Bulletin 107 - Carqueiranne Environnement

BULLETIN
107
mai - juin
2013
site : www carqueiranne-environnement.com
courriel : [email protected]
EDITO
Des résidents, nouveaux ou anciens, s’étonnent : pas facile d’accéder au rivage Carqueirannais !
Il existe pourtant quelques accès, même si quelques uns ont disparu !
A l’Est de la Commune, si le passage entre les Kermès (MACIF) et San Salvadour a été fermé par une solide
clôture et un portail, il reste, face à l’entrée de la Californie, le chemin du Cap Broc et l’allée des Yuccas qui
aboutissent à la mer. Plus près du village, un passage avait été laissé entre deux des villas qui bordent l’ancienne
route : il a depuis longtemps été barré d’un portail cadenassé. Mais il reste la portion ouverte de Beau Rivage au
Pradon, qui justifie à Carqueiranne la qualification de « Station balnéaire ». (La disparition de la plage de Port
Maurice ne permet plus d’aller en deçà, vers les roches plates qui s’alignent vers la Source, l’Escapade et le Cap
Broc
A l’Ouest du Pradon, la mer n’est accessible que par la grève très accidentée. Les passages par le « Cros dei
piouns », les maillets bleus, la pointe noire ayant été fermés, il reste l’anse du Coupereau et l’escalier aménagé par
la Commune en limite du lotissement du Bau Rouge (fermé pour cause de mise en sécurité mais qui va être
rouvert).
L’aménagement d’un Sentier du Littoral est en projet depuis plusieurs années au niveau de TPM. Sa réalisation
offrira aux Carqueirannais et aux touristes l’occasion de magnifiques promenades, ou de partie de pêche à la ligne
et de récoltes d’arapèdes. Nul ne doute que le futur PLU ? prendra en compte ce désir des amoureux de la mer
d’y accéder librement !
NB : Le Sentier Littoral est déjà réalisé de Six Fours au Bau Rouge (excepté l’emprise de la Marine Nationale) puis de
l’Almanarre à Brégançon. Seul manque le tronçon allant du Bau Rouge à l’Almanarre sur notre commune.
URBANISME
■ BEAU RIVAGE
Suite à l’intervention de l’UDVN (Union Départementale Vie et Nature à laquelle CE adhère) cet ensemble en
construction a fait l’objet de nombreux articles ou de reportages dans certains médias (le Canard Enchaîné, Var
Matin, FR 3…) et d’une perquisition en Mairie (14 mars).
CE ne tient pas à s’exprimer sur les actions en cours, l’association avait pris part à la concertation initiale en 2004
puis à l’enquête publique de 2007. Voici l’historique et l’évolution du projet. Nous l’avions évoqué dans nos
bulletins n° 73 (2004) et n°86 (2007).
◙ Juin 2004 : première concertation (cf. bulletin n°73)
Objet : modification partielle du Plan d’occupation des sols (POS) pour aménager la zone IV NA de
Beau Rivage.
Officiellement, le programme d’aménagement comporte :
- Un complexe hôtelier 3étoiles NN (R+2 et R+3) avec balnéothérapie et des annexes(R+1).
- Des petits collectifs d’habitation : 40 logements (R+2) dont une partie destinée au logement aidé
- Une dizaine de maisons en bande (R+1).
- Une quinzaine de maisons individuelles
L’ensemble respecte une hiérarchisation des volumes du sud (mer) au nord (R+1→ R+3) en harmonie avec
l’urbanisation existant à l’ouest.
Le point de vue de Carqueiranne Environnement
Par courrier nous avions fait les remarques et les propositions suivantes à M le Maire :
- Augmenter le nombre de petits collectifs de logements au détriment des maisons individuelles car de
nombreuses zones leur sont déjà destinées dans la commune
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- Une plus grande densification pourrait ramener les prix à un niveau plus raisonnable, les.
- Carqueirannais actifs ayant de plus en plus de mal à accéder au logement sur la commune.
- Ceci respecterait également « l’harmonie avec l’urbanisation existant à l’Ouest » ( Les immeubles des
Jardins de Provence et de Beau Rivage ) précisée dans le projet et la loi SRU préconisant l’économie
d’espace.
- Une augmentation des logements aidés bénéficiant aux jeunes couples et aux foyers modestes. Les
retenir est indispensable au rééquilibrage démographique, à l’économie locale et au dynamisme de la
vie locale.
- Lors de l’aménagement de cette zone, prévoir pour les piétons et personnes à mobilité réduite la
liaison entre le piétonnier de la D 559 et le trottoir de l’Avenue Massenet.
→ Aucune réponse ne nous fut donnée par le Maire.
◙ 2007 : Enquête publique (24 avril - 25 mai) Bulletin n° 86 (juin 2007)
A l’intérieur de la zone IV NA le projet délimite 3 zones U du nord (D559) au sud (mer) :
- La zone UBh concerne un complexe hôtelier de 40 à 50 chambres
- La zone UB concerne les résidences et les maisons en bande
- La zone UC les maisons individuelles
Le projet prévoyait 40 logements collectifs dont 12 logements sociaux, 10 maisons en bandes et 15 maisons
individuelles.
▪ Constatant qu’aucune de nos propositions n’avaient été prises en compte, nous les avons reprises.
→ Sans réponse municipale.
◙ 2013 La situation actuelle : un nouveau programme !
Le programme actuel modifie en grande partie le projet de 2007.
Les 40 logements collectifs dont 12 logements aidés ont fait place à des appartements de standing » !
Curieuse évolution du projet initial ! Sur le chantier on constate que:
- Le complexe hôtelier semble au point mort.
- Les maisons individuelles sont construites ou en cours de construction.
- Les maisons en bande paraissent en attente.
- Les immeubles d’habitat collectif comptent « 69 appartements de standing avec terrasse ou
jardin » (cf. photos).
- Si le nombre de logements sociaux (12) n’a pas changé, leur proportion a diminué.
- Le projet n’apporte aucune solution au logement des couples jeunes ou aux moyens modestes.
- Bien que Carqueiranne ait l’un des taux les plus faibles en logements sociaux (# 5,6%) de TPM, M le Maire
n’a pas l’intention de combler le déficit actuel. Il l’a affirmé en public à maintes reprises.
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- Le projet actuel favorise la catégorie aisée de la population.
■ LE DOMAINE DU BEAU VEZE
Qu’est devenu cet ancien centre de vacances établi dans une zone forestière ?
Un important ensemble immobilier comprenant de petits collectifs, des maisons individuelles ou en bandes,
certains encore en travaux, occupent la totalité de la pinèdes toujours classée semble-t-il en zone forestière
inconstructible.
■ LE PLU : enfin une information !
Alors que le point final de la concertation avec l’enquête publique tarde depuis trois ans, le Groupe de Gauche a
interpellé le Maire lors de la dernière réunion du Conseil Municipal. Sa réponse :
« Le projet de PLU est mis en sommeil car ouvrir des terrains à l’urbanisation donne la possibilité
au préfet de construire les quotas de logements sociaux dont doit disposer la commune. Et de cela,
il n’en est pas question ! » (cf. Var Matin du 28 mars)
DEPLACEMENTS
Jonction entre les chemins de la Marquise et des Anémones :
Après avoir examiné les documents d’urbanisme municipaux concernant le passage condamné nous avons
indiqué par courrier à M le Maire (10 avril) que le permis de construire du propriétaire concerné mentionne que :
« Le terrain est concerné par les opérations n° 53 et 54 du Plan d’Occupation des Sols relatives à un
emplacement réservé à la création de piétonniers. » (1)
D’autre part, nous avons précisé :
« Il serait utile que ce passage permettant l’accès au cimetière pour les habitants de l’Ouest soit rétabli
avant la fin des travaux de construction. ». Il suffit d’enlever la barrière mobile pour libérer le passage.
Quant à la destruction des arbres de la zone EBC, nous prenons acte du fait qu’un agent communal assermenté
ira sur place faire le constat. »
(1) largeur du piétonnier de 4 m.
ANIMATIONS
▪ Conférence et exposition « Emile Jahandiez et la botanique varoise » avec Vincent Blondel (28-30
mars). Carqueirannais trop méconnus, les frères Jahandiez, méritaient bien l’encart ci-joint. (4pages)
▪ Visite guidée du Musée de la Marine (13 avril)
Intéressant voyage avec une guide érudite à
travers les diverses époques
de l’histoire
maritime de Toulon et de la Méditerranée.
Un choix judicieux d’espaces thématiques dont la
chronologie a été préservée. De nombreuses
maquettes de galères , voiliers et bateaux
militaires, le bagne ainsi qu’un espace Vauban,
font resurgir le riche passé du por.t.
Les tableaux de Claude Horace Vernet (1714 1789) peintre et dessinateur célèbre pour ses
oeuvres portuaires, illustrent Toulon au 18eme
siècle.
www.musee-marine.fr/toulon.html
BREVE Gaz de schiste *
Alors qu’en France, la piste de ce gaz est de nouveau relancée, le Québec connaît de graves problèmes liés aux
forages. Sur les 31 puits que compte le pays, 11 présentent des fuites de gaz et plusieurs nappes phréatiques
sont polluées par les produits chimiques injectés pour la fracturation hydraulique.
Ville la plus touchée, La Persévérance située à 50 km de Montréal. Malgré les vives protestations des riverains les
problèmes n’ont toujours pas été résolus. * France Inter : émission scientifique « La tête au carré » du 9 mai
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JEUDI 6 JUIN « La nuit des étoiles »
Observatoire astronomique du Pic des fées
au Mont des Oiseaux
- Visite guidée de l’observatoire
- Observation du ciel
- Séance au planétarium
- la visite est payante
Participation financière des adhérents :
- adulte : 6 €
- enfant : gratuit jusqu’à 14 ans
Le groupe sera limité à une vingtaine de personnes environ. Nous vous conseillons de réserver
╚ par mail à : [email protected]
╚ par téléphone au : 04 94 58 70 75
Précisez le nombre de personnes (adultes, enfants)
VENDREDI 14 JUIN
Pique nique estival de CE à La Valérane
à partir de 19 h 30
Apéritif offert par l’association
Belle occasion de se retrouver sous le grand chêne de la terrasse de la Marquis.Pour cette agréable
soirée entre adhérents, n’oubliez pas verres, couverts et victuailles… A très bientôt.
SEPTEMBRE
◘ Samedi 7 : Forum des associations
Rendez- vous à notre stand
A l’occasion des Journées du patrimoine, CE présente à la salle des fêtes,
« Le patrimoine maritime de la presqu’île de Giens »
◘ Jeudi 13 : Conférence à 20h30 avec Patrice Resch
entrée libre
◘ Jeudi 13 vendredi 14, samedi 15 : Exposition (9h30 -12h et 14h-17h30)
de l’association « La Partègue» (Giens)
En attendant, bon été !
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Carqueiranne Environnement
Synthèse de la conférence de Vincent Blondel
« ALBERT, EMILE JAHANDIEZ et la BOTANIQUE VAROISE »
ALBERT et EMILE JAHANDIEZ
Emile Jahandiez naît en 1876 à Mortagne (Orne). Il a une sœur Gabrielle Marie et un frère Albert
de dix ans son aîné. Emile ne poursuit pas d’études (employé de commerce) tandis qu’Albert
devient professeur de dessin après avoir suivi l'école des Beaux Arts.
L’année 1901 marque un tournant important dans leur vie. Le décès du père laisse un héritage
conséquent et Emile fait un voyage en Tunisie qui sera suivi de nombreux autres. Les deux frères
décident de venir s’installer à Carqueiranne. Dans le quartier des Salettes, ils achètent une maison
baptisée « Les Cactées » avec un terrain riverain du Grand Vallat.
Dès lors naît l’histoire d’une coopération sans faille entre les deux frères célibataires, artisans
importants de l’avancée des connaissances en botanique (varoise en particulier) dont l’œuvre
reste encore une référence aujourd’hui.
Les deux frères sont enterrés au cimetière de Carqueiranne. Emile Jahandiez décède le 20
septembre 1938 et son frère Albert en 1943.
En 1992, la propriété des Cactées est transformée en une résidence privée. Il y subsiste cependant
une superbe serre en fer de style Eiffel, la noria construite par Albert et quelques espèces
exotiques.
▪ Albert Jahandiez
Après ses études à l'école des Beaux Arts, il est professeur de dessin Dessinateur, photographe,
typographe, éditeur, illustrateur, et cartographe. Il installe un
atelier d'impression (machine à relier, presse, appareils
photos, agrandisseur et matériel de développement) ainsi
qu’une noria permettant d’utiliser l’eau d’un puits.Il illustre de
très nombreux articles et ouvrages, dont la "Monographie
des Iles d'or" et participe à la colorisation des dessins de « La
Grande Flore de France de Bonnier.
Ses multiples compétences, sa contribution technique et
financière ont grandement contribué à la notoriété d’Emile.
▪ Emile Jahandiez
Passionné de botanique, c’est un fervent défenseur de
l’environnement (voir ci-dessous). Il se spécialise dans les
plantes exotiques et acclimate de nombreuses espèces :
40 d'acacias australiens, 25 d'arbres et de palmiers, 80 de
labiées indigènes et exotiques, 450 de végétaux rares en provenance du Mexique et de l'Afrique
du Sud. Ce Jardin devient connu et très visité.
N’est-ce pas déjà un « Jardin remarquable » ?
Le botaniste et le naturaliste
Outre ses excursions botaniques presque hebdomadaires, Emile a une vie associative importante.
Président de la Société des Sciences Naturelles de Toulon, il est également membre de
nombreuses sociétés botaniques notamment de la Société Botanique de France et de l'académie
internationale de botanique. Il s’intéresse également aux champignons et à la faune.
Il fait également de nombreux voyages en France (Corse, Pyrénées, Alpes, Bordelais, Bretagne),
dans les pays du pourtour méditerranéen et aux îles Canaries.
Il constitue une très grande bibliothèque dont la catégorie "Provence" compte environ 300 titres.
Les publications scientifiques
Au nombre d’une centaine, ces publications sont auto éditées et imprimées à Carqueiranne avec
l’aide de son frère Albert ou suivent le circuit normal éditeur/imprimeur.
▪ Le catalogue des plantes vasculaires du Var (1908)
Ouvrage majeur, il est coécrit avec Abel Albert, autre botaniste varois reconnu.
Dans le livre sont rassemblées ses données personnelles et celles des différents botanistes du
département. Avec Abel Albert il dresse un inventaire presque exhaustif des espèces du Var.
Outre la mise à jour des données anciennes le catalogue permet de découvrir la richesse
floristique du Var.
▪ Les îles d'Hyères, monographie des îles d'or (1905)
Véritable encyclopédie, cette monographie rassemble des données botaniques, faunistiques et
historiques. Elle connaît un succès très important et sera rééditée deux fois.
Emile Jahandiez
▪ Le catalogue des plantes vasculaires du Maroc de 1931 à 1934 (3 tomes)
Il est écrit en collaboration avec le Docteur René Maire, professeur à l'université d'Alger,
directeur du service botanique de l'Algérie.
▪ Emile s’intéresse également aux arbres. En 1918 dans la revue horticole il écrit un article
sur les châtaigniers géants des Lambert dans le massif des Maures, puis en 1934, un essai
d'inventaire des arbres les plus remarquables du Var.
Les herbiers d'Emile Jahandiez
- L’herbier de Port Cros et des îles d'Hyères est conservé au Conservatoire Botanique
National de Porquerolles.
- L'herbier général de Jahandiez intègre des plantes de France (essentiellement du Var),
d'Europe, et d'Afrique du Nord (Maroc surtout) 13 050 planches. (Albert 7000 parts)
Un herbier des cryptogames (200 planches) a le plus souffert des mauvaises conditions de
conservation.
Emile Jahandiez, défenseur de l'environnement
Il dénonce les botanistes "centuriateurs"(botanistes qui récoltent des espèces même rares par
cent pour en faire des échanges ou même de la revente.
Il s'élève contre les aménagements qui mettent en péril des espèces rares.
A propos du fameux gattilier du port de Carqueiranne qui à l'époque était l'un des plus beau
d'Europe, Emile souligne dans son article que le plus vieux gattilier connu est celui de Padoue
(1,08 m de circonférence) alors que celui de Carqueiranne avait 1,50m de circonférence sur la
section coupée par la municipalité, soit un âge d'environ 400 ans !
En 1908, dans un article il s’insurge:
"Alors qu'actuellement en France, sous l'influence bienfaisante de plusieurs
associations… il se manifeste un important mouvement en faveur de la conservation
des arbres […], nous avons le regret de signaler un acte de vandalisme qui vient de se
perpétrer à Carqueiranne […] où une municipalité, avertie cependant depuis
longtemps du dommage irréparable qu'elle allait commettre, sans aucune nécessité a
travaillé presque furtivement à justifier le sublime cri d'alarme de Mistral :
« L'égalité dans la laideur, voilà où nous courrons ! »
Plus de cent ans après, l’histoire ne se répète-t-elle pas ?
LA BOTANIQUE VAROISE AUJOURD’HUI
Les acteurs principaux
▪Le Conservatoire botanique national de Porquerolles (crée en 1979) concerne le Languedoc
-Roussillon, la Provence et la Côte-d'Azur.
Il réalise l'inventaire de la flore et des milieux, en collaboration avec un réseau de scientifiques et
de botanistes: repérage et recensement des populations d'espèces menacées, la nature et le niveau
de menace.
La Conservation :
- in situ s'appuie sur des réglementations nationales, communautaires et internationales pour
sauvegarder les espèces protégées dans leur environnement naturel.
- ex situ avec la gestion de 1851 espèces de plantes réparties sous forme de 9000 lots de graines,
conservées sous forme réfrigérées ou lyophilisées.
- des collections de variétés fruitières et ornementales méditerranéennes (oliviers, mûriers,
pêchers, figuiers, laurier rose, palmiers dattiers…)
L’information
- du grand public et la formation des gestionnaires d'espaces naturels
- la base de données Silène qui pour la région PACA contient 3 millions de données
consultables en ligne.
La gestion des espèces envahissantes.
▪ Inflovar
Crée en 1996, cette association rassemble les botanistes, des professionnels ou amateurs,
travaillant sur la flore du département, soit au sein d'organismes ou associations comme le
Conservatoire Botanique National méditerranéen de Porquerolles, la Société des Sciences
Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var ou les universités de Marseille et de Nice…
A l'occasion du centenaire de la parution du Catalogue des plantes vasculaires de Jahandiez,
INFLOVAR a publié en 2008 le tome 1 du livre :
« Le Var, Plantes rares et protégées » (1)
Cet ouvrage est disponible au Muséum d’Histoire naturelle de Toulon et aux éditions Naturalia.
Le tome 2 devrait paraître en 2014.
Le VAR : quelques chiffres
▪ En 1932 Jahandiez dénombrait
- 2 234 espèces spontanées
- 206 plantes adventices naturalisées
ou subspontanées
Total de 2 440.
▪ Actuellement
- 2 230 espèces spontanées ont été
revues ou découvertes depuis 1980
- 366 adventices, subspontanées ou
naturalisées
Total de 2596
Un gain de 156 espèces.
248 autres espèces (dont 127 indigènes)
ont été signalées mais n'ont pas été revues
récemment et sont peut être disparues.
(1) site : www.naturalia-publications.com
Albert et Emile Jahandiez dans l’oubli ?
Aujourd’hui, très peu de traces subsistent de ces deux frères. De nombreux documents et
ouvrages disparurent ou furent détruits après leur mort et pendant la guerre.
A Carqueiranne, une petite allée jouxtant la promenade Pompidou leur a été dédiée.
En 2008, à l’occasion du centenaire du Catalogue des plantes vasculaires du Var, une exposition
"Jahandiez et la botanique varoise" et l'ouvrage « Le Var, plantes rares et protégées » furent
présentés à Carqueiranne. Cette manifestation initiée par la municipalité, le Conservatoire
Botanique National, le Muséum d'Histoire naturelle de Toulon et l'association INFLOVAR
(auteur de l'ouvrage), a réuni un public nombreux et des botanistes de renom.
Les deux ouvrages majeurs d'Emile Jahandiez sont consultables à la médiathèque et leur tombe
est toujours visible au cimetière de Carqueiranne.
Avec leur apport incontestable à la connaissance de la botanique varoise, ces deux frères qui
vécurent si longtemps à Carqueiranne, mériteraient sans nul doute une plus grande place dans
notre mémoire communale.
Gérard Collet