont une véritable valeur sociale. Ils permettent de mieux se comprendre, de s’enrichir et de mettre en commun des compétences. L’Académie : véritable réseau des réseaux L’Académie présente toutes les caractéristiques de ce concept de « réseau des réseaux ». C’est pourquoi elle a été choisie pour servir d’exemple, en tant que telle, par tous les partenaires de cette manifestation pour en être l’illustration parfaite. Elle rassemble et permet depuis plus de deux ans à soixante organisations et institutions d’échanger sur des problématiques données et de créer une véritable valeur en proposant des doctrines intelligentes et cohérentes. L’Académie réuni les meilleurs pour construire l’utile : ses publications. • Retrouvez l’ensemble des interventions sur notre site www.lacademie.info. Actualité L’ACADÉMIE EN VIDÉO ! Retrouvez l’intégralité des petitsdéjeuners et des conférences sur notre site www.lacademie.info. En tant que membre de droit de l’Académie, les experts-comptables ont accès aux vidéos en utilisant le pseudo et le mot de passe suivants : Pseudo : experts-comptables Mot de passe : academieoec Les dernières vidéos Rencontre avec Bruno Parent. Rencontre avec Jacques Barthélémy. Conférence au Sénat sur « Les réseaux professionnels générateurs de valeur ajoutée ». Conférence IAS 36 au Petit Auditorium du Palais Brongniart. LES GROUPES DE TRAVAIL DE L’ACADÉMIE La convergence de l’information financière des collectivités locales l Le contrôle interne en collectivité territoriale l Les engagements sociaux : IAS 19 l Le financement des entreprises après Bâle 2 l L’expertise indépendante l Convergence des systèmes d’information et des systèmes comptables l IFRS dans le monde de la coopération agricole l Le cadre conceptuel des IFRS l Les bonnes pratiques en Management de Transition l Optimisation permanente du BFR : les bonnes pratiques l Benchmarking : Réussir la posttransmission d’une entreprise : les bonnes pratiques l La fonction comptable et financière : cartographie et identification des meilleures pratiques organisationnelles l Développement pérenne de l’entrepreunariat en France : le rôle des grandes entreprises l US GAAP-IFRS-Normes françaises (French GAAP) l Le contrôle interne : quelles similitudes entre les secteurs public et privé l Comptabilité publique l Les différentes vues de la gouvernance d’entreprise l Les bonnes pratiques de gestion des risques sur les opérations de commerce à l’international l Q Pour vous inscrire aux groupes de travail et consulter leurs travaux : www.lacademie.info IAS 36 : DÉTERMINATION DE LA JUSTE VALEUR Le 6 juillet dernier les membres du groupe de travail qui se sont penchés sur la norme IAS 36 lors d’une conférence animée par Sonia Bonnet-Bernard, avec la participation de Sophie Baranger, directrice des affaires comptables de l’AMF,Alain Preel, Marc Gerretsen,Alexis Karklins, ont brillamment défendu leurs travaux. Présentée par William Nahum et conclue par Edouard Salustro cette conférence a abordé avec pragmatisme cette norme complexe. En effet, La norme comptable internationale IAS 36 sur les dépréciations d’actifs définit les procédures à mettre en œuvre pour vérifier que la valeur comptable des actifs d’une entité donnée n’excède pas leur valeur recouvrable, celle-ci étant définie comme le montant le plus élevé entre le prix de vente de ces actifs net des coûts de cession et leur valeur d’utilité. Les différentes interventions ont permis de rendre compte des différentes pratiques, en mettant en situation la norme. La publication est toujours disponible sur le site. A vos agendas ! L’Académie édite son 8e cahier, « Le management de transition, un nouvel outil managérial : mode d’emploi et bonnes pratiques », cette nouvelle publication est présentée le 7 septembre prochain lors des Universités d’été du Conseil régional de Paris, au palais des Congrès de Versailles. Le 8 novembre 2007 nous investirons une nouvelle fois le petit auditorium de la Bourse, pour une conférence sur « l’US Gaap ». Consultez régulièrement notre site Internet pour vous tenir au courant des prochains événements, accédez directement aux sujets des conférences et inscrivez vous pour y participer : www.lacademie.info. Septembre 2007 • SIC n°256 • 17 Revue de presse L’EURO N’EST PAS RESPONSABLE DE TOUS LES MAUX F MALGRÉ L’EURO, L’EUROPE EST ENCORE LOIN DE LA NOTION DE GOUVERNEMENT ÉCONOMIQUE EUROPÉEN. QUANT À L’EURO FORT, IL MET SURTOUT EN LUMIÈRE UNE FRANCE... FAIBLE ! aut-il un gouvernement économique européen, comme l’a proposé Nicolas Sarkozy au début de l’été ? « Il est clair qu’en l’absence d’une Europe fédérale, un gouvernement économique européen (...) n’est pas une option car elle entraînerait un abandon de souveraineté qu’aucun pays, y compris la France, n’est vraiment prêt à envisager », répond, dans La Tribune du 9 juillet André Sapir, économiste au cercle de réflexion européen Brueghel à Bruxelles. Déjà, ajoute-t-il, les limites des déficits budgétaires prévues par le Pacte de stabilité, même allégées en 2005, posent un problème à la France... En réalité, plaide-til, « la question est de savoir si l’on peut faire plus de coordination des politiques économiques (...). Il faut plus de coordination entre les ministres des Finances de la zone euro, qu’ils échangent leur plans et qu’ils établissent un diagnostic commun sur l’environnement économique avant de présenter leur budget. (...) Donc, pas de gouvernement économique, mais une meilleure gouvernance de la zone euro ». Dans le même journal, le même jour, Pierre Jacquet, chef économiste à l’agence française de développement, est plus optimiste : « Plusieurs éléments d’un gouvernement économique européen ont déjà été mis en place sur le dernier demi-siècle, rappelle-t-il. Une politique commerciale commune, une organisation réglementaire du marché unique, une politique de la concurrence, une Cour de justice européenne, une politique monétaire commune unique à la Banque centrale européenne... Le passé nous montre donc que ces Etats sont parvenus à mettre en œuvre des partages improbables, mais bel et bien réussis, de leur souveraineté. Pour autant (...) cette gouvernance économique reste très incomplète (...) la politique économique de la zone euro n’existe encore que par défaut (...). La politique budgétaire est éclatée, la politique de change inexistante ». Pierre Jacquet reconnaît que « la crise d’identité de l’Europe ne favorise pas l’accélération de son intégration », mais, se rapprochant du point de vue d’André Sapir, il estime que c’est « par l’action commune et non par la seule définition de règles collectives (...) que l’on pourra faire émerger une capacité commune à gouverner notre économie ». IDÉE : FAIRE TRAVAILLER LES FONCTIONNAIRES PLUS LONGTEMPS Avec plus d’un fonctionnaire pour cinq actifs, la France détient un record parmi les pays développés et compte pratiquement 50% de plus d’enseignants, de policiers et d’agents du fisc par habitant que la GrandeBretagne », constate Michel Godet, professeur au Cnam, dans « Challenges » du 11 juillet. « Il y a urgence, insiste-t-il, car les retraites des fonctionnaires qui représentent aujourd’hui 12 % des ayants-droits, mais déjà 31 % des pensions versées vont exploser : les fonctionnaires vivent longtemps et perçoivent des pensions proches de leur dernier salaire ». Ce qui l’amène à proposer une idée paradoxale et iconoclaste : « Pourquoi ne pas garder plus longtemps, et ce même à temps partiel, les fonctionnaires en place puisqu’ils coûtent presque aussi cher à la collectivité en retraite qu’en activité ? » 18 • Septembre 2007 • SIC n°256 > le problème de la France n’est pas sa monnaie Or cette route pourrait être semée d’embûches, comme le montre le débat sur l’appréciation de l’euro. Au cœur de l’été, JeanMarc Vittori s’étonnait de la position française dans Les Echos du 16 juillet, alors qu’à 1,38 dollar le 13 juillet, « jamais la monnaie unique n’était montée aussi haut depuis sa création ». L’appréciation de la monnaie unique, expliquait-il, reflète la croissance de l’économie européenne devenue plus vigoureuse que celle des Etats-Unis. Mais, « en France, cette réévaluation est vécue comme un échec ». Pourtant « le premier problème de la France dans l’économie mondiale n’est pas sa monnaie. C’est l’offre des entreprises, pas assez innovante, pas assez haut-de-gamme, en un mot pas assez compétitive. Quand l’euro prend 10 %, les produits allemands se vendent aussi bien ou presque. Les produits français, eux, décrochent. Même au sein de l’euro, nos produits sont à la peine. Sur les cinq premiers mois de l’année, la dégradation de nos échanges vient de nos échanges avec les pays de la monnaie unique. Ce n’est pas la faute à l’euro fort, c’est la faute à la France faible. (...) Le jour où les entreprises françaises auront retrouvé leur compétitivité, où Airbus aura réglé ses problèmes, il deviendra légitime de s’interroger sur la vigueur de l’euro. Mais ce jour-là, ce ne sera plus un problème ». > le climat : une opportunité pour l’Europe Une des pistes, pour permettre à l’Europe de s’affirmer au niveau mondial, c’est peut-être la lutte contre le réchauffement climatique, estime Alain Louyot dans L’Expansion daté de juillet-août. « Cette évidence s’est imposée avec force aux chefs d’Etat et de gouvernement allemand, français, britannique et italien qui participaient au G8 Actualité Q de Heiligendamm » en juin, face aux réticences persistantes du président américain George W. Bush. « A l’instar des pères fondateurs du traité de Rome, qui, au sortir du second conflit mondial, ont su inventer une communauté de destin, il appartient une nouvelle fois au Vieux Continent de se poser en rassembleur. Pour éloigner non plus le spectre d’une guerre fratricide, mais celui d’un dérèglement climatique qui menace l’humanité toute entière (...) Le voilà donc le grand destin qui pourrait enfin arracher l’Europe des Vingt-Sept de sa torpeur ! ». > Nouvelle commission Armand-Rueff : un défi Le président Sarkozy a annoncé le lancement d’une nouvelle commission Armand-Rueff présidée par Philippe Séguin. « Que pourrait préconiser le rapport Séguin ? », demande Jacques Delpla, membre du conseil d’analyse économique, dans Les Echos du 9 juillet. « D’Armand-Rueff, il reste surtout la nécessité de libéraliser un peu plus notre économie, dans les secteurs protégés. Rappelons qu’introduire plus de concurrence dans les marchés domestiques de biens et de services est reconnu par les économistes de gauche comme de droite comme l’un des leviers essentiels à disposition du gouvernement pour augmenter le taux de croissance, à côté des réformes du marché du travail, du crédit et de l’université. Or nombre de préconisations de 1959 demeurent encore non réalisées. Armand et Rueff recommandaient d’abroger les quotas et autres numerus clausus dans toutes les professions réglementées et les règles malthusiennes dans le commerce de détail. Un demi-siècle plus tard, les professions réglementées se comptent toujours par centaines (...) De même, dans le commerce de détail, les lois Royer et Raffarin (restrictions sur l’implantation des commerces) puis Galland (restriction de la concurrence au détail) ont bridé, cartellisé et entravé le commerce ». « La commission Séguin proposera d’abroger ces mesures malthusiennes. Très bien. (...) Mais elle se heurtera aux intérêts corporatistes et notamment ceux des professions proches de la droite, à moins que le Sarkozy économique ne suive l’ouverture du Sarkozy politique »... > Vive le « fun business » « Je m’amuse en travaillant et, en plus, c’est bon pour ma marque », écrit Arnaud Le Gal dans « L’Entreprise » de juillet en citant une remarque de Richard Bronson publié par son journal quelques mois plus tôt. Arnaud Le Gal commente la réussite boursière de Nintendo (qui a dépassé pour la première fois Sony fin juin) en expliquant qu’il a su miser sur un paramètre trop souvent oublié dans le business : le plaisir. « Pour travailler et réussir, inutile de confondre la rigueur et le sérieux. Surtout l’excès de sérieux, « ce symptôme évident d’une mauvaise digestion », disait Nietzche. • LES TROIS SOLEILS DU SYSTÈME CAPITALISTE De quoi le capitalisme du XXIe siècle sera-t-il fait ? Peut-être pas de la domination des marchés financiers sur le modèle anglo-saxon qui semblait pourtant triomphant, estime Jean-Pierre Robin en commentant les rencontres économiques 2007 du Cercle des économistes dans « Le Figaro » du 9 juillet. Jean-Pierre Robin voit se lever « trois soleils » du système capitaliste que sont les fonds d’investissement « qui s’attaquent à des entreprises de plus en plus grosses », les fonds souverains détenus par les Etats – Russie, Chine,Venezuela et bien d’autres – « qui entendent devenir des acteurs directs de la vie des affaires » et le capitalisme familial « qui ne s’est jamais aussi bien porté ». Ces trois acteurs ont, rappelle Robin, des moyens considérables. Les milliardaires recensés par Forbes embrassent collectivement 3 600 milliards de dollars, (...), les fonds privés (private equity) ont levé l’an dernier 400 milliards de dollars (multiplié par quatre avec les effets de LBO), les fonds souverains disposent de 2 500 milliards de dollars (et l’épargne asiatique qui alimente les fonds d’Etat chinois ou singapouriens est estimée à 16 000 milliards de dollars...). Or, rappelle Jean-Pierre Robin en reprenant une analyse de Patrick Artus, si ces trois phénomènes apparaissent totalement indépendants, ils présentent un point commun. « Les fonds privés les Etats et les familles tournent tous le dos au marché dans la mesure où ils visent à faire sortir du marché les entreprises qu’ils contrôlent ». Ce qui pose une question : « la pression tant vantée des marchés financiers comme incitation à la performance ne serait-elle plus le nec plus ultra ? Pour sa part, le prix Nobel d’économie Edmund Philips considère que le mode de détention des capitaux n’est pas le seul facteur de réussite. Ce qui compte, ce sont les capacités d’innovation. Septembre 2007 • SIC n°256 • 19 Stratégie de développement Q L’innovation, facteur clef de réussite de l’entreprise La profession se mobilise Depuis le début de l’année 2006, le Comité Création et Développement des Entreprises du Conseil supérieur initie une démarche d’accompagnement des entreprises innovantes. En partenariat avec le ministère de la Recherche, le groupe de travail a développé une procédure qui permettra aux professionnels, grâce à des outils adaptés, d’être plus incitatifs auprès de leurs clients et de mettre en œuvre une gestion rigoureuse de ces dossiers. Une certitude, les experts-comptables doivent être plus présents dans ces dispositifs. L’innovation : définition ? Le manuel d’Oslo de l’OCDE définit dans sa troisième édition l’innovation comme « la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures ». L’innovation : pourquoi ? L’accélération des progrès scientifiques et technologiques combinée à la mondialisation 20 • Septembre 2007 • SIC n°256 rendent nécessaire un effort important en faveur de l’innovation. L’innovation est reconnue comme étant un levier de la croissance à long terme des économies. Le sommet de Lisbonne en 2000 a permis aux pays européens de prendre conscience de leur retard en matière technologique et de s’accorder sur une stratégie pour promouvoir la croissance, la compétitivité et l’emploi. La récente campagne électorale a montré une convergence de vue des principaux candidats en faveur de l’innovation. Dans sa déclaration de politique générale de juillet 2007, le nouveau Premier ministre a confirmé sa volonté de conti- nuer à favoriser l’accroissement des dépenses de recherche et développement pour atteindre le niveau de 3 % du PIB. L’innovation : comment la financer ? Pour parvenir à cet objectif, un plan en faveur de l’innovation comportant des mesures fiscales incitatives pour les entreprises a été adopté en 2003. Parmi les mesures phares de soutien à l’effort en matière de recherche et développement figurent le régime des Jeunes entreprises innovantes et le crédit d’impôt recherche. Le statut de Jeune entreprise innovante : créé en 2004 ce statut permet, si l’entreprise satisfait aux conditions, de bénéficier d’allégements d’impôts sur les bénéfices (IS et IFA ou IR) et dans certains cas d’exonération de taxe professionnelle ou de taxe foncière. Ces aides fiscales sont plafonnées à 200 K€ par période de 36 mois à compter du 1er janvier 2007. Parallèlement, la JEI est exonérée de cotisations patronales de Sécurité sociale pour certains de ces salariés et mandataires affectés aux projets de R&D. Le crédit d’impôt recherche : créé en 1983, c’est un outil fiscal de soutien de l’effort de recherche-développement des entreprises. Le dispositif est Pratiques professionnelles pérennisé depuis 2004 et représente un volume d’aide octroyé de 980 M€ concernant approximativement 7 500 entreprises. Il consiste en un financement d’une partie des dépenses engagées par l’entreprise au titre de ces travaux de R&D, en lui accordant un crédit d’impôt calculé sur ces dernières pour partie en volume (10 %) et pour partie en accroissement (40 %). Le rôle de l’expertcomptable L’expert-comptable est le principal conseil des entreprises. Véritable partenaire du chef d’entreprise, il doit pouvoir accompagner son client en proposant de mettre en place et de suivre l’ensemble de ces dispositifs. Mais très souvent ces dispositifs semblent à notre profession complexes à mettre en œuvre sur le plan administratif et sources de litiges sur le plan fiscal et social. Or, avec une méthode adaptée, on comprend rapidement que nous avons en main les clefs dont le chef d’entreprise a besoin pour bénéficier de ces aides : mettre en place un contrôle de gestion des activités de recherche, accompagner le chercheur pour définir son projet scientifique et faire valider par des moyens précis le contexte innovant, mettre en œuvre les exonérations fiscales et sociales, tout ceci est le cœur de notre métier. Enfin, la rigueur et le sérieux dont nous savons faire preuve dans l’application des régimes de faveur sont des points forts auxquels les administrations concernées par ces dispositifs attachent une grande importance. Le Comité Création et Développement des entreprises de l’Ordre des ExpertsComptables a donc décidé de fournir à la profession un guide pratique destiné à démystifier ces dispositifs, à faciliter et à structurer la mission. Ce guide présente d’une part les dispositifs CIR/JEI et d’autre part les moyens de valoriser vos missions de conseil. Par ailleurs, les aspects pratiques n’ont pas été oubliés avec notamment des exemples de cas pratiques sur le dispositif, la mise à disposition d’un dossier de travail et enfin des fiches pratiques qui approfondissent certains aspects du statut JEI et du CIR. sera offert sous forme de cédérom gratuitement aux expertscomptables participant au 62e Congrès de l’Ordre. Comment se procurer le guide et les outils A cet effet, une conférence nationale a été préparée par le Comité, véritable outil d’animation clef en main, elle pourra servir également pour la formation des collaborateurs dans le cabinet. Une conférence aura lieu à Lille pendant le congrès pour présenter l’outil et promouvoir la mission. Le guide pratique « Jeune Entreprise Innovante et Crédit d’Impôt Recherche » A la mi-octobre, les Conseils régionaux de l’Ordre seront invités à prendre le relais auprès des professionnels mais aussi auprès des technopoles, des pépinières, des incubateurs, dans les pôles de compétitivité, dans les salons, partout où il est question d’innovation. Enfin, l’ensemble sera mis en ligne sur le site de l’Ordre et des actualisations seront ensuite proposées sur le site lors du vote de nouvelles lois en faveur de l’innovation et de la parution des décrets d’application. • Françoise Savés Présidente du Comité Création & Développement des Entreprises Rendez-vous sur le stand du Conseil supérieur au 62e Congrès à Lille ! QU’ALLEZ-VOUS TROUVER DANS LE GUIDE PRATIQUE ? Le soutien à la recherche, à l’innovation et à la création d’entreprise. Des outils fiscaux et sociaux d’aide à la recherche. La légitimité de l’expert-comptable : un rôle de “maître d’œuvre”. Rappels des dispositifs CIR/JEI et cas pratiques Les conditions d’application du régime, les allégements fiscaux et sociaux, le plafonnement de ces différents allégements, la perte du statut Jeune Entreprise Innovante, la procédure d’option et de rescrit, le contrôle de la Jeune Entreprise Innovante. Les entreprises concernées par le CIR, les activités éligibles à la recherche, la nature des dépenses prises en compte, les modalités de calcul du CIR, l’utilisation du CIR, les obligations déclaratives, le contrôle du CIR. Accompagnement des clients sur les dispositifs de CIR/JEI : comment réussir à valoriser ces missions de conseil L’enjeu de ce type de mission pour l’expert-comptable ; professionnaliser ce type de mission : une volonté stratégique ; acquérir ce type de compétence : un outil de développement pour le cabinet. Le contexte réglementaire de la mission de conseil, les principes fondamentaux de comportement, la lettre de mission, les limites de ce type de mission. La qualification scientifique de la R&D, le système d’information du client, l’anticipation de la mission. Une approche pluridisciplinaire : l’intérêt du recours à des spécialistes, les critères d’évaluation du prestataire, le traitement des honoraires. Dossier de travail Le contenu du dossier de travail de l’expert-comptable, structure et forme du dossier de travail, propriété, conservation et consultation des dossiers de travail. Exemple de dossier de travail de l’expert-comptable Pour plus de précisions… fiches pratiques Fiche 1 - L’utilisation de la créance CIR : cas général Fiche 2 - Gestion du CIR : Cas particuliers Fiche 3 - Comment sécuriser la créance ? Fiche 4 - Le contrôle fiscal Fiche 5 - Délai d’option CIR Fiche 6 - Option JEI et suivi Fiche 7 - Recommandations aux clients Fiche 8 - La règle du minimis Fiche 9 - Précisions sur quelques règles de calcul Fiche 10 - Liste indicative des éléments pouvant figurer sur la lettre de mission Fiche 11 - Les aides au financement Septembre 2007 • SIC n°256 • 21 Stratégie de développement Un point d’accès unique à la commande publique : c’est « Facile1 » ! La diversité et l’hétérogénéité des sources d’information pour trouver les appels d’offres représentent une difficulté et une complexité pour les TPE et PME. La volonté politique, traduite récemment dans le Code des marchés publics de faciliter l’accès des PME à la commande publique, se voit contrariée par cet éparpillement qui va à l’encontre des “guichets uniques” récemment mis en place par le gouvernement. L e projet « Facile » du CROEC Nord Pas-deCalais s’inscrit dans cette démarche de faciliter l’accès des PME à la commande publique, en y ajoutant une dimension transfrontalière, spécifique à « l’Euro district européen » en création dans la région du Grand Lille. Des expériences régionales de points d’accès uniques se multiplient facile 1. Acronyme de “Faciliter l’accès à la commande publique avec internet Lille Europe”. 2. Le Monde Informatique N° 1102 du 17 février 2006 22 • Septembre 2007 • SIC n°256 La région Bourgogne a été précurseur par la mise en œuvre de E-Bourgogne, expérimentation de plate-forme régionale de services, au premier rang desquels figure la commande publique. A ce jour, près de 1 400 entités publiques sont partenaires de cette salle régionale des marchés publics, plus de 5 000 consultations ont été mises en ligne et près de 4 000 entreprises sont abonnées aux services d’alerte. Près de 450 réponses électroniques ont été envoyées par les acteurs économiques ! Ces chiffres témoignent de l’intérêt pour les acteurs économi- ques de disposer d’un point d’accès unique à la commande publique et surtout d’homogénéiser leur mode opératoire, ce qui explique notamment le nombre élevé de réponses totalement dématérialisées. La ville et l’agglomération de Limoges constituent un autre exemple de création de plateformes pour les procédures dématérialisées des marchés publics. Le total du budget annuel consacré à la commande publique s’élève à près de 130 millions d’euros (92,5 pour la ville, 37,4 pour l’agglomération de Limoges métropole). Le 19 janvier 2006, la présentation de la plate-forme d’achats dématérialisés a attiré près de 500 entreprises. Mais si en 2005 près de 812 marchés dématérialisés ont été passés par les deux collectivités, seuls neuf entreprises ont répondu de façon dématérialisée ! Si les avantages sont évidents, tant pour la collectivité (la ville de Limoges et son agglomération ont constaté un gain moyen2 de 145 € par marché) que pour les entreprises, la diversité des plates-formes elle-même reste un frein majeur : les entreprises doivent s’habituer à une multitude d’environnements différents selon les collectivités. Des services de veille performants Pour répondre à cet éparpillement, des services de veille payants existent. Pour être efficaces, ceux-ci demandent un profilage précis des compétences de la PME et des cibles visées (métiers, implantation géographique). Cette définition, qui amène la PME à se poser les bonnes questions, représente une opportunité de missions d’accompagnement pour les experts-comptables. Une initiative européenne transfrontalière exemplaire : C’est « Facile » ! Le projet « Facile » a été lancé officiellement lors de la dernière assemblée générale d’octobre 2006 du Conseil régional Nord Pas-de-Calais. Elaboré en partenariat avec l’ensemble des réseaux économiques et Pratiques professionnelles En plus d’une analyse de la commande publique sur le territoire transfrontalier (Nord Pas-de-Calais, Wallonie), deux sondages sont en cours de réalisation, élaborés et diffusés par l’ensemble des acteurs : w Pour les PME de l’Eurorégion : www.sondage-pme-facile.eu ; w Pour les acheteurs : www.sondage-acheteurs-facile.eu ; politiques de l’Euro région, il montre l’engagement et l’ouverture de nos cabinets au bénéfice de nos clients. Il doit son origine aux recommandations du « Cahier N°2 du Club Secteur public », qui met en avant la nécessité « de disposer d’un point d’accès unique pour la commande publique ». Une convention de partenariat a été signée par l’ensemble des acteurs et des institutions régionales (Etat, Conseil régional, Conseils généraux et communautés urbaines…), afin que la plate-forme soit le point d’accès unique des PME aux marchés publics pour la région Nord Pasde-Calais–Wallonie. Le Conseil régional de l’Ordre , sous l’impulsion de son président Régis Gossaert, est l’initiateur et le porteur de ce projet. Un espace de travail pour l’ensemble des partenaires a été ouvert : www.projet-facile.eu. Il a déjà reçu plus de 800 visites en deux mois. Le résultat de ces études sera communiqué au prochain congrès de Lille, centré sur cette thématique « Europe et PME » à l’occasion de l’atelier Conférence du vendredi 5 octobre, « Faciliter l’accès des PME à la commande publique en Europe » en présence notamment de Jérôme Grand d’Esnon, directeur des affaires juridiques du Minefe, auteur du Nouveau code des marchés publics et Jean Christophe Martin, directeur de la DCASPL-Minefe. Nous vous y attendons nombreux ! • Michel Declunder Cabinet Périscope [email protected] « LA COMMANDE PUBLIQUE : DES OPPORTUNITÉS DE MISSIONS POUR NOS CABINETS » « Internet offre de réelles opportunités d’accès à l’information et de partage des savoirs. Le développement des portails d’informations à destination d’une population ciblée, comme les TPE-PME, se généralise, supporté par l’adoption massive des technologies de l’information et de la communication. La commission européenne vient d’ailleurs de mettre en œuvre un portail en 19 langues, regroupant les informations utiles à l’intention de ses 23 millions de PME (http://ec.europa.eu/). Le projet Facile se place dans cette dynamique de « libération des PME », en y ajoutant une dimension européenne transfrontalière. Traduisant la volonté politique de faciliter l’accès des PME à la commande publique, le Minefe a mis en place un Observatoire économique de l’achat public – OEAP –, présidé par Christine Lagarde, ministre chargé de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, et sous la direction de Jérôme Grand d’Esnon, rassemblant l’ensemble des acteurs de la commande publique (www.minefi.gouv.fr). Représentant la profession comptable libérale au sein de cet Observatoire de l’achat public, j’y défends la place prépondérante de la profession auprès des PME : conseil et proximité. C’est ainsi que la DCASPL du Minefe a confié au Club Secteur public la rédaction et la diffusion d’un guide opératoire pour la commande publique qui sera dévoilé au congrès de Lille, lors de l’atelier-conférence du 5 octobre 2007. Agnès Bricard, présidente de la commission des Collectivités locales et des Associations Septembre 2007 • SIC n°256 • 23 Stratégie de développement Pratiques professionnelles Le Club Secteur public consacré par le Minefe Le Minefe1 confie au club la rédaction d’un guide opératoire de la réponse aux appels d’offres par les PME. Le Club Secteur public du Conseil supérieur a inscrit en 2005 une nouvelle mission à ses activités : l’accompagnement des entreprises dans leur réponse à la commande publique par les experts- comptables. Bénéficiant d’un accompagnement opérationnel et personnalisé de la part de leur expertcomptable, les PME seront nécessairement plus nombreuses à concourir aux marchés publics et la qualité L de leurs réponses sera optimisée. ’ action relayer du Club vient l’implication du Gouvernement auprès des PME, la commande publique constituant un levier important de leur développement pour qu’elles puissent demain figurer parmi les entreprises leaders européennes. Les bonnes pratiques édictées par le club Le Club a publié en 2006 un cahier2 qui relève les bonnes pratiques mises en avant par les principaux acteurs de la commande publique. Ce cahier a été largement diffusé tant auprès des confrères que lors des nombreuses manifestations organisées avec les pouvoirs publics et l’Académie3, ou encore dans le cadre de différents salons tels que les salons des entrepreneurs (Paris et Lyon), le salon des maires de France… Il est téléchargeable à l’adresse www.expertscomptables.fr/boutique, des éditions ECM. répondre de manière optimale aux appels d’offres. Suite à cette large diffusion du cahier du Club, les pouvoirs publics ont reconnu en 2007 que les experts-comptables étaient des interlocuteurs privilégiés pour aider les PME à améliorer la qualité de leurs réponses aux appels d’offres. Ces nombreuses initiatives favorisent la mise en place progressive d’une culture de l’appel d’offres en France. Elle est encouragée par le Code des marchés publics applicable depuis le 1er septembre 2006 qui comporte un certain nombre de mesures favorables aux PME. L’allotissement devient la règle, le régime des groupements momentanés d’entreprises est amélioré, la pondération obligatoire des critères de sélection milite en faveur de l’égal accès des PME aux marchés publics. Enfin, l’entreprise qui n’est pas retenue peut demander les raisons qui l’ont conduite à être écartée du marché, ce qui a une valeur pédagogique pour la réponse aux appels d’offres ultérieurs. Ainsi le Minefe, représenté par la DCASPL, a souhaité que le Club Secteur public puisse amplifier son action. Il lui a confié la rédaction et la diffusion d’un guide opératoire ayant pour objectif de donner aux PME les outils et les pratiques qui leur permettent de LE GUIDE APPORTERA DE FAÇON CONCRÈTE UNE RÉPONSE AUX QUESTIONS SUIVANTES w Comment se familiariser avec les marchés publics ? w Comment identifier les marchés publics ? w Comment répondre à un marché public ? w Quels sont les autres points clés à connaître sur les marchés publics ? w A quels outils de financement 24 • Septembre 2007 • SIC n°256 l’entreprise peut-elle recourir ? w Peut-on tirer profit du fait de ne pas être retenu dans le cadre d’un marché public ? w Comment améliorer l’accès des PME françaises à la commande publique ? w Quelles sont les sources d’information utiles pour répondre aux marchés publics ? Une nouvelle mission pour les confrères Cette nouvelle mission d’acles par compagnement experts-comptables des PME dans leur réponse aux appels d’offres devrait permettre de justifier pleinement qu’une part des marchés publics soit réservée aux PME, à l’instar de ce qui est réalisé dans le cadre du Small Business Act4 (SBA) aux Etats-Unis. Le guide opératoire sera porté à la connaissance des experts-comptables lors du prochain congrès qui se tiendra à Lille du 4 au 6 octobre 2007. Ces derniers pourront ainsi le diffuser très largement auprès de leurs clients, les experts-comptables constituant le réseau de proximité numéro un auprès des PME. • Agnès Bricard Présidente du Club Secteur public 1. Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi. Consultez l’organigramme sur le site du Club Secteur public : www.secteurpublic.asso.fr/60/156/252/articlepopup.asp 2. Cahier numéro 2 du Club Secteur public : « Favoriser l’accès des PME à la commande publique ». 3. L’Académie des sciences comptables techniques et financières : www.lacademie.info 4. Depuis 1953, les Etats-Unis ont mis en place une politique qui permet de favoriser l’accès des PME aux marchés publics en fixant chaque année aux différentes administrations un objectif chiffré du montant de marché public qui doit être passé avec les PME, soit 23 % en moyenne. Actualité professionnelle Q Le temps européen et la culture judiciaire Conférence au Sénat L’articulation des systèmes européens et nationaux repose sur un principe fort, que la Cour de justice des Communautés européennes rappelle constamment. Le juge national doit, le premier, assurer la bonne application des décisions européennes. La Cour de justice des communautés européennes, en vertu du principe de subsidiarité, n’intervient que lors de situations exceptionnelles liées à des difficultés d’interprétation. Elle agit ainsi dans un contexte collaboratif entre la Cour et les juridictions. L experts’ Association comptables et mandats publics a organisé le 21 juin 2007 au Sénat une conférence en présence de Yves Bot, avocat général de la Cour de justice des Communautés européennes, ancien procureur général auprès de la cour d’appel de Paris, et Jean Arthuis, ancien ministre des Finances, président de la Commission des finances du Sénat. Instituée en 1952 par le traité de Paris, la Cour de justice des communautés européennes, située au Luxembourg, veille au respect du droit de l’Union européenne, dont il convient 26 • Septembre 2007 • SIC n°256 de rappeler qu’il a primauté sur le droit national. Elle juge les problèmes d’interprétation du droit européen, et notamment les requêtes de la Commission européenne, de citoyens ou d’association, à l’encontre d’un Etat membre. Elle peut également juger les requêtes d’un Etat membre à l’encontre de la Commission européenne lorsque ce dernier estime qu’elle a outrepassé ses pouvoirs et attributions, ou encore les requêtes de la Commission européenne ou d’Etats membres à l’encontre d’un autre Etat membre n’ayant pas exécuté ses obligations. Les juridictions nationales des Etats membres de l’Union peuvent également demander à la Cour de justice la signification d’une partie du droit communautaire. Le droit communautaire demeure un des leviers de la construction européenne. La Cour de justice, bras armé de l’application du droit de l’Union européenne, s’est donc imposée comme l’un des organes les plus puissants de l’intégration européenne. Yves Bot a publié récemment un ouvrage intitulé « Ma justice, plus proche, plus humaine, plus forte ». Il y expose de manière magistrale et pédagogique une nouvelle conception de la justice, tout en proposant des pistes pour la rénovation de l’institution judiciaire française, qu’il décrit comme ayant été « peu à peu asphyxiée par des réformes qui lui ont toujours demandé plus en lui donnant chaque fois moins pour y faire face ». La justice a besoin, selon Yves Bot, d’une véritable refondation. Elle doit se remettre en question afin de mieux communiquer, et davantage s’adapter à une société en mutation, qui lui réclame des comptes. Plus que jamais, elle doit assurer sa propre transparence. Actualité professionnelle La réforme de la justice est l’affaire de tous, parce qu’elle statue au nom du peuple français et que chacun est justiciable. Elle intéresse également les experts-comptables. Comme tout citoyen, ceux-ci sont attachés à une justice juste. Cette profession assume une fonction citoyenne, qui les conduit à s’interroger sur les grands enjeux sociétaux, et notamment sur la réforme du système judiciaire. Les expertscomptables côtoient au quotidien les professionnels du droit. Ils participent régulièrement à l’administration de la justice, siègent dans des juridictions commerciales ou prud’homales, et entretiennent des relations étroites avec la Chancellerie. En définitive, les experts-comptables contribuent, dans leur quotidien, à rendre davantage transparente la vie des affaires. Pour toutes ces raisons, cette profession reste éminemment sensible à la question de la modernisation de la justice, tant au niveau national qu’européen. Yves Bot a rappelé que « la justice doit regarder au-delà de ses frontières et ne peut ignorer la construction de l’Europe ». Les fonctions de la Cour de justice des Communautés européennes Les fonctions actuelles de la Cour sont diverses, mais aussi très concrètes. D’une part, la Cour assume une fonction de juridiction constitutionnelle à l’égard les institutions de l’Europe. Les institutions européennes prévoient une répartition stricte des compétences entre leurs différents organes. Des problèmes de délimitation peuvent parfois surgir. Pour reprendre les mots que Nietzsche prête à Zarathoustra, il semble en aller des institutions européennes comme de la vie : « Partout où j’ai rencontré la vie, j’ai rencontré la volonté de puissance ». C’est sans doute là une caractéristique commune à de nombreuses entreprises humaines. En pareille circonstance, la Commission peut ainsi faire appel à la Cour. Vers une justice européenne unifiée Le domaine de la sécurité recouvre la forme la plus concrète que l’Europe peut prendre aux yeux de ses citoyens. L’Europe souffre trop souvent d’être d’abord perçue comme une structure abstraite, fiscale, monétaire ou réglementaire. Dès lors qu’elle traite de la lutte contre le terrorisme, qu’elle émet des mandats d’arrêts internationaux, ou qu’elle s’attaque à la criminalité trans-frontalière, elle entérine l’obsolescence du système de répartition par pilier orchestré par Maastricht. Celui-ci représente en effet un obstacle à la coopération pénale ainsi qu’à l’unification des normes, qui doivent permettre la reconnaissance mutuelle des déci- sions judiciaires au niveau européen, et leur application uniforme dans les Etats membres. De ce point de vue, les positions excessivement fermes de certains Etats sur leurs anciennes prérogatives régaliennes apparaissent tout à fait dommageables. Selon les traités, l’Europe doit devenir un espace de sécurité et de justice. Il apparaît indispensable d’assurer les moyens juridiques de la création de cet espace. C’est à ce prix que la coopération pénale contre la grande criminalité deviendra réellement efficace. Les dispositifs européens deviendront alors des compléments des mesures existantes. Les mesures concernant la prévention du blanchiment d’argent ont soulevé la question du respect du secret professionnel. Il s’agissait là d’un cadre préalable. Ces dispositifs exigent ensuite une exploitation coordonnée entre les différents Etats. Chaque citoyen doit pouvoir exiger que les principes qui lui sont appliqués le soient uniformément dans toute l’Union. Le futur européen réside dans l’unification judiciaire. L’harmonisation des systèmes judiciaires des différents états devra être assurée. C’est sans doute là la principale exigence à laquelle le système judiciaire français est confronté, au moment d’envisager sa rénovation. • Jean-Pascal Fichère Président délégué de l’Association Experts-Comptables et Mandats Publics Yves Bot, avocat général de la Cour de justice des Communautés européennes Jean Arthuis, président de la Commission des finances du Sénat Pour plus d’information sur l’Association Experts-Comptables et Mandats Publics, contact au Conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables : Elisabeth Bergé-Suet au 01 44 15 60 96 [email protected] EN BREF NOMINATION DANS L’ORDRE DE LA LÉGION D’HONNEUR La promotion du 14 juillet a distingué un élu du Conseil supérieur en la personne de Thierry Bellot, nommé chevalier sur le contingent du garde des Sceaux. Président du Comité Prévention du Conseil supérieur, Thierry Bellot est notamment expert auprès de la cour d’appel de Paris. Ses responsabilités ordinales l’amènent à suivre les dossiers de prévention et de sauvegarde des entreprises en lien avec les partenaires de l’Institution tels que le Conseil national des barreaux ou la Conférence générale des tribunaux de commerce. CONFÉRENCEFORMATION Le Club Secteur public et son partenaire SAGE organisent une « JournéeSéminaire de formation » sous forme de trois conférences, le 8 novembre à la Maison de la Chimie, à Paris. Cette journée portera sur : Collectivites locales : Comment optimiser la performance de votre gestion comptable et financière ? w Impacts des nouveaux protocoles sur le pilotage financier des collectivités w Mieux gérer la dépense : quelle mutualisation des moyens pour une meilleure performance ? w De la stratégie financière à la communication dédiée au citoyen. La participation à l’ensemble de cette journée technique validera une journée de formation professionnelle annuelle obligatoire. Pour toute information : [email protected] Septembre 2007 • SIC n°256 • 27 Actualité professionnelle Un code comptable pas comme les autres ! Le droit comptable est aujourd’hui un droit économique, c’est-à-dire un droit vivant qui doit s’adapter en permanence. Alors que nous avons connu une longue période de stabilité avec le PCG 1982, depuis 1999, le droit comptable évolue à un rythme soutenu. Les nouvelles règles applicables aux PME sont directement inspirées des normes IFRS dont l’influence augmente chaque jour. La France ne pouvait rester étrangère à ce mouvement de convergence mondiale vers ce référentiel comptable international. L es nouvelles dispositions comptables d’ores et déjà intégrées dans le PCG et à venir, devraient aboutir peu à peu à une réduction significative des divergences entre le PCG et les IFRS. L’évolution de notre droit comptable n’est donc pas finie. La récente réforme du Conseil national de la comptabilité, la création avant la fin de l’année 2007 de l’Autorité des normes comptables démontrent que le processus de la normalisation comptable française et ses acteurs doivent s’adapter aux nouvelles exigences de cette normalisation internationale. 28 • Septembre 2007 • SIC n°256 L’OEC, un acteur incontournable en comptabilité Le premier code comptable institutionnel… L’Ordre des experts-comptables ne peut être absent de ce formidable défi de la réforme comptable qui concerne toutes les entités économiques. Les 19 000 experts-comptables constituent, en effet, le plus grand réseau de compétences, pour mettre en œuvre au quotidien toutes ces réformes. C’est pourquoi, depuis 2005, de nombreux outils ont été conçus pour faciliter et sécuriser l’exercice des missions : plans de comptes, mémentos d’experts, Pocket PCG, Kit de passage, sites Internet gratuits, avec Focus PCG et Focus IFRS, outil d’aide à la rédaction de l’annexe et au suivi des options, dossiers de travail numériques… L’implication de l’Ordre dans cette mutation est à la fois légitime et cohérente. Elle est directement liée au quotidien de la profession : l’action sur le terrain. L’Ordre, au travers de ces publications, a ainsi repris une place prépondérante dans le domaine du droit comptable, prouvant Pratiques professionnelles C’est dans cet état d’esprit que l’idée du premier Code comptable édité par l’Ordre des Experts-Comptables est née. Ce Code s’inscrit à la fois dans le respect de la tradition et dans l’innovation, deux valeurs emblématiques de la profession. Respect de la tradition dans la mesure où il contient les loi et décret comptables respectivement codifiés dans la partie législative et la partie réglementaire du Code de commerce ainsi que le plan comptable général à jour au 1 er juillet 2007 (règlement 99-03 du CRC à jour de tous les règlements modificateurs subséquents). … qui marque la différence par son contenu… Innovation, dans l’approche unique qui est proposée. Les dispositions législatives et réglementaires sont ainsi annotées : w de références doctrinales (avis simples et du comité d’urgence du CNC, recommandations et communiqués du CNC, réponses de la commission des études comptables de la CNCC, réponses ministérielles, etc.) ; comptables, les nouvelles règles en matière d’amortissement, le traitement des frais d’acquisition de titres de participation, etc. w de références documentai- Ainsi, grâce à ce code comptable unique, le lecteur peut apprécier d’un seul coup d’œil toutes les positions officielles d’une disposition comptable, qu’elles soient d’ordre fiscal, doctrinal ou encore institutionnel, d’autant plus que des codes couleurs permettent de s’y retrouver aisément : orange pour les renvois fiscaux, vert pour les renvois doctrinaux, bleu pour les renvois vers les autres publications de la profession et rouge pour les renvois internes au Code comptable. res par renvoi au numéro de fiches de certains Mémentos d’Experts, notamment ceux relatifs à la convergence du PCG (« Les fondamentaux », « Les actifs, amortissements et dépréciations », « Les passifs et provisions ») ; w mais surtout des dispositions fiscales liées, par renvoi aux articles du CGI et aux paragraphes des instructions fiscales. Cette double approche comptabilité/fiscalité est apparue comme une évidence et une nécessité. Elle illustre parfaitement la complémentarité des missions quotidiennes des cabinets dans les domaines comptable et fiscal. Par ailleurs, pour aller encore plus loin dans les incidences fiscales des nouvelles règles comptables, des tableaux synthétiques comparatifs ont été ajoutés en annexe de l’ouvrage. Ils concernent les options QBon de commande … et sa forme Les dernières modifications d’un article sont signalées sous son numéro. Les pictogrammes utilisés dans le plan de comptes pour indiquer la nouveauté, la modification ou la suppression sont ici repris. Les références du règlement modificateur sont également données. En outre, l’innovation technologique est au rendez-vous puisque est associé à cet ouvrage de référence, le premier recueil encyclopédique de droit comptable français au format numérique : la Source comptable. Ce cédérom contient l’intégralité des textes comptables français législatifs, réglementaires et doctrinaux relatifs à la comptabilité privée et publique, dans le cadre des comptes sociaux et consolidés. On y trouve notamment le PCG (évidemment !), l’intégralité des règlements du CRC, des avis du CNC, des avis du comité d’urgence, les plans comptables professionnels, les instructions comptable set budgétaires, les réponses de la commission des études comptables de la CNCC, les instructions fiscales,… de telle sorte que l’ensemble des textes cités dans le Code comptable est accessible en texte intégral dans la Source comptable. De par son fond et sa forme, ce nouvel outil, unique et indispensable affiche d’emblée son ambition de s’imposer rapidement comme l’ouvrage de référence en matière de droit comptable ! • www.experts-comptables.fr/boutique $ ainsi, s’il en était besoin, qu’il est un acteur majeur de la diffusion de ces nouvelles règles et un rouage essentiel de leur mise en application. Q Pour tout renseignement tél. 01 44 15 95 95 ou [email protected] PRODUIT q Le Code comptable + le cédérom la Source comptable NBRE PRIX TTC 75,00 € TOTAL TTC TOTAL TTC : M./Mme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Téléphone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . F a x . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . q Je joins à ma commande un chèque de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . € SIC 09/07 q Je paye par CB, n° de carte N° de cryptogramme Date d’expiration et ma signature. ECM, 88, RUE DE COURCELLES 75008 PARIS Septembre 2007 • SIC n°256 • 29 Actualité professionnelle Pratiques professionnelles Connaissez-vous vraiment jedeclare.com ? Conçu en 2001 par l’Ordre des experts-comptables, jedeclare.com est aujourd’hui un acteur majeur de l’e-administration, leader en matière de télédéclarations fiscales et sociales en mode EDI, notamment avec les célèbres EDI-TDFC et DADS-U, les multiples organisations possibles autour de la TVA (SIC juin 2007), les DUCS-EDI vers l’ensemble des OPS, Urssaf, Assedic et caisses de retraite et de prévoyance (SIC mai 2007). Les échanges gagnant-gagnant avec la réception des relevés bancaires mis à disposition par les banques et en retour l’envoi des liasses fiscales (SIC mars 2007), et les nouvelles télédéclarations des comptes de campagnes des candidats aux élections civiles (SIC avril 2007) ont encore élargi le champ de jedeclare.com et par là conforté toujours davantage le rôle central de la profession. Flash sur d’autres nouveautés. Avec la DRP-MSA, jedeclare.com entre dans le monde agricole Cette nouvelle télédéclaration pour jedeclare.com, DRP-MSA ou EDI-DRP, rappelle l’engagement de la MSA, Mutualité sociale agricole, dans l’EDI depuis plusieurs années. Elle s’adresse aux non salariés agricoles soit la moitié des actifs agricoles, chefs d’entreprise et d’exploitation et cotisants solidaires, tenus de déclarer le montant de leurs revenus professionnels pour le calcul des cotisations sociales dont ils sont redevables. Elle permet aux adhérents soumis à un régime réel d’imposition de télétransmettre leur déclaration de revenus professionnels, ainsi que les annexes, au centre serveur de la MSA, qui traite les déclarations pour l’ensemble du territoire français. Via jedeclare.com, l’expertcomptable a ainsi la possibilité de compléter sa mission auprès du monde agricole en effectuant ces télédéclarations. En tant que mandataire, l’expert-comptable retourne à la CMSA le formulaire d’adhésion et la convention signée, ainsi que la liste des adhérents pour le compte desquels la télétransmission sera mise en œuvre. La CMSA lui retourne, sous quinzaine, un compterendu précisant, adhérent par adhérent, s’il y a anomalie ou non dans la procédure, notamment en cas de problèmes d’identification ou pour des informations erronées. Les dépôts rectificatifs “annulent et remplacent” les précédents. Avec une campagne ouverte depuis avril 2007, la DRP-MSA peut être déposée jusqu’au 31 octobre 2007… sur jedeclare.com. Sur jedeclare.com, des clients pilotes pour la nouvelle DNA Basée sur le format DADS-U, la déclaration nominative des assurés devra être obligatoirement télétransmise chaque mois, et ce même si l’entreprise paye ses cotisations au trimestre ! Rappelons le contexte régle- VOS RENDEZ-VOUS JEDECLARE.COM EN RÉGION jedeclare.com est présent lors des manifestations régionales, à travers un stand ou des ateliers-conférences. Calendrier des deux prochains mois. Septembre S4 au 7 sept. S6 sept. S7 et 8 sept. S21 sept. S21 sept. S21 sept. S21 sept. S25 sept. S27 et 28 sept. Versailles - Universités d’Eté région Ile-de-France Arras - AG région Nord Pas-de-Calais Vittel - Assemblée générale région Lorraine Pontivy - AG région Bretagne Blois - AG région Orléans Le Mans - AG région Pays-de-Loire Chateau-Thierry - AG région Picardie-Ardennes Nice - AG région Marseille PACAC Ajaccio - Congrès des greffiers Octobre S4-5-6 oct. S4 oct. S12 oct. S12 oct. S15 et 16 oct. S19 oct. S29 oct. Lille - 62e Congrès de l’Ordre Lille - AG Club JDC Strasbourg - AG région Alsace Limoges - AG région Limoges Saint-Malo - Journées FCGA Hendaye - AG région Aquitaine La Réunion - AG La Réunion Pour plus d’informations, consultez notre site www.jedeclare.info Ecrivez-nous : [email protected] Septembre 2007 • SIC n°256 • 31 Actualité professionnelle mentaire qui s’est élaboré depuis 2004 : w Décret du 07 mai 2004 : les employeurs affiliés aux institutions gestionnaires du régime d’assurance chômage doivent adresser à ces dernières une déclaration faisant ressortir, pour chacun des salariés occupés dans l’entreprise ou l’établissement, le montant total des rémunérations et les périodes correspondantes. w Décret du 30 mars 2006 : les employeurs sont tenus, au moment de la résiliation, de l’expiration ou de la rupture d’un contrat de travail, de délivrer aux salariés les attestations et justifications qui leur permettent d’exercer leurs droits aux prestations d’assurance chômage. Ils doivent également transmettre ces attestations à l’Assedic. Pour les entreprises de travail De l'0rdre des Experts-Comptables Europe & Entreprises Opportunités pour l'Expert-Comptable Pratiques professionnelles temporaire, les relevés mensuels de contrats de travail transmis à l’Assedic tiennent lieu d’attestation, sous réserve de la production, par l’employeur, des informations complémentaires prévues dans le modèle d’attestation fixé par l’Assedic. des régions PACAC et Aquitaine. La DNA deviendra obligatoire chaque mois à partir de janvier 2008. Pour l’Unedic, il s’agit d’améliorer la gestion vers les entreprises, en installant l’employeur dans une déclaration cohérente avec les actes courants de gestion de la paie, en simplifiant la relation administrative avec l’assurance chômage, en mettant en place une gestion personnalisée de la relation avec les salariés cotisants. Il s’agit aussi très clairement de lutter contre les fraudes. Permettant d’effectuer en un seul envoi toutes les formalités liées à l’embauche d’un salarié, la déclaration unique d’embauche – DUE – doit être envoyée au plus tôt, huit jours avant l’embauche, et au plus tard, une heure avant l’embauche. Générée en EDI à partir de votre outil de production sociale, la DUE ne demande aucune pré-inscription préalable avant d’être envoyée à jedeclare.com qui en assure le transfert crypté et sécurisé vers le CIRSO de Toulouse, ouvert 24/24, 7/7. Jusqu’à fin 2007, la phase pilote concernera les CDI pour toutes les régions et les CDD Et n’oublions pas la DUE qui passe aussi par jedeclare.com ! • NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE MISSIONS À DÉCOUVRIR EN AVANT-PREMIÈRE SUR LE STAND JEDECLARE.COM AU CONGRÈS Dématérialisation des factures et archivage légal L’application du décret de juillet 2003 sur la facture électronique va permettre la dématérialisation à l’initiative des grands fournisseurs (électriciens, gaziers, fournisseurs d’eaux, opérateurs télécoms...). Et jedeclare.com va mettre l’expert-comptable au centre de ces échanges. Devenant récepteur universel des factures dématérialisées des fournisseurs de ses clients, le cabinet reçoit directement les factures via jedeclare.com d’où une intégration accélérée dans l’outil de production du cabinet puis l’archivage de ces factures selon les règles de l’archivage légal. Cet autre nouveau service de jedeclare.com permettra aux abonnés de déposer, rechercher et restituer des documents de toute nature…, donc par exemple la conservation des comptabilités informatisées ! Retrouvrez tous les services jedeclare.com à Lille ! Véritable carrefour des échanges électroniques, jedeclare.com sera présent au Congrès national 32 • Septembre 2007 • SIC n°256 de l’Ordre, au stand n° P44, à mi-chemin des Cités de la Profession et des Technologies : 90 m2 pour vous accueillir et partir à la découverte des nouveautés à travers des mini-conférences thématiques, répondre à toutes vos questions à travers des démonstrations personnalisées, et bien sûr partager avec vos confrères dans le convivial espace dédié à votre Club JDC, qui profitera de votre présence au congrès pour tenir son assemblée générale le jeudi. LE JDC LÈVE LE VOILE : LES RELEVÉS DE VOS CONSOMMATIONS SONT EN LIGNE DANS VOTRE ESPACE PRIVÉ ! A travers le JDC, unité d’œuvre fédérant l’ensemble des consommations, toutes exprimées en nombre de JDC, la politique tarifaire mise en place en 2006 a réduit le ticket d’entrée sur le portail et le coût moyen par flux. En effet, l’unité d’œuvre a permis d’affiner le coût d’une télédéclaration et d’accompagner les cabinets dans la diversification des flux télédéclaratifs en accordant de 20 à 30 % de remise aux dossiers “multi-flux”. Par ailleurs elle permet d’autres remises portant sur la totalité des prestations quelque soit leur nature (télédéclarations, ouverture de comptes, services complémentaires…) et augmentent avec les volumes. Mais si cela était dit, le cabinet n’avait pas jusqu’à présent le moyen de le vérifier. C’est aujourd’hui possible ! En se connectant dans son espace privé, une nouvelle option « Suivi de vos consommations » lui permet de retrouver chaque facture et le relevé des consommations justifiant cette facture. Le relevé retrace client par client, l’ensemble des télédéclarations effectuées, les premières incluses dans le forfait, les suivantes valorisées individuellement en JDC, de 100 JDC maximum ou 80, 75, 70 JDC… selon les règles des remises multi-flux. Le total des JDC ainsi “consommés” déclenche alors la facture, avec une valorisation dégressive du JDC par tranche. En final, une réduction systématique du coût moyen par flux pour absolument tous les cabinets ! Instances Le nouveau site internet Vous êtes membre de l’Ordre, stagiaire, membre d’une association de gestion, cet espace vous est dédié. Le nouveau site internet de l’Ordre des expertscomptables a été présenté lors de l’assemblée générale du 4 juillet. Il a pour objectif premier d’offrir une meilleure visibilité des informations. “Orientée-client” son ergonomie a été repensée en fonction des attente des internautes qu’il s’agisse des membres de la profession, de personnes à la recherche d’informations professionnelles ou manifestant simplement un intérêt pour la profession comptable. Atteindre cet objectif ne peut se faire qu’en mettant en synergie toutes les sources d’information que sont les Conseils régionaux et les différentes entités et composantes du Conseil supérieur, clubs, satellites, et services. La nouvelle organisation du site de l’Ordre des experts-comptables est le résultat concret du travail réalisé par un groupe constitué d’élus et de collaborateurs représentant les régions, les clubs ou les satellites et le Conseil supérieur. 34 • Septembre 2007 • SIC n°256 Accéder au site internet d’un Conseil régional, ou trouver un expert-comptable en région, c’est ici ! Retrouver en ligne une publication de l’Ordre ou commander un ouvrage ECM, cliquez ici… Vie de l’Ordre de l’Ordre Vous voulez créer, reprendre une entreprise, vous êtes membre d’une collectivité, d’une association… et vous avez besoin des conseils de l’expert-comptable, cliquez ici. Que vous soyez journaliste, étudiant ou simplement intéressé par la profession d’expert-comptable, cette rubrique est à vous… Un nouveau moteur de recherche vous aide à retrouver une information, un document, une pièce joint. A découvrir également les fonctions avancées… Vous êtes expert-comptable, stagiaire, membre d’une association de gestion, vous disposerez d’un identifiant et d’un mot de passe personnalisable. Ici vous trouverez l’ensemble des informations dites “régaliennes” de la profession (en accès public ou privé selon le cas). Cliquez ici pour accéder à un site thématique de l’Ordre : club, comité, satellite… Vous cherchez un poste en cabinet, vous souhaitez reprendre, vendre votre cabinet, toutes ces offres sont sur le site de l’Ordre. Nous mettrons en ligne de courts reportages vidéos concernant les grands événements et actions de la profession. Septembre 2007 • SIC n°256 • 35 Instances Vie de l’Ordre L'ergonomie générique du site L'ergonomie générique du site permet de retrouver pour un thème donné : l'actualité la plus récente ; les principaux articles en regard de la rubrique concernée ; les liens utiles vers les sites internet, qu'il s'agisse de sites de la profession ou de liens vers des sites de partenaires institutionnelles ou divers. Le bandeau publicitaire d'un partenaire de l'Ordre dans certains cas. . Un accès rapide vers les sites des Conseil régionaux. Retrouvez les adresses, les contacts et les liens vers les sites internet en région. Tous les sites internet/extranet des clubs, des satellites, ou spécifiquement dédiés à un thème se retrouvent dans la mosaïque des services de l’Ordre. Pour chaque rubrique accessible depuis la home page, l’ergonomie vous permettra de découvrir l’actualité du thème, les articles importants ainsi que les liens utiles vers les sites associés à un thème. Septembre 2007 • SIC n°256 • 37 Instances Vie de l’Ordre Une ergonomie simple ! Par profil… Par thèmes… Tout savoir sur les actions de communication menées par l'Ordre… Découvrez les temps forts de la profession en vidéo : deux formats, versions courtes et versions longues. 38 • Septembre 2007 • SIC n°256 Actualité pratique juridique Vie de l’Ordre w w w . i n f o d o c - e x p e r t s . c o m / 0 8 1 1 6 5 0 6 INFODOC-EXPERTS, SERVICE DE CONSULTATIONS TÉLÉPHONIQUES DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES, RÉPOND CHAQUE MOIS À L’UNE DE VOS PRÉOCCUPATIONS ET RÉFLEXIONS EN MATIÈRE DE LOIS ET DÉCRETS CONCERNANT LE DROIT FISCAL OU SOCIAL. 8 3 L’accueil de stagiaires en entreprise Le début de l’année scolaire est propice à l’accueil de nouveaux stagiaires dans l’entreprise. Le régime des stagiaires ayant été totalement réformé en 2006 (loi pour l’égalité des chances du 31 mars 2006 et différents décrets d’application), un tour d’horizon sur leur nouveau statut semble opportun. Signature obligatoire d’une convention de stage Désormais, une convention de stage est obligatoire pour l’accueil d’un stagiaire en entreprise, que le stage soit obligatoire ou non. On ne peut donc plus, comme auparavant, faire faire un stage à un élève ou à un étudiant sans qu’il y ait une convention de stage. Cette convention doit être conclue entre l’entreprise d’accueil, le stagiaire et l’établissement d’enseignement. Attention, il semblerait qu’en pratique, les établissements scolaires ne délivrent pas si facilement des conventions de stage. En l’absence de convention de stage, le stagiaire sera assimilé à un salarié. Cette requalification a des conséquences assez lourdes puisque l’employeur peut alors être condamné au pénal pour travail dissimulé (45 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement). Stage de longue durée : versement obligatoire d’une gratification Il est obligatoire de verser une gratification au stagiaire si la durée du stage est supérieure à trois mois consécutifs. Le montant de la gratification doit être fixé par accord de branche ou, à défaut, par décret. Le décret n’étant pas publié, EXEMPLE Un étudiant effectue un stage pour la période du 1er novembre 2007 au 29 février 2008 sur la base de 35 heures par semaine avec une gratification mensuelle de 350 € et des tickets restaurants de 5 € financé exclusivement par l’employeur. Pour 2007, la limite d’exonération de la gratification est de 379,18 € (20 x 12,5 % x 151,67). Pour les mois de novembre à décembre, la fraction inférieure à 379,18 € est totalement exonérée de cotisations Urssaf. La fraction supérieure, soit 80,82 € (350 + 110 (5x22) – 379,18) est soumise à cotisations et contributions de 40 • Septembre 2007 • SIC n°256 Sécurité sociale. Pour 2008, la limite d’exonération de la gratification est de 388,65 € (20,51 x 12,5% x 151,67). Pour les mois de janvier et février, la fraction inférieure à 388,65 € est totalement exonérée de cotisations Urssaf. La fraction supérieure, soit 71,35 € (350 + 110 (5x22) – 388,65) est soumise à cotisations et contributions de Sécurité sociale. 1. Le plafond horaire de la Sécurité sociale pour 2008 n’étant pas à ce jour connu, on prendra pour l’exemple une base de 20, 50 €. en l’absence de disposition spécifique d’un accord collectif, l’entreprise qui accueille un stagiaire pour une durée supérieure à trois mois doit lui verser une gratification mais son montant est libre. La gratification peut être versée chaque mois ou en une seule fois à la fin du stage. Régime social de la gratification Le décret du 29 juin 2006 (n° 2006-757) fixe un nouveau régime social de la gratification du stagiaire. La fraction exonérée est dorénavant fixée en pourcentage du plafond de sécurité sociale (et non plus en fonction du SMIC) et du nombre d’heures de stage. La fraction de la gratification (en nature et en espèces) versée au stagiaire pour 2007 qui n’excède pas, au titre d’un mois civil, 379,18 € pour une durée du travail de 151h67 ou 422,50 € pour une durée de travail de 169 heures est exonérée de cotisations. Pour les stages s’effectuant sur deux années, la gratification peut être revalorisée en même temps que la revalorisation du plafond horaire de la Sécurité sociale. En cas de dépassement de cette somme, les cotisations salariales et patronales de sécurité sociale, la CSG et la CRDS seront dues sur la partie excédentaire. Aucune cotisation Assedic ou de retraite complémentaire n’est due. Attention : selon l’Acoss, la participation de l’employeur à l’acquisition des titres restaurant doit être incluse dans la gratification pour déterminer le montant de la franchise. En revanche, la participation de l’employeur au titre de transport du stagiaire est un remboursement de frais et n’est pas prise en compte. Couverture accident du travail et maladie professionnelle du stagiaire Avec le nouveau régime, tous les stagiaires sont rattachés au régime général pour leur couverture AT/MP. Pour les stagiaires percevant une gratification exonérée de cotisations, le paiement de la cotisation est à la charge de l’établissement d’enseignement (ou rectorat) alors que pour les stagiaires percevant une gratification soumises à cotisations, le paiement de la cotisation est à la charge l’entreprise. Dans tous les cas, en cas d’accident, c’est à l’entreprise qu’il revient de déclarer l’accident à la CPAM (avec une copie à l’établissement d’enseignement). Le recours au stagiaire demande dorénavant le respect d’un certain formalisme. Le traitement du stagiaire doit donc faire l’objet de toutes les attentions que ce soit au regard de son statut qu’au regard de la franchise de cotisations. • Vie des clubs Vie de l’Ordre Les nouveaux partenaires du Comité Social Le succès du congrès social à Toulouse en octobre 2006 a contribué à susciter un vaste mouvement d’intérêt des acteurs économiques et sociaux envers notre profession dans le champ social. Les candidats postulants au partenariat du Comité social ont été très nombreux. L a nouvelle configuration du partenariat du Comité Social, décidée par le bureau du Conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables le 29 juin 2007, a permis de dégager trois pôles composés de plusieurs partenaires. w Le pôle Management et Risques avec Generali-La France Assurances, Prevalys Les ingénieurs IPRP et Agefiph, permettra d’accompagner l’expert-comptable dans ses missions de conseil en matière sociale lors de la création, transmission ou développement de l’entreprise, avec une nouveauté, la prise en compte des risques. w Le pôle Gestion participa- tive avec La Mondiale et CIC Epargne salariale s’emploiera à renforcer les compétences des experts-comptables dans le domaine de l’épargne salariale et des régimes de retraite. w Enfin, le pôle droit social avec Mornay, RSI, Groupe D&O et Cegid constituera le troisième volet consacré au droit du travail dans ses applications (TNS, contrat de travail, formation, dématérialisation sociale). Une nouvelle formule de conférences Les partenaires pourront, dans leurs domaines de compétences : 42 • Septembre 2007 • SIC n°256 w Participer techniquement à l’organisation, sur le plan national, de séminaires et de manifestations ; w Prendre en charge un plan d’animation régionale sur les thèmes arrêtés conjointement avec le conseil d’administration sous la forme de : Sconférences sociales du Comité Social ; Sconférences des partenaires du Comité Social – durée 2h00 – de sensibilisation et d’information ; Smatinales des partenaires du Comité Social – 9h-13h – module de deux conférences – durée 2 heures chacune – éventuellement suivies d’un déjeuner pour la présentation d’outils. Un choix structuré des conférences Le pôle « management et risques » Il traitera notamment des thématiques suivantes : w Le créateur d’entreprise face à ses choix (forme d’exploitation, statut social, mode de rémunération…) ; w L’impact des normes IAS sur l’évaluation des engagements sociaux de l’entreprise ; w Les conséquences sociales d’une transformation juridique de l’entreprise (cession, fusion, apport partiel d’actifs, mise en location gérance) ; w La conformité juridique, fiscale et sociale des contrats de retraite supplémentaire et de prévoyance complémentaire w La réglementation liée à la prévention des risques w L’insertion professionnelle des handicapés. Le pôle « gestion participative » Il sera consacré notamment : w aux nouvelles dispositions concernant les régimes collectifs d’entreprise ; w à la gestion participative de la loi du 30 décembre 2006 dans les TPE-PME (PEE, Perco…) et à l’épargne salariale ; w à la rémunération globale, outil de management ; w à l’intéressement comme mode de management des performances ; w au lien entre patrimoine des dirigeants et son entreprise : OBO, LBO. Le pôle « droit social » Il aura en charge notamment : w la formation et la modification du contrat de travail ; w le règlement intérieur dans les entreprises de moins de 20 salariés ; w la représentation du personnel ; w Le droit individuel à la formation (DIF) ; w La protection sociale du travailleur indépendant et de son conjoint ; w la mise en place de l’interlocuteur social unique pour les travailleurs indépendants en 2008 ; w la réforme de l’ACCRE ; w les télé-déclarations sociales. L’implication dans le congrès De l'0rdre des Experts-Comptables La commission Sociale et le Comité social seront partie prenante lors du congrès de l’Ordre à Lille en octobre prochain. En effet, un volet social sera proposé aux congressistes. Chaque adhérent du Comité Social participant au congrès pourra retirer l’ouvrage de son choix d’une valeur de 40 euros au stand d’ECM : w « Le licenciement économique dans les entreprises de moins de 50 salariés » ; w « Maladie et inaptitude physique du salarié » ; w « Congés payés : guide pratique » ; w « Réforme de la formation professionnelle continue et DIF ». • Pierre Faucher Président du Comité Social Pour plus d’informations sur le Comité Social, contact au Conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables : Elisabeth Bergé-Suet au 01 44 15 60 96 [email protected] Vie des régions « Nous pratiquons un beau métier car nous produisons des services de qualité dans le respect d’une éthique de comportement » MICHEL GOURITEN, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE Rencontre avec Michel Gouriten « La profession ne prend pas toujours suffisamment en compte une réflexion sur l’éthique de notre métier. Nous sommes amenés fréquemment à côtoyer des conflits d’intérêt dans lesquels l’expert-comptable doit faire preuve de solidité et d’indépendance. Je pense que nous devrions développer des outils de réflexion et de formation plus nombreux et plus récurrents, afin de faire face plus facilement et plus collectivement à ce genre de problèmes ». C et enfant de Brest – et de parents petits commerçant et fonctionnaire – se sent breton, finistérien et… très européen. « Ce n’est pas contradictoire » assuret-il dans un sourire. Il réfléchit d’ailleurs actuellement au développement de services auprès des Anglais qui s’installent en Bretagne. Des études effectuées en grande partie à Brest, avant une école de commerce à Paris pendant trois ans, ne lui apportent pas de grande révélation sur ce qu’il pourrait faire professionnellement. Michel Gouriten avait alors 20 ans, se sentait attiré par le conseil, ce qui était moins courant qu’aujourd’hui et avait envisagé dans un premier temps la profession d’avocat avant de bifurquer et de choisir l’expertise comptable qui lui paraissait mieux correspondre à ce qu’il cherchait. Il fait son ser- 44 • Septembre 2007 • SIC n°256 vice militaire à l’Ecole navale de Brest puis passe son certificat supérieur de révision comptable. Ses débuts de stagiaire s’effectuent dans un petit cabinet à Angers avant un retour vers l’Ouest, à Saint-Brieuc. Il présente un mémoire sur « L’accompagnement du chef d’entreprise en période de difficultés », est diplômé en 1983. Il a alors 29 ans et rachète un petit noyau de clientèle près de Morlaix qui se développera au fil des ans. Aujourd’hui installé à Morlaix même, Sofico Bretagne (25 personnes dont quatre expertscomptables) met l’accent sur le conseil et l’accompagnement de PME dans l’agroalimentaire, l’industrie, l’immobilier, la construction… Il est membre du réseau France Défi depuis 1989 car s’il a toujours eu une forte volonté d’indépendance, il n’en croit pas moins à la nécessité d’appuis sur un réseau et après avoir été membre du conseil syndical de l’IFEC pendant dix ans, il est élu au Conseil régional de l’Ordre en 2000 et devient en 2002 le vice-président représentant le Finistère. A 52 ans, il est depuis décembre 2006, président du CRO de Bretagne (Côtes d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan). Dès le 12 janvier 2007, il organise un séminaire de réflexion qui doit construire les axes et le plan d’action de sa mandature : « Je ne suis pas un président qui conçoit seul. Je crois beaucoup à la capacité collective de direction, même si l’orientation est donnée par le président » explique le nouveau président dont on dit qu’il est “exigeant”, ce qu’il ne nie pas lorsqu’il affirme « Quand on cesse de vouloir être le meilleur, on cesse d’être bon ». Depuis 15 ans, tous les dimanches matin (ou presque) Michel Gouriten retrouve quatre compères pour pratiquer l’aviron de mer : ce sport qui se pratique à cinq sur des bateaux plus lourds qu’en rivière lui apporte à la fois la détente et la dimension collective qu’il affectionne. Il ne délaisse quelque peu l’aviron que pour des voyages réguliers en Italie ou en Grèce, à laquelle il voue un attachement très marqué. « J’ai un goût prononcé pour l’histoire, explique-til, j’aime bien comprendre d’où Vie de l’Ordre RENCONTRE… SIC : Comment voyez-vous l’expert-comptable aujourd’hui ? Michel Gouriten : Je vois notre métier aujourd’hui mais aussi ce qu’il devra être demain. C’est un beau métier, parfaitement reconnu et identifié par son environnement parce que nous produisons des services de qualité dans le respect d’une éthique de comportement. Je ne suis pas de ceux qui pensent que notre image est mauvaise. En Bretagne, par exemple le taux de satisfaction enregistré sur nos services est de 92 %. Mais nous sommes appréciés dans un cercle trop limité. Nous sommes encore perçus comme “techniques”. L’expert-comptable n’a pas assez le goût du risque et pourtant, il devrait s’approprier des activités qui débordent des limites actuelles. Il y a quinze ans, nous nous sommes appropriés la sphère sociale et c’est une réussite. Pourquoi ne pas envisager, demain, la gestion de patri- moine, l’accompagnement des personnes physiques, l’évaluation d’entreprises, par exemple ? Nous pourrions, afin de développer de nouvelles missions, nous former aux qualités des consultants (qualité d’écoute, langage clair)… L’expert-comptable n’est pas encore largement perçu comme un conseil par les clients. La communication individuelle que nous pouvons mettre en œuvre désormais peut être un appui tout à fait positif dans cette évolution si nous savons conserver trois qualités principales : w une qualité relationnelle ; w des compétences indiscutables ; w une éthique de comportement rigoureuse (indépendance). Si nous ne savons pas maîtriser nos comportements dans ce sens, nous deviendrons une profession de services comme une autre, car la déontologie et le respect de nos règles professionnelles sont les deux éléments de différenciation. SIC : Qu’aimeriez-vous voir aboutir durant votre mandature ? UN PRÉSIDENT QUI… RAME nous venons, connaître les civilisations qui nous ont précédées, on y voit que les Sumériens par exemple ont jeté les bases de notre civilisation actuelle et tout cela est d’un grand enseignement pour comprendre aujourd’hui. » Il profite d’ailleurs également de ses voyages pour donner libre cours à son attirance pour la peinture contemporaine, à des peintres comme Robert Combas, Peter Klasen, Erro… même si ses goûts évoluent de plus en plus vers l’abstrait… M.G. : Je crois à l’intérêt collectif. C’est prééminent à un moment donné sur l’intérêt individuel et c’est ce qui m’a plu dans l’expérience du Conseil de l’Ordre. C’est pourquoi le plan d’action que je voudrais voir aboutir est le fruit d’une réflexion collective qui s’ordonne autour de quatre points : w Réussir le rassemblement de la profession avec l’intégration des AGC ; en Bretagne cela représente 20 à 25 % du marché et 2 000 personnes nouvelles, c’est important. Nous devons accueillir ces nouveaux acteurs, leur faire comprendre très vite les règles comportementales et déontologiques dans lesquelles ils interviennent maintenant. w Améliorer la proximité de CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE LE BUREAU Président : Michel Gouriten Vice-présidents : Jean-Claude Balanant (Côte d’Armor), Rachel Duval (Finistère), Pascal Levené (Illeet-Vilaine), Sylvain Brochard ( Morbihan) Trésorier : Hubert Henry LA PROFESSION 730 experts-comptables 400 sociétés d’expertise comptable 165 experts-comptables stagiaires 8 000 collaborateurs LA COMMUNICATION o Le site internet : www.bretagne.experts-comptables.fr On y trouve toute l’actualité de la profession une partie très riche sur les outils, l’actualité des départements, des annonces diverses et des liens vers d’autres sites ; o Web TV, des événements filmés sont envoyés par mail aux experts-comptables ; o L’Annuaire de la profession en Bretagne, réactualisé chaque année (et en temps réel sur le site du Conseil régional). o Edito, trimestriel en quadrichromie de 24 pages, tiré à 3 500 exemplaires destinés essentiellement aux experts-comptables mais diffusé plus largement à l’occasion. o Newsletter envoyée exclusivement aux expertscomptables. l’institution et des expertscomptables. Nous serons plus efficaces si nous arrivons à démultiplier les actions. Depuis mon élection, j’ai fait le tour de la Bretagne. En six réunions, j’ai vu 250 experts-comptables sur 730 pour expliquer notre politique, nos motivations et pour écouter ce qu’on nous disait. w Accompagner les expertscomptables dans les nouvelles dispositions de communication en fournissant un service et des outils aux cabinets. Notre prochaine assemblée générale à Pontivy, le 21 septembre, porte sur la communication. w Mettre en œuvre une politique de qualité afin d’améliorer nos services aux experts-comptables, cela nous conduira jusqu’à la certification pour sécuriser et pérenniser notre organisation interne. Nous avons prévu de réaliser un manuel des élus qui formalisera par écrit nos process, notre organisation. Septembre 2007 • SIC n°256 • 45 Vie des régions M.G. : Il est exact qu’aujourd’hui, la recherche d’une plus grande liberté individuelle, structure le monde d’aujourd’hui. Néanmoins il faudra peut-être arriver à limiter cette liberté individuelle notamment sur les questions d’environnement ou d’organisation des structures sociales. Les grands pays industrialisés ne maîtrisent plus l’économie de marché, ce sont les multinationales qui commandent. Je crains beaucoup la financiarisation du monde. Je suis persuadé que nous devrons trouver un autre mode de développement qui soit le pendant de cette recherche de liberté ? DEUX MANIFESTATIONS IMPORTANTES POUR LE CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE crédit photo Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan SIC : Vous mettez en avant l’intérêt collectif dans votre action. Ne vous semble-t-il pas un peu battu en brèche, d’une manière générale, aujourd’hui ? Les vainqueurs du tournoi de gestion Tournoi de gestion Quinze équipes se sont affrontées, le 28 mars dernier, lors du Tournoi de gestion organisé en collaboration avec les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et dans le cadre prestigieux de la grande école militaire : trois équipes militaires et douze équipes civiles composées de quatre étudiants des filières de gestion de toute la Bretagne. Le grand prix du défi a été remporté par l’Institut de gestion de Rennes, master comptabilitécontrôle-audit. Cette année, la simulation de gestion avait pour but la gestion d’une société de confection de combinaisons de Jean-Paul Eyraud, président de la Commission entreprises • plongée : excellent exercice pour développer un sens du comportement stratégique dans l’approche de l’interrelation des différentes fonctions de l’entreprise : commerciale, financière et comptable. Forum des associations Le CRO de Bretagne a organisé le 6 juin dernier à Trégueux (Côtes d’Armor), en partenariat avec la Compagnie régionale des commissaires aux comptes, un forum des associations sur le thème « la gestion de votre association, mode d’emploi ». Objectifs principaux : informer et donner des pistes aux responsables d’associations pour gérer au mieux leur association. 200 personnes, responsables d’associations, trésoriers ou simples membres avaient répondu présents et se sont particulièrement intéressées à la table ronde dont le thème était d’actualité : « le nouveau cadre fiscal de l’association ». L’ÉQUIPE DES PERMANENTS Autour du secrétaire général, Jérôme Poingt, qui met en œuvre la politique définie par les élus, dix collaboratrices ont en charge les différents pôles de travail. Pôle Formation-Stage w Marilyn Lemoine, responsable de 46 • Septembre 2007 • SIC n°256 formation et stage ; w Stéphanie Perrin, assistante formation et stage ; w Valérie Tarlet, assistante formation. Pôle Communication w Christèle Salmon, responsable communication ; w Mikaëla Gargadennec, chargée de communication et des relations jeunes. Pôle réglementation w Isabelle Letertre, responsable réglementation, tableau et déontologie ; w Anicette Louvel, chargée de réglementation et qualité. Pôle Gestion w Brigitte Martin, responsable SI et activités transverses ; w Marie-Hélène Tanguy, assistante comptable ; w Sophie Heimonet, chargée d’accueil, secrétaire de direction. Vie de l’Ordre « Avec les experts-comptables, nous sommes unis au sein d’une même mission : la pérennisation et le développement des entreprises » JEAN-FRANÇOIS LE TALLEC, PRÉSIDENT DE LA Président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie de Bretagne (CRCI) depuis le 5 janvier 2005, Jean-François Le Tallec (59 ans) a néanmoins souhaité demeurer parallèlement président de la CCI du Morbihan, à laquelle il s’avoue très attaché : « Il faut savoir garder les pieds bien ancrés dans son terroir pour être efficace à un poste de dimension plus large et plus politique » aime-t-il à dire… Dans une première vie, Jean-François Le Tallec a été marin : il a notamment parcouru les mers du globe pendant dix ans au titre d’officier mécanicien dans la marine marchande. Sa deuxième vie professionnelle sera celle d’un industriel de l’agroalimentaire. Lorsqu’en 1973 en effet, il pose son sac à terre, c’est pour créer à Languidic, une entreprise familiale Govanno spécialisée dans l’abattage de volailles, qu’il orientera ensuite vers la transformation de produits élaborés. Lorsqu’il cède son entreprise au groupe Unicopa, elle emploie alors 220 personnes et réalise un CA de 250 MF. Durant trois ans d’ailleurs, du fait de son excellente connaissance des marchés, il exercera ensuite la fonction de directeur général de la branche volaille du groupe. Parallèlement, il a compris tout le bénéfice que les chefs d’entreprise, en sortant de leur isolement, peuvent retirer de leur implication personnelle dans des organisations et des réseaux au service du développement. C’est ici que commence votre “aventure” consulaire ? Jean-François Le Tallec : Oui, je suis entré à la CCI du Morbihan en 1994 en qualité de délégué consulaire. Ensuite, au fil des années et des élections, j’ai élargi le champ de mes responsabilités jusqu’à mon élection en 2000 à la présidence de la CCI du Morbihan. J’ai été reconduit en 2004. Je me suis fait le promoteur, dans cet établissement public, des méthodes en vigueur dans l’entreprise industrielle pour une meilleure efficacité : diagnostic, plan d’action, outils de pilotage et mesure du résultat, notamment… Le 5 janvier 2005, j’ai été élu président de la CRCI de Bretagne, en février secrétaireadjoint du bureau de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) et en juin, je suis devenu président de la COCEB (Conférence des chambres Economiques de Bretagne). Quel est selon vous le rôle spécifique de la CRCI ? J-F. Le T. : La CRCI a un rôle plus politi- que, au sens où elle est en prise directe avec des instances de décision à l’échelle CRCI DE régionale d’une part, mais surtout avec des partenaires qui sont décisionnaires dans la vie régionale qu’il s’agisse de la formation, des grands équipements, de la vie économique au sens large… C’est le cas du Conseil régional de Bretagne, par exemple avec lequel nous travaillons en permanence comme force de proposition, dans certains cas, lorsque nous défendons des projets que nous jugeons vitaux pour les entreprises de la région. Je pense à la ligne de TGV Brest-Quimper, par exemple qui mettrait Brest et Quimper à trois heures de Paris. Nous avons également fait auprès du Conseil régional de Bretagne, des propositions de Schémas d’accompagnement des entreprises dans les domaines de l’entrepreneuriat, de la formation, du tourisme, de l’intelligence économique… Nous sommes en attente de réponses. Par ailleurs, la CRCI est une tête de réseau à partir de laquelle on peut mutualiser les ressources et les interventions. Nous sommes un centre de ressources pour les CCI de la région. Nous travaillons beaucoup dans le domaine des créations-transmissions d’entreprises, terrain sur lequel nous rencontrons d’ailleurs les experts-comptables. Ils ont une vision très fine de la situa- BRETAGNE tion et nous pratiquons avec eux un partenariat très efficace. L’action internationale est également l’un de nos chevaux de bataille. Contrairement à qu’on croit souvent, à l’extérieur, la Bretagne est une terre industrielle qui compte de nombreuses PME. Mais comme partout en France, la dimension internationale n’est pas assez prise en compte. Notre rôle consiste à détecter les primo-exportateurs qui, souvent, ont le produit mais pas la culture internationale. Nous les aidons à se structurer pour l’export, grâce à des missions très personnalisées. C’est ainsi par exemple que la CCI du Morbihan propose une mission agroalimentaire au Vietnam, celle de Rennes une mission automobile en Chine, celle de Brest, au Maghreb. Nous devons également tenir compte des relations héritées de l’histoire régionale : Morlaix est spécialisée depuis longtemps sur les relations avec l’Angleterre, le Morbihan regarde plutôt vers le bassin méditerranéen avec l’Italie, L’Espagne et le Portugal, etc. Quand rencontrez-vous les expertscomptables, dans cette action régionale ? J-F Le T. : Nous avons bien entendu des contacts institutionnels, au travers par exemple, d’une convention « Transmission d’entreprises » mais aussi de nombreux partenariats dans les domaines de la formation, de la prévention des difficultés des entreprises, et de nombreuses actions en commun. Les experts-comptables font systématiquement partie des conseillers techniques dans les CCI. Mais hors domaine des comptes, ils ont essentiellement un rôle de conseil particulièrement précieux auprès des PME. Nous sommes unis au sein d’une même mission : la pérennisation et le développement des entreprises. • Septembre 2007 • SIC n°256 • 47 Vie des régions Vie de l’Ordre La profession face aux enjeux de l’Europe : trois régions, ensemble pour l’Europe C harles Carter, Director for regions de l’ICAEW, et Bruno Hébert, viceprésident de l’Ordre région Orléans, ont introduit le débat en présentant l’organisation de nos professions en « England and Whales » et en France. L’ICAEW rassemble 128 000 membres travaillant dans 140 pays, dont 110 000 au Royaume-Uni et 13 000 étudiants suivant sa formation en vue de l’intégrer. Sa première fonction est une fonction de régulation, contrôlée par le Professional Oversight Board of the Financial Reporting Council, l’équivalent du H3C français. La différence entre nos deux professions réside principalement dans les masses, mais, comme le souligne Bruno Hebert, ceci tient principalement des différences fondamentales d’interprétation et d’acception du terme de “comptable” entre les deux pays. performances des entreprises dépendent de la disponibilité et de la qualité des ressources au niveau local car c’est à cette échelle qu’elles recherchent prioritairement leurs ressources extérieures. En effet, les PME accordent une préférence à leur région d’implantation pour toutes les opérations qui constituent le noyau dur de l’activité internationale, à savoir le conseil, le transporttransit, le financement de l’exportation, l’assurance du transport et la mobilisation éventuelle des aides publiques… De plus, La plupart des PME ne s’engagent pas seules à l’international mais avec le concours d’un plus ou moins grand nombre d’acteurs du territoire sur lequel elles sont implantées. La deuxième partie de ce forum, animée par les présidents Bahuon, Berthier et Castel, réunissait les acteurs économiques des deux pays autour du thème : « Faire des affaires avec la Grande-Bretagne ». Le dynamisme d’acteurs-relais dont l’expert-comptable constitue une ressource propre à l’entreprise et il ne sert à rien d’informer les dirigeants de PME de l’existence d’aides européennes, d’agences ou d’autres supports si l’on assortit pas cette information d’une personne qui peut expliquer et accompagner efficacement le dirigeant. Ce qui fait l’accessibilité, c’est d’abord la proximité. En effet, si la compétition est devenue globale, la compétitivité reste encore très souvent ancrée à l’échelle locale. Les Dans ce contexte comment donc répondre aux questions posées par Marc Guiraud, journaliste d’AEF : « Les entreprises françai- ses sont-elles bien “armées” face aux entreprises anglaises ? » et « A quoi faire attention lorsqu’on veut faire du business en Grande-Bretagne ? ». La première réflexion, collective, a mis en avant la barrière de la langue. Ensuite, la Gran·de-Bretagne dispose encore de sa propre monnaie, la £. Taux de change, opérations interbancaires demeurent des questions importantes avant de se lancer. ORLÉANS - PARIS ILE-DE-FRANCE ROUEN-NORMANDIE Pour replacer, dans leur contexte, les interventions sur les structures (Think London) mises à disposition des créateurs, sur le coût de la banque anglo-saxonne, sur les réseaux d’accompagnement (CCI, DRCE…) et sur les aides (VIE…), Gilles Baudoin, directeur régional du commerce extérieur région Ile-de-France, rappelle que la France est le second client de la Grande-Bretagne mais également son second fournisseur. Dans ces conditions, en import/export, la GrandeBretagne constitue un enjeu essentiel et un marché central. Le 18 juin dernier, France et Grande-Bretagne constituent des partenaires et des marchés très imbriqués l’un à l’autre, ce qui est très positif pour l’avenir. Ile-de-France, ont Retrouvez les actes du Forum sur le site www.oec-paris.fr et Tous à Lille pour notre 62e Congrès. • à Orléans, Patrick Berthier, président de l’OEC région Orléans, Fabrice Castel, président de l’OEC région Rouen Normandie et André- Paul Bahuon, président de l’OEC région Paris organisé un forum Europe sur les relations avec la GrandeBretagne. De l'0rdre des Experts-Comptables De g. à dr. : Patrick Berthier, Fabrice Castel et André-Paul Bahuon Septembre 2007 • SIC n°256 • 49 Vie des régions POITOU - CHARENTES VENDÉE Le rendez-vous des téléprocédures Nous avons organisé, le 11 mai dernier à La Rochelle dans les locaux de l’Aquarium, une rencontre des confrères, que nous avons intitulée tout naturellement « Le rendez-vous des téléprocédures ». Pourquoi le site de La Rochelle ? Parce que la signature officielle de la convention nationale et régionale (1re signature nationale de ce niveau) entre la profession comptable libérale, Experian (opérateur technique du portail déclaratif) et le Crédit Agricole pour la mise à disposition de relevés bancaires par télétransmission s’est déroulée à La Rochelle le 1er septembre 2006. L’importante avancée réalisée 50 • Septembre 2007 • SIC n°256 avec la signature de cet accord est que, dans le cas d’un simple envoi de la liasse sans pour autant récupérer les relevés (clients pour lesquels le cabinet n’effectue pas la saisie), le cabinet se verra rémunéré pour cet acte d’où une diminution des coûts de télétransmission. Notre région ordinale avait été extrêmement honorée de recevoir à La Rochelle l’ensemble des représentants nationaux et régionaux du Crédit Agricole. Après les télédéclarations, les échanges d’informations avec les banques sont le 2e axe fort d’application des télétransmissions dans notre profession. C’est donc avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que nous avons organisé ce rendez-vous des téléprocédures, du 11 mai dernier, avec la participation de nos partenaires (DGI, CRCA, Urssaf, Assedic, caisse de retraite…), au cours duquel, les thèmes suivants ont été abordés : w Téléprocédures : enjeux et chiffres 2007 – Fabiène Fortier, présidente de l’Ordre des Experts-Comptables ; w Dématérialisation fiscale : de l’EDI au compte fiscal professionnel – Jean-Loup Derrey, DGI ; w La banque, nouveau partenaire des échanges : la notation et les obligations Bâle II – Gérard Coassin, directeur des crédits et des risques, caisse régionale du Agricole CharenteCrédit Maritime Deux-Sèvres ; w Utilisation des relevés bancaires dématérialisés et productivité attendue : l’accord jede- clare.com - Crédit Agricole Charente-Maritime & DeuxSèvres et son fonctionnement – Stéphane Gasch, directeur des études informatiques, CSOEC ; w La dématérialisation sociale : nouvelles règles du jeu avec l’Urssaf – Jean-Pierre Picaud, Urssaf ; w La DUCS simplifiée : qualification assistée pour l’Assedic avec jedeclare.com – Philippe Printemps, Assedic ; w Les caisses de retraite : une information de circonstance, exemple avec ProBTP – Stéphane Gasch ; w Les nouveautés jedeclare.com, demain et après demain – Stéphane Gasch. Cette demi-journée dense et studieuse s’est clôturée par un cocktail servi dans le bar de l’Aquarium. • Vie de l’Ordre Fondation de la 2e chance : un lauréat rennais soutenu par la profession L e 21 septembre 2006, le Conseil supérieur de l’Ordre a signé une convention nationale de partenariat avec la fondation de la 2e chance. Ce partenariat est, selon les termes employés par Jean-Pierre Alix, « une ouverture humaniste de la profession par l’accompagnement et l’insertion dans la vie économique de personnes fragilisées dans leur parcours mais désireuses de rebondir en faisant aboutir un projet de création ou de reprise d’entreprise ». C’est dans cet esprit d’aide à la réinsertion de la personne que le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne a souhaité s’engager auprès de cette fondation. Bruno Trottier est le premier lauréat de la fondation de la 2e chance soutenu financièrement par le Conseil régional de l’Ordre. Rencontre avec Bruno Trottier Après une maladie invalidante et une longue convalescence qui l’oblige à vendre son restaurant, Bruno Trottier et son épouse créent en août 2006 « allô domicile », une structure de service à la personne et d’aide à domicile. Après son accident de santé, Bruno Trottier a décidé de rebondir. Avec son épouse qui exerçait la profession d’auxiliaire de vie auprès de différentes associations du bassin rennais, ils se lancent, en couple, dans une nouvelle aventure professionnelle. Lui, propose des De g. à dr.: Bruno et Sophie Trottier, Michel Gouriten, Président et Pascal Levené, Vice-président du Conseil régional de l’Ordre des Experts-Comptables de Bretagne. services de jardinage, de bricolage. Elle, apporte tout son savoir-faire dans le cadre de l’aide à domicile. « Avant cette maladie, je savais que je changerai de métier. Le milieu de la restauration est très dur physiquement. Ce n’était pas facile de concilier vie professionnelle et vie personnelle », raconte ce rescapé de la vie. Pour créer son entreprise, il a énormément étudié la réglementation. « Internet est une source d’information précieuse qui m’a permis de m’y retrouver dans cette jungle réglementaire » avoue Bruno Trottier. « Face à la complexité des textes en vigueur dans ces secteurs du service à la personne et d’aide à domicile, les structures censées nous aider, ne m’ont pas toujours apportées les réponses escomptées ! » déplore ce chef d’entreprise. Au début, les tâches ménagères représentaient la majeure partie de leur activité. Après dix mois d’existence, l’aide à domicile auprès des personnes dépendantes prend une place majeure, ce qui représente un volume horaire de 600 heures d’intervention pour le mois de mai. Pour effectuer ces tâches, neuf salariés ont été embauchés. BRETAGNE « S’implanter à St-Malo pour booster l’activité », voilà l’objectif clairement affiché par Bruno Trottier. En recevant, fin juin, des mains de Michel Gouriten, président, et de Pascal Levené, vice-président, un chèque de 1 000 €, Bruno Trottier pourra ainsi financer la réalisation d’un prévisionnel de développement de son entreprise. • Septembre 2007 • SIC n°256 • 51 Vie des régions TOULOUSE MIDI-PYRÉNÉES Vingt-sept nouveaux expertsinscrits au comptables Tableau de l’Ordre de la région de Toulouse Midi-Pyrénées en 2006 ont solennellement prêté serment dans le cadre prestigieux du musée des Augustins à Toulouse, en présence de nombreuses personnalités du monde judiciaire, économique, universitaire, politique et de représentants de la presse. La promotion était parrainée par Bernard Cadène, artiste peintre, qui a réalisé pour chacun des experts-comptables ayant prêté serment une œuvre originale qui leur a été remise lors de la soirée. Cette manifestation a été l’occasion de mettre l’accent sur l’action engagée par notre profession en faveur du mécénat matérialisée le culturel, 22 novembre 2006 par la signature d’un protocole d’accord entre Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, et notre président national JeanPierre Alix. Le Président du Conseil régional, Alain Givanovitch, n’a pas manqué de rappeler l’action de mécénat conclue par la profession avec la ville, à l’occasion du congrès de Toulouse au mois d’octobre dernier, permettant au musée des Augustins d’acquérir une œuvre de Debat Ponsan « Le premier deuil » et de procéder à la restauration d’une œuvre de Verrio « Saint-Félix », achevée d’ici la fin de l’année. Ces 52 • Septembre 2007 • SIC n°256 Vie de l’Ordre Les nouveaux experts-comptables prêtent serment deux tableaux se rajoutent à l’exceptionnelle richesse des collections du Musée, à laquelle notre profession est désormais associée. Au cours de cette cérémonie, est traditionnellement récompensé le confrère ayant soutenu le meilleur mémoire. A été distingué cette année Pierre Chluda, qui a reçu le prix des mains de Michel Imbert, directeur du marché des professionnels, de la gestion privée et de la prescription à la Caisse d’Epargne de MidiPyrénées, pour son mémoire intitulé « Proposition d’une démarche d’audit d’un centre dramatique national dans le cadre d’une mission de commissaire aux comptes ». Traditionnellement depuis 13 ans, notre profession citoyenne fait appel à la générosité de ses membres. La col- Béatrice Charlas (à g.) et Alain Givanovitch (à dr.) remettent le chèque de la collecte de dons lecte des dons effectuée cette année auprès des cabinets de Midi-Pyrénées au profit de l’association « Chiens guides d’aveugles Toulouse Grand Sud » s’est élevée à 7 200 euros. La soirée a été clôturée par un concert donné par le quatuor à cordes Levin Skat, composé de brillantes élèves de la classe de musique de chambre du conservatoire national de région. • Les nouveaux experts-comptables ayant prêté serment le 26 février 2007 dans le cadre prestigieux du musée des Augustins à Toulouse