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Protocole clinique n°2 – Recommandations pour la sortie de maternité du nourrisson né à terme et allaité et de sa mère. « Protocole du Retour au Domicile ». ABM Clinical Protocol #2 : Guidelines for Hospital Discharge of the Breastfeeding Term Newborn and Mother : « Going Home Protocol ». Breastfeed Med 2014 ; 9(1) : 3-8. L’un des principaux objectifs de l’Academy of Breastfeeding Medicine est le développement de protocoles cliniques portant sur le suivi de problèmes médicaux courants susceptibles d’avoir un impact sur le succès de l’allaitement. Ces protocoles sont destinés uniquement à servir de recommandations pour le suivi des mères allaitantes et de leurs enfants, et ne constituent pas un mode exclusif de traitement ou un standard pour les soins médicaux. Des variations dans le traitement pourront être appropriées en fonction des besoins individuels du patient. Introduction La réussite de l’allaitement est évaluée à la fois sur la durée totale de l’allaitement, ainsi que sur celle de l’allaitement exclusif. Il est crucial d’anticiper les besoins de la mère et du bébé au moment de leur sortie de maternité, afin d’assurer la réussite d’un allaitement de longue durée. Il est recommandé de prendre en considération les principes et pratiques suivants avant la sortie de maternité de la mère et de son bébé né à terme. Recommandations 1. Une évaluation soigneuse et détaillée de la bonne marche de l’allaitement doit être effectuée à au moins une reprise pendant les 8 heures qui précèdent la sortie de la mère et de l’enfant, par un professionnel de santé compétent en matière d’évaluation de l’allaitement. Des évaluations similaires devraient avoir été effectuées pendant le séjour en maternité, si possible au moins une fois toutes les 8 à 12 heures. Dans les pays comme le Japon, où le séjour en maternité peut durer jusqu’à une semaine, ce suivi devrait être poursuivi jusqu’à la réussite du démarrage de l’allaitement, la fréquence du suivi pouvant ensuite être plus basse. Ces évaluations devraient inclure un bilan de la position, de la prise du sein par l’enfant, du transfert du lait, de l’ictère clinique, et des selles et des urines, et en particulier de la présence de cristaux d’acide urique. Le poids de l’enfant et le pourcentage de la perte de poids devront être évalués, mais cela n’a pas besoin d’être fait fréquemment. Par exemple, en Australie, les enfants sont pesés à la naissance et au moment de leur sortie, ou au 3ème jour de vie (selon ce qui arrive le plus tôt). Tous les problèmes que pourra rapporter la mère, tels que mamelons douloureux, incapacité à exprimer son lait manuellement, impression de ne pas avoir assez de lait, ou impression qu’il est nécessaire de donner des suppléments, devraient être pris en compte (1-7 ; I, II-3, III). (Le niveau de preuve pour chaque recommandation, tel que défini par les recommandations de la US Preventive Task Force (8), est noté entre parenthèses (I, II-1, II-2, II-3 et III). Il est important de poser des questions détaillées à la mère, dans la mesure où de nombreuses mères pourront ne pas parler de leurs problèmes si elles ne sont pas directement questionnées. 2. Avant la sortie, la possibilité de problèmes d’allaitement devrait être évaluée en se fondant sur les facteurs de risque maternels et/ou infantiles (Tables 1 et 2 ; III). Tous les problèmes d’allaitement qui auront été constatés par l’équipe soignante ou décrits par la mère devraient être évalués, et rapportés dans le dossier médical avant la sortie de la mère et de l’enfant. Cela implique la recherche rapide et la planification d’un traitement pour une éventuelle ankyloglossie, qui peut affecter la prise du sein, la lactogenèse, et la poursuite de l’allaitement (9, 10 – Un protocole clinique mis à jour est en cours de rédaction - I). Un plan d’action comportant un suivi du problème après la sortie doit être mis en place (11-14 ; II-3). Si les soignants qui s’occupent de la mère ne sont pas les mêmes que ceux qui s’occupent du bébé, il est nécessaire de mettre en place une coordination dans la communication sur tous les domaines entre le personnel pédiatrique et obstétrical pour optimiser le suivi (Voir Recommandation n°10 plus bas). 3. Les médecins, les sages-femmes, les infirmières et tous les autres membres de l’équipe soignante devraient encourager la mère à allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois de l’enfant, et à poursuivre 4. 5. 6. 7. 8. 9. l’allaitement jusqu’à au moins 1 an, si possible jusqu’à 2 ans et au-delà. L’introduction d’autres aliments devrait survenir après 6 mois (3, 15, 16 - III). Ce sont les recommandations de l’OMS, ainsi que celles d’organismes de nombreux pays, telles que le National Health and Medical Council en Australie (17). La Joint Commission, une organisation qui accrédite les services hospitaliers et les institutions de santé aux États-Unis, demande maintenant de la documentation sur le taux d’allaitement exclusif dans le cadre du processus d’accréditation pour les services hospitaliers et les centres de naissance des États-Unis. Les Centers for Disease Control and Prevention ont des recommandations similaires (14, 18-21 – III). L’introduction d’aliments de sevrage appropriés devrait débuter à 6 mois (22 – I). Les mères bénéficieront de conseils pratiques, et d’informations sur les raisons de recommander l’allaitement exclusif. Ses bénéfices médicaux, psychosociaux et sociaux tant pour la mère que pour l’enfant, ainsi que les raisons d’éviter les suppléments de lait industriel, devraient être soulignés. Une telle information fait partie intégrante de toute stratégie de conseil, et sera effectuée d’une façon qui respecte les convictions et pratiques individuelles et culturelles (25-35). Une information spéciale sera nécessaire pour les mères qui pensent reprendre leur travail ou leurs études (26 – II2). (voir paragraphe 9). Les familles bénéficieront du don de matériel informatif sur l’allaitement (ainsi que sur d’autres aspects des soins à l’enfant) de bonne qualité, et non commercial (27 - I). Les paquets cadeaux contenant des échantillons de lait industriel, des tétines, du matériel ou des documents publicitaires, ou tout objet inapproprié pour une mère allaitante ou un bébé allaité, ne devraient pas être distribués. Ces produits pourraient favoriser des pratiques d’allaitement médiocres, qui pourraient amener à un sevrage prématuré (27). Les mères allaitantes et les personnes de leur entourage (père, compagnon, grands-mères, personnes soutien, etc.) bénéficieront d’informations simples avant la sortie de maternité, sur les principaux points concernant l’allaitement dans le futur proche (I). Le soutien doit être donné de façon à ne pas submerger la mère. Des informations spécifiques devraient être données par écrit à tous les parents sur : a. la prévention et la gestion de l’engorgement ; b. l’interprétation des signaux de l’enfant, et l’allaitement « à la demande » ; c. les indicateurs d’un apport adéquat (disparition totale des selles méconiales, 3 à 4 selles par jour à partir de J4, selles jaunes à partir de J5, au moins 5 à 6 mictions par jour à J5, reprise du poids de naissance à J10-J14 au plus tard) ; d. les signes d’un ictère excessif (4, 28 – III) e. les rythmes de sommeil du nouveau-né, incluant des informations sur le co-sommeil sans risque (29 – III) ; f. l’usage de médicaments, d’alcool ou de tabac par la mère ; g. les schémas individuels d’alimentation, y compris la normalité de tétées très rapprochées le soir ; h. sur le plan de l’utilisation d’une sucette (dans les communautés où l’utilisation d’une sucette est recommandée comme mesure sanitaire pour la prévention de la mort inattendue du nourrisson – MIN), décourager cette utilisation tant que l’allaitement n’est pas bien établi, à savoir avant 3-4 semaines au moins. (Cette recommandation est en accord avec celle de l’Académie Américaine de Pédiatrie aux États-Unis sur l’utilisation des sucettes comme moyen de prévention de la MIN. L’allaitement en soi semble abaisser le risque de MIN. Le Ministère japonais de la Santé, du Travail et du Bien-être recommande l’allaitement, le fait de ne pas fumer et le sommeil sur le dos, mais pas l’utilisation d’une sucette. 30-34 – I). i. le suivi à assurer, et qui contacter pour des informations. Toute mère allaitante devrait recevoir des informations sur l’expression manuelle du lait (qu’elle utilise au non un tire-lait), afin de pouvoir soulager un engorgement, augmenter ou maintenir sa production lactée, et obtenir du lait qui pourra être donné à son bébé dans l’hypothèse où elle doit être séparée de son enfant, ou si celui-ci est incapable de se nourrir directement au sein (35-37 – II-2). Toute mère allaitante devrait recevoir les noms et numéros de téléphone des personnes et services médicaux qui peuvent lui prodiguer des informations, des conseils, et un suivi médical centré sur l’allaitement, 24 heures sur 24 dans l’idéal (1, 3 - I). Les mères devraient recevoir une liste des divers groupes et services d’aide aux mères (par exemple La Leche League, l’Australian Breastfeeding Association, les groupes de soutien organisés par les hôpitaux/cliniques, les groupes de soutien financés par le gouvernement, comme les groupes WIC – Women, Infants and Children – aux USA), avec les noms, adresses et numéros de téléphone correspondants (II-1, III). Elles devraient être encouragées à contacter ces groupes et envisager d’y participer (38-44 – II-3, III). Si une mère prévoit de reprendre le travail ou les études rapidement après l’accouchement, elle pourra bénéficier d’informations écrites supplémentaires (36-37 – II-1). Celles-ci devraient porter sur l’importance du soutien social, les éventuels problèmes de production lactée, les moyens de tirer et de conserver le lait ailleurs qu’à la maison, la possibilité d’aller allaiter le bébé pendant les pauses, ainsi que les règlements et lois 10. 11. 12. 13. régionales ou nationales concernant l’allaitement et l’expression du lait sur le lieu de travail. Il est prudent de donner à la mère ces informations sous une forme écrite, afin qu’elle puisse les consulter lorsque le moment sera venu pour elle de se préparer pour la reprise du travail ou des études. Dans les pays où la sortie de maternité survient souvent dans les 72 heures post-partum, des rendez-vous devraient être pris avant la sortie pour une consultation en cabinet médical ou au domicile, entre J3 et J5, avec un médecin, une sage-femme ou une personne compétente en matière d’allaitement et supervisée par un médecin. Tous les enfants devraient être vus dans les 48-72 heures qui suivent leur sortie ; les enfants qui sortent de maternité avant 48 heures de vie devraient être vus 24-48 heures après leur sortie (1, 3 – III). Dans les pays où la sortie de maternité survient 5-7 jours après la naissance, l’enfant pourra être vu un certain nombre de fois avant cette sortie. Au Japon, où c’est le cas, la visite de routine suivante est recommandée à 2 semaines, sauf en cas de problème. En fonction du choix maternel, sa visite post-natale pourra être programmée avant sa sortie, ou on pourra lui fournir les informations nécessaires pour prendre elle-même ce rendez-vous lorsqu’elle sera rentrée chez elle. Dans de nombreux pays, la consultation se fera chez un obstétricien, un généraliste, ou une sage-femme qui a participé à l’accouchement. Dans d’autres pays, comme l’Australie, lorsque la femme accouche dans un service hospitalier public, ce rendez-vous sera avec le généraliste ou le médecin de famille, qui n’a pas assisté à l’accouchement. D’autres consultations pour la mère et le bébé sont recommandées même si la sortie de maternité survient après J5, jusqu’à résolution des problèmes cliniques : par exemple les urines et les selles sont adéquates, l’ictère est en cours de disparition, le bébé a repris son poids de naissance à J10-14. Un bébé qui n’a pas repris son poids de naissance à J10, mais dont la prise de poids a été bonne les jours précédents, va probablement bien. Ce bébé pourra ne pas nécessiter une intervention, mais doit continuer à être suivi étroitement. Tout bébé dont la perte de poids est proche de 7% de son poids de naissance à J5-J6 doit être étroitement suivi jusqu’à ce que sa prise de poids devienne satisfaisante. Si une perte de poids de 7% et plus est constatée après J5-J6, un suivi encore plus étroit sera assuré. Ces bébés nécessitent une évaluation soigneuse, dans la mesure où un enfant devrait reprendre du poids à partir de J4-J6, et que donc le pourcentage de perte de poids est plus préoccupant lorsque le bébé est plus âgé. Outre l’attention qui doit être portée à ces questions, les bébés qui présentent n’importe lequel de ces problèmes devraient être évalués spécifiquement sur le plan des problèmes d’allaitement et du transfert du lait (1-7 - III). Si la mère ne présente aucun problème empêchant sa sortie de maternité mais que l’enfant présente un problème, tout sera fait pour permettre à la mère de rester avec son enfant, soit dans le service, soit dans un service spécial d’hospitalisation mère-enfant, afin de permettre la poursuite de l’allaitement exclusif. Le maintien de la présence de l’enfant près de sa mère 24 heures sur 24 représente l’idéal pendant toute la durée d’hospitalisation de l’enfant (19, 20, 43 – II-1). Si la mère sort de maternité alors que son enfant reste hospitalisé (en cas de maladie de l’enfant), la mère devrait être encouragée à passer autant de temps que possible avec son bébé, à pratiquer le contact peau à peau et le portage kangourou avec son bébé, et à poursuivre les mises au sein régulières autant que faire se peut (4549 – I, II-2). Pendant les périodes où la mère n’est pas dans le service auprès de son bébé, elle devrait être encouragée à tirer et à stocker son lait, afin de l’apporter à l’hôpital pour qu’il puisse être donné à son bébé. Elle devrait au minimum montrer qu’elle arrive à tirer son lait avant sa sortie de l’hôpital. Si elle a des problèmes de production lactée, il est indiqué de la référer rapidement à un(e) consultant(e) en lactation ou à un médecin compétent en matière d’allaitement (III). Le lait peut être exprimé au domicile et apporté à l’hôpital pour être donné au bébé. Certains pays découragent cette pratique, alors qu’il n’existe aucune donnée permettant de contredire cette recommandation, et que de nombreuses preuves viennent appuyer le don de lait maternel à ces enfants fragiles (3). Suggestions pour les futures recherches Bien que la majorité des recommandations faites dans ce document soient fondées sur des preuves documentées, des domaines restent à explorer. Nous savons que dans certaines régions du monde, le taux de démarrage en maternité est élevé, mais qu’il baisse rapidement après la sortie. Lorsque les mères et les bébés reçoivent en maternité les meilleures informations et le meilleur soutien possible au vu des données scientifiques existantes, quelles pratiques optimales seraient nécessaires pour s’assurer que le retour au domicile se passe bien ? Quelles modalités culturellement adaptées de soutien, d’aide et de conseil doivent être prêtes et facilement disponibles pour les mères, quels que soient l’endroit où elles vivent et leur niveau socioéconomique ou de scolarité ? Beaucoup de travail peut encore être fait dans ce domaine afin de développer et de tester des modèles de règlements et de plans d’action qui pourront être appliqués dans des domaines similaires, afin de déterminer les meilleures pratiques pour favoriser l’allaitement exclusif. Une analyse Cochrane a été effectuée en 2002 (50), pour évaluer l’impact d’une sortie précoce de maternité (avant 48-72 heures) sur divers facteurs maternels et infantiles, incluant le taux d’allaitement jusqu’à 6 mois. Les résultats étaient équivoques, avec absence de différences entre le groupe cas et le groupe témoin, mais il n’y avait aucune définition standardisée, ni aucune tentative de quantification des informations données par l’hôpital, ni du suivi après le retour au domicile. C’est un domaine d’étude, afin de savoir si la dyade est prête pour le retour au domicile (5). Enfin, si les futures études utilisent systématiquement les mêmes paramètres primaires et secondaires d’évaluation des résultats actuellement décrits dans la littérature scientifique, la méta-analyse de leurs résultats deviendra possible (49). TABLE 1. FACTEURS MATERNELS DE RISQUE DE PROBLEMES DE LACTATION Antécédents / facteurs sociaux Primiparité Intention maternelle d’allaiter en donnant des biberons ou du lait industriel pendant moins de 6 semaines Intention maternelle d’utiliser des sucettes et/ou des tétines avant 6 semaines Intention/nécessité maternelle de reprendre rapidement son travail ou des études Antécédents de problèmes d’allaitement, ou prise de poids lente chez l’enfant lors d’un précédent allaitement Antécédents d’infertilité Conception par procréation médicalement assistée Certains problèmes médicaux (par exemple hypothyroïdie non traitée, diabète, mucoviscidose, syndrome des ovaires polykystiques) Age maternel extrême (par exemple mère adolescente ou au contraire femme de plus de 40 ans) Problèmes psychosociaux (par exemple dépression, anxiété, manque de soutien social en matière d’allaitement) Travail prolongé Longue durée d’induction ou d’accélération du travail Utilisation de médicaments pendant le travail (benzodiazépines, morphine, ou autres produits susceptibles d’induire une somnolence chez le nouveau-né) Complications périnatales (par exemple hémorragie, hypertension, infection) Intention maternelle d’utiliser une contraception orale avant que l’allaitement soit bien établi (6 semaines) Perception d’une production lactée insuffisante Prise maternelle d’un médicament (les avis incorrects sur la compatibilité avec l’allaitement sont fréquents) Facteurs anatomiques/physiologiques Absence d’augmentation visible des seins au moment de la puberté ou pendant la grossesse Mamelons plats ou rétractés, ou très volumineux Certaines caractéristiques de la forme des seins (asymétrie franche, hypoplasie, seins tubulaires) Antécédents de chirurgie mammaire, incluant la chirurgie esthétique (il est important de questionner la mère dans la mesure où cela n’est pas toujours visible à l’examen) Antécédents d’abcès du sein Obésité maternelle (IMC > 30 kg/m²) Douleur persistante ou très intense au niveau des mamelons Echec du stade II de la lactogenèse (pas de montée de lait perceptible ; cela peut être difficile à évaluer avant la sortie de maternité si elle survient dans les premières 24 à 48 heures) Incapacité maternelle à exprimer manuellement du colostrum Utilisation de matériel d’aide à l’allaitement (comme les bouts de sein, le tire-lait ou le DAL) au moment de la sortie de maternité Adapté, avec leur autorisation, de Pediatr Clin North Am 2001 ; 48 : 285, et de l’AAP et ACOG : Breastfeeding Handbook for Physicians 2006, pp 82-83. TABLE 2 : FACTEURS INFANTILES DE RISQUE DE PROBLEMES DE LACTATION Facteurs médicaux / anatomiques / physiologiques Petit poids de naissance ou prématurité (< 37 semaines) Multiples Difficultés à prendre l’un des seins ou les deux Succion inefficace ou non maintenue Anomalie anatomique orale (par exemple fente labiale ou palatine, micrognathie, macroglossie, ankyloglossie, avec évaluation par un professionnel compétent) Problèmes médicaux (par exemple ictère, hypoglycémie, détresse respiratoire, infection) Problèmes neurologiques (par exemple syndromes génétiques, hypotonie, hypertonie) Somnolence persistante du bébé Perte de poids excessive du bébé (> 7-10% du poids de naissance pendant les premières 48 heures) Facteurs environnementaux Séparation mère enfant Dépendance au tire-lait Don de suppléments de formule lactée commerciale L’allaitement n’est pas bien mis en route à la sortie de maternité Sortie de maternité à < 48 heures (50) Utilisation précoce d’une sucette Adapté, avec leur autorisation, de Pediatr Clin North Am 2001 ; 48 : 285, et de l’AAP et ACOG : Breastfeeding Handbook for Physicians 2006, pp 82-83. Remerciements Financé en partie par une subvention du Maternal Child Health Bureau, Département de la Santé et des Services Humains. Auteurs Comité des Protocoles de l’Academy of Breastfeeding Medicine Kathleen A. Marinelli, MD, FABM, Chairperson Maya Bunik, MD, MSPH, FABM, Co-Chairperson Larry Noble, MD, FABM, Translations Chairperson Nancy Brent, MD Amy E. Grawey, MD Alison V. Holmes, MD, MPH, FABM Ruth A. Lawrence, MD, FABM Tomoko Seo, MD, FABM Julie Scott Taylor, MD, MSc, FABM Correspondance: [email protected] Les protocoles de l’ABM expirent cinq ans après leur date de publication. Des révisions fondées sur des données scientifiques sont faites au bout de cinq ans, ou plus rapidement s’il y a des modifications significatives des connaissances. Références 1. Langan RC. Discharge procedures for healthy newborns. Am Fam Physician 2006;73:849–852. 2. Schanler RJ, Krebs N, Mass S, eds. Breastfeeding Handbook for Physicians, 2nd ed. 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