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A ses côtés, moins répandus
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« les ,poils courts » : le grand
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e bernois est de loin le
plus célèbre des bouviers suisses. Avec ses
3 365inscriptions au Lof(Livre
des origines français)'en 2009
(en légère baisse par rapport
à 2008 où l'on dénombrait
3625 naissances), ilarrive premier de son groupe, le deuxième (chiens de montagne et de
bouviersuisses).ll se hisse par
ailleurs à la treizième place du
top 20 des chiens préférés des
Français. Ses trois cousins ont
peine à le suivre. Loin derrière
L
lui se trouve le grand bouvier
suisse avec 178 inscriptions
au Lofen 2009, puis le bouvier
de l'Appenzell (68), et enfin le
bouvier de l'Entlebuch (56).
Qu'est-ce qui explique de tel-
les disparités? « Pourlespoils
courts,nous avons une progression du grand bouvier suisse,
surtoutdepuis les nouvelles lois
contraignantes concernant cer-
taines races », analyse Roger
Merlin, membre du comité
du club de race, l'Association
française des bouviers suisses
Lacarted'identité
Taille : de 65 à 72 cm pour le mâle et de 60 à 68 cm pour la
femelle.
Poids: non précisé dans le standard, en harmonie avec la taille.
Poil : double avec poil de couverture serré de longueur moyenne
et sous-poil dense de couleur autant que possible gris-foncé à
noire. Un poil de couverture court est admis si le sous-poil reste
présent.
Couleur: typiquement tricolore: fond noir avec feux rouge-brun
symétriques et marques blanches.
(AFBB).« Son physique imposant peut, à tort, attirer et rete-
nir certainespersonnes. » Le
fait est étrange, mais pourtant
c'est ainsi!
-
~'I~~
laméprise
Ir.r.'r.;t
« Les bouviers à poils courts
n'ont pas l'aspect "nounours"
du bouvier bernois », explique
Anne Ros, éleveuse de bouvier bernois, d'entlebuch et
de grand bouvier suisse sous
l'affixe des Joyeuses Gambades. Elle confirme l'analyse de
Roger Merlin, poussant même
plus loin l'amalgame fait par
un certain public concernant
les chiens dits « dangereux 1> :
« Les grands bouviers suisses
impressionnent et inspirent le
respect. Ils sont dissuasifs et
comme ils sont peu connus, les
gens se méfient et n'imaginent
pas que derrière ce molosse se
cache un bouvier au cœur d'or.
De nos jours, le molosse fait
peur. Certains croient même
que tous les molosses font partie des chiens à catégorie. Il y a
souvent confusion entre catégorie 2 et groupe 2. 1>
Pour l'appenzell,
s'il reste
confidentiel, c'est bien parce
que son cousin le bernois lui
fait de l'ombre. Tel est le point
de vue Lidye Darie, qui élève la
race sous l'affixe de la Vallée
des Grands Ducs.
« L'appenzell n'est
pas poilu,
ce n'est pas un nounours, et, de
plus, sa taille moyenne fait qu'il
n'est pas un chien qui épate les
amis! »
Sans compter la mauvaise
presse dont il serait victime,
d'après Lidye Darie.
Pour Anne Ros, l'entlebuch,
très rare aussi, « a longtemps
1
L'état du cheptel des bou-
viers bernois est jugé « tout à
c'est possiblepourcertains
n croise quelquefois des
dans les
rues des villes en compagnie
de leur maître (plus rarement
les trois autres races). Cela en
étonne certains qui se disent
que ce n'est peut-être pas la
meilleure place qui soit pour
un grand chien. Pourtant, dès
lors que l'on est disponible et
que l'on peut offrir à ces chiens
(bernois, grand bouvier et entlebuch) toutes les attentions
nécessaires, la vie en ville
est tout à fait envisageable.
D'ailleurs, seront-ils certainement plus heureux auprès d'un
maître citadin attentif que laissés seuls des journées entières
dans un jardin.
O bouviers bernois
a
Nos races de bouviers peu-
vent tout à fait vivre en ville,
confirme Anne Ros,éleveuse de
bouvier bernois, d'entlebuch et
de grand bouvier suisse sous
l'affixe des Joyeuses Gam-
été physiquement désavantagé. Effectivement, son standard demande à ce qu'il soit
un peu plus long que haut. Et
vraiment, ily a eu de nombreux
sujets disgracieux et donc pas
attirants. De nos jours, à force
de sélection, nous respectons
le standard, mais veillons à ce
bades. D'ailleurs, c'est le cas
pour beaucoup. Ils n'aboient
qu'à bon escient, donc pas de
souci pour le vOisinage. Et cela
vous surprendra peut-être,
mais certains vivent même
en appartement, et tout se
passe à merveille. .. Plusieurs
témoignages sur le forum du
site Internet de l'éleveuse en
attestent d'ailleurs. cc Bien
évidemment, il faut des maîtres responsables qui ont fait
le choix de prendre un chien
pour l'aimer et vivre avec tout
le temps. Etpour eux, les sortir
est un plaisir. Même si je sais
qu'un jardin est préférable, je
crois malgré tout que la motivation du maître est importante. Bon, il faut dire que ce
ne sont pas des hyperexcités !
Pas besoin d'un hectare, et de
toute façon, les bouviers suisses sont toujours auprès de
vous, plutôt pots de colle! »
que les proportions soient harmonieuses. "
« Sa
rareté est bien le fait d'une
quasi-absence en France, explique Roger Merlin. Pour connaître et reconnaître un chien, il
faut le voir dans la rue, en
expo... Ou qu'un journal fasse
un article sur lui. ..
fait correct.. par Roger Merlin.
« La politique du club de race
encourage les éleveurs tant
professionnels qu'amateurs à
radiographier hanches et coudes des géniteurs, précise-t-il.
Lesjuges de race sont informés
des éventuelles dérives: yeux
clairs,port de queue, hypertype,
etc. pour en tenir compte lors
de leurs jugements, surtout en
spéciales, régionales, nationa-
les et championnat de France
qui comptent pour la cotation
des géniteurs. La qualité n'est,
hélas, pas toujours en rapport
avec le nombre de naissances",
nuance-t-il tout de même.
Anne Ros, qui sélectionne
les bouviers suisses depuis
dix-sept ans, estime « qu'en
France, comme dans tous les
pays, il y a de très bons sujets
poils courts et poils longs.Malheureusement, et là je parle
essentiellement pour les grands
PLEINSFEUX
t,
bouviers suisses, ily a aussi certains sujets très médiocres.
Et ce que je regrette avant tout,
c'est l'absence de sélection
dans un bon nombre d'élevages
"familiaux" français.
Trop de gens se lancent à
faire une portée sans aucune
connaissance de la race et quelques fois avec des sujets médiocres qui n'apporteront rien de
positif, bien au contraire.
Il ne faut pas oublier que comme
la race est rare, toutes ces portées auront des incidences dans
l'avenir. "
Satisfaite
de ses résultats
actuels, l'éleveuse s'évertue
donc à ne sortir en exposition
que des poils courts essentiellement - grand bouvier suisse
et entlebuch
- estimant
que
le bernois est « suffisamment
bien représenté ".
~
'!!;II
-
J lLi
lecapitalsympathie
Ce qui fait le succès du bouvier
bernois réside à la fois dans
son look qui a le don d'attirer
instantanément
l'attention
des enfants, entre autres, et
dans son bon tempérament.
«
Chez le bouvier bernois,
c'est tout d'abord son physique
qui séduit, ses couleurs et son
apparence "gros nounours",
puis son caractère très attachant ", atteste Roger Merlin.
Et, selon lui, le mot est faible,
«
car si tous les chiens aiment
leur maître, le bouvier bernois
est un cran au-dessus. Quand je
parle avec de futurs propriétaires, je vois bien qu'ils pensent
desrecherchesgénétiquesen cours
e bouvier bernois est préà l'histiocytose
maligne. Cette maladie, aussi
appelée et cancer du bouvier
bernois ", touche le plus souvent le foie, la rate ou encore
les nœuds lymphatiques. Mais
il est impossible dans cette
pathologie de systématiser. Le
cancer ne se localise pas sur un
seul organe et tend le plus souvent à se généraliser, rendant le
pronostic sombre.
L disposé
Des recherches génétiques sont
en cours afin de trouver le ou
les gènes responsables de ce
cancer. Ces travaux sont menés
par le Dr Catherine André au
CNRS de Rennes (35) en collaboration avec le Dr Patrick
Devauchelle de l'École vétérinaire de Maisons-Alfort, le club
de race (Association française
du bouvier bernois) et le laboratoire d'anatomo-pathologie de
l'École vétérinaire de Nantes.
Plus de 20 % des bouviers bernois seraient atteints et l'âge
moyen de ces chiens est d'environ 6 ans, tout en sachant
que la maladie peut également
toucher des sujets plus jeunes,
les cas recensés variant entre
2 et 10 ans.
Informations : Dr Catherine
André. Tél. : 02 23 23 45 09.
E-mail:[email protected]
qu'il est comme tous les chiens.
Mais, quelques mois plus tard,
tous sont étonnés de son niveau
d'attachement. Car, à la vérité,
ce sont vraiment des pots de
colle comme on n'en a guère
idée! »
Un aspect que partage tout à
fait Anne Ros :
« Le bouvier bernois, comme
tous les bouviers suisses, est
un bon chien de famille, collant, affectueux et parfait pour
les enfants. Ce que les gens
aiment particulièrement, c'est
son aspect "peluche" et sa
robe magnifique. De plus, de
nos jours, il est très médiatisé
alors forcément très demandé.
Je pense toutefois que ce dernier point ne lui est pas favorable. »
Effectivement, on sait que
lorsque la demande est élevée, la production en pâtit en
qualité.
D'où l'importance de prendre
son temps en vue de son acqui-
sition, de visiter plusieurs élevages afin d'être sûr d'avoir
affaire à un éleveur sérieux.
Surtout, fuir les marchands
de chiens!
Ce qui est également valable
pour les cousins du bouvier
bernois, et tous les chiens en
général.
« Je pense qu'il est nécessaire
pour le futur acquéreur de se
déplacer dans les élevages
afin de voir comment vivent
les chiens et comment ils sont,
conseille Anne Ros.
En grands bouviers suisses, par
exemple, ily a d'énormes différences de type et de caractère,
tient-elle à souligner.
S'ils ne veulent pas de mauvaise surprise quant au futur
caractère de leur chien ainsi
qu'à son esthétique, le mieux
est qu'ils se déplacent.
Decettefaçonaussi,ilspourront
juger si l'élevage leur convient.
Finalement, c'est valable pour
toutes les races.
D'un point de vue éducation,
celle du bouvier bernois ne
pose pas de difficulté particulière dès l'instant que l'on est
logique et patient.
Gentil et tolérant envers les
autres animaux, Roger Merlin
estime que dans ses défauts,
on peut parfois noter trop de
réserve.
C'est une question de socialisation, d'où, une fois de plus,
l'importance à accorder au
choix de l'élevage.
Et un travail de socialisation
que le nouveau maître devra
poursuivre sans attendre au
sortir de l'élevage.
unvraiJ!lStique
L'entlebuch se destine, selon
Anne Ros, comme les autres
bouviers, à un vaste éventail
de maîtres.
»
Lacarted'identité
Taille: de 64 à 70 cm au garrot pour le mâle; de 58 à 66 cm au
garrot pour la femelle.
Poids: non précisé dans le standard, de 45 à 65 kg environ selon
le sexe (indicatif).
Poil: long et brillant, lisse ou légèrement ondulé.
Couleur : fond noir soutenu, avec des marques feu (brun-rouge
foncé) sur les joues, au-dessus des yeux, sur les quatre membres et à la poitrine, avec des marques blanches.
1
1~
1
«
Toute famille
aimant les caractéristiquesdes
bouviers peut adopter un bernois, un grand bouvier suisse
ou un entlebuch, assure-t-elle.
Seul l'appenzell est destiné
-
PLEINSFEUX
de l'entlebuch
Taille: de 44 à 50 cm pour le mâle (avec une tolérance jusqu'à
52 cm) et de 42 à 48 cm pour la femelle (avec une tolérance
jusqu'à 50 cm).
Poids: non précisé dans le standard, en harmonie avec la taille.
Poil : il est double. Celui de couverture est court, bien couché, dur
et brillant i le sous-poil est dense. Poil légèrement recherché sur
le garrot et/ou sur le dos.
Couleur: fond noir avec des marques feu (jaunes à rouge-brunâtres
couleur de rouille) et blanches aussi symétriques que possible.
à des maîtres plus avertis. Le
bernois est avant tout un chien
de famille,les deux autresraces
que nous élevons aussi, mais
le grand bouvier suisse plaira
particulièrement à des personnes qui recherchent aussi
l'aspect "garde" et l'entlebuch
à quelques sportifs et à ceux
qui veulent un "petit" bouvier
suisse.»
L'entlebuch est un chien rustique sur tous les plans pour
Anne Ros : « Il a une santé de
fer. Il a énormément de qualités. Il n 'a guère de défauts, mais
nécessite une éducation ferme
la première année, car c'est un
chien actif et vif Son espérance
de vie est très bonne, bien audelà de 12 ans. »
«
Vue les différences de carac-
tère de nos quatre races, je
dirais que le bouvier bernois est
un chien calme qui aimera des
maîtres un peu comme lui. Cela
dit, il apprécie les promenades
et les soirées au coin du feu.. les
longues promenades sont à faire
à l'âge adulte, préconise Roger
Merlin. Les poils courts peuvent
avoir des maîtres plus sportifs.
Ils restent des chiens faciles à
éduquer tant leur volonté de
faire plaisir est grande, l'appenzell demandant un peu plus de
poigne que les autres. »
Le bouvier bernois est, selon
Roger Merlin, « un chien qui
prend plaisir à travailler aux
côtés de son maître. C'est un
chien qui a beaucoup de répon-
dant au niveau de l'obéissance,
de -L'agility.Certains commencent à travailler à l'eau. Au
Canada, on le trouve comme
chien guide d'aveugles. C'est
donc un chien très polyvalent
etquiaimel~ducation. »
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L'appenzell est enfin celui qui
se distingue le plus des autres
en ce sens qu'il n'est pas le
chien de Monsieur-tout-lemonde.
Plein de jus, comme le soutiennent certains, c'est un chien
très actif, fait pour travailler
avec du bétail. Un véritable
chien de troupeau qui s'épanouira dans cette tâche.
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On le dit aboyeur, un petit
défaut qui le rend plus difficile que ses cousins à être un
citadin de pure souche!
L'appenzellest « un chien très
tonique. Il lui faut un maître disponible qui saura canaliser son
énergie débordante. Il serait un
excellent chien d'agility, estime
Roger Merlin. Il peut donner
un peu de la voix, car c'est un
de l'appenzell
Taille: de 52 à 56 cm pour le mâle et de 50 à 54 cm pour la femelle, avec une tolérance de 2 cm en plus ou en moins pour les
deux sexes.
Poids: non précisé dans le standard, en harmonie avec la taille.
Poil : double, ferme et bien couché. Le poil de couverture est
dense et brillant; sous-poil dense, de couleur noire, marron ou
grise; il n'est pas souhaitable que la couleur du sous-poil transparaisse; poil légèrement ondulé admis seulement sur le dos et
le garrot, mais pas recherché.
Couleur: fond noir ou havane, avec des marques symétriques de
couleur feu (brun rouge) ou blanche.
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LEUR CLUB DE RACE
Associationfrançaisedes bouvierssuisses
Présidente : Joëlle Bardet
Villetroche
36260Paudy
Tél.: 02 54 49 48 69 ou 0616 56 09 37
E-mail: [email protected]
Internet: www.afbs.asso.fr
très bon gardien ». Pour Lidye
Darie, sa race de prédilection
ses cousins à la mode peuvent
lui envier. »Agriculteur, cava-
est pétrie de qualités: « Amoureux de sa famille, comme tous
lier, joggeur... Tout le monde
pourra, dès lors que l'on s'investit à ses côtés, « trouver son
compte avec un appenzell »,
selon Lidye Darie. Y compris
les nageurs: « Trégor que j'ai
les chiens de troupeau, joyeux
-même un peu clown, un peu
beaucoup! -, vif, travailleur
acharné et doué dans de nom-
breuses disciplines. » Selon
l'éleveuse, ses défauts sont le
reflet de ses qualités lorsqu'on
ne lui offre pas le style de vie
qui lui est nécessaire. « Il n'est
pas un citadin. Même s'il n'hésite pas à squatter le canapé ou
à faire une sieste devant cheminée, il a besoin de grand air et
de grands espaces, il ne saura
pas se satisfaire du tour de lampadaire du matin et du soir. Et si
tel était le plan de vie proposé
par des humains égoïstes, alors
il saurait le leur faire payer. Il
appréciera des maîtres habitant
la campagne. La vraie campagne, pas des urbains avec maison et jardin de 300 m2 et week» Une autre
qualité que lui trouve l'éleveuse : « Sa santé de fer... Et ça,
end devant la télé!
vendu à Tangi est un très bon
chien de travail à l'eau du club
SNSM de Ouistreham. »
À noter enfin que chez le
bouvier bernois et le grand
bouvier suisse, comme pour
toute grande race, il faudra
faire attention à la croissance.
« Ils sont sujets aux problèmes
ostéo-articulaires », met en
garde Anne Ros. « Les problèmes de dysplasie, qui, par
ailleurs, ne sont pas si courants
queça, demandent une certaine
précaution pour éviter durant
la croissance les longues courses, descentesd'escaliers, etc.,
qui sont à surveiller », précise
Roger Merlin. Le bernois peut,
en outre, souffrir de sensibilité
cutanée due à une nourriture
trop riche.
C