coup double sur le diplôme
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JOURNAL D’INFORMATION DE L’UNIVERSITÉ DE TECHNOLOGIE DE BELFORT-MONTBÉLIARD 08 JUIN 2009 97 > dossier Au sommaire DES ATOUTS POUR LA RÉUSSITE PROFESSIONNELLE ¬ L’UTBM lance une formation d’ingénieur en logistique par apprentissage ¬ P. 6 ¬ Filière énergie : à chaque ingénieur son approche ¬ P. 7 > édito A la demande du Ministère, l’UTBM vient de créer un bureau d’aide à l’insertion professionnelle. En fait, depuis longtemps l’établissement se préoccupait de l’avenir des diplômés. Le service des relations industrielles et, en particulier, l’équipe qui gère la mobilité étudiante sont en première ligne. Le suivi des stages, l’aide à la rédaction de CV, le soutien au Congrès industriel, l’enquête annuelle sur les débouchés, et bien d’autres activités permettent aux ingénieurs UTBM de commencer leur carrière avec le maximum d’atouts. Il ne faut pas pour autant oublier que l’atout principal reste la qualité de la formation. L’ouverture, à la rentrée 2009, d’une nouvelle filière ingénieur par apprentissage dans le domaine de la logistique devrait à la fois élargir notre offre et renforcer nos liens avec le monde économique. Pascal Fournier, Directeur de l’UTBM Pascal Fournier, Directeur de l’UTBM, membre de l’Académie des Technologies, vient d’être promu et nommé Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Décret du Président de la République en date du 15 mai 2009. > international --- COUP DOUBLE SUR LE DIPLÔME Didier Sarrelongue, directeur des projets internationaux de l’UTBM fait le point sur les doubles diplômes mis en place en septembre 2009 et sur les partenariats avec des universités étrangères. « Le développement à l’international est une fusée à 3 étages. Il faut d’abord développer nos partenariats avec des universités enseignant en anglais, pour répondre aux attentes des étudiants. C’est en cours grâce aux efforts de tous. Cet effort cible principalement la zone Erasmus, où les modalités sont simples et le coût faible.» Le deuxième étage est constitué par les doubles diplômes. Les modalités ne sont pas exactement les mêmes pour tous les pays mais l’intérêt de se former à l’étranger est indéniable. « Etre titulaire d’un diplôme dans le pays où l’on souhaite s’implanter donne des ouvertures professionnelles évidentes car les compétences sont immédiatement reconnues. », poursuit Didier Sarrelongue. Par exemple au Canada, le diplôme valide des compétences spécifiques indispensables pour exercer certains emplois. La troisième partie de cet ensemble, destiné à ouvrir encore plus les ingénieurs UTBM sur le vaste monde, consistera à augmenter l’accueil d’étudiants étrangers dans le Nord Franche-Comté. Le brassage culturel, véritable creuset à idées nouvelles sera ainsi conforté dans l’établissement. « pour ce faire, nous devons améliorer les conditions d’ac- cueil. Cela passe par une augmentation de notre offre utilisant des supports en anglais. De même nous devons améliorer l’attractivité de l’UTBM pour les doctorants internationaux en rendant plus visible la recherche », conclut Didier Sarrelongue. > Les destinations « double diplôme » A condition de comptabiliser trois semestres d’études à l’UTBM, les étudiants pourront partir pour un double diplôme en septembre 2009 à : > l’Ecole de technologie Supérieure de Montréal (ETS) au Canada, > l’Université Polytechnique du Nord Ouest de la Chine (NPU), > Cranfield University en Angleterre. Dès septembre 2010, s’ajouteront > l’Illinois Institut of Technologie de Chicago (ITT) aux Etats-Unis, > l’université de Brasov en Roumanie > le Korea Advanced Institute of science of technologie (KAIST) en Corée. Contact > Didier Sarrelongue, Directeur des projets internationaux [email protected] P2 > 08 JUIN 2009 97 > point de vue «L’IMPLANTATION DE L’UTBM A MONTBELIARD EST UNE REUSSITE » --- Par Pierre Moscovici, Député du Doubs et Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard. La création du département EDIM de l’UTBM sur le site des Portes du Jura contribue à la mutation industrielle du Pays de Montbéliard. La recherche et les enseignements qui y sont menés, en lien avec le pôle de compétitivité Véhicule du Futur et le tissu de PME, contribuent à l’attractivité économique. L’avenir de l’enseignement supérieur dans une ville moyenne Le plan Université 2000 lancé il y a 20 ans a permis d’implanter des campus universitaires dans des villes moyennes. Il y a aujourd’hui 7 000 étudiants dans l’Aire Urbaine dont 2 000 dans le Pays de Montbéliard. Grâce à son directeur Pascal Fournier, l’implantation de l’UTBM dans le Pays de Montbéliard est une belle réussite, essentielle pour l’équilibre social et l’attractivité économique. Je ne crois pas qu’elle soit menacée car les moyens restent conséquents. En dehors des grands campus, les établissements d’enseignement supérieur doivent développer une stratégie différente qui passe par le développement de partenariats. Dans le cadre législatif actuel, le patrimoine immobilier récent et de bonne qualité de l’Aire Urbaine et du Pays de Montbéliard en particulier est un point positif. L’innovation dans le Pays de Montbéliard Tout d’abord, nous allons mettre en place une plateforme technologique nouveaux véhicules/nouvelles motorisations partagée entre le lycée Viette et l’UTBM. La proximité, voire l’identité des sites et la bonne connaissance des acteurs devrait favoriser les coopérations pour la recherche et développement de nouveaux prototypes de véhicules, en lien avec le monde économique. Ensuite nous envisageons la création d’une école de radioprotection médicale dotée de moyens à même de mener des projets internationaux, autour notamment de l’équipe de recherche « interaction rayonnement matière » de l’institut FEMTO-ST. Enfin nous poursuivrons notre effort sur les nouvelles technologies multimédia, une des spécificités du pôle universitaire de Montbéliard, avec par exemple le développement du web 3.0 ou web sémantique. L’UTBM dans le Pays de Montbéliard Initialement et compte tenu de son histoire, l’UTBM n’était implantée qu’à Sevenans et Belfort. Aujourd’hui, l’école est présente à Montbéliard tant pour l’enseignement, avec le département EDIM en plein développement, que pour la recherche avec le laboratoire LERMPS et l’équipe ERCOS du laboratoire SeT. L’impact sur le Pays de Montbéliard est significatif, notamment en raison des partenariats noués avec des industriels pour la recherche. Le désir de diversification économique du Pays de Montbéliard en sort renforcé. De plus, nous souhaitons l’épanouissement des étudiants pour lesquels la CAPM mène une politique dynamique par la mise à disposition de locaux et le développement de chambres universitaires de bonne qualité et bon marché. L’UTBM et son positionnement en Franche-Comté dans dix ans La dimension internationale de l’UTBM doit se développer sur l’exemple du partenariat avec la Haute Ecole ARC en Suisse. L’Université de Franche-Comté se rapproche de l’Université de Bourgogne, tandis que l’Université de Haute-Alsace, très orientée technologie, a des thématiques proches de l’UTBM. L’Aire Urbaine peut devenir un trait d’union indispensable entre ces différents pôles. Le développement de l’axe ergonomie, à mener en lien avec le tissu industriel, me semble important. Seuls trois professeurs enseignent dans ce domaine dans l’hexagone et la présence d’une équipe de chercheurs dans le Pays de Montbéliard est un plus évident. Le recrutement des étudiants au département EDIM, au-delà des bassins habituels de l’UTBM et avec une proportion importante de filles est à conforter. --- L’AE s’active sur le campus de Montbéliard Le nouveau bureau de l’Association des étudiants (AE) de l’UTBM a pris ses fonctions en mars. Le maître mot de leur mandat : bien intégrer les trois sites, en particulier les 120 étudiants du département Ergonomie, design et ingénierie mécanique (EDIM) à Montbéliard. Car la récente implantation de l’UTBM à Montbéliard a nécessité au sein de l’Association des Etudiants (AE) une nouvelle organisation. Trois vice-présidents supplémentaires ont été élus, chacun ayant à sa charge l’organisation de la vie étudiante sur les campus de Belfort, Sevenans et Montbéliard. « Ils ont principalement à gérer les clés, les salles, les conventions de locaux, de prêt de matériel et l’affichage », précise Samuel Soubeyrand, président de l’AE. Le site de Montbéliard est d’ores et déjà largement pris en compte lors de l’intégration avec l’organisation d’une journée d’utilité publique et de la soirée spécialités des régions. D’autres évènements importants comme le Festival du Film d’un Jour et la Convention du Troll penché se déroulent également à Montbéliard. Le soutien de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard à l’Association des Etudiants de l’UTBM est un plus évident pour permettre le développement des activités. En savoir plus sur ae.utbm.fr P3 > 08 JUIN 2009 dossier 97 Arrivé à l’UTBM en Tronc commun, Joris Camponovo a choisi le département Génie électrique et systèmes de commande (GESC). « Au cours de mon premier stage, chez Segula, le sujet traitait des courants porteurs et des protocoles de communication dans les voitures. » Des atouts pour la réussite professionnelle LES INGÉNIEURS SONT LES MIEUX ARMÉS POU R AFFRONTER LA PÉRIODE DE CRISE --- Trois questions à Annick Preux, Responsable du centre APEC de Franche-Comté à Besançon. > Comment se porte l’insertion professionnelle des ingénieurs en France ? Les ingénieurs s’en sortent mieux que les autres jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et sont en tête dans les recrutements. En ce moment, il y a une tertiarisation de l’emploi des cadres et la dynamique demeure intéressante au niveau national. D’après nos enquêtes, croisées avec d’autres à l’échelon national et européen, les entrepreneurs envisagent une sortie de crise en 2013 avec une augmentation du recrutement des cadres de 16 %. Il serait logique qu’ils recrutent aujourd’hui des jeunes afin de les aguerrir pour la reprise du marché. > Le marché de l’emploi des cadres est-il bon en Franche-Comté ? Depuis 20 ans, l’APEC décline chaque année une enquête de conjoncture dans toutes les régions. Pour la Franche-Comté, 300 entreprises font partie du panel. La crise avait déjà débuté lors de la dernière photographie de la situation en décembre 2008. Dans l’ensemble, le nombre de recrutements de cadres diminue dans la région. Toutefois, le ratio des entreprises recrutant des cadres et de celles qui en diminuent le nombre est nettement meilleur en Fran- che-Comté qu’en Bourgogne, Alsace ou Rhône Alpes, ce qui est un point positif. > Quels sont, selon vous, les atouts du profil des ingénieurs de l’UTBM ? Il y a une bonne nouvelle pour eux. Les recrutements ont tendance à se concentrer dans les secteurs des études et de la recherche et développement (R&D). Or la logique veut que pour la R&D, les jeunes diplômés soient privilégiés pour leur regard neuf. C’est rassurant car cela montre que les entreprises continuent à investir sur l’avenir et les chiffres régionaux dans ce domaine sont bien meilleurs qu’à l’échelon national. L’UTBM est une école réputée avec des ingénieurs bien formés qui s’intègrent bien dans les entreprises. Les fonctions occupées par les ingénieurs à spécialité industrielle sont à 50 % dans la Recherche et Développement, à 23 % dans les services techniques et à 13 % dans la production. En savoir plus sur http://jd.apec.fr | PARCOURS | --- 5 ans et 3 étapes - clés pour réussir son insertion professionnelle Puis Joris Camponovo a intégré la filière «Energie et transport». Il a alors été chef de projet pour le Challenge de la Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA). « Ce fut une expérience très formatrice qui comprend la gestion d’une équipe, la communication, la recherche du budget sans oublier la partie technique sur le prototype électrique Ion-e. » Il a ensuite rejoint l’Institut de transport avancé du Québec (www.itaq.qc.ca), à Saint Jérôme, pour son projet de fin d’étude. Cette structure a mis au point un véhicule d’essai, modulaire et standardisé pour la validation de composantes de transport avancé. « J’ai travaillé sur un banc d’essais pour moteur électrique et sur une direction assistée. » Diplômé en 2008, Joris Camponovo est actuellement chez Thalès où il travaille sur les radars de surface. Il a créé, avec quelques amis de l’UTBM, une association baptisée NEW (New Ecological Ways) qui a pris contact avec le département GESC en vue de nouer un partenariat. « Dans une démarche qui allie l’expérimentation et la pédagogie, nous adaptons un combi VW à la traction électrique que nous validerons en concourant au challenge Bibendum. » Joris Camponovo, ingénieur UTBM en Génie électrique et systèmes de commande. En savoir plus sur www.new-association.org P4 > 08 JUIN 2009 97 > dossier JEUNES DIPLÔMÉS : ANTICIPER SON INTÉGRATION DANS L’ENTREPRISE --- --- Profil des ingénieurs UTBM, chiffres clés 2009 > Situation des diplômés 2008 en mars 2009 Les enquêtes menées auprès des diplômés de l’UTBM permettent de suivre leurs parcours. La diversité des carrières et des zones géographiques montre l’ouverture d’esprit qui est offerte aux étudiants, par la diversité et la qualité des enseignements. Les dix ans de l’UTBM, fêtés lors des portes ouvertes de janvier 2009, ont été l’occasion de réaliser une enquête complète sur le devenir des jeunes ingénieurs. L’école située dans l’Aire Urbaine Belfort-HéricourtMontbéliard, est marquée par la présence d’industries dans le secteur de l’énergie et de l’automobile et la participation au pôle de compétitivité Véhicule du Futur. L’innovation y a une grande place, y compris pour les étudiants, dans le cadre de projets de recherche pour les entreprises. 83,5% s’ils ne sont pas excellents en anglais. » Le niveau des étudiants peut considérablement augmenter grâce à des UV spécifiques d’anglais technique ou d’anglais pour la communication. « Ces UV permettent d’aller beaucoup plus loin dans la connaissance de la langue ». Quel que soit le pays, l’anglais est indispensable, « c’est la langue du monde industriel », poursuit Heather Cooper. Pour la vie de tous les jours dans un pays non francophone et non anglophone, les étudiants ont un large de choix parmi les 9 autres langues enseignées à l’UTBM. 9,5% 6% 1% activité professionnelle recherche d’emploi poursuite d’études autre situation > Géographie du 1er emploi 19,5% des diplômés 2006 - 2008 travaillent à l’étranger 17% jeunes diplômés débutent en FrancheComté Une décennie d’évolution Depuis 1999, l’école a beaucoup évolué. La fusion de l’ENI de Belfort et de l’IPSé offrait alors trois formations d’ingénieurs. Aujourd’hui cinq départements et deux formations par la voie de l’apprentissage sont ouverts. Le nombre d’ingénieurs formé est passé de 270 en 1998 à 474 en 2008, soit une augmentation supérieure à 75 %, signe de l’attractivité de l’UTBM. Depuis 1999, Internet a pris une place considérable pour la recherche d’emploi et de stage et se classe au deuxième rang sur le critère de l’efficacité dans ce domaine. Toutefois, le moteur essentiel de l’insertion professionnelle se révèle d’année en année être le stage de fin d’études. Ce dernier assurait l’emploi de 26 % des diplômés en 1999 contre 39.5 % en 2009, soit une belle progression de 51 %. Les diplômés d’aujourd’hui se tournent de plus en plus vers l’international, signe qu’ils en ont acquis la capacité au cour de leur formation. Indispensable formation en langue Heather Cooper insiste sur l’importance des langues dans la formation d’ingénieur. « Les étudiants qui veulent s’expatrier au début de leur carrière ne seront pas recrutés A la direction des relations industrielles, Heather Cooper aide les étudiants à trouver un stage à l’étranger. Pour elle, faire un stage ou un semestre d’étude à l’international est un point clé de la formation d’ingénieur. « C’est très important qu’ils puissent partir car cela ouvre des portes dans leur esprit. Tout devient possible, ça les libère pour aller plus loin ». A noter que beaucoup d’étudiants restent dans le pays d’accueil et participent ensuite à l’accueil de nouveaux stagiaires de l’UTBM. « Cela montre le lien fort qui unit ces ingénieurs avec l’UTBM », conclut Heather Cooper. > Délai moyen de recherche d’emploi • 0,7 mois pour les diplômés 2008 > Rémunération brute moyenne au 1er emploi • 32,6 K€ pour les diplômés 2008 > Secteurs d’activités qui recrutent (%) 2 4,5 5 8,5 Entreprises, vous souhaitez confier une mission à un stagiaire ? > ouvrier ( 1mois ) cet été 2009, > assistant ingénieur ou ingénieur débutant (24 semaines) de septembre 2009 à février 2010 Contact > [email protected] BTP 2,5 Matériaux, métallurgie 9 Matériaux, métallurgie Construction mécanique Energies, environnement Electronique, informatique 14,5 8 Automobile Autres industries 2,5 Banques, assurances 2,5 Télécommunications 11,5 Etudes & conseil 21 9 SSII Autres services Source : Direction des relations industrielles et des mobilités étudiantes enquête emploi UTBM 2009, en ligne sur www.utbm.fr P5 > 08 JUIN 2009 > dossier --- LE BUREAU D’AIDE À L’INSERTION PROFESSIONNELLE : UN ACCOMPAGNEMENT TOUT AU LONG DES ÉTUDES Philippe Sulten, directeur des relations industrielles et des mobilités étudiantes donne les clés pour se construire un parcours cohérent, alliant les cours, les stages et les activités associatives. L’UTBM offre l’opportunité à ses étudiants de préparer leur avenir dès le premier jour. Pour Philippe Sulten, directeur des relations industrielles et des mobilités étudiantes, « Se construire un parcours cohérent trace une voie, visible sur un CV, en vue de son insertion professionnelle ». Le choix des UV est à la base de toute une démarche validée par des stages permettant de se confronter à la réalité des entreprises. Dès le début de la formation Le Tronc commun permet de partir en stage dès la première année après le Bac. Des ateliers préparent à écrire un CV, des lettres de motivation ou encore à se présenter lors d’un entretien. « Ce premier stage est une occasion unique pour ces futurs cadres, d’observer la vie d’une entreprise du point de vue d’un ouvrier. » Puis la présentation du rapport de stage en travaux dirigés, offre une belle opportunité d’expression orale en public. « Deux filières par apprentissage, ouvertes aux étudiants de Tronc commun et aux Bac+2 sont une autre voie d’insertion professionnelle a mentionner», selon Philippe Sulten. Construire un parcours cohérent « Le choix fondamental est celui du département qui marque une première étape dans la spécialisation du parcours ». Les deux semestres de cours sont coiffés par un stage avant de se spécialiser dans une filière, « qui constitue un avantage des Universités de Technologie ». A l’issue de la scolarité, le Projet de Fin d’Etudes permet de choisir entre un centre de recherche ou une unité de production et de vivre une expérience interculturelle à l’étranger. « Le choix de ce stage est extrêmement important car 40 % des étudiants sont embauchés par leur entreprise d’accueil. » Des opportunités nombreuses L’UTBM offre à ses étudiants de nombreuses possibilités pour compléter leur parcours comme le semestre d’étude à l’étranger, ou la participation à un séminaire sur la création d’entreprise organisé par l’Université de Franche-Comté. En parallèle, la vie associative au sein de l’Association des Etudiants enrichit considérablement le CV de ceux qui s’investissent. C’est ainsi que, tout au long de son passage à l’UTBM, le futur ingénieur dispose de toutes les clés pour réussir son insertion professionnelle. Contact > Philippe Sulten, Directeur des relations industrielles et des mobilités étudiantes [email protected] Tél. +33 (0)3.84.58.30.96 en savoir plus --- BUREAU D’AIDE À L’INSERTION PROFESSIONNELLE La personne ressource du BaIP est Marie-Noëlle Iste, chargée des relations entreprises à la direction des relations industrielles et des mobilités étudiantes. Elle organise par exemple le forum d’entreprises lors des soutenances du semestre de printemps et soutient l’action des étudiants lors du Congrès Industriel en leur apportant son aide pour les contacts entreprises. Une plateforme Internet, en cours de construction simplifiera la diffusion des offres de stage, d’emploi ou d’apprentissage et proposera de l’information générale sur l’insertion professionnelle à l’ensemble des étudiants. Contact > [email protected] 97 --- Hygiène et sécurité : Une initiation de l’APAVE avant le départ en stage Etre formé aux normes d’hygiène et de sécurité est primordial pour l’insertion professionnelle et pour l’évolution de carrière. Benoit Struck, chef de l’unité formation et responsable de l’unité prévention de l’agence APAVE de Belfort, anime une initiation sur les risques en entreprises, juste avant le départ en stage des étudiants. Cette sensibilisation, d’une durée d’une heure trente, passe en revue l’ensemble des risques rencontrés. Elle est très importante car statistiquement, les accidents sont plus fréquents chez les stagiaires que chez les salariés chevronnés. Au-delà du stage, « Les ingénieurs seront des donneurs d’ordre en tant que cadres d’une entreprise. Ils seront pénalement responsables de la sécurité de leurs équipes ou des entreprises sous-traitantes. » Parfois, Benoit Struck retrouve des ingénieurs UTBM quelques années plus tard, lorsqu’il forme les salariés d’entreprises comme General Electric. « La petite sensibilisation dispensée pendant leur cursus à l’UTBM les a mis en garde sur des questions de sécurité et les a invités à faire attention. Plus les étudiants seront formés à la prévention des risques et mieux ce sera pour leur avenir. » P6 > 08 JUIN 2009 97 > dossier --- DES INGÉNIEURS RÉACTIFS ET ADAPTABLES Apprentis, en stage ou recrutés dans une entreprise, les ingénieurs formés à l’UTBM sont confrontés au monde professionnel et ses exigences. Trois entreprises présentes dans l’Aire Urbaine témoignent. Une forte présence chez Usiduc Usiduc, une PME familiale d’une vingtaine de salariés, basée à Faverois (90), est spécialisée dans l’usinage. Son responsable de production, Jean-Yves Balduini est ingénieur UTBM en Ingénierie et management de process (IMAP). L’entreprise emploie un second ingénieur UTBM en CDI, un troisième en CDD et accueille actuellement une étudiante en projet de fin d’études. « Avoir des ingénieurs dans son effectif est important pour une PME comme la nôtre qui travaille des produits très techniques. Notre société est dynamique, en pleine croissance et a besoin de personnels capables de d’évoluer. La formation de l’UTBM est bien adaptée, car elle forme des ingénieurs polyvalents. Ils sont bons en informatique, conception et fabrication assistée par ordinateur, ont un grand sens pratique et savent s’entourer ». Un profil apprécié chez VMC et Rapala Les entreprises VMC-pêche, leader mondial de la fabrication d’hameçons triples et Rapala France, leader mondial des leurres artificiels, accueillent régulière- ment des stagiaires de l’UTBM et ont recruté dans leurs rangs deux ingénieurs de l’école. Stanislas de Castelnau, actuel Président et Directeur Général de VMC Pêche, considère que « leur degré d’implication est très fort et leur compétence technique de haut niveau. Ils ont un réseau de connaissances et de relations entre eux très développé, y compris localement, ce qui contribue à leur dynamisme. Ces ingénieurs se montrent attachés au produit et à l’entreprise. Ils sont très réactifs. C’est important pour s’adapter à l’exigence d’une PME où nous devons parfois travailler dans des délais très courts ». Un apprenti ingénieur impliqué chez PSA Peugeot Citroën PSA Peugeot Citroën recrute chaque année entre 200 et 300 apprentis en formation Bac + 4 et Bac + 5 sur l’ensemble de ses sites français. Pour Stéphane Kergaravat, responsable de ce recrutement, « cela s’inscrit dans la politique sociale du groupe, avec une volonté d’intégrer, également par ce biais, de la diversité dans le recrutement. Les apprentis sont plongés au cœur des préoccupations techniques du groupe. L’apprentissage accélére à l’intégration professionnelle et permet de démarrer sa carrière dans d’excellentes conditions ». Mehmet Boyraz est apprenti sur le site PSA Peugeot Citroën de Sochaux. Il fait partie de la première promotion d’ingénieurs par apprentissage en génie électrique. Son tuteur, Claude Bourquin estime que « son intégration au sein de l’entreprise s’est très bien passée. C’est un garçon agréable et ouvert qui s’implique dans la vie de la société avec efficacité et autonomie. Il s’implique dans la vie de la société, est autonome, agréable et efficace. Nous avons orienté ses travaux vers l’automatisme et l’électrotechnique au sein de l’équipe des Méthode Automatismes centrale. Compte tenu de cette expérience positive, je suis tout à fait prêt à être le tuteur d’un autre apprenti de l’UTBM ». En savoir plus sur www.utbm.fr [email protected] L’UTBM lance une formation d’ingénieur en logistique par apprentissage --- Le partenariat avec le CFAI du Nord Franche-Comté, l’UIMM et l’Institut des Techniques d’Ingénieurs de l’Industrie (ITII) a conduit à créer une nouvelle formation d’ingénieurs par apprentissage, la seule en France consacrée à la logistique industrielle. « Cela porte à sept le nombre de diplômes d’ingénieur délivrés à l’UTBM dont deux par apprentissage », précise Pascal Fournier, directeur de l’établissement. Pour Bruno Lafon, délégué général de l’UIMM Franche-Comté, « l’apprentissage permet de préparer un diplôme avec une expérience professionnelle. La logistique prépare aux métiers d’avenir. Il faut lancer cette formation aujourd’hui, afin que les jeunes soient diplômés pour la reprise ». par an, lorsque les filières tourneront à plein, l’occasion est belle de rapprocher l’UTBM des PME », a souligné Yves Bernard, responsable ITTI de Franche-Comté. Certaines sociétés de petite taille ont besoin d’un ingénieur mais n’osent pas franchir le pas. « Avec 300 ingénieurs en apprentissage En savoir plus sur www.utbm.fr [email protected] Christophe Decreuse, directeur du département IMAP explique que cette formation se rapproche de la filière management et logistique. La logistique concerne tous les flux, a détaillé Catherine Fayolle, enseignant-chercheur en IMAP. « Cela passe par le produit, de la matière première au recyclage, mais aussi par les flux financiers et d’informations. » Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 juin pour le premier jury d’admission. P7 > 08 JUIN 2009 > formation FILIÈRES ÉNERGIE : À CHAQUE INGÉNIEUR SON APPROCHE --- Mécanique et conception d’un côté, Génie électrique et systèmes de commande de l’autre, à chaque ingénieur son approche de la filière énergie. L’énergie est un domaine très vaste dans lequel beaucoup de métiers s’exercent. « Les industriels de ce secteur avec lesquels nous dialoguons ont besoin d’ingénieurs spécialisés en mécanique et conception ou en génie électrique et systèmes de commande. C’est pourquoi l’UTBM a décidé de développer plusieurs filières », explique Pascal Fournier, directeur. Les ingénieurs formés dans les deux départements exerceront pour les uns en amont dans la conception mécanique et pour les autres en aval dans la production d’énergie. Pour Didier Klein, directeur du département Mécanique et conception, « Nous proposons une formation répondant à un besoin estimé entre 1 000 et 1 200 ingénieurs par an dans les dix prochaines années ». La filière com- --- prendra tous les éléments nécessaires à la conception de centrales de tous type d’énergie, « avec l’intervention de professionnels du secteur à la fin du cursus, afin que les étudiants sentent bien les orientations de l’industrie ». Abdellatif Miraoui, directeur du département Génie électrique et systèmes de commande, précise que l’assise recherche a été développée avant la création du contenu pédagogique. « Notre plateforme technique très complète permet l’hybridation de production énergétique avec des manipulations très pointues pour nos étudiants. » La filière énergie et environnement comprendra des enseignements sur tous les secteurs ayant trait à la production et au transport de l’énergie. L’INNOVATION EN FORMATION CONTINUE L’UTBM et la Haute-Ecole de gestion Arc proposent ensemble un certificat international d’université sur le thème «Innover en entreprise». Il sera ouvert aux Bac+2 ou équivalent à partir du mois de novembre côté français et en janvier prochain côté suisse. La formation durera 20 jours espacés dans l’année dont six binationaux. Pour Fabienne Picard, maître de conférence à l’UTBM et responsable française du certificat, « travailler avec la Suisse est aussi une manière de regarder au-delà de notre horizon, de se confronter à d’autres environnements, d’autres publics et d’autres cultures au cours de la formation ». L’objectif de cette formation, est de montrer qu’il existe des techniques de créativité. « On peut facilement se trouver démunis dans une entreprise lorsqu’il s’agit d’innover. Utiliser des méthodes et avoir un certain état d’esprit rend l’innovation accessible à tous. Il n’y a pas que le génie inventif », explique Olivier Kubli, directeur de la HauteEcole de gestion Arc. Les cours mélangeront la technique, l’économie, le marketing et d’autres domaines. Cette formation se terminera par les 24 heures de l’innovation, à l’issue desquelles un double certificat, français et suisse, sera délivré. Contact > Maud Tissot, formation continue UTBM Tél. 03.84.58.31.21 [email protected] 97 --- Deux bourses Eiffel pour des étudiants internationaux Une étudiante colombienne, Mademoiselle Diana Garzon Moreno et un étudiant libanais, monsieur Mahmoud Dib, recevront l’année prochaine la bourse Eiffel. Ces trois dernières années, cinq bourses Eiffel ont été attribuées à des étudiants internationaux de l’UTBM. Toutes ont été proposées par le Département Informatique. Grâce au versement mensuel de 1181 euros, qu’ils vont recevoir à partir du mois de septembre, ces deux étudiants pourront se concentrer sur leurs études afin de poursuivre leur cursus dans les meilleures conditions. Ce programme de bourses a été lancé en janvier 1999 par le ministère des Affaires étrangères et européennes, afin d’aider les universités française à recruter des étudiants étrangers. Les établissements proposent des candidats et s’engagent à les inscrire ensuite dans la filière définie dans le dossier. Tous les directeurs de département peuvent proposer des étudiants pour cette bourse. P8 > 8 JUIN 2009 97 --- Festival du film d’un jour 2009 Le rideau s’est fermé sur la quatrième édition du Festival du Film d’Un Jour dimanche 24 mai 2009. Cette édition de ce festival marathon «50 h pour faire un film» a réuni plus de 90 étudiants venus de toute la France pour scénariser, tourner et monter un film de 7 minutes sur le thème : «Je tourne en rond » Le palmarès 2009 : > Chronos d’or BTS Audiovisuel du Lycée Viette à Montbéliard - La dernière génération de la cancoillotte > Meilleur scénario Equipe mixte - Redtube Zouzou Paris, Annecy et Toulon. > Prix spécial du jury École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydrolique et des télécommunications - TVn7 - Toulouse > Meilleure photographie et coup de coeur du public Equipe mixte - Babiroussa - Nancy et UTBM Retrouvez tous les films sur ae.utbm.fr/ff1j/ > vie étudiante --- L’I RRÉSISTI BLE SEMAI N E DES ARTS 2009 Impressionnante, novatrice et audacieuse, sont les meilleurs qualificatifs que l’on pourrait donner à cette semaine des arts qui a transformé le campus de Sevenans en musée le temps d’une Semaine. Ce concept unique à l’UTBM a été développé par deux membres actifs et créatifs de l’association des Etudiants, Clément Christmann et Nicolas Grenier. Au programme : expositions de photographies sur le light painting, conférence sur l’architecture, installation de sculptures des Bains-Douches, cinéma expérimental au plafond et concert rock à la poudrière. Pierre Fraenkel artiste invité de cette semaine a réalisé le montage d’un photomaton géant (3x4 m) visible à la Maison des Etudiants de Sevenans. Une grande bouffée d’art avant la fin du semestre et la période des examens. Rendez vous en 2010 pour la seconde édition de la semaine des arts à l’UTBM. Ci-dessus - Vénusia, toile de Pierre Fraenkel, artiste invité de la semaine des arts 2009 utbm 10 ans --- ROBO-TIQUE ET LA COMPAGNIE DES BAINS-DOUCHES Pour la célébration des dix ans de l’UTBM, une sculpture a été créée par la Compagnie des Bains - Douches, association montbéliardaise dirigée par Claude Acquard. L’installation en bois est située à l’extérieur des locaux de Sevenans, du côté de l’accueil. Claude Acquard s’est posé la question : « Comment s’adresser à de futurs ingénieurs ? Le sérieux de leurs cursus nous contraint à un contrepoint ludique ». Directeur de la publication : Pascal Fournier Responsable de rédaction : Béatrice Bernard Rédaction : Manuel Brun - Le Pays Conception/mise en page : Aline Lusieux Photographies : Marc Barral Baron, François Jouffroy. Club Reflex / AE, Istockphoto, www.photo-libre.fr Diffusion : Catherine Hauser Impression : Estimprim - Montbéliard 18 000 exemplaires Université de Technologie de Belfort-Montbéliard 90010 Belfort cedex tél. 03 84 58 30 00 [email protected] www.utbm.fr Pour la conception, l’artiste a pensé à Frédéric Nietzsche qui a écrit dans Le gai savoir « La maturité de l’homme c’est quand il a retrouvé le sérieux qu’il avait au jeu quand il était enfant » et à Marie Shelley écrivant dans Frankenstein ou le Prométhée moderne « Combien étrange est la nature de la connaissance ? Elle s’accroche à l’esprit, lorsqu’elle s’en est saisie, comme le lichen au rocher. » La sculpture a été réalisée selon cinq axes de travail et de recherche, proposés par Claude Acquard : Frankenstein, la créature échappe à son concepteur ; Pour atteindre à la connaissance, il faut s’entraider ; Ils viennent de partout et prennent la même direction ; Ceci n’est pas un mât de cocagne et Il fallait bien installer un point de rendez-vous. Robo-tique, l’oeuvre des 10 ans de l’UTBM réalisée par la compagnie des Bains-Douches à Montbéliard