1. - Groupe Tiru

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1. - Groupe Tiru
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Créateur
d’énergie verte
Le centre multi-filières de valorisation énergétique ISSéANE d’Issy-les-Moulineaux
permet d’éviter 330 000 tonnes de CO2 chaque année.
1.
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Créateur d’énergie verte
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Pionnier des énergies renouvelables, le Groupe TIRU, par sa volonté permanente de préservation
des ressources naturelles (énergie fossile, engrais, matières premières), se positionne comme
l’un des acteurs majeurs du développement durable. En 2008, ses 21 unités de traitement
thermique ou biologique ont produit 520 000 MWh d’électricité et 3 100 000 MWh de vapeur
à partir des 4 millions de tonnes de déchets traitées.
producteurs d’énergie
renouvelable
Les 21 unités de traitement, en brûlant la biomasse (déchets
organiques - déchets verts) contenue dans nos poubelles,
contribuent à lutter contre l’effet de serre. La biomasse, qui
représente plus de 50 % des ordures ménagères, est
d’ailleurs reconnue comme une énergie “renouvelable” par
la Communauté Européenne depuis 2001.
En effet, les déchets ménagers et les bio-déchets se renouvellent
chaque jour. À chaque fois que le Groupe TIRU valorise 1 tonne
de déchets ménagers, 0,2 tonne de pétrole est économisée.
Chaque année, en brûlant 3,6 millions de tonnes de déchets,
2,3 millions de barils de pétrole sont préservés. L’énergie verte
issue de ces déchets est aujourd’hui la seconde source d’énergie
renouvelable utilisée en France, derrière l’hydraulique au coude
à coude avec l’éolien et loin devant le solaire. Par cet aspect,
le Groupe TIRU est une des sociétés du Groupe EDF les plus
impliquées dans le développement de la filière des énergies
renouvelables.
L’énergie produite
par TIRU en région
parisienne
= l’équivalent
énergétique
de la production
annuelle
de 446 éoliennes
PROTIRES
Alimente en vapeur l’usine de General Motors
L’usine de valorisation énergétique de PROTIRES (66 % TIRU,
34 % Électricité de Strasbourg) réceptionne quotidiennement
et depuis plus de trente ans les déchets des quelque
450 000 habitants de la Communauté Urbaine de Strasbourg
(CUS). Equipée de quatre fours d’une capacité respective
de 11 tonnes/heure, l’usine permet, grâce à son système de
valorisation énergétique de fournir 29 000 MWh vendus à
Électricité de Strasbourg, soit la consommation de 15 700 foyers,
ainsi que 139 000 MWh de vapeur servant à alimenter les
industriels voisins (General Motors, Sil-Fala, Sensient Flavors).
Elle est également dotée, in situ, d’une plateforme de traitement
et de maturation des mâchefers lesquels servent ensuite de
granulats en technique routière. Au final, PROTIRES valorise
97 % des tonnages entrants.
L’équivalent énergétique produit en France
à partir des déchets de l’ensemble
des usines d’incinération = 7 millions de tonnes
de barils de pétrole économisés
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Créateur d’énergie verte
Pontenx-les-forges
19 000 personnes éclairées chaque année
à l’usine de Pontenx dans les Landes, qui est équipée d’un
four oscillant de 5,3 tonnes par heure, 15 000 MWh
électriques sont produits chaque année. Cela représente la
consommation électrique annuelle de 8 000 foyers ou de
16 000 personnes. La moitié de cette production provient
d’une énergie renouvelable, la biomasse, considérée comme
un combustible vert. La production d’énergie à partir de
déchets ménagers est devenue l’une des plus propres pour
l’environnement.
Saint-Barthélemy
L’eau potable pour les habitants de l’île
à partir de l’énergie des déchets
L’usine de traitement thermique mise en service par le
Groupe TIRU en 2001 sur l’île de Saint-Barthélemy (Antilles)
a brûlé la totalité des déchets ménagers produits
localement. A la sortie du four oscillant, cette unité affiche
un taux de valorisation énergétique de 80 %. Trois tonnes
de vapeur sont produites pour une tonne de déchets
incinérée. Cette unité est raccordée à une installation de
dessalement d’eau de mer depuis 2001. La vapeur livrée
permet de produire 1 350 m3 d’eau potable chaque jour.
Québec
De la vapeur pour la papeterie
Tout en éliminant les déchets, l’incinérateur de la ville de
Québec récupère la chaleur produite lors de la combustion.
Cette chaleur est convertie en vapeur. Une partie importante,
soit 65 % de la vapeur produite, est vendue aux papeteries
locales qui l’utilisent pour remplacer une partie du mazout
nécessaire au chauffage de leurs installations et à leurs
activités de production. Cette vapeur permet d’économiser
l’équivalent de 270 000 barils de pétrole chaque année.
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Pontivy
Le surplus de vapeur permet de fournir
en chaleur d’autres industriels
L’usine de Pontivy assure le traitement des déchets pour
une population de 144 000 habitants. Grâce à 31 000 tonnes
de déchets incinérées, l’usine produit 42 000 MWh thermique
qu’elle revend à des industriels locaux (une laiterie et une société
d’équarrissage installées à proximité).
LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
sont issues de l’utilisation de ressources naturelles qui se renouvellent assez rapidement
pour être considérées comme inépuisables à l’échelle de l’Homme.
L’EAU
LE VENT
LA CHALEUR DE LA TERRE
LE SOLEIL
LES DÉCHETS
Paris
énergie hydraulique
éoliennes
énergie géothermique
énergie solaire
énergie biomasse
180 000 logements chauffés
et 100 000 éclairés chaque année
Depuis de nombreuses années, TIRU fournit en énergie plus
de 600 000 habitants en région parisienne. Grâce aux déchets
incinérés par les 3 usines du SYCTOM (Ivry, Saint-Ouen et
ISSéANE) exploitées par le Groupe TIRU, la CPCU (Compagnie
Parisienne de Chauffage Urbain) utilise la vapeur pour
chauffer hôpitaux, crèches, piscines, universités mais aussi
de prestigieux endroits comme le Sénat, le musée d’Orsay, le
Louvre ou encore TF1, Canal+ et le métro. Sans la valorisation
énergétique des déchets, 50 % de l’énergie verte fournie à
Paris devrait être remplacée par des combustibles fossiles
tels que du pétrole ou du charbon. Rien qu’à ISSÉANE, ce
sont plus de 350 000 tonnes de CO2 (gaz à effet de serre)
qui sont économisées chaque année.
Grimsby
Douchy-les-mines
Avec un taux d’enfouissement de 72 %, le Royaume-Uni
est l’un des pays européens présentant le plus fort besoin
en infrastructures de traitement des déchets. Le marché
britannique est l’un des plus dynamiques d’Europe. Son taux
d’équipement en UIOM est très faible avec seulement 9 %
des tonnages traités par incinération contre 40 % en France.
En 1999, le Groupe TIRU et son partenaire IXIS CIB signent
un contrat avec le Comté du North East Lincolnshire. Ils
s’engagent à atteindre les objectifs de valorisation des déchets
de ce dernier sur le long terme, c’est-à-dire réduire de 65 %
le taux d’enfouissement d’ici 2020. Cet engagement les amène
à construire et exploiter l’ensemble des infrastructures de
traitement des déchets du Comté (UIOM, centre de
regroupement, plateforme de compostage, déchetteries…).
Aujourd’hui, l’UIOM de Grimsby, équipée de la technologie
du four oscillant, valorise 50 000 tonnes de déchets par an,
ce qui permet de fournir en besoin électrique ou thermique
23 000 habitants dans le Comté du North East Lincolnshire.
L’usine d’incinération valorise 100 % des 88 000 tonnes de
déchets ménagers et hospitaliers qu’elle reçoit. 37 000 MWh
électriques sont vendus chaque année à EDF. C’est l’équivalent
de la consommation électrique de 20 000 foyers (hors chauffage)
soit 46 000 habitants.
Les mâchefers servent à la confection de sous-couches
routières. Les métaux sont réutilisés par l’industrie sidérurgique.
Les REFIOM (Résidus d’Épuration des Fumées d’Incinération
des Ordures Ménagères) servent à combler les mines de sel
en Allemagne.
Les eaux usées servent à refroidir les mâchefers ou sont
vaporisées dans les fours.
Première usine d’incinération anglaise
équipée de la technologie du four oscillant
L’usine alimente en électricité
23 000 habitants
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La maîtrise
de l’exploitation
au service
de nos clients
Entrée en activité en décembre 2007, ISSéANE valorise les déchets ménagers
d’environ 1,1 million d’habitants de la région parisienne. 460 000 tonnes de déchets
sont incinérées par an, soit 79 000 logements couverts en chauffage et en eau chaude.
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la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients
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À l’écoute permanente des besoins de ses clients et fort de son expérience acquise depuis 1922,
le Groupe TIRU s’adapte à toutes les demandes des collectivités locales quelle que soit leur
taille. Les installations de traitement thermique ou biologique sont soigneusement étudiées
en fonction des lieux de gisements de déchets, du voisinage et des moyens de transport,
tout en recherchant le meilleur coût de traitement.
L’exploitation d’une usine de traitement thermique ou biologique est un métier avec un savoir-faire
particulier qui, seul, garantit la longévité de l’outil de travail avec une recette énergétique optimale
et un coût minimal. Doté de ce savoir-faire, le Groupe TIRU exploite des usines d’une capacité
variant de 7 000 à 700 000 tonnes par an avec pour objectif permanent l’amélioration de la fiabilité
et de la productivité. La disponibilité des installations exploitées par le Groupe TIRU est supérieure
aux valeurs moyennes annoncées par la profession. Elle dépasse 90 % dans beaucoup d’entre
elles, soit plus de 7 880 heures par an. Pour atteindre ces résultats, le Groupe TIRU applique
une politique de maintenance équilibrée entre maintenance préventive pendant les arrêts programmés
et maintenance curative sur incident.
TRAITEMENT THERMIQUE :
L’incinération, un procédé
écologique incontournable
ISSéANE
Le navire amiral du Groupe TIRU
Le Centre de Valorisation énergétique est exploité depuis
2006 en partenariat avec SITA (Groupe TIRU 60 %, SITA 40 %).
Véritable défi environnemental et industriel, ce centre multi-filières
de valorisation énergétique des déchets, d’une capacité de
460 000 tonnes par an, couvre les besoins en chauffage et
en eau chaude sanitaire de 79 000 logements.
La valorisation au cœur du projet
ISSéANE valorise les déchets ménagers d’environ 1,1 million
d’habitants (22 communes des Hauts-de-Seine, 3 communes
des Yvelines et trois arrondissements parisiens). Grâce à
ses deux lignes fours-chaudières d’une capacité totale de
61 tonnes d’ordures ménagères/heure, le CVE produit
200 tonnes de vapeur par heure. Cette vapeur est ensuite
transformée par un turboalternateur de 52 MW de puissance
pour alimenter en énergie quelque 79 000 foyers. La valorisation
énergétique des déchets ménagers à ISSéANE permet
d’éviter la consommation de 110 000 tep de combustible
fossile et l’émission dans l’atmosphère de 330 000 tonnes de
CO2. La vapeur issue de la combustion des déchets permet
également de générer de l’électricité pour les besoins du
centre et d’en exporter le surplus sur le réseau RTE.
ISSéANE en chiffres
• 460 000 tonnes/an de déchets incinérées
• 79 000 logements (182 000 habitants) alimentés en vapeur surchauffée via le réseau de la CPCU
• 52 MW de puissance électrique installée
• 110 000 tep d’énergie économisées chaque année
• 330 000 tonnes de CO2 évitées par rapport à la combustion d’énergie fossile
• une fosse de réception de 8 000 tonnes de capacité, soit un volume équivalent à celui
de 7 piscines olympiques
• 50 000 tonnes/an de déchets triées
• 108 000 tonnes de mâchefers récupérées
• 97,2 % du volume des déchets réduit grâce à ISSÉANE
• Plus de 99 % des fumées dépoussiérées grâce au système de traitement de ces dernières
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la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients
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Québec
Le Groupe TIRU gagne la prolongation
du contrat de l’usine
le groupe TIRU fournit chaque
année 40 % de l’énergie thermique
totale produite à partir
des déchets incinérés en France
La Ville de Québec regroupe huit arrondissements et assure
le traitement des déchets pour une population de
500 000 habitants. L’incinérateur de Québec, construit
en 1974, valorise chaque année 290 000 tonnes d’ordures
ménagères. Pour garantir la bonne marche de l’incinérateur
sur la durée, la Ville de Québec n’a cessé d’investir au fil
des années pour améliorer son incinérateur, en y ajoutant,
notamment, les systèmes de traitement des gaz de
combustion et de traitement des effluents liquides qui
permettent à l’incinérateur de respecter les normes
environnementales parmi les plus sévères au monde. Afin
de rendre l’incinérateur encore plus performant sur le plan
environnemental et de mettre à niveau des équipements
vieillissants, un investissement de 37,2 M€ est prévu et
s’échelonnera jusqu’en 2010. La modernisation des
infrastructures a débuté récemment avec l’arrivée de
nouveaux ponts-roulants à déchets. Des équipements
seront ajoutés afin de récupérer le maximum de matières
métalliques à des fins de valorisation. De plus, des
modifications seront apportées afin de réduire les impacts
négatifs liés au bruit. Une fois modernisé, l’incinérateur
sera tout à fait fonctionnel jusqu’en 2025. Ainsi chaque
année, l’usine de Québec permet d’alimenter 30 000 foyers
en chauffage et aussi la papeterie installée à côté.
Redécouvrir
l’incinération comme
option de valorisation
Dans le monde, les 170 millions de tonnes
de déchets ménagers incinérées chaque
jour permettent d’économiser l’équivalent
de 600 000 barils de pétrole. En Europe,
l’énergie verte issue de l’incinération des
déchets produite par les 400 UIOM alimente
27 millions d’habitants en électricité, soit
l’équivalent des populations danoises,
finnoises et hollandaises réunies.
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la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients
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Le four oscillant
Une technologie made in TIRU
Comment ça marche ?
Depuis 1976, la société Cyclergie – devenue filiale du Groupe
TIRU en 2000 – développe, construit et exploite la technologie
du four oscillant. Ce four a une capacité d’incinération qui
va de 1,5 tonne à 10 tonnes par heure, ce qui le destine à
des usines desservant des collectivités locales voulant
incinérer de 10 000 à 150 000 tonnes de déchets ménagers
par an. Ce procédé permet de traiter des ordures
ménagères et des déchets industriels banals.
Il offre aux collectivités locales une alternative intéressante
par rapport au four à grille. Ce type de four permet en effet
une utilisation souple et sécurisée avec une grande qualité de
combustion. Cette caractéristique diminue automatiquement
les rejets de polluants et favorise le recyclage des métaux
et des mâchefers.
Le taux d’oxygène doit être au-dessus du minimum réglementaire,
la température des gaz de combustion maintenue au-dessus
de 850 °C et en dessous de 1 000 °C en entrée chaudière.
LES 5 PRINCIPAUX AVANTAGES
DE L’INCINÉRATION
En 2010, 21 %
de la consommation
d’électricité en France
devront provenir
des énergies renouvelables
• Production d’énergie verte
• Économie d’énergie fossile
(pétrole, gaz…)
• Réduction du volume des déchets de 90 %
• Destruction lors de la combustion des virus
et microbes présents dans nos ordures
• Réduction des gaz à effet de serre
Les avantages
• Très peu d’imbrûlés dans les mâchefers dus à l’excellent
brassage des déchets et à une oxydation permanente en
tous points de la masse en combustion.
• Déchets et gaz isolés des parois froides. Gaz de combustion
maintenus en totalité au-dessus de 850 °C.
• Emission minimisée de dioxines (< 0,1 ng/m3 atteignable
sans injection de charbon actif).
• Très peu d’imbrûlés dans les gaz de combustion (CO2
< 15 mg/m3) et faible production de NOx (< 400 mg/m3).
Les procédés
La combustion est réalisée dans une cellule oscillante
légèrement inclinée garnie de réfractaires. L’oscillation du
four provoque un brassage des déchets. Ainsi, une plus
grande surface de contact est atteinte entre les déchets et
l’air comburant. Cette technologie permet un temps de
séjour optimal des gaz de combustion à haute température.
Ces conditions garantissent un faible taux de monoxyde
de carbone (CO2) et une très faible production de dioxines
et de furannes.
Les spécificités
• Rotation alternée de la cellule de combustion.
• Insufflation de l’air sous le lit de déchets.
• Temps de séjour des déchets : 2 heures.
Cellule de combustion cylindro-tronconique à effet de voûte
et vaste chambre de post-combustion revêtues de béton
réfractaire isolant.
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la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients
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TRAITEMENT biologiQUE :
La biomasse,
un virage stratégique
pour le groupe tiru
la biomasse
La biomasse désigne la fraction biodégradable
des produits, déchets et résidus de l’agriculture,
sylviculture et industries connexes ainsi
que la fraction biodégradable des déchets
industriels et municipaux.
Depuis 2005, le Groupe TIRU répond aux appels d’offres
pour l’exploitation d’usines de méthanisation. Le traitement
biologique par méthanisation doit être envisagé en complémentarité de l’incinération selon le type de territoire. La
méthanisation est un procédé de dégradation de la matière
organique grâce à l’action de micro-organismes en
l’absence d’oxygène. Il s’applique à la plupart des déchets
organiques fermentescibles : déchets alimentaires,
journaux, emballages, textiles, déchets verts, etc. Ce mode
de traitement permet de produire un compost de bonne
qualité qui peut être utilisé pour les cultures, sur les espaces
verts et jardins et du biogaz qui offre diverses possibilités
de valorisation énergétique (production de chaleur,
d’électricité).
TIRU exploite l’usine
de méthanisation de Calais
Octeva, l’unité de méthanisation exploitée
par le Groupe TIRU et Valorga-Urbaser
souffle sa première bougie.
Démarrée en décembre 2006, Octeva est une unité de
bio-méthanisation exploitée conjointement par le Groupe
TIRU et Valorga-Urbaser pour le compte du SEVADEC
(Calais). Le procédé de bio-méthanisation thermophile
(mélange chauffé à 55 °C dans le digesteur) mis en place
sur cette unité permet de produire, à partir des déchets
verts et de la fraction fermentescible des ordures ménagères
(FFOM), du biogaz valorisable en électricité ainsi que du
compost de qualité utilisable en agriculture. L’unité de Calais
permet d’alimenter environ 1 100 foyers en électricité. L’exploitation
de cette unité marque la volonté du Groupe TIRU de s’engager
sur le secteur de la biomasse en se renouvelant sans cesse
et en s’adaptant aux évolutions technologiques que connaît
le monde de la valorisation des déchets.
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la maîtrise de l’exploitation au service de nos clients
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Toute la lumière sur OVADE
Avec le projet OVADE, le groupe TIRU amorce
son virage stratégique vers la méthanisation.
Ce premier contrat, gagné après l’accord de partenariat
avec OWS, sera réalisé par un groupement d’entreprises
réunissant le groupe TIRU (mandataire du groupement),
Eiffage (génie civil et VRD*), NEOS (préparation des
déchets), OWS (procédé de méthanisation) et AA’E
(architecture). Il concerne le marché de conception, de
construction et d’exploitation de l’unité de valorisation des
déchets ménagers par méthanisation.
Implantée sur le site de la Tienne (commune de Viriat, non
loin de Bourg-en-Bresse), OVADE valorisera chaque année
90 000 tonnes de déchets ménagers résiduels et
15 000 tonnes de déchets verts.
Les déchets sont d’abord pesés. Ils passent sous le
portique de détection de radioactivité avant d’être déversés
dans une fosse. Repris par un grappin, ils alimentent deux
tubes malaxeurs de 48 m de long et 4,25 m de diamètre.
Ils sont ensuite triés mécaniquement au moyen de cribles
rotatifs et de séparateurs balistiques. Ce procédé permet
d’isoler la partie organique des déchets, les métaux ferreux
et la fraction résiduelle appelée refus haut PCI** (films
plastiques, etc.).
La seconde étape du traitement est la méthanisation de la
fraction organique par le procédé DRANCO d’OWS avec
2 digesteurs d’environ 4 000 m3 chacun. à l’intérieur, des
bactéries anaérobies (en absence d’oxygène) dégradent la
matière organique pour la transformer en biogaz. Il reste
ensuite une fraction appelée digestat.
Le biogaz obtenu après traitement est brûlé dans des moteurs
à gaz pour produire de l’énergie électrique. Le digestat
subit quant à lui une étape d’affinage par voie humide. Cela
permet de séparer les divers composants (matière
organique, refus légers, inertes non souillés). Cet affinage
permet de garantir la production d’un compost utilisable en
agriculture, conforme à la nouvelle norme NFU 44051***.
C’est à ce moment que l’on ajoute les déchets verts broyés.
Après 2 semaines de maturation, le produit passe par une
phase de post-maturation. Après criblage, c’est-à-dire une
phase de calibrage, le compost est prêt à être commercialisé.
ORGANOM, le syndicat propriétaire du site, a retenu deux
options proposées dans l’appel d’offres (prétraitement plus
poussé et récupération d’énergie sur les moteurs pour
évaporer les lixiviats de la décharge voisine) qui se traduisent
par une amélioration du taux de valorisation matière et une
forte augmentation de l’efficacité énergétique du site.
* Voierie et Réseaux Divers.
** Pouvoir Calorifique Inférieur.
*** NF U 44-051 (amendements organiques) qui définit 16 dénominations types dont : fumier, fumier déshydraté, fumier artificiel,
matière végétale brute, amendement végétal non fermenté, amendement végétal fermenté, compost végétal, compost d’écorces de bois,
compost urbain (frais, demi-mûr ou mûr), gadoues, tourbes (acide ou alcaline), compost de tourbe.
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Activités complémentaires
Activités
complémentaires
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CENTRES DE TRI
Plus de 170 000 tonnes de matières sont traitées chaque année à Montréal (Canada), Chambéry,
Perpignan, Mataró (Espagne) et Grimsby (Grande-Bretagne). Ces centres de tri sont opérationnels
en collectes sélectives mono-matériau (journaux-magazines) et multi-matériaux (emballages
papier-cartons, bouteilles plastiques, boîtes métalliques). Tous ces déchets sont alors
transformés pour devenir de nouveaux objets. C’est ce que l’on appelle la valorisation matière.
Pour faire du tri une activité rentable, il est impératif d’adresser aux filières industrielles de recyclage,
“les repreneurs”, un produit respectant leurs critères de qualité.
Valespace fait peau neuve
Calce
Au programme, modernisation du process tri, optimisation
de l’activité déchets dangereux et, cerise sur le gâteau, une
demande vient d’être déposée pour augmenter la capacité
d’accueil du centre… Retour d’expérience aux côtés de
Philippe Laurent son nouveau directeur.
Cette société anonyme créée en 1995, détenue à 61 % par
le Groupe TIRU et à 39 % par TRIALP, est née d’une volonté
conjointe d’instances nationales et régionales de mettre en
œuvre le tri des déchets et la protection de l’environnement
tout en réinsérant des personnes en grande difficulté. Depuis
sa création, VALESPACE a réceptionné plus de 150 000 tonnes
de déchets. Ces derniers ont été recyclés à plus de 75 %
dans les différentes filières de valorisation. Cette qualité de tri
repose avant tout sur les hommes, la formation, l’encadrement,
le suivi permanent des produits, la recherche des meilleurs
débouchés, etc.
Le centre de tri installé à quelques centaines de mètres de l’usine
d’incinération traite environ 20 000 tonnes de déchets par an.
Son activité depuis 2005 ne cesse de progresser.
Le lifting de l’unité de tri de Valespace
s’est déroulé courant 2008.
Les évolutions du moment
Lorsqu’on interroge Philippe Laurent sur les grands changements
opérés sur son site, le premier terme qui lui vient à l’esprit
est modernisation ! “Pour 1,1 million d’euro, notre process
de tri a été complètement revu et modernisé. Et ce bien
au-delà de l’aspect rentabilité… Car ces avancées nous
ont permis d’améliorer nos conditions de travail en
réorganisant les plages horaires de manière à ne plus
fonctionner la nuit” lance-t-il fièrement. C’est également
dans ce but que l’activité de transit des déchets dangereux
est en cour d’optimisation. “Nous travaillons sur notre
positionnement marché ainsi que sur les possibles filières
de traitement économiquement plus avantageuses afin
d’être plus compétitif et donc plus attractif” explique-t-il.
Une chose en entraînant une autre, Valespace vient de
déposer une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter
et d’augmenter sa capacité d’accueil de 10 000 tonnes ce
qui amènerait cette dernière à 40 000 tonnes/an.
Calce trie les déchets de l’ensemble
du département
Canada
L’agglomération montréalaise attribue
à une filiale du Groupe TIRU (RSC)
le traitement de toutes ses matières
recyclables pour une période de 10 ans.
RSC assure depuis le 1er janvier 2009 et pour une durée de
10 ans le traitement de 225 000 tonnes de matières recyclables.
Ce contrat comprend le tri et la mise en marché de ces matières
générées par les 19 arrondissements de la ville de Montréal
ainsi que des 15 villes liées à l’agglomération montréalaise.
Selon la Ville de Montréal, “des six entreprises ayant répondu
à l’appel d’offres lancé en juin dernier, la soumission déposée
par Rebuts Solides Canadiens représente la meilleure offre
sur le marché”. Rebuts Solides Canadiens est une entreprise
bien établie dans la région métropolitaine et ce, depuis le
début des années 1990. Exploitant deux centres de tri de
matières recyclables, ses qualifications et son expertise
sont reconnues dans ce domaine. L’expertise démontrée,
la modernisation significative planifiée et les importantes
modifications qui seront apportées aux installations de tri
démontrent la capacité de cette entreprise à répondre à
toutes les exigences et attentes de l’agglomération montréalaise.
Le renouvellement de ces contrats représente un enjeu de
taille pour RSC.
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Activités complémentaires
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SOUS-PRODUITS DE L’INCINÉRATION :
mâchefers et ferrailles
À l’issue de la combustion des déchets subsistent des résidus, les mâchefers, qui représentent
20 à 25 % du tonnage initial incinéré et environ 10 % du volume. De ces mâchefers pourront
être extraits des granulats utilisés par le secteur du BTP mais aussi des ferrailles, dites
d’incinération, entrant dans la composition de l’acier et des métaux non ferreux, principalement
de l’aluminium, pouvant être refondus.
Les mâchefers sont “déferraillés” par électromagnétisme, avant ou après avoir subi une éventuelle
phase de maturation. Les ferrailles ainsi extraites ont une teneur de 55 % de fer et sont ensuite
traitées dans un centre de traitement et de valorisation des ferrailles. Nettoyées et broyées
pour satisfaire au cahier des charges de l’industrie sidérurgique (92 % de fer), elles peuvent être
recyclées à l’infini. En sortie de four à 800 °C, l’acier représente 1 à 2 % de la charge enfournée
et 10 % du mâchefer. La récupération d’acier peut également se faire à l’issue du compostage
et de la collecte sélective.
À Strasbourg
TIRFER
La préfecture du Bas-Rhin a validé courant 2007 la demande
de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) pour la
prise en charge par Protires (66 % Groupe TIRU - 34 %
Electricité de Strasbourg) d’un lot de 200 000 tonnes de
mâchefers.
Exploitées par TIRFER, filiale à 100 % du Groupe TIRU, les deux
entités de Bonneuil-sur-Marne (94) et d’Isles-les- Meldeuses (77)
traitent et valorisent ferrailles et mâchefers en provenance d’usines
d’incinération franciliennes. Le centre de traitement et de
valorisation de Bonneuil réceptionne environ 60 000 tonnes
de matière brute pour en extraire 30 000 tonnes de ferrailles,
revendues à la filière acier et 30 000 tonnes de mâchefers
destinées à être traitées par le CTVM d’Isles-les-Meldeuses.
Également alimenté en matières premières par les usines
franciliennes, le centre d’Isles-les-Meldeuses traite environ
chaque année 200 000 tonnes de mâchefers, produisant
6 000 tonnes de ferrailles.
PROTIRES valorise 200 000 tonnes
de mâchefers pour le compte de la CUS
Valorise les mâchefers et ferrailles
de l’agglomération parisienne
LE SAVIEZ-VOUS ?
Il existe trois catégories de mâchefers
• Les mâchefers “V”, directement valorisables.
• Les mâchefers “M”, nécessitant une période de maturation (stabilisation physicochimique)
suite à laquelle ils deviennent généralement “V”.
• Les mâchefers “S”, non valorisables et mis en centre d’enfouissement technique de catégorie 2.
La valorisation des mâchefers “V”, utilisés par exemple en sous-couche routière, en dehors des zones
inondables et à 30 mètres au moins des cours d’eau, est sans danger pour l’environnement.
Elle évite d’avoir recours aux matériaux naturels prélevés dans les rivières ou dans les carrières.
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