Hubert-Félix Thiéfaine

Transcription

Hubert-Félix Thiéfaine
© Yann Orhan
PRÉCÉDENTS
LAURÉATS
2010 : Christophe
2009 : Jacques Higelin
2008 : Alain Bashung
2007 : Eddy Mitchell
2006 : Francis Cabrel
Hubert-Félix
Thiéfaine
Inclassable, dérangeant, indépendant,
Hubert-Félix Thiéfaine est la preuve vivante que
l’on peut faire carrière loin des caméras et des charts,
par la route et à la force de la plume et de la Gibson. Sans
concession : sa vie est écrite sur son visage, gravée dans ses
sillons, et elle respire l’humanité. Son dernier titre, «La ruelle
des morts», sonne à la fois comme un retour aux sources, entre
Dylan et Ferré, et prouve que la génération Bashung est fidèle
au poste, un œil sur la guitare et l’autre sur la bagarre, avec le
texte et le temps pour seuls miroirs, en embuscades.
Quand on est né à Dole, qu’on a fait les jésuites, puis philo, droit, psycho, et… rock,
tout peut arriver, même 16 albums, un Prix Charles Cros («La tentation du bonheur» - 1996), et
quelques milliers de concerts, dont un nouveau Bercy triomphal le 22 octobre dernier (après celui,
historique, d’octobre 1998) et un Grand Prix Sacem !
Comme toute carrière, celle de Thiéfaine repose d’abord sur des rencontres : de ceux et celles qui
y ont cru dès le début et ont encouragé la carrière, Jacques Bedos, Jean-Michel Boris, Monique Le
Marcis, Jean-Louis Foulquier…, de ceux qui par leur travail et leur talent, ont collaboré à son développement de 1970 à nos jours, managers, producteurs, tourneurs, musiciens et bien d’autres «fils du
coupeur de joints». Ses titres seuls disent sa différence, sa singularité : «La fille du coupeur
de joint», «Comme un chien dans un cimetière», «Les Dingues et les Paumés», «Sweet Amanite
phalloïde queen», «Confessions d’un never been», «Lorelei»… Et ses secondes adresses s’appellent
Gaieté Montparnasse, Olympia, Bobino, Bourges, Francos, Zénith, Elysée-Montmartre, Bercy,
Bataclan, Casino de Paris, Palais-Royal, Cigale : il est chez lui sur scène.
En l’écoutant, on pense à un festin de mots qui réunirait autour d’une table Bukowski, Kerouak,
Ginsberg, Burroughs, Harrison, Pynchon, Rimbaud, Céline, Nietzsche, Miller, Villon, Lautréamont et
mêlerait «vie onirique, psychanalyse et écriture automatique». À un enfant surnaturel de Ferré et Jagger
confiant : «Si, sur mon lit de mort, on me passe mes chansons, j’y retrouverai ma ligne de vie».
Grand Prix
de la chanson
française
Discographie
séléctive
Suppléments de mensonges
— Columbia/Sony (2011)
Scandale mélancolique
— RCA /Sony(2005)
Le bonheur de la tentation
— Tristar/Sony (1998)
Fragments d’hébétude
— Fnac Music(1993)
Meteo fur nada
— Masq (1986)
Soleil cherche futur
— Sterne/Masq (1982)
Dernières balises
avant mutation
— Sterne/Masq (1981)
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