Historique du 295e Régiment Territorial Imprimerie de la République

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Historique du 295e Régiment Territorial Imprimerie de la République
Historique du 295e Régiment Territorial
Imprimerie de la République – Brive – 1920
numérisation : P. Chagnoux - 2013
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HISTORIQUE
DU
295e RÉGIMENT TERRITORIAL
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Vers le 16 du mois de mars 1915, les Dépôts des IIIe, Ve et XIIe corps d'armée reçurent l'ordre
d'organiser des bataillons (un par, corps d'armée) composés d'hommes de la réserve de l'armée
territoriale des classes 1891 et 1892 pour les envoyer dans le camp retranché de Paris.
Ils furent mis en route pour cette destination le 29 de ce mois de mars et répartis surtout vers l'est
de Paris. Là, ils furent entraînés et creusèrent des tranchées pour augmenter la sécurité de la
capitale dans le cas d'un retour possible de l'ennemi alors arrêté au nord de Compiègne et vers
Moulin-sous-Touvent.
Pendant quelques jours, ils furent aussi employés à garder les forts des environs de Paris.
Au mois de juillet 1915, ils se trouvèrent réunis dans les environs de Montsoult, Maffliers,
Villers-le-Sec, le Mesnil-Aubry et à la date du 1er août 1915 les trois bataillons furent réunis en un
régiment qui porta le numéro 295, sous le commandement du chef de bataillon DUBUS.
Le 1er bataillon était composé des hommes venant du Ve corps, le 2e de ceux provenant du XIIe corps
et enfin le 3e bataillon formé par le IIIe corps.
Le Régiment faisait partie de la 208e brigade (104e division) avec le 311e R. I. T.
Il comprend 35 officiers, 155 sous-officiers, 195 caporaux et 1733 hommes.
Jusqu'au 13 septembre 1915, il continue à s'entraîner, sous la direction du commandant DUBUS et
à faire des tranchées au nord de Paris.
Le 22 août le Drapeau lui est remis par le général commandant le secteur nord du camp
retranché de Paris.
Par une chaleur torride, le 13 septembre, il quitte ses cantonnements de Montsoult et environs et
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fait une des marches les plus pénibles de toute la campagne.
Il entre dans la zone des armées, non sans une certaine émotion mais avec beaucoup d'entrain ; la
plupart des hommes qui composaient le Régiment avaient fait trois années de service militaire,
étaient entraînés et disposés à faire tout leur devoir.
Là, pendant cette étape, les hommes et les officiers trouvèrent, pour la première fois, à rendre les
honneurs à des tombes de militaires tués par les Allemands et ils le firent avec respect, mais aussi
avec une certaine fierté puisqu'ils allaient les remplacer.
Le 14 septembre il y eut repos, le Régiment cantonnant à Survilliers et environs.
Après deux autres étapes à Baron et à Auger-Saint-Vincent, le 295e était à Bethisy-Saint-Martin
et à Bethisy-Saint-Pierre.
Aussitôt, il fut employé à creuser des tranchées au sud de la forêt de Compiègne.
Là, l'équipement de guerre fut achevé et tout le monde reçut son casque.
Le 29 septembre, vers 15 heures, on reçoit l'ordre de rentrer au cantonnement, l'ordre étant arrivé
de partir pour relever la 25e division d'infanterie qui quittait le XIIIe corps alors aux tranchées
devant Lassigny et Roye.
Le 30, au matin, les camions arrivent et le transport se fait dans un ordre excellent ; les hommes, un
peu surpris d'abord, se font vite à ce genre de locomotion, et, le jour même, ils cantonnent à
Riquebourg, La Neuville-sous-Ressons, Biermont, Gury et la Berlière.
Le 2 octobre, 500 hommes de renfort viennent au Régiment qui est passé en revue par le général
DUBOIS. Il réunit les officiers et leur fait connaître que le moment est arrivé où il va falloir faire
preuve d'endurance, de sang-froid et de courage au besoin car on va prendre les tranchées, d'abord
avec les hommes de l'armée active, puis seuls.
Le 3 octobre, à 11 heures 20, l'ordre est donné de se tenir prêts à partir à 13 heures, et, en effet, le
jour même, on se rapproche, en gagnant Conchy-les-Pots à moitié démoli.
Le 4 octobre, dans l'après-midi, les officiers vont reconnaître les emplacements des tranchées que
leurs compagnies devront occuper dans la nuit et reviennent les chercher.
Elles partent au coucher du soleil, mais comme les guides n'avaient pas été envoyés, elles qui n'ont
pas encore une habitude suffisante, se perdent et n'arrivent que tard à leurs emplacements et après
quelles émotions et quels ennuis !
Elles sont au Bois des Loges. La moitié dans les tranchées et l'autre moitié dans le Bois, en réserve ;
le commandant de ces dernières devant commander le centre de résistance de droite (Le
Château).
D'autres compagnies sont au Bois de Capy, à côté du fameux bois triangulaire qui reçoit
continuellement des obus.
Dans la journée du 4 octobre, du feu ayant été allumé, les obus viennent sur les cuisines et les
marmites sont renversées, sans aucun mal pour les hommes.
Dans la nuit du 5 au 6 octobre, le 2e bataillon rentre au cantonnement et il ne reste aux tranchées
que les 1re, 3e et 4e compagnies.
Le 9 octobre, premiers blessés : BARRAT et DUQUESSUC ; on s'empresse autour d'eux.
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Le chef de bataillon DERCHE et le docteur des HOULIÈRES, malades, sont relevés et quittent le
Régiment.
Pendant le reste du mois d'octobre, la relève des tranchées se fait sans incident notable ; quelques
blessés ; la pluie et la boue rendent le séjour assez dur et aucune « cagna » n'est encore à l'épreuve
d'un obus ; les balles sifflent surtout au Bois des Loges, c'est un excellent apprentissage. Les
officiers et les hommes des régiments d'activé mettent beaucoup de bonne volonté pour apprendre
aux nouveaux venus leur métier de guerriers qu'ils ne connaissaient point encore ; ils veulent bien
dire que tout le monde s'est bien vite mis au courant de sa mission et l'a accomplie sans manifester
aucun embarras.
On va jusqu'à la barricade de Beuvraignes, à une quarantaine de mètres de l'ennemi ; au premier
moment, on trouve bien cela un peu près, mais on s'y fait vite.
Dans la nuit du 1er au 2 novembre, le Régiment est relevé des tranchées et redescend, par une des
nuits les plus désagréables que l'on puisse voir. Une pluie fine ne cesse de tomber ; le terrain, quand
on peut quitter le boyau, devenu impraticable par les éboulements, est tellement glissant que les
hommes tombent continuellement. Les tirailleurs viennent prendre la place du Régiment et de la
fraction du XIIIe corps qui était avec lui.
Le 3 novembre, à 8 heures, le Régiment reçoit l'ordre de se déplacer et d'aller, vers le sud-est,
relever le 211e R. I. T. et le 16e R. I., en face de Roye.
Le 1er bataillon occupe les tranchées de la Carmoy, Attiche, la Cense et les postes A. R. C.
Le 6 novembre, le soldat DESSERTENNE est cité à l'ordre du Régiment, c'est le premier, et le
colonel PARENTY qui a remplacé le commandant DUBUS, à la date du 12 octobre, le nomme
caporal.
Le 13 novembre 1915, il est créé une compagnie de mitrailleuses et pendant les jours de repos les
officiers vont à Lataule s'exercer au tir de la mitrailleuse.
L'état-major du Régiment est à Chevincourt et les bataillons, après dix jours de tranchées, viennent
tour à tour soit à Mélicocq, soit à Machemont.
Les lignes de la Carmoy et celles d'Attiche, ou de la Maison-Brûlée, sont très près des
Allemands. Le général ALBY, qui commande le XIIIe corps et le secteur, prescrit que d'importants
travaux soient faits devant la ferme de la Cense qui est en deuxième ligne.
Cette ferme, souvent bombardée, n'a jamais été touchée. On attribue généralement cet heureux
résultat à ce fait qu'elle est marquée sur la carte à 400 mètres environ de l'endroit où elle est
réellement et qu'elle est très bien défilée des vues de l'ennemi.
Le Régiment a quelques morts, et le petit cimetière militaire de Montigny qui, le 4 novembre
n'avait que deux ou trois tombes, se peuple petit à petit.
On constate aussi, à ce moment-là (cela devait changer plus tard), que les obus allemands étaient
souvent mauvais et n'éclataient pas. Un jour, autour du P. C. de la Carmoy ou de Montigny, 49 sur
52 n'éclatèrent pas.
Les tranchées et les boyaux étaient dans le plus mauvais état en raison de la pluie persistante et les
hommes en descendant de la tranchée avaient seulement un jour de repos et devaient, dès le
lendemain, aller en première ligne pour travailler à l'endroit même où ils étaient la veille aux
créneaux.
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Leur endurance fut magnifique et on n'aurait jamais cru que les hommes de cet âge pourraient
résister à de pareilles fatigues, toujours du reste acceptées de bonne humeur.
Le colonel PARENTY avait organisé une musique dans le Régiment et, deux fois par semaine, vers
13 heures, un concert était donné dans une salle d'école à Chevincourt ; des hommes et des sousofficiers chantaient ou récitaient quelques monologues ; cela distrayait et amusait.
La relève du 24 février 1916 se fit par un temps de neige épouvantable ; les officiers du 4e
tirailleurs qui devaient prendre la place du Régiment arrivèrent le 28 et deux d'entr'eux qui avaient
été dans le secteur voisin, faillirent être victimes de la destruction du poste de commandement du
commandant du bataillon du 240e R. I. T. qui tenait les tranchées à côté ; un obus tomba sur le poste
et tua un capitaine, les autres officiers sortirent difficilement par une lucarne et vinrent manger, le
soir, au P. C. du commandant du 2e bataillon du 295e à Montigny.
Dans la nuit, le Régiment quitta les tranchées et se dirigea vers Compiègne où on racontait que l'on
resterait pendant quinze jours au repos.
Deux bataillons cantonnent à Longueil-sous-Tourotte ; le 1er mars, la 1re compagnie va à
Compiègne et les 3e, 4e et 5e compagnies cantonnent à Braisnes.
Mais, dès le 1er au soir, arrive l'ordre d'aller à Mortemer et environs ; l'étape (31 kilomètres) se fait
le lendemain.
Une partie du Régiment est employée aussitôt à faire des travaux de défense vers la Berlière et
Conchy-les-Pots, et aussi vers Roye-sur-Matz ou le Petit-Roye.
A la date du 12 mars, le 2e bataillon est transformé en bataillon d'étapes et gagne, le 13, la gare de
Tricot où il s'embarque.
Les officiers et les hommes ne savent pas s'ils vont du côté de Verdun où la bataille faisait rage ou
bien vers le nord.
Le convoi se dirige vers Amiens ; à Abbeville, le commandant du bataillon (Commandant
MIRONNEAU), reçoit des ordres d'après lesquels le bataillon doit aller cantonner à Longpré-lesCorps-Saints.
Il fut employé là jusqu'au 3 juin à faire des travaux de chemin de fer, qu'il continue ensuite à Pontde-Briques et Boulogne-sur-Mer, pour aller au mois de septembre vers Amiens.
A la date du 30 octobre 1916, il est embarqué et arrive à Maricourt, pour faire encore des travaux
vers le Bois des Trônes, Montauban, Guillemont et Maurepas jusqu'à Combles par le bois de
Lauze ; il a quelques tués et blessés.
Le Bataillon est logé sous la tente et reste ainsi jusqu'au moment où il est envoyé vers Le PlessierRozainvilliers et la Neuville ; il y fait encore, avec le 5e Génie, des travaux de doublement de
voies.
Ce bataillon qui avait vu supprimer sa 8e compagnie, le 2 décembre 1916, est transporté vers le
Nord.
Pendant ce temps, les 1er et 3e bataillons avaient été employés à des travaux de défense surtout
devant Lassigny, à La Berlière, Boulogne-la-Grasse et Conchy-les-Pots.
Mais, dès le 15 septembre 1916, un ordre du général commandant en chef avait décidé que le 295e
R. I. T., qui ne comprenait plus qu'un bataillon, n'existerait plus ; il avait, au moment où le manque
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de troupes de première ligne se faisait sentir, remplacé dans la tranchée et ailleurs les régiments
d'activé.
Et quand il ne fut plus utile pour cela, il fit avec une endurance et un entrain auxquels le général
commandant le 2e C. A. C. a rendu hommage dans un ordre en date du 1er avril 1916, des travaux
difficiles et pénibles sous le feu de l'ennemi où à l'arrière.
Dans la Somme, dans l'Oise, il contribua à rétablir les chemins de fer ou les routes et rendit ainsi de
grands services à l'Armée et au Pays.
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CITATIONS
obtenues par les Officiers, Sous-Officiers, Caporaux
et Soldats du 295e R. I. T.
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Ordre du Régiment n° 14 du 6 Novembre 1915
DESSERTENNE, matricule 12425 de la 3e Compagnie :
« Dans la nuit du 24 Octobre 1915, le soldat DESSERTENNE étant en sentinelle sous un violent
bombardement fut atteint de plusieurs éclats d'obus qui percèrent ses vêtements et le blessèrent à
l'épaule. Il resta à son poste et ne le quitta pour se faire panser que sur l'ordre de son chef de
section ».
Ordre du Régiment n° 16 du 18 Novembre 1915
CARRET, cycliste à la 11e Compagnie :
« S'est offert volontairement pour aller placer en compagnie de soldats de l'Armée active une
pancarte à proximité des tranchées allemandes. A exécuté cette opération avec beaucoup de
crânerie dans la nuit du 7 au 8 Novembre ».
Ordre du Régiment n° 35 du 2 Avril 1916
Lieutenant LÉONARDON André, commandant la 8e Compagnie :
« Cet officier dégagé de toute obligation militaire, a repris du service au début de la campagne. Il
vient de commander sa Compagnie sur le front pendant près de cinq mois et a donné en toutes
circonstances la preuve du dévouement le plus inlassable et l'exemple de l'abnégation la plus
complète et du patriotisme le plus ardent ».
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Ordre du Régiment n° 36 du 3 Avril 1916
LORIMY Marius, matricule 1421, caporal à la 2e Compagnie :
« Le 12 Mars dernier, la Compagnie travaillait de nuit à 1000 mètres environ des premières
lignes (Côte 98). Vers 22 heures 30 est annoncée une attaque de l'ennemi, précédée de gaz
asphyxiants au même instant, éclatent un bombardement intense et une fusillade extrêmement
nourrie dont les projectiles viennent battre le chantier de la Compagnie. Un certain trouble
s'étant tout d'abord manifesté parmi les travailleurs (pour la première fois exposés à une attaque
par gaz asphyxiants), le caporal LORIMY se fit remarquer par le sang-froid avec lequel il
s'appliquait à ramener le calme parmi ses hommes. Dans de précédentes circonstances d'ailleurs,
le caporal LORIMY avait fait preuve de sang- froid et de mépris du danger ».
PÉLERIN Joseph, soldat-mitrailleur, matricule 11956 :
« Au cours d'un bombardement qui a détruit l'abri de mitrailleurs, a montré beaucoup de sangfroid, s'est employé activement au déblaiement, a contracté à cette occasion un refroidissement
qui a amené une pneumonie dont il est mort à l'hôpital ».
Ordre du Régiment n° 44 du 26 Avril 1916
BASTIDE Henri, caporal à la 12e Compagnie, matricule 13826 :
« Observateur terrestre au poste d'Attiche, a toujours fait preuve de zèle intelligent et de courage.
A demandé quand le Régiment a été porté à l'arrière un poste plus périlleux dans une formation
de l'avant ».
VALMY François, soldat, matricule 1582 de la 4e Compagnie :
« Soldat toujours dévoué, a été blessé assez grièvement le 28 Décembre 1915 en exécutant une
corvée dans les tranchées de première ligne ».
BOUBILLA Élie, soldat à la 6e Compagnie, matricule 13945 :
« S'étant trouvé au poste de commandement d'un secteur voisin, au moment d'un violent
bombardement qui a démoli le poste, a montré beaucoup de sang-froid et a participé
courageusement au dégagement du chef de bataillon DUBUS, ancien commandant du 295e
R.I.T. ».
BARRA Onésime, soldat à la 4e Compagnie, matricule 13955 :
« Blessé dangereusement le 10 Octobre 1915 au bois des Loges, a montré l'exemple du courage
et du plus grand sang-froid ».
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BEYSSAC Antoine, soldat à la 10e Compagnie, matricule 17397 :
« Se trouvant au travail le 8 Avril au moment d'un bombardement a eu sa veste déchirée par un
éclat d'obus qui lui a fait au sternum une légère contusion. Il a continué son travail donnant
ainsi l'exemple du calme et du sang-froid ».
VERHURLOT Jules, soldat à la 2e Compagnie, matricule 14781 :
« Se trouvant le 27 Octobre 1915 dans une tranchée avancée, en sentinelle, ayant eu son fusil
brisé par un éclat d'obus, a pris tranquillement le fusil d'un de ses camarades, a courageusement
continué sa faction ».
JAY Jean, soldat à la 3e Compagnie, matricule 1538 :
« Excellent soldat. Occupé à des travaux dans un endroit battu par le feu de l'ennemi, n'a pas
interrompu son travail, malgré le danger. Déjà blessé une fois au front à la ferme du Choléra ».
FLAMAND François, soldat à la 1re Compagnie, matricule 13480 :
« Véritable modèle de bravoure et de dévouement. Ne cesse depuis qu'il est sur le front de
solliciter les missions et les tâches les plus dangereuses. S'est tout particulièrement distingué au
cours des travaux de la Berlière ».
OLLIER Baptiste, soldat à la 5e Compagnie, matricule 10687 :
« Soldat courageux, blessé dans la tranchée au cours d'un bombardement ».
Ordre du Régiment n° 50 du 3 Juillet 1916
LELIÈVRE Georges-Désiré, sergent à la 10e Compagnie, matricule 13900 :
« Très bon sous-officier, bien qu'appartenant à la classe 92, affecté comme volontaire à un
Régiment actif. A assuré au milieu de circonstances critiques la liaison entre son commandant de
compagnie et son chef de bataillon, dans la tranchée à 150 mètres de l'ennemi. Évacué pour
maladie a demandé à revenir au front ».
JACOUD Louis, soldat à la 2e Compagnie, matricule 17234 :
« Bon soldat, dévoué et courageux. Appartenant au 95e Territorial a été blessé à l'attaque du 4
Juillet 1915 au Bois-le-Prêtre ».
CROUZEVIALLE Jean, soldat à la C. M. B., matricule 211 :
« Bon soldat, courageux et dévoué. A pris part au combat du Bois-le-Prêtre le 29 Novembre 1914.
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Blessé le 9 Février 1915 ».
AUBERT Léonard, soldat à la 2e C. M., matricule 16065 :
« Bon soldat. Appartenant au 95e Territorial a été blessé au Bois-le-Prêtre le 7 Juillet 1915 ».
BONI Joseph, soldat à la C. M. B., matricule 1956 :
« Bon soldat, courageux et dévoué. A pris part aux combats autour d'Arras et en Belgique, en
Janvier et Février 1915. Blessé à Nieuport le 24 Février 1915 ».
FAVARO Bertrand, soldat à la 2e C. M., matricule 11065 :
« Bon soldat appartenant au 83e actif. A participé à l'attaque de Perthes-lès-Hurlus le 26
Décembre 1914. A été blessé dans la tranchée par un éclat d'obus le 10 Janvier 1915 ».
CHEMIN Henri, soldat à la C. M. B., matricule 282 :
« Très bon soldat, blessé le 28 Septembre 1914 à Craonne. A participé aux combats d'Ypres en
Novembre et décembre 1914 et Janvier 1915 ».
FERRE Joseph, de la 2e Compagnie M., matricule 10863 :
« Soldat dévoué et courageux. Appartenant au 83e actif. A été blessé à l'attaque de Perthes-lèsHurlus le 26 Décembre 1914 ».
BLAVOET Omer, soldat de la C. M. B., matricule 89 :
« Bon soldat, dévoué et courageux. A participé aux combats de Champagne (Berry-au-Bac,
Beauséjour 1914-1915).Blessé le 25 Mars 1915 à Mesnil-lès-Hurlus ».
Ordre du Régiment n° 51 du 5 Juillet 1916
CHASTAING, soldat à la 2 Compagnie, matricule 2071 :
e
« Soldat discipliné et courageux. Versé dans un régiment actif, blessé en même temps que son
lieutenant et deux sergents étaient tués, le 11 Décembre 1914, au moment où, sur l'ordre de cet
officier, il réparait sous un bombardement la tranchée de première ligne ».
Ordre du Régiment n° 58 du 15 Août 1916
BOURET Maximilien, sergent à la 1re Compagnie, matricule 5160 :
« Bon sous-officier, énergique. A donné toute satisfaction au cours de la campagne d'hiver et des
travaux de première ligne. A contribué spontanément le 8 Août, à dégager des victimes ensevelies
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par l'explosion d'un obus dans une maison voisine d'un parc d'obus asphyxiants ».
Les caporaux STIEVENARD Louis, matricule 14822 ; SAPIN Louis, matricule 12057 ;
DUJARDIN Alfred, matricule 14824 :
« Très bon caporal, courageux. Au cours de la campagne d'hiver et pendant la période des
travaux exécutés en première ligne, a toujours donné l'exemple. A participé volontairement le 8
Août à dégager des victimes ensevelies par un obus de gros calibre dans une maison à proximité
d'un parc d'obus asphyxiants ».
Les soldats MEEUWS Achille, matricule 12053 ; CARETTE Louis, matricule 13499 ;
CATTEAU Jean, matricule 14784 ; ROUMIER Pierre, matricule 743, de la 1re Compagnie :
« Soldat courageux et dévoué, a donné toute satisfaction au cours de la campagne d'hiver et
pendant la période des travaux exécutés en première ligne. A participé volontairement le 8 Août à
dégager des victimes ensevelies par l'explosion d'un obus de gros calibre dans une maison à
proximité d'un parc d'obus asphyxiants ».
Ordre du Régiment n° 62 du 13 Septembre 1916
DEBAT Jean, soldat-infirmier à la 1re Compagnie, matricule 10793 :
« Soldat très dévoué. Sous un bombardement par avion, s'est porté spontanément et au mépris de
tout danger, au secours des victimes étrangères à son Corps ».
PIETTE Eugène, soldat à la 2e C. M., matricule 13701 :
« Bon soldat dévoué et courageux. Le 27 Août 1916, entendant des cris de détresse dans un
cantonnement que les obus de 150 écrasaient, s'est précipité pour porter secours à ses camarades
et a été lui-même blessé ».
LUPART Félix, matricule 495 :
« Soldat discipliné, courageux et dévoué. S'est particulièrement distingué à Lihons le 22 Août
1916 au cours d'un violent bombardement. A été blessé à son poste de combat et a refusé de se
faire évacuer ».
OSTYN Auguste, soldat, matricule 1346 :
« Très bon soldat, agent de liaison, exemple d'abnégation, de courage et de sang-froid. A été
blessé le 22 Août 1916 à Lihons au cours d'un violent bombardement et malgré sa blessure a
continué à assurer la liaison entre sa section et le P. C. »
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Ordre du Régiment n° 63 du 14 Septembre 1916
FOURMANOIR Alfred, sergent-téléphoniste à la C. H. R., matricule 10844 :
« Sous-officier énergique et courageux. A, le 25 Août 1916, donné l'exemple du devoir et du
mépris du danger en menant à bonne fin la pose des lignes téléphoniques entre les tranchées de
première et de deuxième ligne, malgré un violent bombardement d'obus de gros calibre ».
TAVERNIER Victor, caporal-téléphoniste à la C. H. R., matricule 11819 :
« Gradé courageux et énergique. A, le 25 Août 1916, collaboré avec le plus grand mépris du
danger à la pose urgente de lignes téléphoniques entre les tranchées de première et de deuxième
ligne sous un bombardement d'obus de gros calibre. Contusionné à la tête et à l'épaule gauche, a
néanmoins continué sa tâche jusqu'à son achèvement ».
DESMONS Achille, de la C. H. R., matricule 1289 :
« Soldat dévoué et courageux. A, depuis le début de la campagne, montré la plus grande crânerie
dans son emploi de cycliste. Depuis le 15 Août, a journellement assuré la liaison avec son chef de
corps sans s'inquiéter des risques que présentait la traversée d'un village fréquemment
bombardé ».
Ordre du Régiment n° 64 du 21 Septembre 1916
Sous-lieutenant BARON, de la 2e C. M. :
« Officier courageux et ferme. A su prendre à des heures de danger, les 24, 25 et 26 Août, des
mesures prudentes et rapides pour protéger sa compagnie exposée à des bombardements. A su
faire reprendre sans tarder le travail urgent qui lui était confié, donnant à tous un bel exemple de
sang-froid, de calme et de décision ».
Sous-lieutenant de CATHEU, officier-pionnier de la C. H. R. :
« Dans les journées des 4, 5, 6 Septembre en qualité d'officier-adjoint au Major de
Cantonnement, a, au mépris de tout danger, assuré les différents services d'ordre et par son
activité intelligente permis l'écoulement des divers convois tout en tâchant d'éviter des pertes
humaines ».
POTTIER Victor, sergent-fourrier de la 2e C. M., matricule 39242 :
« Le 28 Août 1916, à Rozières, pendant un violent bombardement, est entré dans un
cantonnement voisin écrasé par les obus et a fait transporter à l'ambulance tous les blessés,
donnant l'exemple du courage et du dévouement dans une heure de panique ».
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REGOREAU Charles, conducteur à la 1re Compagnie, matricule 3582 :
« Soldat dévoué, a participé volontairement le 8 Août à dégager des victimes ensevelies par
l'explosion d'un obus de gros calibre dans une maison à proximité d'un parc d'obus
asphyxiants ».
Citations à l'Ordre de l’Arrière, ordre n° 44, D. D. A.
LEMAIRE, sergent-fourrier, matricule 194 ; LAURENT, caporal, matricule 949 :
« Non mobilisés et résidant en territoire envahi, n'ont pas hésité à franchir les lignes ennemies à
leurs risques et périls pour venir se mettre à la disposition de l'autorité militaire. Ont ainsi fait
preuve de courage et donné un bel exemple de patriotisme et d'esprit de sacrifice ».
Ordre de la Brigade n° 15
HOCCARD Alfred, adjudant à la 1re Compagnie, matricule 12130 :
« Très bon adjudant. Au cours de la campagne d'hiver, a participé volontairement à des
patrouilles exécutées dans le secteur par des troupes actives. Collaborateur dévoué, a maintenu,
le 12 Mars 1915, au cours d'une alerte de gaz asphyxiants, sa section dans les tranchées de
première ligne. Le 8 Août 1915, a contribué spontanément à dégager des victimes ensevelies par
l'explosion d'un obus de 210, dans une maison voisine d'un parc d'obus asphyxiants ».
COLMOND Jérôme, adjudant à la 1re Compagnie, matricule 1715 :
« Bon adjudant, donne l'exemple du calme et du sang-froid, a contribué spontanément le 8 Août
1916 à dégager des victimes ensevelies par l'explosion d'un obus dans une maison voisine d'un
parc d'obus asphyxiants. »
Ordre de la Brigade n° 16 du 2 Septembre 1916
AZEMAR Gabriel, soldat-brancardier, matricule 494.
« Durant le séjour de son régiment aux tranchées pendant l'hiver 1915-1916, a rempli en toutes
circonstances sa tâche avec autant de courage que de dévouement. Le 24 Août 1916, sous un
bombardement par avion, s'est porté spontanément au mépris de tout danger, à l'aide des
victimes étrangères à son Corps pour leur donner ses soins et leur assurer comme prêtre le
secours de la Religion ».
Ordre de la Division n° 32
Capitaine FLEURY Charles, commandant la 1re Compagnie du 295e R. I. T. :
« Le 8 Août 1916, s'est particulièrement fait remarquer par son calme et son mépris du danger.
S'est porté sous un violent bombardement au secours de personnes ensevelies dans les ruines
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d'une maison détruite par un obus. malgré la présence à proximité d'un dépôt important
d'explosifs ».
Ordre n° 5493 « D. P. »
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la D. M., nos 12285, K. du 8 Août 1914 et 963, M. P.
du 19 Avril 1919 et par application des prescriptions du Décret du 1er Octobre 1918 modifié le 4
Décembre suivant, le maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, a
conféré la médaille militaire aux militaires dont les noms suivent :
MASSEIN Paul, caporal à la 1re Compagnie, matricule B 9145 :
« A été blessé le 21 Février 1916 en allant reconnaître pendant un bombardement à la grenade
les postes que devaient occuper les sentinelles. Mort glorieusement pour la France des suites de
ses blessures ».
LESCOUL Philippe, soldat à la 18e Compagnie, matricule 12001 :
« Excellent soldat. A été tué le 23 Janvier 1916 alors qu'il était de service aux tranchées ».
AMBLARD Joseph, soldat à la 23e Compagnie, matricule 15867 :
« Excellent soldat, s'est toujours fait remarquer par sa bonne volonté au travail et par son
courage. Tué à l'ennemi à son poste de travail le 27 Décembre 1915 par un éclat d'obus ».
DUPUY Guillaume, soldat à la 7e Compagnie, matricule 10432 :
« Soldat dévoué, courageux. A été tué le 27 Janvier 1916 dans la tranchée au cours d'un
bombardement ».
FAURE Léonard, soldat à la 7e Compagnie, matricule 10443 :
« Très bon soldat toujours prêt à accepter les missions difficiles. Se trouvant dans une tranchée
de première ligne a été tué par l'éclatement d'un obus le 3 Décembre 1915 ».
BAYLET Joachim, soldat à la C. H. R., matricule 9462 :
« Soldat courageux et dévoué, a donné l'exemple du calme et du sang-froid sous un
bombardement d'obus de gros calibre alors qu'il était employé aux travaux de la première ligne.
A été blessé grièvement à son poste et a succombé peu après de ses graves blessures ».
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Ordre n° 8565 « D. P. »
NIISCHKY Pierre, soldat à la C. H. R., matricule 14240 :
« Excellent soldat, courageux, consciencieux. Grièvement blessé en travaillant à l'organisation
d'une tranchée le 30 Août 1914. Mort pour la France ».
RIGAUX Félix, sergent-fourrier à la 2e Compagnie, matricule 10115 :
« Très bon gradé, intelligent et débrouillard. A été mortellement blessé en faisant effectuer des
travaux sur une route bombardée, le 6 Décembre 1916, dans la Somme ».
DAVID Jean, caporal à la 1re Compagnie, matricule 010584 :
« Bon gradé, énergique et dévoué, d'une belle conduite au feu. Mort pour la France le 28 Avril
1917 ».
CHAVOIX Charles-Pierre, sergent-major, 3e Compagnie, matricule 9052 :
« Excellent sous-officier, brave et courageux. Grièvement blessé à Cayeux-en-Santerre. Mort le
24 Août 1916 des suites de ses blessures ».
CABON Charles, soldat à la 5e Compagnie, matricule 15442 :
« Excellent soldat, brave et courageux. Tombé glorieusement à son poste de combat le 11
Novembre 1916. »
DOLLE Pierre, soldat à la 7e Compagnie, matricule B 11222 :
« Excellent soldat, brave et courageux. Mort le 11 Juin 1918 des suites de blessures reçues à son
poste de combat ».
AUCORDIER Martin, 1re classe à la 7e Compagnie, matricule 10344 :
« Excellent soldat, brave et courageux. Mort le 20 Novembre 1916 des suites de blessures reçues
à son poste de combat ».
PATERON Alexandre, soldat à la 1re C. M., matricule 10075 :
« Soldat d'une bravoure réputée. Est mort glorieusement pour la France le 9 Janvier 1916 des
suites de ses blessures ».
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VAUDIER J.-B., soldat à la 12e Compagnie, matricule 14401 :
« Soldat d'une bravoure réputée. Est mort glorieusement pour la France le 10 Janvier 1916 des
suites de ses blessures ».
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