Guide d`alimentation de la dinde reproductrice

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Guide d`alimentation de la dinde reproductrice
NU05 Version 2
Aviagen Turkeys Limited
Chowley Five, Chowley Oak Business Park,
Tattenhall, Cheshire CH3 9GA
Tel: +44 (0)1829 772020
Fax: +44 (0)1829 772059
Email: [email protected]
Guide d’alimentation de la dinde
reproductrice médium et lourde
Aviagen Turkeys France
Tel: +33 (0)2.96.30.06.00
Fax: +33 (0)2.96.30.42.77
Email: [email protected]
www.aviagenturkeys.com
Le premier sélectionneur
dinde au monde
Le premier sélectionneur
dinde au monde
Guide d’alimentation de la dinde
reproductrice médium et lourde
Le guide d’alimentation des dindes reproductrices présente les besoins pour les
derniers produits d’Aviagen Turkeys. Une attention particulière a été apportée au
programme alimentaire afin de distinguer les lignées de souche médium et les lignées
de souche lourde, tout en utilisant les mêmes régimes nutritionnels (Tableau 1).
Un contrôle adapté de la courbe de croissance des femelles peut être réalisé grâce
à une gestion qualitative de l’alimentation, dans la mesure où la maîtrise de la
croissance est mise en œuvre dès le plus jeune âge en suivant l’évolution des
pesées hebdomadaires et quand l’ajustement du programme alimentaire a lieu en
conséquence dès les premières semaines. Une gestion quantitative de l’alimentation
n’est pas recommandée.
Les mâles doivent être nourris et élevés indépendamment des femelles car leurs
besoins protéiques sont plus élevés et il est important pour leur développement qu’ils
reçoivent la bonne quantité pour atteindre leur capacité maximale de production.
La gestion quantitative de l’alimentation des mâles donne des résultats positifs
en termes de santé et de viabilité. Aussi longtemps que la conduite d’élevage est
maîtrisée et que les équipements sont adaptés, cette technique est conseillée.
Les recommandations nutritionnelles pour les reproducteurs en phases d’élevage
et de production sont présentées dans les tableaux 1 et 2. Elles sont construites sur
la base d’un niveau énergétique de référence, de niveaux d’acides aminés en valeur
totale et digestible et de valeurs en minéraux. Les recommandations en vitamines
et oligo-éléments sont présentées dans le tableau 3.
L’équipe Nutrition d’Aviagen Turkeys est à votre disposition pour adapter ces
recommandations au contexte local de production et selon la disponibilité des
ingrédients en formulation.
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Sommaire
Page
Gestion de la courbe de croissance des animaux reproducteurs ........ 6
Alimentation des femelles ............................................................... 6
Figure 1: Phases physiologiques de développement............................ 7
Pesées et aide à la décision pour la gestion
des transitions alimentaires......................................................................... 12
Techniques pour contrôler la prise de poids............................................ 14
Alimentation des mâles ............................................................................ 16
Tableau 1: Recommandations nutritionnelles en Elevage ........................................ 18
Tableau 2: Recommandations nutritionnelles en Ponte ........................................... 20
Tableau 3: Recommandations nutritionnelles – Vitamines et Oligo-éléments...... 21
Tableau 4: Limites d’incorporation des ingrédients................................................... 22
Présentation des aliments et composition...................................................... 24
Qualité physique de l’aliment-Structure ................................................... 24
Composition de l’aliment ............................................................................ 25
Guide d’alimentation ................................................................................................. 27
Tableau 5: Recommandations pour
les présentations Miette et Granulé........................................................... 28
Qualité de l’eau de boisson .................................................................................... 29
Maîtrise sanitaire de l’aliment .............................................................................. 29
Risques mycotoxiques ............................................................................................... 31
Tableau 6: Analyses des désordres nutritionnels ....................................................... 33
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Gestion de la courbe de croissance des
animaux reproducteurs
Alimentation des femelles
La maîtrise du développement de la dinde en élevage est importante pour atteindre
les meilleures performances de production. Le pic et la persistance de la ponte
dépendent principalement de l’allure de la courbe de croissance entre les 5 et 10
dernières semaines d’élevage. Le développement physiologique de la dinde doit être
optimum au moment de l’augmentation de la photopériode, afin que la réponse à la
stimulation lumineuse soit efficace et que le poids corporel augmente à mesure que
les organes reproducteurs se développent.
En début de ponte, la dinde diminue naturellement sa consommation alimentaire
ce qui, combiné à une production d’œufs élevée, entraîne une chute de poids.
Ceci est à relier aux origines de la dinde et au comportement de couvaison. Les
réserves corporelles doivent alors être suffisantes pour permettre à la dinde d’assurer
la production d’œufs, ce qui n’est possible que si la prise de poids a été suffisante
après la photo-stimulation.
Une approche réactive dans la gestion de la croissance et dans la prise de décision
en période d’élevage est primordiale pour réaliser les meilleures performances
permises par la génétique. Il est donc nécessaire d’ajuster le programme alimentaire,
sur la base d’une approche nutritionnelle qualitative, au plus près des performances
hebdomadaires de chaque lot, afin de maîtriser au mieux la prise de poids. Une
gestion quantitative de l’alimentation des femelles n’est alors pas nécessaire,
et d’ailleurs pas recommandée. La technique proposée est performante lorsqu’elle
est appliquée suffisamment tôt.
La figure 1 illustre les phases de développement des principaux
organes et tissus en fonction de l’âge. La nutrition des reproducteurs
doit permettre de satisfaire leurs besoins selon le stade de
développement physiologique, pour réaliser les meilleures
performances de production.
Les courbes de poids sont indicatives, se référer aux Objectifs de performances des reproducteurs pour les poids précis.
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Figure 1: Phases physiologiques de développement
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ɀ Pendant les 6 premières semaines de vie, le squelette, le système
cardiovasculaire et le système immunitaire se développent.
– Il est essentiel de fournir un aliment de qualité qui apporte
les bons nutriments au bon moment.
– La ration doit être optimisée et présentée sous une forme qui
encourage les animaux à développer leur appétit.
– Un aliment démarrage à haute densité nutritionnelle, tel que
celui utilisé en dinde de chair, n’est pas recommandé car il peut
entraîner une prise de poids excessive dès le jeune âge.
ɀ Une diminution progressive de l’apport protéique par les
différents aliments de la gamme est le principe du contrôle de la
courbe de croissance. La gestion des transitions alimentaires entre les
différents régimes de la gamme, évite le stress provoqué lorsque le palier
est trop grand entre deux niveaux protéiques.
<
Physiological development of breeding stock
ɀ Les femelles doivent atteindre leurs objectifs de poids à 6, 16 et 22
semaines. Ces âges de référence on été identifiés comme importants pour
une prise de poids idéale.
ɀ Il est essentiel de commencer à peser un groupe représentatif
d’animaux toutes les semaines, dès la première semaine d’âge,
pour s’assurer que les animaux sont sur la bonne voie pour atteindre l’objectif
de poids à 6 semaines.
ɀ De 6 à 22 semaines, la courbe de croissance doit être suivie de très
près. Le squelette poursuit son développement et en même temps débute
la croissance des plumes et du tissu musculaire. La pesée hebdomadaire et
l’analyse des poids permettent de réagir précocement pour éviter que la
courbe ne s’éloigne de l’objectif.
ɀ La gestion des transitions alimentaires doit être réactive et basée
sur la prise de poids des animaux.
– Les lots en surpoids doivent passer plus vite à l’aliment suivant.
– Les lots légers doivent rester sur un aliment plus riche en protéine,
plus longtemps.
– En cas de température ambiante élevée, si les poids stagnent, les
femelles doivent se voir distribuer un aliment plus riche en protéine,
pour répondre à leur besoin de croissance.
ɀ A 20 semaines, si le poids des dindes est supérieur à l’objectif, il ne
faut pas réduire la prise de poids pour revenir à la courbe en utilisant
des restrictions alimentaires sévères. Une nouvelle courbe de poids à
atteindre doit être retracée, parallèle à la courbe standard. Si les dindes ont une
dynamique positive de prise de poids à la photostimulation, même si le poids est
légèrement supérieur, la réponse au stimulus lumineux sera bonne et donc la
production aussi.
ɀ Changer la présentation physique de l’aliment comme moyen de
contrôle de la prise de poids, n’est pas recommandé. L’utilisation de
miettes ou de farines à cette période a pour conséquence une moins bonne
homogénéité et une ponte plus variable.
ɀ La phase de 22 semaines à la photo-stimulation est essentielle pour
le développement de la dinde. L’objectif est de maintenir un rythme de
croissance régulier, afin que lorsqu’intervient la stimulation lumineuse à 29-30
semaines, le métabolisme de la dinde lui permette de s’adapter aux
changements rapides liés au développement du système reproducteur. La
dinde doit continuer de prendre par semaine 0,3 kg en souche médium ou
0,35 kg en souche lourde, sur cette période.
ɀ Un lot en conditions normales, verra son poids augmenter entre la
photo-stimulation et la ponte du premier œuf de 0,5 à 1 kg en souche
médium et de 0,8 à 1,2 kg en souche lourde. Les lots dont la croissance
stagne avant la photo-stimulation, répondent moins bien au stimulus lumineux.
Quand le gain de poids est insuffisant, le pic de ponte est moins bon et moins
bien synchronisé.
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ɀ L’uniformité d’un lot doit s’améliorer régulièrement avec l’âge des
animaux. Elle peut être appréciée par la mesure de l’homogénéité (nombre
d’animaux +/- 10% de la moyenne) ou par le coefficient de variation. Ces mesures
expriment la variabilité des poids individuels au sein d’un échantillon d’animaux
pesés. Si l’uniformité d’un lot diminue, il convient de vérifier certains points tels
que : statut sanitaire, accès aux assiettes, qualité de l’aliment, accès à l’eau.
A l’entrée en ponte, l’homogénéité d’un lot doit être supérieure à 90%, ou le
coefficient de variation inférieur à 10%.
Pesées et aide à la décision pour la gestion des transitions
alimentaires
La pesée régulière, suivie d’une prise de décision rapide, est la clé du succès pour
une bonne gestion qualitative de l’alimentation des dindes reproductrices en phase
d’élevage. Pour cela, l’échantillon pesé doit être représentatif de l’ensemble du lot
(se référer à la publication technique « Mesure des variations du poids vif »
d’Aviagen Turkeys).
Voici un résumé de la méthodologie :
ɀ La première pesée doit avoir lieu à l’arrivée des dindonneaux et être répétée
toutes les semaines.
ɀ Le résultat de la pesée doit toujours être comparé à l’objectif de la souche au
même âge, conformément aux données fournies par Aviagen Turkeys. Il s’agit
de poids hebdomadaires et toute pesée intermédiaire (en milieu de semaine)
devra être ajustée pour correspondre à un multiple entier de semaines.
Les données sont enregistrées sur un histogramme pour ensuite calculer la moyenne
et l’écart type. Le poids moyen de l’échantillon doit être comparé à l’objectif de poids
au même âge et pour plus de facilités pour l’interprétation, ramené en pourcentage
de l’objectif. Si le poids est :
ɀ Compris entre +5% et -5% par rapport à l’objectif : les transitions d’aliments
doivent suivre la progression normale du programme alimentaire.
ɀ Compris entre +/- 5% et +/- 7,5% par rapport à l’objectif : il va probablement
falloir ajuster les transitions alimentaires si la tendance de la courbe de
croissance continue de s’écarter de l’objectif. A ce stade, il convient de
poursuivre sur la livraison en cours afin d’avoir un stock d’aliment minimum
lors de la prochaine pesée la semaine suivante. Ceci permettra de réagir
rapidement si un changement dans le programme doit avoir lieu.
ɀ Au-delà de 7,5% par rapport à l’objectif (en plus ou en moins) : il faut
modifier les transitions alimentaires. Si le poids est supérieur à l’objectif,
il faut accélérer le passage à l’aliment suivant, moins riche en protéine.
Si le poids est inférieur à l’objectif, il faut rester plus longtemps sur un aliment
plus riche en protéine et reporter la transition alimentaire initialement prévue.
Si le poids est en deçà de 10% par rapport à l’objectif, il est même conseillé
de revenir à l’aliment précédent, jusqu’à ce que les animaux récupèrent leur
poids conformément à l’objectif.
ɀ Un calculateur d’aide à la décision pour la gestion des transitions
alimentaires en dindes reproductrices est disponible sur le site internet
d’Aviagen Turkeys : www.aviagenturkeys.com
ɀ Isoler dans un parquet les animaux à peser.
ɀ Peser tous les animaux de l’échantillon (retirer les erreurs de sexage et les
animaux malades), à l’aide d’une balance électronique ou manuelle de haute
précision (0,1 kg).
ɀ Répéter la manœuvre à au moins deux autres emplacements dans le
bâtiment pour atteindre un échantillon d’1% du nombre total d’animaux ou
au minimum 50 sujets (se référer à la fiche technique « Echantillonnage de
pesée (théorique) » d’Aviagen Turkeys).
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Croissance
3
Croissance
2
Croissance
1
Elevage
Démarrage
Programme adapté à un lot en deçà de la courbe. Rester plus longtemps sur des aliments riches en protéine et retarder les transitions
Croissance
4
Croissance
3
Croissance
2
Croissance
1
Elevage
Démarrage
Croissance
3
Croissance
3
Croissance
2
Programme adapté à un lot proche de la courbe, mais qui devient trop lourd sur la fin
Utiliser la gestion qualitative de l’alimentation. – Le programme alimentaire doit
être adapté en fonction des résultats de pesées hebdomadaires des dindes
reproductrices, comparés à l’objectif au même âge. Si le poids est supérieur à
l’objectif, il convient de passez plus rapidement à l’aliment suivant. Si le poids est
inférieur à l’objectif, il faut retarder la transition alimentaire.
Démarrage Elevage Croissance Croissance
1
2
Techniques pour contrôler la prise de poids :
Programme adapté à des dindes plus lourdes que l’objectif. Il faut accélérer les transitions
Le but de ce travail en élevage, est de produire un lot dont la courbe de croissance
est la plus proche possible de l’objectif, afin que le lot réponde de manière uniforme
à la photo-stimulation et produise un bon pic de ponte avec une bonne persistance
de production.
Croissance
1
Certaines pratiques d’élevage ont également une incidence sur le coefficient de
variation : il est possible de voir une dégradation de l’homogénéité d’un lot, après
une vaccination ou après une réduction de la durée d’éclairement. Ces pratiques
doivent être limitées dans le temps et l’évolution de la prise de poids doit revenir
à la normale. Si toutefois ce n’était pas le cas, il convient de vérifier également les
paramètres d’élevage.
Elevage
Cette donnée illustre l’évolution de l’homogénéité du lot dans le temps. Pour un lot
normal, le coefficient de variation initial sera compris entre 10% et 12% pour finir
autour de 6%-8%. Si la tendance évolue sur une semaine et que le coefficient de
variation se dégrade (CV plus élevé), ceci indique qu’il peut y avoir un problème sur
le lot et il convient de vérifier la densité, l’accès aux assiettes, la lumière, la
température, etc… et d’ajuster les paramètres d’élevage si nécessaire.
Démarrage
X 100
Transitions alimentaires normales lorsque la prise de poids des dindes est proche de la courbe
Ecart-type
Poids moyen
Exemples de gestion qualitative de l’alimentation selon le poids du lot
CV% =
Âge
(sem) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
L’étape suivante consiste à évaluer l’homogénéité du lot en calculant le coefficient
de variation (CV).
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Alimentation des mâles
Elever les mâles avec les femelles devient plus difficile lorsque la méthode précédente
est appliquée pour l’alimentation des femelles, dans la mesure où les besoins en
protéines des mâles les premières semaines, sont bien supérieurs.
ɀ Se référer à la fiche technique d’Aviagen Turkeys – Contrôle de la courbe de
croissance des dindons reproducteurs.
ɀ Les mâles doivent recevoir un aliment qui couvre leurs besoins nutritionnels
et ne doivent pas pâtir de la méthode utilisée sur les femelles.
L’aliment démarrage notamment doit être distribué pendant 4 semaines.
ɀ Le suivi de la prise de poids des mâles doit être géré de la même manière
que celle décrite précédemment pour les femelles, en pesant les dindons
toutes les semaines et en analysant les poids par comparaison avec l’objectif
au même âge. L’aliment doit être ajusté dès que les poids s’écartent de
la courbe.
ɀ Après le tri, les mâles doivent avoir un aliment qui leur permet de maintenir
leur croissance, sans déposer trop de gras, qu’ils soient nourris ad libitum
ou restreints.
ɀ Pendant la période de production, les besoins en vitamines et
oligo-éléments des mâles, sont identiques à ceux de la dinde en ponte.
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Tableau 1 : Recommandations nutritionnelles en Elevage
Alimentation des Mâles
Démarrage
Elevage
Croissance 1
Croissance 2
Croissance 3
Croissance 4
1.0 kg*
4.0 kg*
ajuster selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Selon besoin
kg Aliment/
sujet
Femelles Médium
Femelles Lourdes
Jours
0-21*
22-42*
43-70*
71-84*
85-203*
Selon besoin
kg Aliment/
sujet
0.8 kg*
3.0 kg*
ajuster selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Selon besoin
Aliment Mâles
Haute énergie ****
Jours
0-14*
15-35*
35-63*
64-84*
85-203**
Selon besoin
kg Aliment/
sujet
2.0 kg*
6.0 kg*
ajuster selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Ajuster la
quantité selon
le poids
Selon besoin
Ad-libitum
Quantité/jour
Ad-libitum
Jours
0-28*
29-42*
43-70*
71-112*
113-selection***
%
cals/lb
Kcal/kg
Mj/Kg
25-26
1270
2800
11.6
21-23
1270
2800
11.6
16-18
1270
2800
11.6
12-14
1270
2800
11.6
10-12
1270
2800
11.6
9-11
1270
2800
11.6
9-12
1270
2800
11.6
14-15
1300
2866
12.0
9-11
1455
3200
13.3
Mâles
Protéine
Energie
Gestion quantitative Gestion quantitative
de l'alimentation
de l'alimentation
des mâles
des mâles
ACIDES AMINÉS
Lysine
Méthionine
M+C
Tryptophane
Thréonine
Arginine
%
%
%
%
%
%
MINÉRAUX
Calcium (min)
Phosphore dispo. (min)
Sodium (min)
Chlore (min)
%
%
%
%
1.45
0.73
0.17
0.20
1.35
0.68
0.16
0.20
1.25
0.62
0.16
0.18
1.10
0.55
0.16
0.18
1.00
0.50
0.16
0.18
1.00
0.50
0.16
0.18
1.00
0.50
0.16
0.18
1.00
0.55
0.16
0.18
1.00
0.50
0.16
0.18
Acide Linoléique (C18:2) (min)
%
1.25
1.20
1.10
1.00
1.00
0.90
1.00
1.00
1.00
Total
1.55
0.56
1.01
0.25
0.94
1.58
Digestible
1.40
0.50
0.91
0.22
0.85
1.43
Total
1.15
0.45
0.78
0.20
0.74
1.20
Digestible
1.04
0.41
0.71
0.18
0.67
1.08
Total
0.90
0.38
0.65
0.17
0.61
0.95
Digestible
0.81
0.34
0.59
0.15
0.55
0.86
Total Digestible
0.65
0.58
0.29
0.26
0.50
0.45
0.15
0.13
0.42
0.38
0.69
0.62
* Les âges de distribution et les quantités sont donnés à titre indicatif et doivent être ajustés selon le contexte d'élevage et le niveau nutritionnel des aliments. ** Si les poids sont
supérieurs aux objectifs après 12 semaines d'âge, il convient d'utiliser la formule Croissance 4. *** les mâles dont l'alimentation est gérée quantitativement, peuvent recevoir l'aliment
Croissance 2 ou l'aliment spécifique gestion quantitative de l'alimentation des mâles. L'énergie et les digestibilités acides aminés, correspondent à des références mesurées sur coq.
Page 18
Total
0.45
0.25
0.42
0.15
0.29
0.48
Digestible
0.40
0.22
0.39
0.13
0.26
0.43
Total
0.30
0.19
0.33
0.13
0.22
0.32
Digestible
0.25
0.16
0.27
0.11
0.18
0.27
Total
0.45
0.25
0.42
0.15
0.29
0.49
Digestible
0.40
0.22
0.38
0.13
0.26
0.43
Total
0.65
0.29
0.52
0.16
0.42
0.70
Digestible
0.58
0.26
0.47
0.14
0.38
0.63
Total
0.31
0.14
0.31
0.12
0.22
0.32
Digestible
0.26
0.12
0.26
0.10
0.18
0.27
Les mâles en production doivent recevoir les mêmes apports en vitamines et oligo-éléments
que les dindes en ponte.
**** à utiliser sur recommandation spécifique des spécialistes techniques d'Aviagen Turkeys.
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Tableau 2 :
Recommandations nutritionnelles en Ponte
Température en °C (F)
Protéine
Energie
%
cals/lb
Kcal/kg
Mj/Kg
Tableau 3 : Recommandations nutritionnelles Vitamines et Oligo-éléments
Ponte standard
Ponte température
froide
Ponte température
chaude
21 - 32, (71 - 90)
16.5-18.5
1280
2820
11.8
7 - 21, (45 - 70)
15.0-16.5
1270
2800
11.7
32 +, (91 +)
18.5-20
1316
2900
12.2
ACIDES AMINÉS
Lysine
Méthionine
M+C
Tryptophane
Thréonine
Arginine
%
%
%
%
%
%
MINÉRAUX
Calcium (minimum)
Phosphore dispo. (min)
Sodium (min)
Potassium (guide)
Chlore (min)
%
%
%
%
%
2.80
0.38
0.18
0.85
0.21
2.70
0.35
0.17
0.85
0.20
2.90
0.41
0.20
0.85
0.22
Acide linoléïque (C18:2) (min)
%
1.55
1.50
1.60
Total
0.80
0.40
0.66
0.17
0.57
0.83
Digestible
0.74
0.37
0.61
0.16
0.53
0.77
Total
0.75
0.37
0.62
0.16
0.53
0.78
Digestible
0.70
0.34
0.58
0.15
0.49
0.73
Total
0.90
0.45
0.72
0.18
0.61
0.94
Digestible
0.84
0.42
0.67
0.17
0.57
0.87
La formule doit contenir 6% minimum de matières grasses totales dont 3% d'huile ajoutée. Par temps chaud, il convient
d'augmenter l'incorporation de matières grasses ajoutées à 5%.
1. Les niveaux énergétiques sont donnés à titre indicatif. Selon
les ingrédients utilisés, le niveau énergétique peut varier de
+/- 50 kcal.
2. Par temps chaud, il est conseillé d'apporter 20% de la ration
énergétique par la matière grasse, tout en préservant la
qualité du granulé tant que possible. En général, 5% de
matière grasse sont ajoutés.
3. Les niveaux de protéines brutes peuvent varier selon les
matières premières utilisées. Les données présentées sont
des niveaux minimum, à titre indicatif.
4. Les recommandations ci-dessus sont valables dans les
conditions où la qualité du granulé ne limite pas l'ingéré.
En cas de mauvaise qualité des granulés, il faut augmenter
la densité nutritionnelle pour maintenir l'ingéré
5. Les niveaux de Calcium et de Phosphore disponibles sont
donnés sans valorisation par des phytases.
6. L'énergie et les digestibilité acides aminés correspondent
à des références mesurées sur coq.
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Démarrage
0-6 sem.
VITAMINES AJOUTÉES
PAR KG D'ALIMENT
Croissance
7-29 sem.
Ponte
>29 sem.
Base
Blé
Base
Maïs
Base
Blé
Base
Maïs
Base
Blé
Base
Maïs
Vitamine A
Vitamine D3
Vitamine E
Vitamine K
Thiamine (B1)
Riboflavin (B2)
Acide Nicotinique
Acide Pantothénique
Pyridoxine
Biotine
Acide Folique
Vitamine B12
iu
iu
iu
mg
mg
mg
mg
mg
mg
mg
mg
mg
12000
5000
100
4
4
15
100
28
7
0.4
4
0.04
11000
5000
100
4
4
15
110
30
6
0.3
4
0.04
8000
4000
50
2
1
5
50
15
5
0.3
2
0.02
6000
4000
50
2
1
5
55
16
4
0.2
2
0.02
12000
5000
120
5
4
20
80
28
7
0.45
6
0.04
11000
5000
120
5
4
20
90
30
6
0.3
6
0.04
Choline
mg
1000
1200
600
800
800
1000
OLIGO-ÉLÉMENTS
AJOUTÉS PAR KG
D'ALIMENT
Cuivre
Fer
Manganèse
Sélénium*
Zinc
Iode
mg
mg
mg
mg
mg
mg
15
45
120
0.4
110
3
15
40
110
0.3
80
2
15
45
120
0.4
110
3
7. L'utilisation de phytase dans les aliments ponte doit faire
l'objet de précautions d'usage. Les données Calcium et
Phosphore disponibles font référence à des mesures sur
poule en ponte.
Guide d'utilisation
* 50% sous forme organique.
Aliment Ponte - Standard :
Températures comprises entre 20-32°C (70-90 F.).
A utiliser dans des zones à climat tempéré ou en période plus
froide pour les climats méditerranéens.
Certains procédés de fabrication détruisent les vitamines.
Dans ce cas, il convient de relever les niveaux pour
compenser ces pertes
Aliment Ponte - Température froide :
Températures comprises entre 7-21°C (45-70 F.).
A utiliser dans des zones à climat froid ou pendant les mois
d'hiver (Temp. moyenne <10°C pendant 24 heures min.).
Les mâles en production doivent recevoir les mêmes apports
en vitamines et oligo-éléments que les dindes en ponte
Des antioxydants peuvent être ajoutés pour protéger les
vitamines
Le prémélange oligo vitaminique peut contenir des acides
aminés, des antioxydants et autres molécules selon les
besoins et contextes locaux
Aliment Ponte - Température chaude :
Températures >32°C (>90 F.).
A utiliser en climat chaud, lorsque que la température ne baisse
pas beaucoup la nuit.
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Tableau 4 : limites d'incorporation des ingrédients
0-6 sem.
Age des dindes
Céréales
Maïs
Blé¹
Orge¹
Triticale
Sorgho²
Avoine
PROTÉINES VÉGÉTALES :
Tourteau de Soja 48-50%
Graine de soja
Total Soja
Tourteau de colza
Graine de colza
Total colza
Tourteau de tournesol Hipro 33-38%
Tourteau de tournesol 27-33%
Total tournesol
Pois
Féverole
Total légumineuses
7-29 sem.
Table 4: limites d'incorporation des ingrédients
29+ sem.
Min
%
0
20
0
0
0
0
Max
%
100
100
10
10
10
10
Min
%
0
20
0
0
0
0
Max
%
100
100
15
10
20
20
Min
%
0
20
0
0
0
0
Max
%
100
100
25
10
20
20
0
0
0
50
10
50
0
0
0
40
10
40
0
0
0
30
10
25
0
0
0
2
2
3
0
0
0
3
5
5
0
0
0
0
0
0
0
0
0
5
3
5
0
0
0
10
7.5
10
0
0
0
7.5
5
7.5
0
0
0
5
2.5
5
0
0
0
5
5
10
0
0
0
5
5
5
0-6 sem.
Age des dindes
Protéines animales :³
Farine de poisson
Farine de viande
Farine de volailles
Sous-produits de céréales :
Son de blé
Gluten de Maïs
Remoulages
Drèches solubles
Matières grasses ajoutées et huiles :
Huile de soja ou de tournesol
Huile de palme
Huile de colza
Mélange d'huiles végétales,
AGV faible C18:2>25%
Mélanges de graisses,
AGV>10%, C18:2<20%
Suif
Mix graisses animales/végétales
AGV<15%, C18:2>15%
Graisses de volailles
Limites graisses ajoutées
7-29 sem.
29+ sem.
Min
Max
Min
Max
Min
Max
2.5*
0
0
7
3
5
0
0
0
5
5
5
0
0
0
5
0
0
0
0
0
0
5
5
20
2
0
0
0
0
15
5
25
3
0
0
0
0
15
5
20
3
1
0
0
5
0
0
2
0
0
5
1
1
3
0
0
10
2
5
0
2
0
3
3
10
0
0
0
1
3
5
0
2
0
3
3
5
0
0
0
1
0
0
0
1
2
4
0
1
3
5
0
3
0
7
¹ en l'absence d'enzyme dégradant les PNA
² variété faible en tanins
³ l'utilisation de protéines animales peut faire l'objet de
réglementations locales, ce qui doit être vérifié avant
incorporation.
* minimum dans l'aliment démarrage pour réduire le niveau
de tourteau de soja en l'absence d'autres sources de
protéines animales
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Page 23
Présentation des aliments et composition
En élevage de dindes, la qualité physique de l’aliment est tout aussi importante que le
niveau nutritionnel. Pour stimuler et maîtriser la croissance, la dinde a besoin d’avoir
un accès régulier à de larges quantités d’aliment. Tout facteur qui retarde ou diminue
la prise alimentaire entraîne un retard de développement par rapport aux objectifs.
le gésier. Un des rôles du gésier est de participer à la dégradation mécanique des
particules alimentaires en les broyant mais en l’absence de particules grossières, les
muscles du gésier ne se développent pas et la production d’enzymes digestives est
faible. Utiliser des céréales broyées grossièrement, ajouter des céréales entières, des
grains entiers concassés ou encore simplement du grit, tout ceci aidera le gésier à se
développer. La production d’enzymes sera augmentée, ce qui améliorera l’utilisation
des nutriments, la qualité des litières et diminuera l’apparition d’entérites.
Qualité physique de l’aliment – Structure
Au cours des premières 24-72 heures, il est primordial que les dindonneaux puissent
consommer autant d’aliment que possible. La conduite d’élevage au démarrage en
termes de présentation d’aliment, de lumière et de température entre autres, doit
encourager l’animal à manger.
Afin d’aider les animaux à démarrer, les aliments doivent avoir une structure, telle que
la préhension des particules par le bec soit possible. Si la taille des particules est trop
faible ou si l’aliment est farineux, le dindonneau ne trouvera probablement pas la
structure d’aliment qui lui convient et n’ingèrera pas suffisamment de nutriments.
Si la taille des particules est trop grosse, le dindonneau ne pourra pas les avaler et
ne consommera pas assez d’aliment pour permettre un bon démarrage.
L’aliment démarrage doit être fabriqué à partir de matières premières broyées selon
un profil adapté et présenté par exemple sous forme de miettes, idéalement
tamisées, fabriquées à partir de granulés de diamètre maximum de 3,5 mm. Il est
possible d’utiliser au démarrage des mini-granulés de diamètre 1,5-2 mm dont la
longueur ne dépasse pas le diamètre.
Des recommandations de profils granulométriques sont présentées
dans le tableau 5.
En vieillissant, les dindonneaux peuvent ensuite consommer des miettes de taille
supérieure et le granulé (diamètre 3,5mm) peut être introduit dès 21 jours.
Pour assurer une bonne qualité des miettes et des granulés, les usines d’aliments
utilisent généralement une granulométrie fine, qui permet une meilleure cohésion
des particules lors du passage dans le préparateur et dans la presse. Lorsque les
dindes consomment ce type d’aliment, celui-ci va se désagréger partiellement et
produire dans le jabot une fine pâte mélangée à l’eau, laquelle passera ensuite dans
Page 24
Composition de l’aliment
Les matières premières incorporées dans les aliments, doivent avoir une digestibilité
optimale et être de la meilleure qualité possible. Une attention particulière doit être
apportée aux sources de protéine. L’incorporation de farine de poisson dans les
aliments destinés aux jeunes dindes, lorsqu’elle est autorisée, participe à maintenir
l’équilibre en acides aminés et évite une dépendance extrême vis-à-vis du tourteau
de soja comme seule source protéique. Il est conseillé de limiter les sources dont
la protéine est faiblement digestible. En effet, la fraction protéique non digérée,
s’accumule dans les ceacae, ce qui stimule le développement des bactéries
protéolytiques et induit des désordres digestifs et la production de fientes liquides.
Ceci peut entraîner des pertes économiques (augmentation des saisies…).
Les matières grasses sont une source d’énergie importante pour la dinde, mais le
dindonneau a une capacité limitée à digérer certains acides gras. En général,
l’utilisation d’une huile végétale telle que l’huile de soja ou de tournesol, est
conseillée pour les aliments démarrage. L’incorporation d’acides gras de moins
bonne qualité ou de mélange riches en acides gras libres ou en acides palmitique
ou stéarique, ne doit pas avoir lieu tant que les animaux ne sont pas plus âgés.
Il est important de maîtriser l’équilibre du profil de matières premières, pour s’assurer
que les transitions alimentaires ne soient pas à l’origine de désordre métabolique,
et n’affectent pas l’intégrité du tube digestif. Le système digestif de la dinde est
dynamique et fonctionne en conditions normales avec un apport alimentaire régulier.
Dans cet environnement digestif, l’équilibre en nutriments et en électrolytes peut
être perturbé par la composition de l’aliment ou par les bactéries présentes dans
la flore digestive.
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Des changements dans le rythme d’alimentation ou dans la composition des
régimes peuvent modifier ces équilibres. Le seuil de tolérance du tube digestif aux
écarts, pour maintenir un certain équilibre, est assez réduit. Des modifications
importantes dans l’alimentation, peuvent déclencher des bouleversements digestifs
et des entérites. Afin de réduire ces désagréments, il est conseillé de ne pas faire
varier le taux d’incorporation d’une matière première de plus de 25% par rapport à
sa valeur initiale entre deux aliments à suivre d’un programme. Par exemple si le son
de blé est incorporé à 10% dans l’aliment croissance 1, l’aliment croissance 2 ne
devra pas contenir plus de 12,5% ou moins de 7,5% de son de blé.
Des variations d’ingéré peuvent également résulter de changements de couleur
ou d’apparence du granulé. Un taux d’incorporation élevé de tourteau de tournesol
ou de tourteau de colza par exemple, apporte des particules de couleur noire visibles
en surface du granulé et qui lui confère une couleur plus foncée. Ceci peut parfois
induire des refus d’aliment. De plus, passer d’un granulé sans matière grasse ajoutée
en extérieur, à un granulé enrobé, perturbe à la fois la couleur et la tenue du granulé
et entraîne des variations d’ingéré, la dinde traduisant son stress souvent par une
diminution de la consommation. Toute modification doit être maîtrisée et graduelle.
Le tableau 4 présente les recommandations d’incorporation de
certaines matières premières.
Page 26
Guide d’alimentation
En élevage, la présentation de l’aliment doit être optimale pour assurer un bon
ingéré. Elle doit répondre aux recommandations présentées dans le tableau 5,
afin que les miettes ou les granulés qui arrivent directement dans les assiettes,
soient corrects et bien consommés.
Les assiettes d’aliments doivent être maintenues propres et non souillées.
Il ne faut pas laisser les particules fines s’accumuler. Il peut être utile de faire
une coupure de chaîne contrôlée pour obliger les dindes à finir les assiettes
et stimuler ainsi leur appétit. Dans tous les cas, les assiettes ne doivent pas
rester vides plus d’une heure.
Afin de réduire toute source de stress lié à l’aliment (composition,
présentation, niveau nutritionnel), une transition entre deux aliments peut être
gérée en distribuant les deux aliments en même temps pendant 1 à 2 jours,
si l’équipement le permet (2 silos). Les spécialistes techniques d’Aviagen Turkeys,
peuvent apporter des conseils pratiques pour l’application de ces méthodes.
Il est également important de vérifier que les équipements (assiettes, abreuvoirs)
sont en nombre suffisant et bien répartis, notamment en phase de démarrage,
pour permettre un accès libre et facile à l’eau et l’aliment. Plus d’informations
sont disponibles dans les guides d’élevage d’Aviagen Turkeys.
Page 27
Qualité de l’eau de boisson
Tableau 5: Recommandations pour les
présentations Miette et Granulé
Granulométrie du mélange avant granulation
Miette
Granulé
Fines
0 - 5%
0 - 2%
>0.2 mm
10 - 15%
0 - 10%
>0.5 mm
50 - 60%
20 - 30%
>1 mm
20 - 25%
30 - 40%
>2 mm
0 - 5%
15 - 25%
>3.1 mm
0 - 5%
2 - 5%
>1 mm
45 - 55%
10 - 15%
>2 mm
15 - 20%
55 - 65%
>3.1 mm
0 - 3%
20 - 25%
Granulométrie de la miette (au niveau des animaux)
1ère miette (0-14 jours)
2nde miette (15-28 jours)
Fines
0 - 2%
0 - 2%
>0.2 mm
5 - 10%
0 - 3%
Premier granulé – distribution après 28 jours. Durabilité
de 88-92% maximum (Holmen) et longueur de 3-4 mm
maximum (coupé court)
>0.5 mm
20 - 25%
0 - 5%
Durabilité – recommandations pour l'échantillon en élevage
Granulé avant émiettage – 88-92% (Holmen, 30 sec.)
Autres granulés – 90-95% (Holmen, 30 sec.) avec un maximum
de particules fines de 10% (<1mm)
L’eau est un ingrédient indispensable à la vie et doit être facilement accessible, dès la
mise en place et tout au long de l’élevage et de la production. Des restrictions d’accès
à l’eau ou une eau de mauvaise qualité, peuvent pénaliser la croissance et donc la
performance finale. De nombreux facteurs influencent la consommation d’eau dont
l’âge, le sexe, la température d’ambiance, la température de l’eau et le système
d’abreuvement. La qualité chimique et bactériologique de l’eau doit être contrôlée
régulièrement et des solutions correctives doivent être apportées si nécessaire, pour
ne pas pénaliser les oiseaux. Selon l’origine de l’approvisionnement, l’eau peut être
chargée en certains minéraux ou contaminée avec des bactéries. Se référer à la fiche
technique « Maîtrise de la qualité de l’eau de boisson » d’Aviagen Turkeys,
où sont présentées les tolérances pour certains minéraux et matières organiques.
Cette fiche technique contient également des informations relatives à l’hygiénisation
des rampes d’abreuvement, à l’ajustement du pH et au potentiel d’oxydoréduction.
Taille des granulés (à titre indicatif)
Âge (sem.)
Diamètre (mm)
0-2
miette à
partir d'un
granulé 3mm
2-4
2 - 3mm
4-8
3 - 3.5mm
8-12
3 - 3.5mm
12+
3 - 4.5mm
Maîtrise sanitaire de l’aliment
Pour maintenir un statut indemne de salmonelles de l’aliment, il est important de
s’approvisionner auprès d’un fournisseur ayant les compétences pour assurer une
qualité microbiologique optimale. Un plan de contrôle doit intégrer une veille
régulière, sur les matières premières et ingrédients, et doit valider que le procédé
usine réduit la contamination conformément aux règlementations locales existantes,
comme dans le cadre d’une méthode HACCP par exemple, qui validera que la
demande du client est bien prise en compte.
Les salmonelles sont des organismes omniprésents, que l’on retrouve sur les cultures
au champ, au moment du stockage ou lors de la fabrication de l’aliment complet.
Certains ingrédients sont plus à risque que d’autres.
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Page 29
L’échantillonnage des ingrédients doit être basé sur l’appréciation du risque de
contamination et de la qualité des fournisseurs. Comme les résultats d’analyses sont
généralement reçus après que les ingrédients ont été incorporés en usine, il est
indispensable de maîtriser la chaîne d’approvisionnement pour réduire ce risque.
Un traitement thermique peut être appliqué avec pour objectif, de tuer les
Salmonelles et réduire la contamination bactérienne totale à un niveau minimum.
Le procédé est caractérisé par un couple temps-température, qui illustrera son
efficacité. Il est nécessaire de faire régulièrement des analyses sur l’aliment traité
thermiquement, pour valider le bon fonctionnement du procédé.
Après le traitement thermique, l’aliment doit être refroidi puis conservé de manière
à éviter toute contamination ultérieure.
Dans les cas où le procédé de traitement thermique n’est pas adapté, pas possible
ou lorsqu’il y a un risque réel de contamination ultérieure, des additifs à visée antisalmonelle, peuvent être incorporés dans l’aliment, tels que des produits à base de
formaldéhydes (selon réglementation locale) ou de mélanges d’acides organiques.
L’aliment destiné aux reproducteurs doit faire l’objet de contrôles permanents,
afin d’assurer une qualité sanitaire optimale répondant aux exigences présentées
ci-dessus.
Risques mycotoxiques
Les mycotoxines sont des métaboliques produits par les champignons et qui peuvent
être toxiques pour l’homme et pour les animaux. Les champignons producteurs de
mycotoxines se développent au champ, ou en cours de stockage des denrées, et
entraînent leur détérioration. De plus, beaucoup de mycotoxines affectent le système
immunitaire et ont une incidence sur la santé, lorsqu’elles sont consommées via des
matières premières contaminées.
A ce jour, il y a plus de 400 mycotoxines identifiées. Leur connaissance est limitée
par le développement de techniques analytiques spécifiques et il y en a
vraisemblablement beaucoup plus encore. Les mycotoxines qui nous concernent le
plus sont réparties en 6 grandes catégories : Aflatoxines, Trichotécènes, Fumonisines,
Zéaralénone, Ochratoxines, et Alkaloïdes.
Il faut distinguer :
a) Les champignons qui produisent des mycotoxines au champ avant la récolte
(comme les Fusarium)
b) et les champignons qui se développent lors du stockage après la récolte
(comme les Aspergillus ou les Penicillium).
Un résultat d’analyse négatif ne veut pas dire qu’il n’y a pas de mycotoxine présente
dans un ingrédient, car leur répartition n’est pas homogène et elles sont
généralement concentrées en certains points isolés. Ceci rend l’échantillonnage
délicat et même si celui-ci est correct, la détection des mycotoxines reste très difficile
et peut quand même s’avérer négative.
Toutes les espèces n’ont pas la même sensibilité aux mycotoxines : les volailles sont
très sensibles aux toxines T-2 par exemple, et un peu moins aux aflatoxines et aux
ochratoxines. Les poulets sont eux-mêmes moins sensibles aux aflatoxines que les
dindes ou les oies. Dans la majorité des cas, les animaux jeunes sont plus sensibles.
Lorsqu’une mycotoxine est présente dans un ingrédient, il n’est pas facile de s’en
débarrasser. Il y a peu de traitements capables de détruire une mycotoxine. Les
approches utilisées consistent à capter la mycotoxine avec des liants inertes ou à la
désactiver.
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Page 32
X
X
Vitamine E
Vitamine B12
Energie
Calcium/Phosphore
X
X
Acides aminés
X
Biotine
X
Pyridoxine
Thiamine
Acide Folique
Vitamine K
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Choline
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Résistance
Déformations
aux maladies Emplumement osseuses
Acide Pantothénique
X
X
X
X
X
Eclosion
X
X
X
Fertilité
Problem
Niacine
X
X
Riboflavine
X
Vitamine A
Production
d'œufs
Vitamine D3
Cause possible
Tableau 6 : Analyse des désordres nutritionnels
X
X
X
X
Animaux
faibles
X
Qualité de
coquille
Il existe plusieurs produits commerciaux sur le marché revendiquant différentes
efficacités, mais une approche optimisée en termes de résultat sur coût, passe
d’abord par la connaissance de la situation et donc par une analyse des niveaux de
contaminations en mycotoxines dans les ingrédients, afin de pouvoir sélectionner
l’approche qui convient.
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