Les études topographiques Le canton de Bellême

Les études topographiques
Le canton
de Bellême
Sérigny, château du Tertre.
© Photo Pascal Corbierre, 1982.
L
e canton de Bellême, dans le Perche, a fait
l’objet d’un pré-inventaire normalisé dans
les années 1980.
L’étude a permis d’établir des observations
générales par type d’architecture. Elle a notamment révélé un territoire marqué par une forte
prospérité au xix e siècle, lisible dans les constructions, restaurations voire reconstructions de châteaux, manoirs, maisons ou fermes. Les édifices
sont en général en calcaire, associé au grès dans
le sud du canton, ou à la brique.
Les manoirs sont couverts de tuiles plates, les châteaux d’ardoises. Aucun d’entre eux n’est antérieur au
xvii e siècle, mais plusieurs ont été établis sur l’emplacement d’un château féodal. Ainsi, à Chemilli, les douves
sont un vestige de l’ancien château fort. Manoirs et châteaux sont généralement entourés de bâtiments d’exploitation agricole, mais rares sont les chapelles privées
encore conservées comme au château de Chèreperrine
à Origny-le-Roux.
Origni-le-Roux, chapelle du château de Chèreperrine.
© Photo Pascal Corbierre, 1982.
Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, ferme de la Biardière.
© Photo Pascal Corbierre, 1983.
La plus ancienne des habitations du canton est la
maison dite d’Henri IV à Igé, tandis que la ferme de la
Biardière à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême est parfaitement représentative de l’architecture rurale modeste du
canton. Parmi les bâtiments d’exploitation agricole, le
canton de Bellême comptait encore au début des années
1980 une trentaine de fours à chanvre construits au
xix e siècle. Grâce au chemin de fer, le chanvre filé était
envoyé à Angers.
[ Réf. 6 ]
Pouvrai, four à chanvre.
© Photo Pascal Corbierre, 1982.
Igé, maison dite d’Henri IV, xvi e siècle.
© Photo Pascal Corbierre, 1982.
Le canton de Bellême
Bellême, ouvrage d’entrée de la Ville-Close.
© Photo Pascal Corbierre, 1983.
Bellême, maison du Gouverneur.
© Photo Pascal Corbierre, 1983.
Bellême,
hôtel Bansard-des-Bois,
balcon d’angle
sur cul-de-lampe,
et portail.
© Photos Pascal Corbierre, 1983.
Préaux-du-Perche, représentation de la collégiale Saint-Léonard
et du château de Bellême aujourd’hui détruit. Extrait des Cahiers Percherons, n° 10, 1959.
Au Moyen Âge, la ville de Bellême s’est développée
sur une colline, autour d’un château fort détruit au cours
du xviii e siècle. La Ville-Close, avec son ouvrage d’entrée
du xv e siècle, témoigne de cette urbanisation médiévale.
Dans ce même quartier s’élèvent également quelques
beaux hôtels particuliers du xvii e (maison du Gouverneur) ou du xviii e siècle (hôtel Bansard-des-Bois).
Enfin, l’église paroissiale Saint-Sauveur, construite
après les guerres de Religion, se signale par son remarquable clocher-porche avec toit à l’impériale, élevé en
1678. à l’intérieur, le maître-autel s’organise autour
d’une Transfiguration de 1706 signée du peintre Oudry
le Père.
Dans les autres communes du canton, les églises ont
souvent été reconstruites à partir du xv e siècle, ne laissant que de rares vestiges romans.
Démarré en 2007 et mené en collaboration avec la
Région Centre et le Parc naturel régional du Perche, l’inventaire du patrimoine rural des communes du Parc va
permettre d’enrichir les connaissances sur la typologie
du bâti percheron, de nourrir les réflexions relatives à
l’urbanisme et d’aboutir à la rédaction d’un Cahier de
recommandations architecturales pour les constructions neuves et les restaurations.
Bellême, église Saint-Sauveur,
détail du maître-autel.
© Photo Pascal Corbierre, 1987.
Saint-Fulgent-des-Ormes,
portail de l’église Saint-Fulgent.
© Photo Pascal Corbierre, 1983.
Bellême,
église Saint-Sauveur.
© Photo Pascal Corbierre, 1983.
[ Réf. 7 ]