Mini-pelles,

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Mini-pelles,
&
Mini-pelles,
Matériel
Technique
grandes performances !
C
omment choisir un bon
matériel ? Pour répondre à
cette question, il convient
d’analyser plusieurs paramètres.
Tout d’abord, quels sont les besoins de la collectivité et les rendements souhaités : travaux paysagers, terrassements, chantiers
de voirie, chargements… De ces
besoins dépendent les caractéristiques techniques recherchées :
force de cavage, capacité de
levage, dévers, profondeur de
fouille, largeur de travail, longueur
du balancier… L’appel d’offre
public ou privé doit bien évidemment stipuler les besoins dans le
cahier des charges soumis aux
fabricants. Inutile de prétendre à
de lourds travaux nécessitant un
appareillage dépassant les capacités de travail des mini-pelles. Quoi
que… diront certains. Si l’on se
réfère aux performances productives de ces outils nouvelle génération, les acheteurs ou loueurs
potentiels risquent bien d’être
bluffés. “Le premier coup d’œil,
l’esthétisme général de l’engin,
guide le choix des acquéreurs.
C’est la demande qui dicte les
propriétés du matériel en termes
de productivité et de dimensionnement. Une gamme est finalement la réponse à la demande
du marché. Aujourd’hui, la compacité est au centre des enjeux”
explique Sébastien Nicolle, chef
de produits gamme compact
chez JCB France. Généralement,
les modèles présentés par les différents fabricants, qu’ils soient
sur pneus ou sur chenilles acier/
caoutchouc, proposent des minipelles allant de 810 kg à moins
de 10 tonnes. Comptez environ
10 000 m/t. “Les plus petites sont
qualifiées de micro-pelles et les
machines supérieures à 8 tonnes
sont identifiées comme des
midi-pelles” rappelle Jean-Yves
Basuyaux de la société Takeuchi.
Les largeurs moyennes sont comprises entre 950 mm et 2,5 m
hors tout. Ne pas confondre avec
les tractopelles, qui eux, combinent une pelle et un chargeur
sur pneus. Polyvalents mais non
© G. Piel
Appréciée des collectivités, la nouvelle génération de mini-pelles révolutionne les travaux
urbains. Plus productifs, plus maniables, plus fonctionnels, ces outils permettent d’accomplir
une multitude de tâches quotidiennes : excavation, manipulation de charges lourdes, martelage
hydraulique, transport de matériaux… Avec de telles performances, les collectivités sont même
incitées à se porter maîtres d’œuvre sur des chantiers inconcevables il y a quelques années.
Reste à faire le bon choix…
Dans un parc réputé de la ville d’Annecy, la 6MCR
de Mecalac, avec une portée de 6,2 m, a été spécialement
recommandée par les services techniques pour réaliser
des fosses de plantation sans endommager la pelouse !
spécifiques, ces machines offrent
l’avantage de cumuler plusieurs
fonctions dans un seul et même
produit. Toutefois, la tendance
actuelle montre que les acheteurs
préfèrent acquérir une pelle mais
aussi un petit chargeur, tous deux
adaptés à leur fonction initiale.
Autres facteurs qui vont inciter à
choisir tel ou tel matériel : le réseau
de concession du fabricant afin
d’anticiper l’accompagnement du
fournisseur. Sans oublier le transEn version canopy ou cabine,
la mini-pelle TB216 de Takeuchi
possède une ligne auxiliaire
de série, travaille à des profondeurs de 2 390 mm et possède
une voie variable de 980 à
1 300 mm. Plusieurs outils sont
adaptables : des godets étroits
de 100 à 250 mm, une pince
à grume, un BRH…
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Avril 2014
Horticulture & PAYSAGE
port sur site de ces machines.
Bien que les mini-pelles soient
de taille réduite, il faut bien les
transporter d’un point à un autre !
L’avantage des versions 950 kg,
1,5 t et 2,5 t, c’est qu’elles sont
facilement transportables sur une
remorque de 700 kg sans avoir de
permis spécifique, le chargement
total étant inférieur à 3,5 t. Si la
collectivité est équipée de poids
lourds et de porte-charges, ces
derniers resteront donc à l’entrepôt ! Pour les plus petits modèles,
le conducteur doit être âgé de
18 ans, être titulaire du permis B,
et doit avoir une autorisation de
l’entreprise. Cependant, le CACES
est recommandé pour la conduite
des engins de chantier supérieurs
à 8 tonnes. Il faut compter environ
600 m les deux jours de formation.
&
© Volvo CE
Matériel
Techniques
Normes d’émission
Le modèle “made in France” ECR25D de Volvo, de 2,5 tonnes,
a été conçu pour offrir mobilité et performances avec une force
d’arrachement de 3 754 daN, zéro déport arrière, une architecture monopompe, un débit hydraulique réglé depuis la cabine,
un transport facile sur remorque, un brise-roche hydraulique,
des intervalles de graissage allongés à 50 h…
Des équipements ‘à la pelle’
Pour accéder à de nouvelles applications et exploiter au maximum
la polyvalence de la pelle, divers
accessoires spécifiques sont à la disposition des opérateurs : des pinces
de manutention dotées d’une
griffe hydraulique, des grappins,
des tarières, des brise-roches, des
raboteuses de souches, des marteaux… et l’équipement de prédilection, les godets, dont la capacité
de charge est de 10 à 350 L pour
une largeurde 300 à 900 mm. “Il
existe une large gamme de godets,
de largeurs différentes, avec ou
sans dents, de profondeurs et de
formes différentes. Chaque entreprise a ses habitudes et saura
trouver le godet qui lui convient
selon le travail qu’elle doit faire. Les
plus couramment utilisés sont les
godets rétro, les godets chargeurs,
les godets skid, les 4 x 1 ou encore
les godets de curage” évoquent les
experts de Mecalac. Plusieurs systèmes de fixation sont référencés :
l’attache directe par des broches sur
les chantiers ne nécessitant pas de
nombreux changements d’accessoires, l’attache avec accroche mécanique dont le couplage et la mise
en sécurité sont automatiques, et
l’attache hydraulique à mâchoires
qui permet à l’opérateur de changer d’accessoires sans avoir à descendre de la cabine. Des gains de
temps et de productivité qui détermineront le choix d’une mini-pelle.
L’innovation au secours
de l’accessibilité
L’intérêt des mini-pelles est bien
évidemment de positionner un outil
hautement productif au plus près
des travaux, y compris ceux dont
l’accès est restreint (allées étroites,
obstacles divers, front de bâti…).
Plus besoin de faire appel à des
prestataires de services, la collectivité peut aisément se porter maître
d’œuvre, même pour des chantiers conséquents. Il suffit d’être
équipé de la bonne machine. Dernièrement, l’innovation permet de
Conformément aux dernières normes américaines et européennes, les mini pelles dont la puissance est évaluée à moins
de 37 kW, doivent obéir à l’étape 3B (ou stage 3B), soit une
limite de 7,5 gr/kWh d’oxyde d’azote (Nox) et 0,6 gr/kWh
de particules fines (PM). Au-delà de 37,5 kW, les machines
doivent s’équiper de catalyseurs, de FAP (Filtres à Particules
Diesel) ou de solutions uréiques (AdBlue) qui, mélangées au
carburant, permettent d’éliminer les émissions polluantes.
A l’heure actuelle, le stage 3B est maintenu pour les pelles
hydrauliques. Néanmoins, les engins de plus de 56 kW seront
soumis au stage 4 dès 2015, beaucoup plus contraignant.
Mais là, c’est une affaire de tonnage…
D’une puissance de 14,2 kW à couple élevé, la 8010 CTS de JCB
affiche de belles performances : 2,34 m de profondeur, 4,12 m
de portée et 2,62 m de haut. L’accessoire mini-pelle peut être
équipé d’un marteau-piqueur pour éliminer rapidement
le revêtement en place, y compris dans les petites ruelles.
résoudre certains problèmes d’accès sur des chantiers. En effet, des
châssis à voie variable permettent
à la machine de se rétracter jusqu’à
700 mm de large (pour une micropelle de 950 mm), soit l’équivalent
d’un seuil de porte, pour ensuite
retrouver sa largeur initiale lorsque
la voie d’entrée s’élargie. Là aussi,
plus besoin d’une grue élévatrice ou
d’une armée d’agents techniques !
Autres innovations qui satisferont
les plus réfractaires : l’architecture hydraulique mono ou multi-
pompes, la profondeur de fouille
proche de 4 m, ou bien encore le
‘zéro de déport arrière’. “Lorsque
la tourelle tourne à 360°, il n’y a
quasiment aucun contre-pied qui
déborde de la largeur des chenilles.
L’engin peut ainsi travailler contre
un mur dans l’axe opposé des
chenilles, sans craindre de toucher
un obstacle : arbres, murs, main
d’œuvre sur chantier. Un gage de
sécurité et de durabilité” explique
Nicolas Callaghan, chef de produits
chez Volvo.
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