les rois de segou montrent une autre facette de l`afrique

LES ROIS DE SEGOU MONTRENT UNE AUTRE FACETTE DE L'AFRIQUE
La filmographie malienne s’enrichit d’une nouvelle série télé : Les Rois de Ségou. Après les
succès remportés respectivement ses films Dou la famille et Ba Djènè auprès des
téléspectateurs maliens et africain, Boubacar Sidibé revient une nouvelle série tv où il traite
des thèmes comme le goût du risque, les actes de bravoure, les faits d’armes. Le tournage
s’est déroulé en 2 phases : la première partie a eu lieu dans la forêt classée de Tienfala, à 5
kilomètres de Bamako en mars et avril 2010. La seconde phase a pris fin en mai 2010 à
N'gama, un petit village situé à environ 200 kilomètres à l'est de Bamako, au bord du fleuve
Niger. Cette deuxième partie du tournage a duré 6 semaines avec 250 comédiens et figurants.
Les 20 premiers épisodes de 26 minutes chacun décrivent le règne au 18 ème siècle de quatre rois du
Ségou : qui se sont succédés au pouvoir : Biton Coulibali, Monzon Diarra, Dah Diarra et N'golo
Diarra.
A certain moments, l’amour-propre d’un prince déclenche un conflit, un drame, un complot ou une
guerre. L’orgueil est valorisé même s’il entraîne des catastrophes. L’insulte ne se guérit que dans le
sang. Le défi se relève même s’il est déraisonnable et la partie perdue d’avance. L’orgueil est une
qualité. Quand celui-ci se double de vaillance et de noblesse, il devient vertu. Le brave force
l’admiration. Il peut se vanter sans ridicule, se permettre toutes les témérités. L’honneur interdit les
actes et sentiments jugés indignes telles que la lâcheté et la crainte, la fuite devant l’ennemi,
l’acceptation de la servitude. L’honneur c’est encore la fidélité à l’ami jusqu’à la mort et le respect
sacré de la parole donnée. L’épouse de Marihéri, roi de Dionkoloni le suit dans la mort librement
quand il décide de ne pas tomber vivant aux mains de Da Mozon. Mieux vaut la mort que le
déshonneur. C'est donc un sujet bien connu au Mali que Boubacar Sidibé a choisi de porter au petit
écran.
L'objectifs, affirme Boubacar Sidibé, est de sensibiliser le public et faire connaître les us et coutumes
du pays ; mais aussi de donner aux africains la possibilité de voir à l’écran leur passée à travers une
mise en scène attrayante et compréhensible pour un large public. Il est parti de deux constats :
premièrement, la télévision dans sa forme actuelle est confrontée à une forte demande des
téléspectateurs à cause de l’insuffisance de séries ou feuilletons faits sur les réalités maliennes . La
télévision nationale, éprouve beaucoup de difficultés à honorer cette demande. Même si des efforts
sont faits pour combler ce vide avec Les Aventures de Séko (5 épisodes de 26 minutes) Walaha (20
épisodes de 26 minutes) et DOU (45 épisodes de 26 minutes). Trois séries qui ont été bien
accueillies par le public. En second lieu, les thèmes de bon nombre de séries africaines portent sur
des idées et des réalités contemporaines. Loin de dédaigner le coté de distraction et l’enrichissement
intellectuel que ces séries apportent, Boubacar Sidibé se dit frustré et même révolté de ne pas voir
des séries qui auscultent notre histoire.
Filmographie de Boubacar Sidibé
• séries tv :
o Les aventures de Sékou, (2000)
o Dou, la famille (2004)
o Badjènè (2009)
• court- métrage :
o Le pacte social
o N'tronkélen
o La lutte contre les pauvres
o Le Fou du village
Youssouf DOUMBIA
Mali