Filière Porcs

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Filière Porcs
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Physiologie animale
et Systèmes d'élevage
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061-2012
Porcins
DES CHANGEMENTS ENDOCRINIENS ET METABOLIQUES
EN PERIODE PERIPARTUM SONT A L’ORIGINE DE LA
VARIABILITE DE LA PRODUCTION DE COLOSTRUM CHEZ LA
TRUIE
En France en 2008, le taux de mortalité des porcelets jusqu’au sevrage avoisinait les 14%. Plus de la
moitié de cette mortalité se produit durant les 3 jours suivant la naissance. Les chances de survie des porcelets
nouveau-nés dépendent de leur consommation de colostrum qui leur fournit l’énergie nécessaire au maintien de
leur température corporelle et à leur métabolisme, l’immunité passive et des facteurs de croissance impliqués
dans la maturation intestinale. Cette consommation dépend en partie de la capacité de production des truies, très
variable d’un individu à l’autre. La lactogénèse est sous contrôle hormonal. Ainsi, chez les ruminants, les
rongeurs et la femme, la prolactine et certaines des hormones impliquées dans le processus de parturition
participent à la régulation de la production de colostrum en termes de volume et de teneur en immunoglobulines
G (IgG). Mais chez la truie, cette régulation est mal connue.
L’objectif de ce travail était de déterminer par des approches in vivo les mécanismes physiologiques, et
notamment les changements hormonaux, qui initient et contrôlent la production de colostrum chez la truie, en
termes de volume et de teneur en immunoglobulines. Des échantillons de sang ont été prélevés sur 16 truies
primipares Landrace × Large White tous les jours du 105ième jour de gestation à J2 post-partum (J0 étant le jour
de la parturition). Des échantillons de colostrum ont été prélevés au début de la parturition (T0), puis 3, 6 et 24 h
plus tard. La quantité de colostrum produite en 24 h par chaque truie a été estimée à partir du gain de poids des
porcelets de chaque portée.
La production moyenne de colostrum observée sur les 16 truies sur 24 h est de 3,22 kg. Quatre truies ont
une très faible production : 1,1 kg en moyenne contre 3,93 kg pour les autres. Une faible production est associée
à une faible synthèse de lactose par les cellules épithéliales mammaires et à un ratio Na/K élevé dans le
colostrum, révélateur d’un défaut d’étanchéité de l’épithélium mammaire. Ces caractéristiques sont la
conséquence d’un retard dans les changements hormonaux durant les dernières heures de gestation (retard
dans la chute des concentrations plasmatiques de progestérone et dans l’augmentation des concentrations de
prolactine). De plus, pour les 12 truies à production normale, une corrélation positive est observée entre les
concentrations plasmatiques d’IGF-I, la teneur en IgG du colostrum et le volume de colostrum produit.
Ces résultats vont permettre de développer des stratégies, en particulier nutritionnelles, pour moduler les
concentrations plasmatiques de prolactine et(ou) de progestérone chez la truie en fin de gestation afin d’agir sur
la production de colostrum. Ces travaux pourraient permettre de réduire la mortalité précoce des porcelets en
élevage.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
H. QUESNEL
INRA UMR PEGASE
35590 St GILLES
Tel : 02 23 48 56 49
Fax : 02 23 48 50 80
e-mail : [email protected]
SOURCE : Foisnet A., Farmer C., David C. and Quesnel H. (2010). Relationships between colostrum production by primiparous
sows and sow physiology around parturition. J. Anim. Sci., 88, 1672-1683.
Rédaction : Sylvie André - © Inra 2012, tous droits réservés.
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052-2011
Porcins
PRISE EN COMPTE DE LA VARIABILITE INDIVIDUELLE DANS
L'ETABLISSEMENT DES RECOMMANDATIONS ALIMENTAIRES
POUR LE PORC EN CROISSANCE
L'alimentation représente plus de la moitié des coûts de production en élevage, notamment pour les espèces
animales monogastriques. Sur les plans technique et économique, il est donc primordial de connaître avec précision
les besoins nutritionnels des animaux. Des progrès considérables ont été accomplis dans la modélisation
nutritionnelle de la croissance. InraPorc® est un modèle et un outil d'aide à la décision destiné à l’évaluation de la
réponse du porc à différentes stratégies nutritionnelles. Ce modèle, comme la plupart des autres modèles de ce type,
considère l’individu moyen et ignore la variabilité existant dans la population. Cependant, la réponse aux nutriments
d'un seul animal, même s'il est représentatif du troupeau, est susceptible d'être différente de la réponse du troupeau.
De plus, en pratique, les stratégies alimentaires sont appliquées à une population et le choix d’une stratégie a des
conséquences économiques (prix d’aliment, paiement des carcasses) et environnementales (rejets). Pour aborder la
variation de réponse entre les animaux, une approche stochastique* en vue d’une modélisation nutritionnelle de la
croissance est nécessaire.
Le but de ce travail était de développer une méthode pour caractériser la variabilité des cinétiques d’ingestion
et de croissance dans une population. La caractérisation de la variabilité au sein d'une population réelle de 192 porcs
a permis d’établir des relations entre cinq paramètres descriptifs, deux paramètres de cinétique d’ingestion et trois
paramètres de croissance ayant un sens biologique ou technico-économique. Ce travail a permis de générer des
populations de porcs virtuels ayant les mêmes consommations alimentaires et les mêmes caractéristiques de
croissance que celles observées dans la population. Après détermination de la courbe du besoin moyen en lysine
(Lys) de la population, des simulations ont été effectuées pour chaque porc virtuel en utilisant différentes stratégies
d'alimentation (soit 1, 2, 3 ou 10 aliments différents) et différents taux de Lys alimentaire (allant de 70% à 130% du
besoin moyen de la population).
La simulation des performances de ces porcs avec InraPorc® a montré qu’alimenter les porcs selon des
stratégies alimentaires multi-phases en combinaison avec des niveaux de lysine de 10% supérieurs au
besoin moyen de la population permet de maximiser la croissance et l’efficacité alimentaire. Ceci permet
également de réduire les rejets azotés tout en conservant un retour économique intéressant.
Le choix d’une stratégie alimentaire et du niveau de lysine apporté dépend du contexte économique de
formulation des aliments et de l’équilibre souhaité entre performances zootechniques, économiques et impact
environnemental, ainsi que de la variabilité au sein de la population. Cette étude montre l’intérêt d’une approche
stochastique par rapport à une approche déterministe** pour évaluer la pertinence de différents scénarios à condition
que les relations entre les paramètres les plus pertinents du modèle soient connues.
* Qui relève du hasard. Le calcul stochastique est l’étude des phénomènes aléatoires dépendant du temps. À ce titre, il est une extension de la
théorie des probabilités Dans un modèle stochastique, les valeurs des paramètres des équations peuvent évoluer dans le temps et rendent
aléatoires l’évolution du système et le résultat des simulations.
** Les systèmes déterministes sont des systèmes régis par des lois mathématiques bien connues et dont les paramètres sont fixes dans le temps ;
on peut donc prévoir exactement l'évolution de ces systèmes dans le temps.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
L. BROSSARD
INRA- UMR SENAH
35590 St-Gilles
Tel : 02 23 48 70 57
Fax : 02 23 48 50 80
e-mail : [email protected]
SOURCES: Brossard L., Dourmad J.-Y., Rivest J., van Milgen J., 2009. Modelling the variation in performance of a population of growing pig as
affected by lysine supply and feeding strategy. Animal, 3, 8, 1114-1123.
Brossard L., Quiniou N., Van Milgen J., Dourmad J.Y., 2010 A herd modeling approach to determine the most economically and environmentally
interesting dietary amino acid level during the fattening period. In Modelling nutrient digestion and utilization in farm animals, D. Sauvant, J. van
Milgen, P. Faverdin, N. Friggens (Eds.), Wageningen Academic Publishers, Wageningen, The Netherlands. 335-346
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046-2011
Porcins
CASTRATION DES PORCS MÂLES : PRATIQUES ACTUELLES,
ALTERNATIVES POSSIBLES ET OPINIONS DES PORTEURS
D’ENJEUX EN EUROPE
Les porcs mâles sont castrés pour éviter des défauts de qualité des viandes liés aux odeurs sexuelles qui
entraîneraient un rejet de la part des consommateurs. Ces odeurs sont principalement dues à deux composés,
l’androsténone et le scatol, qui sont présents en concentrations plus élevées chez les mâles entiers que chez les castrés
et les femelles. Cette intervention permet également de faciliter la conduite des animaux qui sont réputés moins
agressifs et n’ont pas d’activité sexuelle. Suivant un mouvement général de la société pour une meilleure
reconnaissance de la sensibilité des animaux, la pression est forte pour interdire la castration des porcs car elle est
douloureuse. Une telle interdiction amènerait des changements importants pour l’ensemble de la filière porcine qui
devrait résoudre des problèmes de conduite des animaux et de qualité des viandes. La castration des porcelets
mâles est largement pratiquée dans la plupart des pays Européens mais elle est déjà interdite sans anesthésie en
Norvège depuis 2002 et en Suisse depuis 2010. Cette interdiction est également envisagée très sérieusement en
Belgique et aux Pays-Bas.
Sur la base de questionnaires, le projet PIGCAS (http://w3.rennes.inra.fr/pigcas/) a fait le point sur la pratique
de la castration, l’état des connaissances relatives aux alternatives et à l’opinion des porteurs d’enjeux sur ces
alternatives c’est à dire essentiellement les ONG « Bien-être », les consommateurs et distributeurs, les industries
de la viande, les producteurs et la filière amont.
L’Europe peut être globalement divisée en 4 zones. Dans les Iles Britanniques, la castration a été
abandonnée depuis 20-30 ans pour réduire le coût de l’alimentation des animaux. Dans les péninsules Ibérique et
Hellénique, un pourcentage élevé de mâles n’est pas castré (> 20%) pour des raisons également économiques
mais certains animaux abattus tardivement pour des produits haut de gamme sont castrés. Dans le reste des pays,
l’essentiel des porcs mâles sont castrés (> 80%). Dans les pays de l’Est, cette intervention est réalisée très souvent
par une personne autre que l’éleveur, contrairement aux autres pays. Un traitement contre la douleur est réalisé
seulement pour une minorité de porcs. Un conflit d’intérêt majeur existe entre les défenseurs du bien-être animal et
les autres catégories de porteurs d’enjeux, particulièrement les éleveurs et les acteurs d’amont de la filière. Les
premiers s’opposent catégoriquement à la castration chirurgicale sans anesthésie et sont très favorables à une
interdiction rapide de la castration. La castration chirurgicale avec anesthésie semble la solution la mieux acceptée
à court terme malgré ses inconvénients en termes de coût, de facilité de mise en œuvre et de doutes sur son
efficacité en situation réelle. L’immunocastration (vaccination contre la GnRH) n’a la préférence d’aucun groupe
mais n’est clairement rejetée par aucun. L’élevage de porcs mâles entiers semble être la meilleure solution à long
terme, sous réserve qu’une solution soit trouvée au problème des odeurs sexuelles.
Différents projets, comme le projet européen Alcasde ou le projet ANR Andropig, visent à caractériser les
problèmes à résoudre pour développer l’élevage des mâles entiers et mieux connaître les caractéristiques
physiologiques, comportementales et métaboliques des porcs mâles entiers ou immunocastrés. D’autres projets
sont en cours pour réduire la fréquence des mâles entiers présentant des défauts d’odeurs sexuelles, en particulier
par la voie génétique, et développer les méthodes qui permettront de trier les carcasses pour les utiliser en fonction
de l’intensité des odeurs sexuelles.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
A. PRUNIER
Tél : 02 23 48 50 56
INRA- UMR SENAH
Fax : 02 23 48 50 80
35590 St-Gilles
e-mail: [email protected]
SOURCE: Fredriksen, B., Font i Furnols,M., Lundström, K., Migdal, W.,Prunier, A., Tuyttens, F.A.M., Bonneau, M., 2009, Animal,
3, 1480-1487. von Borell, E., Baumgartner, J., Giersing, M., Jäggin, N., Prunier, A., Tuyttens, F.A.M., Edwards, S.A., 2009, Animal,
3, 1488-1496. Castration des porcs mâles : pratiques actuelles et opinions des porteurs d’enjeux en Europe, 2009, Bonneau, M.,
Ouedraogo, A., Prunier, A., Courboulay, V., Fredriksen, B., Oliver, M-A., Journées Recherche Porcine, 41, 225-230
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042-2010
Porcins
EVAPIG® : UN OUTIL DE PREDICTION DE LA VALEUR
NUTRITIONNELLE DES ALIMENTS POUR LE PORC
L'alimentation représente plus de la moitié des coûts de production en élevage, notamment pour les espèces
animales monogastriques. Sur les plans technique et économique, il est donc primordial de connaître avec
précision non seulement les besoins nutritionnels des animaux mais également la valeur nutritive des aliments. La
valeur nutritionnelle étant délicate, longue et coûteuse à mesurer, elle est en pratique estimée. Les Tables de
valeur des aliments, telles que celles publiées par l’INRA et l’Association Française de Zootechnie (AFZ) en 2002,
proposent des caractéristiques chimiques moyennes et des valeurs nutritionnelles également moyennes pour les
principales matières premières utilisables par les animaux de ferme. Cependant, en pratique, les matières
premières utilisées ont des compositions chimiques généralement différentes des valeurs moyennes et donc des
valeurs nutritionnelles qui seront également différentes des données moyennes des Tables.
Le logiciel EvaPig®, conçu et développé par l’INRA (UMR SENAH, Rennes), l’AFZ et AJINOMOTO
EUROLYSINE S.A.S., est un outil de prédiction des valeurs énergétiques et des teneurs en acides aminés
digestibles et en phosphore digestible des aliments pour le porc en fonction de leurs caractéristiques chimiques
réelles.
Ce logiciel intègre la composition chimique et les valeurs nutritionnelles pour le porc d’environ 100 matières
premières de référence, dérivées majoritairement des Tables INRA-AFZ et permet de créer une nouvelle matière
première, soit en copiant et modifiant la matière première de référence, soit en utilisant les seules données de
composition chimique. EvaPig® permet également de créer et de caractériser des aliments complets, soit en
mélangeant différentes matières premières, soit à partir des seules données de composition chimique. Il offre des
possibilités pour la prise en compte des effets de l’ajout de phytase sur la quantité de phosphore digestible ou ceux
de la technologie sur la valeur énergétique. Les concepts nutritionnels utilisés (énergie nette, digestible,
métabolisable, etc…) sont les plus aboutis à ce jour.
Le logiciel EvaPig® est disponible en 13 langues dont le français, l’anglais et le chinois. Il est adapté aux
besoins des nutritionnistes porc, des fournisseurs et utilisateurs de matières premières pour l’alimentation animale
et de l’enseignement. Les résultats issus de EvaPig® peuvent être visualisés (texte, graphiques), sauvegardés et
exportés. Le logiciel et les informations concernant son utilisation (Tutoriel, Aide) ou sa construction
(concepts) sont téléchargeables gratuitement sur http://www.evapig.com. Outre l’amélioration de ses propres
performances par l’ajout de nouveaux aliments et de données nouvelles permettant de caractériser plus
complètement l’aliment (minéraux, acides gras, etc.), il est prévu d’associer le logiciel EvaPig®, d’une part, au
logiciel "InraPorc" développé par l’UMR SENAH et qui permet de prédire les besoins nutritionnels et les
performances du porc et, d’autre part, au logiciel de formulation "Porfal" développé par l’IFIP.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
J. NOBLET
INRA- UMR SENAH
35590 St-Gilles
Tel : 02 23 48 50 49
Fax : 02 23 48 50 80
e-mail : [email protected]
SOURCE: Bibliographie complète, manuel d’utilisation, tutoriel et divers documents disponibles sur le site web :
www.evapig.com
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37-2009
Porcins
LA CROISSANCE COMPENSATRICE PEUT-ELLE AMELIORER LA
QUALITE SENSORIELLE DE LA VIANDE DE PORC ?
La viande de porc est la plus consommée en France et dans le monde. Un des déterminants de sa qualité
sensorielle est le taux de lipides intramusculaires (LIM) dont l’effet positif est observé à partir de 2,5 à 3% dans le
muscle de la longe. Le taux observé étant généralement inférieur, l’augmenter contribuerait à améliorer la qualité
de la viande. Des stratégies nutritionnelles pourraient accroître le dépôt de LIM sans modifier l’adiposité corporelle
pour ne pas déprécier les carcasses, tout en augmentant l’âge à l’abattage (productions sous Label Rouge). Une
restriction alimentaire énergétique et protéique des porcs en croissance peut satisfaire ces différents critères, mais
les résultats antérieurs montrent que son application en production est peu aisée.
L’objectif de cette étude était de tester l’intérêt de la croissance compensatrice (CC) obtenue par une
restriction alimentaire en croissance suivie d’une réalimentation en finition, pour accroître l’ingéré énergétique en
finition et ainsi, les capacités de dépôt de lipides musculaires. Cette hypothèse de travail a donné lieu à deux
expériences consécutives, appliquées sur des porcs Duroc x (Large White x Landrace), différant par les durées et
intensité de la restriction alimentaire, et la durée de réalimentation : restriction alimentaire de 30% de 30 à 80 kg de
poids vif puis réalimentation de 80 à 110 kg dans l’expérience 1 ; restriction alimentaire de 35% de 30 à 70 kg puis
réalimentation de 70 à 110 kg dans l’expérience 2. Des porcs témoins étaient alimentés ad libitum (AL) jusqu'au
poids vif de 110 kg. Les qualités technologiques et sensorielles des viandes ont été mesurées dans l’expérience 2.
Les porcs CC présentent bien une vitesse de croissance inférieure en période de croissance (-30 à -35 %
respectivement pour exp. 1 et 2) et supérieure (+7 à +13 % pour exp. 1 et 2) en finition (croissance
compensatrice). A 110 kg, les porcs CC sont plus âgés que les AL d’environ 20 jours, sans qu’il n’y ait de
détérioration de leur efficacité alimentaire. Ils ont des carcasses plus maigres que les porcs AL en fin de restriction
(70 ou 80 kg) mais pas à 110 kg. Cependant, les porcs CC présentent toujours des teneurs inférieures en LIM à 70
et à 110 kg par rapport aux témoins AL. Ainsi, la croissance compensatrice entre 70 (ou 80) et 110 kg favorise
le dépôt de lipides comparativement aux protéines au niveau de la carcasse, mais pas au niveau du muscle
de la longe. La qualité technologique de la viande (longe) n’est pas modifiée (comme attendu) et la qualité
sensorielle n’est pas améliorée. Cependant, le dépôt de LIM est légèrement accru dans certains muscles du
jambon des porcs CC (biceps femoris). Ceci suggère qu’il est possible d’accroître le taux de LIM dans les différents
muscles de la carcasse par cette stratégie, sous réserve d’optimiser les conditions de restriction et de
réalimentation.
Un accroissement plus marqué de la teneur en LIM, avec de probables effets favorables sur la qualité
sensorielle, pourrait être obtenu en optimisant les conditions de restriction (plus précoce) et/ou de réalimentation
(plus longue).
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
B. LEBRET
INRA-UMR SENAH
Domaine de la Prise
35590 SAINT-GILLES
Tél : 02 23 48 56 47
Fax : 02 23 48 50 80
e-mail: [email protected]
SOURCE : Lebret B., Heyer A., Gondret F., Louveau I., 2007, The response of various muscle types to a restriction – re-alimentation
feeding strategy in growing pigs, Animal, 1, 849-857.
Heyer A., Lebret B., 2007, Compensatory growth response in pigs: Effects on growth performance, composition of weight gain at carcass
and muscle levels, and meat quality, Journal of Animal Science, 85, 769-778.
Rédaction : Sylvie André - © Inra 2009, tous droits réservés.
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