plaquette patrimoine 2013 Hotel de Beauvau-1 - Patrimoine-en-blog

Transcription

plaquette patrimoine 2013 Hotel de Beauvau-1 - Patrimoine-en-blog
Collection privée Escoffier-Dubois
Le ministère de l'Intérieur
Hôtel de Beauvau
Journées du Patrimoine
2013
14 et 15 septembre
Journées du Patrimoine 2013
L
e ministère de l’Intérieur ouvre une nouvelle fois ses portes pour les Journées du
Patrimoine. C’est l’occasion pour tous les visiteurs de découvrir cette institution
régalienne qui, depuis plusieurs siècles, œuvre pour garantir la sécurité des
Français.
Le ministère de l’Intérieur, c’est « la place Beauvau » où se trouve un hôtel particulier
du XVIIIe siècle, patrimoine de la Nation, dans lequel vous découvrirez les portraits des
ministres de l’Intérieur qui s’y sont succédé.
L’histoire de ce ministère est aussi celle des différents corps de métiers qui le
composent : préfets, personnels de l’administration, de la police nationale, de la
gendarmerie nationale et de la sécurité civile. Tout au long de cette visite, plusieurs de
leurs représentants vous feront découvrir leurs missions, à l’occasion de nombreuses
expositions et animations.
Ces journées sont enfin l’occasion de rendre hommage au plus célèbre des préfets, Jean
Moulin, héros de la Résistance, victime de la barbarie nazie, il y a 70 ans. L’exposition
qui lui est consacrée précède la visite de l’une des « geôles » dans lesquelles ont
été détenus des résistants pendant la seconde guerre mondiale, alors que les locaux
du ministère avaient été réquisitionnés par la Gestapo. Cette petite pièce, chargée
d’émotion, conserve les inscriptions d’hommes et de femmes qui y ont été enfermés.
Riche de son histoire et des hommes qui l’ont servi, le ministère de l’Intérieur vous est
aujourd’hui ouvert. Je vous souhaite la bienvenue.
Manuel VALLS
Ministre de l’Intérieur
3
Journées du Patrimoine 2013
Sommaire
■ • Informations pratiques ..........................................................................................p.4
■ • Plan de la visite.....................................................................................................p.5
■ • Animation musicale ..............................................................................................p.6
■ • Exposition de véhicules .........................................................................................p.7
■ • L’hôtel de Beauvau .......................................................................................... p.8
■ • Exposition : les uniformes des préfets au XIXè siècle et aujourd’hui.......................p.11
■ • Exposition : 100 ans au service de la preuve ........................................................p.12
■ • Exposition : 50 ans de missions de secours dans les airs ......................................p.13
■ • Le jardin .............................................................................................................p.14
■ • Jean Moulin, préfet et héros de la Résistance ......................................................p.15
■ • La geôle des résistants ........................................................................................p.16
Informations pratiques
■ Espace de restauration
Un kiosque approvisionné en boissons et en collations est ouvert dans le hall George Sand (espace vitré faisant
suite au jardin).
■ Espace de vente
Un espace situé dans le hall George Sand, dédié à la vente d’ouvrages, vous proposera des livres sur la Résistance
et sur les institutions de la République.
■ Toilettes
Les toilettes se trouvent dans la cour face au hall George Sand.
■ Livre d’or
Un livre d’or est à votre disposition à la fin du parcours, près de la sortie. N’hésitez pas à y apporter vos remarques,
témoignages ou suggestions.
4
5
13
11
7/9
place
Beauvau
1 bis
place
des Saussaies
accès
visiteurs
1
3
4
5
Circuit journées du patrimoine 2013
rue des Saussaies
2
sortie
7
11
9
10
3
9
P
4
11
7
5
15
rès
mbacé
13
rue Ca
8
6
au ministère de l'Intérieur
exposition sur les geôles
des résistants
geôles des résistants
véhicules anciens
9
10
11
escaliers
exposition
« Jean Moulin »
8
toilettes
kiosque gourmand
6
7
Hall G. Sand - espace vente
animation musicale
5
4
salle des fêtes
salons
2
3
véhicules
(anciens et nouveaux)
1
Journées du Patrimoine 2013
Journées du Patrimoine 2013
Animation musicale 4
La musique des gardiens de la paix de la préfecture de police
Créée en 1929, la musique des Gardiens de la paix est une formation professionnelle de 114
musiciens, issus pour la plupart des conservatoires nationaux. Elle prête son concours lors des
grandes cérémonies protocolaires et se compose de deux ensembles, l’harmonie et la batteriefanfare.
L’orchestre de la garde républicaine
Créé en 1848, cet orchestre se compose de deux grands ensembles : l’orchestre d’harmonie,
composé de 80 musiciens, et l’orchestre à cordes, de 40 musiciens. Issus des conservatoires
supérieurs nationaux, ils sont recrutés par concours. Leur répertoire couvre l’ensemble du répertoire
musical classique du XVIIe siècle à nos jours.
La musique de la Gendarmerie mobile
Orchestre militaire, la musique de la gendarmerie mobile est formée d’une batterie-fanfare et d’un
orchestre d’harmonie. Elle est présente à toutes les grandes cérémonies et manifestations militaires
de la capitale et des diverses régions de gendarmerie.
Le chœur de l’Armée française
Formation spéciale de la garde républicaine, le chœur de l’Armée française est le seul chœur
professionnel exclusivement composé d’hommes en France, 45 chanteurs recrutés parmi l’élite des
professionnels français. Le chœur participe à des manifestations officielles, des saisons musicales ou
des festivals, en France et à l’étranger.
Son répertoire s’étend de la chanson traditionnelle et populaire aux grandes œuvres classiques
lyriques composées pour voix d’hommes.
L’orchestre départemental des Sapeurs-pompiers des Yvelines
L’orchestre départemental des Sapeurs-pompiers des Yvelines fait partie du service d’incendie et de
secours. Composé de 55 musiciens, il accompagne les cérémonies officielles, commémoratives et
festives.
La musique de la police nationale
Créée en 1956, la musique de la Police nationale comprend un orchestre d’harmonie et une batterie-fanfare qui
participent à la préservation, à la promotion et au renouvellement d’un riche patrimoine musical. Elle contribue
à porter l’image de la police française au-delà des frontières.
6
Journées du Patrimoine 2013
Exposition de véhicules
Cour d’honneur
1
Gendarmerie nationale
Renault Mégane RS
Maserati
Moto BMW R60-5
Moto routière Yamaha 1300 FJR
Police nationale
Car Police HY
Clio RS sérigraphiée
Moto sérigraphiée avec fanion de la SME
Moto BMW R 60/2
Sécurité civile
Quad Gator
VLTT 05pl Land Rover
Cour Fourneret
11
Gendarmerie nationale
Renault Juvaquatre
Police nationale
Véhicule ancien de maintien de l’ordre (CRS) : J5 MO armurerie
Dauphine espace PIE avec insigne de la police nationale
Sécurité civile
Renault Trafic d’intervention du déminage et robot
7
Journées du Patrimoine 2013
L’hôtel de Beauvau 2 3
Construit en 1770, cet hôtel particulier a conservé le nom de l’un de
ses habitants, le maréchal de Beauvau-Craon.
Siège du ministère de l’Intérieur depuis 1861, on l’appelle
communément la « Place Beauvau ». Acheté par l’État en 1859,
sous Napoléon III, cet emplacement avait été choisi en raison de sa
proximité avec l’Élysée.
Les grilles Beauvau
La création des grilles, côté place Beauvau, a été commandée par
le banquier César-Ernest André en 1856. Elles ont été réalisées
par le serrurier Roy pour l’entrée monumentale de l’hôtel. Ce
chef d’œuvre de ferronnerie a fait perdre au portique initial son
couronnement de pierre..
L’escalier d’honneur
Débutant en haut et à gauche de la volée de marches que l’on trouve
après avoir franchi le perron de la cour d’honneur, l’escalier d’honneur
mène aux appartements du ministre. Le marbrier Coquet aîné et
l’entrepreneur Laurent lui donnent sa forme définitive en 1859.
8
Journées du Patrimoine 2013
L’antichambre
Les panneaux fixés sur les boiseries de cette antichambre présentent les portraits des ministres de
l’Intérieur de 1790 à aujourd’hui. 173 personnalités ont occupé cette fonction à ce jour, parfois à
plusieurs reprises.
Le salon du ministre
On y observe une pendule à colonnes, marbre
blanc et bronzes dorés, époque Louis XVI ; le
cadran est signé Le Dunois.
De ce salon, par la porte mitoyenne, les visiteurs
peuvent apercevoir le bureau du ministre de l’Intérieur.
Le bureau du ministre
Dans la vaste pièce de travail du ministre, on
remarque, dès l’entrée, son bureau. Il est de style
Empire, en acajou. Il présente une ornementation
de bronzes et d’appliques dorées. Réalisé en
1812 par les élèves de l’école impériale des arts
et métiers, on le donne comme ayant été celui
de Jean-Jacques Cambacérès, duc de Parme,
2e consul et archichancelier de l’Empire, qui n’a
cependant jamais été ministre de l’Intérieur.
9
Journées du Patrimoine 2013
Le salon Érignac
Anciennement « salon vert », ce salon a été
rebaptisé « salon Érignac » en l’honneur du préfet
Claude Érignac assassiné en Corse le 6 février
1998. C’est une salle de réunion très utilisée.
On peut observer deux consoles en bois peint
blanc, rechampies d’or, dessus de marbre blanc,
d’époque Restauration (1824).
La salle des fêtes
Elle a été construite en 1900 par l’architecte
Edouard Paulin grâce à un crédit spécial ouvert à
l’occasion de l’Exposition Universelle.
Cette grande salle sert à des évènements tels
que les réceptions, les conférences de presse,
les séminaires ou l’accueil des médias lors des
scrutins électoraux, par exemple.
Aux murs, vous remarquerez les copies d’une
imposante tenture d’Abbeville - « Le sacre de
Charles X » - créée en 1824 à l’occasion même
du sacre royal.
10
Journées du Patrimoine 2013
Exposition : les uniformes des préfets au XIXè siècle et
aujourd’hui 3
Depuis leur création, en 1800, par Napoléon Bonaparte, les préfets
sont les représentants du pouvoir central de l’Etat dans les régions et
départements.
Dans l’exposition qui vous est présentée, vous découvrirez quatre de ces
uniformes de prestige et constaterez leur évolution à travers le temps :
1er Empire, débuts de la IIIe République (1880) et aujourd’hui.
De nos jours, les préfets et sous-préfets portent, en métropole, un
uniforme bleu marine lors des cérémonies et des visites officielles.
Les broderies d’or de feuilles de chêne et d’olivier, représentées sur
la coiffure, les pattes d’épaule, et le bas des manches, symbolisent
l’autorité et le souci de la paix publique.
11
Journées du Patrimoine 2013
Exposition : « 100 ans au service de la preuve » 3
Longtemps, les enquêtes policières et les techniques d’élucidation ont reposé uniquement
sur les témoignages et l’aveu.
En France, le policier Alphonse BERTILLON et le docteur Edmond LOCARD vont mettre
en place les bases de la police scientifique. Ils vont transformer la démarche intuitive en
méthode scientifique de recherches d’indices, permettant ainsi de constituer des preuves
formelles et irréfutables de la culpabilité de criminels.
Afin d’illustrer l’évolution des techniques depuis les années 1900, une « scène de crime » a
été reconstituée.
Elle vous permettra de découvrir à la fois les
équipements et techniques utilisés lors des débuts
de la police technique et scientifique, ainsi que
ceux utilisés de nos jours pour « faire parler »
les différentes traces laissées par les criminels.
Vous verrez ainsi comment une empreinte digitale
est tout d’abord relevée puis comparée à des
millions d’autres, ou encore comment un mégot
oublié ou une trace de sang peuvent « trahir »
leur propriétaire.
Parmi certaines des autres techniques
utilisées pour identifier délinquants et criminels, on trouve l’odorologie, la balistique, la
reconstruction faciale, l’étude des insectes, les nouvelles technologies de l’information et
de la communication, pour lesquelles des policiers et gendarmes pourront vous apporter
des précisions et répondre à vos questions.
12
Journées du Patrimoine 2013
Exposition : « 50 ans de missions de secours dans les airs » 3
La lutte contre les feux de forêt et le secours aux personnes en milieux périlleux nécessitent
des moyens d’envergure ; ceux-ci sont mis en œuvre par les personnels de la sécurité civile,
parmi lesquels des pilotes d’avions bombardiers d’eau ou d’hélicoptères.
Au début des années 1950, les premiers hélicoptères, appelés « Bell », sont utilisés pour
des missions de secours.
En juin 1963, les deux premiers bombardiers d’eau Catalina arrivent à Marignane aux
côtés des alouettes de la base hélicoptères, donnant ainsi naissance à la base d’avions de
la sécurité civile. Six ans plus tard, le premier Canadair intègre la flotte de la Sécurité civile.
Aujourd’hui, les 35 hélicoptères EC145, les fameux «Dragon» rouge et jaune de la sécurité
civile, ont remplacé les Bell, Alouette et Dauphin. Ils sont positionnés sur 23 bases et
1 centre de maintenance. Au cours de l’année 2012, les Dragons ont secouru 13 581
personnes. Ils interviennent principalement en milieux périlleux (mer et montagne).
26 avions (Canadair, Tracker, Dash et Beechcraft) permettent quant à eux de lutter contre
les feux de forêts.
13
Journées du Patrimoine 2013
Le jardin, situé à l’arrière du corps central de l’hôtel de
Beauvau, est bordé par la salle des fêtes sur l’aile gauche.
Le jardin 4
Le jardin est bordé sur l’aile gauche par la salle des fêtes, puis par
le salon Erignac, le salon du ministre, les bureaux du ministre et
de son directeur de cabinet au centre. Sur l’aile droite, des bureaux
ont été aménagés dans l’ancienne orangerie. Le jardin, de superficie moyenne, a été orné au XIXe siècle de 413 arbres commandés
aux pépinières de Trianon.
Le hall George Sand 5
Le hall conduisant à l’immeuble Lamartine, hébergeant les services de restauration du ministère de l’Intérieur rend hommage à
George Sand, née Aurore Dupin le 1er juillet 1804 à Paris. Femme
de lettres et journaliste, son combat politique pour l’émancipation
de la femme l’a conduite au ministère de l’Intérieur, installé alors
rue de Grenelle.
Dans une lettre adressée le 24 mars 1848 à son fils Maurice Sand,
elle lui écrivait :
« Me voilà déjà occupée comme un homme d’État.
J’ai fait deux circulaires gouvernementales aujourd’hui,
une pour le ministère de l’Instruction publique, une pour
le ministère de l’Intérieur. »
14
Journées du Patrimoine 2013
Exposition : Jean Moulin, préfet et héros de
la Résistance 8
Jean Moulin résistant et préfet
d’Eure et-Loir.
L’année 2013 est marquée par le 70e anniversaire de la première
réunion du Conseil national de la Résistance, suivie de la disparition tragique de son
fondateur, Jean Moulin. Cette édition des Journées du patrimoine est l’occasion pour le
ministère de lui rendre hommage.
Né à Béziers le 20 juin 1899, Jean Moulin suit les pas de son père, professeur d’histoire, très
investi dans la politique, en choisissant de faire carrière dans l’administration préfectorale,
au détriment d’une carrière artistique.
Plus jeune sous-préfet, puis préfet de France, il occupe les fonctions de sous-préfet de
1925 à 1937, puis celles de préfet de 1937 à 1940, année de sa révocation par le régime
de Vichy.
Son tempérament et ses qualités se révèlent dès juin 1940, lors de l’exode. Alors préfet
d’Eure-et-Loir, il reste à Chartres, sans lien avec le gouvernement en fuite, et avec peu
de moyens, pour maintenir le calme, secourir et nourrir une population terrorisée par les
bombardements et l’avancée des troupes allemandes.
En juin 1940, lorsque les Allemands entrent dans Chartres, ils tentent de lui faire signer de
force un document accusant à tort une troupe de tirailleurs sénégalais d’atrocités envers
des civils. Il refuse et tente de se suicider plutôt que de se soumettre, mais il survivra.
Après sa révocation par le régime de Vichy en novembre 1940, il entre dans la clandestinité
sous le pseudonyme de « Max ». A Londres, le général de Gaulle le charge d’unifier
l’ensemble des mouvements de Résistance afin de former le Conseil National de la
Résistance, dont la première réunion a lieu le 27 mai 1943 à Paris.
Malgré les menaces qui pèsent sur lui, Jean Moulin décide de réunir, le 21 juin 1943,
les chefs de la Résistance sud à Caluire-et-Cuire, près de Lyon, au domicile du docteur
Dugoujon. A la suite d’une dénonciation, il y est arrêté, ainsi que sept membres de l’étatmajor sud de l’Armée Secrète.
Jean Moulin est identifié, interrogé et torturé par Klaus Barbie, chef de la Gestapo, au fort
de Montluc à Lyon. Il est ensuite transféré à Paris où il subit de nouveaux interrogatoires.
Durant toute la durée de son calvaire, il ne révèle rien. Il meurt, le 8 juillet 1943, en gare
de Metz, dans le train qui le conduit en Allemagne.
15
Journées du Patrimoine 2013
Visiste de la geôle des résistants 9 et 10
Le 14 juin 1940, l’armée allemande pénètre dans Paris. Le 10 août, elle réquisitionne les
immeubles du ministère de l’Intérieur situés rue des Saussaies et rue Cambacérès pour y
installer la « SIPO und SD », la police de sûreté allemande, composée de l’ensemble police
criminelle/police politique (Gestapo) et du service de sécurité du parti nazi (SD).
Entre 1941 et août 1944, ces locaux sont utilisés par la Gestapo, qui a son siège au 72,
avenue Foch, pour y interroger des personnes suspectées et arrêtées.
Chaque jour, vers 8 heures, puis vers 13 heures, des gardes SS, ou parfois des soldats de
la Wehrmacht, font le tour des prisons parisiennes pour y prendre les « convoqués » de la
journée.
Des « locaux de sûreté » sont alors improvisés dans de nombreux endroits du bloc de la
rue des Saussaies et de la rue Cambacérès afin de garder les prisonniers à portée de main,
avant ou entre deux interrogatoires. L’objectif est de limiter ainsi au maximum les risques
d’évasion ou de communication avec l’extérieur. Ces locaux sont des réduits extrêmement
exigus, obscurs et inconfortables, réservés à l’origine au matériel des femmes de ménage.
Dans l’un d’eux, on retrouve scellé au mur un gros anneau de fer qui servait à enchaîner les
détenus jugés récalcitrants.
A la Libération, ces locaux carcéraux improvisés retrouvent des usages normaux. Cependant
quatre geôles sont demeurées intactes depuis le mois de mai 1942 qui vit le début de
leur utilisation intense : trois sont situées aux 4e et 5e étages de l’immeuble Brossolette, la
quatrième au 2e étage du 11 rue Cambacérès.
C’est cette dernière qui vous est présentée lors des Journées du Patrimoine.
16
Journées du Patrimoine 2013
« Les inscriptions des résistants »
Dans ces cagibis sans fenêtre et sans air, les résistants ont vécu des
heures terribles. Privés de nourriture, parfois torturés par l’angoisse
d’un nouvel interrogatoire, d’une déportation, du poteau d’exécution.
Dans une volonté désespérée de laisser une marque de leur passage,
ces prisonniers ont utilisé, pour tracer ou graver leurs émouvants
messages, des outils dérisoires : petit crayon (parfois simple fragment
de mine), épingle enfoncée dans le revers du veston, pointe ramassée
dans la cour de prison, fragments de bois ou pointe de l’ongle...
Dans ces messages en forme de testament, on retrouve des thèmes
récurrents : amour, patriotisme, foi religieuse… La haine y est
curieusement absente.
« Aux mémoires oublieuses, ces messages, pensées, dessins,
apportent une bouffée de l’air confiné du passé, l’écho d’un cri, d’un
appel, d’un adieu, jamais d’un regret. »
Jacques DELARUE, historien.
Inscriptions sur les murs des geôles des résistants.
17
Journées du Patrimoine 2013
Notes
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
18
Journées du Patrimoine 2013
Notes
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
19
Conception et impression par les services
du ministère de l'Intérieur
Dicom © - 09. 2013 Crédit photos : Dicom / E. Delelis - Préfecture de police - DGGN - DGSCGC/ J.Bertrand