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Communiqué de Presse
Les Musicales de Paray-le-Monial
Concert de l’ensemble Obsidienne
Le 18 juillet 2015 - 20h30
Basilique du Sacré-Cœur
Depuis près de 20 ans, l’office de tourisme de Paray-le-Monial organise un festival de musique.
Ce festival se déroule du 15 mai au 20 août avec une série de quatre concerts.
Le temps fort de cette année sera le concert du 18 juillet avec l’ensemble Obsidienne.
« Les Musicales de Paray-le-Monial » a pour but d’animer les monuments et les sites historiques de la ville et notamment la basilique du Sacré-Cœur. Ce chef d’œuvre de l’architecture
romane clunisienne diffuse les voix sous ses voûtes pour le plus grand bonheur des auditeurs.
¡Miracle ! Les chemins de St Jacques
Cantigas d’Alfonso el Sabio, Codex Calixtinus,
Gautier de Coinci
Obsidienne
Ensemble vocal et instrumental
Direction Emmanuel Bonnardot
Florence Jacquemart chant, flûtes, cornemuses
Hélène Moreau chant, psaltérion, percussions
Emmanuel Bonnardot chant, vièles, rebec, citole
Pierre Bourhis chant, récitant
Au 13e siècle Gautier de Coinci en France puis Alfons el Sabio en Espagne louent la Vierge Marie, ils trouvent
(composent) dans leurs langues nouvelles sur les fameux miracles de la Mère Dieu. Le Codex Calixtinus écrit en
France a voyagé jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’ensemble Obsidienne, en arpentant trois grandes
œuvres musicales des 12e et 13e siècles, fait son pèlerinage musical de France en Galice, en contant ou chantant des miracles, au son des instruments dans l’esprit ludique et inventif qui caractérise ses interprétations...
Tarif : 6 euros tarif réduit
12 euros tarif plein
Billetterie à l’office de tourisme.
Renseignement : 03 85 81 10 92
Les miniatures du manuscrit des cantigas représentant musiciens
et instruments sont toujours une source d’inspiration pour les
artistes d’aujourd’hui. Que de couleurs sonores à imaginer !
Profusion d’images et abondance de textes (400 chansons !),
le choix est difficile. En les lisant, soudain, un «je ne sais quoi»
vous fait signe et la chanson s’éveille. La structure musicale
systématique et très simple (A, B), est en fait d’une richesse infinie pour l’interprète. Cette dualité en sous-tend d’autres : Voix
hommes/femmes, Double chœur, soliste/chœur, de multiples
combinaisons instrumentales, dans l’alternance de couplets/
refrains… Les chanteurs d’Obsidienne s’accompagnent
eux-mêmes de vièles, psaltérions, flûtes, double-flûtes,
double-cordes… D’un léger «quintoiement» à l’élaboration
d’un organum, Obsidienne teinte ces mélodies de polyphonies improvisées…
C’est ensuite l’immersion dans un texte qui évoque toute une géographie (un pèlerinage), une histoire toujours
édifiante bâtie sur la faiblesse humaine, avec une pléiade de personnages aidée par la Rose des roses, Marie
mère de Dieu, l’inspiratrice. Ce répertoire, qui plonge ses racines dans un vieux fond européen, nous a
été révélé par l’art des trouvères et troubadours ; en langue d’oïl par Gautier de Coinci, puis par Alphonse
le Sage en Galéo-Portugais. Le concert ne permet pas de donner toute l’ampleur des œuvres (certaines Cantigas sont très longues) ni de passer une nuit en bonne compagnie, mais il nous fait imaginer les longues joutes
poétiques et musicales d’une cour ouverte aux différentes cultures de l’époque (chrétienne, musulmane, juive).
C’est un chemin imaginaire qui nous amène de Vic-sur-Aisne (Coinci y fut prieur) à Saint-Jacques-de-Compostelle (avec un extrait du célèbre codex Calixtinus) en passant par la somptueuse cour artistique d’Alfonso el
Sabio.
Les choix rythmiques de la notation originale ne sont pas toujours évidents ; la liberté liée au «Grand Chant»
de l’art des trouvères et aux modulations de la langue ancienne Portugaise nous pousse à déborder du cadre
théorique des modes rythmiques de l’école Notre-Dame. L’intonation s’éloigne également parfois des canons
du «pythagoricien» pour aller vers des tempéraments différents. Mais la chanson n’impose-t-elle pas cette
liberté, ces choix, tout humain.
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Gautier de Coinci (1176/77-1236) fut le prieur à Vic-sur-Aisne puis grand prieur claustral de Saint-Médard de
Soissons. En dehors de la Vie de Sainte Christine, l’œuvre de Gautier comprend deux livres des Miracles de Nostre
Dame, écrits entre 1214 et 1236 et comptent près de quarante mille vers. Son écriture est proche de celle des
grands rhétoriqueurs de Bourgogne comme Jean Molinet, Jean Meschinot ou Guillaume Crétin, et cousine
de celle de Queneau, de Pérec et de .Boby Lapointe. Même s’il n’est pas “compositeur” au sens moderne,
même s’il emprunte à d’autres des mélodies pour ses chansons, même s’il manie sans vergogne le “contrafactum” et la “chanson farcie”, il a un vrai talent d’”arrangeur”, comme on dirait aujourd’hui, et même plus que
cela car ses chansons sont, pour beaucoup, des chefs-d’œuvre. Claude Henry Joubert.
Alfonso X (1221-1284), Le Sage ou le Savant roi de Castille
et de Léon. Alfonso X entreprit de nombreux travaux scientifiques et artistiques (juridique, historique, sciences naturelles,
astronomie). L’œuvre monumentale des «Cantigas de Santa Maria»
est une compilation de quelque 400 chansons. Elles sont
écrites en Galicien (langue de la poésie lyrique alors en usage
dans la péninsule Ibérique) dans un manuscrit richement orné
d’enluminures qui représentent instruments et instrumentistes
donnant un témoignage hors du commun pour connaître
l’univers musical de cette époque. La cour de Castille permettait de grandes possibilités d’interprétation si l’on se réfère à
un document daté de 1293, donc peu de temps après la mort
du roi Alfonso, recensant 26 artistes salariés, chrétiens, arabes
et juifs confondus, dont des danseuses. Quatre manuscrits
rassemblent les Cantigas de Santa Maria. (E, ou JB2: Bibliothèque
de l’Escorial, Espagne. T, ou TI1: Bibliothèque de l’Escorial,
Espagne. To: Bibliothèque Nationale de Madrid. F: Bibliothèque de Florence. )
Le Codex Calixtinus (vers 1150). C’est dans ce célèbre manuscrit que l’on trouve la toute première notation
d’une pièce à trois voix, le « Congaudeant catholici », signé d’un Maître Albert des Parisiens (Magister Albertus Parisiensis, chantre à Notre-Dame.). Le premier exemplaire connu fut celui de Compostelle vers 1150. C’est l’un
des deux exemplaires précieusement conservés aux archives de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’autre dit de Ripoll, est conservé à Barcelone.
Zoom sur
L’ensemble Obsidienne
Depuis vingt ans, l’ensemble vocal et instrumental Obsidienne s’attache à faire découvrir les répertoires inédits
et méconnus du Moyen Âge jusqu’aux premières polyphonies de la Renaissance mêlant volontiers l’interprétation et l’improvisation qu’il restitue dans la pratique du chant sur le livre.
Emmanuel Bonnardot, et les musiciens d’Obsidienne, enchantent tous les publics avec un instrumentarium rare
mêlés aux voix justes et naturelles. Ils nous éclairent avec humour et bonne humeur, dévoilent des secrets
de fabrication, suscitent la curiosité. Très vite les liens se tissent avec le public, le charme opère, la musique
devient conviviale, partageuse, actuelle ! Remarqué pour la finesse et la poésie de son phrasé instrumental
et vocal, Obsidienne est aujourd’hui l’un des ensembles incontournables dans l’interprétation des musiques
médiévales. Il participe régulièrement aux plus prestigieuses programmations de France - les Festival d’Ile de
France, d’Ambronay, du Thoronet, d’Aubazine, du Haut Jura, les Semaines musicales de Quimper, l’Amphi-
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théâtre de l’Opéra de Lyon ou la Cité de la musique, …- ainsi
qu’à l’étranger : l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne,
la Pologne, la Norvège, la Suisse, l’Angleterre, Le Japon, le
Luxembourg ou la Belgique. Obsidienne est également l’invité
régulier des programmateurs de Radio France.
Accueilli en résidence à Sens en Bourgogne depuis 2009, l’ensemble y développe le thème de « la chanson du Moyen Age à
nos jours » ouvrant son répertoire à d’autres époques, se liant
volontiers à la poésie, au théâtre, à la danse…
Obsidienne est soutenu par la DRAC Bourgogne, le conseil
régional de Bourgogne, le conseil général de l’Yonne, la communauté de communes du sénonais et la ville de Sens.
Sa discographie (Eloquentia, Calliope, Opus 111) a obtenu les
plus prestigieuses distinctions de la presse française et internationale (Grand Prix du Disque, Diapason d’or, Choc du Monde
de la Musique, 10 de Répertoire, 5 étoiles Goldberg, Recommandé par Classica, Bravo de Tradmagazine…).
« Une matière sonore qui détermine une poétique de l’interprétation, tantôt sobre, tantôt fleurie, toujours d’humeur vive et
tonique, mais qui ne compromet jamais l’expressivité tout en
finesse des mélodies » Marc Desmet dans « Le Monde de la
Musique »
S’accompagnant d’instruments dont les noms sont porteurs de magie pour les non initiés (chalemie, cistre,
rebec, tympanon…) l’ensemble Obsidienne nous offre ici à entendre des mélodies dont la simplicité s’enrichit
d’un contrepoint inventif et charmeur. L’ensemble Obsidienne par ses belles couleurs vocales, et par la maitrise du phrasé vous guide doucement vers l’extase. Monique Parmentier dans « Res Musica »
« L’ensemble Obsidienne, l’un des plus inventifs et convaincants dans le domaine des musiques anciennes »
Claude Ribouillault, dans « Tradmagazine »
Contact : Géraldine : [email protected] ou 03 85 81 10 92
Office de tourisme - 25 avenue Jean-Paul II - 71600 Paray-le-Monial
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www.tourisme-paraylemonial.fr