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U N I V E R S I T É D E F R A N G E TRAVAUX & MÉMOIRES DES FACULTÉS DE LILLE T O M E III. P. D U H E M . Deuxième Mémoire ; — LES — MÉMOIRE N° D I S S O L U T I O N S PROPRIÉTÉS 12. & PHYSIQUES M É L A N G E S DES DISSOLUTIONS LILLE AU SIÈGE DES FACULTÉS, PLACE PIIILIITE-LEBON 4893 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 EN VENTE à LILLE, à L A L I B R A I R I E G É N É R A L E , rue Fuidherbe, à P A R I S , chez : G A U T H I E R - V I L L A U S ET — ALFH. — à L A LIBRAIRIE FILS, n et i 3 . dB 55, quai des G -Augustins.- P I C A R D , rue Bonaparte, 8a. L>U RECUEIL GÉNÉRAL DES L O I S ET DES A R R Ê T S . — L . Lai'ose et F o r c e l , éditeurs, 2 2 , rue Soufflot. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 UNIVERSITE DE FRANCE TRAVAUX & MÉMOIRES DES FACULTÉS DE LILLE TOM}\lft.>-Jteijo'njE Ä° M . / P. D U H E M . — DISSOLUTIONS & MÉLAN&ES D e u x i è m e M e m o i r e : LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES DISSOLUTIONS LILLE AU SIÈGE D E S F A C U L T É S , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 P L A C E PHILIPPE-LEBON Le Conseil Général des Facultés de Lille a ordonné l'impression de ce mémoire, le 2 6 Avril i8g'S. L'impression a été achevée, chez G a Septembre i8g3. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 l t h i e r - V i i L a h s & F i l s , en DISSOLUTIONS ET MÉLANGES D E U X I È M E M É M O I R E : LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES DISSOLUTIONS PAR P. D U H E M Chargé d'un C o u r s complémentaire de Physique mathématique et de Cristallographie à la Faculté des Sciences de L i l l e . TRAVAUX ET MÉMOIRES T O M E III. — DES FACULTÉS M É M O I R E N° D E LILLE 1 2 . LILLE AU SIÈGE DES FACULTÉS, 1893 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 PLACE PHILIPPE-LEI30N IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. DEUXIEME MEMOIKK. LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES DISSOLUTIONS, Par Chargé d'un M. P. DTJHEM, Cours complémentaire de Physique mathématique et de Cristallographie à la Faculté des Sciences de Lille. INTRODUCTION. Le présent Mémoire est consacré à l'étude des systèmes où se trouve un corps solide, liquide ou gazeux en présence d'un m é lange fluide de ce c o r p s et d'une autre substance; tels sont les systèmes formés par un sel solide en présence d'une dissolution du même sel dans un l i q u i d e ; par une dissolution en présence du dissolvant c o n g e l é ; par une dissolution d'un corps fixe dans un corps volatil en présence de la vapeur du dissolvant. Les principes dont nous faisons usage sont ceux qui ont été p o sés par M . Gibbs dans son Ouvrage Sur l'équilibre des substances hétérogènes. I c i , c o m m e dans plusieurs parties de son œuvre, l'illustre professeur de New Hawen s'est contenté de p o ser les équations fondamentales-, laissant à d'autres le soin d'en déduire le détail des c o n s é q u e n c e s . Ce détail des c o n s é q u e n c e s , qui pénètre jusqu'au contact des faits d'expérience, mérite d'être examiné de près, car c'est lui qui intéresse surtout le p b j s i c i e n et le cliimisle ; c'est lui qui fournit les relations dont la vérification numérique contrôle la théorie, les explications minutieuses qui éclairent et fécondent les d o n nées de l'expérience. Des 1 8 5 8 , dans un Mémoire qui restera l'un des plus beaux Fac. de Lille. Tome III. — C i IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 monuments de son génie, G . Kirchhoff avait montré quelle était la puissance de la T h e r m o d y n a m i q u e dans l'analyse des phénomènes de dissolution; les lois qu'il a découvertes touchant la chaleur de dissolution des gaz et des sels sont aujourd'hui classiq u e s ; tous les Traités de Physique les reproduisent. Malheureusement, la méthode employée par G . KirchboflT n'était pas générale; une foule de questions posées par l'étude des dissolutions ne pourraient être traitées par cette méthode. Il nous a d o n c paru désirable de prendre les principes posés par M . G i b b s p o u r p o i n t de départ d'une étude détaillée et approfondie des propriétés des dissolutions; c'est l'objet que, depuis plusieurs années, nous avons poursuivi dans un certain nombre de publications. A u j o u r d ' h u i , nous réunissons, dans ce Mémoire et dans celui qui lui fera suite, les résultats de nos recherches. Les travaux, si féconds en idées nouvelles, de M . J.-H. Van't HofT, ont vivement attiré l'attention vers les propriétés des solutions très diluées et, en particulier, vers un certain nombre de lois que l'expérience y trouve vérifiées, du moins d'une manière approchée ; les recherches par là p r o v o q u é e s se soudent en bien des points avec celles q u ' o n t suggérées les hypothèses de M . Bert h e l o l , de M . de C o p p e t , de M . Rùdorff, de M . Raoult, de M . Svante Arrhenius sur l'état des corps en dissolution. De là sont issus les remarquables travaux théoriques de M . Max Planck, de M . E d . R i e c k e , de M . Nernst et d'une foule de physiciens sur es dissolutions infiniment étendues. Nos recherches n'ont pas été poursuivies dans la même direction que celles dont nous venons de parler. Sans d o u t e , nous n'avons voulu laisser de côté ni les propriétés des solutions très étendues, ni les diverses lois que M . V a n ' t Hoff a si vivement, éclairées en marquant l'analogie des corps très dilués avec les gaz parfaits; mais nous n'avons jamais traité les solutions diluées d'une manière directe; nous les avons toujours étudiées comme cas particuliers de dissolutions de concentration quelconque; nous n'avons jamais pris les lois approchées de M . Van't Hoff c o m m e point de départ de notre analyse; nous nous sommes contenté de rechercher quelles simplifications elles apportaient aux résultats généraux, après que ces derniers avaient été établis et discutés. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Cette méthode est, c r o y o n s - n o u s , plus capable qu'aucune autre d'éclairer la théorie des dissolutions. En effet, en Physique, il ne suffit pas d'obtenir des lois et des formules; il est encore essentiel de connaître quelle part d'hypothèse, d'empirisme, d'approximation renferme chacune de ces lois et de ces formules. II ne faut pas, par exemple, regarder c o m m e une c o n s é q u e n c e nécessaire de la Thermodynamique une formule dont la démonstration emploie non seulement les principes de la T h e r m o d y n a m i q u e , mais encore une loi expérimentale, exacte ou approchée, que l'on pourrait nier sans contredire à ces principes; il ne faut pas attribuer une rigueur absolue à une proposition établie en appliquant la loi de Mariotte à un gaz. Nous avons cherché à éviter toute erreur de ce genre en marquant avec précision les approximations et les hypothèses s e c o n daires qui pèsent sur chacune de nos propositions. Quant à la théorie de l'état des corps en dissolution, nous avons pensé que les diverses conceptions émises à ce sujet étaient e n c o r e trop problématiques p o u r que nous puissions en aborder l'examen dans celte publication, destinée à exposer ce que l'on sait de plus certain sur les dissolutions et les mélanges. CHAPITRE I. G É N É R A L I T É S . § I. — Rappel de quelques formules. Nous c o m m e n c e r o n s par rappeler ici quelques-unes des formules que nous avons établies dans notre premier M é m o i r e . Un mélange h o m o g è n e des fluides i, 2 , . . . , n, soumis à la pression constante II et porté à la température absolue T , admet un potentiel thermodynamique total qui dépend des masses M , , AI,, . . . , M „ , de la pression LT et de la température T [Chap. III, égalité ( 4 ) ] ( , ) /}(*!,, M , 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ...,M,„u,T). 4 P. DVJIIEM. Posons [ C h a p . I l l , égaillés ( o ) ] La fonction élant une fonction liomogène et du premier de- gré des variables M , , M , . . . , M „ , n o u s aurons [ C h a p . I l l , éga2 lité ( 6 ) ] (3) M F +M F -H...-Hl\I„F„=5 1 1 2 A et aussi [ C h a p . I l l , égalités ( 7 ) ] M àb\ , " dF, * c W ; ^ ^ ^ - - M dF , dF ' d M ^ d M ; 2 ( 4 ) M / T M M l dF„ dM, + „ , dF, " d M t - M 2 , + + - " M dF„ + M » divf, 0 dF, " S  d = ' 0 ' dF„ H -"-- H M -dTi; Les identités dF, _ dF y permettent de remplacer les égalités ( 4 ) par les égalités dF, (5) ; 1 M i dF + 5M, M s d M ; dF„ 2 ^••• + M "dMi M , - ^ + M ^ - . . . + diYJ„ d,\I„ =°' M , , ^ = o . dM,j 2 Dans le cas où le mélange se c o m p o s e seulement de deux corps, 1 et 2 , si l'on pose les fonctions F, et F les z s'exprimeront, en fonctions de s, II, T , et égalités ( 4 ) et ( 5 ) pourront être remplacées par [Chap. III, égalité ( 1 6 ) ] d F , ( s . n, T ) (7) r us IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d F ( s , n, T ) 2 1- *' — , às = °- l'égalité L'élude de la stabilité de l'équilibre d'un mélange montre que la forme quadratique [Chapitre V , ( 3 5 ) ] 1, Aï 0 1 K <> ^ f)2 li + 8 m ^ o è ^ - 5Mi ^ x ; i ¿1 il 'Sacà;**'' dans laquelle les variables X , X , - - ·, X « sont arbitraires, est t 2 une forme définie positive. Cette c o n d i t i o n exige, en particulier, que l'on ait (9) >01 >0 m\ 3 M Ï > 0 ' • • · ' mi ' ou bien, en vertu des égalités ( 2 ) , . . dF, ( , 0 ) d M ; dF > 0 ' dF„ 2 d M i > 0 ' •··' d M ; > 0 - Dans le cas d'un mélange de deux substances, on a dF. dF, Imaginons qu'une c l o i s o n perméable au lluide 1, mais imperméable au lluide 2 , sépare un volume v qui renferme un mélange de ces deux fluides d'un autre volume v', qui renferme ]e fluide 1 à l'état de pureté; soit II la pression en un point du volume v; soit II' la pression en un point du volume (/, soit W' (II', T ) le p o t tentiel thermodynamique de l'unité de masse du corps 1 à l'état de pureté; la c o n d i t i o n d'équilibre est [ C h a p . I V , égalité ( a ^ ) | (12) F (s,n,T)-"r (rr,T), 1 1 condition qui peut e n c o r e s'écrire, en désignant par u (TO, T ) le K volume spécifique du corps 1 , sous la pression ro, à la température T [Chap. V I I , égalité ( a g ) ] , (13) Hr'i(II, T ) — F i ( s , n, T ) = / ui(m,1)dra. •Al' Si l'on néglige la compressibilité du fluide 1, l'égalité ( i 3 ) d e viendra [Chap. V I I , égalité ( 3 o ) ] (ij) - ^(IT, T ) - F,.(s, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 [l,T) = «,(T)(n-n'). 6 p . D U H E M . Celle relation donne une signification simple à la pression motique os- (11'— II). U n e autre dissolution d'un sel différent, ayant pour concentration S, et dans laquelle la fonction potentielle thermodynamique du dissolvant est I F ( ( ^ , I I , T ) sera isotonique l'on à la précédente, si a [Chap. V I I , égalité ( 3 i ) ] F , 0 , n , T) = ^ ( S , n , T ) . Telles sont les relations dont nous aurons à faire constamment usage dans la suite. § II. — Énoncé d'une loi approchée. S u p p o s o n s qu'un liquide, que nous désignerons par l'indice o, ait, à la température T , sous la pression LT, dissous d'autres corps que nous désignerons p a r l e s indices i , 2 , n. Soit M la 0 masse du dissolvant que renferme le mélange; soient M , M , M,i les masses des corps 1 , 2 , . . . , n qui y sont dissous ; soient m, m , uj„ les poids moléculaires des c o r p s 1 , 2 , . . . , n. ( : 2 N o u s dirons que les corps même M 0 2 , série par M , ,M , . . 2 rapport . , M ny Ofl 1,2, n appartiennent au dissolvant G,} E X A C T E M E N T o , si, quels OH à une que soient A P P R O X I M A T I V E M E N T ) égalités qui peuvent e n c o r e s'écrire, en vertu des identités , o 1 dFi • s dF, dF„ Celle défin i Lion posée, nous pourrons é n o n c e r la loi suivante ( ' ) , d o n t les applications aux diverses propriétés des dissolutions sont constamment vérifiées par l'expérience : ( ' ) sique, P . 2" D u i i E M , s é r i e , Sur quelques propriétés des dissolutions (Journal de Phy- t. V I I , p . 5; 1888). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Tous les corps qui peuvent solvant sont susceptibles se dissoudre de se ranger dans un même en un petit nombre disde séries. Qu'expriment les égalités ( 1 6 ) , vérifiées par les divers corps d'une même série? Supposons q u e , laissant constante la masse M du dissolvant, 0 nous fassions varier les masses M , , M , . . . , M „ des corps disa sous, mais de telle sorte q u e l'expression M, IM TÏTi 7ïïg — H 2 -H . . . H M„ V5 N demeure constante. Q u e l l e sera la variation subie par la fonction F ? Cette variation sera évidemment D + ^=S^-S^---- S^' ou bien, en désignant par ~k la valeur c o m m u n e des quantités àF àF 0 d¥. = dF 0 X ( — dM -+- — l \m m, t dM -1-...-+3 — 0 dM ) n m n ) quantité qui est égale à o , puisque, par hypothèse, M, M 1 M„ 2 -H.. .H • = const. Nous pourrons d o n c , en donnant aux quantités (, ) 7 N , = ^ , le nom de nombres N = 2 — , de molécules N„ = — des corps i, 2 , . . . , n dissous dans la masse M du dissolvant, dire que : 0 La fonction potentielle thermodynamique du dissolvant ne subit aucune variation lorsque, sans changer la masse du dissolvant, on remplace un certain nombre de molécules d'un corps dissous par un nombre égal de molécules d'un autre corps de la même série. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 8 P. DUHK.tt. En particulier, nous pouvons énoncer la proposition suivante Avec nant un même chacune même série par lutions, valeur o , formons rapport la fonction les poids termes, potentielle masse du dissolvant du corps Dans conte- du dissolvant des corps chacune aura dissous; le même la même sont entre elles ou, en d'au- de ces dissolutions, renferme une toutes ces disso- de ces dissolutions moléculaires si, dans n dissolutions 1 , 2 , . . ., n, qui composent à ce dissolvant. si les concentrations comme tres dissolvant un seul des corps nombre l'unité de de molécules dissous. Ce que nous venons de dire pour divers corps dissous qui appartiennent à la même série par rapport à un m ê m e dissolvant, nous pouvons le répéter textuellement p o u r des dissolvants qui appartiennent à une même série par rapport à un même corps dissous. Nous devrons seulement remplacer la concentration (rapport de la masse du corps dissous à la masse du dissolvant) par l'inverse de la concentration (rapport de la masse du dissolvant jà la masse du corps d i s s o u s ) . N o u s pourrons donc énoncer la proposition suivante : Avec n dissolvants o ' , o", . . . , même série par rapport au. corps tions de ce corps 1 ; dans toutes potentielle du corps dissous aura centrations s', s", . . . , sont moléculaires ro' , Ts" , . . ., m " des [ 0 ) a ( o ">, qui appartiennent à la dissous 1 , formons n dissoluces dissolutions, la fonction la même valeur, si les conen raison, inverse des poids dissolvants. Ainsi on aura F\(s', II, T ) — F'| (s", II, T ) = . . . = F<?\s<''\ n , T ) , si l'on a (a) m' s'= = . . . = dFî^MI.T) _ 0 raji'" mtf's<-"l O n aura d o n c à F', ( s , II, T ) , , Ts' S ° ~ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 du" = d_F',« ( « ' " ' , II, T ) g,,,, ~ds"» DISSOLUTIONS E T MÉLANGES. 9 si l'on a à la fois les égalités ( a ) et les égalités (6) ra' n) S s ' = t u J &s" — . . . = 0 m[ Si!"'. On a donc, moyennant les égalités ( a ) , j ^ d F', ( / , N , T ) _ n?~ ds' ~ j _ D F J Y , rn" N , T) _ _ Os" 0 _J_ d F ' ^ (s'"', N , T ) _ roj,"i ds*"' Mais on a , DFV'(,»>, N , T ) d F j , " ( ^ , N , T ) _ Les égalités ( a ) , ( c ) , (g?) donnent, p o u r divers dissolvants qui forment une même série par rapport au corps dissous, 1 à F j (s , N, T) = d Fg (j*, N, T) ds' = dFi,»'(F"-),N,T) = d.s" ' ' ' ds<"' ' pourvu que les égalités ( a ) soient vérifiées. Trois c o r p s , A , B , C , peuvent se mélanger deux à deux. Je suppose, en premier lieu, que les corps A et B appartiennent à une même série par rapport au corps C ; on a alors, en vertu des égalités (ib'), , , dFc fi dF ( ; Je suppose, en s e c o n d l i e u , que les corps B et C appartiennent à une même série par rapport au corps A ; o n a alors, en vertu des mêmes égalités ( 1 6 ) , , , ( H J ) dF dF A m »dMÏ = B T c A d M c " Si l'on observe que l'on a dF* dM, dFç = dM ; A ' on pourra déduire des égalités ( 1 8 ) et ( 1 9 ) l'égalité DF ^ D ^ DF, A ^ D M ; V Celle-ci, comparée aux égalités ( 1 6 bis), montre que les deux IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 c o r p s A et C appartiennent à une même série par rapport au dissolvant B. O n peut donc énoncer le théorème suivant : Trois corps, A , B, C, sont miscibles deux à deux. Par rapport au dissolvant C, les corps A et B appartiennent à une même série; par rapport au dissolvant A , les corps B et C appartiennent à une même série. Dans ces conditions, on est assuré que, par rapport solvant B, les corps A et G appartiennent à une même au dissérie. D'après les recherches de M . Raoult, d o n t il s e r a f a i t m e D t i o n au Chapitre III, l'acide acétique et l'acide formique appartiennent à une même série par rapport à la benzine; l a benzine et l'acide formique appartiennent à la même série par rapport à l'acide acét i q u e ; d o n c l'acide acétique et la benzine doivent appartenir à la m ê m e série par rapport à l'acide f o r m i q u e ; c'est ce que confirment les expériences de M . Raoult. § III- — Application de la loi précédente aux phénomènes osmotiques. Soient n corps 1 , 2 , . . . , n. Prenons de ces corps des masses M j , M , . . . , M , qui soient entre elles c o m m e les poids moléculaires TT>I, ro , . . . , w„ : 2 n s M , Dissolvons ces n corps dissolvant; n o u s M j = d a n s = n = égales à M 0 u un même m a s s e s aurons n dissolutions, dont les concentrations M , _ S " - M i ' 2 M , - M „ ' M „ s • • - "~w 0 seront entre elles c o m m e les poids moléculaires SI *2 $N WI TS-I T3 ra , 2 . . ., ts '. a N Si ces corps appartiennent tous à la même série par rapport au dissolvant o , nous aurons F „ ( s , , II, T ) = F „ ( * , II, T ) = . . . = IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 2 F „ ( s „ , II, T ) . Donc, d'après l'égalité ( i 5 ) , ces n dissolutions seront isotoniques à toute température et sous toute pression. Si donc n corps appartiennent ci la même série par rapport à un même dissolvant, les dissolutions obtenues en mêlant, à l'unité de masse du dissolvant, un même nombre de molécules de ces divers corps sont isotoniques entre elles. M. H. de Vries ( ! ) a trouvé ainsi que, si l'on formait des solutions aqueuses de sucre de canne, de sucre de canne interverti, d'acide malique, d'acide tartrique, d'acide citrique, dont les c o n centrations fussent entre elles c o m m e les poids moléculaires des corps dissous, ces concentrations étaient sensiblement i s o i o n i ques entre elles; le sucre de canne, le sucre de canne interverti, l'acide malique, l'acide citrique, l'acide tartrique forment d o n c une même série par rapport à l'eau prise c o m m e dissolvant. Le même auteur a m o n t r é que le chlorure de s o d i u m , le c h l o rure de potassium, le chlorure d ' a m m o n i u m , le bromure de p o tassium, l'iodure de potassium, le nitrate s o d i q u e , le nitrate potassique, l'acétate potassique et le citrate monopotassique formaient une même série par rapport à l'eau prise c o m m e dissolvant; mais cette série est distincte de la précédente. En mêlant à une même masse d'eau un même n o m b r e de molécules de sucre de canne ou de chlorure de sodium, on obtient deux dissolutions qui ne sont ni exactement m approximativement isotoniques. Le carbonate de potasse, le sulfate de potasse, le mélaphospliate de potasse forment, une troisième série. § IV. — Solutions diluées. Considérons, pour un mélange déterminé des corps o et i, la quantité Fo(s,n, T ) , et faisons I'IIYPOTHÈSF, S U I V A N T E : ( ' ) H . DE VRIES, Eine méthode sur Analyse der Turgorkraft (Pringsheim's Jnhrbucher, X I V ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Pour les valeurs de s voisines à F„(s, 2 c) F (s, n , dv2 n, T ) 0 ' AS ont des valeurs de o , les quantités T") finies. Pour la valeur o de s, nous savons que la fonction F ( , ç I I T ) 0 ! ) se réduit à » I ^ ( n , T ) . Nous aurons d o n c , p o u r les valeurs très petites de s, () F (s, II, 20 0 T) — V 0 (II, T ) = es ( 11, T ) s , en posant Soit P = II'— LT la pression osmotique relative à la dissolution diluée dont s est la concentration. L'égalité ( i 5 ) , dans laquelle est négligée la compressibilité du dissolvant pur, jointe à l'égalité ( 2 0 ) , donnera (•11) a (T) P = - o ( I I , 0 T)s. L'égalité F « = ^5(Mo,M I ) n T) I donne § ° = 5ivLr5r,5^o,M ,u T). 1 > Mais II, T ) étant le volume spécifique de la dissolution de concentration S, à la température T , sous la pression II. On a 5 = et, par conséquent, às _ M, _ Mo ~ ~ M | _ ~ ~ S W' 0 L'égalité précédente donne d o n c sans peine d*/KM„,M ,TI,T) dfldM— " = ( ' + 1 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ')»(«,n, ! ) - . ( ! + ,) d a(,?, IT, T ) ^ , DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. on bien, en vertu de l'égalité ( ? . 3 ) , dF„(*,lJ,T) ^ , , , _ n .da(s,n, T) . =(l-r-S)ff(5,n,T) S(l -h S) Cette égalité, à son tour, donne . „ ^ ( dll d.f A I I T ) _ L J ( I _ ( . ( ) J ' . ( a j ) 2 ds d.v Dans celte égalité, faisons s — o ; le premier membre devient dcflT.T) ,. . , ,, . , , — j j j — ' tandis que le second se réduit a o ; on a donc dcp(II,T) àïï La fonction s dépend seulement de la température T , en sorte que l'égalité ( 2 2 ) devient ?(T) (25) M„(T)' A une température donnée, la pression osinotique relative à une solution très diluée de, nature donnée est proportionnelle à la concentration de la dissolution. Cette conséquence de l'hypothèse indiquée au début de ce paragraphe est vérifiablc par l ' e x p é r i e n c e . M. Pfeffer ( * ) a trouvé que cette loi s'accordait avec les résultats des observations qu'il a faites sur les dissolutions du sucre de canne. V o i c i , en effet, ces résultats : 5. (en millimètres de mercure 1. o,oi ,02 ( ' ) PFEFFER, j 535 535oo ioifi 5o8oo 0274 I5I8 554oo 04 9.082 52IOO 06 3075 5i3oo Osmotischc L'ntersuchungen. Leipzig, 1 8 7 7 . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 P. nlJHEM. § V . — Loi de Gay-Lussac pour les corps dissous ( Loi de Van't Hoff). ( M. J. H . V a n ' t H o [ F ( ) a é n o n c é une proposition générale, relative aux solutions diluées. Celte p r o p o s i t i o n , il a cherché à la démontrer théoriquement; mais nous verrons plus loin que la démonstration qu'il en a donnée ne peut être admise; nous regarderons d o n c cette proposition c o m m e une loi que, dans un grand nombre de cas, l'expérience vérifie, au moins d'une manière approchée ; nous ne regarderons cette loi ni comme universelle, ni c o m m e rigoureusement exacte. Celte loi peut s'énoncer de la manière suivante : La /onction solue T . <p(T) est proportionnelle à la température ab- La fonction Œ ( T ) étant essentiellement, négative, en vertu de sa définition donnée par l'égalité ( 2 1 ) et de la première des inégalités ( 1 1 ) , nous pouvons exprimer cette proposition par l'égalité (afi) tp(T) = — K T , K étant une constante positive. Moyennant cette égalité ( 2 6 ) , l'égalité ( 2 0 ) deviendra Les variations que le volume spécifique u (T) du dissolvant éprouve lorsque la température varie s o n t , en général, très faibles. Si nous regardons ces variations c o m m e négligeables, nous arrivons à la loi suivante : 0 Pour les dissolutions très diluées ejui suivent la loi de Van't ( ' ) J. JI. VAN'T HOFF, L'équilibre chimique dans les systèmes dissous ou gazeux à l'état dilué (Archives néerlandaises des Sciences exactes et naturelles, t. X X , p. 2 3 9 ; i 8 8 5 ) . — Lois de l'équilibre chimique dans l'état gazeux ou dissous (Köngl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar. Bandet X X I , n 17, 1 8 8 6 ) . — Die Holle des osmotischen Druckes in der Analogie zwischen Lösungen und Gasen (Zeilschrift für-physikalische Chemie, t. I, p. 9 ; 1 8 8 7 ) . a IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 p Hoff, le rapport - de la pression tion de la dissolution proportionnel osmotique à la concentra- est, EXACTEMENT ou APPROXIMATIVEMENT, à la température absolue T. M. Pfeffcr ( ' ) a fait plusieurs expériences qui permettent de contrôler cette loi : à deux températures absolues différentes, T , , T , il a mesuré les pressions osmotiques relatives à une m ê m e so2 lution. Voici les résultats qu'il a o b t e n u s ; les pressions sont exprimées en millimètres de mercure : \ Sucre Tartrate 1 .. 2 |n.... de canne. 1 8 ,i5 ,5 7 288. 1 III.... . 2 8 6 ,,3 de soude. 286. 5io 315 5 2 0 , ,5 3ig T, Ti ' p.. T.. Pl. Ti' 544 56 7 I ,10 1,11 14.11, 3ig,6 i564 1,12 908 320,3 98 3 1,12 ,3 Pi p. • 1,07 1,09 I,o8 1 IV.... Soient 1 , 2 , . . . , n, n corps appartenant à une même série par rapport au dissolvant o . Avec chacun de ces corps et le dissolvant o , formons une dissolution. Désignons par F' " (s, II, T ) la quantité F (.s, II, T ) , relative à la dissolution de concentration s formée par le corps i. 0 0 Si les concentrations s , s , . . . , s„ de nos n solutions vérifient les conditions t (18) I 2 = I I = . . . = I L , tZ/i TTT] nos n soluLÏons seront i s o t o n ï q u c s , en sorLe que nous aurons (29) F' ti(î„ n, T ) = F< "(«„ n, T ) = . . . = ¥<„·»'*„, II, T ) . 0 u Supposons que les n dissolutions soient infiniment nous aurons / F' "(s„ 0 ( 3 0 ) n, T ) - i F ' ( n , T l = 0 ) F'„'i(j , n , T ) - V ' ( n , T ) = 2 F ' " ' ( , n, Sll [ ' ) PFEFFEIÎ, (OC. cit. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 0 T ) - <p,(T) ? a S l l (T)^, W' (II, T ) = o (T )s„. a n diluées; l6 P. DUHEM. Les égaillés ( a g ) et ( 3 o ) nous montrent que l'on a ?! (T)*i = < ? , ( T ) Î Î ...= — pourvu que les concentrations s,, s , 2 o„(T)s„, ..·, s„ vérifient les éga- lités ( ï 8 ) ; en d'autres termes, que l'on a rai(p,(T) = nr, o ( T ) = . . . = 2 m <ï„(T). a Si l'on considère divers corps formant une même série peurapport au dissolvant, les /onctions ® ( T ) qui correspondent à ces corps ont des valeurs inversement proportionnelles aux poids moléculaires de ces corps. Cette proposition, j o i n t e à l'égalité ( 2 6 ) , permet d'écrire (31) K = k , ra étant le poids moléculaire du corps dissous, et A une constante, positive c o m m e K , et qui a sensiblement la même valeur pour tous les corps d'une même série par rapport au dissolvant. Nous allons, pour nous conformer aux notations de M. J. H. V a n ' t Hoff, remplacer la constante k par une autre constante définie de la manière suivante. Considérons un gaz parfait, de masse M , soumis à la pression II et porté à la température T : il o c c u p e le volume V , et l'on a ( ' ) ( 3 2 ) 1J V - — HMT, SCTTT S étant le volume spécifique de l'hydrogène dans les conditions normales de température et de pression ; TS élant le poids moléculaire du gaz considéré (égal à 2 pour l'hydrogène) ; a étant son atomicité (égale à 2 pour l ' h y d r o g è n e ) ; enfin R étant une constante qui a la même valeur pour tous les gaz parfaits. ( ' ) P . DUIIEM. Sur la dissociation dans les systèmes qui renferment un mélange de gaz parfaits, Chap. I, égalités ( 1 2 ) et ( 2 3 ) ( Travaux et Mémoires des Facultés de Lille, t. II, n" 8 ; 1 8 9 2 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. Nous pouvons poser (33) ¿ = 9.2 PU, i étant, une constante les corps d'une positive qui a la, même même série par- rapport au valeur pour tous dissolvant. Les égalités (afl), ( 3 i ) et ( 3 a ) nous donneront alors (34) ? ( T ) = - ^ B Ï T , et les égalités ( 2 7 ) 1 ( 3 1 ) et ( 3 2 ) nous donneront (35) P = ^ T Celte dernière égalité peut se transformer. Soit M la masse du dissolvant; soit M la masse du sel dissous; nous avons 0 M _ Le produit M « ( T ) est le volume o c c u p é , à la température T , 0 parla masse M 0 0 du dissolvant p u r ; si la dissolution est infiniment diluée, ce volume diffère infiniment peu du volume V de la dissolution; on peut d o n c écrire V = M u„(T). 0 Moyennant ces relations, l'égalité ( 3 5 ) devient (36) FV = — RMT. Cette égalité ( 3 6 ) , relative aux dissolutions infiniment diluées qui suivent la loi de Van't Hoff, est, de tout point, semblable à l'égalùé ( 3 ? . ) , relative aux gaz parfaits. Le volume V , o c c u p é p a r l a masse M de gaz, est remplacé par le volume V d u liquide au sein duquel la masse M de sel est disséminée. La pression II supportée par le gaz est remplacée par la pression osmotique P relative à la dissolution. Fac.de Lille. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Tome III. — C . 2 La constante i est analogue au double de l'inverse de l'atomicité du gaz (1)· O n comprend dès lors que, pour faire ressortir cette analogie. M . Van't Holf ait n o m m é : loi de Gay-Lussac relative aux solutions diluées la loi que nous venons d'examiner. L a constante i a sensiblement la même valeur pour tous les corps d'une même série par rapport à un même dissolvant. Nous dirons que des corps appartiennent à la série normale par rapport à un dissolvant donné, si, pour ces corps, la constante i est égale à i. M . Pfeffer ( ' ) a déterminé avec b e a u c o u p de soin, à diverses températures, la pression osmotique d'une solution de sucre de canne de concentration Chacune de ces déterminations fournit, en vertu de l'égalité (35), une détermination de i. V o i c i le tableau des valeurs de i ainsi déterminées : p T. (en 379,8 millimètrea de mercure). r. 5o5 i 286,7 525 1,01 287,2 5io 0,9g 278,5 5'20 I 9.0,5 548 t,o3 3o5 544 °i99 3og 567 1 ,02 On voit d o n c que, p o u r le sucre de canne dissous dans l'eau, la valeur de i est- sensiblement égale à l'unité. Le sucre de canne dissous dans l'eau appartient à la série normale, et il en est de même de tous les corps de la même série. [ ; Envisageons n dissolvants o', o", . . . , o " de la même série par rapport au corps dissous 1 . Soient i', i", . . ., j " les valeurs de la constante i pour les n solutions que l'on peut former avec le corps 1 et ces n dissolvants. Les égalités ( 2 1 ) et ( 3 4 ) nous donnef (') PFEFFKR, Osmotische Untersuchungen, p . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 85. Leipzig, ; 1877 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. l'ont, pour des solutions infiniment d i l u é e s , ' dF' ( ',n,T) 0 _ s a£R ., _ t às' CÎ| às" ra, T T, (3;) ' . . , o'"> appartiennent, par h y p o thèse, à la même série par rapport au corps i. On doit don.,, avoir(§ II) dF' Q', n, T ) à n ( 3 8 ) às' às' (s", II, T ) ~ _^ d F ^ ( s t « ) , I f T ) às" "" Osi" pourvu que l'on ait (3g) m „ = nr£ ï" Rien n'empêche de satisfaire à ces équations ( 3 g ) , en s u p p o sant les solutions infiniment diluées ; dans ce cas, les égalités ( 3 8 ) devront être compatibles avec les égalités ( 3 ~ ) , ce qui exigera que l'on ait (4o) i'=i'=...= iw. Ainsi, si n dissolvants rapport à un même avec ces n dissolvants égaux entre appartiennent corps dissous, et ce corps à une même les n dissolutions dissous série par formées ont des coefficients i eux. C H A P I T R E 11. DISSOLUTION nEs SELS. § I.'— Dissolutions saturées et non saturées. Une dissolution renferme une masse M de dissolvanl et une ( M masse M de corps dissous, en sorte que s ~ 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ~ est la concentra- 20 P. Dl'HEM. tion d e l à dissolulion; le système renferme, en outre, une masse m, du corps susceptible d'entrer en dissolution, mais séparé de la dissolution. P o u r abréger, nous nommerons ce dernier le sel solide ; cependant, ce m o t devra être regardé c o m m e une simple notation. Ce corps pourra n'être ni un sel, ni un solide. Le système est soumis à la pression constante II et porté à la température T ; il admet, dans ces c o n d i t i o n s , un potentiel thermodynamique total, qui peut s'écrire * = ^ ( M , , M , n, T ) + s M Vi(n, 2 T), p é t a n t le potentiel thermodynamique de l'unité de masse du sel solide, sous la pression II, à la température T . S u p p o s o n s qu'une variation infiniment petite se produise dans la c o m p o s i t i o n du système ; $ éprouvera une variation 5* = ^ - 5(M„ M S , II, T ) 8 M + W 2 2 (II, T) Sm,. D'après nos notations habituelles, A/j( ,M , M l 2 II,T) = F (*,TI,T); 2 en outre, S M , -t- OM = o. 1 L'égalité précédente peut d o n c s'écrire d* = [ F ( s , (1) s Trois II, T ) - *" (n, T)] 8M . s 2 cas sont à distinguer : i° On a l'égalité F ( 2 ) 2 ( j , I I , T ) — W., ( I I , T ) — o. Dans ce cas, quel que soit S M , , l'égalité ( i ) donne S<I> = o ; il y a équilibre entre le sel solide et fa dissolution. 2 ° O n a l'inégalité (3) F (s,n, s T)-ir (n, T s )<o. Dans ce cas, d'après l'égalité ( i ) , 8<ï> est de signe contraire à S M . M i s en présence de la dissolution, le sel solide doit se dis2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS Kl MÉLANGES. 2] soudre au moins partiellement; le sel contenu dans la dissolution ne peut se précipiter. 3° On a l'inégalité (4) F ( ,I1, 2 T ) - W ' S 2 ( H , T ) > o . Dans ce cas, d'après l'égalité ( i ) , S'I> est de même signe que SMo. Une partie du sel contenu dans la dissolution doit se précipiter; le sel solide, mis en présence de la dissolution, ne s'y peut dissoudre. Lorsque la pression II et la température T sont d o n n é e s , il existe au plus une valeur de la concentration s pour laquelle l'égalité ( 2 ) puisse être satisfaite. S u p p o s o n s , en effet, qu'elle puisse être vérifiée p o u r deux valeurs distinctes, .s et s', de la concentration; nous devrions avoir F ( s , II, T ) = F ( I I , T ). a a Mais nous savons [Ghap. T, inégalités ( i 1 ) ] que l'on a constamment fi) ~ F ( j s , n, T ) > o. s os L'égalité précédente ne peut d o n c être vérifiée si les deux valeurs s et s' de la concentration sont distinctes. Considérons des valeurs de la pression II et de la température T pour lesquelles l'égalité ( 2 ) puisse être vérifiée. D'après ce que nous venons de démontrer, la concentration s, définie par l'équation ( 2 ) , sera une fonction uniforme de II et de T (6) *=S(II,T). Une dissolution qui présente cette concentration sera dite saturée sous la pression II, à la. température T . Dans les mêmes conditions de température et de pression, une dissolution sera non saturée, si la concentration s est inférieure à S ( I I , T ) ; elle sera dite sursaturée, si la concentration s est supérieure à S(II,T). L'inégalité ( 5 ) montre que l'on a, pour toute solution non salurée, IV.*. n, T ) < IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 F,IS, n, T) 32 P. DU1IEM. e t / p o u r toute solution sursaturée, r (s, i i , T ) > f , ( S s J n , T ) . G o m m e , par définition, F ( S , n , 5 T ) = « " 2 ( I I , T ) , on voit que L'inégalité ( 3 ) est vérifiée par toute solution non saturée, et l'inégalité ( 4 ) par toute solution sursaturée. D o n c , sous une pression d o n n é e , à une température donnée : Il y a équilibre entre En présence d'une dissout partiellement peut se précipiter. le sel solide et une dissolution saturée. dissolution non saturée, le sel solide se ; le sel que renferme la dissolution ne D'une dissolution sursaturée, tiellement; en présence d'une ne peut se dissoudre. le sel dissous se précipite partelle dissolution, le sel solide O n sait, depuis très longtemps, que l'expérience concorde avec ces lois, sauf en un point : une dissolution sursaturée peut être conservée indéfiniment sans qu'elle donne lieu à aucune précipitation, pourvu qu'elle ne soit pas mise en contact avec un fragment du sel s o l i d e ; l'équilibre d'une telle dissolution est ce que nous avons appelé ailleurs ( ' ) un faux équilibre. Nous avons mis en évidence, dans le Mémoire précédent ( ) , l'hypothèse simplificatrice qu'il faudrait supprimer pour faire disparaître cette contradiction entre la théorie et l'expérience. 2 Ce qui précède montre déjà que l'équilibre entre un sel solide et sa dissolution saturée est stable sous une pression constante et à une température constante. O n peut s'en assurer directement; l'égalité ( i ) d o n n e , en effet, as ( ' ) P . DUHK.M, Introduction à fjvi la Mécanique v 2 l ' chimique, C l i a p . X I I . G a n d , 1 8 9 2 . ( ' ) P . DUHKM, mouvement Lille, t. I I des I , p. Dissolutions et mélanges, premier Mémoire fluides mélangés ( Travaux et Mémoires B.i;", ; 1 8 9 " ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 : L'équilibre et le. des Facultés de Or às àWi I = Mi " On a donc quantité toujours positive en vertu de l'inégalité ( 5 ) . Par c o n s é quent, l'égalité ( 2 ) correspond à un minimum du potentiel ther- modynamique sous pression constante et définit un état d'équilibre stable. La condition d'équilibre ( 2 ) est un cas particulier d'une c o n d i tion plus générale d o n n é e par AI. G i b b s . § II. — Déplacement de l'équilibre par la pression. Nous allons chercher c o m m e n t la fonction S ( I I , T ) , qui représente la concentration de la dissolution saturée sous la pression I I , à la température T , varie avec la température et la pression. Par définition de S ( I I , T ) , on a (7) identiquement F [S(n,T),n,T]-T (lI,T)-o. 2 a Cette identité nous donne à F ( S, IT, T ) (JS dS dû 3 ( ' dF (S, n,T1 dll d%(n,T)_ àa a Considérons un système formé d'une dissolution, de masse M - t - M , et d'une masse M ( 2 de sel solide. Son potentiel thermo- 2 dynamique total sera * = 5 ( M „ M , II, T ) -+- n a W',(n, T ) . H Son volume sera à<l> d < ) ( M , , M , n , T ) dû on <MF' (II,T) *—dïi 2 v = = S + m Si une masse infiniment petite du sel entre en dissolution, ce volume croîtra de _ , 'J2/)(M,,M . n , T ) olì dM, 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 r> 1 ^ ( 1 1 , T ] «M» «II •x\ P. NUHEM. quanLité qui, en vertu de l'égalité D j) ( M i » M 2 , N , T1 _ DMJ peut encore s'écrire L DLL DLL 2 J Désignons par év(s, II, T ) SM l'accroissement que subit le vo2 lume du système lorsqu'une masse 3i\I de sel quitte l'état solide 2 pour se mêler à une dissolution de concentration 5 , sous la pression II, à la température T . L'égalité précédente nous permettra d'écrire (9) ^ , N , T ) ^ ^ ^ - ^ W ) . On peut donner à ^{s, II, T ) une f o r m e plus explicite. Nous avons, en effet, DW' (ii,T) ^ s (>o) v- (II, T ) 2 = n ?s( > T ) , étant le volume spécifique du sel solide, sous la pres- sion U, à la température T . N , D/J(M,, M,. H, T ) D autre part, — , , ,, J- I • est le volume d une dissolution formée par une masse M , de dissolvant, et par une masse M de 2 sel, sous la pression II, à la température T , en sorte que nous pouvons écrire D / > ( M , , M 2 , ] ] , T ) = DLL (M,-+-M )r (s,n,T) 5 J r (ï(s, II, T ) étant le volume spécifique d'une dissolution de concentration s, sous la pression 11, à la température T ; cette égalité donne D 2 / 5 ( M „ M 2 , N I T ) = A ( v DNDM, S J L L ' I T ) + ' ( M I + M 2 ) D . ( , , N , T ) 1 * ds Les égalités D G ( M „ M „ N , T ) ôMi _ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 RI, 1 U - «(»·"' ds _ J D, dM DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. permettent dès lors d'écrire , , dF (s, II, T ) 2 (II) — = T(S, 11, T ) + , .()a( . N , T ) ( n - 0 · f Les égalités ( g ) , ( 1 0 ) , ( 1 1 ) permettent d'écrire (i.) <K*, H, T) = «(», n, T ) + (. + T s ) — ^ ) - «-,(11, T). Les égalités ( 8 ) et, ( g ) permettent d'écrire ce que l'égalité permet encore d'écrire dF (S N T)-.«îS i L d<J(S,II,T) I Si nous tenons c o m p t e de l'inégalité ( 5 ) , l'égalité ( i 3 ) nous ò S ( TT T ^ apprend que ^ et ^ ( S , II, T ) sont deux quantités de signes contraires; en sorte que nous pouvons énumérer les propositions 1 suivantes : Si, sous une pression le passage d'une masse à l'état dissous, au sein volume du système, la fera croître la pression ture. donnée et à une température donnée, infiniment petite de sel de l'état solide d'une solution saturée, fait croître le solubilité du sel diminuera lorsqu'on en maintenant constante la tempéra- Si, sous une pression donnée et à une température donnée, le passage d'une masse infiniment petite de sel de l'état solide ci l'étal dissous, au sein d'une dissolution saturée, fait décroître le volume du système, la solubilité du sel croîtra lorsqu'on fera croître la pression en maintenant constante la température. Ces théorèmes sont des conséquences de la loi générale du déplacement de l'équilibre par la pression. M . F . Braun ( ' ) , qui ( ' ) K. dsn BRAL'N, Vorgang [Wiedemann's Untersuchungen der Lösung Annalen, über die begleitenden Löslichkeit Volum-und t. \ X \ . p. a5o; r S S - ). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 fester Körper und die Energieänderungen les a signalés le premier, a montré que les données relatives aux solutions salines, jointes à ees théorèmes, permettaient dénoncer les propositions suivantes : Un accroissement de pression transforme une dissolution saturée de chlorure d'ammonium en une dissolution sursaturée. A u contraire, un accroissement de pression augmente la solubilité de l'alun et du sulfate de soude à 1 0 molécules d'eau. Quant au chlorure de s o d i u m , la dissolution de ce sel dans une dissolution saturée est accompagnée d'une diminution de volume tant que la pression est inférieure à i 5 3 o environ; au delà, le m ê m e phénomène entraîne un accroissement de v o l u m e ; donc, tant que Ja pression est inférieure à i 5 3 o " , un accroissement de pression entraîne un accroissement de la solubilité du chlorure de s o d i u m ; l'inverse a lieu l o r s q u e la pression surpasse i 5 3 o " . a L m Lnl ,m T o u s ces résultats ont été expérimentalement M . F. Braun. vérifiés par § III. — Déplacement de l'équilibre par la température. Reprenons l'identité ( 7 ) . Elle nous donne dF (S,II,T) dS dS dï 2 ( ' dF H S (S, II, T) W'.,(U. à'T à dï T) _ Considérons le système qui renferme une masse M de sel dissoute dans une masse M, de dissolvant, et, en outre, une masse m» de sel solide. Sous Ja pression constante II, à la température coustante T , son potentiel thermodynamique total a p o u r valeur 2 1> =<)(M , >]„ n, T ) + m, i W' (II, T), A et son entropie S a pour valeur 1 X = ~~ K d ï ~ 1 [ d / ) ( M i , M», n, T ) ~~ E L °T i)iI-" (D,T)| 2 + m 2 dï J" Si une masse ZM, de sel se dissout, celle entropie subit un ac- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 croissement ( 8v = I r ^ L i ( I L L ) _ J ' ' ) ( M „ M „ n , T ) J E |_ dT dT dM, c (16) = ( E [ dT • dT J 6 M - D'autre part, la dissolution d'une masse § M de sel dans une 2 dissolution de concentration s, sous la pression LT, à la température T, absorbe une quantité L ( s , n , T ) SM, de chaleur, L étant la chaleur de dissolution dissolution est saturée, dans les conditions indiquées. Si la s devient une simple fonction de II et de T, S (II, T ) ; il en est de môme de la quantité L . Posons (17) A(LT, T ) = L [ . ç ( I T , T ) , I I , T ] . A(1I, T ) sera la chaleur de dissolution sous la pression. H, à la température EN SOLUTION SATUKÉE, T. Comme il y a équilibre dans un système où le sel solide se trouve en présence de sa solution saturée, on a (18) A ( n , T ) S M , = To>:. Les égalités ( 1 6 ) , ( 1 7 ) 1 ( 1 8 ) donnent , 0 . . . (18 E A ( TI, T ) 6M) " - - T dV'jOl.T) dF (S,ÏI,T) dï ' 2 Tï " - égalité qui, jointe à l'égalité ( 1 0 ) , d o n n e d F , ( S , n, T ) dS (.9) E dT = T A ( [ T ' T ) ' En vertu de l'inégalité ( 5 ) , cette égalité ( i g ) montre que ^ et A(II, T ) sont de môme signe. Si la chaleur est positive, de sorbe de la chaleur, pérature, Si la pression la chaleur est négative, gage dissolution cas auquel de la solubilité étant EN SOLUTION d'un SATURÉE EN SOLUTION SATUKÉE ab- du sel augmente la dissolution la solubilité IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 sel maintenue dissolution cas auquel de la chaleur, d'un la dissolution avec la tem- constante. sel I N SOLUTION SATURÉE en SOLUTION SATUIIÉE dé- du sel diminue lorsque la température augmente, la pression étant maintenue con- stante. P o u r la plupart des sels, la chaleur de dissolution en solution saturée est positive ; aussi la solubilité de la plupart des sels croitelle avec la température. Il est surtout intéressant de considérer les cas, peu n o m b r e u x , où la solubilité du sel décroit lorsque la température c r o î t . T e l est le cas du sulfate de sodium anhydre, tel q u ' o n l'obtient au-dessus de 2 3 " . Ce sel est d'autant moins soluble que la température est plus élevée; aussi sa chaleur de dissolution en solution saturée est-elle négative L'hydrate de chaux, le sulfate de cérium présentent des phénomènes analogues; l'orthobutyrate calcique à i molécule d'eau d'hydratation a une solubilité qui décroît lorsque la température s'élève, jusqu'au voisinage de 6 0 " ; au delà de 6 o ° , sa solubilité croît avec la température. P o u r ce sel, A ( I I , T ) doit être négatif aux températures inférieures à 6 o ° , et positif aux températures supérieures à 6 o ; M M . Chancel et Parmentier ( ) ont vérifié la première partie de cette c o n c l u s i o n . u 2 L'isobutvrate calcique à 5 molécules d'eau est d'autant plus soluble que la température est plus élevée. Pour ce sel, la quantité A ( I 1 , T ) doit être positive. C'est, en effet, ce que M . Le Cliatelier ( ) a trouvé dans ses expériences, tandis que M M . Chancel et Parmentier ( * ) arrivaient à la c o n c l u s i o n o p p o s é e ; mais le résultat obtenu par ces derniers expérimentateurs est inadmissible, puisqu'il contredit à la loi du déplacement de l'équilibre par la température. 3 Imaginons qu'une dissolution de concenlration S soit saturée à Sur le maximum de solubilité du sulfate de soude (Comptes XGVII, p. I5.T5 ; i883 ) . (') C H A N C E L et P A R M E N T I E R , Sur l'orthobutyrate et l'isobutyrate de chaux {Comptes rendus, t. C I V , p. 474) 1 8 8 7 ) . ( ) H. L E C H A T E L I E R , Sur les lois de la dissolution; réponse à I\1[U. Chancel et Parmentier (Comptes rendus, t. CIV, p. 67g; 1887). (') C H A N C E L et P A R M E N T I E R , Sur Vovthobut.yra.te et l'isobutyrate de chaux (Comptes rendus, t. CIV, p. 18S7). — Sur la variation de solubilité des corps avec les quantités de chaleur dégagées (Comptes rendus, i. C I V , p. 881 : iS8 ). ( ' ) PAUCHO.V, rendus, t. 3 7 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 2g, la température T , sons la pression LT. Cherchons à faire varier simultanément la pression II et la température T , de manière que, sans changer de concentration, la dissolution demeure satu- rée. La pression M et la température T devront être liées par la relation différentielle u1 oïl En vertu des égalités ( i 3 ) et ( 1 9 ) , cette égalité devient (2.0) A(1I, T ) dT — | | [ S ( n , T ) , II, T ] rfn = o, ou encore, en vertu de l'égalité ( 1 2 ) , A(II, T ) dï -ïja[S(n,T),n,T] + [t+S(II,Tj] ^ a ( s , n , T ) ] ^ s W ^ - P (u,T) 2 Jda Ces égalités n'ont pas d'application : leur seul intérêt consiste dans l'analogie qu'elles présentent avec l'équation de ClapeyronClausius relative à la fusion ou à la vaporisation. § IV. — Chaleur de dilution et chaleur de dissolution en général. Au précédent paragraphe, nous avons eu à considérer la chaleur mise en jeu lorsqu'une masse de sel infiniment petite se dissout en solution saturée. Nous allons maintenant examiner d'une manière plus générale la chaleur mise en jeu lorsqu'une masse de sel infiniment petite se dissout en solution quelconque, et aussi la chaleur mise en jeu lorsqu'une masse d'eau infiniment petite est ajoutée à la dissolution. Les phénomènes que nous allons ainsi étudier ne sont plus réversibles. Rappelons que lorsqu'un système, maintenu à la température constante T et sous la pression constante LT, éprouve une modification infiniment petite q u e l c o n q u e , il dégage une quantité de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 3o P. DUHHM chaleur t / Q d o n n é e par la formule 0* (aa) EdQ = 3 ( ^ T 5 - * J . T où <I> représente le potentiel thermodynamique total du système. Considérons un système qui renferme, outre la dissolution, une masse m d'eau pure. Son potentiel thermodynamique, sous la pression constante LT, a p o u r valeur K <I> = <J ( > I , M „ I I , T ) + M , T', (II, T ) , T V ^ I I , T ) étant le potentiel thermodynamique de l'unité de masse de l'eau pure, sous la pression constante LT, à la température T. Cette formule nous donne T ^ DT - ^ T ^ L ^ ^ ^ S DT C M . M . I . T ) , D T'I ( N , T ) - - , ( N , T ) ] . Si une masse SLM d'eau passe de l'eau pure à la dissolution, ( cette quantité éprouve une variation I S AR L Î 1 \ DT ( i 3 ) * \ = / D L~T ±8 [ 0*II_ " » •U DM,DT M ) ^ _ D J H M ^ ^ p - — T - ^ T F ^ N . T ) - ^ ! ! , - [ F I ( I - , N, T ) - W I ( I R , M DM, -i 1 1 N 1 T ) ( 1 , T ) J 3.11, T ) ] T ) ] | B M l Lorsqu'une masse d'eau 8 M | est ajoutée, sous la pression I I , à la température T , à une dissolution de concentration s, le système dégage une quantité de chaleur À(.Ç, I I , T ) S M , ; ~k(s, I I , T ) est la chaleur de dilution dans les conditions indiquées; les égalités ( 2 2 ) et ( a 3 ) permettent d'écrire j ( (A3) E L ( i , N I T ) = ( IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 T I [ F DL 1 ( . , N , T ) - T ' - [ F ^ s . I I , 1 ( N , T ) ] T ) - » " ^ ! ! , T ) ] . DISSOLUTIONS ET MÉLANGES- il Cette tigalilé peut se mettre sous une autre forme. Une dissolution de concentration nulle est identique au dissolvant pur; on a donc identiquement (2i) F ( o , l I , ï ) = T' (U.T). 1 1 En vertu de cette égalité ( 2 4 ) , l'égalité ( 2 3 ) peut s'écrire („) E,(,,n,T)=^ jl — ^ jrf,. Prenons de même une dissolution renfermant une masse M , d'eau et une masse M de sel; plaçons-la en présence 3 d'une masse m-2 de sel solide. Sous la pression constante LT, à la température T , un semblable système admet un potentiel thermodynamique donné par l'égalité * = 5(M„ M n, T) + m W' (U, T), 2l 2 2 en sorte que l'on a T ^ * = T i ^ T 2 - , 2 " 5 ( M I M 1 2( —àT J , n ) T ) ' ^ ' Si une masse o M de sel se dissout, cette quantité éprouve un accroissement 2 d R (r ? _ i'ï - TT ^I5i^^-,±IT} _ à>](M M„ n, T) 1 u dT M ~ dM,dT 1 (26) _ t <j " fJM s ( j l F ^"' T ) d'Y = j t A [F ( ,n,T)-ir (n,T)] 2 ' s a - r F ( » , n , T ) - T i < n , T)] Jsm,. s Lorsqu'une niasse de sel 8 M» se dissout, sous la pression LT, à la température T , dans une solution de concentration s, le système absorbe est la chaleur une quantité de chaleur L(.v, II, T ) 3AL; L ( s , IT, T ) de dissolution IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 dans les conditions indiquées; les ^2 P. DliHE.ll. égalités ( a a ) et ( 2 6 ) donnent ( ) EL(*,n,T) = } T^-tT',(U,T)-F (,,n,T)l 1 -I1" (n, T)-F (s,II,T)]. ( 2 2 Cette égalité peut se mettre sous une autre f o r m e . L'identité F , ( S , n , T) -H-" (U, T) = 0 2 permet d'écrire E L ( i , n , T ) = T ~ [ T ' ( r i , T ) - F ( S , II, T)j 2 -h [ F , ( S , n, T ; - 2 F , ( i , n, T)] - [ F , ( S , II, T ) - F , ( » , II, T)], ou bien, en vertu de l'égalité ( 1 8 bis), s (28) E[L(s,II,T)-A(n,T)] = r à* F 2 ^ ^ T ( s . U, T ) às dT n,T)l às a F,(s, D'ailleurs, l'égalité ( 7 ) du Chapitre I donne à Fi(s. n , T ) às dF.Js, n, T ) _ às ' en sorte que l'égalité ( 2 8 ) peut s'écrire Les diverses formules établies en ce paragraphe nous seront d'un fréquent usage. § V . — Relation entre la chaleur de dilution et la pression osmotique. U n e dissolution de concentration s est séparée de l'eau pure par une cloison semi-perméable. La température absolue ayant la valeur T , l'équilibre est établi lorsque l'eau pure est soumise à la IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 33 pression LTetla dissolution à la pression I I , inférieure à II'. Entre les quantités s, T , I I , I I ' , nous aurons la relation [Chap. I, égalité ( i 3 ) ] (29) ^',(11, T ) - F , ( 5 , N , T ) = / T)<fc, Hi (ra, T ) étant le volume spécifique du dissolvant pur, sous la pression ro, à la température T . Cette égalité ( 2 9 ) , jointe à l'égalité ( 2 3 ) , permet d'écrire E X ( S , N , T ) = J £ [ I M L ( R A , T ) - T ^ 4 ^ ] CFE _T[ cn )|5- (D',T)g;]. Bl Si Von néglige signe par )T BL la compressibililé P = de Veau pure N et si l'on dé- N' la pression osmotique, l'égalité précédente devient (30) E'X(S, N, T ) ^ B L ( T ) P - T - ^ [ « , ( T ) P ] . Cette égalité ( 3 o ) permet de résoudre la question suivante : À quelle condition le produit Vu, ( T ) sera-t-il, p o u r une valeur donnée de la concentration s, proportionnel à la température absolue? On voit, que, pour que le produit Pw< ( T ) soit proportionnel à la température absolue T, il faut et il suffit que la chaleur de dilution soit identiquement nulle. Ce cas où la chaleur de dilution est nulle forme un cas idéal dont un certain nombre de dissolutions se rapprochent sensiblement. Parmi les propriétés que présentent de semblables dissolutions, la première qui ait été r e c o n n u e par l'expérience c o n c e r n e la vaporisation de ces dissolutions et a été découverte en 180*7 par Von Babo ( ) . Aussi appellerons-nous les dissolutions dont n o u s venons de parler dissolutions qui suivent la loi de Von Babo. 1 (') VON BARO, förderung der Berichte über die Naturwissenschaften P. 2 S 2 . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Verhandlungen zu Freiburg der Gesellschaft in Brisgau. für Be- JANVIER 1 8 5 7 , 34 P. DLIIBM. G . Kirchhoff ( ' ) a, le premier, attiré l'allention sur les propriétés thermodynamiques particLilières de ces dissolutions. La loi de M . Van't Hoff (Chapitre I, § V ) exige seulement que le produit Pui ( T ) puisse être regardé c o m m e proportionnel à la température absolue pour les valeurs infiniment petites de la concentration s; p o u r de telles valeurs, le produit M , ( T ) P est un infiniment petit du même ordre que la concentration s de la dissolution; dès l o r s , l'égalité ( 3 o ) montre que,pour que la loi de Van't Iloff soit exacte, il faut et il suffit que la chaleur de dilution d'une dissolution infiniment diluée soit un infiniment petit d'ordre supérieur à la concentration de la dissolution. 2 M . Van't Hoff ( ) avait cru pouvoir déduire de la relation ( 3 o ) la proportionnalité de P M , ( T ) à la température absolue pour toute dissolution infiniment diluée. Remarquant que la chaleur de dilution tend vers zéro lorsque la concentration tend vers zéro, il remplaçait par zéro, dans le cas des solutions infiniment diluées, le premier membre de l'égalité ( 3 o ) ; mais ce p r o c é d é n'était pas admissible, car les deux membres de l'égalité ( 3 o ) sont, en général, des infiniment petits du même ordre. La loi de M . Van't Hoff, c o m m e la loi de V o n Babo, qui en est un cas particulier, ne peuvent être justifiées a priori: c'est à l'expérience de montrer quelles solutions suivent approximativement ces lois et dans quelles limites est renfermée cette approximation. § V I . — Formule de M. H . Le Chatelier. Les dissolutions qui suivent la loi de V o n Babo sont caractérisées par ce fait que la chaleur de dilution est identiquement nulle. ( ' ) G . K I R C H H O F F , Ueber einen Satz der mechanischen Wärmetheorie und einige Anwendungen desselben (Poggendorffs Annalen, Bd. CHI, p. 177; i858. — Kirchhofes Abhandlungen, p. 479)• ( " ) J . - H . V A N ' T H O F F , L'équilibre chimique dans les systèmes gazeux ou dissous à l'état dilué (Archives néerlandaises des Sciences exactes et naturelies, t. X X , p. 23g; i885). — P. D U H E M , Sur la pression osmotique (Journal de Physique, 2· série, t. V I , p. 397; 1887). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MELANGES. 35 Si l'on se reporte à l'égalité ( 2 0 ) , on voit qu'il est nécessaire et suffisant, pour qu'il en soit ainsi, que l'on ait ( 3 . ) ^ F , ( f , n , T ) = - T i ( * , U ) , /(s, n ) étant une fonction essentiellement positive [Chap. I, inégalités ( 1 1 ) ] . Cette égalité peut être regardée c o m m e caractérisant ces dissolutions. En vertu de cette égalité ( 3 o ) , l'égalité ( 2 8 bis) devient ( 3 2 ) L ( î , n , T ) Lorsqu'une de dissolution de dissolution A ( T T , T ) . suit la loi de Von Babo, du sel dans la concentration = cette dissolution de la dissolution égale à la chaleur de dissolution la chaleur est indépendante est constamment : elle en solution saturée. L'égalité d F , ( S , n , T ) d F + d S jointe à l'égalité ( 1 9 ) , b ( n ( S , T l , T ) " d _ - S ° ' donne T A 2 ~ , T ) = - = d F , ( S , n , T ) ^ d l o g S ou bien, en vertu de l'égalité ( 3 i ) , ( 3 3 ) A ( n , T ) = ^ / ( S , n ) ^ i ^ . Telle est l'expression de la chaleur de dissolution pour les sels qui suivent la loi de V o n B a b o . Considérons des dissolutions p o u r lesquelles la loi de GayLussac relative aux solutions diluées soit sensiblement applicable jusqu'à la concentration s = S p o u r laquelle la dissolution est saturée. Pour de telles dissolutions, nous aurons [ C h a p . I, égalités ( 2 0 ) et ( 3 4 ) ] IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 36 P. DUHEM. égalité qui, comparée à l'égalité ( 3 i ) , donne (35) / ( « , B ) = - - n - - En comparant cette égalité à l'égalité ( 3 3 ) et à l'égalité (3a), on voit que : pour une solution qui est sensiblement soumise à la loi dite de Gay-Lussac, mémeau voisinage de la concentration, la chaleur de dissolution, indépendante de la concentration, est donnée par la formule (36) M n , T ) = f T . ^ . Cette formule très simple a été obtenue d'une manière un peu différente par M . H . Le Chatelier ( ' ) ; elle c o ï n c i d e d'ailleurs, c o m m e nous le verrons plus tard, avec la formule donnée par G . Kircliboff pour représenter la chaleur dégagée par la dissolution dans l'eau des gaz qui suivent la loi de Henry. M. J.-H. Van't Hoff ( ) a comparé, pour quinze c o r p s , les résultats fournis par celte formule aux données de l'expérience. La concordance est généralement satisfaisante; on ne doit cependant pas oublier que l'exactitude de cette l o i est subordonnée à l'exactitude de nombreuses hypothèses. 2 § V I I . — Chaleur spécifique d'une dissolution. Soit M la masse d'un système; soit $ son potentiel thermodynamique sous la pression constante II, à la température T ; soit y sa chaleur spécifique sous la pression constante LT, à la température T ; une propriété fondamentale du potentiel thermodynamique donne ( ' ) II. L E C H A T E L I E R , p. 5u; i 8 8 5 ) . Sur les lois de la dissolution (Comptes rendus, t. C, ( * ) J . - H . V A N ' T H O F F , Lois de l'équilibre chimique dans l'état dilué, gazeux ou dissous (Kongl. svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar. KandetXXI, n» 1 7 ; i4 octobre i885 ). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 37 En particulier, p o u r une dissolution, nous aurons ou encore [Chap. I, égalité ( 3 ) ] /, s „ (3 ) ^ T r „ ^F,(s,n,T) ( M , -t- M ) Y ( S , n , T ) = — - ^ M , 7 ^J__!_J 2 d* F ( s , U,T)"1 a + M , ^f" —J2 Mais l'identité ( 2 4 ) d o n n e l'identité F » , n, T ) = . r i r , i ( l ( F T ) + jf'l «<^ T _> r f î i et aussi l'identité ai F , ( 5 , n , T ) (38) —w* d* d^' (II,T) 1 = " + dT* /•*dF,(*,n,T) d dT^ / s - D'autre part, si S (II, T ) est la concentration de la dissolution saturée sous la pression II, à la température T , on peut écrire d i F , ( i , n , T ) _ d* F , ( S , n , T ) -, W ^-s(n,T) ^ d T à s — F.Q.n.T)^ df^dï Mais l'égalité ( i 5 ) j difï'érenliée par rapport à T , donne d»F,(S, n , T ) dT^ d^ F ( S , n, T ) à S ( I I , T ) dSdf dT d^F (S.n,T) f d S ( n , T ) T + dS^ L — — J 2 h 1 j U o ) 2 ; d P , ( S , II, T ) d* S (11, T ) _ d ' y , (II, T ) _ dS dT» dT* ~~ ° ' tandis que les règles de différentialion sous le signe ^ d o n n e n t dT 2 / J U ) i f"(ii,T) , d = J ^s F 1 ris ds F ( n T — T f ï â r d*F (S,II, T ) ) 2 - * + 2 da F , ( S , n, T ) f d_S(n,_T)1» H dS^ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 L dT J dS(n,T) —dsdî d T ~ d F ( S , n, T ) dJ_S(n r) dS dT^ 2 H L ' 3 8 P- DUHEJI. Les égalités ( 3 ; ) , ( 3 8 ) , ( 3 9 ) , ( 4 o ) et ( 4 i ) ( M , H , ) T ( s , l l , T ) + T = m\ donnent m — j E . ï ^ T^Tifnj) d ' V ' ^ n . T ) i t 1 V , ï 2 •& dT» [ « . E / ' - - dT» ^ * - , ^ m T , ^ > * ] . Soient C( ( n , T ) , c (H, T ) les chaleurs spécifiques du dissolvant pur et du sel solide sous la pression constante II, à la température T ; nous aurons 2 C S E dT* T d* W"s(II, T ) E dT ( n , T ) : 2 Si à ces égalités nous j o i g n o n s l'identité JFiQ.n, T ) d F (s, a + ds S n ,T ) d s " _ ~~ ° ' l'égalité ( 4 ? - ) deviendra / j ( M 1 - f - M = M , 2 ) ï O , n , T ) c , ( n , T ) - + - M , c , ( n , T ) Telle est la formule générale qui relie la chaleur spécifique d'une dissolution saline à la chaleur spécifique des corps qui la composent. Considérons les solutions qui suivent sensiblement jusqu'à la concentration la loi que M . Van't Hoff n o m m e loi de Gay-Lussac. Pour de telles dissolutions, nous avons, en vertu de l'égalité ( 3 4 ) i I, à F , (.s. n , T ) d aSRt, s ds BJ 2 s n T y( , )s £ d F ^ s . n . T ) ^ às IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 = ? . s i ^ u r 2 T l n j T S ( n , T ) DISSOLUTIONS E TMÉLANGES. 3g et l'égalité ( 4 3 ) donne ( M 4 - M , ) Y ( * , n , T ) 1 = M , c = M l P l ( n , T ) 1 1 + M s M 2 cetLe ) Y ( s , n , T ) = j 1 (n,T)+M j Si l'on compare ( M + C C 2 l C que l'on aurait p u écrire a ^[T'A ( n , T ) + s égalité M ( n , T ) - ^ - ' T ~ [ T l o g S ( l l , T ) ] j à , ( n , T ) - i - M g ( S , n , T)] | . ! C 8 ( n , T ) - ) - M 8 ' J L ( I d | ; spécifique connaît de la la chaleur d'une et la solubilité dissolution à toute de concentration calculer par la règle des mélanges, tribuer au sel dissous non pas la chaleur lide, mais une chaleur ) , dissolution spécifique variable fictive, spécifique spé- peut se mais à la condition spécifique des température. On voit que, moyennant les hypothèses faites, la chaleur cifique T priori. lorsqu'on corps qui la composent 0 l'égalité ( 3 6 ) , on trouve l'égalité Dans ces conditions, la chaleur peut se calculer i d'at- du sel so- indépendante de la concentration, o (45) c ; ( n , T ) = C l S R i ( i i , T ) + ri! T ^ T i [ T i o g S ( n , T ) ] . ( M. E . Mathias ( ) a montré que, pour obtenir avec quelque précision les chaleurs spécifiques des dissolutions, il fallait, en général, faire usage d'une règle plus c o m p l i q u é e que celle que cous venons d'énoncer. C H A P I T R E III. CONGÉLATION TES HISSOLVANTS. §11. — Abaissement du point de congélation d'une dissolution. Lorsqu'on refroidit une dissolution saline, elle laisse déposer de la glace; l'analyse de cette glace y dénote parfois des p r o p o r (') E . MATHIAS, Physique, Sur les chaleurs spécifiques des dissolutions (Journal de 2 ° série, t. V I I I , p. 20/1 ; IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 8 8 g ) . 4o P. DUHEM. tions variables du sel que renferme la dissolu Lion. On admet, en général, que ce sel est simplement contenu dans l'eau mère interposée entre les cristaux de glace, et que ces derniers sont formés de glace pure. Nous adopterons cette manière de voir pour étudier théoriquement la formation d e l à glace au sein d'un dissolvant. Considérons un système qui renferme une masse u., de glace et une dissolution contenant une masse M 2 de sel diluée dans une masse M , d'eau. Soient II la pression et T la température, qui sont maintenues constantes; soit X ( U T ) le potentiel thermo) ! dynamique de l'unité de masse de glace, sous la pression constante II, à la température T . L e potentiel thermodynamique du système, dans ces mêmes c o n d i t i o n s , sera * = 5 ( M , M „ N , TO-i-M X i ( N , T). 1 Si nous supposons qu'une masse SM, de glace fonde dans la dissolution, c e potentiel éprouve un accroissement 8* = [ ¿ S (MI, M „ N, T ) - X,(N, T ) ] SM, = [ F ( s , N , T ) - X , ( T 1 , T ) ] 8M,. 1 T r o i s cas sont alors à distinguer. i° O n a O) F , 0 , N , T ) < X , ( N , T). Dans ces c o n d i t i o n s , la glace, mise en présence de la dissolu- tion de concentration s, y f o n d ; l'eau que renferme la dissolution ne peut se c o n g e l e r . 2 ° On a (3) F (5,N,T)>X (II,T). 1 1 Dans ces conditions, l'eau que renferme la dissolution se congèle partiellement; la glace, mise en présence de la dissolution, n ' y peut fondre. 3° O n a (4) F 1 ( s IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 , r t , T ) = \ 1 ' ( n 1 T ) . Dans ces conditions, la glace et la dissolution demeurent en équilibre en présence l'une de l'autre. Si l'on se donne la pression II et la température T , l'égalité ( 4 ) ne peut être vérifiée p o u r plus d'une valeur de la concentration s. Supposons, en effet, qu'elle soit vérifiée pour deux valeurs distinctes, s et s', de la concentration, s' étant supérieur à s. Nous aurions F (s,n T) = 1 ] F (i',n,T). 1 Mais l'inégalité [Chap. I, inégalité (i i)J nous donnerait F,(*, n , T ) > F ( . ' , n , T ) , 1 s inégalité incompatible avec l'égalité précédente. L'égalité ( 4 ) définit d o n c s en fonction uniforme de II et de T . Désignons par cS(LT, T ) cette f o n c t i o n ; nous aurons identique- ment (ibis) F [ S ( n , T ) , E t , T ] = X , (II, T ) . t L'inégalité ( 5 ) nous apprend en outre q u e , toutes les fois que s sera supérieur à S ( I I , T ) , l'inégalité ( 2 ) sera vérifiée; q u e , toutes r les fois, au contraire, que s sera inférieur à S (II, T ) , l'inégalité (3 ) sera vérifiée ; nous p o u v o n s donc énoncer le théorème suivant : A chaque température et sous chaque pression, il existe au plus, pour les dissolutions d'un certain sel, une concentration pour laquelle la glace et la dissolution sont en équilibre. En présence d'une dissolution plus concentrée, la glace fond; au sein d'une dissolution moins concentrée, Veau se congèle. Cet énoncé nous montre déjà que l'état par l'égalité ( 4 ) , est un état d'équilibre le vérifier directement. L'égalité ( 1 ) nous d o n n e , en effet, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d'équilibre, stable. défini Nous pouvons /|2 P. DUHEM. Mais l'égalilé donne às ml =— Mj _ M7 _ s — M7" Nous avons d o n c quantité qui, en vertu de l'inégalité ( 5 ) , est essentiellement po sitive. Si nous difFérentions l'égalité ( 4 bis) par rapport à II, nous àV\àXi dS àr\ _ ... trouvons *· ' dS dll dX, dit Si nous désignons par v, (II, T ) le v o l u m e spécifique de la glace sous la pression II, à la température T , nous avons (7) ^ = ".(n.T). D'autre part, on a dF, diJ5( M„n,T) â [(M,+ Mll M,)c;(S,II,T)], àJl dll dM, à SI, <r(S,II, T ) étant le v o l u m e spécifique d'une dissolution de con centration S , sous la pression II, à la température T . L'égalité permet de transformer l'égalité précédente en (g) ^^n^) , = a( >niT) _ s([+ s /_^l^. En vertu des égalités ( 7 ) et ( 8 ) , l'égalité (6") (9) éj^j) g = pi(n>T ) IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 B(ain> T)+ S) devient wvn. L'inégalité ( 5 ) nous montre que ^ second membre de l'équation sera de signe contraire au (9). Il est d'ailleurs facile de voir que, lorsqu'une masse SM, de glace fond et que le liquide produit se mélange à la dissolution, le système éprouve un accroissement de volume + [a(g,nT)-§(i S)' J , ' -P (n,T)j i L'égalité (9) )j(8 N T) J 1 SM., nous permet alors d'énoncer la p r o p o s i t i o n sui- vante : Considérons une dissolution qui, à une certaine température, sous une certaine pression, est en équilibre avec la glace, et faisons croître la pression que supporte le système. Si, dans la dissolution primitive, la fusion de la glace produit une dilatation, il faudra, p o u r rétablir l'équilibre, augmenter la concentration de la dissolution; sinon, une partie du dissolvant se congèlerait. Si, au contraire, dans la dissolution primitive, la fusion de la glace produit une contraction, il faudra, pour rétablir l'équilibre, diminuer la concentration de la dissolution; sinon la glace, mise en présence de celte dissolution, fondrait. Ce dernier cas est celui qui se présente p o u r les dissolutions aqueuses étendues. En effet, en présence d'une dissolution aqueuse infiniment étendue, c'est-à-dire d'eau pure, la fusion de la glace est accompagnée d'une contraction. Il est possible que le premier cas corresponde à certaines dissolutions aqueuses concentrées. Il correspond à coup sûr aux dissolutions étendues formées au m o y e n d'un liquide autre que l'eau, lorsque ce dissolvant pur diminue de volume en se c o n g e lant. Différentions maintenant l'égalité ( 4 bis) par rapport à T . Nous aurons (io) dF,(S,n,T) à - T dX,(H,T) dF,(S,TT,T) dS(H",T)_ — +. + — _o. La glace étant en équilibre sous la pression II, à la température T , en présence d'une dissolution de concentration S ( I I , T ) , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 44 P- DUHE.M. imaginons qu'une masse SM| de glace fonde el se mélange à la dissolution; la fusion absorbera une quantité de chaleur f ( n , T ) SMj. La fusion de la glace étant réversible dans ces conditions, nous aurons (") E£(I1,T) = — T dF,(S,ÏI,T) dX,(n,T) dT dT Les égalités ( m ) et (i i ) donnent OFdS.JW <• > dS déviai) dT = E T [ ' > L'inégalité ( 5 ) nous montre alors que — ^ ^ j ' "-^ sera de signe contraire à f ( n , T ) . Lorsque la dissolution est infiniment diluée, $"(11, T ) devient identique à la chaleur de fusion du dissolvant pur, quantité essentiellement positive. Tant q u e la concentration ne surpassera pas un certain degré, on sera assuré que $ (LT, T ) demeure positif. L'égalité ( i a ) nous permettra alors d ' é n o n c e r la proposition suivante : Une dissolution de concentration d o n n é e est soumise à une pression extérieure constante; à une température donnée, elle est en équilibre avec le solide que le dissolvant produit en se congelant. On abaisse la température. Si l'on demeure dans les limites o ù la congélation du dissolvant au sein de la dissolution dégage de la chaleur, on devra, p o u r maintenir l'équilibre entre la dissolution et le dissolvant c o n g e l é , augmenter la concentration de la dissolution. On peut présenter la p r o p o s i t i o n précédente sous une autre forme. Au lieu de regarder l'équation ( 4 ) c o m m e définissant s en fonction de T el de n , on peut la regarder c o m m e définissant T en fonction de s et de il, c'est-à-dire c o m m e déterminant le point de congélation du dissolvant au sein d'une dissolution de concentration s, soumise à la pression n . Par ce changement de variables, la quantité £(U, T ) se transformera en une fonction de s et de II que nous représenterons par &(s, II). Nous pourrons IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 écrire ü r . u „ . L , T ) _ á x . ( n , T ) i a T ( . d T i s i ) L d F , ( ds ÓT J i , n , T ) ds ou bien, en vertu de l'égalité (i i), , ( . . . l 2 b l s E I ( i , n ) d T ( ! , n ) ) às T d F = , ú , n ai . T ) ' égalité que l'inégalité ( 5 ) transforme en t(s,U) Si la pression est maintenue réversible du dissolvant constante, et si la au sein de la dissolution gnée, dans les conditions de chaleur, ^—'<o. la température où l'on est placé, de congélation d'autant plus basse que la dissolution congélation est d'un accompadégagement du dissolvant est plus est concentrée. Cet abaissement du point de congélation d'un liquide par le mélange d'un corps étranger à ce liquide est connu depuis fort longtemps. ( Berthollet ( ) en attribue l'invention à Blagden, qui l'avait constaté sur les dissolutions des sels dans l'eau. D e p u i s , il a fait l'objet de n o m b r e u x travaux : c i t o n s , en particulier, ceux de M. Raoult ( ) , qui a étudié les dissolutions faites dans l'eau, la benzine, la nitrobenzine, le bibromure d'éthylène, l'acide formique, l'acide acétique, e t c . 2 Statique chimique, t . I, p . 2 2 6 . Sur le point de congélation des liqueurs alcooliques (Comptes rendus, t . X G , p . 8 ( j j ; 1 8 8 0 ) . — Loi de congélation des dissolutions aqueuses des matières organiques (Comptes rendus, t . X C I V , p . 1 5 1 7 ; 1 8 8 2 ) . — Loi de congélation des solutions benzéniques des substances neutres (Comptes rendus, t . X G V , p . 1 8 7 ; 1 8 8 2 ) . — Loi générale congélation des dissolvants (Comptes rendus, t . X C V , p . i o 3 i ; 1 8 8 2 ) , — Sur le point de congélation des dissolutions acides (Comptes rendus, t . X C V J , p . 5 6 o ; i 8 8 3 ) . — Sur le point de congélation des dissolutions alcalines ( Comptes rendus, t. X C V I I , p . 9 ^ 1 i 8 8 3 ) . — Sur l'abaissement du point de congélation des dissolutions des sels alcalins (Comptes rendus, t . X C V I I I , p . 5 o g ; 1 8 8 4 ) . — Sur le point de congélation des sels des métaux biatamiques ( Comptes rendus, t. X C V I I I , p . 1 0 4 7 ; 1 8 8 4 ) • — Sur le point de congélation des dissolutions salines (Comptes rendus, t . X C I X , p . 3 a 4 ; 1 8 8 4 ) • (') BKRTHOLLET, (') F . - M . UAOULT, de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 « Les principales conclusions du travail de M . Raoult, dit De( bray ( ) , sont les suivantes : « T o u t corps solide, liquide o u gazeux, en se dissolvant dans un c o m p o s é défini liquide, capable de se solidifier, en abaisse le point de congélation. » Ce fait, dont il serait intéressant de découvrir la cause, peut être considéré c o m m e général. Les exceptions observées sont apparentes et faciles à expliquer. » Nous avons démontré, en 1 8 8 6 par une méthode équiva- lente à la précédente, que le fait en question était une conséquence des lois de la T h e r m o d y n a m i q u e . § II. — Points de congélation de deux solutions isotoniques. Considérons deux dissolutions formées au moyen d'un même dissolvant : a est le corps dissous dans la première et b le corps dissous dans la seconde. La première ayant une concentration s et la seconde une concentration s¡, elles sont isotoniques. Séparées par des membranes semi-perméables du dissolvant pur soumis à la pression I T , elles seront en équilibre avec cette eau si on les soumet à une m ê m e pression I I . a Soient F, (s , I I , T ) et # (s¡,, I I , T ) les fonctions potentielles du dissolvant au sein de ces deux dissolutions ; nous aurons [Chap. I, égalité ( i ñ ) ] a (.3) f F,(s ,n, a T) = J 1 ( s é , n,T). Imaginons que la température T soit le point de congélation de la première dissolution sous une pression P qui peut être différente de I I , mais qui n'en diffère pas d'une quantité extrêmement grande. Sous la m ê m e pression P, la seconde dissolution a ( ' ) D E B H A Y , Rapport sur un Mémoire de M. Raoult, intitulé : Loi générait de congélation des dissolvants ( Comptes rendus, t . X C V I I , p . 8 3 7 ; i 8 8 3 ) . ( ' ) P . DUHEM, Le potentiel thermodynamique et ses applications, p . i3o. P a r i s , 1886. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 47 pour point de congélation une température S. Nous allons démontrer que G diffère très peu de T ; dans le cas particulier où les deux pressions P et II sont égales, nous prouverons que B est identique à T. En vertu de l'égalité ( 4 ) I nous aurons 04) F,(i ,P T) = X (P,T), M bis) 3,(S A 6) I 1 P, E) = X , ( P , S ) . Ces deux dernières égalités nous donnent F,(* , P, T ) - r f , ( i , P T ) =jf A P, 0 - XI(P, / ) ] dt, 6 tandis que l'égalité (i3) nous donne F F,(* , P, T ) - ^,(54, P, T ) =J ra ^ t '(*«> . a T CT T ) - ' )] Ces deux égalités permettent d'écrire ( f ^[F.C.I.p.O-XICP.O]* ( I 5 ) D = I JE ^ T F I K . I . T J - ^ F I I . r a . T ) ] ^ . Mais nous avons, en désignant par tr(s,ra, a a T) le volume spé- cifique de la première dissolution sous la pression us, à la température T [égalité ( 8 ) ] d - = » a ( « » , m, T ) - » OU, EN négligeant ( ! + »„) la compressibilité DF,(^,TTT,T) (>6) B ^ T = de la i E ^ - , dissolution, VDA (J , T ) ) — *O(l-T-*A) A A J— Nous aurons de même, et au même degré d'approximation, (16 6 w ) — = < T IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 '( S 6 ' T ) _ î * ( I + **) -J- 48 P. DUEIEM. Les égalités ( 1 6 ) et ( 1 6 bis) donnent P ^ à [ F , ( s , w, T ) a - [»«<««, T) - 3? ( t S i , nr, T ) j drs T) ~ s ( . + ,„) a s + **(' + ') —S'f--] La quantité entre [ ] est une quantité en général fort petite. Si d o n c ( P — II) n'est pas extrêmement grand, ce que nous avons supposé, le s e c o n d m e m b r e de l'égalité ( 1 0 ) sera une quantité fort petite. Le premier membre ne peut, en général, être une quantité très petite que si les deux températures T et S sont très voisines. En effet, la quantité sous le signe J~n'est pas, en général, très petite; on le reconnaît sans peine en remarquant que, p o u r t = T , cette quantité se réduit à ^[/,(*ft,P,S)-X (P,6)] 1 > quantité égale, d'après l'égalité ( i i ) , à - £b{P, |**(P, 5), G) étant la chaleur de fusion de la glace au sein de la se- c o n d e dissolution. 11 est d o n c p r o u v é , c o m m e nous l'avions a n n o n c é , que les deux températures T et E diffèrent peu. Si la pression P était exactement égale à LT, l'égalité ( i 4 ) deviendrait F,(s ,n, T) = a X (n,T). 1 Comparée à l'égalité ( i 3 ) , elle donnerait ^(sA.n, T) = X,(LT,T), égalité en vertu de laquelle T serait le point de congélation de la seconde dissolution sous la pression II. Ainsi se trouve démontrée la seconde partie de notre p r o p o s i t i o n . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. Enonçons cette proposition : Deux dissolutions sont isotoniques à une certaine ture T ; cette température T devient l'une de ces dissolutions sous une pression pas extrêmement de la pression lieu; sous cette pression congélation le point G qui diffère sions P et II sont identiques, P, qui ne II sous laquelle P, la seconde extrêmement tempéra- de congélation dissolution diffère Visotonie a un point peu de T . Si les les températures de T et E sont a de presaussi identiques. 1 Celte loi est due à M . J . - H . Van't Hoff ( ) . § III. — Le point de congélation et lo poids moléculaire. Considérons diverses solutions formées avec un même dissolvant, et dans lesquelles les corps dissous appartiennent à une même série. Supposons que les concentrations de ses dissolutions soient entre elles c o m m e les poids moléculaires des corps dissous. Nous savons que, sous une même pression II, à une même température T , la fonction potentielle thermodynamique P, (s, II, T ) du dissolvant a, pour toutes ces dissolutions, la même valeur (Chap. I, § I I ) ; elle aura seulement, pour ces diverses solutions, des valeurs sensiblement égales, si les corps considérés n'appartiennent à la même série que d'une manière approchée. Supposons que la température T soit, sous la pression I I , le point de congélation de l'une de ces solutions. En vertu de l'égalité ( 4 ) . la fonction F< (s, H, T ) sera, pour cette solution, égale à X i ( I I , T ) ; d'après ce que nous venons de dire, elle sera égale à X , ( H , T ) pour toutes les autres dissolutions. La température T sera donc, sous la pression II, le point de congélation de toutes ces dissolutions. Nous pouvons donc énoncer la loi suivante : Si l'on forme diverses dissolutions contenant, pour une (') J.-H. V A N ' T H O F F , L'équilibre chimique dans les systèmes gazeux ou dissous à l'état dilué (Archives néerlandaises des Sciences exactes et naturelles, t. X X , p. 2 3 9 ; ï 8 8 5 ) . — P . D U H K M , Sur la pression osmotique (Journal de Physique, 2" série, t. V I , p. 3 9 7 ; 1 8 8 7 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 5o P . D U E I E M . même masse d'un même dissolvant, c?es masses de corps d'une même série proportionnelle aux poids moléculaires de ces corps, toutes ces dissolutions auront, sous la même pression, le même point de congélation. CeLte loi n'est qu'approchée, si les corps considérés appartiennent seulement d'une manière approchée à une même série. Cette loi a été énoncée d'abord, p o u r les solutions aqueuses, par M . de Coppet ( ' ) . M . Raoult ( ) l'a vérifiée par un nombre immense d'expériences portant sur des dissolutions faites soit dans l'eau, soit dans d'autres liquides. 2 § IV. — Le point de congélation et la loi de M. J . - H . Van't Hoff. L'abaissement du point de congélation d'un dissolvant par la dissolution d'un corps étranger dépend de l'équation (il bis) E f > , L l ) d T ( * , I I ) à¥,(s,U,T)_ ds = Os T Proposons-nous de trouver le point de congélation T d'une dissolution dont la concentration s est infiniment petite. Soit T le point de congélation du dissolvant pur sous la même pression II. Nous aurons 0 Mais nous avons [Chap. I, égalités ( a i ) et. ( « 4 ) ] ( , 8 ) [ - J L o = ? ( T o ) - a Si nous désignons par -Ç_i(Il) ^ chaleur de fusion du dissolvant pur, sous la pression II, les égalités ( 1 2 bis) et ( 1 8 ) nous donneront VdT(s, r m T „ ( T „ ) Recherches sur lade tempéra tions salines (Annales Chim = [ ( ' ) 1871 ( ' ) D E ds j s = a E -0(11)' COPPET, ; t .X X V , RAOULT, p . 5 o 2 , loc. e l t .X X V I , cit. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 p . y 8 ; 1 8 7 2 ) . ? L'égalité ( 1 7 ) devient, d o n c L'abaissement du point de congélation diluée est proportionnel à la concentration d'une solution très de la dissolution. Cette loi a été découverte en 1 - 8 8 par Blagden; elle a été vérifiée depuis par de n o m b r e u x travaux. Supposons maintenant que la dissolution suive la loi de M . Van't Hoff, exprimée par l'égalité [ C h a p . I, égalité ( 3 4 ) ] (a«) <?(T„) = - '-R,-T , 0 «étant une constante qui dépend de la nature du corps 1 et de la nature du dissolvant a. L'égalité ( 1 9 ) deviendra, en vertu de l'égalité ( 2 0 ) , . 2 1 — 21) L'abaissement R Io = du point vant au moyen de corps pour les dissolutions £ — T?, — is. léculaire du corps dissous; d'autre la même valeur pour toutes les solutions au quotient d'un différents suivent d'une même , — de congélation dissous qui d'une part, . la loi de de la dissolution part, même sera dissol- proportionnel, M. par Van't le poids au coefficient formées Hoff, mo- i qui avec les a corps série. Cette loi est vérifiée M. Raoult. par les nombreuses expériences de On peut soumettre cette loi à un contrôle intéressant. Nous avons vu (Chap. I, § V ) que l'étude de la pression o s m o tique avait permis de déterminer, pour diverses solutions, la valeur de i. D'autre part, la détermination du point de congélation de ces solutions, jointe à la relation ( 2 1 ) , permet de calculer d'une autre manière le coefficient i. S i la loi de M. Van't Hoff est exacte, ces deux méthodes, appliquées au calcul du coefficient /. pour une même solution, doivent fournir deux valeurs sensible- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ment égales. V o i c i un Tableau, emprunté à M . V a n ' t IIofF ( ' ) , qui met cet accord en évidence. Les déterminations de points de congélation sont empruntées à M . R a o u l t ; les déterminations de pressions osmotiques sont empruntées à M . H . de Vries ( ) , sauf celles qui sont marquées D . et IL ; celles-ci sont dues à M M . Donders et Hamburger Toutes les dissolutions étudiées sont des solutions aqueuses. 2 Valeur de I, d'après Substance rîissonte. d'après l'abaissement la pression osmolique. du point de congélation. 1 1 Aride citrique Chlorure » 1 ,"7 1 ,o5 I ,07 I de s o d i u m 1 ,76 de potassium I ,6 D. 1 .82 I ,88 ,77 I ,76 D. et H . D. et I I . I ,9 I ,9 I ,82 1 ,6 Carbonate de p o t a s s i u m Tartrate C U I ^ O .. ,76 D . et I I . ,60 n. a ,36 D. 1 ,6(i H. I ,86 et I I . a ,43 et ,08 2 ,n 1 1 ,o4 1,°4 I ,9« 6 Malate C * H * M g 0 6 Sulfate de ,04 I ,89 et 11. ,6 Iodure de potassium ,04 1 I ,o5 magnésium l ,"4 « II y a d o n c en général, dit M . Van't Iloff, c o n c o r d a n c e entre les valeurs de i obtenues par deux voies différentes, et les déviations semblent rentrer dans les erreurs d'observation possibles », surtout si l'on observe que les déterminations d'isolonie faites par M. de V r i e s au moyen de cellules végétales, et par M M . Dûnders (') ZEUX J.-TI. VAX'T OU DISSOUS det X X I , a ( ) DE L'ÉQUILIBRE SVEMKA. CHIMIQUE DANS VETEN.SKAPS-AKADEMIC.71S L'ÉTAL LIANDLINGAR. DILUÉ, GABan- METHODE ZUR ANALYSE DER TURGORKRAFT (PRINGSHEIM'S XIV). DONDERS LABORATORIUM LOIS n» 17, p. 2 6 ; 1 8 8 6 ) . II. D E V R I E S , EINE JAHRBÜCHER, (') HOFF, (KONGL. et HAMBURGER, DER UTRECHTSCHE IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ONDERZŒKINGEN ILOOGESCHOOL, GEDAAN 3= série, IN HET t, I X , p. 2 6 . PHYSIOLOGISCH DISSOLUTIONS ET et Hamburger au moyen de MÉLANGES. fia globules sanguins, ne sont pas exemptes de critiques. § V. — La loi de Deluc. Laissant momentanément de côté les diverses lois a p p r o c h é e s , d'origine purement e x p é r i m e n t a l e , que nous avons examinées dans les deux paragraphes p r é c é d e n t s , nous allons revenir à l'étude générale de la congélation des dissolvants. Considérons un système à la pression soumis et c o n - uniforme stante H et porté à la température T : il renferme une dissolution contenant une masse M , de dissolvant et une masse M d'un sel 2 dissous; il renferme, en outre, une masse m de sel solide et une 2 masse u, de dissolvant c o n g e l é . Le potentiel t h e r m o d y n a m i q u e a pour valeur * ^ ( M l M s . T T , T ) X,(lf, T)f., + -+- f ; ( U , T ) M „ . Cherchons les conditions d'équilibre d'un semblable système. Une modification infiniment petite du système, produite sous pression constante et à une température constante, donne à <I> un accroissement 8 M 8*= *+ X u ' ( > T) 8|HH- V ( n , T ) 8/n„ t qui peut encore s'écrire 8 * = F , ( s , I I , T) 8 M , - + - F ( > , I I , T ) 8 M 2 2 + X i ( n , T) 8 ^ , + V ( n , T) 2 3ms. Les conditions d'équilibre cherchées s'obtiendront donc en écrivant que l'on a ( F , {s, { n ) ( II, T ) 8M, -f- F ( s, 2 II, T) -t- X i ( I T , T)Sn, 8M 2 t-ir,(U, T ) S / n ? o , a pour toutes les valeurs de S M , , S M , S m , Bm qui sont c o m p a t i 2 ( 2 bles avec la définition du système. Pour pousser plus loin la discussion, nous devrons distinguer plusieurs cas : IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 54 P. PHEMIEB CAS. - - II existe, DUIIEM. dans du sel solide, le système, du dissolvant A u c u n e des quatre masses M , , M , 2 les quantités 8\1 , SM , 2 ( Sjjl,, Sjjl une dissolution congelé. [a , ( x ( 2 n'étant égale à zéro, ne sont soumises qu'aux condi- 2 tions (î3) S M [ -+- S [ i , = o, (a4) o M i + S[x = o. 2 Dès lors, si l'on peut d o n n e r aux quatre variations les valeurs 8Mj, 8M, eu., S[j.j, 2 o n peut leur donner aussi les valeurs — S M !, — SM„ —Su,, — 3fx . 2 Il en résulte que la condition ( 2 2 ) peut se mettre sous la forme suivante : On a ( 23 ) 1j F ( II,T)8M +F (:s,n T)8M I SL 1 s L 1 -+-Xi(tT, T ) J àfJLi-l- T j i . T l , T ) LM, = o, toutes les fois que les conditions ( 2 3 ) et ( 2 4 ) sont vérifiées. S i , eu effet, pour un système de valeurs 0M1, oM , 2 ou.], 8m, 2 o n avait F , (s, n , T ) 8 M I + F , ( j , n , T ) Û M - H X , ( I 1 , 2 T ) Bu., + il"',(n, T ) 8 m > 0, 2 p o u r le système inverse 8M', = — 8M|, 3M' =—8M, 2 2 8«7' ôfji'i = —Sfji,, a ——8m, 2 o n aurait F, (s, II, T ) 8 M ' + 1 F (s, n, 2 T ) 8M' + X , ( I I , T ) a tSj., -+- W ' ( n , T ) 3 m ' 2 3 < 0. Mais il est facile de voir q u e , pour que l'égalité ( 2 0 ) soit vérifiée toutes les fois que les égalités ( » 3 ) et ( 2 4 ) ' IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 e sont, il est né- DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 55 cessaire et suffisant que l'on ail à la fois F F ( 5 , N , T ) - X 1 1 ( , N , T ) - i V I 1 ! ( N , T ) = o, ( N = o. ) T ) De là le théorème suivant : Sous une pression ture et une seule donnée IT, il existe concentration tent à la dissolution, au sel solide, subsister simultanément celte concentration au dissolvant en équilibre. 2 sont définies ( une seule de la dissolution F^S.ii.e)- par qui température les équations = o permet- congelé, Cette X I ( N , 0 ) tempérade © et , I F ( Z , n , e ) - W ( n , 8 ) = o. S ! Si nous supposons la pression II consLante et d o n n é e ; si nous prenons pour axe des abscisses l'axe des températures T ; pour O 0 T„ T axe des ordonnées l'axe des concentrations s, il sera facile de d é terminer le point dont les coordonnées sont 0 et S. L'équation F (S, 2 N, T ) - i F 2 ( N , T ) - = o est [Chap. II, égalité ( 2 ) ] la condition qui exprime que la dissolution est saturée sous la pression II, à la température T . Cette équation, qui peut encore s'écrire [Chap. II, égalité ( 6 ) ] S = S(LT,T), représente, pour une pression donnée II, la courbe du sel (Jig- 1 , courbe S ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de solubilité 56 P. DUHEM. L'équation (4) F (f,n,T)-X (n,T) = o 1 1 est la condition d'équilibre entre la dissolution et le dissolvant congelé. Cette équation, qui peut encore s'écrire * = S(n, T), représente, pour une pression donnée II, la courbe des varialions du point de congélation avec la concentration (Jig- i, courbe S ) . Le point point D , où ces deux de coordonnées courbes S et cS se coupent, est le & et S. Hors de ce point, le système ne peut être en équilibre s'il renferme à la fois une dissolution du dissolvant congelé, du sel solide," l'équilibre n'est possible que si l'un au moins de ces trois corps est exclu. DEUXIÈME CAS. — Dans le système, de dissolvant congelé. il n'y a pas , Dans ce cas, Su., ne peut être négatif; la définition du système exige donc que l'on j o i g n e , aux conditions ( 2 3 ) et ( 2 4 ) , la condition nouvelle (•27) Sfj-jgo. C'est moyennant les conditions ( 2 3 ) , ( 2 4 ) et ( 2 7 ) que la condition ( 2 2 ) doit être vérifiée. On peut évidemment prendre S(i = o, ( SMi = o, S m j arbitraire, SM = — 2 ùm^. La condition ( 2 2 ) ne peut d o n c être vérifiée que si l'on a, en premier lieu, (28) F ( s , I I , T ) - W ' , ( n , T) = o. 2 Cette première condition remplie, la condition ( 2 2 ) devient F, (s, n, T ) 8 M , - r - X , ( n , T) V , > o IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS HT MELANGES. 5j ou, en vertu de l'égalité ( a 3 ) et de la condition ( 2 7 ) , ( 2 9 ) F 1 ( i , n , T ) - X , ( n , T ) l o . L'égalité F , ( Î , est d'ailleurs H , T ) - X 1 ( n , T ) = o incompatible avec l'égalité ( 2 8 ) , si les c o o r d o n - nées s et T du point représentatif du système ne sont pas celles du point D . Si donc nous excluons le cas o ù le système se trouve au point D , nous obtiendrons p o u r conditions d'équilibre d'un système qui ne renferme pas d e dissolvant congelé, en premier lieu, l'égalité ( 2 8 ) qui exprime que la dissolution est saturée, et, par conséquent, que s — S ( I I , T ) ; en second lieu, l'inégalité F , (.r, n , T ) - X , ( I J , T ) < o , que l'égalité ( 2 8 ) permet d'écrire (30) F ! [ S ( D , T ) , n , T j - X , ( U 1 T ) < o . Étudions cette inégalité. Sous une pression donnée I I , la quantité K, = F , [ S ( n J T ) , n , T ] - X , ( n , T ) ne peut devenir égale à zéro qu'au m o m e n t o ù la température T devient égale à 6 ; c'est seulement lorsque T passe par la valeur €) que cette quantité peut changer de signe. Nous saurons donc quel est le signe de cette quantité p o u r chaque valeur de T , si nous savons quel est son signe pour les valeurs de T infiniment peu inférieures à 0 , et p o u r les valeurs d e T infiniment peu supérieures à 0 . Or, si T diffère infiniment peu de 6 , la quantité K 1 = F 1 [ S ( I J , T ) , l t , T ] - X ) ( I I , T) peut s'écrire „ K i d F ^ S f n . e î . n . e i l = j d s < ) S d » + d F , [ S ( n , e ) , n , e ] ~ d d x , ( n , e ) ) ë J e i ( T ~ Mais l'identité ( 1 0 ) d o n n e , à la température &, d F ^ s ç a , e ) ,n ~ S d ,e ] d s + IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d F , [ g ( n , e ) , i i , e i d e _ d x , ( n , d » e ) = q ° ' e ) 58 p. DUHKH. Si donc on remarque qne S (II, 8 ) = S (II, 8 ) = £. on voit que l'on peut écrire _ d F , ( £ , I t , 8 ) [à S(n, 8 ) L d£ d S ( i i , e y ] ( T - 8 ) . oe d8 C o m m e l'inégalité ( 5 ) nous enseigne que l'on a £>F,(S, n, dZ 8 ) < o , nous voyons q u e , pour les températures infiniment voisines de Q, K , a le signe de Vâè(JJ, _B_) L dS(ll,fl)1 _ ¿8 _ J de •'" Cette conclusion s'étend immédiatement, en vertu des remarques que nous avons faites, à toutes les valeurs de ï , en sorte que l'inégalité ( 3 o ) peut être remplacée par l'inégalité - ' - * £ ! > ] Cette pour inégalité, j o i n t e qu'il dans congelé, i° Que la dissolution T - . , > . . à l'égalité y ait équilibre pas de dissolvant ( ( a 8 ) , nous un système il est nécessaire soit saturée montre que, qui ne et suffisant à la température renferme : de l'ex- périence; ?," Que cette température T soit, par ture 8 , du côté où ( T — <r)) est de même d_S(LT, 6 ) rapport signe à la tempéra- que r d§(TI, 6) d B ^ d8 TROISIÈME CAS. — Dans le système, il n'y a pas de sel solide. Dans ce cas, uni, ne peut être négatif; la définition du système exige d o n c que l'on j o i g n e aux conditions ( a 3 ) et ( 2 4 ) la condition (3a) IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 onij^o. DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 5g C'est moyennant les conditions ( 2 3 ) , ( 2 4 ) et ( 3 2 ) que la c o n d i tion ( 2 2 ) doit être vérifiée. On peut évidemment prendre 8M1 arbitraire, 8fi[ = — S M , , 8M = o, 2 8m 2 = o. La condition ( 2 2 ) ne peut d o n c être vérifiée que si l'on a, en premier lieu, (.'.) F,(5,n , T ) - X 1 ( n , T ) = o. Cette première condition remplie, la condition ( 2 2 ) devient F,(s, n, T ) 8 M s + ^ ( n , T) 8 m ^ o , ou bien, en vertu de l'égalité ( 2 3 ) et de la condition ( 3 2 ) , (33) F (s,LT, T ) — i r ( H , T ) ^ o . s s L'égalité F,(S, n,T)-TJ(n,T) = o est d'ailleurs incompatible avec l'égalité ( 4 ) , à moins que l'on n'ait s = s, T = e, hypothèse que nous e x c l u r o n s . Nous obtenons d o n c c o m m e c o n d i t i o n s d'équilibre du système privé de sel solide, en premier lieu, l'égalité ( 4 ) , qui peut s'écrire s = S (H, T ) , et qui exprime que la température T est, sous la pression II, le point de congélation d'une dissolution de concentration s; en second lieu, l'inégalité F „ ( j , n, T ) - + - W ' j ( n , T ) < o , qui peut s'écrire, en vertu de l'égalité ( 4 ) (34) F [ S ( I I , T ) , TJ, T ] 3 -iP" (n, 2 5 T)<o. La quantité K = F [ S ( I T , T ) , n, T ] a S W,(n, T) ne peut changer de signe que si la température T passe par la valeur fl. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 6o P. Dl'HEM. Par conséquent, p o u r déterminer le signe qu'une certaine tem- pérature T fait prendre à K , on pourra supposer que celte tem2 pérature T , sans atteindre 0 , en devienne infiniment voisine. Lorsque T est infiniment voisin de 0 , K idF,rg(n,e), n,e] dg(n,e) j ds de 2 peut s'écrire d F , r g ( n , e ) , n, e ] _ de » ' , ( n , e) i de \ ( Mais l'identité [Chap. II, égalité ( i 5 ) ] d F f S ( n , T ) , n, dS 8 T] d_S(n,T_) 1 dT d F,|"S(TI, T). dT II, T ] d W ' , ( l i , T ) _ dT ~ 0 d o n n e , à la température 0 , d F [ S ( n , e ) , n, e ] d S ( n , e ) d F [ S ( I I , e ) , n, 8 ] a dS " dë iir (n,9)_ 2 ' dë i ~~ de ~~ ° ' Si l'on observe que S(n, e) = s(n, e) = 2, on voit que l'on peut écrire d F ( s , n, e) r d S ( i i , e ) ds L~de 2 K ' ~ dsfn,e)"i d ë ^ J ( T - 9 ^ Mais nous avons [ C h a p . I, inégalité (i i ) ] d F ( 2 , n, e ) 2 dS K 2 > o . a d o n c , pour une température T infiniment voisine de 0 , le signe de rdg(n,e) dS(n,e)-| , - L de dë—J T ( T E ) ~ ' D'après ce que nous avons dit, cette c o n c l u s i o n s'étend à toutes les températures. L'inégalité ( 3 / j ) devient donc O . * 0 [ ^ _ ^ ] ( T - e , > o . Cette inégalité, jointe à l'égalité IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 nous montre que, p o u r qu'il y ait équilibre sel solide, il faut dans i ° Que la température de congélation un système et il suffit de la 2° Que cette qui ne renferme pas de : de Vexpérience coïncide avec le point dissolution; température ( ï — &) a le même signe T soit située du côté de (-) où que dg(n.B) àS(H,6)_ DE DE QUATRIÈME CAS. — Le système ne renferme pas de dissolution. Dans ce cas, on doit nécessairement joindre aux égalités ( a 3 ) ET (i\ ) les conditions (35; SM,>o, (3G) 8Mj>o. De plus, la concentration de la dissolution engendrée a pour valeur En vertu des égalités ( 2 3 ) , (2,<j) et ( 3 j ) , la condition ( 2 2 ) peut JF,(J, I I T ) - X ( L L , T ) 1 1 + î[F (s,N,T) I - V 2 ( N , T ) ] |SM,^o ou bien, en vertu de L'inégalité ( 3 5 ) , (38) F,(s, N , T ) - X 1 ( N , T ) + 4F (. ,II,T)2 S H" (N, S T ) ] G O . Cette inégalité doit avoir lieu quel que soit 5 . Posons (î(*,N T) = l F 1 ( * , N > T ) - X Nous aurons IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 ( N > T ) - T - * [ F , ( * I N , T ) - W' (N,T)J. 2 6'A V. DUHKM. ou bien, à cause de l'égalité [Chap. 1, égalité ( 7 ) ] , àV, ^ 7 ^ = F 1 DF + s ^ 7 2 = 0 ' ( s , N , T ) - T ' ( N , T ) . I La quantité — est d o n c nulle si s — S (LT, T ) ; positive, si s surpasse S ( I I , T ) ; négative, si s est inférieur à S ( I I , T ) . Donc, pour s = S ( I I , T ) , Cr(5, II, T ) est m i n i m u m . P o u r q u e , conformément à la condition ( 3 8 ) , G(s, LT, T ) ne soit négatif p o u r aucune valeur de s, il faut c l il suffit que l'on ail G [ S ( E , T ) ,N, T ] > o . O r , à cause de l'identité F [ S ( 1 I , T ) , II, T ] — V , ( N , T ) = 2 o, celte condition devient F 1 [ S ( N , T ) , N , T ] - X 1 ( N , T ) > o . D'ailleurs, si la température T n'est pas la température 0 , on ne peut avoir F,[S(N, T),N, T ] - X , ( L L , T) = o, en sorte que la condition précédente peut s'écrire simplement (3 ) 9 F , [ S ( N , T ) , O, T ] - X , ( n , T ) > o . Nous avons vu que la quantité K I — F,[S(LT, T ) , N, T ] — X , ( N , T ) avait, en toutes circonstances, le signe de r<)S(N,E) L" DS(II,E)I dB J ( T - 8 ) - L'inégalité ( 3 g ) peut d o n c s'écrire Telle est la condition qui assure l'équilibre d'un système ne renfermant pas de dissolution. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Ainsi, pour qu'un système solide et du dissolvant qui congelé suffit que la température où ( T — 0 ) a un signe renferme seulement soit en équilibre, T soit du côté contraire du il faut sel et il de la température à celui de la 0 quantité às>ça, e) _d§(n, e) de dë Résumons cette discussion. Un système qui renferme à la fois du sel solide, du dissolvant congelé et une dissolution ne peut être en équilibre qu'au point D (fig- i), où se coupent la c o u r b e S de solubilité du sel et la courbe S, qui représente la loi de l'abaissement du point de congélation avec la concentration. La parallèle 0 0 ' , m e n é e , p a r l e point D , à l'axe O S , partage le plan en deux régions. Dans l'une, que nous n o m m e r o n s la pre™ miere région, o „. , , rdS(n,6) \ / o dS(H,8) ---— —V;— ( 1 — 0 ) a le signe de L do dans l'autre, que nous nommerons la seconde do région, (T — 0)n'a , . , rdsrn. s) dsni,eyi pas le signe de L — ^ — j . Dans la première région, on peut observer deux sortes d'état d'équilibre : i° L'équilibre entre le sel solide et la dissolution; il faut et il suffit pour cela que la dissolution soit saturée à la température de l'expérience ; 2° L'équilibre entre le dissolvant congelé et la dissolution; il faut et il suffit p o u r cela que la température coïncide avec le point de congélation du dissolvant au sein de la dissolution. Dans la seconde région, on ne peut observer qu'un seul état d'équilibre, l'équilibre entre le dissolvant congelé et le sel solide; la possibilité de cet équilibre n'exige aucune condition accessoire. Jl reste à connaître, dans chaque cas particulier, le signe de _ d S(n, * ~ Jé 8) _ dS(U, e) de ' Pour toutes les dissolutions en présence desquelles la glace fond avec absorption de chaleur, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 8 ^ e s t négatif, comme 64 P. DUHEM. nous l'avons vu au § 1. Si d o n c , au voisinage de la température 0, la solubilité du sel est croissante avec la température, la quantité - _ D SCTI, E ) * ~~ 08 D S(TT, 8") DE sera positive. Ces remarques suffisent à prouver que cette quantité sera positive p o u r la plupart des dissolutions connues. O n peut, d'une autre manière, trouver le signe de la quantité y. Considérons une masse p., du dissolvant con gelé et une masse m s du sel solide, le rapport — de ces d e u x masses étant précisément égal à S. Plaçons ce mélange sous la pression II, à la température 0, et supposons q u ' i l se liquéfie graduellement, de telle sorte que la concentration de la dissolution formée soit, à chaque instant, égale à 2 . Cette liquéfaction absorbera une quantité de chaleur nii)q. (HI-H O r l'opération considérée est réversible. A u début, l'entropie du système a pour valeur il I)X,(TI,8) R E DW,(I[, 8)1 de 1 1 DE À la fin, elle a pour valeur i d<](m.,, [*„ N, 6 ) _ E de i i[ E |T r i DF DF,(E,LT,8) dë ' '" ' D F ( S , II, 6) de 2 2 On a donc ["DXIFN, E) DË DF,(S, N. E ) l DË RDW'(II,8) D F . ( S , TT, 8)1 H J „ , ,q ou bien, à cause de l'égalité supposée, ' \ (40 e) RDX,(n,E) DF,(£,N, DE PY (N,E) [ D E DF (S,N,E)-l ^ DE _) ïJë 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 A E ( l + Z ) < 1 Mais on a < ) F i ( s , n , e ) dg(n, ds d F 8 ( S , e ^ < > F i ( s , de I J , 8 ) dS(n, dS _ n , e ) dx (n, t de 0 àF ) 1 d8 , ( S , 1 7 , 8 = ~ àW'^jIl, ) dë 8 ) d8 dF,(2,n,8) d2 e ) de °' _ °' dF,(E,n,8) + 2 • dë °' _ i -+- S L'égalité ( 4 i ) devient donc (M) d F , ( Z , n, 8 ) T d S ( O . e ) dS [ d e _ dS(n, 8 ) 1 de J y ~~ Si l'on se souvient que l'on a <3F,(S, 1 1 , 6 ) dZ >o, on voil que l'égalité ( 4 a ) entraîne la conséquence suivante : Les deux quantités "X\et q sont de même signe. Ainsi donc, si le mélange de glace et de sel, de composition — = 2 , absorbe de la chaleur en fondant à la température 0 , r Hi sous la pression II, la quantité ^ est positive; l'inverse aurait lieu si le même mélange fondait avec dégagement de chaleur. C'est le premier cas qui est réalisé par l'expérience. Ne nous occupons que de ce cas. D'après ce que nous avons dit plus haut, aux températures supérieures à 0 , on pourra observer soit l'équilibre entre le sel solide et la dissolution, soit l'équilibre entre le dissolvant congelé et la dissolution; mais un système renfermant à la fois du sel et de la glace ne pourra, à ces températures, être en équilibre : le sel fera fondre la glace. A u contraire, au-dessous de la température 0 , le sel solide et la glace seront en équilibre; aucun système renfermant une portion quelconque de dissolution ne peut être en équilibre. Les propriétés remarquables du point D (Jig- i ) j qui définit la température 0 , ont été découvertes au siècle dernier p a r D e l u c ; Blagden les a vérifiées à nouveau en 1 7 8 8 . V o i c i , pour les soluFac. de Lille. " - — T IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 m e m C à lions aqueuses de quelques sels, sous la pression atmosphérique, les valeurs de la température 0 et de la concentration S : B = © - 873. 2. 0 10 ,9 0 ,3 0 3o 9 — 16 ,7 0 < s 0 33 3 Imaginons qu'à une température supérieure à 0 nous prenions une dissolution et que nous la refroidissions lentement, dans des conditions telles que le système soit à chaque instant en équilibre. Pour fixer les idées, supposons qu'il s'agisse d'un sel dont la solubilité croît avec la température; deux cas sont à distinguer dans la discussion des phénomènes produits : i ° La concentration initiale s est supérieure à S. 0 La dissolution se refroidit d'abord en restant homogène et, partant, en gardant une c o m p o s i t i o n constante. Le point figuratif {fig- 2 ) décrit une parallèle M IVL à la ligne O T . 0 F i g . 2. s M p y 0 0 T„ T, T Cette parallèle rencontre la ligne S en un p o i n t M , dont l'abscisse est T , . L o r s q u ' o n abaisse la température au-dessous de T(, la dissolution, saturée, laisse déposer du sel s o l i d e ; le point figuratif décrit la ligne M D . ( A u m o m e n t où le p o i n t figuratif arrive en D , la température a la valeur 0 , et la concentration la valeur S. Si l'on abaisse la température au-dessous de 0 , la dissolution se prend en masse et donne un mélange de glace et de sel dont la composition S est IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 indépendante de la masse de la dissolution et de sa concentration initiale s . 0 0 2 La concentration initiale s est inférieure à S. 0 La dissolution se refroidit d'abord en restant h o m o g è n e et, partant, en gardant une c o m p o s i t i o n constante. Le point figuratif {fig. 3) décrit une parallèle M M , à la ligne O T . 0 Fig. 0 e 3. t, t „ t Cette parallèle rencontre la ligne 8 en un point M, dont l'abscisse est T , ; ï , est le point de congélation d'une dissolution de concentration s . Si la température descend au-dessous de T , , la dissolution laisse déposer de la g l a c e ; le point figuratif suit la ligne M , D . 0 Lorsque le point figuratif arrive en D , la température a la valeur 0, et la concentration la valeur 2 . Si l'on abaisse la température au-dessous de 0 , la dissolution se prend en masse et donne un mélange de glace et de sel dont la composition S est indépendante de la masse de la dissolution et de la concentration initiale s . a Les deux modifications que nous venons d'étudier donnent un mélange de glace et de sel, de composition f i x e S. Au-dessous de la température 0 , ce mélange demeure s o l i d e ; mais il suffit que la température soit maintenue à une température infiniment peu supérieure à 0 pour qu'il se liquéfie en entier. ( M. Guthrie ( ) a observé avec b e a u c o u p de soin tous ces p h é (') zine, GrUTHRiK, On sait solutions and attached water (Philosnphical Maga- 4* s é r i e , t. X L I X , p . r, 2 0 6 , 2 6 6 ; 1 8 7 ^ ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 68 P. DVJHEJI. n o m è n e s ; mais il a cru que le mélange de glace et de sel, de composition fixe S, était un c o m p o s é défini qu'il a n o m m é un cryohydrate. Cette dernière o p i n i o n est erronée : n o n seulement la c o m p o s i t i o n de ce corps solide ne c o r r e s p o n d à aucune formule chimique simple; mais e n c o r e , si l ' o n pouvait répéter l'expérience sous des pressions II très différentes de la pression atmosphérique, o n trouverait en général à ce corps solide une composition différente. CHAPITRE IV. VAPORISATION DES DISSOLVANTS. § I. — Tension de la vapeur émise par une dissolution. Un système renferme : i° Une dissolution contenant une masse M , de dissolvant et une masse M de sel dissous; 2 ° Une masse m, de vapeur du dissolvant. 2 Le corps dissous est supposé non volatil. Ce système est soumis à une pression constante II et porté à une température T . Soit <I> (II, T ) le potentiel thermodynamique sous la pression constante II, à la température T , de l'unité de masse de vapeur du dissolvant. ( Le potentiel thermodynamique du système sera (>) * = 5 ( M , M , N, T ) - f I m,*,(H, 2 T). Si une masse SM, de vapeur se condense en se mélangeant à la dissolution, $ éprouve un accroissement | ,[ats^iu_., „,T,].«, w ( ( = [ F , ( . , N , T ) - * , ( ! ! , TFLSM,. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Si l'on a (3) F , ( j , n , T ) - * 1 ( D , T ) = o, il y a équilibre entre la vapeur et la dissolution. Si l'on a (4) F (s,II,T)-<ï> (n,T)<o, 1 1 la vapeur se c o n d e n s e ; le dissolvant ne peut se vaporiser. Si l'on a F,0,n, (5) T ) - * , ( n , T ) > o , le dissolvant se vaporise; la vapeur ne peut se condenser. Etudions c o m m e n t la fonction (6) /,(*, n,T) = Fi(s, L T , T ) - * 1 ( L T , T) varie avec la pression II. Nous aurons d/iO,H,T) àn dFiÇs, n,_T) _ = dfi df (n,T) t âll Nous aurons d'ailleurs d*i(n, T) dll = V,(n,T), V ^ I I , T ) étant le volume spécifique de la vapeur du dissolvant, sous la pression II, à la température T , et aussi [Chap. III, égalité ( 8 ) ] dF,(î,II, T ) on „ .T, \ , =n,,n,T)- (. J s + t drj(s,LT,T) )-Sr— ' 3(s, LT, T ) étant le v o l u m e spécifique de la dissolution de c o n c e n tration s, sous la pression LT, à la température T . Nous avons d o n c ("> d J ^ 1 1 T = -C "' ) - '<« - - W> >" T Dans les conditions ordinaires, le volume spécifique V (LT,T) de la vapeur du dissolvant est extrêmement grand par rapport au ( IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 70 P. DUHEM. volume spécifique a(s, II, T ) de la dissolution ; on a donc < * / , ( * , H , T) <, o. La fonction f, (.s, II, T ) décroissant sans cesse lorsqu'on fait croître II, si l'on se donne les valeurs de s et de T , on ne pourra trouver plus d'une valeur de II qui la rende égale à zéro. L'éga lité ( 3 ) définit d o n c II en fonction uniforme de s et de T (8) II = / > ( * , T). En outre, si II est supérieur à p(s, T ) , l'inégalité ( 4 ) est véri fiée et la vapeur se c o n d e n s e ; si, au contraire, II est inférieur à p(s, T ) , l'inégalité ( 5 ) est vérifiée et le dissolvant se vaporise; p(s, T ) est, à la température T , la tension de vapeur saturée d'une dissolution de concentration s. La définition de p(s, l'on a identiquement T ) par l'équation ( 3 ) nous montre que (9) T), T] - * , [p(s, T), T] = o. F, [s,p( , s Cette identité, différentiée par rapport à s, d o n n e rdF,(.ç,,p,T) _ [ d<M/>, T)1 à_p(3, dp J dp às ou bien, en vertu des égalités (6) et / r „ • T) dF|(s,p,T) às "' (7), . d a(s,p, TH àp(S, T) v^ )-^y, T) + ,(,- -*j--4^-iJ-^-^ >T > + (10) ^ dF,(j,j,T) " d* 0 L < Au premier membre, la quantité entre [ ] est positive dans les conditions ordinaires; le second membre est négatif [ C b a p . I, iné galités ( 1 1 ) ] ; on a doue às A une température donnée, la tension de vapeur du dissol vant dans une dissolution de nature donnée est d'autant plus faible que la concentration de la dissolution est plus élevée; en particulier, elle est toujours inférieure à la tension de va peur du dissolvant pur. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS KT MÉLANGES. 71 Cette loi est depuis longtemps établie par l ' e x p é r i e n c e ; pour la première fois, elle a été démontrée ( ' ) , en 1 8 8 6 , par une méthode équivalente à la précédente. Différentions maintenant l'identité ( 9 ) , non plus par rapport à s, mais par rapport à T ; ejle nous donnera rdV (i,p,T) dp l t d»,Gp,T)- dp uv ii d'i- ou, en vertu des égalités ( 6 ) et ( 7 ) , [ lA 'P±I} d s _ «^iGP.T) df dT ( = [ v l ( , , T ) - o ( î , , , T ) + S (, d o + - ^ ] ^ . L'entropie d'un système formé par une dissolution et la vapeur du dissolvant, soumises toutes deux à une pression égale à la tension de vapeur saturée, est, en vertu de l'égalité ( 1 ) , 1 d* _ S - ~ Ë dïï - 1 rd,5(M„M„ ,T) d$,(p,T)-l j P " I [ ^ dT m i ~ ^ f J Si, sous la pression constante p, une masse S/w du dissolvant ( se vaporise, cette entropie croît de La modification considérée absorbe une quantité de chaleur Q ( s , T ) 5 / n , , Q ( s , T ) étant la chaleur de vaporisation d'une dissolution de concentration s, à la température T . La modification étant réversible, on a Q(s, T ) S m , = TSS, et, par conséquent, 1,^ ^ ; àF,(s,p, T) _ dT d-TMQ.T) _ dT" ~ EQ(s,T) T (') P. D U H K M , Le potentiel thermodynamique et ses applications, p. 37. Pans, 1 8 8 6 , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 J7. p. DUHEM. Les égalités ( 1 1 ) et (i a) donnent l'égalité (•3) Q(, T)=T[v (^T)- ( ,^T) 1 1 9 + ,( î I + , j ^ ^ ] d - ^ . Cette égalité est l'analogue de l'égalité de Clapeyron et Clausius. Elle se trouve implicitement indiquée dans une foule d'écrits relatifs aux dissolutions. M . Ladislas Natanson ( ' ) l'a donnée explicitement. L'égalité ( 1 0 ) a une importance capitale. O n a vu, dans les Chapitres précédents, et l'on verra dans les suivants, que toutes les propriétés d'un mélange de deux substances découlent des propriétés des deux fouctions FiO,n,T), F,(Î, LT, T), ces deux fonctions étant liées par la relation àF (s, n , T ) Os dF,(j,n,T) _ 2 as ISous avons souvent démontré que l'on avait d F , ( ; I u I ' T ) = < » ( » , n , T ) - . ( x + o ' = , ( , , n, T> + (i , ) + OU > , r ( , - I f f ' T ) , t^hlhll, os 17(5, n , T ) étant le volume spécifique de la dissolution. Dans les conditions ordinaires, le v o l u m e spécifique de la dissolution est très petit. Si nous supposons négligeable le volume spécifique de la dissolution, les égalités précédentes deviendront d Fils, n, T ) on = ' 0 dF,(s,II,T) ou = °' ( ' ) LADISLAS NATANSON, Studya nad teorya roztworow (Études sur la théorie des dissolutions) (Bulletin de l'Académie des Sciences de Cracovie, octobre 1 8 9 2 ) . — Studien zur Theorie der Losungen (Zeitschrift für physikalische Chemie, t. X, p. 7 4 8 ; 1 8 9 2 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 73 Ces égalités nous apprennent que, moyennant l'hypothèse faite, les deux fonctions F et F ( sont des fonctions des seules varia- 2 bles s et T, liées par la relation i (,4) F ' i T " ) + J . as F ' ! ' | T 1 ^ ds D'autre part, moyennant la même hypothèse^ l'égalité ( 1 0 ) d e vient ( i ) v , ( / » , T ) — T f — ^ — , égalité qui peut encore s'écrire, en vertu de la relation ( i / { ) , ( I I ) - ^ , T Ainsi, si l'on néglige et si l'on connaît : ) ^ ^ le volume - d F T ^ spécifique > - de la dissolution i° La manière dont la tension de vapeur du dissolvant dépend de la température et de la concentration de la dissolution; 2° La loi de compressibilité dissolvant, et de dilatation de la vapeur du àF, on connaît, par les égalités ( I ) et ( I I ) , les deux fonctions às Les égalités ( I ) et ( I I ) prennent une forme encore plus précise, si l'on admet que l'on puisse appliquer à la vapeur du dissolvant les lois de Mariotte et de G a y - L u s s a c . Ces lois, en effet, permettent d'écrire [ C h a p . I, égalité ( 3 a ) ] ( . 5 ) p V t ( / j , T ) = R T , a, m, R étant une constante qui a la même valeur pour tous les gaz parfaits, S étant le volume spécifique de l'hydrogène dans les conditions normales de température et de pression, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 74 a, P- DL'HEM. l'atomicité de la v a j i e u r du dissolvant (celle de l'hydrogène étant a ) , m, étant le poids moléculaire du dissolvant. é l i i n L Moyennant cette égalité ( i f i ) , les égalités ( 1 ) et ( I I ) deviennent (IV) ^ Si donc on admet i° le volume Que = — \ogp(s, T ) . ; spécifique de la dissolution est négli- geable; 2 ° Que la vapeur de du dissolvant suit les lois de Mariotte et Gay-Lussac, la détermination des deux fonctions J est ramenée as à fis l'étude des lois de la vaporisation de la dissolution. Ces quelques remarques expliquent c o m m e n t les lois de la vaporisation d'une dissolution permettent de p r é v o i r a priori une foule de propriétés de la dissolution, résultat qui dut sembler étrangement paradoxal lorsque G . K i r c h h o f f l'énonça, pour la première fois dans un M é m o i r e c é l è b r e ( ) . L'équation ( I ) a été, c r o y o n s - n o u s , d o n n é e explicitement pour la première f o i s dans notre Ouvrage sur le Potentiel thermodynamique [ p . 4 ° i égalité ( 3 ^ ) ] . Si l'on néglige le volume spécifique de la dissolution, l'égalité ( i 3 ) , qui donne la chaleur de vaporisation d e la dissolution, devient 1 T (.6) " Q(*,T)=ÏV ^R/-4^T). L( Si, en outre, on applique à la vapeur du dissolvant les lois de" Mariotte et de Gay-Lussac, exprimées par l'égalité ( i 5 ) , l'égalité ( ' ) G. K I H C H H O F F , lieber einen Satz der mechanischen Wärmetheorie und einige Anwendungen desselben (Poggendorff's Annalen, t. CHI, p. 1 7 7 ; i85S. — Kirchhoß's gesammelte Abhandlungen, p. 4^4)· IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ( i 6 ) d e v i e n t Cette dernière formule nous sera utile au prochain Chapitre. § II. — Loi de Von Babo et loi de Wûllner. Nous avons convenu [ C h a p . II, § V ] de nommer dissolutions qui suivent la loi de Von Babo les dissolutions pour lesquelles la chaleur de dilution est identiquement nulle. La chaleur de d i lution ~k(s, II, T ) est d o n n é e par l'égalité [ C h a p . T, égalité en sorte que la loi de V o n Babo s'exprime par l'égalité ,,„. ^ F ^ . I I . T ) ( l 8 ) T J I ' ' , ( « , n , T ) êJàf às = °- Si nous regardons c o m m e négligeable le volume spécifique de la dissolution, la fonction F , pourra être regardée c o m m e une fonction des seules variables s et T , et l'égalité précédente pourra s'écrire T J . F 1 ( , T ) _ J F osà'Y 1 f i , T ) = 0 | às Si, en outre, nous supposons que la vapeur du dissolvant suive sensiblement les lois de Mariotte et de Gay-Lussac, nous pourrons faire usage de l'égalité ( I I I ) , et l'égalité ( 1 9 ) d deviendra 2 dT ds log/) (s, T ) = o, Cette égalité, intégrée une première fois, donnera (20) f(s) J l ° g / > ( « . T ) = - / ( « ) , étant une quantité positive. L'égalité ( I I I ) deviendra d o n c •?F (»,T) t ds IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 jSR a,rai J w ' Nous avons admis [ C h a p . I, § I V ] que tendait vers une li- mite finie, lorsque s tend vers zéro ; dès lors, nous pourrons poser do g(s) étant positif cl tendant vers zéro en même temps que s. Dé- signons par «(T)=/»(o, T), la tension de vapeur du dissolvant p u r à la température T, et l'égalité ( 2 0 ) , intégrée, nous donnera () p^n M y? - u,. = e t (T ) D e là le théorème suivant : Imaginons une dissolution soumise à la loi que nous avons nommée loi de Von Babo; supposons que nous puissions négliger- le volume spécifique de la dissolution, et que nous puissions appliquer à la vapeur du dissolvant les lois de Mariotte et de Gay-Lussac; le rapport de la tension de la vapeur que la dissolution émet à une certaine température à la tension de vapeur saturée du. dissolvant pur à la même température, dépend de la concentration de la dissolution, mais point de la température. 1 Réciproquement, si cette dernière loi est vérifiée pour une dissolution et si l'on admet les deux approximations indiquées, la chaleur de dilution de la dissolution est identiquement nulle. La loi énoncée s'exprimera en effet par l'égalité li^ll - g ( ) <£(T) ~ H ) ' S qui peut s'écrire Io g j D (.,T)-logCe(T) et donne IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 = Io B(0 B Les approximations admises permettant de faire usage de l'égalité (III), l'égalité précédente redonne l'égalité ( 1 9 ) , que la chaleur de dilution de la dissolution est qui exprime identiquement nulle. La loi qui exprime l'invariabilité du r a p p o r t ^ ^ ' ^ ^ lorsque la température varie, la concentration de la dissolution demeurant constante, est celle qui a été énoncée en 1 8 0 7 par V o n Rabo ( ' ) . C'est Kirchhofî ( ) qui a démontré que, moyennant les conditions indiquées, cette loi était équivalente à cette autre : la chaleur de dilution de la dissolution est négligeable. Nous avons vu [ C h a p . II, § V] que cette dernière loi était aussi équivalente à la proposition de M. Van't Hoff : la pression o s m o t i q u e d'une dissolution de c o n centration donnée est p r o p o r t i o n n e l l e à la température absolue. 2 La loi que nous venons d ' é n o n c e r n'a pas été vérifiée seulement par M. Von Rabo. R a o u l t ( ) , en étudiant les tensions de vapeur saturée des dissolutions de quinze substances différentes dans l'élher, l'a trouvée rigoureusement exacte. M . C. Dieterici ( ) , 3 4 en déterminant indirectement, à o", les valeurs de ILLILD ' ' Çt'(T) p o u r un 1 certain nombre de dissolutions de sels dans l'eau, et en les c o m parant aux valeurs du même rapport déterminé à la température de io° par M . Tammann ( " ) , a trouvé que ces valeurs étaient très peu différentes. T o u t e f o i s , M . W ù l l n e r ( ° ) ne considère pas cette loi comme générale; il est vraisemblable qu'elle représente seule- ( ' ) V O N B A B O , Berichte über die Verhandlungen der Gesellschaft für Beförderung der Wissenschaften zu Friburg in, Brisgau. J a n v i e r 1 8 5 7 , p . 2 8 2 . (') G . K i H C H H O F F , lieber einen Satz der mechanischen Wärmetheorie und einige Anwendungen desselben {Poggendorß's Annalen, B d . C H I , p . 1 7 7 ; t 8 5 8 . — Kirchhofs Abhandlungen, p . 4 7 9 ) ( ) R A O U L T , Sur les tensions de vapeur des dissolutions faites dans Vether (Comptes rendus, t . C H I , p . i i 2 5 ; 1 8 8 6 ) . (') DiETKRiGi, Calorimetrische Untersuchungen (Wiedemann's Annalen, 5 t. X L I I , J ( ) p . 5 i 3 ; TAMMANX, Annalen, i 8 g i ) . lieber die Dampftensionen von Salzlösungen ( Wiedemann's t. X X I V , p . 5 i 3 ; , 8 8 5 ) . Versuche über die Spannkraft der Wasserdampfes aus wässerigen Salzlösungen {Voggendorff's Annalen, t . C H I , p . 5 a y , 1 8 5 8 ; t . C X , 6 ( ) p. W r E i . L j i E R , 5 6 4 ; i 8 6 0 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 78 P. TJUHEM. ment une première approximation, voisine de le vérité, du moins dans un assez grand n o m b r e de cas, pour des solutions moyennement c o n c e n t r é e s ; c'est ainsi que les tensions de la vapeur d'eau émise par les mélanges d'acide sulfurique et d'eau sont loin, d'après les mesures de Regnault ( ' ) , de vérifier cette l o i . Considérons une dissolution infiniment diluée de concentration s; pour une telle dissolution, nous aurons [ G h a p . I, égalités ( 2 1 ) et ( 2 4 ) ] tp(T) étant une fonction essentiellement négative. L'égalité ( I I I ) devient alors ou e n c o r e (23) Ç(T)-,(,,T)=-.î(T)g^. Pour une dissolution infiniment diluée, Vabaissement de la tension de vapeur à une température donnée est proportionnel à la concentration de la dissolution. Cette loi est évidemment applicable, à titre de première approximation, a u n e dissolution très peu concentrée, ainsi que l'a é n o n c é M . W ù l l n e r ( ) . Mais, lorsque la concentration de la dissolution devient notable, elle s'écarte très sensiblement de la vérité, c o m m e l'a démontré M . Raoult ( ) . 2 3 M . W ù l l n e r , admettant qu'à une température donnée l'abaissement de la tension de vapeur était sensiblement proportionnel à la concentration, a p r o p o s é de représenter cet abaissement par Étude sur lHygrométrie (Annules de Chimie et de Phyt. XV, p. i ; 3 ; ( ' ) W U E L T . N E R , Versuche über die Spannkraft des Wasserdampfes auss wässerigen Salzlösungen (Poçgendorff's Annalen, t. CHI, p. 52g, 1 8 5 8 ; t. CX, p. 5 6 4 , 1 8 6 0 . (') R A O U L T , Influence du degré de concentration sur la tension de vapeur des dissolutions faites dans Vélher (Comptes rendus, t. CIV, p. g ^ 6 ; 1 8 8 7 ) . ( ' ) sique, REQNAULT, 3" série, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 la formule suivante : P(S [T) 'l\j^ = — [K + K ' « ( T ) , + K"Î(T) ] 1 K étant une constante positive, K / e t K/'deux constantes positives ou négatives. Si l'on a K'=o, K"=o, la dissolution suivra à la fois la loi de W i i l l n e r et la loi de V o n Babo. § III. — Abaissement de la tension de vapeur et poids moléculaire. Considérons une dissolution formée par un dissolvant i et un corps dissous 2 . La vapeur du dissolvant sera en équilibre avec la dissolution sous pression JJ, à la température T , si l'on a (3) F , ( s , N, T ) - * , ( N , T ) = o. Considérons ensuite une autre dissolution formée par le même dissolvant 1 et par un corps dissous différent 2 ' . La condition d'équilibre entre la vapeur du dissolvant et la dissolution sera (ibis) F'^I'.N, T ) = * , ( N , T ) = o. Les égalités ( 3 ) et ( 3 bis) montrent que la condition nécessaire et suffisante pour que les deux dissolutions aient, à la même t e m pérature, la même tension de vapeur saturée, s'exprime par l'égalité ( 5) F,(S,N,T) = F' (I' N,T). 2 1 L Supposons que les deux corps dissous 2 et 2 ' appartiennent à une même série par rapport au dissolvant 1 . Pour que l'égalité ( 2 0 ) ait lieu (Chap. I, § I I ) , il sera nécessaire et suffisant que l'on ait s _ s' m', ra 2 ra et ra' étant les poids moléculaires des c o r p s 2 et 2 ' . Nous p o u 2 2 vons donc énoncer la loi suivante : Avec un même dissolvant à une même série, on forme IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 et divers corps dissous diverses dissolutions appartenant ; à une même 8o P. DVJHESI. température, ces dissolutions auront toutes lamême tension de vapeur saturée si les concentrations de ces dissolutions sont proportionnelles aux poids moléculaires des corps dissous. Considérons maintenant deux dissolvants i et i', appartenant à la même série par rapport au corps dissous a. Nous aurons [Chap. 1, égalités ( 3 8 ) ] (26) d F ^ às à? ' zn, s = m\ s', j . n . T ) d F 1 , ( I I , T ) = pourvu que [ C h a p . 1, égalité ( 3 g ) ] (27 ) ro et m\ étant les poids moléculaires des deux dissolvants. H Supposons : i° Q u e l'on néglige les volumes spécifiques des dissolutions; 2 Q u e l'on applique aux vapeurs des dissolvants les lois de Mariotle et de Gay-Lussac. 0 N o u s pourrons faire usage de l'égalité ( 8 ) qui nous donnera ^ L ) = ds ^ T / i c g a Tjy 1 M s , T ) , Os 1 — = ~—r wgp às T -T-, " "i^i Ces T ) - s égalités, comparées aux égalités ( 2 6 ) et ( 2 7 ) , a8 ( * i l < > ^Js °zp^ = donnent ^i^'^ sous la c o n d i t i o n exprimée par l'égalité ( 27 ) . Pour des dissolutions très diluées, cette égalité ( 2 8 ) permet d'écrire 1 g(T)-/>(*,T) = 1 1 P <2'çt)- '(s',T) « î ^ ! s y p ( T ) a'.m\ s' y ? ' ( T ) Si nous tenons compte de l'égalité (27) et si de plus nous supposons que les vapeurs des deux dissolvants aient la même atomicité, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 8/ nous pourrons écrire celte égalité sous la forme suivante : ff(T)— p(s, <t'(T) T) = ~ g ' ( T ) — p'(s',T) y?'(T; L'exactitude de cette égalité ( 2 0 ) est subordonnée à la c o n d i tion f a y ) . Dissolvons un même corps dans divers dissolvants appartenant à une même série et formons ainsi des dissolutions dont les concentrations soient en raison inverse des poids moléculaires des dissolvants. L'abaissement subi par la tension de vapeur du dissolvant sera à la tension de vapeur du dissolvant pur dans un rapport qui aura la même valeur pour toutes ces dissolutions. Les deux lois que nous venons d ' é n o n c e r s'accordent avec les observatious de M . Raoult ( ) . 1 Considérons une dissolution qui vérifie la loi de Van't Hoff, dissolution qui doit être infiniment diluée. Pour une telle dissolution, nous aurons [ C h a p . I, égalités ( 2 1 ) et ( 3 4 ) ] os w étant le poids moléculaire du dissolvant. 2 Acceptons les approximations qui permettent de faire usage de l'égalité ( I I I ) ; l'égalité précédente deviendra, en supposant diatomique la vapeur du dissolvant ( a , = 2 ) , £ l o g p < » , T ) = - g i , ou bien, puisqu'il s'agit d'une dissolution infiniment diluée, ( ' ) RAOULT, Sur les tensions de vapeur des dissolutions faites dans Véther (Comptes rendus, t. C U l , p . n 2 5 ; 1 8 8 6 ) . — Influence du degré de concentration, sur la tension de vapeur des dissolutions faites dans l'éther (Comptes ren dus, t. CIV, p. g^Q ; 1 8 8 - ) . — Loi générale des tensions de vapeur des dissolvants (Comptes rendus, t. C I V , p. i 4 3 o ; 1 8 8 7 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Cette formule ( 3 o ) entraîne, pour les dissolutions auxquelles elle s'applique : i ° L'exactitude de la loi de V o n Babo ; 2 " L'exactitude de la loi de W i i l l n e r ; 3" L'exactitude de la loi relative à l'abaissement de la tension de vapeur d'un dissolvant l o r s q u ' o n y dissout divers corps d'une même série ; 4" L'exactitude de la loi relative à l'abaissement de la tension de vapeur de divers dissolvants d'une m ê m e série lorsqu'on y dissout un m ê m e c o r p s . Cette formule est due à M . V a n ' t Hofï ( ' ) et à M . Raoult ( ) . 2 Cette formule prête à une vérification expérimentale intéressante ; elle permet en elfet, de l'étude des vapeurs émises par une dissolution, de déduire la valeur du coefficient i p o u r cette dissolution, valeur qui doit être égale à celle que l'on peut déterminer soit au m o y e n de l'abaissement du point de congélation, soit au moyen de la pression o s m o t i q u e . M . V a n ' t H o f l ' ( ) a déjà donné des tableaux qui permettent de comparer les valeurs de i déterminées par diverses m é t h o d e s ; M. Dieteriei (•*), ayant repris récemment la détermination des tensions de vapeur de quelques dissolutions salines, en a déduit des valeurs de i que l'on peut, comparer, dans le Tableau suivant, aux valeurs de i déduites de l'observation des points de congélation. 3 i ( congélation ) . i ( vaporisation ). NaCl i ,90 i ,02 KCl 1,82 1,78 K Br 1 ,go 1,74 Kl 1,90 1,82 1 ,99 1,92 1,82 i,65 Li Cl NaAzO · 3 (') VAN'T HOFF, Lois de l'équilibre chimique dans l'état dilué, gazeux ou dissous (Köngl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar. Bandet n» 17, 1886). (') RAOULT, Loi générale des tensions de vapeur des dissolvants (Comptes rendus, t. CIV, p. i43o; 1887). (') t. VAN'T HOFF, loc. cit. {*•) DIETERICI, Calorimetrische Untersuchungen (Wiedemann's Annalea, X L I I , p. 5 i 3 ; 1891). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLVJTIOXS ET 83 MÉLANGES. § IV. — Abaissement de la tension de vapeur et abaissement du point de congélation. Cette comparaison entre la valeur de i donnée par l'abaissement que subit la tension de vapeur du dissolvant, lorsqu'on fait croître la concentration de la dissolution, et l'abaissement que le point de congélation éprouve dans les mêmes circonstances, nous c o n duit à approfondir la relation qui existe entre ces deux p h é n o mènes. Si nous considérons une dissolution de concentration 5 infiniment petite, et si nous désignons par T 0 le p o i n t de congélation du dissolvant pur, le point de congélation T de la dissolution sera donné par l'égalité [Chap. I I I , égalité ( 1 9 ) ] ( 3 , ) e" ^ T ( 7 ï ô b( ( T ) étant la chaleur de fusion du dissolvant pur à la tempéra0 ture T . 0 D'autre part, à la température T , la dissolution de concentration s a une tension de vapeur saturée donnée par l'égalité 0 (.3) Î ( T „ ) - ^ T O ) = - - £ ( T „ ^ . ï!£X La comparaison de ces deux égalités donne (W\ * ' ( £ ( T o ) -/><>v£o) T -T 0 JJa.CT, g ( T o ) ^ , ( T ) ,12 H Tl 0 Entre rabaissement de la tension de vapeur saturée et l'abaissement du point de congélation, il existe, pour les solutions infiniment diluées, un rapport, indépendant de la concentration, dont la valeur peut être déduite des propriétés du dissolvant pur. La loi précédente est restreinte par certaines hypothèses. En premier lieu, elle ne s'applique qu'aux solutions infiniment diluées; en second lieu, elle suppose que l'on néglige le volume spécifique de la dissolution et que l'on applique à la vapeur du dissolvant les lois de Mariotte et de Gay-Lussac. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 On peut, avec M . K o l a c e k ( < ) , énoncer la loi suivante, qui ne c o m p o r t e aucune approximation : A la température de congélation d'une dissolution, la tension de vapeur saturée de la dissolution est égale à la tension de vapeur du dissolvant congelé. 2 La démonstration de cette proposition ( ) se déduit immédiatement des principes posés par M . G i b b s . A la température T , la tension de vapeur saturée p d'une dissolution de concentration s est déterminée par l'égalité (3) F (*,/>,T) —*,(7>,T) = 1 o. D'autre part, si T est le point de congélation d'une dissolution de concentration s, soumise à la pression yj, on a [ C h a p . III, égalùé(4)] F (5,p,T)-X,( p,T) = 1 j o. D e ces deux égalités, on déduit *,( i P , T ) - X , ( / > , T) = o, égalité qui e x p r i m e , c o m m e l'on sait, que la pression p est, à la température T , la tension de vapeur saturée du dissolvant c o n gelé. Le théorème é n o n c é est ainsi démontré. § V . — Tension de vapeur d'une dissolution et phénomènes osmotiques. Un premier sel » , dissous dans un dissolvant i, donne une dissolution de concentration s ; F, ( s , II, T ) est la fonction potentielle thermodynamique du dissolvant au sein de cette dissolution; un second sel 2 ' , dans le m ê m e dissolvant, donne une dissolution de ( ' ) KOLACEK, Ueber die Beziehung des Gefrierpunktes von Salzlösungen zu deren Spannkraftsgesetze {Wiedemann's Annalen, t. XV, p. 38; 1882). — RODERT VON HEI.MHOLTZ, Die Aenderungen des Gefrierpunktes berechnet aus der Dampfspannung des Eises (Wiedemann's Annalen, t. XXX, p. 4 > 1S87). ( ) P. DUHEM, Remarque Sur un Memoire de M. Jl. von Jlelmholtz (Journal de Physique, t. VII, p. 12a; 1888). Q I 3 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 concentration s'; F', ( s ' , II, T ) est la fonction potentielle thermodynamique du dissolvant au sein de cette dissolution. Ces deux dissolutions sont isotoniques sous la pression TI, à la température ï , en sorte que Ton a F,(», U , T ) = F' («',N,T). 1 Soient p et p' les tensions des vapeurs émises par les deux dissolutions à la température T ; ces tensions sont définies par les égalités F,(s,p, T) T), r t ',(*'>y,T) = <r- (//,T). 1 Ces égalités, j o i n t e s à l'égalité précédente, permettent d'écrire ( * (/,T)-* ( , T)=F' (s',7 ',T)-F' (*',II,T} 1 ( 1 / I 1 ) > 1 -[F ( ,/,,T)-F (.5,N,T)]. 1 S 1 Mais nous avons d<t>(m, T ) dF,(s,n7,T) _ =«,(,, ,T)-(I —= <j(s,m,T), a*(s\w, ï) da(s,m,T) T T - + 0 ra )-' <·) - h?— ' étant les volumes spécifiques des deux dissolutions. L'égalité ( 3 3 ) peut d o n c s'écrire P (34) J V^ni, T)eto = y à P |V(s',N, —J n T ) — s'(I-w') J < r ( . ï , m , T ) — s(i + *) ° T ^ )jcfo Jöfo. Les deux volumes spécifiques <r(s, ro, T ) , o-'(s',ra, T ) sont, dans les conditions ordinaires, négligeables en comparaison du volume spécifique V , (/>, T ) . Si d o n c ni l'une ni l'autre des deux différences (p'— II), (p — n ) n'est extrêmement grande, la différence [p'—p) sera extrêmement petite, ce qui permet d ' é n o n c e r le théorème suivant : Prenons deux dissolutions IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 faites au sein d'un même dissol- vant et isoioniques à une certaine température; si la pression sous laquelle a lieu l'isotonie n'est pas extrêmement différente des tensions de vapeur des deux dissolutions à la température de l'expérience, ces deux tensions de vapeur sont très peu différentes. L'égalité ( 3 3 ) nous montre que, si l'on a p = H , on a aussi / > ' = H, et parlant P =P'- Si la pression sous laquelle l'isotonie a lieu est précisément égale à la tension de vapeur de l'une des solutions, les deux solutions ont, à. la température considérée, la même tension de vapeur. Ces relations entre les propriétés des vapeurs émises par un dissolvant et les phénomènes osmotiques nous amènent à vérifier une propriété de la hauteur osmotique, propriété sur laquelle M M . G o u j et Chaperon ( ) ont attiré l'attention. 1 a Imaginons un osmomêtre plongeant dans une cuve (fig. 4)- L cuve est remplie d'eau pure afileurant au niveau Z ' ; l'osmomètre est rempli d'une dissolution affleurant au niveau Z . La pression en un point de la surface libre du liquide dans l'osmomètre a la valeur I I ; la pression en un point de la surface libre du liquide dans la cuve a la valeur II'. La concentration au sommet de l'osmomètre a la valeur S. S u p p o s o n s que la pression I I ' soit précisément la tension de vapeur de l'eau pure à la température T : I I ' — - Î ' ( T ) ; que la pression I I soit la pression qui règne, en vertu des lois de l'Hydrostatique, au niveau Z dans une c o l o n n e de vapeur dont la pression au niveau Z ' est <£(T); un raisonnement très simple, fondé sur l'impossibilité du mouvement perpétuel, montre que la pression I I ( ' ) GOUY et CHAPERON, L'équilibre osmotique et la concentration des dissolutions par la pesanteur (Comptes rendus, t. C V , p. 1 1 7 ; Sur l'équilibre osmotique (Annales de Chimie et de Physique, 6" série, t. X I I I , p. 1 2 0 : 1 8 8 8 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 doit être précisément £)(S,T) d'une égale dissolution à la tension de vapeur de concentration F i g . saturée S. /}. H H' Il s'agit de prouver que cette prévision est conforme aux formules relatives à la hauteur o s m o t i q u e que nous avons données dans un précédent M é m o i r e ( ' ) • Dire que II' est la tension de vapeur saturée de l'eau pure à la température T , c'est dire que l'on a (a) W' (n',T) = 1 * (n',T). 1 Les lois de l'Hydrostatique montrent qu'au sein d'une colonne de vapeur on a dm -. T) dz. Si donc II est la pression, au niveau Z , d'une colonne de vapeur dont L T ' est la pression au n i v e a u Z ' , nous aurons )= (*) / V,(ra, T)dm. dn En vertu de la relation bien connue d » i Q , T ) V^tu.T), tiro (') P. DUHEM, L'équilibre et le mouvement des fluides mélangés, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Chap. 88 P. DUHKM. l'égalité ( 6 ) donne l'égalité ( ? ( Z - Z ' ) + # 1 ( I I , T ) - * 1 ( I T ' , T ) =o, qui, jointe à l'égalité ( a ) , donne (c) g ' t - Z ' ) H- * , ( n , T J - T ' . C n ' , T ) = o. Mais la théorie des phénomènes osmotiques nous a donné [foc, cit., égalité ( 3 4 ) ] (d) ^ ( Z - Z ' ) Des + F (S,n,T)-W' (n',T) = 1 1 o. égalités ( c ) et (G?) nous déduisons l'égalité F,(S,n,T)=* (n,T), 1 quLsignifie précisément que la pression II est la tension de vapeur saturée / ? ( S , T ) de la dissolution de concentration S, à la température T . L e théorème é n o n c é est ainsi démontré. CHAPITRE V. CHALEUR DE DILUTION ET CHALEUIl DE DISSOLUTION. § I. — Chaleur de dilution. Nous avons vu [ C h a p . II, égalité ( a 5 ) ] que la chaleur de dilution d'une dissolution "k(.s, II, T ) était donnée par l'égalité (0 Si l'on n é g l i g e le v o l u m e spécifique de la dissolution devant le volume spécifique V de la vapeur du dissolvant, et si l'on désigne 4 p a r p ( s , T ) la tension de vapeur saturée de la dissolution de concentration s, à la température T , on a [ C h a p . I V , égalité ( I ) ] as IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ds DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 89 la fonction F, (s, T ) étant d'ailleurs, à ce degré d'approximation, indépendante de la pression II. De l'égalité ( a ) , on déduit d»F,(î,T) _ d V , ( / > , T ) àp(s, àsàT ( 3 ) dp dVijp.T) ) ( T ) àp(s, dT i ( . , T ) d7~" P + — d T T) ds „ + V , ( ^ T ) d>(s,T) ^ . En vertu des égalités ( 2 ) et ( 3 ) , l'égalité ( 1 ) devient E T) T d?p(s, ^ =/i[ L p T) dp(s,Ty V , ( / > , T ) d/>(s, T ) V,(/»,T) d V,( f i T)l + d^ dT Ainsi, à la seule condition du dissolvant liquide spécifique la de + ~ dT de négliger du priori la chaleur de dilution i ° La relation qui existe tration de la dissolution devant dissolvant, on peut si l'on connaît entre J 2 T ) j r f s - spécifique le volume calculer a : la température, et la tension J d le volume ou de la dissolution vapeur ^ ( de vapeur la concen- saturée de cette dissolution; 2 La loi de compressibilité et de dilatation de la vapeur du dissolvant. Supposons, en particulier, que l'on puisse appliquer à la vapeur du dissolvant les lois de Mariotte et de Gay-Lussac. Nous aurons (S) p\\(p,T)=± T, 0 CCUJ, S élant le volume spécifique de l'hydrogène dans les conditions normales de température et de pression, a l'atomicité de la vapeur du dissolvant et son poids moléculaire. Cette égalité donne V V l ^ ( / T , l T IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ) ) _ + T ^ ^ ^ T > T = , o = , 0 l (JO P. D U H M . ce qui permet d'écrire l'égalité ( 4 ) , « . . . T, = I J F ' V , T,[ïgi>-ltM> ( A itìflìj* ou encore, en vertu de l'égalité ( 6 ) , 4 E R ARA, AUR, LI LI T 2 D JD 1 0 /-DLOG ( , , ós à TDS T ) ^ / Une dissolution de concentration nulle n'est autre chose que le dissolvant p u r ; on a d o n c , pour garder les notations employées au paragraphe précédent, et l'égalité précédente devient Cette formule ( 6 ) est due à G . KirchhofT, qui l'a obtenue, en 1 8 0 8 ( ' ) , par une méthode toute différente. Nous avons donné, en 1 8 8 6 ( ) , la démonstration précédente de la formule de G. KirchhofT, et la formule (4)> qui est plus générale que celle de G. KirchhofT. 2 Pour que la chaleur de dilution soit identiquement nulle, il faut et il suffit, d'après l'égalité ( 6 ) , que le rapport ^js^fy pour chaque valeur de la concentration, une valeur indépendante de la température. Nous retrouvons ainsi cette conclusion, déjà obtenue par une autre voie : les tensions de vapeur des dissolu- ( ' ) G. KMCIIHOFF, Ueber einen Satz der mechanischen Wärmetheorie und einige Anwendungen desselben (Poggendorjjf's Annalen, BD. CHI, P. 177; I858). 2 ( ) P . DUUEM, Le potentiel thermodynamique, PARIS, 1 8 8 6 . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 PREMIÈRE PARTIE, CHAP. III. tions dont la chaleur de dilution est identiquement nulle suivant la loi de Von Babo. 1 G. R i r c h h o f f ( ) a cherché à vérifier la relation ( 6 ) en empruntant à Regnault la détermination de la tension de vapeur saturée des divers mélanges d'acide sulfurique et d'eau, et à Favre et Silbermann, Abria et M . T h o m s e n la détermination de la chaleur de dilution de l'acide sulfurique hydraté. La concordance, très peu satisfaisante lorsque la tension de la vapeur d'eau émise p a r l e m é lange est faible, devient meilleure lorsque cette tension est n o table. § II. — Autre démonstration de la formule do G. Kirchhoff. Nous savons que la quantité de chaleur c?Q, dégagée dans un phénomène réversible ou non réversible, mais accompli à température constante et sous pression constante, est donnée par la formule (7) EdQ = a ( T ^ | - * ) , $ étant le potentiel thermodynamique sous pression constante du système considéré. Considérons un système formé : i° D'une certaine masse RRI\ de dissolvant à l'état liquide; 2° D'une dissolution contenant une masse M de dissolvant et une masse M de corps dissous. ( 2 Le potentiel thermodynamique du système, sous une pression arbitraire II, à la température T , est * = m, n ( II, T ) + ^ ( M , , M , IL T ) . En vertu de l'égalité (7), donnée par l'égalité a la chaleur de dilution ~k(s, LT, T ) est ( ' ) G . KIRCHHOFF, Ueber die Spannung des Dampfes von Mischungen aus Wasser und Schwefelsäure [Poggendorff's Annalen, Bd. CIV, p. 6 1 2 ; i858). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Q2 P . I)i:IIN. D ' u n e m a n i è r e a n a l o g u e , o n t r o u v e q u e la c h a l e u r d e vaporisa- tion, sous la tension de vapeur saturée p(s,T), e s t d o n n é e par l'égalité (9). t W ' ~ [ dJM.dT dT Enfin la c h a l e u r de vaporisation ^ ( T ) C £(T), la t e n s i o n d e v a p e u r s a t u r é e (.o) E ^ ( T ) = T[^ ! Nous avons, en J d u d i s s o l v a n t p u r , sous e s t d o n n é e p a r l'égalité - d — T j - [ T K Î J ) - * , ^ , ^ ] . général, 2 d (5 ( M , , Ma, T7T, T ) _ = dF,(!, ,T) n t r ( s , m , T ) — J ( I -t- J d o f i , nj, T ) d.r et, par c o n s é q u e n t , _d T 2 d *j ( M ] , M , m, T ) _ s dra L D'où d^ÇM^Ma.BT, TVj àìAi dT dM, "J cette p r e m i è r e c o n s é q u e n c e : Si l'on néglige tion, la quantité le volume spécifique digÇMï.Mg.TIT, T ) _ d , * ) ( M , , M , m, T ) 8 dM,dT a une valeus TR(s, ro, T ) de la dissolu- dM, indépendante de la pression Nous avons t — t' (ra, T ) ( EJ. d ^ = " » ^ . T ) , é t a n t l e v o l u m e s p é c i f i q u e d u d i s s o l v a n t p u r , e t , p a r con- séquent, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. g3 D'où cette deuxième conséquence : Si l'on néglige pur, la quantité le volume spécifique v , ( r a , T ) du dissolvant T^-TIKT, a une valeur indépendante de la pression m. Nous avons également dm[* r I ^ r a T ' i ( - )J 1 = - " v d T i(ra, T). D'ailleurs, si nous appliquons à la vapeur du dissolvant les lois de Mariotte et de Gray-Lussac, nous trouvons T — . — VICRA, T) = o . D'où cette troisième conséquence : Si l'on applique à la vapeur du dissolvant riotte et de Gay-Lussac, la quantité les lois de Ma- dJ^Ç^T) T—— * ! 0 , T ) a une valeur indépendante de la pression ra. La première de ces conséquences nous permet d'écrire ^ ^ ( M ^ M i . n . T ) _ d M , II, T ) a d.Yi! dT dM, d«,!j(M ,M ,,p,T) 1 d jj ( M i , M ; , 8 dMi d T T) dM," La deuxième nous permet d'écrire La troisième nous permet d'écrire T d J ^ 1 T ) _ ^ T ) = T d J ^ T ) _ ^ T ) . Ces trois dernières égalités, jointes aux égalités ( 8 ) , ( g ) IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 c t (' °)I g4 P. DUHEM. montrent que lu chaleur de dilution a une valeur indépendante de la pression II sous laquelle se fait la dilution, et que cette chaleur de dilution est donnée par la formule (II) X ( » , T ) = Q ( . , T ) - ^ ( T ) . r Si l'on néglige les volumes spécifiques du dissolvant liquide et de la dissolution, et si l'on applique à la vapeur du dissolvant les lois relatives aux gaz parfaits, la chaleur de dilution d'une dissolution de composition donnée, à une température donnée, s'obtient en retranchant de la chaleur de vaporisation de cette dissolution, la chaleur de vaporisation du dissolvant pur à la même température. ( Ce théorème est dû à M . J. Moutier ( ) ; il est très voisin d'un ' théorème analogue ( ) dû à M . Hortsmann ( ) . La démonstration précédente nous paraît éviter quelques objections que l'on pourrait adresser aux raisonnements de M M . Hortsmann et Moutier. 2 De h o i r . 3 l'égalité (r i) o n déduit aisément la formule de G. Kirch' En effet, en négligeant le volume spécifique de la dissolution, nous avons [Chap. I V , égalité (if>)] Q De C - , T ) = ï v l ( j D , T ) ^ l > . m ê m e , en négligeant, le v o l u m e spécifique du dissolvant liquide, la formule de Glapeyron-Clausius donne De ces deux inégalités on déduit ('¡0 x < . . t , - Ï [ v . ( » t , ^ > . - v . < « . t , * * £ ! ] , ( ' ) J . MOUTIEK, Recherches sur les vapeurs émises à la même température par un même corps sous deux états différents [Annales de Chimie et de Physique, 5 s é r i e , t . I , p . 3 ^ 3 ; 1 8 7 / 1 ) . (") Voir l a N o t e A à l a fin d u M é m o i r e . ( ) HORTSMAN.V, Ueber den zweiten Haupsatz der mechanischen Wärmetheorie und dessen Anwendung auf einigen Zersetzungs Ercheinungen Ißer. der Deutschen chemischen Gesellschaft zu Berlin. S u p p l é m e n t V I I I , p . 1 1 2 ; e s 1 8 7 2 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MELANGES. 95 ou bien, en faisant usage de l'égalité ( 5 ) , ce qui est la formule de G . KirchhofT. Il est essentiel d'observer que l'exactitude de l'égalité ( 1 2 ) , comme l'exactitude de l'égalité (1 1 ) dont elle est déduite, suppose que l'on applique à la vapeur du dissolvant les lois relatives aux gaz parfaits. 11 ne serait donc pas permis d'en faire usage, si l'on supposait les lois de comprcssibililé et de dilatation de cette vapeur différentes des lois de Mariotte et de Gay-Lussac. Il faudrait alors faire usage de l'égalité ( 4 ) ; qui ne peut être établie par la méthode employée au présent paragraphe. § III. — Chaleur de dissolution. La chaleur de dissolution A ( 1 I , T ) en solution saturée est d o n née par l'égalité [ C h a p . II, égalité ( 1 9 ) ] , A(II,T) : T dF (S,n,T) dS(n.T) 2 E d'ï dS Si l'on néglige les volumes spécifiques de la dissolution et du sel solide, on peut regarder S ( I I , T ) c o m m e ne dépendant que de la variable T , et point de la variable II, c o m m e le montre l'égalité ( 1 4 ) du Chapitre IT ; de plus, o n peut écrire [ C h a p . I V , égalité ( I I ) ] , ^(S-T) dS = _ _ L _ S(T) V J _ ( l X F T ) à _ P i ^ J ) . } ' dS On a donc (.3) A(T, = - Ï V I W S I T ) I T ] ^ ^ I 1 . Si l'on néglige les volumes spécifiques de la dissolution et du sel solide, la chaleur de dissolution au sein d'une dissolulion saturée sera une simple fonction de la température que l on pourra déterminer lorsque l'on connaîtra : i° La courbe de solubilité 0 du sel ; 2 La loi des tensions de vapeur saturée 3" La loi de compressibilité de la vapeur IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de la dissolution du dissolvant. ; 9,6 p. Si La vapeur parfaits, on a du nuiiEM. dissolvant suit les lois relatives aux gaz . et l'égalité ( i 3 ) devient La chaleur de dissolution an sein d'une dissolution de concen tration q u e l c o n q u e , L(.ç, II, Tj), est liée à la chaleur de dissolution en solution saturée par la relation [ C h a p . II, égalité (28 bis)] t . » W ' . ^ - ^ . T . ] - / ^ - ™ - * ^ ^ ] - Si l'on néglige le volume spécifique de la dissolution, on a [ C h a p . I V , égalité ( 1 ) ] - ^ = V 1 [ ^ ( , , T ) , T 1 ^ et, par conséquent, d ' f \ ( , T ) _ r d V . Q . T ) dp(s,'Y) àsóT [ dp dT d V, (/>, T ) ~j dp(s,T) dT J às S L'égalité ( i 5 ) devient d o n c d>(*,T) E [ L ( * , T ) - À ( T ) ] - - y " jJv,(/»,T)' ds d T 16; 1 r ^ d V . C p . T ) <»,.(*, T ) T d V , ( p , T ) Si l'on néglige le volume spécifique pourra déterminer Vexpression générale solution, lorsque l'on connaîtra : I djo( ,T) S de la dissolution, on de la chaleur de dis i° La loi de solubilité du sel; 2 La loi de vaporisation de la dissolution ; 3° Les lois de compressibilité et de dilatation du dissolvant. 0 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de la vapeur Supposons que la vapeur tives aux gaz parfaits ; du dissolvant nous aurons suive les lois alors, en vertu de relal'éga- lité ( 5 ) , df T'-^p-v,( ,T)=o, ? dV,(/»,T) _ 4SR T 1 èp otnr, p et l'égalité ( 15 ) deviendra 4 £ R T S T r i i T dp(s,T)dp(s,T) dT ds 2 ' s [ p(s, )J 2 *jd(*,T) à>p(*,T)\ àsàT ou Lien () I7 g ,1 T) H, )-A(T) = - - ^ T . /• ^ °gffi *. ara, L. ,/ s ds d I lT Nous avons d o n n é ces d i v e r s e s f o r m u l e s en § I V . — F o r m u l e s do G. 1887 ( ( ). Kirchhoff. Les f o r m u l e s d o n n é e s d a n s l e s p a r a g r a p h e s p r é c é d e n t s r é s o l v e n t c o m p l è t e m e n t l e p r o b l è m e q u i c o n s i s t e à c a l c u l e r la c h a l e u r d é g a gée l o r s q u ' o n a j o u t e à u n e d i s s o l u t i o n q u e l c o n q u e s o i t d u s e l , de l ' e a u , s o i t d u s e l e t d e l ' e a u ; en particulier, elles soit permettent de traiter l e p r o b l è m e s u i v a n t : Quelle est la quantité de chaleur dégagée lorsqu'on mélange une masse M de sel avec une masse M , d'eau suffisante à dissoudre la totalité du sel(' ). 2 2 M a i s il s e r a aussi c o u r t , et, p l u s intéressant d e traiter d i r e c t e - ment c e p r o b l è m e . Rappelons que lorsqu'un phénomène, produit sous pression constante e t à t e m p é r a t u r e c o n s t a n t e , f a i t p a s s e r u n s y s t è m e état a à u n état b, la q u a n t i t é d e c h a l e u r d é g a g é e d'un Q est d o n n é e par l ' é g a l i t é / d* (') P. 3* série, t. IV, p. 381 ; 1887). \ b DUHEM, Sur quelques formules relatives aux dissolutions satines {Comptes rendus, t. CtV, p. 683; 1887. — Annales de l'École Normale supérieure, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Dans le cas auquel se rapporte le p r o b l è m e énoncé, nous aurons, en1 vertu de celle formule et en faisant usage de nos notations habituelles, B Q ^ T ^ M , . n , T ) _ S ( M | | M i [ n > T ) dT 08) ) - H , [ l W l - W ] ) Nous d é c o m p o s e r o n s le second m e m b r e de cette égalité en deux parties. Soit la masse d'eau strictement nécessaire p o u r dissoudre la masse M de sel, et p o s o n s B * = T ^ M l ^ . . . _ " , T ) _ S ( M i f M i i I l i T 2 ) (20) T - ( M . - K O [ T ^ M H , ' = T ^ (AI) _ , - M [ W T ^ ^ - T ) ^ ( , S _ ^ r - - > - 1 i ^ M 1 ( D n T ; ( n , T ) ] . i l i . n , T , T T ] ) , ] . Nous aurons Transformons d'abord la quantité q'. Nous avons, en premier lieu [ C h a p . I, égalité ( 3 ) ] , 5 C , M , n, T ) = ^ a F , ( S, D , ï ) -+- M F ( S, II, T ) . a 2 Nous avons ensuite, identiquement, F,(o,n,T) = VUILT). Enfin, l'équation qui exprime que la dissolution est saturée IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. nous donne [Chap. I, égalités ( 2 ) et ( 6 ) ] F [ S ( I I , T ) , II, T ] = W ( I I , T ) , S S identité d'où nous déduisons d F , ( S , II, T ) _ i ) v ; ( I I . T) dT d F . ( S , 11, T ) d_Sj_ll. T ) + dT dS dT Ces diverses égalités transforment l'égalité ( 2 1 ) en \ 1 W di> • al .s T) dF,(j,II,TT às Occupons-nous m a i n t e n a n t de la quantité Kq. Nous avons idenLiquement I j ( M , , o , I I , T ) = AI, ^ ( U . T ) , 5 ( M , , o , n , T ) = u T',(n,T), t ce qui p e r m e t d'écrire r [ * 5 ( M,, m , II, T ) d l] ( M,, m , II, T) Mi E = à T _ 8 T dT d m 2 T ^^(ni.ma, ) _ d j j ( > i , m , II, TVJ a d/n 2 rf j 2 ' ou bien encore E = f *' [ T d » / j ( m , , m , II, T ) _ 8 d ' . f j f m , , m „ U, T ) ' ] Mais on a à£,<m d m, „ I l , T ) = P . C . n . T ) m u et d F , ( s , II, T ) dm* d F , ( s , n, T ) — dm-2 1 Os , as, m 2 L'égalité précédente peut d o n c s'écrire, en posant M, 5 V.q — f "V, dni\ j «A) IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — m, T L d^ F ( i , n, dTdT T) _ d F , (s, às 11, T)l S ' IOO P. DUI1RM. r = — ou bien, en remarquant que dm ds', S 2 et, en posant M, a = sr;- Ces formules ( 2 3 ) et ( 2 4 ) sont rigoureuses. Négligeons maintenant le volume spécifique de la dissolution ; la variable U disparaîtra de nos f o r m u l e s ; en outre, nous pourrons faire usage des égalités [ C b a p . I V , égalités ( I ) et ( I I ) ] dF.q.T) ds { P ' ^,^àp(s,T) ' ds d F (s, "àV 2 ' V(/>,T) dp(.9.T) T ) ~ s ds ' L'égalité ( a 3 ) deviendra I I E -,M,TV,[,(S,T).TJ -£§L> ^ T - ' Î (a5) I ( I _•_r^i ^-I^ L ^ ^P(>> T) d T d V.Ç/J.T)-] J dT _ d/j(i, T ) ) DS \ L'égalité ( » 4 ) deviendra Ï>U. • Ainsi, à dissolution, connaît : L <V> d dT J condition de négliger leT volume spécifique de DSla on. peut calculer les deux quantités q et q\ si l'on 1° La loi de solubilité du sel ; 2" La loi de -vaporisation de la dissolution IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ; 3" Les lois de compressibilité du. dissolvant. et de dilatation de la Admettons maintenant que la vapeur du dissolvant vapeur suive les lois relatives aux gaz parfaits. Nous aurons Vi{p, 1 ) = » et, par conséquent, l T _ v ^ ^ / n , _ T s V i ) ( / = V > i ) T ( T r dp ) = ) 0 i lïRJ_. = ' a Ts l p 1 Ces égalités donnent \,..à'-p(s,T) dp(s, \d\,(p, 4SR = T) dp(s, Ip «î^i T T ) 1 ,^lo V / T) p* ds dT g «[ts, j dp(s.T) J V ^ p . T ) ] ds dT J ( » , T) 0 ds dT ( Si l'on observe que, p o u r s ~ o , p ( S , T ) = I ' ( T ) , on voit sans peine que l'égalité précédente transforme les égalités ( 2 5 ) et ( 2 6 ) en I ( ( , , V b a ? . _ 4 _ ï R « r i w T ¿ 7 ^ 1 ' " ^ / ' ( S ' rfl " ) s T °g ( ) dT E<? = — — — T M / ' a,ni! \ / . 8 1 L S log 2 s'* dT 6 9t'(T) L'égalité ( 2 7 ) peut encore se transformer. On a, en effet: r X s m ^ p j ^ i ) à s d r d /' /ïV„ S , T ) d s dJog£_(£ T_) ^ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 , c H o k £ ( S , T ) dT rfS(T) d t _ J JOA et P . I)I:IIEM aussi , S s iTI à\*zp(s. T ) = [S(T),T1 f D ds ye(T) M, ^ - S C T ) ' C'9) ce qui permet de remplacer l'égalité ( 2 7 ) par l'égalité „ , 4 SUT» M 2 rf . p[S(T), T] 1 Les formules ( 2 8 ) et ( 2 9 ) sont dues à G . Kirchlioff ( ) , qui les a obtenues d'une manière entièrement différente. Quelques remarques au sujet des formules obtenues dans les deux derniers paragraphes. C o m m e n ç o n s par appliquer ces formules à une dissolution qui suive la loi de V o n Babo. Cette loi s'exprime par l'égalité qui donne I o £ / > 0 , T ) = l o g O ( . î ) -+- l o g Ç P ( T ) et, par conséquent, d-\oz (.s, T ) P as = q oï L'égalité ( 1 7 ) montre q u e la chaleur de dissolution est, pour une semblable solution, indépendante de la concentration, et égale à la chaleur de dissolution en solution saturée; cette dernière est donnée par l'égalité ( 1 4 ) i qui devient, en vertu de l'égalité ( 3 o ) , >,SR A ( 1 rflo 6(S) rflogS(T) S a^TK >- — 1 • dt~ ' Ss ou encore en posant (30 <K*) = (33) * ( T , 1 dlo^(s) ds i 2 ; v , - ^ - ' / ; y T 1 ' - KIRCHHOFF, lieber einen Satz der meciianischen Wärmetheorie un einige Anwendungen desselben {PoggendorjJ^s Annalen, L. CHI, P. 1-7 — Kirchhoff's Abhandlungen, P. /(76 NT 479)(') G. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 C'est là une généralisation très simple de la formule de M . H . Le Chatelier [ C h a p . II, égalité ( 3 6 ) ] . En vertu des égalités ( 3 o ) et ( 3 i ) , les formules ( 2 7 ) et ( 2 8 ) deviennent q = o, q = - - M , s T 2 o ( b ) · Ainsi, lorsqu'on mélange une masse quelconque de sel avec une masse d'eau suffisante pour le dissoudre, la quantité de chaleur absorbée s'obtient en multipliant la masse du sel, par la chaleur de dissolution en solution saturée, pourvu que la solution suive la loi de Von Babo. Il serait fort intéressant de soumettre les formules de G. K i r chhofFà des vérifications expérimentales. En 1 8 7 3 , M . ,T. Moulier ( ' ) a entrepris de comparer la théorie de G. KirchhofF aux résultats de l'expérience pour la dissolution d'azotate de potasse dans l'eau. Les expériences de W ù l l n e r lui fournissaient les tensions de vapeur de la dissolution d'azotate de potasse; les expériences de Person lui donnaient la chaleur dégagée dans la dissolution du même sel. D'après le calcul de M . J. Moulier, le nombre qui représente la chaleur dégagée par la dissolution de l'azotate de potasse dans dix fois sou poids d'eau ne diffère du n o m b r e observé que de o , o 5 de sa valeur. En 1 8 8 3 , M. Pauchon ( ) montra que la formule ( 2 9 ) permettait de prévoir le maximum de solubilité du sulfate de soude dans l'eau et de d é terminer d'une manière assez exacte la température de ce m a x i mum; mais ce dernier p h é n o m è n e est plus complexe que ceux que nous étudions i c i , puisque, de part et d'autre de ce m a x i m u m , on a affaire à deux sels solides distincts, l'un hydraté, l'autre anhydre. 2 M. G. Tammann 3 ( ) , auquel on doit des mesures très pré- ( ' ) J. MOUTIKB, Sur la chaleur de dissolution des sels (Annales de Chimie et de Physique, 4 série, t. XXVIII, p. 5i5; 1873). ( ' ) PAUCHON, Sur le maximum de solubilité du sulfate de soude (Comptes rendus, t. XCVII, p. i555 ; i883 ). ( ' ) TAMMANN, lieber die Dampftensionen von Salzlösungen (Wiedemann's Annalen, 1. XXIV, p. 523; i885). B IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 cises de tensions de vapeurs émises par des dissolutions salines, a cité un grand nombre de dissolutions qui, selon lui, contrediraient à la loi exprimée par l'égalité ('•>•[))• Mais une lecture attentive de son Mémoire montre que M . Tammann a critiqué en réalité non pas la formule ( 2 g ) , mais la formule _ E , 4SR »-^ï T , M„ srr,dT d l 0 , ;o(S,T) «5%T)-' qui diffère de la formule ( 2 9 ) par suppression, au second membre, du terme Ji i_r ÏaR jE T J _SM( T, _) dlogp(s',T) dS dS(T) dT et est par conséquent inexacte. § V . — Corps solubles en toute proportion. Les raisonnements et les formules exposés au § III et au § IV font intervenir la solubilité du sel. Ces raisonnements et ces formules cessent d o n c de s'appliquer à un corps fixe qui se mélangerait en toute proportion au dissolvant volatil, comme l'acide sulfunque monohydraté se mélange à l'eau. L'étude de la chaleur mise en j e u par la dissolution de tel corps doit être faite directement. On pourra toujours exprimer la chaleur de dissolLitionL(5,n,T) p a r l a formule | Chap. II, égalité (37)] EL(i,l],T)r-.T^ [Ti(n,T)-F (»,U,T)] I f -[T' (U,T)-F (s,n,T)]. 2 2 Mais, dans ce cas, une dissolution de concentration infinie est identique au corps dissous pris à l'état de pureté; on a donc, identiquement, F ( = o , II, 2 T)= w(n,T), 2 et, par conséquent, (34) hL(,,n,T)=jf [T— à s d . — ï -d \ds. Si nous négligeons le v o l u m e spécifique de la dissolution, nous IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. ] pourrons écrire [ C h a p . I V , égalité ( 2 ) ] àF,(s, T ) 1 àp(s, T ) ce qui donne r)'F (s,T)_ IR(JV,(/>,T) )/.( ,T) s ( dsdT s l <fV,(p, T)"! d/>( , S dp s dT dT J T) ds en sorte que l'égalité ( 3 4 ) devient dp dT dT 5 « art corps fixe est miscible en toute proportion à un dis solvant volatil, on peut calculer la chaleur de dissolution de ce corps, si l'on néglige le volume spécifique de la dissolution et si l'on connaît : i° La loi des tensions de vapeur i" Les lois de compressibilité du dissolvant. Si la vapeur saturée de la et de dilatation du dissolvant se comporte dissolution; de la comme vapeur un gaz par fait, on pourra faire usage de l'égalité ( 5 ) , et l'on trouvera sans peine que l'égalité ( 3 5 ) devient (36) ' L(, T) = - < i » T . ' ara, K ./ I f ' i ^ ^ d s . s ds dT Imaginons que l'on mélange une masse M , du liquide volatil avec une masse M du liquide fixe; il se dégage une quantité de chaleur Q donnée par la formule 2 EQ = T = d ^ M, [ T + M L [T M " ^ ' U ' T ) - 5 ( M „ M *M}?L1) 2 , n , T ) à _ F _ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 l F ( . , n, T ) - , ( I T -^E} ,„,T)-T^p _ - V T L ( N , T)] ; ( n , T ) ] . I 0 6 P. DUBEM. Mais on a identiquement F,(O, N, T ) = T), F (=c,N, T ) = W' (N, T). 2 2 L'égalité précédente peut d o n c s'écrire ( EQ = M f l [T D F - ' - ' < ' - T > - D S Cette égalité ( 3 y ) est rigoureuse. Négligeons mainlenantle volume spécifique du mélange, de manière à p o u v o i r faire usage des formules ( I ) et ( I I ) du Chapitre I V , l'égalité ( 3 ? ) deviendra ( * - » . X ' ! [ ^ ' S T T J - ^ ] V . ( , , T » dp L DT DT I JV.(P,T) 1 D/> T) DT J D* , i?V (P,T)1 T DT T \ " D J ^ T ) ) às \ J Si la vapeur du dissolvant suit les lois relatives aux gaz parfaits, l'égalité précédente devient, en vertu de l'égalité ( 3 8 ) , < sc,nj,E \ J 0 àldï 8 J s s às à\ [ ou bien (3,) v •" Q = x < ? » T . , U M 0,13! E dT L 1 1 O 4 1S <3? c ; + M 1 s J • 'd s ! | s d 'r ^ ' ; T : ^ r -I Nous avons donné ( ' ) , en 1 8 8 7 , la formule ( 3 6 ) . (') P . DUIIKM, Sur quelques formules relatives aux dissolutions salines (Comptes rendus, t. CIV, p. 683; 1887. — Annales de l'École Normale supérieure, 3 dérie, t. IV, p. 3 8 i ; 1 8 8 7 ) . e IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 § VI. — Chaleur spécifique d'une dissolution. La chaleur spécifique y ( s , I I , T ) d'une dissolution est donnée par l'égalité [ C h a p . II, égalité ( 4 3 ) ] (M,+ M )Yfr,n, T ) - A t s l C l ( t I , T) + M c (n, T) T T 2 d à 2 s r r dFi(s,u,T) dF,(s,U,T) s l , , „ r A T T (r"^ U àb\( .n,T) s às Si nous négligeons les volumes spécifiques du dissolvant, du sel et de la dissolution, nous pourrons regarder les quantités -¡(.1, n , T ) , c (n,T), c,(Q,T), 2 S(n,T), F (.ç,n,T) 1 comme indépendantes de la pression IT; en outre, nous pourrons faire usage de l'égalité ( i ) du Chapitre If. Nous aurons alors Mi + M , ) ( , , T) 7 = ' M _ l C l (T)-+-M c (T) 2 T 2 E oT M l J 2 fV ^T)^T)A l + M . j f 8 ( % 1 ( / , 1 T ) ^ ^ I 1 Cette égalité ( 4 ) nous permet d'énoncer la proposition suivante : •Si l'on néglige et du liquide, u i i i° du a les volumes spécifiques et si l'on connaît du dissolvant, La courbe de solubilité du sel; La loi de vaporisation de la dissolution ; Les lois de compressibilité et de dilatation de la dissolvant, on peut calculer la chaleur du sel : spécifique de la vapeur dissolution. Supposons que la vapeur du dissolvant suive les lois relatives aux gaz parfaits. Nous aurons (5) PV (^,T) = ^ T . 1 Cette égalité ( 5 ) donne à l'égalité ( 4 ' ) la forme j (M, + M ) ( s , T ) 2 I T M c,(T)-r-M c (T) 1 s a i r o , E àT^l IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 3 h <j?(T) 2 J s s ds r f . | Cette égalité peut se mettre sous une autre forme. Nous avons ( X (43) î ^ ^ * = ^ T - ) ^ 8 , T ) - ï l o l ^ g T ) 1 < D'autre part, si l ' o n observe que M vr * on voit sans peine que l'on peut écrire (44) [M, - ^ ] logî(T) = M,jf ^ log(J?(T) A . 2 En vertu des égalités ( 4 3 ) et ( 4 4 ) , l'égalité ( 4 ) devient (M,+ 1 ( 4 j ) = M M l C l ! T (j,T) (T) + 4 S RT ' a, C7| M l C s (T) d* E d 1 ' T , sm r p(S,T) ', />(»,T) " 2 2 D é v e l o p p o n s l'expression de y(.ç, T ) donnée par l'égalité ( 4 ) ; nous trouverons ( M 1 + MO T ( S , T) = M, j c, ( T ) _ 2 -j _ ^ 7 T [T a,ra,E _8 2 R _ L dT o ^ j > ] b dS a!T» rfjogS(T) T rdios/jfS.T) x , ^iopr/»(S,T) + 1 + s a.n^E rfS(T) dsî , T i i s d* dT» T d'io />rsjj S dF7r [^àiogpii/mj, L ds C o n s i d é r o n s en particulier une dissolution saturée. Dans ce cas, nous avons s = S ( T ) , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 en J sorte qu'au second membre de i DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. l'égalité (46) ^ Lr.™ d'F rfS(T) — 2 l'intégrale définie disparaît. Nous avons d'ailleurs MS.Tn ( L dT I Og J?(T) T dlo p(S,T) dS dT* 2 rdlogpÇS, T ) L ^ S ( T ) S J d log/>(S, T ) dS(T_) dS* dT dS „ dMogp(S,T) dSdT _ __i_ d*S(T) _ rdS(T)T'dî* " S(T) ~dT~* [STf)? L^l^J ' (P\n^(T) 1 M , - L'égalité (46) + s M ; )T) 2 f 2 4 S R T / _d« 1 î devient d o n c »Mn(S,T) = M3C,(T) +l M S(T) 2,0, l dlog;p(S/r) ^[S(T),T] ) S tild^! y?(T) ( dS dlogSÇT) dSJT)\ _ dT dT ) Celle égalité, comparée à l'égalité ( i 4 ) j peut encore s'écrire ;(M+M)(S,T) M c (T) +-+·M(c(T) | ^il 1 = !ï a 2 1 4 1 >~ a S(T T — T * ( iTlo^f ^' SlUA(T^^V ' " "^TtY" J 1 l0 1 2fï W l E } Cette formule va nous permettre de résoudre le p r o b l è m e suivant : Un système renferme une dissolution saturée, et en e x c è s , une masse p. de sel s o l i d e ; quelle quantité de chaleur faut-il fournir au système pour élever de a T sa température, la dissolution changeant de composition de manière à demeurer saturée à la température ( T -H cTT ) ? 2 Cette quantité de chaleur o"Q a pour valeur dQ= L^c (T) + (M,H-M ) (S,T)]dT+A(T)8M . 2 2 ï 2 Mais S M ^ M . ^ d T . 0TL= Si donc on désigne par l i - f - M la masse tolale du sel, 2 tant dissous que non d i s s o u s , et si l'on tient c o m p t e de l'éga- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 2 2 dT 1 10 P. DUIIEM. lilé ( 47), j= on trouve j^01l t (T) 2 s + M, J J» t] ( T ) £ [ f j j , E *5CT 1 Cette dernière égalité est due à G . Kirchhoff ( ) . § V I I . — Cas des corps miscibles en toute proportion. Les raisonnements qui nous ont servi à calculer la chaleur spécifique d'une dissolution font j o u e r un rôle essentiel à la solubilité du c o r p s f i x e ; ils ne sont plus applicables au cas où le corps fixe est miscible en toute p r o p o r t i o n au dissolvant volatil; ce cas doit être traité directement. Nous partons de l'égalité [ G h a p . 11, égalité (M, + M l) T ( (37)] , H, T) = - l [ *±&y> +• M. Ml ™^], des identités F ( o , I I , T ) -= W ' , ( L T T ) , 1 J F , ( « , U , T ) ^ iIi" (Il,T), 2 et des relations C l (n,T) = -Ï^.^,. Nous obtenons ainsi l'égalité • f ( M + M , ) ( , II, T ) • 1 = (*9> 7 1 e ! T) * l ^' -K*rJ »— t I I /,i t . T dS \ d ~ f"ov\(s,u, T) , 1 (*) G. lieber einen Satz der mechanischen Wärmtheorie und einige Anwendungen desselben {Poggendorff'sAnnalen, l. CHT. p. — KircJihoff's Abhandlungen, p. K i R C H i i O F F , 1 8 7 ; i8 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Celte égalité (49) est rigoureuse; volumes s p é c i f i q u e s d e s l i q u i d e s mélange l u i - m ê m e ; en o u t r e , n o u s Chapitre I V ; la v a r i a b l e II pourrons négligeons maintenant q u i c o m p o s e n t le m é l a n g e faire disparaîtra usage des en sorte q u e l'égalité (49) de nos égalités (T) les et du formules; et (II) du deviendra | ( M , -+- M ) ·( (s, T ) 2 = (5o) M ! -i- M» Ainsi, si l'on néglige des fluides mélangés les volumes i ° La loi de la vaporisation du mélange et : du a° Les lois de compressibilité du spécifiques et si l'on connaît mélange; et de dilatation de la vapeur dissolvant, on peut calculer la chaleur S u p p o s o n s q u e la v a p e u r aux ga7. p a r f a i t s ; n o u s (5) spécifique du dissolvant aurons / (M, + (5,)] = mélange. s u i v e les lois relatives alors \\(p,T)p(s,T)-= et l ' é g a l i t é ( 5 o ) du 4 R -- -T, deviendra M ) ( ,T) 2 M l ! T t S l ( T ) - , , n J l E 4SR 1 c J r r T 4 1 I Les f o r m u l e s ( 5 o ) et ( 5 i ) r é s o l v e n t ce paragraphe. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ë <J?(T)-. fi s posé au d é b u t d e ° dT 3 Os complètement ' le p r o b l è m e CHAPITRE VI. F O R M A T I O N D ' H Y D R A T E S . § I. — Courbe de solubilité d'un hydrate; point d'arrêt de la courbe. Imaginons une dissolution formée par une masse M, d'eau et par M. une masse M d'un sel anhydre ; si nous p o s o n s s — ~ , le poten2 tiel thermodynamique de cette dissolution sous la pression con- stante II, à la température T , a p o u r valeur (i) 5 ( M „ M „ Tl, T) = Imaginons que cette M , F , ( . ç , n, T)H- M , F , ( * , n, dissolution puisse laisser T). déposer un hydrate; cet hydrate est formé par l'union de n molécules d'eau, t dont le poids moléculaire est ra, avec n molécules de sel anhydre, 2 dont le p o i d s moléculaire e s t r a ; désignons par G ( I I , T ) le po2 tentiel thermodynamique de l'unité de masse de l'hydrate sous la pression constante II, à la température T . S i un système renferme la dissolution dont nous avons parlé, et une masse p. d'hydrate, son potentiel thermodynamique, sous la pression constante II, à la température T , aura p o u r valeur (a) * = S ( M „ M 2 , n , T) + [xG(TI, T). Imaginons une variation infiniment petite au sein de ce système; le potentiel thermodynamique éprouve un accroissement Ci) o* = F,(s, 11, T)8M,-f- F,(s, n , T ) 8M -i2 G(II, T ) Sa, tandis que la définition même du système donne i (4) Ï N . . l 8 M ] -i 1 ' f / l i r a i1 &M. H au = „ — n-i ro, - t - n ï — ra o, 2 ùu. = o. Ces égalités ( 3 ) et ( 4 ) donnent (5) 8 * = [(rt,rai-+- n , r a ) G ( H , T ) — « i roi F , (s, I T , T ) 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 n ra F (s, II, T)]Su.. 2 2 2 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. I I 3 Trois cas sont à distinguer : i° On a (6) (nimi-t- F I r a ) G ( N , T ) — 2 F i ( « , U, T ) — 2 rc ra F (s, 2 2 2 U , T ) = o. Il y a alors équilibre entre l'hydrate et la dissolution. «° On a ( « i r a ! -4- n TO ) G ( N , T ) — n m (;) 2 l 2 l F , (s, II, T ) — « m F ( s , N, T ) > o. 2 2 2 L'hydrate, mis en présence de la dissolution, peut s'y dissoudre ; le sel dissous ne peut se précipiter à l'état d'hydrate. 3° On a (8) ( / i , h ï , + / i T T T ) G ( N , T ) — n , n i F [ ( î , TI, T ) — 2 ra ra F (.î, 2 2 a s II, T ) < o . La dissolution laisse déposer le sel hydraté; celui-ci ne peut se dissoudre. L'état d'équilibre défini par l'égalité ( 6 ) est-il p o s s i b l e ? En d'autres termes, sous une pression d o n n é e I I , à une température donnée T, existe-t-il une valeur de la concentration pour laquelle la quantité l o(s, N , T ) - ( « I i r o i + n,tn )G(N,T) 2 — / î n r F ' i ( j , II, T ) — n r a F ( s , II, T ) 1 1 2 2 2 prenne la valeur zéro? Nous avons àf(s, II, T ï r= — «! os d F , ( s , IT, T ) ro, ds n ra 2 d l ' , ( s , N, T ) 2 ; ds , ou bien, en vertu de l'égalité d F , (s, II, T ) : d.s (10 —'-M-— , d F ( . s , II, T ) h-s -, — o, 2 as ' = («101]*— « ra )—ÏA_2_^—^. 2 às . , d F ( s , N, T ) T ? La quantité —'-^—^ do(i,II,T) ds 2 as . N a d o n c , d'après l'égalité ( 1 0 ) , le signe de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 . est essentiellement positive ; la quantité I l4 P. DIIHEM. Désignons par | la valeur de s p o u r laquelle on a 7XS i .s — n%rz = o, î c'est-à-dire la valeur de la concentration p o u r laquelle la composition de la dissolution (/î ra s — ( ( n. Tn ) 2 2 1 est identique à celle de Vhydrate; est négatif lorsque s est inférieur à ^ et positif , - , 1 -, ] * 1 dœ(s,N,T) lorsque s est supérieur a ip ; il en est de même ne —— , en sorte que sous une pression donnée, à une température donnée, f(s, I I , T ) est m i n i m u m lorsque s = <b. Pour que la fonction 'f(s, I I , T ) puisse prendre la -valeur zéro, il faut que le minimum de cette fonction ne soit pas une quantité positive; pour que la condition d'équilibre ( 6 ) puisse être vérifiée, il faut que l'on ait | ( n,m,-4-n (11) 2 7^)0(11, T ) - n, TU, F , < II, T ) - _ ( n^F, (<],, IT, T ) < o , _ /IL TO, Supposons la pression I I maintenue constante, et examinons comment varie, avec la température T , le signe du premier membre de la condition ( 1 1 ) , c'est-à-dire de tp(^I H, T ) - <f(ty, Soit 6 une température pour laquelle n , T ) devienne égale à z é r o , c'est-à-dire une température telle que l'on ait (12) (ra,ra,-H n r o ) G ( l I , 6 ) — 2 La fonction 2 re^F^, N, 6 ) — n , r a , F ( ^ , II, 6 ) = 0 . S ET, T ) ne peut changer de signe que lorsque la température T passe par la valeur 0 ; il suffit d o n c à notre objet de trouver une règle qui détermine le signe de a(4s H) T ) températures voisines de 0 . a u x O r , si T est infiniment voisin de 0 , o n pourra écrire, en vertu de l'égalité ( 1 2 ) n T | ?(^, , ) n dGi + *™*) fô 8 ^ Nous allons transformer cette égalité. A la température 0 , sous la pression I I , il y a équilibre entre l'hydrate et une dissolution d é c o m p o s i t i o n identique à la sienne; IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 si, en effet, on remplace, dans l'égalité ( 6 ) , T par 0 et s par ó , on retrouve l'égalité ( 1 2 ) . Imaginons d o n c qu'à la température 0 , sous la pression I I , une masse p; de dissolution avant même c o m position que l'hydrate se transforme en hydrate solide. Le p h é n o mène dégagera une quantité de chaleur £"(11, 0 ) u . ; c o m m e il est réversible, on aura J r ) F , ( ^ n , 6 ) ( d F n -w-—àe s ^ ( ^ , T T , 6 ) de Les égalités ( i 3 ) et ( i 4 ) donnent (.5) ? (^,n,T)= ~i(n, 8 ) ( T - 8 ) . Deux cas sont à distinguer, d o n t le premier seul se rencontre dans les expériences faites j u s q u ' i c i : i° La quantité f ( I I , 0 ) est positive. Dans ces cas, o ( ' | , I I , T ) est négatif aux températures inférieures à 0 , positif aux températures supérieures à 0 ; d'après la c o n d i tion ( 1 1 ) , Véquilibre entre Vhydrate et la dissolution n'est possible qu'aux températures inférieures à 0 ; cet équilibre a lieu lorsque la concentration a une valeur .ç = £i(II, T ) définie par l'égalité ( 6 6t's) (fl ts 1 1 + n , r a ! ) C ( H , T ) — /^tn, F , ( S , IT, T ) — rc a ra¡ F 8 (S, n , T ) = o. Aux températures supérieures à 0 , o(s, H, T ) est constamment positif; d'après l'inégalité ( 7 ) , l'hydrate se transforme en une dissolution; il ne peut demeurer en équilibre à l'état solide. a" La quantité f ( I I , T ) est négative. Dans ce cas, au contraire, c'est aux températures supérieures à 0 que l'hydrate peut donner une solution saturée définie par l'égalité (6 bis)', aux températures inférieures à 0 , l'hydrate ne peut, demeurer à l'état solide. Ainsi donc, sous chaque laquelle on a Utbi,) pression S(n,8) = IT, la température ^ /IlTÎTi IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 , 0 , pour définit un point d'arrêt courbe représentée de la courbe par l'égalité de solubilité de l'hydrate, ( G bis). M . I I . - W . lîakhuis R o o z b o o m ( ' ) , en étudiant les hydrates formés par l'acide c h l o r h y d r i q u e et par l'acide bromhydriquc, a rencontré, p o u r la première fois, une température où la dissolution saturée de l'hydrate a la m ê m e c o m p o s i t i o n que l'hydrate luim ê m e ; il a marqué l'importance de cette température 0 , qui varie avec la pression IT à laquelle le système est soumis. Pour J'hydrate d'acide c h l o r h y d r i q u e , il a trouvé que la température centigrade ( 0 — 7 3 ) , cjui correspond à la température absolue 0 , était de 2 sous une pression de i , o 8 de mercure. Pour l'hydrate d'acide b r o m h y d r i q u e , il a trouvé q u e la température centigrade ( 0 — 3 7 3 ) , qui correspond à la température absolue ( 0 ) , était de — i7°,7 — 1 m sous une pression de [ I i ,3 § II. — Courbe de o M , 0 2 0 de mercure. s o l u b i l i t é d e l ' h y d r a t e (suite); stabilité et d é p l a c e m e n t d e l'équilibre. S u p p o s o n s , en premier lieu, la pression II donnée une fois pour toutes, égale par exemple à la pression atmosphérique. Prenons ensuite une température T pour laquelle on ait ç(^, n, T ) = (ra ra,-t-/i ra ) 1 — « 2 | n G(II,Tj 3 F , ( s , n, T ) — 72 ra F (s, i 2 2 2 I I , T ) < O . Nous avons démontré que la quantité a (s, I I , T ) = ( T I , N 5 ] — -1- « 2 nr ) G ( 7i,ra, F , ( s , 2 I I , n, T ) T)— n ^¥.,(s, 2 I I , T) décroissait sans cesse lorsque s croissait en demeurant n T7T 2 n, à. 2 inférieur et croissait avec s pour les valeurs de s supérieures T U , Cette fonction rt 7J5 2 2 d o n n é s ) atteindre deux II, T ) peut d o n c (lorsque II et T sont fois au plus la valeur zéro : une première Sur l'hydrate du gaz chlorhydrique (Recueil des travaux chimiques des Pays-Bas, Solubilité de l'acide bromhydrique à des températures et sous des piessions différentes (ibid., ; i885). ( ' ) H . - W H A K H U I S . R O O Z B O O M , T . T . I V , P . I O A IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 I I I , P . 8 4 ; 1 8 8 4 ) - — fois, pour une valeur de 5 inférieure à — u n e 1 seconde fois, 71,13,' ' pour une valeur de s supérieure à Ainsi, sous une pression donnée il peut exister donnée au plus II et à une deux valeurs température de la concen- tration telles que la dissolution soit en équilibre pour une de ces concentrations, s = S, ( I I T ) , la dissolution ferme moins d'eau s = S (n, 2 avec L'hydrate 7 que l'hydrate T ) , la dissolution ; pour l'autre renferme plus ; ren- concentration, d'eau que l'hy- drate. La fonction 'f(s, Si(If, T ) et S,, ( I I , II, ï ) est négative si ,s est compris entre T ) ; elle est positive si s est inférieur à S, ( I I , T) ou supérieur à ^ ( I I , T ) . Si l'on se reporte aux inégalités ( " ) et ( 8 ) , on voit, qu'une comprise entre solide, tandis dissolution rS, ( I I , dissolution T ) et JS (II, 2 dont, la concentration T ) laisse déposer que celui-ci. se dissout de concentration de l'hydrate s'il est en, présence inférieure est a £ ( H , T ) ou t d'une, supé- rieure à S, (II, T ) . Celle proposition nous montre déjà que les deux états d'équilibre définis par les égalités s — S, (II, T ) , .5 = S (n, T) 2 sont des états d'équilibre stable; nous p o u v o n s nous eu assurer directement. L'égalité ( 5 ) donne, en effet, , , T dF f.?,II, 1 \ o * = — \ n,m. n 42 Mais rfF,(.f, II, T ) I . )-h n,Tn, Os J os ou. s [_ ' 2 os on a, d u n e part, à F , (s, II, T ) à F (.s, II, T ) _ 2 Os Os d'autre part, l'égalité • S = M, MÎ donne os= IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 M,iîM,—M,i3M, ~ ^ 2 , I l 8 P. DUHEM. ou bien, en verlu des égaillés ( 4 ) Ss = — ( « i TÏÏI s — n. M, 2 ro ) Su. 2 O n a donc . , dV,(s, LT, T) , ... La quantité ^ étant essentiellement positive, on voit que la variation seconde 8 <I> est p o s i t i v e ; d o n c tout état d'équiT 2 libre entre Vhydrate et la dissolution est un état d'équilibre stable. La stabilité de l'équilibre entraîne l'exactitude des règles bien connues sur le déplacement de l'équilibre par variation de température ou par variation de pression : p r o p o s o n s - n o u s seulement de vérifier la loi du déplacement de l'équilibre par variation de température. La condition d'équilibre ( 6 ) , difierentiée par rapport à T , donne ; i B l d F , ( S , U , T) ~àS s — ( n ro, -f- « „ tn ) t z hn d F , ( S , II, T ' H m ** d G(IT, T ) — dS dS dT rt,TO, dF,(rS,n,T) — àF,(S, >i,m '—^j 2 11, T) Mais on a, d'une part, dF,(S,ir,T) d S , dF,(S,ll, -h T) — O. dS r D'aulre part, s i l'on désigne par A ( I I , T ) S u l , la chaleur dégagée lorsqu'une masse d'hydrate Su: s e sépare d'une dissolution saturée, séparation qui constitue un p h é n o m è n e réversible, on a T ~ dG(11, ( / i , m , -t- « r a ) A ( n , T ) — — ( « i C T i — n w ) 2 2 2 2 T) d T d F , ( , S , I I , T ) — ,1,7*, d F , f S , n , T ) " ^ O n a donc ( i G ) ( « t U T i S —« 2 r a O ^ ^ ^ - ^ ^ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 = — ( « i ^ i + «Î"!) | A ( n , T ) . . , d F , ( 8 , n, T ) . · . , ,. . , La quantité — - est positive; des lors, la discussion de l'équation ( 1 6 ) présente deux cas : i" Le long de la branche S = S, (H, T ) , ou a aussi de courbe de solubilité où l'on a /tiTSi S —• n<i Wt <d o. ^ a donc le signe de A ( I I , T ) . Si l'hydrate sorption de chaleur, est d'autant l'inverse la concentration plus grande que a lieu si l'hydrate se dissout avec de la dissolution la température se dissout avec ab- saturée est. plus dégagement élevée; de chaleur. 2° Le long de la branche de courbe de solubilité où Von a S = 8 ( H , T ) , on a aussi 2 «i ni] tS — tt ra > o. 2 5 ~ est donc de signe contraire à A ( I I , T ) . Si l'hydrate se dissout avec absorption de chaleur, la concentration de la dissolution saturée est d'autant moins grande que la température est plus élevée; l'inverse a lieu si l'hydrate se dissout avec dégagement de chaleur. Ces deux énoncés peuvent se résumer en un seul qui s'applique également aux deux branches de la courbe de solubilité : Dans des conditions où l'hydrate se dissout, en solution saturée, avec absorption de chaleur, sa solubilité augmente avec la température; t'inverse a lieu dans des conditions où l'hydrate se dissout avec dégagement de chaleur. Pour déduire ce théorème des deux précédents, il suffit de remarquer que l'hydrate, en se dissolvant, augmente ou diminue la concentration de la dissolution, selon que cette concentration est intérieure ou supérieure a '-· /il 5Tl Examinons, en particulier, les valeurs de T voisines de 0 . Lorsque T tend vers 0 , A ( I I , T ) tend vers ,£"(11, 0 ) ; [ri^TS, T ) — / ? 2 2 ] tend vers zéro par valeurs négatives; [«(in, ^ ( I I , T ) — /! ra >J tend vers zéro par valeurs positives; les 1 r a 2 L IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 , . deux mière , <J Si ("TI, T ) quantités avec - f ( I T , le j t j signe r)S,fn, T ) ; -- de £ ' >p (Ti, , . . deviennent 0), la seconde „ . . munies, avec le la pre- signe de 0). Les deux branches de courbes * = S | ( I I , T ) , s — § ( n , T ) se raccordent de manière à former une courbe unique qui admet, au voisinage du point ( 0 , ip), une tangente verticale. 2 S i £(H, voisinage 0) e s t p o s i t i f , l a c o u r b e d e s o l u b i l i t é e s t d i s p o s é e , au du point (0, ty), c o m m e l ' i n d i q u e la fig. 5; si, au c o n - Fig. 5. L ' hydrate t r a i r e , %(Ti, réalisé), comme 0) est négatif la c o u r b e est l ' i n d i q u e la fi-g- (cas que l'expérience disposée, 6. Dans au voisinage du n'a p a s encore point ( 0 , t!<), c e s d e u x f i g u r e s , la r é g i o n c o u - Kig. 6. v e r t e d e h a c h u r e s e s t c e l l e e n l a q u e l l e l ' h y d r a t e s e p r é c i p i t e ; dans le reste d u p l a n , l ' h y d r a t e se d i s s o u t . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 § III. — Hydrates de gaz. Expériences de M. Eakhuis Roozboom. Formule de M. Van der Waals. Les généralités qui précèdent jettent un certain j o u r sur des recherches expérimentales dues à M . Bakhuis R o o z b o o m ; ces r e cherches ont porté sur les hydrates II Cl, a H O et H B r , 2 r I 0 que l'acide chlorhydrique et l'acide bromhydrique forment, à basse température, au sein de leurs solutions aqueuses. Pour rendre compte théoriquement de ces expériences, nous négligerons la très faible volatilité de l'eau aux températures où l'on opère. 2 2 Imaginons un système qui renferme un des hydrates en question, par exemple l'hydrate b r o m h y d r i q u e , une dissolution d'acide bromhydrique, enfin de l'acide b r o m h y d r i q u e gazeux. Si p. est la masse d'hydrate, si m est la masse d'acide bromhydrique gazeux, si $ 2 ( 1 1 , T ) est le potentiel thermodynamique de l'unité de masse du gaz bromhydrique sous la pression constante II, à la température T, sous la même pression, à la même température, le p o t e n tiel thermodynamique du système sera 2 (17) * = |±G(LT, T)-t- M ^ F i O f , II, T ) + M a F s ( i , n, T ) + m S *,(II. T). On trouvera sans peine que les conditions d'équilibre du système sont représentés par les équations \ ( + n 2 5 J 2 ) G(II, T ) —«[TU, F i ( i , F a ( i , n , T ) - # a n , T ) — n 2 r a 2 F 2 ( s , II, T ) = o, ( H , T ) = o . Si l'on élimine s entre ces deux équations ( 1 8 ) , on trouve une relation entre la température T et la pression II; c'est cette relation i j u e M . I Ï . - W . Bakhuis R o o z b o o m ( ' ) a étudiée; il a construit la courbe qui la représente. Pour construire certaines régions de cette c o u r b e , M . Bakhuis Roozboom a opéré de la manière suivante : il a maintenu dans ( ' ) H . - W . BAKHUIS ROOZBOOM, Sur l'hydrate du gaz chlorhydrique (Recueil des travaux chimiques des Pays-Ras, t. I I I , P. 8 ^ ; 1 8 8 ^ ) . — Solubilité de l'acide bromhydrique à des températures et sous des tensions dijfférentes (ibid., t . I V , P. 1 0 2 ; 1 8 8 5 ) . — Dissociation de V'hydrate H I S r 2 H 0 (ibid., P. 1 8 8 ) . — Dissociation de l'hydrate IlIiralI'O. Second Mémoire (ibid-, 3 P. 33i). IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 un Lube dans dos cristaux d'hydrate solide, exempts de toute dissolution, une atmosphère d'acide b r o m h y d r i q u e gazeux, sous une pression constante I I , et il a déterminé la température T à laquelle les premières traces de dissolution c o m m e n c e n t à apparaître; on peut se demander si la relation entre II et T ainsi déterminée est encore celle que l'on obtient en éliminant s entre les égalités ( 1 8 ) ; nous allons démontrer qu'il en est bien ainsi. Imaginons un système qui renferme sous la pression I I , à la température T , seulement de l'hydrate solide et de l'acide bromhydrique gazeux, sans trace de dissolution ; supposons que, dans ce système, sous la pression II, à la température T , une trace de dissolution prenne naissance; le potentiel thermodynamique éprouve un accroissement I 6*=G(N,T)8 I-r-F (J,N,T)8M 1 j L 1 H- F ( i , II, T ) 8 M - r - 1> (II,T) 8 m . s 2 2 2 La dissolution étant précisément formée de la masse SM, d'eau et de la masse SM, d'acide b r o m h y d r i q u e , on a (20) 8M = s3M,. 8 Mi - - - ( - — Su • 2 On a, en outre, • 74, GJ, O.MJ?£+ n7om 2 = 0 , 71, Tiïi -+- l l i ro 2 /li GT, — 6HFI7 l CT 2 2 2 2 —1— — " Ces deux égalités, jointes à l'égalité ( 2 0 ) , donnent ( o > = SM„ (2') 8m 2 = — - — SM,. En vertu des égalités ( 2 0 ) et ( 2 1 ) , l'égalité ( i y ) devient ( (7i,ra, S * = — [ ( 7 1 , b t , - I - n,CT ) G ( 1 I , T ) — F , ( s , II, T ) * ( — ni m, s F ( s , n , T ) -+- (re, 73,4- — ft ro ) 'I' (II, T ) ] 3 M, 2 ( 22 ) 2 2 2 2 La masse ò M , d'eau fournie par la FUSION d'une petite partie de l'hydrate est essentiellement positive; p o u r que la production d'une petite quantité de dissolution soit impossible, il faut et il IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 12.3 suffit que l'on ait quel que soit s, ; l | (reiTjjj -+- « 2 a ) Lt(U, T ) — /iiuj] F] (s, II, T ) T O — 7 i r a s F ( s , i I , T ) - i - ( n - r a s — /i ra ) * ( II, T ) < o. 1 1 2 1 1 2 2 2 Désignons par f {s, IT, T ) le premier membre de l'inégalité ( a 3 ) . Nous aurons ÀS — — /lirai fdF.CslUT) ^ dF ( ,II,T) hs j 2 1 h l ' ( s , II, 1 ) — * ( I I , 1 , S s 2 2 ou bien, à cause de l'identité dF,( ,n,T) dF;( ,u,T) _ s às *iï*£il2 S + 4 às ~°' = / i , , [ < l . ( l I , T ) - F ( s , 11, T ) ] . r a 2 2 Soit o^II, T ) la valeur de s qui vérifie l'égalité (M) F ( , n , T ) - * , ( n , T ) = o. a I Si nous nous souvenons q u e F ( s , II, T ) croît avec s, nous à/(.*, 11, T ) ... , , voyons sans peine que - ^ — ^ est positif pour toute valeur de 5 2 inférieure à (r(Il, T ) et négatif p o u r toute valeur de s supérieure à ^(II, T ) ; / ( s , II, T ) est d o n c maximum (II et T ayant des v a leurs données) lorsque s = cr(n, T ) ; pour q u e l'égalité ( 2 4 ) soit vérifiée quel que soit s, il faut et il suffit que l'on ait (/ilTOI -t- n r a ) G ( I I , T ) — RI\w F 2 II, T ) — i i i B i o F , ( ( i , II, T ) l 2 H- (/iiHT]a— rt iD ) * ( I I , T ) < o, 2 2 a a- étant donné par l'égalité ( 2 4 ) , ou bien encore (¿5) ( n i m l - h zijra ) G ( 1 I , T ) — /i,nî, F , ( t , IT, T ) — / i w F (cr, II, T ) < o, 2 2 2 2 d étant toujours donné par l'égalité ( 2 4 ) . Supposons la pression II maintenue constante; les températuresT pourront se ranger en trois catégories : i" Les températures T , pour lesquelles on a re,ra ) G(II, T ) — «ira, F , [ f f ( l l , T ) , 11, T ] 2 — H ïïj,F fi(II,T),II,T|<o. 2 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 s A ces températures, l'hydrate solide ne peut engendrer aucune trace de dissolution. a° Les températures T , pour lesquelles on a n 2 n i j ) G (II, T ) — n,^ - n 2 F , [ T n 3 F s j(n, T ) , II, T ] [ d ( I I , T ) , n , T ] > o . A c e s températures, l'hydrate solide donnera une ccrlainc quantité de dissolution. 3" La température limite T , p o u r laquelle on a (n m 1 1 -+- n m,_) 2 G(II, T ) — «,175, F , — n< ur, 2 [a(II, T ) , F [!t(1I, T ) , S II, II, T ] T ] = o. Celle température est la température, déterminée par M. 13akhuis R o o z b o o m , où la dissolution apparaît dans un système formé d'hydrate solide et d'acide hromhydrique gazeux, maintenu sous la pression II. Ainsi, la relation entre ce point de liquéfaction et la pression est donnée par l'égalité ( 2 6 ) ; mais, si l'on observe que <r(II, T ) est défini par l'égalité ( « 4 ) , on voit que la relation ( 2 0 ) n'est pas autre chose que la relation que l'on obtient en éliminant s entre les deux équations ( 1 8 ) , ce qui démontre la proposition que nous avons é n o n c é e . T o u t ce que nous venons de dire est r i g o u r e u x ; négligeons maintenant les volumes spécifiques de l'hydrate solide et de la. dissolution en comparaison du volume spécifique de l'acide bromhydrique gazeux; cette approximation nous permettra de regarder les quantités G ( I I , T ) , F, (s, II, T ) , F ( s , II, T ) comme indépendantes de la pression II, et de remplacer les égalités ( 1 8 ) par les égalités 2 (27) (28) ( n , m , -H « j c i , ) G ( T ) — n^wi F ( . 9 , T ) = a F,(s, T ) — n } ur 2 F 's, 2 T ) = o, *,(n,T). L'égalité ( 2 7 ) détermine, à chaque température, la concentration de la dissolution que le système renferme au moment de l'équilibre; cette concentration varie avec la température, suivant la loi qui a été étudiée en détail aux § I et. IL Une fois cette coucou- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 tralion connue, l'égalité ( 2 8 ) fixe, à chaque température, la tension de l'acide bromhydrique gazeux. Nous savons qu'à chaque température T inférieure à une certaine limite 0 , l'équation ( 2 7 ) fait correspondre, en général et au plus, deux valeurs ê\ ( T ) et S ( T ) de la concentration ; à la tem2 pérature 0 , ces deux valeurs deviennent égales entre elles et à ; aux températures supérieures à 0 , l'équation ( 2 - ) ne peut être vérifiée. /V une valeur donnée de la température T et à une valeur donnée delà concentration .ç, l'égalité ( 2 8 ) fait correspondre, en général et au plus, une et une seule valeur II =: p., (s, T ) de la pression, valeur d'autant plus grande que s a une valeur plus élevée; on le j . • r) * , ( ! ! . T ) , , démontre sans peine en remarquant que — - est égal au volume spécifique V ( I I , T ) de l'acide bromhydrique gazeux sous la pression II, à la température T , volume qui est essentiellement positif. Si l'on compare ces divers résultats, on parvient aisément aux propositions suivantes : 2 Aux températures T inférieures à la température 0 , les équations ( 2 7 ) et ( 2 8 ) détermineront, en général et A U P L U S , deux valeurs II = 'J?, ( T ) et II = <i? (T) de la pression; la moins élevée correspond à un état d'équilibre où la dissolution est moins riche en acide bromhydrique que l'hydrate ; la plus élevée correspond à un état d'équilibre où la dissolution est plus riche en acide bromhydrique que l'hydrate. a A la température viennent prend, égales 0 , les deux entre elles à la température et égales ( t 2 de vapeur est constamment supérieures Jf ( T ) et <£ (T) de- à la valeur 0 , la tension lution dont la concentration Aux températures d'équilibre. tensions p (il, 0 ) que d'une <b — à. 0 , il n'y a, plus disso- ftï^l. aucun état Les trois courbes II — <£, ( T ) , II ^ ÇP (T), Il — p(<b, T ) se rencontrent donc en un même point, d'abscisse 0 , c o m m e l'indique la 2 fis- 7-· IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 126 P. DUHEM. L'égalité ( 2 7 ) , différentiée, donne ^dO(T) .s-» (>9) "i r o dF,(S,T) i 55 dF,(S,T) )~1 d F , ( 8 , Ti"l nm h 2 dF (S,T) a tfS(T) dS(T) 1 dS 2 TT e D e m ê m e , l'égalité ( 2 8 ) , dilïérentiéc, d o n n e ,, ( 3 , o ) dF,(S,T) dS(T) — d S f ^ V , rfï(T) p U ' i } d ^ j Ç ^ T ) ^ ? T ~ H dF,(8,T) dT dT Mais nous avons dF (S,T) 1 (81) . dS S ( T ) ^ = o . do Si nous désignons par A ( T ) la chaleur de dissolution de l'hydrate en solution saturée, à la température T , nous aurons / (niw,-h I -1 rr. n. m A(T) ¿ 0) ( 1 ) t 2 dF,fS,T) dF,(S.T) dT dT Les égalités ( 2 9 ) , ( 3 i ) et ( 3 2 ) d o n n e n t l'égalité E (33) N A / x , , r « / t n 1 r a (/i nr,-i-« nT ) A(T) + r' i iS(T) — 1 2 2 ; i ; i dF (S.T) /i tti,] 5 s dS D'autre part, si nous désignons par ^ ( . î , T)om 2 dS(T) = 0 . dT la quantité de chaleur absorbée lorsqu'une masse ùm-, d'acide bromhydrique, dissous dans une solution de concentration s, repasse à l'état gazeux IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. à la température T , sous une pression p(s, E, .„ T ^ ' . T T ) , nous aurons dF (S,T) d* (P,T) dT dT 2 ) 127 _ s Cette égalité transforme l'égalité ( 3 o ) en dF,(8,T)d8(T) ( 3 i i ) — d l Les ~ V ^ T ~ - 2 ( ï dff(TÏ > T ) _ E T d T A ( S s ( ) l M»*, ' l j ' égalités ( 3 3 ) et ( 3 4 ) donnent. d®(T) «,m -« m S(T)]V ($, T ) — 2 (35, - 1 ^j 1 2 E F ( 7 1 , 7 3 ! H- n r a ) A ( T ) 2 2 t r«2^2— + T T ) j- Au voisinage de la température 0 , pour laquelle Ijnjj / I l TÎTi S ( T ) = o, le second membre a le signe d e i T ( T ) , quantité positive dans tous les cas que l'expérience réalise; si l'on observe que l'on a « 7JJ 2 n 7 7 7 ] Si ( T ) ^> o, 2 t n 7 7 i — n , 7 7 j , S ( T ) < o, 2 2 2 on voit qu aux températures voisines de 0 , — ^ — sera posilit, . J• r/Çt\(T) . ., „ „ rf<£\(T) tandis que — ^ — - sera négatif; p o u r 1 — 0 , — ^— à -hoo et d ^ T ' > à — oc; les deux courbes n = $ ( T ) , I1 = ( , . sera égal I Ï (T) 2 se raccordent donc de manière à former une courbe unique, tangente à la droite T = 0 . La disposition de ces deux courbes sera celle qu'indique la fig. 7 . · Tous ces résultats sont conformes aux observations de M . Bakhuis R o o z b o o m . Si l'on applique à l'acide brombydrique gazeux les lois relatives aux gaz parfaits, on pourra écrire V 2 ( 4 \ T ) = ^ T a 777 ( £ 2 2 et l'égalité ( 3 5 ) deviendra ( dlog S(T _ a,77î E 2 1 (/i, 7 7 T , - f - n 7 j ! - ) A ( T ) - f - [ « 7 7 j — n . , t j , ) S ( T ) ] A ( g , T ) IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 5 2 2 2 M . Va il (1er W a a l s ( ' ) avait p r o p o s é , sans indiquer la méthode qui l'avait guidé, la formule, peu différente de la formule ( 3 4 ) , [n ras—n s = T i n J l S(T)] V (4\T) 2 ~d<S(T) _ g ( T ) ' dT T | ( « I T O , + « i n ) A ( T ) + [ « r a - n , 7 n , S ( T ) ] X(S, T ) j , 2 2 2 2 qui devient, par application des lois relatives aux gaz parfaits, d , _ Q?(T") a ro _K s ( 7 1 , ^ , + s n r a ) A( T ) j - f 2 2 n, ra 2 S(TY] A(S, T ) - h M. Cakliuis I i o o z b o o m , en déterminant par l'expérience la forme de la courbe ll = ' i ( T ) , a obtenu n o n seulement la branche A F B (Jig. 8 ) dont toutes les propriétés s'accordent avec la théorie , Fiar. 8 . précédente, mais encore une nouvelle branche B L , coupant la première en un p o i n t B, d'abscisse T = — 1 1 ° , 5 C . environ, et s'éle- ( ' ) d'une drates J . - D . V a n d e r V a a l s , dissolution solides et sur (Recueil Influence l'équilibre des travaux i 8 8 5 ) . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de la température entre des sur dissolutions chimiques des la richesse en gazeuses Pays-Bas, et des gaz hy- t. I V , p. 1 3 . 5 ; vant jusqu'au point L où l'acide bromhvdrique gazeux se condense à l'état liquide. Le l o n g de cette courbe B L , la dissolution a une , . , ni m» . , concentration supérieure a > • et <] augmente avec la temperature. Ces résultats ne peuvent, ce me semble, s'accorder avec la théorie que si, le long de cette branche, les cristaux obtenus représentent un hydrate différent de celui que l'on obtient le l o n g de la courbe A F B . ul n M. Bakhuis R o o z b o o m a reconnu que l'hydrate solide déposé le long de la courbe B L avait encore la composition H B r , a H 0 de l'hydrate déposé le long de la courbe A F B . O n serait alors conduit à admettre que l'hydrate H B r 2 H O est dimorphe, qu'il peut se présenter sous deux formes cristallines distinctes, a et ¡3, le passage de l'une de ces formes en l'autre pouvant s'effectuer d'une manière réversible à la température t et sous la pression m, t et m étant les coordonnées du point B. 2 2 Supposons que a soit la forme qui se dépose le long de la courbe AFB et p la forme qui se dépose le long de la courbe B L ; soit II — $ ( T ) l'équation de la courbe B L . 3 En tout point de la courbe F B , nous aurons [n,o - = > r e i j j in S (T)l 1 1 V , ( $ ra nr ) s A a a T)^JP- , ( T ) + a T/ï. n7 — B^, 2 S 2 2 ( T)] A(S,, T ) J. Ln tout point de la courbe B L , nous aurons [ « , · , - « , · , a,(T)| V 2 ( ^ 3 , T ) " ~ ^ r — F •= ^ |Oi^i+ nm) 2 A p ( T ) - l - J > 2 2 r a 2 — « , ro, S ( T ) ] 3 / ( S , 3 T ) j . Ces deux équations sont simultanément valables au point B, où l'on a 8i(T) = 8i(T)= S(t), Nous aurons d o n c , en ce point, \ d 9 ^ _ d ^ ) l V j ( B J i T ) i y ' ' / a c . I d-z rfc d-. AiV/c. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 = J K _ t « 2 » ^ n r 2 î — ± ^ . [ A ( fliraiii(T) T o T ) _ A a ^ m e m - _ C - B ( t ) J . l 3 o P. MTIIEM. Désignons par Q la quantité de chaleur absorbée lorsque l'unité de masse de l'hydrate passe, à la température i et sous la pression ra, de la forme 3 à la forme a. Nous aurons Q = A (-!)—Ap(t), a et la formule précédente devient c (36) ~d £ (~) V,(in,T)p 3 d%(z)]_ dz d-c E(7i,ny -i-ra T3 ) 1 I « , 5 1 , 8 ( 1 ) — ! S « 2 m 2 Q T A u point B, d'après les expériences de M . Bakhuis Roozboorn, on a < o, ^ ' d.T d% (i) d-z 3 n 775, S(z)— n m > o. t 2 2 La quantité Q est d o n c positive, et le passage de l'hydrate de la forme 3 à la forme a a lieu avec absorption de chaleur. Les données expérimentales que nous devons à M . Bakhuis Roozboorn permettraient un calcul au moins approximatif de la quantité Q, au m o y e n de l'équation ( 3 6 ) . Cette interprétation de la branche de courbe B L , observée par M . Bakhuis Roozboorn, est indiquée ici sous toutes réserves. De nouvelles expériences seraient nécessaires pour élucider celte question. I IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 NOTE. Sur quelques formules analogues aux formules de G. Kirchhoff. N o u s a v o n s d i s s o l u t i o n n u e d a n s c e s d e u x t u r e . e a v o n s d e 0 L O n t i o n s m a n n a l l o n s S o i t , s o u s p o t e n t i e l I I ) q u e c h a l e u r c h a l e u r d e l ' e a u d i l u t i o n d e v a p o r i s a t i o n p r i s e s q u à l a e c e t t e a p p r o x i m a t i v e s d e d e v a p o r i s a t i o n é t a n t é g a l e m e n t s p é c i f i q u e s l a d e c h a l e u r h y p o t h è s e s d ' e a u s u i t m o y e n n a n t d e ( ' ) ,p u i s é t a b l i r § v a p o r i s a t i o n r e m a r q u é s e m b l a b l e s , m o n s t r a t i o n , l a p u r e e t d ' u n e l ' e a u d e c o n t e - l ' e a u p u r e , m ê m e t e m p é r a - r e l a t i o n s u p p o s a i t : d e l a d i s s o l u t i o n s o n t ; a v a p e u r p e u t , V d e s u r l a d e d e u x sv o l u m e s n é g l i g e a b l e s a ( C h a p . l ' e x c è s c h a l e u r s N o u s L u l a d i s s o l u t i o n l ' e x a c t i t u d e i ° v é t a i t d e s c e s r e l a t i o n s , p a rM r e l a t i v e s h y p o t h è s e s i n t é r e s s a n t e s t o u t l a l e s l o i s p o u r l a d o n n é e s . M o u t i e r ( 2 a u x g a z p a r f a i t s . a n a l o g u e s , M é c a n i q u e e n ) ,r e p o s e é t a b l i r d e s c h i m i q u e . p r e m i e r l i e u s u r d e u x p a rM l e m m e s q r e l a - L a d é - . l l o r t s - u e n o u s d ' a b o r d . p r e s s i o n c o n s t a n t e t h e r m o d y n a m i q u e d e n, à l ' u n i t é l a d e t e m p é r a t u r e m a s s e T, W ( I I , T) d ' u n c e r t a i n l e c o r p s . S o i t à V f n. T ) < i , ( n , T ) = T — ! - V ( n , T ) . (i) LEMME I . — Si le volume spécifique du corps considéré est geable, la fonction ij/(n, T ) est sensiblement indépendante pression. néglide la ( ' ) IIORTSMANN, Ueber den zweiten Raupsatz der mechanischen Wärmetheorie und dessen Anwendung auf einigen Zersetzungserscheinungen (Per. der Deutsclien chemischen Gesellschaft zu Berlin. Supplement V I I I , p. 1 1 2 ; • 8-a). ( * ) J. MOUTIER, Recherches sur les valeurs émises à la même température par un même corps sous deux états différents (Annales de Chimie et de Physique, 5 série, t. I, p. 3 / 3 ; 1 8 7 4 ) · E T IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 l3?, P. IHTE1EM. L ' é g a l i t é ( i ) d o n n e , en effet, d <]>(!!, T ) _ c)TÍ Mais, si l'on , 2 ri ip"(LT, T ) _ ~" âV'(n, dTTdT i'(II,T) désigne pur T) dÏÏ le volume spécifique du corps c o n s i d é r é , on a i T -T- -'-.(».n en s o r t e q u e l ' é g a l i t é p r é c é d e n t e S i l e v o l u m e s p é c i f i q u e v (II, devient T ) e s t n é g l i g e a b l e , on v o i t q u e ~~tjj—- l'est é g a l e m e n t , c e q u i d é m o n t r e le l e m m e é n o n c é . LEME II. — Si le corps considéré tives aux gaz parfaits, la fonction pendante de la pression. suit sensiblement les lois relaindé- <JJ(1I,T) est sensiblement D a n s ce c a s , en effet, on a Uv(ll,T)= GÎ é t a n t le p o i d s m o l é c u l a i r e d u sorte q u e l'égalité ' ^ T , g a z c o n s i d é r é e t x son a t o m i c i t é , en ( 2 ) devient tj ¿(II, T) _ dû — °" Faisons q u e l q u e s a p p l i c a t i o n s des l e m m e s p r é c é d e n t s . Première application.— sous d e u x états, b l e s . E n o u t r e , à la m ê m e suit sensiblement s o u s la pression masse du corps passe de chaleur tite, accomplie spécifiques t e m p é r a t u r e , il f o u r n i t les l o i s r e l a t i v e s tensions de v a p e u r d e s états Si, U n c o r p s se p r é s e n t e , à l a t e m p é r a t u r e T , 1 et 2 , d o n t les v o l u m e s sont négligea- u n e v a p e u r 3 qui aux gaz parfaits; P , , P 2 sont les 1 et 2 . a r b i t r a i r e II, à l a t e m p é r a t u r e T , l'unité d e l ' é t a t 1 à L'état 2 , e l l e d é g a g e u n e de quantité S o u v e n o n s - n o u s q u ' u n e t r a n s f o r m a t i o n i n f i n i m e n t peà t e m p é r a t u r e c o n s t a n t e et s o u s p r e s s i o n d é g a g e u n e q u a n t i t é d e c h a l e u r dQ IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d o n n é e par l'égalité constante, DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. I3 3 * désignant le potentiel thermodynamique total du système, et nous trouverons sans peine l'égalité ( 3 ) E A 1 = ( j ; 2 ( n , 2 T ) — ^ ( I I T ) . ; Soient L L les chaleurs de vaporisation des états i et 2 , à la température T . Nous aurons de même 1 ; 2 | E I E L , L - + = S I ^ 2 ( P ( P 1 , T ) - ^ C P 2 , T ) — > W ( l * 1 T 1 ) , , T ) . a Mais le lemme I permet d'écrire ^(P,,T)^^(n,T), ; 2 ( p 2 T ) ) = ^ ( n , T ) . Le lemme II permet d'écrire > W P i , T ) = + ( P 3 , T ) . 2 Les égalités ( 3 ) et ( 4 ) donnent donc ( 5 ) X 1 = 2 L — L , . 2 La quantité de chaleur dégagée lorsque V unité de masse du corps passe, de. l'état 1 à l'état 1 est Vexcès de la chaleur de vaporisation de l'étal 2 sur la chaleur de vaporisation de l'état 1 . La loi de Clapeyron et Clausius donne dP T L , = E [ P È - f ( I 3 J i , T ) - . ( P 1 , T ) ] ^ ] t L 2 = 1 r , <yp„ t , 3 ( P 2 , T ) - y 2 ( P 2 , T ) ] ^ r : , ou bien, en négligeant les volumes spécifiques v et t> et en appliquant à la vapeur les lois relatives aux gaz parfaits, t L l = ans . F li 4 S R a r a h. en sorte que l'égalité ( 4 ) devient IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ' T ZFV AI. . r f l o g P a l ' 2 2 M . q u e J. M o u t i e r d é g a g e p h o r e d u l e a r o u g e ; l e s p h o s p h o r e M M . T r o o s t s ' a c c o r d a i t n r 2 e t d e d e d e H a u t e f e u i l l e ; — l ' h y d r a t e a n h y d r e , u n e q u a n t i t é de l'hydrate \ = S o i t P / i l a t e n s i o n n o u s d é s i g n e r o n s l ' e a u à l a a l 3 ( n , p l a T rl ' i n d i c e t e m p é r a t u r e t e n s i o n l a c h a l e u r T d e d e ; n o u s l e l e m r n e I X o b s e r v a t i o n s 1 2 u n e m o l é c u l e s n , à l a d e l ' e a u u n h v d r a t e 3 e s t d e d e l ' e a u II p e r m e t C à T ) — n r a 2 l a t e m p é r a t u r e l a c h a l e u r é g a l i t é s à T , 1 ) J .M o u n E n , loc. /i rn 2 2 ) À = cit. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 i | ; 2 T 2 ( U , T ) . , v a p e u r q u e l a t e m p é r a t u r e d e , T ) . d e l ' h y d r a t e l a m ê m e ) — à t e m p é r a t u r e n , r a ! ^ ( / ) , T ) — T) 2 <M/>,T). d o n n e n t d o n c (rtjt!Ti-l-/i rr! ) 2 2 / — ; n o u s n Ta ^ (p, d ' é c r i r e e t (9) l ' u n i t é v a p o r i s a t i o n d ' é c r i r e (8) ( « 1 mi -t- (.0) ( (7), , d u < M P > T ) L e s a n h y d r e . T liquide e t d u s e l e t t e chaleur de T), l e m m e s e l t e m p é r a t u r e < W ( P , T ) , L e q u i l ' é g a l i t é i , ( P , T ) - ^ ( I +»(n, e t d e v a l e u r m o l é c u l a i r e e s t d é g a g é e . L p h o s - l i q u i d e a u r o n s 3 p e r m e t p o u r « i r a ^ ^ T I , s o i t r l e s p o i d s p a r d i s s o c i a t i o n 2 a c h a l e u r e n b l a n c s e l a n h y d r e ; 2 X l a H i t t o r f f . rc d ' e a u d i s s o c i a t i o n 2 . d é p e n s ) — 4 ; = (n,TZi-+- n Tn )>^ (p, M a i s a u x c h a l e u r EL = S o i t d e e s t d o n n é e ) ^ p o b t e n u M c a l c u l e r t r a n s f o r m a n t p h o s p h o r e n r , l e e t f o r m e 2 u a r b i t r a i r e d e l a v a p e u r p (8) s o i t a d e S o i e n t d e r o 2 d s e f o u r n i e s i l d ' e a u s e ( ' ) p o u r e n d ' u nc e r t a i n u n e p r e s s i o n formation 1 v a p e u r l e s o b s e r v a t i o n s m o l é c u l e s s o u s f o r m u l e l i q u i d e é t a i e n t m o l é c u l a i r e L o r s q u e , m a s s e d e l u i application. l e p o i d s f o r m é c e t t e b l a n c t e n s i o n s r o u g e a v e c Seconde e t e m p l o y é p h o s p h o r e 7i[TO]L. i 2 T ; a u r o n s T ) . DISSOLUTIONS ET MÉLANGES. 135 D'ailleurs, la loi de Clapeyron et Glausius donne L = dP T - -[^(P, T ) - ^ ( P , T ) ] E Z F , ( n rai-+-'n BT ) l l 2 2 ou Lien, en négligeant les volumes spécifiques e,, ('s, i>z et en appliquant à la vapeur d'eau les lois relatives aux gaz parfaits, A , UJ! 1^ (/i,nr,+ n m )l % 2 = AL rai^i =T ai 775, h 2 — 7 - — , al en sorte que l'égalité ( 1 0 ) devient (11) (/i,^!-H re M )A 2 2 = - - _ _ T 2 - _ L N G ^ . M. Frowein a soumis cette formule au contrôle de l'expérience ( ' ) . ( ' ) KHOWEIN, Die Dissociation krystallwasserhaltiger für physikalische Chemie, t. I, p. 5 ) . Salze (Zeitschrift Dans un précédent travail ( * ) , nous avons été amené, par une faute de calcul, à contester la formule de ( 1 1 ) et à lui en substituer une autre qui n'est pas exacte. La formule que. nous avons proposée se montre d'ailleurs équivalente à celle de M. Frowein dans tous les cas étudiés. Nous avons montré que l'accord DE ces deux formules entraînait certaines conséquences qui demeurent exactes. (*) P. DUIJEU. Sur la dissociation dans les systèmes qui renferment un mélange de gaz parfai I Travaux et Mémoires des Facultés de Lille, t. IL, n° 8, p . ÏOI). L IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 TABLE DES MATIÈRES. PAGES INTRODUCTION ' CHAPITRE I . — GÉNÉRALITÉS § I . R A P P E L § I I . § I I I . § I V . S O L U T I O N S § V É N O N C É . D ' U N E , A P P L I C A T I O N L O I D 3 D E Q U E L Q U E S L O I F O R M U L E S 3 A P P R O C H É E D E L A L O I O' P R É C É D E N T E A U X P L I É A O M È N E S O S M O T I Q U E S . . . . D I L U É E S N E G A Y - L U S S A C P O U R L E S C O R P S D I S S O U S ( L O I D E V A N ' T H O F F ) I 4 CHAPITRE I I . — DISSOLUTION DES SELS D I S S O L U T I O N S § I . S A T U R É E S § T I . § I I I . § I V . C H A L E U R D E D I L U T I O N § V . E N T R E § V I § V I I . C H A L E U R D É P L A C E M E N T D É P L A C E M E N T R E L A T I O N . F O R M U L E CHAPITRE I I I . D § I I . § I I I . § I V . L § V P O I N T S L D E P O I N T CHAPITRE I V . D C H A L E U R H . P A R L E D E 2 G P R E S S I O N 2 3 L A T E M P É R A T U R E D E D I S S O L U T I O N D I L U T I O N E 2 6 N G É N É R A L E T L A P R E S S I O N D O S M O T I Q U E . . . . C H A T C L I C R D ' U N E U P O I N T 2 G D E C O N G É L A T I O N D E D E U X E C O N G É L A T I O N 3 6 D I S S O L U T I O N D I S S O L U T I O N S E T L E P O I D S E T L A L O I 3 G , D ' U N E 3 G I S O T O N I Q U E S 4 6 M O L É C U L A I R E D E M . J . - H . 4 G V A N ' T H O F F 5 O 5 3 — VAPORISATION DES DISSOLVANTS T E N S I O N D E § I I . L A V A P E U R § I I I . § I V . A B A I S S E M E N T I D E V O N B A B O A B A I S S E M E N T É M I S E E T L O I E L A P A R U N E 6 8 D I S S O L U T I O N G 8 D E W U L L N E R D E L A T E N S I O U D T E N S I O N D 7 5 E V A P E U R E T P O I D S D E V A P E U R O T M O L É C U L A I R E A B A I S S E M E N T D U 7 G P O I N T D E C O N G É L A T I O N § V . T E N S I O N CHAPITRE V . § I . § I C H A L E U R L A U T R E § I I I . § I V 3 A 3 4 D I S S O L U T I O N L O I D E D E L U C I . O . L A E T C H A L E U R D E C O N G É L A T I O N § L L A M P A R E L ' É Q U I L I B R E E C O N G É L A T I O N E P O I N T A E L ' É Q U I L I B R E D I G S A T U R É E S — CONGÉLATION DES DISSOLVANTS T . A B A I S S E M E N T L E E T N O N S P É C I F I Q U E § . D 1 0 8 3 D E V A P E U R D ' U N E D I S S O L U T I O N E T P H É N O M È N E S O S M O T I Q U E S CHALEUR DE DILUTION ET CHALEUR DE DISSOLUTION C H A L E U R . F O R M U L E S D 8 8 D E L A F O R M U L E D E G . K I R C H H O F F G T E D I S S O L U T I O N D E G . 8 4 8 8 D E D I L U T I O N D É M O N S T R A T I O N . . . K I R C H H O F F IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 9^ ' 9 7 I3 8 TABLE DES MATIEHES. •'«Sm. § V . C o r p s § V I . § V I I . s o l u b l e s C h a l e u r e n t o u t e s p é c i f i q u e C a sd e s c o r p s p r o p o r t i o n d ' u n e m i s c i b l e s I 0 d i s s o l u t i o n e n t o u t e p r o p o r t i o n CHAPITRE V I . — FORMATION D'HYDRATES § I. § II. C o u r b e d e § I I I . d e C o u r b e d e s o l u b i l i t é u d ' u nh y d r a t e ; d e s o l u b i l i t é d e l ' h y d r a t e p o i n t d ' a r r ê t ( s u i t e ) ; d e l a c o u r b e s t a b i l i t é e t 2 i r a d é p l a c e m e n t l ' é q u i l i b r e H y d r a t e s /, itrj 1 1 6 d e g a z . E x p é r i e n c e s d e M . B a k h u i s R o o z b o o m . F o r m u l e M . V a nd e r W a a l s 1 2 1 NOTE. — SUR QUELQUES FORMULES ANALOGUES AUX FORMULES DE G . KIRCHHOFF l 3 l TABLE DES MATIÈRES 2<X»6 Paris, — Impr. G A U T H I E K - V I L L A H S IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 3 6 E T F I L S quai des Graruis-Aueustins, ts.