Fleur de Trottoir

Transcription

Fleur de Trottoir
Fleur de Trottoir
Durée 1h
Tiens, voilà venir Fleur de Trottoir, une petite femme avec un fort caractère et de
la gouaille. Elle a un joli minois qui n’est pas fait pour déplaire, et puis elle a une
voix. Une voix qu’elle utilise pour dire tout haut ce que beaucoup ne peuvent pas
et se contentent de murmurer tout bas.
Depuis le temps qu’elle arpente les rues, le métier elle le connait. Les lieux de
passe, le passé des filles, les histoires, les rêves, …
Les hommes aussi du reste. Il parait qu’ils sont tous les mêmes ; mais il faut bien
avouer que cette petite créature croit toujours en l’amour…
Une valise et quelques
accessoires, cela suffit à
Fleur de Trottoir pour vous
faire entrer dans son
univers. Un monde qui n’est
pas enchanté mais qu’elle
vous fait découvrir en
chansons.
Pas besoin d’accompagnement, la demoiselle à l’habitude de se débrouiller avec
ce qu’elle a. Et ce qu’elle possède de plus précieux se sont son corps et sa voix.
Durant plus d’1h, Fleur de Trottoir reprend a capella les chansons françaises des
années 30 aux années 50. Des chansons réalistes chantées à l’époque du chantéparlé par des grands noms de la scène française (Fréhel, La Môme Piaf, Maurice
Chevalier, Nitta Jo,…). Une plongée dans la France entre les deux grandes
guerres. Une descente dans le monde de la prostitution avec ses rires, ses pleurs,
ses envies, ses colères, … bref, la vie des filles de joie.
On passe du rire aux larmes, faut dire qu’avec cet oiseau-là, on n’a pas le temps
de s’ennuyer. Elle apostrophe le public autant qu’elle se confie à lui. A la
manière des cabarets de l’époque, Fleur de Trottoir est là pour nous raconter une
histoire et elle est bien décidée à ce qu’on l’écoute.
Mlle Cyriel Tardivel
Cyriel découvre les arts de la scène à 4 ans. Une fois montée sur les planches, elle n'en redescendra plus
jamais...
Comédienne, chanteuse, danseuse, performeuse burlesque, manipulatrice de feu, chroniqueuse, artificière,
c’est avec passion que Cyriel évolue dans l’Art.
Elle travaille aussi bien seule qu’en collaboration avec de nombreuses compagnies et artistes. Désireuse
d’évoluer dans son travail, elle se forme et découvre de nouveaux univers lors de stages, formations,
workshops et masterclass, avec de grands artistes venus des 4 coins du monde.
Sa dernière création « Fleur de Trottoir » est son troisième seule-en-scène dont elle signe l’écriture, la mise
en scène et l’interprétation. Cette création originale reprend le répertoire de la chanson
française des années 30 aux années 50 sur le monde de la prostitution. Un spectacle
percutant sur la femme au travers d’un univers particulier, apostrophant le public dans la
tradition du parler-chanté.
Sur les scènes parisiennes à partir d’avril 2015.
L’année 2015 commence avec un stage exceptionnel organisé par Simon Abkarian et
Catherine Schaub. Une trentaine de stagiaires (comédiens et danseurs) sont réunis pour
travailler sur la tragédie grecque, au travers des œuvres d’Electre & des Choéphores. Une
expérience intense de près de 3 semaines sur le travail du chœur, du corps, de la voix,…
Au cours du mois de décembre 2014, elle participe au workshop intimiste dirigé par Mimi
le Meaux (performeuse burlesque américaine de renommée mondiale, actrice phare du
film « Tournée ») organisé par le Burlesque Moulin. Mimi le Meaux y partage son expérience et travaille
sur « les poses et la démarche pin-up » sur scène et en séance photo.
A l’ARTA (Association de Recherche des Traditions de l'Acteur), lieu qu’elle affectionne particulièrement à
la Cartoucherie, elle suivra le stage de BHARATA NATYAM dirigé par Vidhya Subramanian « Fureur et
beauté, douceur et cruauté : Durga, la puissance féminine » en décembre 2014. Elle y travaillera les
techniques de cette discipline ancestrale indienne ainsi que la dualité dans l’expression des sentiments.
En janvier 2014, elle participe au stage exceptionnel donné par Ariane Mnouchkine avec sa compagnie au
Théâtre du Soleil. Ils sont une soixantaine d’artistes venus des 4 coins du monde et travaillent sur « Les
grandes et petites batailles de la Vie ».
En 2013, Cyriel découvre le burlesque, participe à plusieurs stages organisés par Juliette Dragon et l’école
du Cabaret des Filles de Joie. Elle se forme à cette discipline mêlant théâtre,
danse, chant et performance ; ainsi qu’au jonglage avec le feu.
Depuis cette découverte, elle crée son personnage burlesque Cyr C. Délicieuse et
performe sur diverses scènes (festivals internationales, convention de tatouage,
cabarets, théâtres, bars, soirées privées,…) à Paris, dans toute la France et en
Europe. Elle organise également de nombreuses soirées et divers événements,
véritable lieu de rencontre pour les artistes en Ile-De-France et en province.
Au mois de mai 2013, elle découvre « Le clown et son univers » avec Hélène
Cinque au Théâtre du Soleil.
Elle est l’une des 25 participantes de l’unique stage dirigé par Jean-Jacques
Lemêtre (musicien, auteur-compositeur et musicien de la Compagnie du Théâtre
du Soleil) à l’ARTA en février 2013 sur « La musicalité du corps ».
En 2012 elle travaille par deux fois avec Guy Freixe – Compagnie du Théâtre du Frêne. En premier lieu sur
le jeu masqué lors du stage « Se former par le jeu masqué ». Elle y explore l’univers des masques de
Commedia Dell’ Art, les masques balinais, neutres et larvaires.
Puis elle approfondi son amour pour l’auteur William Shakespeare au cours du workshop « A L’Ecole de
Shakespeare ». Avec Guy Freixe et les intervenants de la Compagnie du Théâtre du Frêne (Gatienne
Engélibert, Annick Laurent, Frédéric Ligier, Gilles Nicolas, Francine Thékal), ils travaillent sur les pièces
« Le Conte d’Hiver » & « La Nuit des Rois » ; explorant les dimensions de la comédie et de la tragédie dans
ces œuvres.
Cette même année, elle réalise son deuxième seule-en-scène « Le Voyage du Korrigan ». Ce spectacle pour
enfant est réalisé à partir d’un travail de conteuse autour des contes traditionnels à travers le monde. Cette
création mélange chant, danse, musique, marionnettes, masque,…
En juin 2012, elle travaille sur des lectures autour de l’univers d’Antonin Artaud accompagnée d’un
contrebassiste et de 4 comédiens dans la galerie d’art Celal (Paris I).
Début 2012, elle est l’unique personnage féminin de la pièce « Contes de la Folie Ordinaire » d’après le
recueil de nouvelles de Charles Bukowski avec la Cie Ombre et Visages, sous la direction de Stéphane
Batlles. Son personnage, Cherry, figure centrale et fantasmagorique, est une jeune femme perturbée qui
tombe dans les abysses de la prostitution et de l’autodestruction.
En 2011, avec « Strange People », Cyriel signe sa première création ; écriture, mise en
scène et interprétation. Fondée sur différents monologues dans les œuvres majeures de
W. Shakespeare, elle incarne plusieurs personnages fantasques ainsi qu’un Mr Loyal aux
allures séductrices et inquiétantes. Un solo sombre et décalé, sous forme de cabaret sur
les musiques du groupe The Doors.
Elle interprète le rôle de Mary Bybowl, une anglaise sexy mais limitée, dans la pièce
« Le Clan des Divorcées » de Halil Vardar à la Comédie de Toulouse, le théâtre des
Chevaliers du Fiel en 2011.
Puis elle enchaine au mois d’avril 2011 avec l’interprétation du personnage de Laurie,
une femme-enfant séductrice et schizophrène dans la pièce «Autour de ma pierre il ne
fera pas nuit » de Fabrice Melquiot mise en scène par Magalie Lopez. Sur ce projet,
Cyriel est comédienne et assistante de mise en scène.
Elle est également diplômée du Workshop 2011 organisé par la Compagnie Footsbarn Travelling Theatre
(stage d’été). Elle y étudie le travail du corps, le jeu masqué et le chant avec des intervenants internationaux
tel que François Lecoq, Paddy Hayter, Vincent Gracieux, Jasmin Martorell, Anne de Broca, Fredericka
Hayter, Mas Soegeng et Haka Haris Résic. Au cours de ce stage, 36 stagiaires des 4 coins du monde
(Angleterre, Espagne, Inde,…) ont effectué une recherche sur la pièce « La Tempête » de W. Shakespeare
qui a abouti à 3 représentations publics en plein air et sous chapiteau où elle incarnait le rôle d’Ariel, un
esprit magique et malicieux.
Depuis 2010, elle est chroniqueuse pour le site internet la théâtrothèque.com qui recense une grande partie
des spectacles joués en France (Paris, le festival d’Avignon, Toulouse, Lyon, Marseille et Nice).
Durant l’année 2010, elle participe au projet « Les enfants de la lune ». Elle devient clown afin d’animer une
soirée découverte de la ville de Toulouse pour des enfants malades.
Cette même année, elle incarne le rôle de Diane, une jeune femme troublée et perdue, dans la pièce « Les
Petites Poussières » écrite par Roch Saüquere et mise en scène par Valérie Lemaire par la Cie Open Classe.
Enfin en 2009, elle interprète les rôles de Titania, Hippolyte et Robin Claquebec dans la pièce « Le Songe
d’une nuit d’été » mise en scène par Haka Haris Résic.
Puis elle tient un rôle de narratrice dans la pièce « Ekezet accent aigu (pour le silence) » de la compagnie
Kobez avec Deneis Debreï.
En 2008, elle interprète le rôle d’Elena Ivanovna Popova dans « L’Ours » de Tchekhov et également le rôle
d’une femme castratrice dans la pièce « No man’s land » de Harold Pinter.
En 2007, elle tient le rôle de Camille dans « On ne badine pas avec l’amour » de Musset et le rôle de Silvia
dans « Le jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux.
Après plusieurs années de travail dans le milieu du théâtre amateur (compagnies Les Moucheurs, Sérapion
Mona Lisa et Les Sœurs Fatales), Cyriel intègre LEDA (« L’Ecole De L’Acteur » parrainée par Michel
Bouquet) en 2006 à l’âge de 19 ans et obtient son diplôme en 2009.
Elle étudie le jeu de l’acteur basé sur la méthode Stanislavski durant 3 ans. Sa formation est assurée par des
professionnels internationaux tel que Haka Haris Résic (Footsbarn Travelling Theater , Tatoo Theatre)
Deneis Debreï (Cie Kobez), Fabio Sforzini, Jérôme Huguet (Comédie Française, TNT, série Canal +),
Jelena Covic (dirigée par Mladen Materic et Emir Kusturica), le réalisateur Yves Caumont, Yves Boudier et
Muriel Chauvin (Opéra du Capitole), …
Elle étudie Molière, Marivaux, Musset, Ionesco, Pinter, Shakespeare, Tchekhov, mais également Rainer
Maria Rilke, Rodin et beaucoup d’autres.
« Le plus vieux métier du monde », « les filles de joie », « les maisons closes »,
« le pied de grue », « le maquereau », … des expressions bien connues et qui ne
datent pas d’hier. Des expressions plus ou moins poétiques ou crues ; de jolies
mots qui convergent vers un même univers bien moins sympathique, celui de la
prostitution.
Pendant des années au théâtre, devant
la caméra et les objectifs, j’ai interprété
les rôles de reine, de princesse, de jeune
première, d’amante, de jolie, de sexy,
de prostituée également,…
Pourtant ce n’est qu’à partir de ma
rencontre avec Juliette Dragon et mon
entrée dans le monde du Burlesque, que
j’ai enfin découvert ma féminité. J’ai
accepté et me suis réconciliée avec la
femme que je suis.
Dès lors j’ai cherché à comprendre
autour de moi ce que les autres femmes
vivaient et comment elles le
ressentaient. A ma grande stupeur, j’ai
vu que nous sommes dans un monde dicté par les hommes et que la majorité des
femmes n’arrivent pas à y trouver leur place et à s’épanouir en tant qu’être
féminin.
J’ai également remarqué que 3 notions sont prépondérantes dans ce monde
depuis toujours : le sexe, l’argent & le pouvoir.
3 notions qui se font échos et fonctionnent en une sorte de triangle infernal.
Et celles qui souffrent de cette vision et construction de notre monde et de notre
société, c’est belle et bien la Femme ! Et ce, depuis des centaines d’années.
Aujourd’hui, l’Etat français veut voter une loi qui pénaliserait les clients d’avoir
recours aux « services » d’une prostituée. Il y a quelques temps déjà, une loi est
passée interdisant le « racolage » sur la voie publique.
Ce n’est pas en mettant les filles dans une position de clandestinité, bien plus
dangereuse encore pour elles ; sous couvert de protéger la bonne morale, que la
prostitution va disparaitre.
Je ne porte pas de jugement sur les clients ou les « professionnelles du sexe », je
transmets ce que je vois, ce que je constate et ce que je ressens.
Fleur de Trottoir n’est pas un spectacle qui se limite aux frontières de la
prostitution, c’est un spectacle qui parle de la Femme. De sa vie, de ses rapports
avec les hommes, de ses difficultés, de ses rêves, …
Le monde ne deviendra pas meilleur par les autres, il changera grâce à nous.
C’est en ouvrant et modifiant notre regard et notre comportement dans ce monde
que l’Homme pourra évoluer.
Cyriel Tardivel
Seule. Une femme, une comédienne seule face au public, face aux hommes, face
au monde. Pas de décors, pas de musiciens pour soutenir ou accompagner. Une
mise à nue, une mise en danger pour évoquer la solitude et la férocité du monde
dans lequel évoluent les prostituées et un grand nombre de femme.
Un désir de simplicité également. Un rapport direct au public et un spectacle
adaptable en tout lieu. Pas besoin de lumière, ni d’une grande scène ; pas besoin
de plateau du tout d’ailleurs. Une artiste seule avec sa valise.
Quelques accessoires, un costume et une esthétique qui oscille entre les années
20 et de nos jours. Une vision qui mélange hier et aujourd’hui pour rappeler que
cette situation n’est pas nouvelle et que si l’on ne fait rien, cela n’est pas prêt de
s’arrêter.
Des chansons françaises connues ou oubliées. Des mélodies tristes ou
guillerettes, des textes noirs, teintés d’humour et de second degré, … Parfois des
histoires dramatiques ou bien plus légères, mais des mots importants qui
résonnent. Et du fond du cœur d’une petite artiste, une voix s’élève. Une voix qui
chante, qui apostrophe, qui dénonce, qui charme, qui confie, … Une voix pour
toutes celles qui n’osent pas, pour toutes celles qui sont murées dans le silence
par peur, par oublie, par contrainte.
Une idée et une réalisation simple pour un spectacle coup de gueule, coup de
poing. Une performance basée uniquement sur le jeu et la technique de la
comédienne. Un tour de force, un challenge. Une expérience forte autant pour le
public que pour la comédienne.
Ouverture spectacle
chanson « Ecoutes donc chéri » de Mirane Esbly
« Psssst ! Ecoutes donc chéri, viens donc par ici, le boulevard est sombre.
Regardes comme il fait noir, on ne peut rien voir, c’est tout rempli d’ombre.
T’as l’air distingué, ouh t’es pas un fauché, t’as une gueule qui m’botte.
Chéri, bah écoutes donc, bah t’en vas pas voyons.
Chameau ! V’là qui s’trotte.
C’est pas honteux, ça fiche le camp sans rien n’entendre. Je ne sais plus vraiment ce qu’il
faut leur dire.
3h que je suis à trimarder, j’ai battu 20 fois tout le quartier et rien à frire.
Bon dieu, je ne suis pourtant pas ballot et quand s’agit d’être au boulot, je ne suis pas une
chiffe.
Qu’est-ce que j’ai pût faire à l’amour pour que la poisse depuis 8 jours, m’sert dans ses
griffes ?
Psssst ! Ecoutes donc chéri, viens donc par ici le
boulevard est sombre.
Regardes comme c’est noir, on ne peut rien voir, c’est
tout rempli d’ombre.
T’as l’œil polisson, ah tu dois être mignon toi hein
quand tu nous embrasses.
Chéri, bah écoutes donc… Bah t’en vas pas voyons.
Vas donc ! Et carcasse !
Des fois j’pense vaudrait mieux crever, la femme ne
peut jamais se relever de sa première chute.
Et de chute en chute, elle va cherchant à se
cramponner jusqu’à ce qu’on la rebute.
Elle donne son cœur contre un serment, confiante, aux
promesses d’un amant qui la transporte.
Quand l’amour n’est qu’un grand bazar dont les
rayons sont au hasard, remplis de camelote.
Psssst ! Ecoutes donc chéri, viens donc par ici.
Aha, il se cavale en douce. Ah, ils sont bons à tuer, à vous dégoûter d’en fiche une secousse.
Oh, le temps n’est pas chaud, brrrr, ça vous pique les os, et j’ai la tremblote.
Mes pauvres pas sont lourds, oh cochon d’amour.
Oh mince, v’là qui flotte !!! »
Ben quoi ? Qu’est-ce que vous avez tous à me regarder comme ça ?!
J’aimerai bien vous y voir moi, à faire les 100 pas sur le trottoir. Si encore on ne chopait que
des cors aux pieds, ça irait …
Oh quoi, vous vous marrez. Bah mon vieux, vous avez bien raison. Moi aussi j’adore les
bonnes poilades. Je suis une fille de joie, non ?!
Faut pas croire, ça n’est pas parce que l’on tarifie nos services que l’on perd notre humanité.
On est des femmes. … Oui, monsieur, tâchez de ne jamais l’oublier.
D’après la compilation
« Les Chansons du trottoir »
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« Ecoutes donc chéri » Mirane Esbly
« Le tango des filles » Lucienne Boyer
« Chez Johnny » Lucienne Delyle
« L’amour des hommes » Fréhel
« Prosper (Yopla Boum) » Maurice Chevalier
« En maison » Damia
« La catin du village » Yvette Netter
« Du feu » Nitta Jo
« A la dérive » Georgette Kerlor
« Quand même » La Môme Piaf
« Pour cent mille francs par mois » Nila
Cara
 « Les filles ont une âme » Germaine Lix
Crédit photos :
Gief Kan : gief-kan.prosite.com
Claire Dem : www.clairedem.com

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