DOSSIER Mini 5 - Ecole nationale supérieure d`architecture et de

Transcription

DOSSIER Mini 5 - Ecole nationale supérieure d`architecture et de
MINI
MAOUSSE
Concours de microarchitecture ouvert aux étudiants en
architecture, design, art, paysage et ingénierie
- 5ème Édition -
2012/2013
C ité de l’ a rc h i te c t u re & du patrimoine / I n stitut fra n çais d’arc h i te c t u re
1 place du Tro ca d é ro et du 11 N ove m b re 75116 Paris
t é l + 33 (0) 01 58 51 52 00 fax + 33 (0) 01 58 51 52 99 s i te : www. c i te c h a i l lo t . f r
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MINI MAOUSSE
Si vous avez raté le début !
Mini Maousse en chiffre
La Cité de l’architecture & du patrimoine et les Grands Ateliers de l'Isle-d’Abeau, avec le soutien
571 équipes inscrites
de la Direction de l'architecture et du patrimoine et de la Délégation aux arts plastiques du
Ministère de la Culture et de la Communication, ont lancé au printemps 2003 le premier concours
2000 candidats d’écoles
d’architecture, d’ingénieurs, de design et d’art
150 écoles sollicitées
biennal de microarchitecture ouvert aux étudiants des écoles d'architecture, de design, d'art,
d’ingénierie et de paysage. L'objectif est de prouver par l'exemple que la petite échelle peut se
décliner en architecture à travers de multiples projets et objets rivalisant d'inventivité et de poésie.
À la différence de la plupart des concours d’architecture, le prix ne consiste pas en une somme
d’argent ou un voyage d’étude, il s’agit plutôt pour les étudiants lauréats d’avoir l’opportunité de
réaliser leurs projets à l’échelle 1, dans le cadre d’un chantier-école. Ce concours est né sur une
idée originale de Fiona Meadows. Aujourd'hui se joint à l'action le Via et Michel Bouisson, responsable des aides à la création et des relations avec les écoles.
A chaque session, un thème est proposé - des « Minimaisons roulantes », au « Pop-up box pour
rituel d’été », à « Archi petit ! » - qui fédère en moyenne plus de 1000 étudiants inscrits et 300
projets reçus autour d'un jury de renommée, constitué de designers, artistes, architectes et critiques.
Le concours se déroulera en deux phases. La première, en 2012, avec une exposition et un colloque pour montrer l’état des lieux sur les cuisines de rues dans le monde et lancer le concours.
La deuxième, en 2013, avec le résultat du concours, la fabrication et la présentation des
maquettes à travers une exposition.
Pour cette 5e édition, le thème portera sur l'idée de manger en ville. Il s'agira de réaliser des
objets hybrides nomades et urbains, des réinterprétations des échoppes que l'on trouve en
Afrique et en Asie, dédiées à la restauration de rue et de prendre en compte tout autant l’espace
de préparation que celui de la restauration, dans un espace restreint.
Minimaousse est un concours qui s’adresse aux étudiants des écoles de création françaises en
architecture, design, art , paysage et ingénieurs. Une thématique spécifique sera posée aux étudiants en design culinaire et écoles de cuisine. Ce concours s’adresse à tous les étudiants de
niveau L3 et au-delà, ou diplômés depuis un an maximum.
Pour sa prochaine édition, Minimaousse souhaite rait s’ouvrir à la Belgique, à la Tunisie ainsi qu’à
quelques villes africaines (Bamako, ...) pour lui donner une dimension interculturelle.
Site Internet : www.minimaousse.citechaillot.fr
Visuel de Mini Maousse 4
Graphisme : Sylvain Enguehart
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Cuisines de rue, culture populaire
Le programme Transit-City, MICROMACHINS & LIGHT MOBILITY, 2011
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MINIMAOUSSE 5
Ma cantine en Ville
R é a c t i ver l’ e s p a ce public. Inve n ter de nouve l le civilité.
2012-2013
Manger dans la rue se résume souvent à avaler un « aliment préparé » en posture debout, pris entre
les flots discontinus des piétons et celui des automobiles. Les bancs publics, jadis lieu de convivialité
sont considérés désormais comme source de désordre ; tolérés dans nos jardins et nos parcs publics
ils sont proscris de la plupart de nos rues. Hormis la terrasse de café, rien n’invite aujourd’hui à s’arrêter dans la rue pour se restaurer seul ou à plusieurs, se poser et prendre le temps. Cette réalité
repose sur une représentation fonctionnaliste de l’espace public, exclusivement dédié à la gestion des
flux, individus et marchandises. Pour celui qui refuse le déjeuner au bureau devant son ordinateur,
dans l’entreprise, à l’usine, ou le dîner au re sta u rant, aucune autre alte r n a t i ve que celle du « fast food »
et de la « baraque à frite », réalité exécrée de la « malbouffe ».
Pourtant, l’histoire nous enseigne que la rue n’a pas toujours été cet espace contraint par des normes
d’hygiène et de sécurité, dédié prioritairement au commerce et à la circulation, mais un lieu où ce sont
constituées et affirmées nos sociabilités et affinées nos vies collectives. Ailleurs dans le monde, la rue
reste le théâtre fascinant dans lequel les humains se côtoient dans leurs multiples activités et notamment celles relatives aux « arts de la subsistance ». Dans nos récits de voyage les exemples abondent.
En Chine, les marchés de nuit où l’on grignote de stand en stand ; à Tokyo le souvenir de soirées hivernales autour d’un bento au Yataï ; en Inde lorsque nous achetons notre plat au Dababblawwas ; à
Bamako au petit matin chez la marchande de beignet ou à midi à Antananarive, écrasé par le soleil, à
déguster un ravitoto à l’ombre dans un maki.
Certes le climat des pays du nord ne favorise pas l’extension de ces pratiques, se déployant le plus souvent dans des architectures sommaires, quelquefois même à ciel ouvert. Pourtant la persistance des
foires, des marchés, mais également la recrudescence des fêtes de quartier, des vides-greniers, voire
l’apparition récente des apéritifs géants, démontre s’il en était besoin les puissantes aspirations des
citadins à investir les espaces publics pour briser la solitude et l’isolement. Nos sociétés développées,
prises dans des tissus urbains en extension infinie, ont besoin plus que jamais d’hospitalité. Dès lors,
s’installer pour manger dans la rue est une manière d’affirmer la qualité d’un lieu, d’un ici et maintenant ; un acte que l’on pourrait qualifier de politique puisqu’il affirme, en se posant, redonner de la
qualité à l’espace public et de la valeur au temps collectif. Il s’agit rien de moins que de réactiver nos
civilités, voire d’en inventer de nouvelles.
En reprenant l’idée de la cantine, dans sa signification historique - celle d’un meuble conçu à la fois
pour le transport de vivres mais aussi en tant que réfectoire dans lequel sont pris les repas en commun
- nous invitons les étudiants en architecture et en design à imaginer un dispositif (un objet hybride
entre meuble, véhicule et architecture) capable de répondre non seulement à la préparation des aliments, à leur distribution, mais aussi à leur consommation dans la densité de l’espace public. Il s’agit
d’un objet mobile, roulant ou transportable, adaptable à tous types de lieux (y compris les plus contraignants : le trottoir, la place de parking, etc…), ainsi qu’à toutes les conditions et variations climatiques.
Il est facile à mettre en place et capable d’accueillir plusieurs convives dans des conditions de confort
satisfaisantes. Bref, il doit inciter à s’arrêter, à déguster, à échanger et à … demeurer.
Fiona Meadows (IFA) et Michel Bouisson (VIA) co-commissaires du concours Mini maousse 5
5
Atelier Bow-Wow White Limousine Yatai
Studio Gorm, Flow 2
Mobile Outdoor Kitchen Designed for TEN PLAN
L’estaminet, François Azambourg, Lille 2004
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MINIMAOUSSE 5
Une action en deux éta p e s
2012
2012 : Un site, une exposition, un colloque
Il est important de montrer l’état des lieux autour du sujet du concours afin d’enrichir les propositions des étudiants et d’amorcer une campagne d’annonce pour diffuser le concours.
Pour cela, un site internet est mis à disposition avec différents contenus dès juin 2012, ainsi que
des affiches distribuées dans le réseau des écoles et centres culturels, afin de mobiliser le plus
d’étudiants possible. Il est prévu en octobre 2012, un colloque, à la Cité de l’architecture et du
patrimoine et une exposition, au VIA.
En ce début de millénaire, les préoccupations liées à l’urbanisme et celles concernant l’alimentation deviennent majeures pour les 7 milliards d’humains qui habitent désormais notre planète. À terme, plus des deux tiers des terriens, vivront dans des villes en extension permanente,
en même temps que se posera de manière accrue la préservation des terres cultivables et de
l’autosuffisance alimentaire. À travers les questions relatives à la restauration de rue, sujet de
recherche du cinquième concours Mini maousse, ce colloque propose de croiser ces deux thèmes
non sous l’angle d’un éclairage prospectif sur les structures et macro-organisations souhaitables, mais pour interroger plus particulièrement les relations actives à l’œuvre entre espace
public et nourriture, sous l’angle des enjeux à la fois anthropologique et civilisationnel.
Le colloque s’organisera en deux parties. Le matin, autour de personnalités en sciences
humaines qui présenteront des données sociologiques, géographiques et anthropologiques du
sujet. L’après-midi, une dizaine de créateurs présenteront leurs projets.
Dans un même temps au VIA, une exposition de photographies et d’objets, présentera un état des
lieux mondial des cuisines de rues ainsi que la manière dont les individus s’installent pour manger dans l’espace public.
Cette exposition sera conçue pour l’itinérance.
Lieu du colloque : Auditorium de la Cité de l’architecture & du patrimoine (270 places)
Date : mercredi 17 octobre 2012 – de 9 h 30 à 17 h 00
Lieu de l’exposition : Galerie du VIA
Date : du 10 au 30 octobre 2012, vernissage le 9 ou 11 octobre, puis itinérance
Liste des invités du colloque (en cours de programmation)
Thierry Paquot, philosophe et urbaniste ; Gilles Fumey, enseignant chercheur en géographie culturelle de l’alimentation, université Paris VI ; Claude Fischler, sociologue et directeur de
recherche au CNRS ; Julia Csergo, maître de conférence en histoire contemporaine, Lyon II ;
Marie Pierre Julien, ethnologue ; François Azambourg, designer, Olivier Darné, Le parti poétique ;
Périphériques, Hamomic & Masson, archite c tes ; Cheik Diallo (Mali) ou Fasil Georgis (Ethiopie) ;
Anne Xiradakis, designer ; Marc Brétillot, designer.
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Mike Meiré, Global Street Food, Cologne, 2009
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MINIMAOUSSE 5
Une action en deux éta p e s
2013
2013 : Résultats du concours, maquette et exposition, catalogue
Janvier : réception des doss i e rs, présélection du jury d’experts des projets pour la phase 2 (entre
30 et 50) Pré p a ration du ca talogue
Février à mars : accompagnement personnalisé des projets présélectionnés, validation des
concepts et fabrication des maquettes
Fin mars : s é lection par le jury final, présentation à la Cité de l’architecture & du patrimoine des
projets lauréats
Avril à juin : mise au point des projets lauréats
Juillet : fa b r i cation des maquettes et d’un prototype
Octobre : exposition des projets lauréats à la Cité de l’architecture & du patrimoine, publication
du ca ta logue (le concours)
Valorisation : ouvrage Mini maousse, résultats du concours (coédition Alternatives)
Liste du jury du concours (en cours de programmation)
Président du jury (en cours d'étude)
Didier Daeninckx, écrivain
Patrick Bouchain, architecte
Alexandre Gauthier, chef du restaurant la Grenouillère à Montreuil-sur-Mer
François Azambourg, designer
Xavier de Jarcy, Télérama
François de Mazières, président de la Cité de l’architecture & du patrimoine
Francis Rambert, directeur de l’Institut français d’architecture / Cité de l’architecture & du
patrimoine
Didier Paillard, maire de Saint-Denis
Gérard Laizé, directeur général du VIA
Michel Bouisson, responsable des aides à la création & des relations avec les écoles de design
Fiona Meadows, responsable de programmes à la Cité de l’architecture & du patrimoine
Arnaud Godevin, directeur de l’école supérieure du bois à Nantes (ou un de ses représentants)
Franck Houndégla, scénographe muséographe
Elsa Francès, directrice de la Cité du design de Saint-Étienne
Stéphanie Sagot, directrice artistique de La cuisine
Valérie Raynal, directrice de la communication de Quick France
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Le Bonobo, Andreas Campagno, Charles Delcourt, Sophie Wittmann,
Louise Naudin et Simon Jaouen, École Nationale Supérieure
d'Architecture de Nantes, ©Fiona Meadows
Une Bibliothèque à Habiter, Malo Mangin, Romy Desseaux et Vanessa
Kiffer, Université de Strasbourg, ©Fiona Meadows
The Cubic Paradise, Ibtihel Bouzayeni et Wajdi Rouis, École d'Architecture
et d'Urbanisme de Tunis, E.N.A.U, ©Fiona Meadows
Le Nautilus, Youri Jedlinski et Ambre Richemont, Institut Supérieur des
Arts Appliqués, Paris, Lisaa, ©Fiona Meadows
Another ground, Dere Gum et Karine Berger, École Nationale Supérieure
d'Architecture Paris-Val de Seine, ©Fiona Meadows
Tambour'image, Louise Oliveres, École Nationale Supérieure d'Art de
Dijon, ENSA Dijon Art & Design, ©Fiona Meadows
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MINIMAOUSSE 4
Il était un petit homme, piro u e t te ca ca h o u è te…
Carton bois papier - Const r u i re XXS pour les + petits
2009-2010
Renversement de point de vue, jeu avec les échelles… Une grande
maison devient minuscule quand Alice grandit au Pays des merveilles, ou au contraire immense quand Alice rétrécit. La perception
du monde bascule pour Gulliver, géant malgré lui dans un monde de
Lilliputiens…
Et si l’on év i tait de penser à partir du standard, d’un homme aux
mesures universelles, idéales, dictant les proportions de l’architecture, de la ville, selon ses seules mensurations théoriques parfa i tes ? Si
l’on s’intéressait au non-standard, si proche et pourtant si éloigné de
notre conscience quotidienne, si l’on adoptait le point de vue des
enfants, qui habitent un monde hors d’échelle pour eux, on partirait
EDITION
Coédition : Alternatives
Cité de l'architecture et du
patrimoine, septembre 2010
240 p, 28 €
de leurs mesures pour imaginer une microarchitecture à insérer
dans une chambre, un jardin, une cour d’école, un espace libre à
conquérir, avec de nouvelles proportions, pour d’autres usages… Tel
est bien le défi lancé par Mini maousse 4.
Président du Jury
Marcel Rufo, pédopsychiatre,
chef du service de pédopsychiatrie à l’hôpital SainteMarguerite à Marseille
Concevoir pour des petits de moins de 8 ans (ne dépassant pas 1,20
Exposition présentation des
résultats du concours Mini
Maousse 4, à l’ENSA de
Nantes du 14 septembre au 2
octobre 2010
manège, un atelier, une école à roulettes, mais surtout pas un cocon,
Exposition-atelier, présentation des résultats du concours
Mini Maousse 4, à la Cité de
l’architecture et du patrimoine
du 8 décembre 2010 au 27
février 2011
m) un espace dont l’usage reste à imaginer, mais avant tout un espace à partager : pour lire, jouer, bouder, rêver, chuchoter, se déguiser, patauger... un théâtre, une maison, une « baby-disco », un
ni une cabane ! Tout cela en intégrant les enjeux environnementaux
de toute production architecturale aujourd’hui, en utilisant le carton,
le papier, le bois, et en laissant bien sûr à l’enfant la possibilité d’intervenir, d’individualiser son espace.
Une architecture pour s’amuser mais aussi « pour de vrai », idéale
comme une folie, un rien surréaliste, qui donne de l’air aux plus
petits.
Fiona Meadows, commissaire du concours Mini maousse
Ifa / Cité de l’architecture et du patrimoine
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D-pl(i)age
Perrine Sauvage,
Pierre Laurent,
Nicolas Grun,
Guillaume
Christmann
École nationale
supérieure d’architecture (Ensa) de
Strasbourg
©Gaston Bergeret
Para PLI
Ophélie Bertout,
Marcus Kistner
École nationale
supérieure d’architecture de Versailles
©Laure Dezeuze
Club3
Rémy Bardin,
Guillaume Jounet
École nationale
supérieure d’architecture de Paris-LaVillette
©Laure Dezeuze
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MINIMAOUSSE 3
Pop up box pour rituel d’été
2007-2008
Qui n’a rêvé, dès les premiers beaux jours, d’une datcha, d’un bach,
d’un cabanon ? Mazeau, cottage, ermitage, muze, sommerstue,
kesämökki, huvila, sommarstuga, log cabin, khijina, khatinka, bania,
carbet, buron, autant d’abris saisonniers aux multiples usages (pour
le plaisir, la contemplation, le bain, le sauna, le fromage, la pêche, la
Cité de l'architecture et du
patrimoine, octobre 2008
208 p, 15 €
méditation, le thé…) dans différents pays du monde.
Qui n’a rêvé, comme on sort des malles ses vêtements d’été à la fin
Présidente du Jury
Manuelle Gautrand, architecte
de l’hiver, de faire surgir d’une toy box un abri d’été à facettes et à
surprises, qui ne serait pas juste une te n te ? Une sorte de « pop up »
à l’échelle adulte, qui ferait de l’architecture un jeu où le désir et le
plaisir de la construction retrouveraient une place à portée de main,
Exposition au Musée des
Mines lors de la Biennale
Internationale de Design
2008 de Saint-Étienne
entre inventivité technique et poétique.
L’histoire du jeu de construction a toujours fo r tement adhéré à la réalité des progrès techniques ; tous les 30 ans, on a vu appara î t re de
Exposition à la Cité de l’architecture et du patrimoine
en décembre 2008
nouvelles formes de jeu. Et si les livres à systèmes, animés et en
relief, prodigieux « pop up » à ca c h e t tes, dépliables, repliables,
ex tensibles, servaient de paradigme en intégrant l’apparition des nouveaux matériaux (composites, recyclés), en quoi co n s i sterait le jeu ?
Il est demandé aux jeunes créateurs de concrétiser ce rêve en imaginant un dispositif poids plume à ingéniosités habitables, pour un
usage estival à définir ou à inventer, nouveau développement d’une
petite architecture qui offre le maximum : car rien n’est plus grand
qu’un coin d’Arcadie surgi là où on ne l’attendait pas. Vive la pop up
architecture !
Fiona Meadows
responsable de programmes
Ifa / Cité de l’architecture et du patrimoine
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Pièces mobiles à mobile urbain.
Xavier Le Renard / Carine Boulanger / David Moreau
École nationale supérieure d’architecture, Nantes
HomeSofaBoard // explorateur urbain
Laure Manac’h / Adrien Lemée
École supérieure d’art et design, Reims
Faire une virée à deux
Ulysse Neau / Thomas Salomon
École supérieure d’art et design, Reims
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MINI MAOUSSE 2
“des mini maisons roulantes”
2005-2006
S’il y a longtemps l’homme fut nomade, se déplaçant en permanence pour trouver ce qui était
nécessaire à sa survie, il n’a eu de cesse par la suite, au cours de son évolution, de chercher les
moyens de s’établir de façon sédentaire. Parallèlement, il a développé des moyens de transport
de plus en plus sophistiqués, lui permettant de transporter avec lui dans ses déplacements, une
réduction de son environnement quotidien. Ainsi le paradoxe apparent d’un homme simultanément mobile et à la recherche d’un ancrage s’est-il résolu grâce à des dispositifs variés combinant deux espaces, de conception et de destination, différents : l’automobile et la maison.
Aujourd’hui, dans les différentes déclinaisons des habitations mobiles ou portatives (caravanes,
trailers, mobile homes…) dominent encore des modèles mettant en avant la standardisation des
formes respectives de l’automobile et de la maison.
Or, la rencontre de ces deux univers chargés d’un imaginaire riche pourrait être à l’occasion de
remettre en question chacun des composants.
Il apparaît par exemple que la voiture est bien plus qu’un moyen de déplacement. Elle peut être
un mode de vie. Comme cadre de vie, la voiture répond à d’autres objectifs que la seule réalisation d’un trajet. Elle devient le lien entre son ou ses occupants et le monde. De son côté, l’habitation n’est plus réductible à une typologie unique. Sa mise en mouvement induit de repenser son
espace, son aménagement, sa forme. Par ailleurs elle peut devenir un support d’affirmation de
l’individualité de ses occupants. Mimant un st y le régional, recherchant l’aérodynamisme,
incluant toutes sortes de gadgets, elle peut s’affranchir des règles qui la contraignent habituellement pour imposer son identité dans les environnements qu’elle vient occuper temporairement.
Ces créations hybrides associant progrès technique, imaginaire architectural et pensée vernaculaire permettraient donc d’échapper à l’uniformité de la conception courante des véhicules et
des habitations. Précisément, dans un contexte actuel marqué simultanément par le renouveau
du nomadisme (l’homme bardé de ses extensions technologiques) et par l’affirmation de valeurs
associant souvent la tradition, est-il possible de concevoir de petites maisons roulantes dépassant leurs modèles d’origine respectifs tout en interrogeant les modes de vie et la production
d’un environnement construit alternatif ?
En partant d’un châssis standard de véhicule, il s’agira donc d’imaginer une habitation mobile
proposant par son aménagement intérieur et extérieur, son architecture, son association au
véhicule, une réflexion sur les modes d’habiter, privilégiant le petit et offrant toujours le maximum.
Fiona Meadows
responsable de programmes
Ifa / Cité de l’architecture et du patrimoine
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O2SU belvédère à poser sur les toits parisiens
©Gaston Bergeret
La maison Lumi-air
©Gaston Bergeret
Extrapolation Maison, Bonaguil
Pascale de Redon © Philippe
Ruault
Mini-Masse_#00 confessionnal_#00
©Gaston Bergeret
Ré-créations
©Gaston Bergeret
Extrapolation Maison,
Bonaguil Pascale de
S.M.A.L.L/Satellite mobile pour un art à deux ailes
©Gaston Bergeret
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MINI MAOUSSE 1
“l’ é loge du petit”
2003-2005
Du premier abri primitif fait de branchages à la perfection du pavillon de thé japonais, de la cabane
suburbaine bricolée du jardinier du dimanche à la haute technicité de la capsule spatiale, de la
simplicité de l’igloo à la tente de camping, la petite échelle se décline en architecture en de multiples projets et objets rivalisant d’inventivité et de poésie.
Mais le petit n’est pas qu’un refuge pour l’imaginaire architectural plus contraint face à la complexité de la grande échelle. Le petit peut représenter une alternative radicale face à la standardisation du quotidien, à l’arbitraire de la mise aux normes. Par les contraintes qu’il doit satisfaire
ou qu’il se fixe, il correspond aussi souvent à un autre modèle économique faisant appel, par
exemple, à l’autoconstruction, à la récupération de matériaux, au transfert de technologies,
développant une créativité qui ne se nourrit pas que de la culture établie et admise, mais cherche
au contraire à être au contact de la diversité des modes de vie, des situations sociales, géographiques, des contextes humains.
Aujourd’hui, l’exploration de l’infiniment petit se trouve, avec tous les risques qui y sont associés,
au centre du développement de notre société. De la biogénétique aux nanotechnologies, l’avenir
de l’environnement humain semble suspendu à la capacité de pouvoir pénétrer la matière dans
ses replis les plus discrets. Parallèlement, la miniaturisation des techniques continue sa progression irrésistible, touchant jusqu’aux objets de notre quotidien, à l’instar du téléphone devenu portable, capable de filmer, de diffuser de la musique, d’écrire, de se positionner dans le
monde entier.
L’autonomie offerte permet aussi de découvrir de nouveaux territoires qui ne sont pas que physiques. Ainsi, par l’interface réduite d’une console de jeu, dont les noms sont déjà l’évocation
d’un environnement à explorer (X-Box, Game Cube, PlayStation…), il est possible de s’évader
dans des environnements parallèles multiples. La réduction des objets du quotidien, associée à
un accroissement de leurs capacités, est ainsi compensée par un phénomène d’expansion de
l’espace dans de nouvelles directions.
L’architecture peut-elle suivre ce mouvement ? De nouveaux dispositifs sont-ils à concevoir pour
répondre à cette évolution des pratiques et des modes de vie, qui interfère avec l’espace ? La culture de la miniaturisation et du “tout-en-un” trouve-t-elle un écho architectural ?
“Mini maousse”, une petite architecture, qui doit faire le maximum !
Fiona Meadows, responsable de programmes
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LA CITÉ
DE L’ARCHITECTURE
& DU PATRIMOINE
contacts
Cité de l’architecture & du patrimoine
Palais de Chaillot,
1 Place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75116 Paris
tél : 01 58 51 52 00
François de Mazières
Président de la Cité de l’architecture & du patrimoine
Francis Rambert
Directeur de l’Institut français d’architecture /
Cité de l’architecture & du patrimoine
Jean-Marie Guinebert
Directeur de la communication et des partenariats
tél : 01 58 51 52 80 [email protected]
Guillaume de la Broïse
Directeur du développement et mécénat
[email protected]
Fiona Meadows
Responsable de programmes, IFA
tél : 01 58 51 52 71 fax : 01 58 51 59 40 [email protected]
Agnès Herpin
Coordinatrice de programmes
tél : 01 58 51 52 74 fax : 01 58 51 59 40 [email protected]
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1 > Paris du palais de Chaillot de nuit © Jacqueline Salmon
2 & 3 > Escalier du Pavillon d’About © Pierre Galanos
4 > Vue tour Eiffel © Pierre Galanos
5 > Entrée du Pavillon d’About © M.Mylonas
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UNE CITÉ À CHAILLOT
Placée sous la tute l le du Minist è re de la culture
et de la co m m u n i cation, la Cité de l’architecture et
du patrimoine est un équipement culturel nouveau
et poly va lent, destiné à un large public intére ssé par
l’architecture, le patrimoine et l’espace de la ville.
La Cité réunit le musée des Monuments français; l’Institut français d’architecture; l’École de
Chaillot; le Centre d’archives d’architecture du XXe siècle de l’Ifa et une nouvelle bibliothèque sur
les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de la construction. Lieu d’études, de diffusion
et d’échanges, elle associe la présentation des réflexions contemporaines les plus innovantes à
celle des œuvres majeures de l’histoire de l’architecture française. La Cité à ouvert ses portes au
palais de Chaillot en septembre 2007.
Le musée des Monuments français (MMF)
Retracer l’histoire de l’architecture du XIIe siècle à nos jours
Le MMF permet à un large public de saisir les racines historiques des enjeux les plus contemporains de la création architecturale et des politiques urbaines. Ses collections sont réparties
entre trois galeries d’exposition permanente formant un ensemble de 8 000 mètres carrés.
L’Institut français d’architecture (Ifa)
Promouvoir et diffuser l’architecture contemporaine
Lieu privilégié du débat critique en matière de création architecturale contemporaine, l’Ifa est à
la fois un espace de réflexion, d’exposition et de prospective. Il s’intéresse au destin de la ville et
à la mutation de la métropole. Producteur de programmes et d’expositions thématiques et
monographiques, il suit le travail des architectes, des urbanistes et des paysagistes modernes et
contemporains. Situé au carrefour de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage, à la
croisée de l’offre des professionnels et de la demande des publics, l’Ifa s’appuie sur un Centre
d’archives d’architecture, une bibliothèque et un mensuel d’informations, Archiscopie. Membre
du réseau européen Gaudi depuis 2001, l’Ifa est un acteur important du paysage international de
la diffusion, notamment avec ses expositions itinérantes.
L’École de Chaillot
Former les architectes du patrimoine
L’École de Chaillot dispense à des arc h i te c tes diplômés des formations spécialisées sur les
q u e stions liées à la conservation, à la re sta u ration ou à la réutilisation du patrimoine arc h i te ctural, urbain et paysager. L’École déploie son action sur deux nouveaux axes : la formation des
maîtres d’ouvrage à l’architecture d’une part et la sensibilisation du grand public à l’histoire et à
l’actualité de l’architecture d’autre part.
Pour en savoir plus : www.citechaillot.fr
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VIA -
Va lorisation de l'Innovation dans l'Ameublement
Révélateur de talents. Détecteur de tendances.
Créé en 1979 à l’initiative du Codifa (Comité pour le développement des industries françaises pour
l’ameublement), avec le soutien du ministère de l’Industrie, VIA (Valorisation de l’innovation dans
l’ameublement) est devenu une plate-forme de recherche et d’expressions unique au monde. Sa mission : promouvoir la création et l’innovation dans le secteur de l’aménagement du cadre de vie en
France et à l’étranger. VIA favorise ainsi les échanges entre designers, directeurs artistiques, industriels et distributeurs et accompagne les professionnels dans leur développement.
Depuis trente ans, cet engagement se traduit notamment par un programme annuel et diversifié
d’Aides à la Création. Au total, VIA a financé depuis sa création 447 prototypes et attribué 66 Cartes
Blanches, preuves de sa capacité à révéler les jeunes talents du design et à accompagner les créateurs
dans leur démarche prospective. VIA est dirigé par Gérard Laizé depuis 1995.
Accompagner les créateurs et les entreprises
Dans le cadre de sa mission de promotion et de valorisation de la création, VIA connaît une solide notoriété à travers le monde en permettant à de nombreux designers, reconnus aujourd’hui sur le plan
international, de créer pour le secteur de l’ameublement.
Le programme annuel des Aides à la Création comprend les Cartes Blanches, les Aides à Projet et les
Projets Partenariaux.
VIA attribue ainsi chaque année une ou plusieurs Cartes Blanches à des designers qui se singularisent
par l’originalité et la maturité de leur démarche créative. Il leur est ainsi alloué une bourse de
recherche leur permettant d’élaborer un projet personnel de caractère prospectif lié à un espace ou à
une activité.
Dans son rôle de découvreur des jeunes talents, VIA analyse également tous les projets qui lui sont
adressés. Une commission composée de personnalités du monde industriel, de la distribution, de la
création, de l’enseignement et de la presse sélectionne ceux dont les qualités conceptuelles, techniques, esthétiques et environnementales se montrent les plus pertinentes et innovantes. Un financement pour la réalisation d’un prototype est alors alloué. L’Aide à Projet VIA constitue ainsi un mode
d’expression privilégié pour tous les jeunes diplômés des écoles de création. Enfin, troisième volet des
aides à la création, le Projet Partenarial VIA offre la possibilité à un designer de développer un projet
en partenariat avec un producteur à partir de technologies et/ou de matériaux innovants. Il se donne
pour objectif de favoriser les transferts de technologies et de compétences dans le but d’en expérimenter la mise en œuvre dans le secteur d’activité de l’ameublement et de l’aménagement du cadre
de vie.
Parallèlement, afin de mieux répondre ou anticiper les demandes du marché, VIA organise périodiquement des appels spécifiques auprès des créateurs ou des écoles de design sur la base d’un cahier
des charges précis répondant à un besoin diagnostiqué dans le cadre des analyses prospectives
menées par VIA ou émanant d’un industriel. Parmi les réalisations conduites au cours de ces dernières
années, citons « Visionnage multimédia », « Nouveaux concepts de sièges de confort », « Autonomie
et soins à domicile des seniors » et « Cuisines en ébullition ». La proximité du VIA avec les écoles se
traduit également par un soutien financier, par la participation à des conférences sur des thèmes de
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réflexions prospectives, par des animations d’ateliers, par l’organisation d’expositions des meilleurs
travaux des étudiants dans la galerie du VIA et au Salon du meuble.
Quant à la collaboration entre designers et industriels, elle s’exprime à travers l’attribution des Labels
VIA qui sont décernés chaque année par un jury d’industriels, de designers, d’experts et de journalistes. Ils concernent les produits lancés sur le marché qui appliquent, de façon pertinente et originale, une démarche innovante en termes de matériaux, de technologie, de fonction ou de style.
Véritable laboratoire de recherche et observateur de la scène internationale
Pour accompagner les créateurs et les professionnels, VIA met également à leur disposition des
études prospectives qu’il conduit sur les évolutions des comportements de nos contemporains et leurs
conséquences sur la conception de nouveaux produits. Domovision est ainsi devenu en cinq ans un
ouvrage tendanciel de référence et un programme de formation en stratégie et marketing destiné aux
professionnels. Véritable laboratoire de recherche, VIA met également en relation les créateurs avec
les matériauthèques et les centres techniques (bois, industries mécaniques, textile, etc.) afin de favoriser l’utilisation de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies.
Observateur de la scène internationale, VIA est en relation avec les écoles et les organismes internationaux liés au design, visite chaque année près de trente salons à l’étranger et participe à de nombreux événements et conférences liés au design et à l’ameublement. Les informations récoltées permettent l’actualisation du centre de documentation du VIA qui est ouvert en permanence à tous les
acteurs du design. Autre source d’information fournie par VIA : l’Agora des créateurs en accès gratuit
sur le site Web www.via.fr constitue la première base de référencement de tous les métiers de la création qui œuvrent en France et en Europe dans le domaine des arts appliqués au cadre de vie, qu’ils
soient designers d’environnement, designers industriels, stylistes, coloristes, architectes, scénographes, etc.
Parallèlement, VIA organise des expositions sur la création contemporaine française, dans sa galerie
à Paris et dans le cadre de salons en France ainsi que dans le monde entier.
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