L`Atelier d`écriture

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L`Atelier d`écriture
CaTaLOGUE
2009
RIGHTs LIsT
le dilettante
Catalogue
2009
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le dilettante
L e D ilettante ’ s a gent
Claude Tarrène
Le Dilettante
19, rue Racine
75006 Paris – France
T. : +33 (0)1 43 37 98 19
F. : +33 (0)1 43 37 06 10
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le dilettante
Sommaire
Marcel Astruc, Trois mois payés
4-5
Chefdeville, L’Atelier d’écriture
6-7
Gabriel Chevallier, La Peur
8-13
Jean Forton, L’Enfant roi
La Cendre aux yeux
14-15
16-17
Anna Gavalda, L’Échappée belle
18-19
Éric Holder, De loin on dirait une île
20-23
Juliette Jourdan, Le Choix de Juliette
24-25
Anne Lenner, L’Âme sœur
26-27
Jean-Pierre Martinet, Ceux qui n’en mènent pas large
28-29
Marc-Édouard Nabe, Le Vingt-Septième livre
30-31
François Nourissier, Les Chiens à fouetter
32-33
Dominique Périchon, Samedi soir et des poussières
34-35
Vincent Ravalec, Le Retour de l’auteur
36-37
Frédéric Schiffter, Délectations moroses
38-39
Vincent Wackenheim, La Revanche des otaries
40-41
Backlist
42
Le Dilettante’s subagents
43
le dilettante
Marcel Astruc
Trois mois payés
Fouillant malgré ma résistance dans mon portefeuille, il en tira cinq billets de cent
francs, somme trop importante à mon gré.
– Votre fortune est faite, dit-il en me remettant un reçu qu’il avait arraché au vol
des gros doigts du caissier. Venez vite à la Bourse. (Page 69)
Searching through my wallet despite my resistance, he took five one-hundred franc notes,
too big a sum to my liking.
“Your future is made”, he said as he handed me a receipt he had grabbed from the
cashier’s stubby fingers. “Come quick to the Stock Exchange.” (Page 69)
Je sais bien que dans ma situation je devrais accepter avec joie n’importe quelle
offre, mais plus fortes que mon vouloir il est des répugnances que je ne peux
surmonter. (Page 216)
I know well that in my situation I should joyfully accept any offer, but stronger than my
will are some revulsions I cannot overcome. (Page 216)
Marcel Astruc a écrit ce roman au lendemain du jeudi noir,
point de départ de la dépression de 1929. C’est le roman
saisissant de la crise, vue à travers un petit employé licencié
qui erre dans Paris avec trois mois de salaire en poche. Ce
roman reflète les craintes et les velléités d’une classe moyenne
désemparée et s’inscrit dans l’univers d’Emmanuel Bove.
Première publication, éditions du Tambourin, 1930.
Marcel Astruc wrote this novel, Three Months’ Paid Work, in
the wake of Black Thursday, the starting point of the Great
Depression of 1929. It’s a striking novel about the crisis seen
through the eyes of a laid-off clerk who roams the streets
of Paris with three-months’ pay in his pocket.This novel
reflects the fears and velleities of a disoriented middle class,
reminiscent of Emmanuel Bove’s world.
First publication by Éditions du Tambourin (1930).
Marcel Astruc est né à Paris le 15 décembre 1886. Très
jeune, il fréquente le milieu littéraire. Pendant l’Occupation,
il refuse de collaborer aux journaux. Après la guerre, il
passera ses journées à la Bibliothèque nationale. Il meurt
le 31 octobre 1979, laissant une descendance proche des
milieux du spectacle.
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le dilettante
Marcel Astruc was born in Paris on 15 December
1886. Very young, he moved in literary circles.
During the German occupation, he refused to
collaborate with the press. After the war, he spent his
time at the National Library. He died on 31 October
1979, leaving behind descendants closely connected
to the world of performing arts.
le dilettante
Novel – 224 pages
e 17 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-183-3
4 November 2009
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Chefdeville
L’Atelier d’écriture
We couldn’t furrow into the folds of our past without getting ruffled and losing a few
feathers. (Page 68)
Comment que t’as causé à la moule de ma meuf, Sida ? En parlant mal à Maeva, tu as
souillé mon intégrité. Attends que j’te customise la calandre, tête de Maure ! (Page 89)
Les aventures désopilantes d’un écrivain sans succès, condamné à
devenir animateur d’ateliers d’écriture dans des collèges dits sensibles :
l’anti-Bégaudeau. Ou comment la violence s’exerce contre le savoir.
« Ce livre est le constat époustouflant et inquiétant d’un monde scolaire parallèle : les
manières de penser et d’agir différemment des non-nantis, carencés en culture générale, en
contacts simplement humains, gorgés d’une vie qui ne passe que par l’écran. Et la violence. »
Pierre Le Masson, La Voix du Nord, 26 décembre 2008
« C’est presque un journal de bord, un peu cynique, très réaliste, très drôle et très désespéré
aussi. […] Tant qu’à tirer la sonnette d’alarme sur la France de demain, autant la tirer avec
le sourire, c’est tout de suite plus parlant. »
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net
« Rambo chez les collégiens. Pour avoir une idée du charme de ce roman aussi truculent
qu’insolent, il faut imaginer Chagrin d’école de Pennac revu et corrigé par Michel Audiard
ou Reiser. Ou encore une version anar du Entre les murs de François Bégaudeau. »
Christian Authier, Le Figaro littéraire, 8 janvier 2009
« Écriture ultramoderne, au ras de la vie, du langage châtié des ados, des hommes et des
femmes confinés dans les banlieues difficiles des grandes villes. La phrase et la langue de
Chefdeville sont lourdes de paradoxes, d’impasses individuelles et collectives. Un livre qui
cogne. »
Luc Monge, La Savoie, 9 janvier 2009
« Entre les murs face B. L’Atelier d’écriture, c’est du Bégaudeau chauffé au rhum Negrita.
Entre ces murs-là, les chances des gamins de s’en sortir sont aussi prometteuses qu’un cours
de natation donné à une enclume. Entre l’apprenti pédagogue et ses ouailles inaccessibles,
le combat ne laisse que des vaincus. Plus cynique, tu meurs. »
Frédérique Bréhaut, Le Maine libre, 22 janvier 2009
« Tout cela pourrait virer au jeu de massacre teinté de cynisme sans la drôlerie du ton et
la lucidité goguenarde d’un regard qui se révèle au final plus proche de cette humanité
grouillante que les discours officiels pseudo-compassionnels. »
Christian Authier, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, 23 janvier 2009
« Chefdeville ne démontre rien mais montre beaucoup. Il réussit un vrai roman, avec des
personnages forts en gueule et des décors réalistes. »
Pierre Maury, Le Soir, Bruxelles, 6 février 2009
Chefdeville est né au siècle dernier en Auvergne. Issu d’une
famille de six enfants, il a vécu en banlieue parisienne.
L’Atelier d’écriture est son deuxième roman.
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le dilettante
The hilarious adventures of an unsuccessful writer, doomed to teach
creative writing workshops in ‘difficult’ schools: an anti-Bégaudeau
tale. Or how violence hinders knowledge. Welcome to the Jean-Moulin
school, in the war zone!
“A staggering and disturbing book about a parallel world of education: the different ways of
thinking and acting of the destitute who lack general knowledge and simple human contact,
whose minds are awash with a life-style that only exists in films. And with violence.”
Pierre Le Masson, La Voix du Nord, 26 December 2008
“Almost a log book, a touch cynical, very realistic, very funny yet very desperate too. […]
Since the alarm has to be sounded on the France of tomorrow, it might as well be done with
a smile, it’s all the more convincing.”
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net
“Rambo lashes out at secondary schools. Hiding behind a pen name, novelist
Chefdeville tells of his trials and tribulations as a teacher of creative writing workshops
in ‘tough suburbs’. Although L’Atelier d’écriture lashes out against ‘today’s world where
empty-headed teenagers organise gang rapes renamed to a more innocent sounding ‘tournantes’,
or revolving sex, where young girls in bloom flare up like matches in the dustbin storage areas of
former working-class housing estates now occupied by remote tribes’, the author points out that
societies, like fish, rot from the head down: ‘The stressed-out Elysées big fish shat on ’68, and
yesterday’s chaos followed close on his heels.’ To give you an idea of how delectable this vivid yet
impudent novel is, imagine Pennac’s Chagrin d’école seen through the eyes of screenwriter
Michel Audiard and humorist Reiser. Or an anarchist’s version of François Bégaudeau’s
Entre les murs (The Class).”
Christian Authier, Le Figaro littéraire, 8 January 2009
“Ultramodern style, true-to-life, the teenagers’ sophisticated language, men and women
stuck in the ‘tough’ big city districts. Chefdeville’s sentences and language are heavy with
paradoxes, individual and collective deadlocks. A book with a powerful punch.”
Luc Monge, La Savoie, 9 January 2009
“The flip side of Entre les murs (The Class). L’Atelier d’écriture is a Bégaudeau spiced
up with Negrita rum. In that class, the kids’ chances of making it are as promising as trying
to teach an anvil to swim. Between the apprentice teacher and his impervious flock, the
outcome of the battle is a foregone conclusion. Utterly cynical.”
Frédérique Bréhaut, Le Maine libre, 22 January 2009
“The whole thing could easily turn into a cynical game of destruction were it not for the
comic tone and mocking lucidity of the author’s vision which proves to be closer to these
schools’ seething humanity than all the experts’ pseudo-compassionate rhetoric.”
Christian Authier, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, 23 January 2009
Chefdeville was born last century in Auvergne.
From a family of six kids, he lived in a Paris suburb.
L’Atelier d’écriture is his second novel.
le dilettante
Novel – 256 pages
e 17 – 12 x 18
ISBN 978-2-84263-165-9
4 January 2009
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Gabriel Chevallier
La Peur
Paperback rights to: Le Livre de Poche
Club rights to: Le Grand Livre du Mois & France Loisirs.
Translation rights: Italy (Adelphi), Spain (Acantilado), Germany/Switzerland (Nagel & Kimche/
Carl Hanser Verlag), United Kingdom & English-worldwide rights (Serpent’s Tail/
Profile Books), The Netherlands (Cossée) and into Catalan (Quaderns Crema).
and
Les hommes sont bêtes et ignorants. De là vient leur misère. Au lieu de réfléchir, ils croient
ce qu’on leur raconte, ce qu’on leur enseigne. Ils se choisissent des chefs et des maîtres sans
les juger, avec un goût funeste pour l’esclavage. Les hommes sont des moutons. Ce qui rend
possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité. (Page 19)
Men are foolish and ignorant. Hence their misery. Instead of thinking, they believe what
they are told, what they are taught. They choose leaders and masters without judging
them, with a fatal taste for slavery. Men are sheep. Which is why armies and wars are
possible. They die victims of their stupid docility. (Page 19)
La Peur, c’est l’histoire d’un jeune homme qui ne veut pas mourir,
soldat, lors d’une guerre que l’on dit « grande ». Un livre extraordinaire,
un texte rimbaldien, absolument moderne.
On ne peut restreindre un si grand livre contre la guerre, paru en
1930 et largement autobiographique, à la Première Guerre mondiale,
qui pourtant fut une guerre des nerfs, d’usure, une guerre totale,
chimique, globale, et qui nous fit changer de siècle, d’époque et de
logique. Une guerre qui inventa tout, jusqu’à la mondialisation.
En plus d’être un chef-d’œuvre, ce livre brosse le portrait d’un héros
meurtri, bouleversant, inoubliable : Jean Dartemont.
La Peur, a largely autobiographical novel was published in 1930 and
is the story of a young man, who does not want to die a soldier during
the so-called ‘Great’ War.
An extraordinary book, a Rimbaldian text, positively modern. The
book is not only a masterpiece, it also paints the portrait of a battered
and bruised, deeply moving, unforgettable hero, Jean Dartemont.
« Voyage au bout de l’enfer
La “Grande Guerre” vécue par l’auteur de Clochemerle. Un chef-d’œuvre.
Si l’on ne se souvenait pas qu’il est l’auteur de Clochemerle, paru en 1934 et best-seller
international, Gabriel Chevallier (1895-1969) serait aujourd’hui totalement oublié. À tort,
car il a signé un pur chef-d’œuvre, La Peur, roman autobiographique publié chez Stock
en 1930. […] La réédition de La Peur était plus que juste et nécessaire : salutaire. »
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, Avant-critiques, 8 octobre 2008
« La Peur, roman “tourné contre la guerre” comme il l’écrit dans la préface de l’édition de
1951, est passionnant. La forme narrative ne relève plus des standards d’aujourd’hui, mais
l’approche, le style, la vigueur, la précision, le désenchantement qui court au long des pages
sont d’une modernité saisissante. L’auteur est au cœur de la guerre. Il traite de sa seule
constante, de la compagne de chaque instant : la peur. »
Jean-Guy Soumy, Le Populaire du Centre, 24 octobre 2008
« Gabriel Chevallier connu pour une satire de la vie de village (Clochemerle, 1934) a publié
La Peur en 1930. Il s’est inventé un narrateur qui lui ressemble. Chevallier raconte en
direct les quatre années de boucherie. Il ne s’épargne rien, ni horribles souvenirs ni mauvaises pensées. Il écrit l’innocence, l’égoïsme, l’humiliation, la chance, la vermine, l’ennui,
la honte, la peur. La peur : mot interdit. Un soldat n’a pas peur. Il avance pour l’honneur de
la patrie, sinon c’est le peloton. Dans une langue à faire frémir, tranchante et soyeuse,
Gabriel Chevallier appelle à la rébellion – autre forme de la raison – et fait de La
Peur un pamphlet contre la guerre, toutes les guerres. L’écrivain visionnaire met dans
la bouche d’un soldat une phrase qui résonne étrangement aujourd’hui : “Tu crois pas qu’on
nous a bourré le crâne avec la haine des races ?” »
Martine Laval, Télérama, 8 novembre 2008
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“Journey to Hell
The ‘Great War’ as experienced by the author of Clochemerle. A masterpiece.
If we didn’t remember him as the author of Clochemerle, an international bestseller published
in 1934, Gabriel Chevallier (1895-1969) would be completely forgotten by now. And
wrongly, for he penned a sheer masterpiece, La Peur, an autobiographical novel released
by Stock in 1930. […] ‘The war has killed God, too’. The re-publication of La Peur is not
only right and necessary, it is salutary.”
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 8 October 2008
“La Peur was published in 1930, and its sale was suspended in 1939. The novel has been
republished today. The author, Gabriel Chevallier (1895-1969), became famous with
Clochemerle, a Rabelaisian village chronicle published in 1934, translated into twenty-six
languages and sold several million copies. A poilu, twice wounded, Chevallier ended the war
on the front line. His novel, ‘turned against war’ as he wrote in the preface of the 1951 edition,
is fascinating. Though the narrative form no longer corresponds to today’s standards, the
approach, style, vigour, precision and disillusion that runs through the pages are strikingly
modern. The author is at the heart of the war. He deals with the only permanent factor, his
constant companion: fear.”
Jean-Guy Soumy, Le Populaire du Centre, 24 October 2008
“Gabriel Chevallier (1895-1969), known for his satire of village life (Clochemerle, 1934),
published La Peur in 1930. He invented a narrator who resembles him. Dartemont is a
young lad ready to bite into life, an innocent youth who wants to learn everything, seize
everything, love, adventure, the arts, but who was called up in 1914 and sent to the front.
Chevallier gives a vivid description of the four years of slaughter. He spares himself nothing,
neither terrible memories nor bad thoughts. He writes of innocence, selfishness, humiliation,
luck, vermin, boredom, shame, fear. Fear, that forbidden word. A soldier knows no fear. He
marches forward for the honour of his country, or else it is the firing squad. With sleek,
shocking, razor-sharp words, Gabriel Chevallier calls for rebellion – another form
of reason – and turns La Peur into a pamphlet against war, all wars. The visionary
writer places in the mouth of a soldier a sentence, which has a strange resonance: ‘Don’t you
think we have been brainwashed with hatred of races?”
Martine Laval, Télérama, 8 November 2008
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Gabriel Chevallier
La Peur
A man has the right to be stupid for his own account, but not for the account of others.
(Page 22)
Un homme a le droit d’être bête pour son propre compte, mais non pas pour le compte
des autres. (Page 22)
« La Peur victime de Clochemerle
La Peur, de Gabriel Chevallier, est l’un des plus grands livres sur la Première Guerre
mondiale. Un témoignage peut-être encore plus terrifiant que Le Feu, d’Henri Barbusse,
et Les Croix de bois, de Roland Dorgelès. Ces deux-là sont depuis quatre-vingt-dix ans les
références historiques et littéraires du conflit, alors que l’ouvrage La Peur, injustement,
scandaleusement, reste ignoré du grand public et même des spécialistes. Merci aux
éditions Le Dilettante de briser ce silence en proposant une nouvelle édition d’un ouvrage
paru pour la première fois en 1930. […] Gabriel Chevallier détestait cette autorité
toute-puissante qui avait droit de mort sur la jeunesse. »
Bernard Pivot, Le Journal du dimanche, 9 novembre 2008
« Ce livre édité pour la première fois en 1930, et mis hors circuit en 1939 pour les raisons
que l’on devine, est violemment tourné contre la guerre. La force et le désenchantement
demeurent. »
Jacques Rouil, Ouest-France, 9 novembre 2008
« Gabriel Chevallier participe de ce mouvement pacifiste qui cerne le quotidien avec ce
que cela suppose de grandeur et de bassesse, d’héroïsme et de découragement. La Peur,
répétons-le, est un chef-d’œuvre. »
Jean-Rémi Barland, La Voix du Luxembourg/Die Warte, 13 novembre 2008
« L’écriture est précise, froide mais sensible, désespérée et magnifique. “J’ai peur au
point de ne plus tenir à la vie”, ose Gabriel Chevallier. Impressionnant de modernité dans son
style, tout aussi impressionnant dans sa description de la vie au sein des conflits, le roman
marque également par la charge à l’encontre de l’institution militaire, absurde et animale,
qui place à la tête des troupes des incompétents. Il faut absolument lire La Peur, même
si les écrits à ce sujet sont légion. Jamais la cruauté et la barbarie de la Première Guerre
mondiale n’avaient été narrées avec autant de réalisme, d’intelligence et de passion. Un
chef-d’œuvre, qui ne peut devenir qu’un classique. »
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net
« Un livre bouleversant passé entre les filets de l’histoire à chacune de ses republications.
Toute l’horreur de la guerre est au rendez-vous, mais l’atrocité ne saurait donner seule à ce
texte son évidente grandeur. C’est une saine insolence et une colère maîtrisée qui donnent
à La Peur tous ses galons. »
Nicolas Ungemuth, Le Figaro magazine, 22-28 novembre 2008
« Au-delà du réel
Ce roman a la dent dure : il juge et il condamne. Et peu importe que ce soit parfois à
l’emporte-pièce : il a l’accent de la sincérité. Mais le plus étonnant, c’est que, malgré
l’horreur qu’il met à nu, et que la distance aujourd’hui dépouille peut-être davantage, ce
témoignage peut se lire comme un roman (il en a la saveur et le rythme). Mais alors un roman tel que la vie en produit, et qui rappelle que parfois la réalité dépasse la fiction. »
Didier Garcia, Le Matricule des anges, novembre/décembre 2008
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le dilettante
“La Peur, a victim of Clochemerle
La Peur, by Gabriel Chevallier, is one of the greatest books on the First World War. The
novel La Peur, has unjustly, scandalously remained ignored by the general public
and even by the specialists. Many thanks to Éditions Le Dilettante for breaking the
silence by reprinting a work first published in 1930. Chevallier hated that all-powerful
authority that had right of death over these young men.”
Bernard Pivot, Le Journal du dimanche, 9 November 2008
“The book, first published in 1930 and taken out of circulation in 1939 for obvious reasons,
is a violent outcry against war. Its power and disillusion endures.”
Jacques Rouil, Ouest-France, 9 November 2008
“Gabriel Chevallier is part of that pacifist movement which describes everyday life in all
its splendour and squalor, heroism and discouragement. And I repeat: La Peur (Fear!) is a
masterpiece.”
Jean-Rémi Barland, La Voix du Luxembourg/Die Warte, 13 November 2008
“His writing is precise, cold yet sensitive, desperate yet magnificent. ‘I’m afraid
to the point of no longer wanting to live’ dares say Gabriel Chevallier. With an impressively
modern style and equally impressive descriptions of life at the heart of the conflict, the novel
also stands out for the accusations directed at the absurd, animal military institution, which
placed incompetent men at the head of the troops. La Peur (Fear!) is a must read even if
there are hosts of other works on the topic. Never was the cruelty and barbarity of the First
World War narrated with so much realism, intelligence and passion. A masterpiece bound
to become a classic.”
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net
“A deeply moving work that slipped through the web of history each time it was re-edited.
All the horrors of war are there, but atrocity alone would not be enough to explain the
obvious grandeur of this text. It is the healthy defiance and controlled anger which earned
the book its stripes.”
Nicolas Ungemuth, Le Figaro magazine, 22-28 November 2008
“Beyond reality
A scathing novel that judges and condemns. No matter if at times it is incisive, it has the ring
of sincerity. But more surprisingly, despite the horrors he lays bare, and which time may
have further exposed, this account reads like a novel (it certainly has the flavour and pace
of one). But the kind of novel born of life, and which reminds us that reality sometimes
surpasses fiction.”
Didier Garcia, Le Matricule des anges, November/December 2008
le dilettante
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Gabriel Chevallier
La Peur
The future lies ahead like a magnificent boulevard. But a boulevard bordered with cypresses
and tombs. Something bitter dampens our joy, and our youth has aged considerably.
(Page 347)
L’avenir s’ouvre comme une avenue magnifique. Mais une avenue bordée de cyprès et de
tombes. Quelque chose d’amer gâte notre joie, et notre jeunesse a beaucoup vieilli. (Page 347)
“This book is remarkable. Probably one of the most intense, most gripping and
most lucid novels on this cosmic absurdity.”
Albert Algoud, À nous Paris, 17-23 November 2008
« Ce récit est exceptionnel. Sans doute un des plus intenses, des plus prenants et
des plus lucides sur cette cosmique absurdité. »
Albert Algoud, À nous Paris, 17-23 novembre 2008
“This book deserves to be read, still today, as much for the strength of its content as for the
quality of its style: nervous, direct, always straight to the point.”
Daniel Martin, La Montagne, 16 November 2008
« Si ce roman est à lire, aujourd’hui, c’est autant pour la vigueur du propos que pour la
qualité de la phrase : nerveuse, directe, elle va toujours à l’essentiel. »
Daniel Martin, La Montagne, 16 novembre 2008
“Never has a book chronicled the war of the trenches with so much detail, so much
precision, at times verging on the intolerable: the smell of rotting corpses, the screams,
the absurd orders, the suicide missions ordered by officers under shelter… For Gabriel
Chevallier, there are no heroes, only terrified men, crushed by the lottery of death and the
utter absurdity of this war.”
Laurence Patri, Biblioblog.fr
« Jamais un roman n’aura raconté la guerre des tranchées avec tant de détails, tant de
précision, parfois à la limite du soutenable : l’odeur des corps en décomposition, les cris,
l’absurdité des ordres, les missions suicides ordonnées par des officiers à l’abri… Il n’y a pas
de héros chez Gabriel Chevallier, mais des hommes terrorisés, accablés devant la loterie des
morts et le non-sens de cette guerre. »
Laurence Patri, Biblioblog.fr
« C’est avec rage et fureur que Gabriel Chevallier réussit à raconter l’indicible, l’insensé,
dans un style où chaque phrase explose à la face comme un obus sur les corps, où chaque
mot donne la nausée. »
Maud Denarié, Evene.fr
« Qu’il s’agisse de la peur, la vraie, de la fausse bravoure, des rapports du front et de la
barrière, de la bêtise hypertrophiée des galonnés, le récit, à la limite du simple journal, est
prenant et poignant. Un très grand bouquin à pleurer de rage et à lire. »
Bernard Mafis, Charlie hebdo, 3 décembre 2008
« Un grand livre de la sidération. » Jérôme Leroy, Valeurs actuelles, 4-10 décembre 2008
« Implacable, poignant. […] L’enfer. » Karen Isère, Télé 7 jours, 8-15 décembre 2008
« Une pensée contre la mort de la pensée. Un roman de plus à verser au crédit de la Grande
Guerre comme un énième antiseptique contre l’incurable sottise. »
Jean-François Nivet, L’Humanité, 10 janvier 2009
Gabriel Chevallier est né le 3 mai 1895 à Lyon et est décédé le
5 avril 1969 à Cannes. Mobilisé en 1914 dans l’infanterie, blessé
en 1915 en Artois, il termine néanmoins les combats en première
ligne en 1918. Il fut décoré de la croix de guerre. De retour à la
vie civile, il exerce de nombreuses activités : journaliste, dessinateur, représentant de commerce, petit industriel, etc. En 1930,
il publie chez Stock La Peur. Enfin, en 1934, avec Clochemerle,
publié aux Presses universitaires de France et traduit à ce jour
en plus de 30 langues, il connaît la célébrité. De ce livre ont été
tirés un film, une opérette, des téléfilms anglais et français ainsi
qu’une comédie musicale.
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le dilettante
“And it is with rage and fury that Gabriel Chevallier describes the indescribable, the insane,
in a style where each sentence explodes in your face like a shell on a body, where each word
makes you feel sick to the stomach.”
Maud Denarié, Evene.fr
“Whether about fear, true fear, false bravery, reports about the front and the barrier, or the
officers’ compounded stupidity, the novel, almost a simple diary, is gripping and poignant.
A great read that will make you cry with rage.”
Bernard Mafis, Charlie hebdo, 3 December 2008
“Staggering. La Peur (Fear!) is about war laid bare, the war of spirits, of pus, of wounds.
It is not, however, about sordid indulgence, rather it seeks to give an account, with almost
incredulous honesty, of unparalleled atrocity. A great book of staggering honesty.”
Jérôme Leroy, Valeurs actuelles, 4-10 December 2008
“Unrelenting, gripping. Hell.”
Karen Isère, Télé 7 jours, 8-15 December 2008
“A reflexion against the death of reflexion. Yet another novel to the credit of the Great War
as an umpteenth antiseptic against incurable stupidity.”
Jean-François Nivet, L’Humanité, 10 January 2009
Gabriel Chevallier was born on 3 May 1895 in Lyon and
died on 5 April 1969 in Cannes. Mobilised in 1914 into
the infantry, wounded in 1915 in Artois, he nonetheless
wound up fighting on the frontline in 1918. He was
awarded the Croix de Guerre. After returning to civilian
life, he tried his hand at several jobs: journalist, draughtsman, sales representative, entrepreneur, etc. In 1930, he
published La Peur through Stock and in 1934, he became
famous with Clochemerle, translated to date into thirty
languages.
le dilettante
Novel – 352 pages
e 22 – 14 x 20,50
ISBN: 978-2-84263-164-2
22 October 2008
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Jean Forton
L’Enfant roi
I am that way, apparently free of myself, but in truth alienated by a secret affliction which,
when it takes a hold of me, submerges my real self, my ideal and beautiful self. (Page 69)
Gone with the mother.
Je suis ainsi, apparemment libre de moi-même, mais en vérité aliéné par un mal secret
qui lorsqu’il me prend submerge mon moi véritable, mon moi idéal et de beauté. (Page 69)
Autant en emporte maman.
« La seconde vie de Jean Forton
Merveilleux, insaisissable Jean Forton, mort d’un cancer du poumon, à 51 ans, aussi
discrètement qu’il avait vécu. Il ressemblait à ses personnages, qui ne s’aiment guère,
déambulent seuls sur les quais, préfèrent la pluie au soleil, ont le regret d’une enfance
imaginaire et ne veulent pas grandir. Ce roman se présente sous la forme d’un journal
intime tenu par Daniel, un garçon parvenu à l’âge adulte sans avoir su se libérer de sa mère,
qui le berce, le couve, le caresse, le cornaque, le terrorise, et l’enferme dans une galerie
d’art, baptisée “Passage de l’archange”. Il aime et déteste passionnément cette mère qui
lui vole son corps, ses rêves, sa vie (il a tenté de se suicider), mais qu’il ne supporte pas
de savoir dans les bras de son père. L’Enfant roi est un livre désespéré, écrit avec une grâce
certaine, où la beauté des femmes inaccessibles et la sereine langueur de la Garonne piquée
par la bruine apportent un bonheur furtif, réparateur, mais où planent, irrémédiables,
la peur du monde, l’angoisse de vivre et l’attente de la mort. Saluons ici l’humour froid,
la cruauté élégante, et la langue transparente d’une pavane posthume. »
Jérôme Garcin, L’Express, 27 juillet 1995
« Dans un style fluide et élégant, avec un ton contraint, faussement suave, exquisément
empesé, voici un roman qui pose les Questions : qu’est-ce qu’un monstre ? Qu’est-ce qu’un
homme ? Qu’est-ce qu’aimer ? »
Jean-Marie Planes, Sud Ouest, 11 juin 1995
« Forton, dont les romans portaient sur la vie un regard ironique et lucide, s’intéressait à
tout mais n’aimait pas parler de lui. Il aimait manier la dérision. Peut-être se moquait-il un
peu de la vie. »
Sophie Avon, Sud Ouest, 22 juin 1995
« Jean Forton, fortissimo
Ignobles et réjouissants, les personnages de Forton n’ont d’autre souci que de séduire les
femmes coûte que coûte. Forton lui-même ne cessa de punaiser dans sa carrée d’adolescent
incurable des photos de jeunes filles passées à l’aérographe, petites momies pudiques ;
corps plus blancs qu’un nuage, chevelure blonde et manteau bleu, qui mirent en sang sa
mémoire. »
Patrice Delbourg, L’Événement du jeudi, 10 août 1995
« C’est un auteur qui travaille le gris et pratique l’art de la chute. Il met beaucoup de
délicatesse dans l’horreur et d’élégance dans le ridicule. Ses romans, où le trait est froid,
l’atmosphère angoissante et l’humanité médiocre, sont d’une cruauté raffinée et d’une
perversité raisonnée. [...] Jean Forton est disparu trop tôt, il allait être un grand écrivain. »
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 27 novembre 2003
14
le dilettante
“Jean Forton’s second life
Wonderful, elusive Jean Forton, who died of lung cancer aged 51, discreetly, as he had
lived. He resembled his characters who don’t like themselves, stroll alone along the quais
of the Seine, prefer rain to sunshine, regret an imaginary childhood and refuse to grow up.
This novel is presented as a journal held by Daniel, a boy who reached adulthood without
managing to free himself of his mother who cradles him, cuddles him, steers him, terrifies
him and shuts him up in an art gallery named “Archangel Passage”. He loves and hates with
a passion his mother who has stolen his body, his dreams, his life (he tried to kill himself),
but cannot bear the idea of her in his father’s arms. L’Enfant roi (The Little Emperor) is a
book about despair, written with much grace, a tale in which inaccessible women and the
Garonne river’s serene languor veiled in mist bring fleeting moments of soothing happiness
but in which hovers an irremediable fear of the world, the angst of living, the anticipation of
death. The cold humour, elegant cruelty and transparent prose of this solemn posthumous
music is admirable.”
Jérôme Garcin, L’Express, 27 July 1995
“In a flowing, elegant style, with a restrained, falsely suave, exquisitely formal tone, this
novel asks the Questions: What is a monster? What is a man? What is love?”
Jean-Marie Planes, Sud Ouest, 11 June 1995
“Forton, whose novels cast an ironic, lucid eye on life, was interested in everything but did
not like to talk about himself. He took pleasure in playing with derision. Perhaps he was
mocking life slightly.”
Sophie Avon, Sud Ouest, 22 June 1995
“Jean Forton, fortissimo
At once vile and delightful, Forton’s heroes’ only concern is to seduce women at all costs.
Forton himself never ceased to pin up in his room – that of an eternal student – airbrushed
pictures of teenage girls, prudish little mummies, bodies whiter than a cloud with blond hair
and blue coats, that disfigured his memory.”
Patrice Delbourg, L’Événement du jeudi, 10 August 1995
“The author works in nuances of grey and practices the art falling action. He portrays horrors with finesse, the ridiculous with elegance. His novels, in which the stylistic traits are
cold, the atmosphere frightening and humanity mediocre, are delicately cruel and guardedly perverse. […] Jean Forton died too young, he was going to be a great writer.”
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 27 November 2003
Novel – 184 pages
Preface: Pierre Veilletet
e 15 – 12 x18 – ISBN: 978-2-905344-87-8
First publication: May 1995
le dilettante
15
Jean Forton
La Cendre aux yeux
Il y eut un silence pendant lequel je contemplai la photo avec un certain dépit. Cette Anita
était sans doute la maîtresse du Russe et je ne pouvais m’empêcher de la comparer aux
femmes que j’ai possédées, bonniches, ouvrières, servantes de bar ou putains, femmes sans
grâce et parfois plus très jeunes, dont la moins laide n’aurait pu se déshabiller sans exhiber
quelque défaut, un ventre mou, des hanches trop fortes ou trop étroites, une poitrine plate
ou informe. Jusque-là je ne me sentais pas plus mal partagé qu’un autre et j’imaginais
que les beautés extraordinaires que l’on croise parfois dans la rue appartenaient à des êtres
hors nature, vivant eux-mêmes dans un monde à part, différent du mien comme la terre
diffère de l’eau. Et voilà que l’une de ces créatures mythiques appartenait à un garçon
aussi ordinaire que Nicolas, un garçon bien bâti peut-être mais somme toute banal ; ni
plus riche ni plus intelligent qu’un autre, un garçon avec qui je parlais, avec qui je buvais
du cognac.
Ma jalousie se teinta d’un désir mal défini. Les femmes ont toujours occupé une grande
place dans ma vie, je peux même dire qu’elles représentent pour moi le seul intérêt de
l’existence, ce qui m’anime, ce qui me sauve de l’ennui. (Page 31)
Première publication, éditions Gallimard, 1957.
Le personnage de La Cendre aux yeux ne pense qu’aux femmes.
Un beau jour, il rencontre une petite fille, Isabelle. Il se met à
l’aimer. Elle a seize ans, elle est douce, elle est seule. Pour la
conquérir, toutes les ruses lui sont bonnes, toutes les ficelles
que lui a enseignées sa longue carrière de séducteur. Il n’a nul
souci du mal qu’il peut commettre. Il ignore ses responsabilités. Mais est-il responsable ? Jusqu’à quel point n’est-il pas sa
propre victime ? La rigueur du récit, la pureté de la langue,
l’humanité des personnages donnent à ce roman une véritable
grandeur. Ce grand roman d’amour est sans aucun doute le
meilleur livre de Jean Forton, et un chef-d’œuvre.
Auteur d’une dizaine de romans, Jean Forton
est né en 1930 à Bordeaux, où il fut libraire.
En 1950, il fonde la revue La Boîte à clous, qui
comptera treize numéros. Provincial et
solitaire, il meurt en 1982.
Aux éditions Le Dilettante : L’Enfant roi, 1995
(inédit) ; Les Sables mouvants, 1997 (réédition).
16
le dilettante
There was a silence while I contemplated the picture somewhat resentfully. This Anita
was probably the Russian guy’s mistress and I couldn’t help comparing her to the women
I had possessed, maids, factory workers, barmaids, hookers, women without grace and
sometimes no longer very young, the least ugly of which couldn’t have undressed without
exposing some default or other, a flabby tummy, too-wide or too-narrow hips, a flat or
shapeless bust. Until then, I had felt no worse off than any other and I had imagined
that the exceptionally beautiful women that one sometimes passes in the street belonged to
preternatural beings, themselves living in a world apart as different from mine as earth
differs from water. And here was one of these mythical creatures who belonged to a boy as
ordinary as Nicolas, a well-built boy maybe, but rather commonplace; neither richer nor
more intelligent than any other, a boy I talked with, that I drank cognac with.
My jealousy became tinted with a vague desire.Women have always played an important
role in my life. I can even say that, for me, they represent the only point of interest in my
existence, what motivates me, what saves me from boredom. (Page 31)
First publication by Éditions Gallimard (1957).
All the character in La Cendre aux yeux (Ashes In the Eyes) thinks
about is women. One day, he meets a young girl, Isabelle. He
starts to love her. She’s sweet sixteen and alone. To win her
over, he uses every guile, every trick he has learned during his
long career as a seducer. He is not in the least concerned with
the harm he might cause. He ignores his responsibilities. But
is he responsible? Is he not to some extent his own victim?
The well-structured narrative, the pure prose, the humanity of
the characters make this a truly great novel. It is undoubtedly
Jean Forton’s best book and a masterpiece. This love story is
a grand novel.
Author of several novels, Jean Forton was born in
1930 in Bordeaux where he was a bookseller. In
1950, he founded the magazine, La Boîte à clous,
which lasted for thirteen issues. Provincial and
lonely, he died in 1982.
Le Dilettante has also republished: Les Sables
mouvants (1997). And published the unreleased
L’Enfant roi (1995).
le dilettante
Novel – 320 pages
e 19 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-182-6
4 November 2009
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Anna Gavalda
L’Échappée belle
– Tu es fou, a dit Lola, on ne va pas partir comme ça ? – Et pourquoi pas ? (Il cherchait
de la monnaie dans sa poche.) Allez… Vous venez les filles ? Nous ne réagissions pas. Il a
levé les bras au ciel : – On se casse, je vous dis ! On se tire ! On met les bouts ! On prend
la tangente et la poudre d’escampette ! On se fait la belle ! (Page 93)
“And why not? (He was looking for change in his pocket.) Come on…You coming girls?”
We don’t react. He raises his arms to the sky: “I’m telling you, let’s get out of here! Let’s
vamoose, buzz off! Let’s scram and skedaddle! Let’s clear out!” (Page 93)
Nous avons parlé des mêmes choses qu’à dix ans, qu’à quinze ou qu’à vingt ans, c’està-dire des livres que nous avions lus, des films que nous avions vus ou des musiques qui
nous avaient émus. […] Allongés dans l’herbe, assaillis, bécotés par toutes sortes de petites
bestioles, nous nous moquions de nous-mêmes en attrapant des fous rires et des coups de
soleil. (Page 147)
We talked about the same things as when we were ten, fifteen, or even twenty years old,
that is to say, about the books we had read, the films we had seen or music that had moved
us, […] Lying on the grass, plagued and nibbled by all sort of little bugs, we made fun of
ourselves as we had fits of laughter and sunburns. (Page 147)
Texte publié hors commerce fin 2001 en club chez France Loisirs ;
revu, corrigé et augmenté.
Simon, Garance et Lola, trois frère et sœurs devenus grands (vieux ?),
s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement
éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu
guide saisonnier dans un château perdu au fin fond de la campagne
tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint,
divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière vraie belle
journée d’enfance volée à leur vie d’adulte.
Simon, Garance and Lola, three brother and sisters now grown up
(old?), escape from a family wedding that promises to be very trying,
to visit their youngest brother, Vincent, become a seasonal guide at a
château deep in the heart of the Tours countryside. For a few hours,
they forget about the kids, spouses, divorce and society life, and
decide to enjoy one last, childhood day stolen from their adult lives.
Léger, tendre, drôle, L’Échappée belle, cinquième livre d’Anna Gavalda
aux éditions Le Dilettante, est un hommage aux fratries heureuses,
aux belles-sœurs pénibles, à Dario Moreno, aux petits vins de Loire
et à la boulangerie Pidoune.
Light, tender and funny, L’Échappée belle, Anna Gavalda’s fifth
book with Editions Le Dilettante, pays homage to happy sibling
relationships, to annoying sisters-in-law, to Dario Moreno, to local
Loire wines and to the Pidoune bakery.
Anna Gavalda est née le 9 décembre 1970. Enfance
bucolique avec ses trois frères et sœur, qui restent ses
meilleurs amis. Des petits boulots. A toujours aimé
écrire. Elle vit en région parisienne. Elle a deux enfants
très mignons et écrit dans sa tête quand ils sont à
l’école. Le reste du temps, elle regarde les gens vivre.
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Privately printed at the end of 2001 for France Loisirs club readers;
revised, corrected and increased.
le dilettante
Born in 1970, west of Paris, Anna Gavalda lives
outside Paris, where she combines the role of
writer and mother. She has always loved writing.
She has two cute children and writes while they
are at school. She spends the rest of the time
watching people live.
le dilettante
Novel – 168 pages
e 10 – 10 x 18
ISBN: 978-2-84263-184-0
4 November 2009
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Éric Holder
De loin on dirait une île
Winner of the first prize awarded in 2008 by the Service littéraire periodical.
Côte à côte, et non pas vis-à-vis, les coudes rêveusement sur la table, nous contemplons
un ours rose dans le ciel, un cumulus de proportions monstrueuses qui bientôt roule sur
le flanc, pattes repliées, comme pour jouer. Le trajet d’un avion coud deux lambeaux de
cirrus et ne surfile plus qu’en pointillé. (Page 127)
Side by side, and not face to face, elbows dreamily on the table, we contemplate a pink bear
in the sky, a cumulus of monstrous proportions that soon rolls onto its side, legs folded, as
if to play. A jet trail tacks two strips of cirrus together and now only vaguely overstitches.
(Page 127)
Éric Holder, écrivain de la violence sourde, styliste au pouvoir
caressant, toujours le même regard aiguisé, cette bienveillante
humanité. Lisons son avant-dernier roman comme un courrier qu’il
nous aurait envoyé.
Éric Holder is a writer of muted violence and tender prose, with
always the same keen eye, the same benevolent humanity. Let’s read
his second-last novel as if it were a letter he had sent us.
« Grand cru du Médoc
L’auteur de La Belle Jardinière dit adieu à la Brie et s’installe en Médoc. Récit d’un
déménagement. En passant du 77 au 33, Holder a gagné au change, et sa littérature, douce
comme de la soie naturelle, n’a rien perdu. Au contraire. Elle revit sous un climat plus
clément, musarde sur des sentiers plus délicats et semble grisée par le voisinage des vignobles
de Margaux, Saint-Julien et Saint-Estèphe. […] C’est le récit allègre, caustique et poétique
de cette transhumance, de cette acclimatation, de cette tentative d’apprivoisement. Car si
les lieux font rêver, les habitants sont rétifs. Ils observent avec circonspection l’enthousiasme
de cet étranger qui, à cheval sur sa moto, tient à la fois du cow-boy de la conquête de l’Ouest
et du Quichotte idéaliste. On lui reproche de reluquer les belles filles dans les estaminets,
d’aller acheter du shit à Bordeaux, d’être colérique et de se révolter contre le châtelain chez
qui, pendant dix jours et pour 640 euros, il a fait les vendanges et porté la hotte. D’être,
somme toute, un don Juan marxiste. En plus, il écrit. Mais, peu à peu, les Gascons adoptent
Éric Holder, qui n’en finit pas, pour sa part, de céder à l’immensité du ciel, au vent “maigre
et musclé”, et à l’océan dont la fréquentation quotidienne décourage toute forme de vanité. À
Thiercelieux, il était “au milieu de nulle part” ; à Queyrac, dans le Bas-Médoc, qui est en haut
sur la carte, il est “au bout du monde”. Il est heureux. C’est contagieux. Merci beaucoup. »
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 18-24 septembre 2008
“A Great Medoc Vintage
The author of La Belle Jardinière bids farewell to Brie and settles in the Medoc region. An
account of his move. By moving, Holder made a change for the better, and his literature,
as smooth as natural silk, is none the worse for it. On the contrary, it has been revitalised
by a milder climate, rambles down more delicate lanes, intoxicated by the proximity of
the Margaux, Saint-Julien and Saint-Estèphe vineyards. It’s the lively, caustic and poetic
description of his migration, his efforts to adapt and to tame his surroundings. For if the
landscapes fire the imagination, the inhabitants are reticent. They observe, with suspicion,
the enthusiasm of this outsider who, astride his motorbike, resembles at once a cowboy out
to conquer to Wild West and Quixote the idealist. They criticize him for ogling the pretty
girls in the cafés, for buying hash in Bordeaux, for being hot-tempered and daring to rebel
against the chatelain for whom he picked grapes and carried the basket for ten days for
640 euros. In sum, for being a Marxist Don Juan. And he writes! But little by little, the
Gascons accept Éric Holder, who, for his part, never ceases to succumb to the immensity of
the sky, to the ‘light but hefty’ wind, and to the ocean which everyday, discourages all forms
of vanity. At Thiercelieux, he was ‘in the middle of nowhere’; at Queyrac, in the Bas-Médoc
to the north of the region, he is ‘at the end of world’. He is happy. And that’s contagious.
Thank you.”
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 18-24 September 2008
« Un livre qui défie le résumé paresseux des quatrièmes de couverture et des prières d’insérer
que se contente souvent de démarquer la critique, et qui emprisonne l’impalpable, les ciels
immenses de l’Atlantique, la lumière bleutée de l’estuaire de la Gironde, les colloques
silencieux des cafés, la beauté indienne des Médocaines. Bref, presque rien, mais ce presque
rien est une merveille de grâce, de légèreté et d’élégance, une leçon de style et de morale. »
Bruno de Cessole, Valeurs actuelles, 18-24 septembre 2008
“A book which defies the lazy summaries of back covers and review slips which critics often
simply copy; a book which captures the impalpable, the immensity of the Atlantic skies, the
blue light of the Gironde estuary, the silent conversations in the cafés, the Indian beauty
of the Medoc women. Little nothings, but marvellously graceful, airy and elegant little
nothings. A wonderful lesson of style and spirit.”
Bruno de Cessole, Valeurs actuelles, 18-24 September 2008
« Un personnage de roman se dégage de chacune de ses rencontres, notamment avec les
femmes, qui forment une charmante sentinelle dans ce pays rongé par les eaux. »
Astrid Éliard, Point de vue, 17-23 septembre 2008
“A vivid, novelistic character emerges from each one of his encounters, especially the
women, who form a charming sentinel in this region eroded by the seas.”
Astrid Éliard, Point de vue, 17-23 September 2008
« L’auteur de Mademoiselle Chambon, qui vient d’être adapté à l’écran, appartient à la famille
des écrivains du regard comme l’était Henri Calet. Rien n’échappe à leur œil capable
d’observer aussi bien la nature que le cœur humain. »
Jean-Claude Lamy, Le Midi libre, 12 septembre 2008
“The author of Mademoiselle Chambon, which has just been adapted for the cinema, belongs
to the family of observation writers such as Henri Calet. Nothing escapes his eye capable of
observing both nature and the human heart”.
Jean-Claude Lamy, Le Midi libre, 12 September 2008
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le dilettante
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Éric Holder
De loin on dirait une île
“We emerge from this book with a feeling of bliss, as if floating above life. Bewitched by the
gentle, subtle charm of his style, the exquisite delicacy and the poetic eye which Éric Holder
casts on the world around him.”
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix, 11 September 2008
« On sort de ce livre en état de bonheur, comme en lévitation au-dessus de l’existence.
Envoûté par la douceur, le charme feutré du style, l’infinie délicatesse et le regard poétique
que porte Éric Holder sur le monde qui le cerne. »
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix, 11 septembre 2008
“There are several Éric Holders, […], the Holder with his satchel, and the Holder on
his motorbike. A cowboy. In From afar it looks like an island, the author describes how
difficult it is to get accepted in the Medoc. Beware of the Girondins. Don’t let their accent
fool you into thinking they are southerners; after all, they are the most northern of all the
Occitans. Outsiders must prove themselves over time, a long time.”
Didier Pourquery, Libération, 11 September 2008
« Il existe plusieurs Éric Holder, […] le Holder à musette et le Holder à moto.
Western. De loin on dirait une île se passe donc dans le Médoc, l’écrivain raconte comment il
est difficile de trouver sa place là-bas. Il faut se méfier des Girondins. Ils ont par leur accent
un faux air de gens du Sud, mais ils sont quand même les plus septentrionaux des Occitans.
L’étranger doit y faire ses preuves, très, très lentement. »
Didier Pourquery, Libération, 11 septembre 2008
« Le sourire aux lèvres, Éric Holder cultive l’art du portrait furtif et de la tendresse, de
l’exigence et de l’exquise légèreté à propos de tout et de rien. Il faut se laisser guider et
séduire par ce merveilleux conteur qui saisit de manière subtile la vie riche et secrète
palpitant en dessous de la surface des choses, l’âme de son bout du monde au pays des
dunes. De loin, on dirait une île. De près, c’est un texte aussi délicieux qu’une éternelle fin
d’été. »
Stéphanie Khayat, Nice matin, 7 septembre 2008
« Son écriture sent désormais l’Atlantique, elle est venteuse et musclée. Un régal qui vous
pique au vif. […] Cet homme est un ethnologue autant qu’un poète. Il comprend peu à
peu, tel un aventurier parvenu au Nouveau Monde, les habitants de la presqu’île, rougissant
de se faire rappeler à l’ordre lorsqu’il croit – trop vite – être des leurs. Mais il sera sauvé car
il est amoureux de la chaleur sur les ceps de vigne quand l’ombre s’alanguit. »
Christine Ferniot, Lire, octobre 2008
« À la recherche de la Médoquine
Ce sont souvent les livres qui font le moins de bruit qui provoquent les frémissements les
plus durables. Des auteurs dits « de la rentrée », Éric Holder est l’un des moins agités. Il a
donc quitté le milieu de nulle part pour le bout du monde, ce qui n’est pas plus pratique et
lui ressemble bien. Roman ? Ce n’est pas précisé. Disons récit à la Holder puisque, même
anonymes, ses textes sont signés par sa voix. C’est fait de petits riens qui sont la vie même,
la brume des lunettes, le bar des Amis, une maisonnette qui croule, des passants sous la
pluie, l’ombre d’un regret. Rares sont les Holder encore capables de les observer. Prêtez
l’oreille car, en littérature, cette délicatesse entraîne une sensation rare. »
Pierre Assouline, Blog Le Monde – La République des lettres, 27 septembre 2008
Éric Holder est né en 1960, à Lille. Après avoir passé
son enfance en Provence et exercé divers petits métiers,
il s’installe un temps à Paris, puis dans un hameau de la
Brie, et vit désormais en Médoc.
“With a smile on his face, Éric Holder cultivates the art of furtive portraits and tenderness,
of imperatives and exquisite lightness about everything and anything. Let yourself be guided
and drawn into the universe of this wonderful storyteller who delicately captures the rich,
secret life throbbing below the surface, the soul of his bit of the world, the land of dunes. From
afar it looks like an island. But close up, it’s a tale as delightful as a never-ending summer.”
Stéphanie Khayat, Nice matin, 7 September 2008
“His work now evokes the Atlantic, it is windy and hefty. A delightful text that cuts to the
quick. […] This man is as much an ethnologist as a poet. He gradually begins to understand,
like an adventurer in a new World, the inhabitants of the peninsula, and blushes when
reprimanded for thinking – too soon – he is one of them. But he will be saved for he loves
the heat on the vineyards when the shade grows languid.”
Christine Ferniot, Lire, October 2008
“This writer, who works miracles with the humdrum of daily life, was bound to be drawn to
this region where nicknames flourish, where ‘conversations abolish time’. Between the Landes
and the vineyards, he navigates among the ‘cautious tribes’ as he waits for them to come to
him. In the slightly noxious, late-autumn atmosphere, the façades have ceased fighting the
roaring winds.”
Jeanne de Ménibus, Madame Figaro, 6-12 September 2008
“The Possibility of an Island
Éric Holder’s eye remembers every detail, gesture, light, accent, silence, pattern of wrinkles
or of crinkled eyes, and tells us more about human nature than psychological platitudes. I
must not reveal all the special moments in this book, so restrained, so discreet it resembles
a declaration of love whispered in the absence of the beloved. He draws delicate portraits
of ‘those who, in our lifetime, we pass without slowing down, though we suspect they have virtues’,
Holder brings to life barely familiar faces and destinies which continue to live within us,
covertly, like spare novels or companions. Therein lies Holder’s poetic strength – it is
beautiful and moving. Take it and pass it on.”
Christian Authier, L’Opinion indépendante, 19 September 2008
Éric Holder was born in 1960 in Lille. After
spending his childhood in Provence and doing a
variety of trades, he lived in Paris, then a village in
Brie. He now resides in the Médoc.
Novel (Memoir) – 192 pages
e 16 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-160-4
10 September 2008
© Lola Montalant
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Juliette Jourdan
Le Choix de Juliette
J’ai mis du khôl sur mes paupières, du rouge Dolce Vita sur mes lèvres (le numéro 014 de
Dior). Ça faisait femme.
Enfin… presque…
Quand sait-on pour de bon si on est une femme ?
Quand sait-on qu’on est enfin soi-même ? (Page 336)
I put some kohl on my eyelids, some Dolce Vita red on my lips (number 014 by Dior).
I looked very much a woman.
Well… almost…
When do we know that we’ve become a woman for real?
When do we know that we are ourselves, at last? (Page 336)
Il est question de Juliette, de sa colocataire, de ses copines, de Tours,
de sa mère, d’un chat (il s’appelle Marilyn), de la féminité, de ce que
ça veut dire : être une femme, devenir une femme (si on y arrive),
comment et pourquoi.
Juliette’s Choice is about Juliette, her room-mate, her friends, Tours,
her mother, a cat (its name is Marilyn), femininity, what it means to
be a woman, to become a woman (if we manage), how and why.
« Juliette Jourdan mène d’une écriture chantante et raffinée ce premier roman partiellement
autobiographique et complètement enthousiasmant. Loin des clichés et de la sécheresse des
discours militants, elle montre des femmes qui n’ont d’artificiel que leur sexe physique, des
êtres humains en quête d’harmonie et en lutte contre leurs propres doutes. »
Salomé Kiné, Arte.tv.fr
« Un livre drôle et très humain sur la construction de soi. L’auteur nous emmène dans
l’univers des “transgenres”. »
Marie Abiven, Metro, 5 février 2009
« Ce qui me frappe dans ce livre, c’est à quel point ce sont les transsexuelles elles-mêmes
qui disent le mieux comment la réponse à la question “qu’est-ce qu’une fille ?” s’échappe
toujours. »
Alice Granger Guitard, Exigence littérature, 16 février 2009
“Juliette Jourdan offers us her first novel, a captivating, partially autobiographic narrative
in a refined, chanting prose. Far from the dry, clichéd militant tone, she portrays women
whose only artificial quality is their physical sex, human beings in search of harmony,
struggling with their own doubts.”
Salomé Kiné, Arte.tv.fr
“An amusing, very human story on the construction of self. The author draws us into a
world of ‘transgenders’.”
Marie Abiven, Metro, 5 February 2009
“What struck me about this book is the fact that it is the transsexuals themselves who best
demonstrate why the question ‘what is a girl?’ always escapes us.”
Alice Granger Guitard, Exigence littérature, 16 February 2009
« Passer par l’enfer pour connaître, non le paradis, mais ce que l’on croit être sa véritable
identité, voilà le chemin de croix d’une transsexuelle. Un témoignage brut de décoffrage,
cru et poignant. »
Nicolas André, La Voix du Nord, 6 mars 2009
“Going through hell to discover not paradise but what one thinks is one’s true identity, that
is the painful journey transsexuals experience. A coarse, crude but harrowing testimony.”
Nicolas André, La Voix du Nord, 6 March 2009
« Juliette Jourdan décrit avec un humour pince-sans-rire et un naturel inattendu la
communauté transsexuelle sans une once de vulgarité. »
Emmanuelle de Boysson, Femmes, 27 mars 2009
“Juliette Jourdan describes with tongue-in-cheek humour and surprising simplicity the
transsexual community without an ounce vulgarity.”
Emmanuelle de Boysson, Femmes, 27 March 2009
Ce qu’on sait de Juliette Jourdan : peu de chose,
finalement. Elle a un chat, elle réussit plutôt bien les
spaghettis aux fruits de mer, elle ne sait pas faire un
créneau, elle n’aime pas les dimanches, elle est fan
d’Amanda Lear et de Dolly Parton, elle adore Les Choses
de Perec (son livre de chevet), elle écoute Muse et
Maria Callas en boucle. Son film préféré : Monstres & Cie.
Son héroïne : Emily the Strange. C’est à peu près tout.
24
le dilettante
What we know about Juliette Jourdan: not much,
really. She has a cat, is quite good at making seafood
spaghetti, doesn’t know how to parallel park, doesn’t
like Sundays, is a fan of Amanda Lear and of Dolly
Parton, loves Things, a Story of the Sixties by G. Perec
(her all-time favourite), listens to Muse and Maria
Callas over and over again. Her favourite film: Monsters,
Inc. Her heroine: Emily the Strange. That’s about it.
le dilettante
Debut novel – 352 pages
e 22 – 14 x 20,50
ISBN: 978-2-84263-167-3
7 January 2009
25
Anne Lenner
L’Âme sœur
Je n’ai pas eu besoin de regarder Gloria pour savoir que la même idée lui traversait
l’esprit. Nous avons retiré nos robes et entrepris de les remplir de terre rouge. Le sol était
friable à proximité des termitières et rendait la tâche facile.
À la fin, lorsque nous sommes rentrées, nous étions aussi rouges l’une que l’autre. Aussi
indissociables que deux sœurs jumelles. (Page 139)
Angèle a dix ans (tous passés en Afrique), une chienne qui s’appelle
Béribéri, un avis à peu près sur tout, un seul ami. Était-ce une raison
pour que ses parents se mettent en tête d’adopter une fille de son
âge ?
« Ce serait un livre gentil et sans prétention si Anne Lenner, jeune auteure découverte
avec Cahin-Caha, n’insufflait à son roman un côté loufoque et totalement réjouissant à la
Vialatte. »
Nathalie Vallez, Elle, 4 avril 2009
I didn’t need to look at Gloria to know the same idea was crossing her mind.We took off
our dresses and endeavoured to fill them with red earth. The soil was quite powdery next
to the termite mounds, making the task easier.
In the end, when we went home, each was as red as the other. As inseparable as twin
sisters. (Page 139)
Angèle is ten years old (all spent in Africa), has a dog called Béribéri,
an opinion on practically everything, only one friend, De Gaulle, and
an imagination that would turn even the most compulsive liar green
with envy. Her father may have been a writer but it would never have
occurred to him, say, to think of himself as ultra-sensitive, or to test
the principle of ubiquity by means of a telescope.
“It would simply have been a pleasant, unpretentious book had not Anne Lenner, a young
author discovered thanks to Cahin-Caha, infused her novel with off-the-wall and absolutely delightful malice, in Vialatte-like style.”
Nathalie Vallez, Elle, 4 April 2009
« Fantasque, aérien, ce deuxième roman d’Anne Lenner réveille l’enfance du lecteur, mais
attention, son récit n’a rien d’innocent ! »
Claire Julliard, Le Nouvel Observateur, 16-22 avril 2009
“Whimsical, breezy, ethereal, Anne Lenner’s second novel, Soulmate Sisters, awakens the
child in the reader, but be warned, her tale is far from innocent!”
Claire Julliard, Le Nouvel Observateur, 16-22 April 2009
« Drôle, vif, impertinent. Des dialogues qui pétillent et des idées qui fusent. Anne Lenner a
l’art de bousculer le réel sans avoir l’air d’y toucher. »
Bernard Babkine, Marie France, mai 2009
“Funny, lively, impertinent. Jaunty dialogues, bristling with ideas. Anne Lenner masters the
art of fiddling with reality without seeming to do so.”
Bernard Babkine, Marie France, May 2009
« Anne Lenner revendique ouvertement l’héritage de Vialatte. Un univers d’enfance, un
style simple, limpide, bien rythmé. »
Jean-Luc Aubarbier, L’Essor sarladais, 6 mars 2009
“Anne Lenner openly claims the influence of Vialatte. A child’s world and a simple, limpid,
well-paced narrative.”
Jean-Luc Aubarbier, L’Essor sarladais, 6 March 2009
« Un attachant roman d’une remarquable justesse de ton à l’ironie douce-amère qui
replonge le lecteur dans les maux/mots et charmes de l’enfance. »
Jacques Griffault, Le Coup de cœur des libraires, LCI, 27 mai 2009
“An engaging novel, with just the right tone of sweet and sour irony which plunges the
reader back into the words, sorrows and charms of childhood.”
Jacques Griffault, Le Coup de cœur des libraires, LCI, 27 May 2009
Anne Lenner est née avec l’envie d’être déjà ailleurs, convaincue
que l’herbe y est plus verte. Végétarienne contrariée, elle milite
pour le droit de chacun de disposer de son temps libre et de son
pré carré comme il l’entend. Quant à elle, elle occupe cet espace
à voyager et à écrire… ce qui revient un peu à la même chose.
26
le dilettante
Anne Lenner is just over a quarter of a century old
and is none the worse for it. She is a bit hot-headed
but doesn’t like hot tea or coffee. After a stint at the
Sorbonne, a few trips and a host of odd jobs, she
now lives in an attic because it is more convenient
for looking at the stars. Every now and then, when
the mood strikes her, she’ll write. Soulmate Sisters is
her second novel.
le dilettante
Novel – 160 pages
e 15 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-173-4
4 March 2009
27
Jean-Pierre Martinet
Ceux qui n’en mènent pas large
First publication by Le Dilettante in 1986.
Translation rights: Italy (Barbès Editore).
Ce type-là, pensa Maman, je lui planterais bien une paire de ciseaux dans la gorge.
(Page 78)
That guy, thought Maman, I’d love to stab him in the throat with a pair of scissors.
(Page 78)
Un bref roman sur la joie dans la dépression.
A brief novel about joyful depression.
« Martinet vol brisé : un météorite à redécouvrir
Ceux qui n’en mènent pas large, court roman à la fois désespéré et drôle suit la dérive d’un
acteur au chômage jusqu’au bout de la nuit, avec comme seule lumière celle, ténue, de
son frigo vide. Il faudrait souligner l’humour de Martinet, celui grinçant du dérisoire,
celui fantastique des chocs improbables. Sans doute, mais ce météorite a laissé dans le ciel
littéraire français une trace bien noire du côté du crépuscule. »
Didier Pourquery, Libération, 7 novembre 2008
“Martinet, stopped in flight: a meteorite worth rediscovering
Ceux qui n’en mènent pas large, a desperate yet funny novella that relates the meanderings
of an unemployed actor all through the night with, as sole light, the tiny lamp of his empty
fridge. Martinet’s humour is distinctive, a scathing humour of the absurd, the fantastical
drollery of unlikely shocks. Maybe, but in the heavens of French literature, this meteorite
has left a very dark trail in the twilight.”
Didier Pourquery, Libération, 7 November 2008
« Lire Martinet, écouter Parker, la grande vie
Un vrai bonheur de lecture que ce bloc de tristesse transcendé par la litote. […] Voilà de
quoi il s’agit. Mais derrière l’écran de l’histoire, une vraie poésie tragique, une mélancolie
à trancher au hachoir. La mort volontaire est au bout de ce désespoir infini. Un vrai roman
vraiment noir où l’on a envie de tuer l’autre juste pour lui fermer le clapet. »
Pierre Assouline, Blog Le Monde – La République des lettres, 10 décembre 2008
“Read Martinet, listen to Parker, a great life
It is a sheer joy to read this block of sadness transcended by understatements. […] That’s
what it is about. But behind the façade of the story lies true, tragic poetry, razor-sharp
melancholy. Voluntary death is at the end of this infinite despair – there’s no other way out.
A real novel that is really dark, where you want to kill the other guy just shut his trap. Born
a loser, he ends up an outcast: what an epitaph!”
Pierre Assouline, Blog Le Monde – La République des lettres, 10 December 2008
« Ironie vacharde et description impitoyable
C’est l’histoire d’un acteur raté, Georges Maman, un homme au bout du rouleau qui finit
dans le porno et accepte de dîner avec un raseur, un pauvre type, réalisateur de mauvais
films pour la télévision. Il y a chez Martinet ce mélange d’ironie vacharde et de description
impitoyable. Ces deux perdants, devant leurs litres de gros rouge vidés tour à tour et une
boîte de Canigou, font sans cesse hésiter le lecteur : doit-il pleurer, ricaner ou s’alarmer
devant un tel naufrage ? Les héros de Martinet sont, avant l’heure, des sans domicile fixe,
des types qui n’iront plus très loin et savent qu’ils sont perdus pour la société car il n’y a pas
de place pour leurs dérives. Quant à l’écrivain, il a déjà quitté Paris pour s’installer à Tours,
devenir kiosquier et s’ennuyer ferme en buvant sec. »
Christine Ferniot, Lire, novembre 2008
“Harsh irony and fierce descriptions
It’s the story of a failed actor, Georges Maman, a man at the end of his tether who ends up
in porn movies and agrees to have dinner with a tedious dud who makes lousy TV films.
Martinet offers a mix of harsh irony and fierce descriptions. As we observe the two losers
with their bottles of cheap wine emptied one after the other and their tin of dog food, we
can’t decide whether to cry, snigger or feel alarmed at such a debacle. Martinet’s heroes
are, before their time, homeless underdogs, guys who won’t go much further and know they
have become completely marginalised for there is no room in society for such outcasts. As
for the author, he has already left Paris to live in Tours to work as a newsagent and get bored
to death while boozing it up.”
Christine Ferniot, Lire, November 2008
Parti de rien en 1944, Jean-Pierre Martinet a accompli une
trajectoire exemplaire : il n’est arrivé nulle part. L’écrivain
des bords de la Dordogne est mort en 1993.
28
le dilettante
Starting from nothing in 1944, Jean-Pierre
Martinet followed an exemplary route: he got
nowhere. The writer from the Dordogne died
in 1993.
le dilettante
Novella – 128 pages
e 15 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-161-1
3 October 2008
29
Marc-Édouard Nabe
Le Vingt-Septième Livre
Je suis un loser, ce qu’on appelle un écrivain à insuccès, un wrost-seller… […] J’ai écrit
vingt-six livres totalement inutiles : personne ne les a lus, ou si peu. Flops sur flops. On ne
me connaît que par ouï-dire. Je marche par le bouche-à-oreille ; mais souvent la bouche
est cousue et l’oreille bouchée… La plupart des libraires m’enfouissent comme si j’étais un
déchet nucléaire ! (Page 7)
Nabe le scandaleux rêvait de succès. À défaut, il raconte l’irrésistible
ascension de son ancien voisin, Michel Houellebecq. Autant dire le
malheur de notre époque.
I’m a loser, what is known as “an unsuccessful writer”, a worst-seller… […] I’ve written
twenty-six totally useless books: nobody has read them, or very few. Flop after flop. People
only know me through hearsay. It works by word of mouth, but often the mute speak to the
deaf… Most bookshops tuck me away as if I were nuclear waste! (Page 7)
Nabe the scandalous dreamed of success. Failing that, he tells in
The Twenty-Seventh Delivers of the unstoppable rise of his former
neighbour, Michel Houellebecq. In other words the woes of our times.
« Marc-Édouard Nabe est probablement le meilleur écrivain de sa génération. Tout le
monde le pense, personne ne le dit… un vrai bombardier. »
Anthony Palou, Service littéraire, janvier 2009
“Marc-Édouard Nabe is probably the best writer of his generation. Everyone thinks so, no
one says so…a real fighter plane.”
Anthony Palou, Service littéraire, January 2009
« Le K Nabe
Nabe est, dans la littérature contemporaine, un cas. Il faudrait écrire un K, ce serait plus
Kafkaïen. »
Patrick Besson, Nice matin, 25 janvier 2009
“The Nabe Case
Nabe is, in contemporary literature, a special ‘case’, reminiscent of Kafka.”
Patrick Besson, Nice matin, 25 January 2009
« Marc-Édouard Nabe n’est pas mort
Quand Nabe se regarde dans le miroir du temps passé, il voit Houellebecq, c’est-à-dire une
drôle d’image trafiquée donnant, avec exactitude, la température de l’heure : “Il y a celui
qui a tellement l’air mort qu’on lui fait un triomphe de son vivant ; et celui qui est tellement vivant
qu’on fait comme s’il était mort.” »
Arnaud Le Guern, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, 23 janvier 2009
“Marc-Édouard Nabe Is Not Dead
When Nabe looks at himself in the mirror of bygone days, he sees Houellebecq, in other
words, a strange, tampered image which gives the precise temperature of the moment.
‘There’s the one where he looks so dead he is honoured in his lifetime, and the one where he is so
alive he is treated as if he were dead.”
Arnaud Le Guern, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, 23 January 2009
« Mon voisin Houellebecq
Le destin de la littérature française de ce début de millénaire s’est-il joué autour du local à
poubelles d’un anonyme immeuble du 15e arrondissement de Paris ? Peut-être… »
Jérôme Dupuis, L’Express, 29 janvier-4 février 2009
“My Neighbour, Houellebecq
Was French literature’s destiny at the beginning of this millenary played out around the
refuse area of an anonymous building in Paris’s 15th district? Maybe…”
Jérôme Dupuis, L’Express, 29 January-4 February 2009
Marc-Édouard Nabe fut conçu à New York en 1958 mais vit
le jour à Marseille le 27 décembre au matin. D’une mère
corse et d’un père gréco-turco-italien musicien de jazz.
Auteur de 27 ouvrages à ce jour : pamphlets, romans,
nouvelles, poèmes, essais, journaux intimes, etc. Il a cédé à
la tentation de l’Écriture, avec un E majuscule, car cela lui
rappelle les Écritures saintes. Il s’en approche sacrément.
Dans un souci de Vérité, il n’a pas hésité et n’hésite toujours
pas à dire ce qu’il pense.
30
le dilettante
Marc-Édouard Nabe was conceived in New York in
1958 but was born in Marseille on the morning of
27 December of a Corsican mother and a GrecoTurco-Italian jazz-musician father. Author of 27 works
to date: pamphlets, novels, short stories, poems, essays,
journals, etc. He gave in to the temptation of writing
because it reminded him of the Holy Scriptures. He’s
getting divinely close. And in the interest of Sacred
Truth, he has never hesitated – and still doesn’t – to say
what he thinks.
le dilettante
Narrative – 96 pages
e 10 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-168-0
14 January 2009
31
François Nourissier
Les Chiens à fouetter
Sur quelques maux de la société littéraire
et sur les jeunes gens qui s’apprêtent à en souffrir
Vous découvrirez vite que la seule loi inexorable de ce milieu est le style. Si vous n’en
choisissez pas on le choisira pour vous. Il en existe plusieurs, qu’expriment les façons
de vivre, de lire, de dépenser, de se vêtir, d’écrire. Ce sont les styles qui regroupent les
complices, nourrissent les admirations et les indignations. Le vôtre vous fera reconnaître
ou exclure, plus sûrement que vos origines et vos opinions. (Page 87)
En 1956, François Nourissier a été pendant trois ans secrétaire
général des éditions Denoël. La littérature française, sa vie, ses
œuvres, il connaît ça comme sa poche, mais c’est une poche tout ce
qu’il y a de revolver. D’où ce pamphlet délicat en forme d’exercice
imposé, où l’art de viser aux chevilles et de tacler sec s’exerce en
maître, avec un toucher perlé tout ce qu’il y a de régalant.
Avec en prime le plateau du jeu de l’oie illustré par Maurice Henry,
Jeu de l’oie du petit homme de plume.
« Le “Milieu” littéraire : mode d’emploi. Chaque rentrée littéraire voit débouler son lot
annuel de nouveaux auteurs. La réédition opportune d’un texte (vachard et savoureux) de
François Nourissier sur les mœurs littéraires servira utilement à leur initiation. Comment
forcer les portes, réputées fermées, du monde des lettres ? Quel éditeur choisir ? Quel
contrat signer et pour quel montant ? Comment amadouer la critique ?… Autant de
graves questions que se pose n’importe quel impétrant en littérature. Et auxquelles François
Nourissier avait répondu, en 1956, avec une rosserie non dénuée de pertinence. Plus de
cinquante ans après, ce qui frappe, dans cette initiation, c’est la constance de certains usages.
Le proverbe “Autres temps, autres mœurs” ne semble avoir aucune prise ici. Notre grand
écrivain donne à son jeune lecteur “de quoi désaltérer son ambition”, lui signalant les passages
obligés, soulignant les chausse-trapes dont il devra se méfier. […] Nourissier ne laisse rien
échapper, n’oublie personne. […] Dans le petit monde étroit de l’édition, en 1956 comme
aujourd’hui, tout le monde déteste allègrement tout le monde. Ce qui n’empêche pas
les uns et les autres de s’embrasser dans les cocktails : “Comment des gens qui se rencontrent
chaque jour pourraient-ils se tenir rancune sans risquer un massacre général ?” »
Daniel Garcia, Livres Hebdo, Avant-critiques, 3 juillet 2009
François Nourissier fut secrétaire général des éditions Denoël
(1952-1955), rédacteur en chef de la revue La Parisienne
(1955-1958) et conseiller aux éditions Grasset (1958-1996).
Il est élu à l’Académie Goncourt en 1977 au couvert de Raymond
Queneau, en devient le secrétaire général en 1983 et le président
de 1996 à 2002. Il démissionne en 2008 pour raisons de santé.
Frappé d’akinésie depuis le début du xxie siècle, il se compare
avec pudeur à un caméléon.
32
le dilettante
Les Chiens à fouetter – Subtitle: On some of literary society’s ills and the young who
are about to suffer the consequences.
You’ll soon learn the only inexorable law in literary circles is style. If you don’t choose
one, one will be chosen for you. There are several of them, which express ways of living,
reading, spending, dressing and writing. It is style that brings together the like-minded,
fuels admiration or indignation. Yours will bring you recognition or exclusion, more
definitely than your origins and opinions. (Page 87)
In 1956, François Nourissier became Secretary-General of éditions
Denoël for three years. He knows French literature – its life and
works – like the back of his hand, but a hand with a gun. This subtle
satirical dissertation, an exercise in style in which the art of targeting
the ankles and tackling head on is masterfully performed with a
delightfully delicate touch.
And as a bonus, a board-game called Jeu de l’oie du petit homme de
plume (the small quill-writer’s goose game), in a box illustrated by
Maurice Henry.
“The Literary Circle: Instruction Manual. Every year, France’s autumn publishing season
sees its annual influx of new authors. The well-timed re-publication of a biting, delectable
book by François Nourissier on literary society will initiate the reader. How to force one’s
way into the literary world reputed closed? Which publisher to choose? What contract to sign
and for how much? How to seduce the critics?... Such are the portentous questions that
any literary candidate asks himself. And which François Nourissier answered in 1956, with
malicious impertinence. More than fifty years later, it is striking, to see how constant some
usages are. The adage that says customs change with the times does not seem to apply here.
Our great writer gives his young reader advice on how to ‘quench his ambitions’, pointing out
the traps to avoid. […] The description of the world of cerain publishers, namely ‘27, rue
Jacob’ (Seuil), or ‘5, rue Sébastien Bottin’ (Gallimard), could have been writen last week.
Nothing escapes Nourissier’s eye, no one is spared. […] In the small publishing world, in
1956 as now, everybody cordially hates everybody. Which doesn’t stop them from kissing each
other at cocktails. How could people who see each other everyday harbour grudges without risking
a general massacre?”
Daniel Garcia, Livres Hebdo, 3 July 2009
François Nourissier was Secretary-General of éditions
Denoël (1952-1955), editor of the review La Parisienne
(1955-1958), and adviser for Éditions Grasset (19581996). He was elected to the Académie Goncourt
in 1977 to replace Raymond Queneau, became its
Secretary General in 1983 and then its president from
1996 to 2002. He resigned in 2008 for health reasons.
Suffering from akinesia since the beginning of the 21st
century, he modestly compares himself to a chameleon.
le dilettante
Essay – 192 pages
Illustrated box
e 25 – 18 x 25
ISBN: 978-2-84263-178-9
26 August 2009
33
Dominique Périchon
Samedi soir et des poussières
On lit toujours « Night-Club » au fronton des discothèques, sur les affiches orange et en
lettres noires scotchées sur les vitrines. Jamais « boîte ». Pourtant, personne ne dit « nightclub » le soir au fond des provinces : on sort en « boîte » et c’est tout. (Page 15)
“Night club” is written on the façades of the discotheques, on the orange posters in black
letters pasted in shop windows. Never “boîte”.Yet, nobody ever says “night club”, at night,
out in the sticks.We go “en boîte”, or clubbing, and that’s it. (Page 15)
La fièvre du samedi soir au fond des provinces. Pour Lydie et Chatte,
les deux copines, c’est l’occasion d’échapper au quotidien, de changer
de peau. Enfin, c’est ce qu’elles croient… DJ Périchon fait aller,
goguenard, ce petit monde à son destin, se contentant de l’éclairer au
néant et d’en observer, amoureux, les cocasseries amères.
Saturday Night and a Bit: Saturday night fever in a provincial town…
For the two friends, Lydie and Chatte, it is an opportunity to escape
from the humdrum of everyday life, to be someone else. At least, that
is what they think…DJ Périchon sends his characters to their destiny,
simply lighting up the void and lovingly observing their bitter antics.
« L’écriture lumineuse de Dominique Périchon parvient à rendre passionnant un quotidien
aux limites du glauque. Une réussite ! »
Myriam Berghe, Femmes d’aujourd’hui, 15 janvier 2009
“Dominique Périchon’s radiant prose manages to make their humdrum, quasi sordid, daily
lives fascinating. A great success!”
Myriam Berghe, Femmes d’aujourd’hui, 15 January 2009
« Dominique Périchon a l’art et la manière de faire scintiller la misère du monde avec de
drôles de phrases assassines. C’est un poète de la nuit, un slameur des causes pas tout à fait
perdues. Vivement samedi ! »
Bernard Babkine, Marie France, 14 janvier 2009
“Dominique Périchon has a brilliant way of making the miseries of this world sparkle with
strange, trenchant sentences. He’s a poet of the night, a poet slammer of not-quite-lost
causes. Bring on Saturday!”
Bernard Babkine, Marie France, 14 January 2009
« L’auteur sculpte ses personnages avec un mélange de délicatesse et de cynisme, et le
résultat est très surprenant. Tout à la fois cruel et tendre, le regard de l’auteur se fait parfois
impudique et nous pénétrons avec lui l’intimité de ce trio improbable mais si banal. »
Laurence Patri, Biblioblog.fr, 8 janvier 2009
“The author sculpts his characters with a mix of delicacy and cynicism, and the result is
astonishing. At once cruel and tender, the author’s sometimes shameless eye takes us into
this unlikely but oh! so banal trios’ intimate life.”
Laurence Patri, Biblioblog.fr
« Boîte à rêves
Dans ce récit aux phrases ciselées avec rythme, la détresse humaine apparaît dans ce qui la
rend tragiquement ordinaire. C’est cette mise en abîme réussie du triste ordinaire qui fait
de cet ouvrage une œuvre poignante et admirable. »
Nathalie Cailteux, La Voix, 27 février 2009
“Box of Dreams
In this finely tuned tale, human distress is presented in what renders it tragically ordinary.
It is this highly successful story within a story of their sad routine that makes this novel
such a marvellous, moving story.”
Nathalie Cailteux, La Voix, 27 February 2009
« Une vie siliconée
Tout commence par les samedis soir, sinueuse Lydie engoncée dans ses complexes, pas
moche, encore moins canon, surtout auprès de Chatte, excitante et excitée, qui joue de
son nom et de son corps. Les samedis soir, on va en boîte, on drague un peu. Parfois, on
rencontre l’homme de sa vie. De sa boîte. Chienne de vie. »
Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud Ouest, 5 avril 2009
“A silicone life
It all starts with Saturday nights, curvy Lydie, squished into her complexes, not ugly, but
far from dishy, especially compared to exciting and excited Chatte who plays with her name
and her figure. On Saturday nights, they go clubbing, chat up guys. Sometimes, they meet
the men of their lives, of their boxes. Life is a bitch.”
Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud Ouest, 5 April 2009
Dominique Périchon est un pseudonyme. Son vrai nom est
Périchon Dominique.
34
le dilettante
Dominique Périchon is the pseudonym for
Périchon Dominique.
le dilettante
Novel – 160 pages
e 15 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-166-6
7 January 2009
35
Vincent Ravalec
Le Retour de l’auteur
Dans mes souvenirs, l’intro démarrait par quelque chose comme :
Écrire était une chose merveilleuse, un moment magique et une grâce tombée
du ciel… oui, cela devait être à peu près cela. De retour chez moi, je m’étais replongé
dans cet épique témoignage. À bien y regarder, c’était comme un voyage dans le temps…
(Page 11)
Dix-sept ans après ses débuts tonitruants dans le petit monde littéraire
qu’il avait raconté dans L’Auteur, Ravalec ajoute un chapitre à la saga
et s’interroge sur l’avenir du livre mais, rassurez-vous, à sa manière,
avec un soupçon de magie.
« Vincent, Françoise, Dominique et les autres
Ravalec revisite l’un de ses livres cultes, et lui ajoute une suite inattendue.
Après ses débuts en fanfare en 1992 avec Un pur moment de rock’n roll, publié au Dilettante,
où il avait su toucher les gens de sa génération et quelques autres au point de se tailler
une réputation, Ravalec avait raconté sa success story dans L’Auteur, un petit bouquin
désopilant, avec un mélange d’humour décalé et de fraîcheur. Il a ajouté à son texte premier
une longue suite, une nouvelle plus que bizarre. Et ça fait carrément plaisir de réentendre
sa petite musique. »
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, Avant-critiques, 12 juin 2009
Né en 1962 à Paris, il a deux enfants et vit à Clamart.
Autodidacte (il arrête ses études à 14 ans), il devient apprenti
menuisier, exerce divers petits métiers jusqu’au début des
années 90, où il commence à écrire. Par ailleurs, il est assistant réalisateur et régisseur de cinéma puis réalise ses
propres courts-métrages et plusieurs longs-métrages. Il écrit
aussi des chansons (Johnny Hallyday, Marc Lavoine). Il
signe plusieurs scenarii et diverses adaptations cinéma­
to­g raphiques, activités qu’il continue aujourd’hui de mener
de front avec la réalisation, l’écriture pour le cinéma, la bande
dessinée et la littérature. Il a commencé en l’an deux mille
un cycle littéraire intitulé Le Jeu, ainsi qu’un cycle de livres
de voyage.
36
le dilettante
In my memory, the introduction began something like:
Writing is a wonderful experience, a moment of magic and heavenly grace… yes, it must
have been something of the sort.When I got home, I was once again immersed in that epic
testimony. Looking back, it was like a trip back in time… (Page 11)
Seventeen years after a sensational début in the small world of literature that he had described in L’Auteur, Ravalec adds another chapter
to the saga and ponders about the future of the book – but rest assured, he does so with his own magic touch.
“Vincent, Françoise, Dominique and the Others
Ravalec revises one of his cult books… and adds an unexpected sequel.
After a sensational start in 1992 with Un pur moment de rock’n roll, published by Le Dilettante,
Vincent Ravalec had become what Françoise Verny – his publisher some time later at
Flammarion – dubbed with typical biting precision ‘a Little Somebody’. The debut writer,
a nice guy, touched those of his generation along with a few others, built up a flattering
reputation and effortlessly found his place in the small literary circus. Then, with a mix of
freshness and off-beat humour, he told us about his success story in L’Auteur (Dilettante
again, in 1995), a short hilarious narrative. We’re not likely to forget his depiction of the
Book Fair in Coudekerque-Branche, nor his adventures to get to the Short Story Fair
held in Saint-Quentin, but not the Yvelynes one near Paris! Ravalec added to his initial
text a long sequel: a very strange story where the writer runs into a colleague from
Coudekerque-Branche who draws him into a sort of sect of lunatic writers.”
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 12 June 2009
Vincent Ravalec was born in Paris in 1962, has two children and lives in Clamart, a Paris suburb. An auto­didact
(he quit school at 14), he became an apprentice carpenter, did a number of odd jobs until the early 90s when he
began to write. He is also assistant movie director and
executive producer, and makes his own short films as well
as several feature movies. He also writes songs (famous
French singers Johnny Hallyday, Marc Lavoine). He has
written several scenarios and various movie adaptations, and continues to do so while pursuing his other activities including directing and writing films, comic strips
and literature. In 2000, he began a literary series entitled
Le Jeu (The Game) as well as a series of travel books.
le dilettante
Tale – 224 pages
e 17 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-179-6
26 August 2009
37
Frédéric Schiffter
Délectations moroses
Naître et, aussitôt, brailler. L’existence commence par une profession de foi pessimiste.
(Page 9)
To be born and instantly bawl: our existence begins with a pessimistic profession of faith.
(Page 9)
Le « bonheur », ce petit linge sale que les humains brandissent comme un étendard au bout
de leur désir. (Page 11)
“Happiness”, a dirty rag that humans brandish like a flag at the top of their desire.
(Page 11)
« Pour les femmes, remarquait Paul Morand, les livres ne sont qu’un miroir de plus. »
J’ajoute : surtout pour les bonnes femmes. Comme il n’y a plus qu’elles qui lisent, le secret
du succès, quand on écrit, c’est de flatter leur goût des drames à rallonge où les personnages,
plongés dans une terrible adversité, révèlent, en dépit de tout, leurs sentiments… humains.
Car pour les bonnes femmes, c’est là, dans le cœur, au fond de l’âme, etc., que gît toute
la beauté du monde. Quand elles ne se jettent pas sur l’horoscope, elles s’adonnent à la
superstition de l’humanisme. (Page 80)
“For women”, remarked Paul Morand, “books are just another mirror.” I’d add:
especially for housewives. As they’re the only ones who still read, the secret of success
when you write, is to flatter their taste for drawn-out dramas in which the characters,
thrust into terrible adversity, reveal, despite everything, their…human feelings. Because
for housewives, it’s there, in their hearts, deep in their souls, etc., that the beauty of
the world lies. When they’re not pouncing on their horoscope, they devote their time to
humanist superstition. (Page 80)
On reconnaît une bonne femme à ses efforts infatigables pour vous châtrer : vous couper
le désir de forniquer et d’écrire. (Page 82)
J’aurai réussi une œuvre quand mon nom servira à désigner une pathologie mentale.
(Page 92)
Échoué depuis des années à Biarritz, où il jouit sans entraves de ses
temps morts, Frédéric Schiffter, le « philosophe sans qualités », selon
sa carte de visite, a tout loisir de noter des cogitations, des souvenirs
et des humeurs dont l’acidité, même diluée dans les larmes, n’épargne
rien, ni le monde ni son ego.
Frédéric Schiffter est né en 1956 en Haute-Volta
(aujourd’hui Burkina Faso, appelé aussi le « pays des
hommes intègres »). Dix ans plus tard, à la mort de
son père, il échoue à Biarritz, où, depuis, il regarde
passer le temps à travers les embruns. Il lui arrive
aussi d’enseigner la philosophie l’hiver, de surfer l’été,
et, à ses moments perdus, qu’il apprécie comme les
meilleurs de la vie, de commettre quelques essais
égotistes, qu’il envisage de regrouper un jour en un
volume ayant pour titre Vade-mecum de l’Inutile.
38
le dilettante
You can recognize a housewife by her untiring efforts to castrate you: to cut your desire to
fornicate and write. (Page 82)
I will have succeeded a book when my name is used to designate a mental pathology.
(Page 92)
Having run aground many years ago in Biarritz where he enjoys his
moments of leisure to the full, Frédéric Schiffter, “the philosopher
with no qualities” – so says his business card – has all the time in the
world to jot down his razor-sharp cogitations, memories and moods
which, even diluted with tears, spare nothing, neither the world nor
his ego.
Frédéric Schiffter was born in 1956 in Upper
Volta (now Burkina Faso, also called “the country
of honourable people”). Ten years later, after his
father’s death, he landed in Biarritz, and ever since
he’s been watching time go by through the mist.
At times, he teaches philosophy in winter, surfs in
summer, and in his free time – the moments he
appreciates most in life – he sets down a few egotistic
essays that he plans to compile in a volume called
Vade-mecum de l’Inutile or Vade-Mecum of the Useless.
le dilettante
Aphorisms – 96 pages
e 12 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-181-9
30 September 2009
39
Vincent Wackenheim
La Revanche des otaries
Sale affaire, se dit Noé. Il prit juste le temps d’enfiler une veste, repoussa la carabine
chargée que lui tendait la belle otarie, l’œil torve des mauvais films, une nageoire sur la
hanche, l’air « suivez-moi jeune homme ».Va falloir que je la surveille grave, cette petite,
et que je m’en méfie, dans le genre « nana pas fidèle » elle se pose un peu là, la jeune fille,
on se croirait dans un western à petit budget, alors que j’écris un des mythes de l’humanité.
Faudrait pas qu’elle me casse la baraque, la Miss Monde. Un comble que ça se termine
dans un bain de sang, avec la presse laïcarde en embuscade. Une balle perdue met un
terme à la vie d’un stupide volatile et on a les défenseurs des espèces menacées sur le râble
jusqu’à la fin du Déluge, et le Déluge c’est un truc qui peut durer. (Pages 14-15)
“Nasty business, this”, says Noah to himself. He barely took the time to slip on a jacket,
pushed away the loaded rifle the beautiful sea-lion was holding out to him, with a baleful
eye like in bad movies, flipper on hip, and a “follow-me-young-fella” look. Gonna have to
keep a sharp eye on that one, and be on the watch out, “the unfaithful kind of chic”, just
standing there, you’d think we were in a low-budget cowboy movie, just when I’m writing
one of humanity’s myths.We don’t want our Miss World rocking the house.Wouldn’t want
it to end in a blood bath, with the profane media hanging around. A stray bullet ends the
life of some stupid bird and we’ll have the defenders of endangered species on our backs
until the end of the Great Flood, it could last a long time.” (Pages 14-15)
Mon Noé, il a le nez dans le guidon, une main sur le téton de Miss Monde, et la tête
prise par les dinoZores. Ça l’aveugle, c’est chiffon rouge et compagnie – l’effet jupette.
Suivez le film, ça va valser et durement. (Page 141)
My Noah has his nose to the grindstone, a hand on Miss World’s bosom and his mind on
the DinoZores. He’s blinded by it all, as by a red flag and the like – the mini-skirt effect.
Climb on board, it’s going to rock, and hard. (Page 141)
Que Noé ait cédé à ses penchants zoophiles, préférant la compagnie
des otaries à la conduite de l’Arche, c’est un fait incontestable. Mais
que cette barcasse soit l’objet d’une rivalité entre Dieu et Diable,
matérialisée par l’apparition de deux dinoZores, voilà qui laissera
pantois, sans parler des conséquences sur notre triste condition
humaine. C’est la crise… de rires garantie avec ce Le Darwinisme
expliqué à ma fille.
The fact that Noah gave in to his zoophile tendencies, preferring the
company of otters to manœuvring the Ark, is undeniable. But that
this boat should be the subject of rivalry between God and the devil,
symbolised by the appearance of two dinoZores, is mind-blowing, not
to mention the consequences on sad humanity. You’re sure to have
fits… of laughter with this Darwinism explained to my daughter, The
Revenge of the Sea-Lions.
Né à Strasbourg en 1959, Vincent Wackenheim, vivant
à Paris, déplore de n’avoir pu prendre part au Déluge
ni rencontré Noé. Insuffisamment zoophile, ce qu’il
regrette, il ne sait rien de prouvé ni des otaries, ni des
termites, ni même des dinoZores. Un faussaire ? Peutêtre. Mais il connaît un peu Dieu, un peu le Diable, et
donc le monde où nous vivons. Rassurés ? Voire !
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le dilettante
Born in Strasbourg in 1959, Vincent Wackenheim,
now living in Paris, deplores not having been able
to take part in the Deluge and not having met
Noah. Not sufficiently zoophile, which he regrets, he
knows nothing proven, not about sea lions, nor
about termites, not even about dinoZores. A forger?
Perhaps. But he knows God a bit, the devil a bit,
hence, the world we live in. Reassured? We’ll see.
le dilettante
Novel – 192 pages
e 16 – 12 x 18
ISBN: 978-2-84263-180-2
26 August 2009
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Backlist
Le Dilettante’s Subagents:
Anna Gavalda — La Consolante
Baltic States: Agence de l’Est
French ‘Best-selling Novel of the Year’ (2008)
Original trade copies sold: 655,000.
Paperback rights to: J’ai Lu.
Club rights to: le Grand Livre du Mois & France Loisirs.
Translation rights: Germany (Hanser), Italy (Frassinelli),
Spain (Seix Barral), Romania (Polirom), Korean Republic (MunhakSegyesa), Bulgaria (Uniscorp), Turkey (Dogan Kitap), The
Netherlands, (Bert Bakker/Prometheus), Poland (Swiat Ksiazki),
Latvia (Atena), Finland (Gummerus), Denmark (Per Kofod),
Sweden (Albert Bonniers), Norway (Det Norske Samlaget),
Czech Republic (Mlada Fronta), UK & Commonwealth (Chatto &
Windus/Random House), Brazil (Rocco), Serbia (Paideia), Greece
(Electra), Hungary (Magveto), Russia (Astrel), Vietnam (Nha
Nam), Taiwan/complex Chinese (Ecus), Republic of China (Shanghai
Translation Publishing House), Lithuania (Alma Littera),
Estonia (Pegasus), Portugal (Caleidoscopio), Thailand (Circle),
Slovenia (Ucila), Ukraine (Treant), Israel (Schocken), in Catalan
(Edicions 62) and Arabic language (Centre culturel arabe).
Anne Lenner — Cahin-caha
Paperback rights: Pocket. Club rights: France Loisirs.
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Isabelle Minière — Un couple ordinaire
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Press), Greece (Ichnilatis).
— Hazard et Fissile
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Republic (Volvox Globator), UK & World-English rights (Atlas).
raymond queneau
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le dilettante
le dilettante
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dilettante nom (mot italien).
Personne qui s’adonne à une
occupation, à un art en amateur,
pour son seul plaisir. Personne qui
ne se fie qu’aux impulsions de
ses goûts. (Le Petit Larousse.)
2009
contemPorary
fiction