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Bimensuel militaire – 18 juin 2008 – Bureau de dépôt : Bruxelles X – 9e année – p209302 – Édité par DG IPR
2008 /11
AU
CŒUR
DE
LA
DÉFENSE
BELGE
Herky au Benin
Perspectives
pour la Défense
50e pèlerinage militaire international
Visite du Secrétaire général de l’Otan
Le 15e wing de transport aérien a reçu le vendredi 16 mai
à Melsbroek un hôte de prestige en la personne de Jaap de
Hoop Scheffer, Secrétaire général de l’Otan. Accueilli par le
chef de la Défense, le général August Van Daele, M. de Hoop
Scheffer s’est montré très intéressé par les capacités du 15e
wing. Il en a félicité le personnel.“Vous êtes des experts dans
votre domaine et vous pouvez être fiers de l’excellent travail
que vous effectuez”, a-t-il précisé.
Christian Decloedt
Après une visite des hangars de la maintenance des appareils
du 15e wing, le Secrétaire général s’est ensuite embarqué à
bord d’un C-130 pour une démonstration de largage de matériel par parachute au-dessus de Hechtel-Heide. A la manœuvre, le personnel du ravitaillement par air (RavAir).
Cette année, le 50e pèlerinage militaire international à Lourdes rassemblait des militaires de 25 pays. Quelque 350 Belges dont le ministre de la Défense Pieter De Crem, étaient
présents pour ce jubilé ayant pour thème “Paix aux hommes que Dieu aime.”
Parmi ces Belges, on pouvait compter une centaine de jeunes élèves candidats sous-officiers de l’École royale de Saffraanberg, des militaires d’active ainsi que des militaires
retraités accompagnés de leur famille. Le défilé militaire,
qui s’est déroulé le vendredi 23 mai dernier, a vu plusieurs
milliers de participants. Leur présence tient principalement
à la rencontre avec d’autres nationalités en vue de renforcer
la paix entre les nations.
En débarquant, le Secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer a
été accueilli par Pieter De Crem, ministre de la Défense, pour
une rencontre formelle. A l’issue de cette matinée, la délégation s’est envolée vers le Centre d’entraînement de Schaffen
pour d’autres démonstrations dynamiques.
Le Secrétaire général n’a pas tari d’éloges à propos de la Défense : “Ce fut un grand plaisir, un privilège même. Je suis fier
et content d’avoir rencontré le personnel. Vous faites preuve
d’un grand professionnalisme. Vous avez trouvé les niches
où la valeur ajoutée trouvée par la Belgique est substancielle.
C’est avec un sentiment de fierté que je vous quitte.”
Plus d’informations sur le pèlerinage sur www.mil.be
L’ERM pédale pour une bonne cause
ERM
Les quinze cyclistes dont deux filles, ont parcouru quotidiennement 155 km, dormant le soir dans des quartiers militaires.
DIRECT 2008/11 [C2
15 wing
Du 19 au 23 mai dernier, l’équipe cycliste de l’ERM a effectué un tour du pays. Les coureurs ont été sponsorisés par
diverses sociétés et organisation privées au profit des ‘’Camps
VALENTINE’’, une institution francophone qui organise des
vacances pour des enfants atteints d‘un cancer et ‘’Kinderkanker oudervereniging Leuven ( KKOL )’’, une institution
néerlandophone qui vient en aide aux familles défavorisées
dont une enfant soufre d’un cancer.
Partis de Bruxelles, ils ont pédalé vers Tournai, Florennes, Bastogne et Jambes avant de revenir à leur point de départ.
C’est lors d’une réception à l’ERM à l’issue de cette activité
que les deux institutions ont chacune reçu un chèque d’une
valeur de € 3.000.
Le changement d’adresse pour l’envoi du Direct se fait uniquement par
modification de l’adresse de ‘correspondance’ auprès de votre ESA ou BC.
Tournoi de tennis de l’asbl Roman
Les 30 et 31 août, l’asbl Lieutenant-général Roman organisera
au centre sportif de la Défense de
Duisbourg un prestigieux tournoi
de tennis double mixte. Toutes les
unités de la composante terre sont invitées et chacune peut
inscrire maximum trois équipes. Chaque équipe participe à
l’une des deux journées uniquement. Quarante équipes sont
autorisées par journée. Inscription de € 50 par équipe moyennant virement sur le compte 001-1673376-08 (Fortis).
Votre participation soutiendra les projets sociaux de l’asbl
Roman : aide et soutien aux jeunes défavorisés ou handicapés
physiques et mentaux issus d’institutions belges ainsi qu’aux
enfants de militaires décédés en opération à l’étranger.
Les versements seront remboursés en cas de mauvaises conditions météo ainsi que pour les inscriptions reçues après avoir
atteint le nombre maximal prévu. La participation ne donne
pas droit à des prestations de weekend.
Renseignements supplémentaires :
adjudant Nicolas Pottelberghe
au 9-2400-1584 (02 701 15 84) ou
[email protected].
Le sport à la Défense
La Défense met tout en oeuvre pour que son personnel soit opérationnel et bien dans sa peau. Le sport contribue sans nul doute à cela.
C’est la raison pour laquelle la Défense encourage la pratique du
sport. Pour cela, le personnel dispose d’infrastructures de qualité, d’un
encadrement compétent et de multiples possibilités de pratiquer le
sport qui lui convient.
Un objectif doit être atteint par tout militaire : réussir ses tests d’aptitude physique.
Perspectives pour la Défense
2
L’évolution du budget
5
La nouvelle chambre hypobare
6
Herky : C-130 et paras au Bénin
8
Championnat militaire de course de côte
10
Vous dites
11
Places vacantes & en bref
12
Agenda
C3
Couverture : en vol tactique vers Cana pendant Herky 2008
[ Malek Azoug ]
Alpha Jet, 1.000.000 d’heures de vol
Biréacteur franco-allemand en usage dans une dizaine de
pays, l’Alpha Jet a été fêté le 21 mai sur la base aérienne
de Cazaux dans le sud de la France. Un million d’heures
de vol déjà au palmarès de cet avion militaire qui permet
l’entraînement avancé et opérationnel des futurs pilotes de
chasse ainsi que l’exécution de missions d’appui tactique.
Réalisation de la firme Dassault-Breguet en France et Dornier en Allemagne, l’Alpha Jet a été officiellement présenté
en novembre 1973 alors qu’il comptabilisait 23 heures de
vol échelonnées sur 17 sorties. Trente-cinq ans plus tard,
Belges et Français se rassemblent à Cazaux pour célébrer la
millionième heure de vol de l’appareil qui est le lien entre la
composante aérienne belge et l’armée de l’air française pour
la création de l’AJeTS (Advanced Jet Training School) assurant depuis 2004 la formation commune des futurs pilotes
de chasse des deux pays.
Cette réception fut également l’occasion de remettre divers brevets
et récompenses en présence
d’autorités militaires liées
au monde de l’aviation.
Certes, le sport a son importance dans le maintien de la condition
physique, mais les aspects médicaux et nutritifs, nécessaires à la
bonne santé du sportif, ne sont pas non plus oubliés.
Si le sport doit faire partie du quotidien du militaire, certains en ont
même profité pour se spécialiser dans certaines disciplines et ainsi
faire partie du top belge, voir mondial.
Depuis 2004, la Défense a également choisi d’associer son image à
celles de sportifs d’élite dont certains porteront haut le drapeau de la
Défense belge aux prochains Jeux olympiques.
Le sport et la Défense entretiennent donc des liens très étroits.
La preuve sur Télévox.
Le sport à la Défense
Christian Decloedt
Vendredi 20 juin sur Club RTL à 23h50
Samedi 21 juin sur RTL-TVI à 9h15
Dimanche 22 juin sur RTL-TVI à 4h, 8h20 et 00h30
DIRECT 2008/11 [1
Interview
du Chod
Belgische F-16’s
controleren Baltisch luchtruim
Souplesse et chan
Le pays a connu de longs mois d’immobilisme, de craintes et
d’attentes. Le département de la Défense, l’un des plus importants en terme de personnel et de budget, a bien évidemment lui aussi souffert de cette situation. Un nouveau Gouvernement est en place, de nouveaux objectifs se dessinent.
Et la Défense dans tout cela ? Il nous semblait intéressant de
rencontrer le général August Van Daele, le Chief of Defence,
pour brosser l’état des lieux et les perspectives d’avenir...
“Nous devons rapidement définir
des conditions favorables de mise en
disponibilité d’éventuels candidats (...)
toujours sur base volontaire.”
DIRECT 2008/11
2007/02 [2
Où en sommes-nous dans les programmes et avons-nous encore des
capacités d’investissement ?
Tenant compte des résultats du dernier
conclave budgétaire nous avons déjà pris
un certain nombre de mesures pour aligner
les dépenses sur les moyens attribués. La
note de politique générale pour la législature 2008-2011 devra nous permettre de
dégager la marge budgétaire nécessaire
pour réaliser les programmes d’investissement indispensables. Pour moi, cela implique certainement l’achat de la première
tranche optionnelle des MPPV.
DG IPR
moyens budgétaires bien avant
cela. Je tiens toutefois à affirmer
fermement que les départs de notre personnel se feront toujours
sur base volontaire.
Et les autres tranches optionnelles de
MPPV, LMV ou AIV?
Je rappelle que, dès le départ, le Conseil des
ministres avait lié l’achat de ces tranches à
une évaluation de ce matériel sur le terrain
opérationnel. C’est pour cela que j’ai insisté pour envoyer très vite nos MPPV et
LMV au Liban et en Afghanistan. Sans
oublier qu’ils améliorent fortement la sécurité de notre personnel sur place. Je refuse d’acheter du matériel opérationnel
DG IPR
Les membres du département sont
inquiets. Sommes-nous trop nombreux ?
Qu’en est-il du CCM (concept de carrière
mixte) et y aura-t-il d’autres mesures de
dégagement ?
La part du personnel dans notre budget est
de 62 %. Les diverses coupures budgétaires que nous avons connues ces dernières
années (voir article en page 5) ont rogné
notre marge libre en terme de moyens financiers. En clair, l’enveloppe budgétaire
est trop petite pour la taille du département. La clef du futur consiste donc à
diminuer les effectifs. Deux mesures se
profilent dans ce domaine. D’une part, des
places s’ouvrent au sein du département
de la Justice. Chaque militaire qui souhaite
s’y engager nous permettra d’économiser
en moyenne 40.000 euros par an et ceci de
manière récurrente.
D’autre part, nous devons rapidement
définir des conditions favorables de mise
en disponibilité d’éventuels candidats. Les
conditions doivent encore être peaufinées,
il est donc trop tôt pour donner du détail,
mais les deux parties (la Défense et le candidat à la disponibilité) doivent y trouver
des avantages. Cela ne remet pas en cause
le CCM dans son ensemble qui était, je
le rappelle, révolutionnaire puisque nous
mettions fin à l’idée de militaire à vie. Ce
concept reste une nécessité absolue. Cependant, ses effets ne se feront sentir que
dans douze ans. Or, il nous faut trouver des
angement
“Par rapport au Plan stratégique, nous
avons sans cesse augmenté notre participation dans le domaine des opérations.”
DG IPR
pour le laisser sur un parking ou l’utiliser
uniquement en Belgique. C’est dans cette
optique que nous avons adopté le système
du pooling (le matériel est géré de façon
centralisée et utilisé par les unités en opération, ndlr), même si cela fait grincer des
dents. Notre matériel doit être utilisé où il
est nécessaire. Il faut aussi remarquer que
d’autres armées comme celle de la France
s’engagent également dans cette voie...
Depuis 2003, nous vendons du matériel
excédentaire. Des bâtiments aussi.
Était-ce indispensable ?
Sans les ventes de matériel ou d’infrastructure, nous n’aurions pas pu investir
comme nous l’avons fait. Dans ce domaine, nous devons nous profiler comme
une firme commerciale. Il faut démarcher,
mais aussi présenter des prix réalistes. Je
préfère vendre des camions à un pays
d’Afrique pour un prix diplomatique plutôt que de les conserver inutilement avec
les coûts que cela implique en bâtiment
et personnel. Nous allons d’ailleurs accélérer l’objectif du Plan directeur en diminuant le nombre de nos F-16 puisque
nous allons très rapidement mettre en
vente une dizaine d’appareils de façon à
arriver au chiffre de 60 F-16 initialement
prévu à l’horizon 2015.
Manifestement le département cherche de
l’argent. A-t-on trop dépensé et trop vite ?
Absolument pas ! Sans vouloir entrer
dans le détail, chaque programme d’investissement a reçu préalablement l’aval
de l’Inspecteur des finances (un haut fonc-
tionnaire mis en place auprès du département par le ministre du Budget, ndlr).
À chaque fois, il a pu vérifier que nous
avions les moyens budgétaires de nos
achats. Si les règles changent et que des
moyens sont retirés en cours de route,
nous n’en pouvons rien. D’autre part,
il était nécessaire et urgent d’améliorer
l’équipement individuel et le matériel collectif de notre personnel en opération en
Afghanistan, au Liban et au Kosovo.
Je rappelle que le Plan stratégique a comme objectif d’investir 25 % de notre budget. Avec 18% en 2008, nous sommes sur
la bonne voie. Tout ce matériel impressionne d’ailleurs nos alliés. Malheureusement, dans le carcan budgétaire que nous
connaissons, ce rythme d’investissement
ne pourra pas se poursuivre sauf une réorientation politique qui pourrait libérer
d’autres moyens.
Et en ce qui concerne les
programmes courants ?
En 2007, en période d’affaires courantes et
prudentes, nous n’avons pu dépenser que
25 millions d’euros sur les 50 prévus dans
les programmes de petits investissements.
Cette année-ci, nous sommes amenés à
limiter ces investissements à 30 millions
L’achat des tranches optionnelles est lié à une évaluation de ce
matériel sur le terrain. “ C’est pour cela que j’ai insisté pour
envoyer très vite nos MPPV et LMV au Liban et en Afghanistan.”
DG IPR
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2007/02 [3
Allons-nous intensifier notre
participation aux opérations ?
Par rapport au Plan stratégique de 2000,
nous avons sans cesse augmenté notre participation dans ce domaine. Nous avons
des troupes en Afghanistan, au Liban, au
Kosovo, au Tchad et, de façon plus ponctuelle, en Afrique centrale. Tout cela sans
diminuer l’entraînement, car il en va de la
sécurité de notre personnel. Partout, notre participation et notre compétence sont
largement appréciées surtout grâce à la
qualité du militaire belge. Nous devrions
également pouvoir diriger un Battle group
soit au niveau de la Nato Response Force
(NRF) de l’Otan, soit pour l’Union européenne (EUBG). Cela représente quelque
1.300 militaires prêts à intervenir presque
partout dans le monde sur un préavis relativement court. Nous avons la capacité
de le faire, mais en cas d’engagement, les
sommes allouées ne pourront pas venir
du département tenant compte des autres
missions en cours. Je suis cependant convaincu que la Belgique doit montrer sa solidarité avec ses partenaires en assumant
aussi des responsabilités de combat.
DG IPR
suite au récent conclave budgétaire. Or,
nous estimons les besoins annuels dans ce
poste à 50 millions d’euros. Vous comprenez immédiatement que cette situation ne
pourra pas durer très longtemps.
(Hawker siddeley) béninois anciennement
belge. Nos C-130 et des paracommandos
belges ont pu s’entraîner dans cette zone.
Une expérience magnifique selon leurs
propres dires. Surtout, le Bénin s’implique
dans la paix de la région en fournissant
des troupes pour l’Onu en Côte d’Ivoire et
dans l’est de la République démocratique
du Congo. C’est ce que j’appelle un partenariat réussi. Les deux parties s’apprécient, se respectent et s’entraident. Nous
les aidons au départ avec du matériel et
des instructeurs, puis ils deviennent autonomes. En échange, nous pouvons utiliser
leurs vastes zones pour nos entraînements.
Je tiens à ajouter que je n’entrevois pas de
partenariat dans ces régions sans une aide
à la population locale. Cela nous permet
aussi d’expliquer qui nous sommes et ce
que nous faisons là.
Nous avons connu le Plan stratégique
en 2000, puis le Plan directeur en 2003.
Cela va-t-il continuer?
D’abord les situations géostratégique et
économique, ne sont pas figées. Un nouveau Gouvernement peut aussi avoir de
nouvelles orientations, d’autres priorités.
Nous devons avoir une certaine souplesse
en fonction des évolutions temporelles.
Dans ce cadre, nous réévaluons en permanence nos besoins et nos programmes d’achat tout en gardant à l’œil notre niveau d’ambition. La Défense doit
s’adapter en permanence à un monde en
mouvement. Même si nous avons réalisé
énormément d’économies et si le département est maintenant plus efficient, il reste
des défis de taille. Pour les affronter, nous
attendons une note de Politique générale
[ P.T. ]
importante.
“C’est ce que j’appelle un partenariat
réussi. Les deux parties (Belgique
et Bénin) s’apprécient, se respectent
et s’entraident.”
DIRECT 2008/11
2006/13 [4
2007/02
DG IPR
Depuis plusieurs années, la Belgique s’est
lancée dans des partenariats avec différents pays d’Afrique. Est-ce un succès ?
Je reviens du Bénin. J’ai eu l’occasion de
visiter le nouveau camp militaire à Bembèrèkè, dans le nord. Deux ans auparavant, il n’y avait rien. Aujourd’hui, nous y
trouvons un ensemble de bâtiments neufs
entièrement construits par les Béninois. Ils
y forment eux-mêmes leurs chauffeurs sur
des M113 que nous leur avons vendus. Et
nous avons fait le voyage à bord d’un HS
La Défense a-t-elle les moyens de ses ambitions ?
Histoire de budget
MIO EURO 2000
PLAN STRATÉGIQUE
2000-2015
PLAN DIRECTEUR
EVOLUTION EN EURO CONSTANT
2003
Le graphique montre clairement l’évolution réelle des moyens octroyés à la
Défense depuis 2000 (en euro constant).
En vert, l’évolution prévue lors du Plan
stratégique. En bleu, celle du Plan directeur de 2003 et en rouge... la dure réalité.
2000
DES MOYENS BUDGETAIRES ALLOUES
A LA DÉFENSE
En mai 2000, la Défense se dote d’un Plan stratégique
ambitieux. En quinze années, à l’horizon 2015, le département
aura muté pour devenir plus petit, mais mieux équipé et plus
rapidement déployable. Et la (r)évolution se situait aussi au
niveau budgétaire car, à terme, les investissements devaient
atteindre le quart de notre enveloppe...
À
L ’ É P O Q U E , les investissements
de la Défense étaient en panne, atteignant péniblement les
11 %. Autant dire que la marge de
manœuvre pour le renouvellement de
notre matériel majeur (frégates, avions,
véhicules blindés...) était anémique. Le
Plan stratégique (ce document émanant
du ministre de la Défense était cosigné
par le Premier ministre) promettait enfin
au département un budget stable de 2,5
milliards d’euros indexés (cet aspect est
important pour compenser l’évolution
de l’inflation et maintenir son “pouvoir
d’achat”). Il prévoyait aussi de réduire
une trop grosse enveloppe en personnel
(plus de 60 % du budget) et des frais de
fonctionnement trop élevés (presque 30
%). Hélas, très vite, l’État est en panne
de moyens et à la recherche d’écus. La
Défense se montre solidaire et, comme
d’autres départements, elle accepte des
coupes budgétaires. En 2003, à l’initiative du Chod, un Plan directeur recadre
nos ambitions aux moyens budgétaires
disponibles. Les dépenses de personnel
n’avaient pas diminué et utilisaient toujours la plus grosse part de notre budget
(60 %). En 2000, le Plan stratégique prévoyait que les effectifs devaient atteindre
37.725 fonctions en 2015 pour... 50 %
du budget. Si ce nombre d’effectifs pouvait être atteint dès 2013 par des départs
naturels, il n’en était pas de même pour
les dépenses. Tenant conte des revalorisations et indexations des salaires octroyées
aux membres de la Défense, l’objectif préconisé ne peut plus être atteint sans autres
mesures.
Frais de fonctionnement à la baisse
En frais de fonctionnement, le département s’est drastiquement serré le ceinturon pour passer en dessous de la barre des
25 % dès 2005, soit dix années avant les
ambitions du Plan stratégique. Pour renforcer son action en termes d’investissement la Défense avait obtenu l’autorisation de vendre du matériel excédentaire,
mais surtout de réutiliser le produit de
cette vente pour ses propres investissements. Bon an mal an, cela représente
quelque 50 millions d’euros par an avec
un pic de 160 millions d’euros en 2008.
À partir de 2010 pourtant, le produit
de ces ventes va diminuer pour devenir
négligeable dès 2013. Dans le domaine
des petits investissements (c’est-à-dire les
programmes courants et achats qui sont
payés dans l’année), les dépenses sont
passées en 2006 de 70 millions d’euros à
50. L’année passée, en tenant compte de la
période d’affaires courantes et prudentes,
seulement 25 millions d’euros ont pu y
être consacrés. Intenable à terme...
Tout cela alors que notre engagement dans
les opérations s’intensifie entraînant logiquement une augmentation des moyens
de fonctionnement qui y sont consacrés.
L’expérience montre qu’un soldat déployé
pendant un an coûte 60.000 euros, sans
compter son salaire. Le Plan stratégique
prévoyait de déployer en permanence
500 hommes. Depuis 2003, ce chiffre est
en augmentation constante pour avoir
aujourd’hui plus de 1.000 militaires belges de par le monde. Faites le compte...
La partie la plus visible du changement
est sans conteste le vent nouveau qui a
soufflé sur les gros investissements. Ainsi, par exemple, 1,6 milliard d’euros ont
été engagés entre 2003 et 2007 pour des
programmes majeurs (MPPV, LMV, AIV,
NH-90, frégates, etc.). L’échelonnement du
paiement de ces engagements représente
pour 2008 cinq cents millions d’euros, soit
18 % du budget. Si l’effort est notable,
rappelons que l’objectif du Plan stratégique est de 25 % en 2015.
Hélas, le département reste confronté à
la perte de pouvoir d’achat résultant des
“coupures budgétaires” décidées lors de
différents conclaves ministériels. Hypothéquant ainsi notre capacité à atteindre
l’objectif des investissements. Plus concrètement, si nous extrapolons cette perte sur
la période de 2008 à 2015, elle atteindrait
2,3 milliards d’euros. Presque l’équivalent
[ P.T. ]
d’une année budgétaire...
DIRECT 2008/11 [5
La nouvelle chambre hypobare
Le personnel navigant «
sécurité avant d’y être confrontés en situation réelle. Un apprentissage de deux
heures qui sauve la vie...
Un gros volume rectangulaire bleuté occupant la majeure
partie de la pièce dans laquelle il est installé vient de
trouver sa place à l’hôpital militaire. La vision au travers
des hublots est spatiale, l’engin apparaît telle une fusée
prête à accueillir dix cosmonautes dans des conditions
technologiques super-sophistiquées : des appareils
médicaux, des installations multimédia dernier cri.
Ainsi se révèle la chambre hypobare flambant neuve
inaugurée le 19 juin à l’hôpital militaire Reine Astrid.
réponse à un règlement Otan qui impose de tester tout pilote dans une chambre hypobare, que la Défense a toujours
possédé un tel engin didactique et médical. L’ancien caisson situé à Evere nord
ayant été démantelé durant la démolition du quartier Roi Albert 1er, il fallait
se rééquiper pour continuer à assurer la
sécurité en vol. Car tel est bien l’enjeu :
former les (futurs) pilotes à percevoir et
réagir aux sensations d’altitude en toute
L’équipe médicale et technique de la chambre hypobare.
A gauche, le médecin lieutenant-colonel Van Strydonck.
DIRECT 2008/11
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Christian Decloedt
T
de
la Défense sera très prochainement mis “under pressure” dans
le nouveau caisson, comme on l’appelle
dans le jargon. Stressés par le test médical
que le passage dans la chambre hypobare
représente pour leur avenir professionnel, les utilisateurs seront inévitablement
sous pression. Mais la simulation de la
montée en altitude fera diminuer la pression au sens propre du terme ! C’est précisément pour cette dernière raison et en
OUT LE PERSONNEL NAVIGANT
Quand l’hypoxie vous guette...
“Lorsque l’on monte en altitude, la pression diminue et l’oxygène se rarifie”,
explique le médecin lieutenant-colonel
Van Strydonck, chef du centre de médecine aéronautique (CMA) de l’hôpital
militaire. La chambre hypobare permet
de simuler ce qu’un pilote ressent en situation de vol. “Le plus grand danger
de l’hypoxie (diminution de la quantité
d’oxygène dans les tissus) est que ses
symptômes sont camouflés. Ils se présentent sous la forme d’euphorie et de
fatigue progressives et difficilement décelables ; la personne ignore qu’elle est
en manque d’oxygène et peut sombrer
très rapidement dans l’inconscience”,
poursuit-il. Equipés comme en vol, les
utilisateurs du caisson sont donc virtuellement emmenés en haute altitude où ils
doivent enlever leur masque à oxygène
afin de se laisser envahir par les signes
avant-coureurs de l’hypoxie. Ils mettent
alors en pratique le cours qu’ils ont reçu
au préalable : enclencher 100% d’oxygène, contrôler les bonbonnes ou faire des-
t «under pressure» !
blèmes de pressurisation : loadmasters,
stewards, pilotes Awacs, cadets de l’air...
“Il ne faut pas croire que la chambre est
une exclusivité de la composante air”, stipule le chef du CMA, “nous entrainons
également des utilisateurs occasionnels
comme des médecins ou des journalistes
pour une mission exceptionnelle et assurons la formation permanente des paracommandos dans le cadre de leur sauts
stratégiques à une altitude de 35.000
pieds”. A chaque utilisateur correspond
un profil, un programme de simulation
spécifique, qui le place dans ses conditions habituelles de travail.
Les clients du caisson sont aussi des civils, des pilotes de la compagnie aérienne
nationale mais pas uniquement et moyennant paiement. Il n’est pas rare qu’une
expédition en montagne à très haute altitude soit préparée par un séjour de la
cordée dans la chambre hypobare, durant
plusieurs jours, 24h/24. “Nous sommes
les seuls à posséder un tel centre d’entrainement hypobare dans le pays, ces
alpinistes font donc appel à nos services
afin d’éviter un bivouac d’acclimatation
de plusieurs semaines sur place”, spécifie
le docteur Van Strydonck. Le nouveau
caisson est d’ailleurs équipé de toilettes,
d’écrans plats et de connexion à internet
cendre l’avion pour retrouver son état de
conscience normal. Grâce à un senseur
au doigt qui détecte la quantité d’oxygène dans le sang, chaque participant est
relié à un écran de contrôle des paramètres personnels. Au moindre problème
médical ou technique, la chambre revient à une pression standard, les portes
s’ouvrent et un médecin ou un technicien
est prêt à intervenir. Sachant quelles pertes catastrophiques sur le plan humain
et matériel peuvent être causées par un
crash d’avion, l’on comprend l’importance fondamentale que revêt le passage
dans le caisson.
Un panel varié d’utilisateurs
Chaque année, ce sont près de 2.500
personnes qui s’entraînent dans la chambre hypobare. “Nous recevons environ
300 candidats pilotes dans le cadre de
leur procédure de sélection et 2.000 militaires faisant partie du personnel navigant qui viennent pour leur révision
quinquennale”, spécifie le LtCol Van
Strydonck. Bien qu’étant en grande partie utilisé pour les (candidats) pilotes, le
caisson voit aussi défiler d’autres filières
de métiers amenées à être confrontées
plus ou moins fréquemment aux pro-
afin de permettre aux utilisateurs de longue durée de bénéficier des commodités
et moyens de communication usuels. La
prouesse technique de l’engin s’étend
donc au-delà du domaine médical !
La même mais... en mieux !
“Ce n’est pas tant que le nouveau caisson
soit plus performant, mais la grande différence est qu’avant tout était mécanique, ici
tout est électronique ! De plus, le nombre et
la fiabilité des systèmes de sécurité se sont
largement accrus”, précise le responsable
de l’équipe, impatient de le voir à l’œuvre.
Toute technologie de pointe implique une
connaissance approfondie ; les opérateurs
en charge de la surveillance des tests et du
bon fonctionnement de la chambre ont
suivi une formation spécialisée de deux
mois aux Etats-Unis.
Il aura fallu un an de travaux et de nombreux réglages fonctionnels pour que le
nouveau caisson hypobare soit opérationnel. Officiellement inauguré le 19 juin, il
peut enfin accueillir ses premiers utilisateurs et démontrer, en tests réels, son étonnante prouesse technologique au service
du personnel navigant.
[ C.D.Z.]
Christian Decloedt
Christian Decloedt
Dans la nouvelle chambre hypobare, les pilotes apprennent à percevoir les sympotômes du manque d’oxygène.
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Herky 2008
Malek Azoug
Malek Azoug
Bénin, entre ciel e
Quatre C-130 de la 20e escadrille du 15e wing ont opéré à
partir de Cotonou du 26 avril au 10 mai dernier pour Herky
2008. Par essence exercice aérien, il aura aussi clairement
affiché ses accents joint avec la participation d’une centaine
de paras bien disposés à se frotter aux dures conditions
de la vie africaine.
dent d’embarquer en bout de piste. Un
TALO (Tactical air landed operations)
qui dure à peine une dizaine minutes.
Les avions s’alignent et décollent dans
un intervalle de cinquante secondes à
peine, pour entamer leur circuit de largage. Altitude 750 pieds, vitesse 135
nœuds. Dans un des cockpits surchauffés, le copilote Sébastien Shrek Delaunoy décompte les secondes, ‘’trois, deux,
un, top’’. Dans la soute cargo, la lampe
verte s’allume. Quelques secondes suffisent pour que deux sticks de onze paras
sautent. Les corolles brunes balancent
dans le ciel. Au sol, des gamins accourent vers les paras et les aident à porter
[ F.G.]
leur parachute.
Légendes photo : 1. Feu vert pour le saut. A la première passe, le drifter saute seul pour évaluer la
dérive. Ses collègues le suivent aux passes suivantes. Les instructeurs de saut
assurent l’encadrement à bord. Au sol, appui médical et équipe météo sont prêts.
2. Pour les pilotes et les Rav Air, on teste tous les types de largages : paras et CDS
(container delivery system) et heavy extraction. Un parachute assure l’extraction
de la palette. Impressionnant !
3. Un saut exceptionnel à 10.000 pieds pour six pathfinders. S’ensuit une descente
vertigineuse high speed en C-130, à 300 nœuds affichés.
DIRECT 2008/11
2007/02 [8
La présence d’une compagnie du 1er bataillon de parachutistes entrait dans le cadre
du partenariat tripartite avec le Bénin et la
France, avec la formation de 40 candidats officiers béninois. Cette année, la France devait
prendre en charge ce cursus mais ses troupes
stationnées au Gabon ont été engagées au
Tchad. La Belgique a poursuivi cet effort.
L’intérêt d’un déploiement au Bénin est
évident, explique le major Piet Baert, officier
opérations du CE Para : ‘’Les conditions
climatiques extrêmes, le travail avec quatre
avions, en Belgique c’est peu probable. De
plus, certains types de largages paras ne
peuvent s’effectuer en Belgique.’’ Des conditions propices pour maintenir et développer
l’expertise africaine notamment en termes
d’évacuation NEO. Dans le groupe, 53
jeunes parachutistes n’avaient pas encore vu
l’Afrique ni vécu dans de telles conditions.
Avec une semaine d’acclimatation dans
des conditions opérationnelles difficiles,
chaque para a appris à gérer son hygiène
personnelle, rudimentaire mais nécessaire,
les rations C (avec obligation de manger),
l’eau, rationnée, la chaleur et l’humidité.
A suivi une semaine de sauts en OA (ouverture automatique). Quatre pour chaque
para équipé de 25 kg de matériel individuel
et collectif. Le saut de combat est effectué
à 200 ft pour limiter le temps de descente
mais laisser un délai suffisant en cas de
non ouverture ! Les 480 parachutes pliés
en Belgique ont été amenés directement au
Bénin, évitant le déploiement d’une section
de huit plieurs, plus les tables de pliage.
Malek Azoug
D
O PS de l’aéroport
de Cotonou, les équipages s’activent. Les pilotes revoient leurs
procédures. Décollage dans dix minutes. Les C-130, qui ont été préparés en
configuration ‘’paras’’ la veille, attendent sous un soleil de plomb. Le vol vers
Cana dure une vingtaine de minutes.
A moins de 100 pieds, ils foncent vers
le petit aérodrome situé à une centaine
de kilomètres au nord. En vue du terrain, les machines entament une approche tactique. Virage sur l’aile, volets et
trains sortis, la finale est courte et déjà
les roues touchent le bitume. Ils avalent
rapidement les quelques centaines des
mètres de piste et se dirigent vers les paras qui, assis sur leurs parachutes, attenANS LA SALLE
Les paras
et terre
Malek Azoug
Malek Azoug
Malek Azoug
➀
➁
➂
Les crews
A propos de l’exercice, le lieutenant-colonel aviateur Patrick Mollet, le commandant en second du 15e wing, précise d’emblée :
“Le noyau minimal de Herky, c’est le 15e wing et les Rav Air
de Schaffen. En limitant la formation de base tactique, il faut
consolider l’entraînement des équipages alors que la plupart ont
déjà l’expérience de l’Afrique. Pour rendre les conditions de travail
proches d’opérations réelles, les briefings sont courts, les scénarii de vol complexes (changement de configuration des avions
en dernière minute, planning évolutif) pour coller au mieux à
la réalité africaine notamment lors d’opérations NEO en RDC.’’
Le temps chaud et humide a un impact sur les équipages et les
avions dont les performances diminuent avec la température.
Les crews ont ainsi l’opportunité de rester qualifiés dans ces
disciplines particulières de vol en exploitant toutes les capacités tactiques de l’avion. Vols à basse altitude et en formation,
auxquels s’emploient surtout les jeunes pilotes, manœuvres sur
pistes courtes et en latérite, largages divers (paras et palettes).
Le peu d’infrastructures au Bénin représente les conditions africaines typiques. Un bon entraînement sans luxe et sans moyens. La
qualification des équipages est à ce prix, le tout dans un cocktail
de conditions qu’il faut rendre supportable. Le Bénin offre aussi
une réelle opportunité de voler dans le noir quasi total et sans
repères, impossible en Belgique ! Les procédures sont rendues
possibles sur des pistes rudimentaires avec le système Moskit
(balisage de campagne).
En vol tactique basse altitude, le capitaine aviateur Bert Binky
Erens engage son avion dans un virage serré. Le sol se rapproche
et le voyant altitude low s’allume. L’alarme gear up résonne dans le
cockpit. Dans la carlingue, la chaleur est suffocante, l’atmosphère
chargée de sueur. Arrivé sur Parakou (450 km au nord de Cotonou), l’avion effectue une chandelle après une low pass. La piste
et ses abords sont dégagés. Le C-130 reprend de la hauteur pour
un largage Very low altitude gravity extraction system (VLAGES).
Et hop, le manche légèrement tiré. L’avion se cabre pour larguer les
palettes fixées dans la soute cargo par simple gravité ! L’altitude
est basse pour que les vitesses horizontale et verticale soient
minimales afin d’éviter toute détérioration des marchandises larguées. La technique de Snowdrop n’a pas été testée cette année.
Quelque soit le système de largage, la Belgique dispose d’une réelle
expertise en la matière.
DIRECT 2008/11
2007/02 [9
Championnat militaire de course de côte
Une grimpette
qui tue
Jürgen Braekevelt
C
’ E S T L A S I X I È M E FO I S que le 4e
bataillon de génie d’Amay endossait l’organisation de cette course. L’adjudant Roger Igo, moniteur sportif
et lui-même fervent adepte des courses de
côte, est la cheville ouvrière de cet événement. “À l’échelle européenne et mondiale,
la course de côte est devenue une discipline
très populaire”, explique-t-il. “Une course
se compose en principe de deux parties,
chacune couvrant une distance comprise
entre 10 et 13 km. Dans la première, le
parcours ne fait que monter et franchit
une dénivelé de 1000 m. Le deuxième volet est plus varié, avec une succession de
montées et descentes. La rampe maximale
atteint 27 % ; au-delà, on peut chercher
appui avec les mains au sol. Le pourcentage de descente ne dépasse pas 20 %, davantage serait trop risqué. Vous me direz
bien sûr qu’on ne trouve pas en Belgique
de différences de niveau de mille mètres.
C’est pourquoi le championnat militaire se
compose uniquement de la seconde partie.
À Malmedy, nous avons tracé un parcours
d’un peu plus de 6 km, avec une différence
de niveau de 500 m. Les dames font un
seul passage, les messieurs deux.”
Le jeudi 15 mai eut lieu à Malmedy, le championnat militaire de
course de côte 2008. Un grand défi sportif : vaincre de telles
différences de niveau réclame une condition maximale,
une haute capacité de résistance et des réserves énergétiques
importantes. Mais cette année, les plus de 200 candidats étaient
particulièrement motivés : la compétition était inscrite sur la liste
des championnats militaires, qui permet à l’unité lauréate de
remporter la coupe du CHOD.
de la première course de côte de sa vie.
“Je savais qu’il fallait courir aussi vite que
possible sans virer dans le rouge. Je suis
donc parti prudemment en restant long-
Mordre sur sa chique dans les
Hautes Fagnes
DIRECT 2008/11 [10
[ Texte : K.V.D. / Trad. D.L. ]
Les vainqueurs
Messieurs :
1. Stefan Lambert
Dept Fmn Génie 00:54:31
2. Tim Stessens
10 W Tac
00:54:47
3. Vincent Michotte
6 Gp CIS
00:54:56
Dames :
1. Isabella Sluysmans
Irmep
00:32:21
2. Francinne Legrand
Dept Fmn Génie 00:33:21
3. Katya Dewilde
C Fmn Log
00:34:26
Intercorps :
Jürgen Braekevelt
La course de côte ne réclame pas seulement
une excellente condition et beaucoup de
volonté : cet effort extrême requiert aussi
beaucoup de tactique. Il faut d’abord connaître ses limites et doser exactement ses
forces. C’est essentiel pour ne pas miner
ses réserves.
Quelle était la stratégie des vainqueurs?
Isabella Sluysmans y participait pour la
première fois : “J’ai procédé à une reconnaissance du parcours il y a deux jours et
je dois reconnaître avoir été surprise par
de telles écarts de niveau. Sur les tronçons
les plus escarpés, je me suis contentée de
marcher, mais dès que je pouvais à nouveau courir, je mettais le turbo !”
Quant à Stefan Lambert, il est arrivé sans
aucune préparation spécifique au départ
temps en troisième ou quatrième position.
C’est dans les tout derniers kilomètres que
j’ai vraiment mis la gomme.”
1. ERM
2. 10 W Tac
3. CC Sp Dept Log
Le détail complet des classements
est publié sur www.chronorace.be.
Vous dites Vous dites
Vous dites
Dispense de service sélective?
Par le message HRP-M 08-158714, le personnel de la Défense a obtenu le 21 mars
2008 une demi-journée de dispense de service. Je suis volontaire de carrière et membre de la garde professionnelle d’un quartier. Pourquoi ce groupe (36 personnes dans
notre quartier) n’a-t-il pas eu droit à cette demi-journée de dispense de service ? La
note mentionne en outre que quiconque en congé ce jour-là, peut introduire sa demande d’annulation pour l’après-midi afin de bénéficier de la dispense.
Les membres de la garde professionnelle ne fait-elle pas partie du personnel de la
Défense ? Pourquoi toujours une exception pour eux alors ? Nous devons déjà nous
“battre” pour récupérer nos heures à la fin de l’année. Quand d’autres ont droit à une
dispense, nous en sommes privés.
Une autre question : le dossier Doctrine est-il légal ? Il n’est consulté que lorsqu’il
s’agit de nous retirer des heures et provoque beaucoup de quiproquos. Ne serait-il pas
préférable de rédiger un dossier de base sur la garde professionnelle qui serait appliAlbert Ilsbroux
cable dans tous les quartiers et pour l’ensemble des composantes ?
Réponse de la DG HR
Pour les veilleurs de nuit et membres de
la garde professionnelle qui ont dû travailler le 21 mars 2008 (par exemple
ceux qui étaient de garde), la dispense de
service sera déduite de leur norme annuelle. Ce ne sera pas le cas pour quiconque n’était pas en service ce jour-là (par
exemple le personnel travaillant à temps
partiel, les veilleurs de nuit et la garde
professionnelle).
Le règlement A12-1 (chapitre III, 1, par.
102.e) précise que ces derniers n’ont pas
droit à une dispense de service ordinaire,
sauf s’il en a été décidé autrement par le
ministre de la Défense, le ministre de la
Fonction publique ou la DG HR. C’est
Courrier des lecteurs
Adresse militaire :
Direct Bloc 5
E 14 Evere
Fax: 9-2400-3956
E-mail: [email protected]
Adresse civile :
Direct Bloc 5
Rue d’Evere 1
1140 Evere
Fax: 02 701 39 56
donc seulement quand une de ces trois
instances décide de façon explicite que le
personnel n’étant pas en service a malgré
tout droit à la dispense que cette dernière
est déduite de la norme annuelle. Ceci a été
fixé parce que le principe de base veut que
la dispense de service ne soit accordée que
pour le personnel réellement en service.
En ce qui concerne votre remarque sur
la doctrine de la garde professionnelle :
c’est un document d’institution parastatale qui n’a donc pas été négocié avec les
organisations syndicales. Il leur a néanmoins été présenté et ces dernières ont
pu y apporter des remarques dont il a été
tenu compte dans certains cas (mais pas
dans d’autres). Mais la doctrine est imposée de façon formelle pour l’ensemble
de la Défense.
Le règlement IF5, qui sert de cadre de référence pour le dossier de garde, impose
la structure de base du système de garde
et a bien été négocié avec les organisations syndicales. Même si ce dossier n’a
pas été “imposé” de façon formelle, le
but consiste à l’appliquer à terme dans
un maximum de quartiers.
Le lanceur de disque
Jo Van Daele
arrête la compétition
L
E SPORTIF D ’ ÉLITE
Jo Van Daele a décidé de mettre un terme à sa
carrière sportive. Lors d’un stage au Portugal, il a déclaré avoir
perdu sa motivation. Il a d’ailleurs souligné ‘‘qu’il arrêterait le
sport de haut niveau dès le moment où son mental et sa condition physique ne suivraient plus.’’
‘‘Je ne l’ai annoncé qu’après la compétition interclub du 11 mai dernier à
Zwevegem. Cela a été ma dernière prestation officielle.’’, a-t-il ajouté.
Malek Azoug
Le premier-sergent major Van Daele travaille au centre de compétence de
la composante médicale comme gestionnaire de matériel. Ces dernières
années, il s’était préparé à cette décision notamment en suivant des formations dans le cadre de son travail.
Jo Van Daele détient le record de Belgique de lancer du poids (64,24 m)
et s’est classé 10e aux championnats européens en 2002.
[ Texte : M.V.W. / Trad. F.G. ]
DIRECT 2008/11 [11
Places
vacantes (m/f)
Places
vacantes (m/f)
Plus de places vacantes :
http://dghr.mil.intra
Pour : volontaire
et fonctionnaire niveau D
Fonction :
Lieu :
Inscriptions :
Ref :
serveur de mess - cuisinier
club Reine Elisabeth, Evere
avant le 31 Aou 08
message HRG-C3 08-267499
du 08 Mai 08
Pour : volontaires
Fonction :
Lieu :
chauffeur-dactylo
attaché de Défense à
Ankara (Turquie)
& Kinshasa (RDC)
Inscriptions : avant le 30 Jun 08
Adjt Petit au 9-2820-6310
Contact :
(02 264 6310)
Ref :
message HRG-C/Synth
08-277374 du 14 Mai 08
Fonction :
dactylo, chauffeur,
dactylo-chauffeur,
chauffeur véhicule lourd magasiner
CIBE Sud à Arlon
Lieu :
Inscriptions : avant le 31 Aou 08
message HRG-C3 08-268840
Ref :
du 08 Mai 08
Fonction :
Lieu :
Inscriptions :
Contact :
Ref :
steward
15 W Tpt Ae à Melsbroek
avant le 07 Jul 08
Lt d’avi Louvrier au
9-2820-6232 (02 264 62 32),
e-mail [email protected]
message HRG-C3 08-277463
du 14 Mai 08
Permutation
Marc Dassy travaille comme employé
administratif à la gestion du personnel et adjoint du CSM à la compagnie
d’administration de l’hôpital militaire
de Neder-over-Heembeek. Pour occuper lui-même une autre fonction dans
cet hôpital, il souhaite céder sa place à
un sous-officier francophone ayant des
connaissances en néerlandais.
Vous pouvez le contacter au
9-2820-4228 (02 264 42 28),
e-mail : [email protected].
DIRECT 2008/11
2007/02 [12
[12
en bref
en bref
Travaux méritants 2007
Chaque année, vous pouvez obtenir une prime spéciale pour avoir réalisé personnellement un travail ayant amélioré l’efficacité, renforcé la sécurité ou diminué les
dépenses de la Défense. Ce travail peut être d’ordre technique ou non technique, mais
doit dépasser le cadre strict de la fonction ordinaire.
L’accent est placé sur la nature exceptionnelle de l’amélioration. Seuls les réalisations
apportant une réelle nouveauté ou amélioration peuvent être présentés.
Réf: procédure spécifique DGHR-SPS-NATURA-001.
Voici les lauréats des travaux méritants 2007.
- L’adjudant Jan Debooserie (ATCC) a mis au point des pièces de rechange pour le
système de radiocommunication de guidage aérien Serios II.
- Le premier quartier-maître chef Frank De Rycke (Sedee Poelkapelle) a mis au point
et réalisé un outil facilitant et sécurisant la neutralisation par le robot démineur de
charges explosives enterrées.
- Le maréchal des logis-chef Mario Castignani (Dept Cav) a développé et réalisé une
chaîne transporteuse accélérant le montage et le démontage du mitrailleur coaxial
de l’AIFV et réduisant le nombre d’enrayages.
- M. Patrick Paquet (CC R & A) a imaginé une solution technique pour enlever les
niveaux défectueux des viseurs GP2M120 sans risque de contamination radioactive. Il a également mis au point un nouveau dépôt plus accessible pour ces niveaux.
- L’adjudant Jean-Marie Crijns et M. Jean-Claude Jacolet (CC R & A) ont développé un compteur de cadence de feu portable. Cela permet au laboratoire balistique
du CC R & A de mieux contrôler la cadence de feu sur le terrain et dans les véhicules, et de veiller ainsi au bon fonctionnement des armes.
Médaille du mérite 2007
Le 9 avril dernier, le Roi a octroyé la médaille du mérite aux lauréats de l’année 2007
- Le caporal Didier Tricot (1 W) et le premier soldat Nordine Boukhalfa (15 W
Tpt Ae) pour leur intervention rapide et adéquate afin de réanimer un collègue
victime d’une attaque cardiaque lors d’un exercice au camp de Lagland.
- Le premier sergent Ian Dierckx (10 W Tac) pour son sang-froid en découvrant
une bombe artisanale sous un véhicule blindé de l’aérodrome de Kaboul, ce qui
a permis d’éviter un attentat.
- L’adjudant Freddy Christiaens (2 Gp CIS) pour l’audace et le sens civique dont il
a fait preuve en contribuant à l’arrestation de quatre voleurs qui avaient dérobé
le sac d’une dame de 82 ans.
- L’adjudant John Claerhout (W Heli) pour son intervention rapide et ses connaissances en premiers soins qui ont permis de sauver la vie à quelqu’un ayant tenté
de se suicider.
- L’adjudant Dirk Brans (Otan) pour son zèle en qualité d’assistant fiscal à
l’International Military Staff (IMS). Il a développé un nouveau programme
comptable et donne aussi des formations.
- L’adjudant Stéphane Hussin (CHRD) pour son intervention rapide et adéquate
ayant permis de sauver la vie d’un motard qui a perdu une jambe lors d’un accident sur la E40.
- L’adjudant chef Georg Janssen (Comopsland) pour son engagement professionnel et son expertise exceptionnelle au niveau de l’instruction de tir.
- Le capitaine-commandant Baudouin Heuninckx (Occar) pour son perfectionnisme et son sens de l’initiative en qualité de responsable de l’appui logistique
intégré aux avions A400M de l’Organisation Conjointe de Coopération en
Matière d’Armement (Occar).
Rectificatif : les lauréats mentionnés dans Direct 2008/02 étaient ceux de l’année
2006 et non 2007.
Agenda
Cyclisme
Personne de contact : vous souhaitez qu’une activité soit reprise dans
l’agenda ? Envoyez à [email protected] toutes les informations (avec le numéro
de téléphone militaire) au moins cinq semaines avant publication.
vendredi 20 juin
Destelbergen : randonnée cycliste de l’EMI 1 (48, 68 ou 105
km, pour tous) et une course en contre la montre par équipes
(18 km, pour militaires et policiers) sur parcours fermé dans
les environs du quartier Beervelde (Burgstraat 52). Le produit de cet événement ira à l’asbl Pinocchio. Renseignements :
Jenny De Keersmaker au 9-2842-2251 (09 354 22 51) e-mail :
+EMI1-fi[email protected].
Promenade
samedi 21 juin
Porte ouverte
week-end des 28 & 29 juin
Zeebruges : journée internationale “Porte ouverte” à la base marine de Zeebruges. Entrée gratuite, de 10 à 18 h. Découvrez tous les
aspects de la vie militaire en mer, avec entre autres des démonstrations d’hélicoptères tels un Sea King de la 40e Escadrille et un Lynx
néerlandais. Les douanes, la police de la navigation et le service
Environnement seront aussi de la partie. De plus, vous serez informé sur toutes les possibilités d’instructions maritimes civiles et
militaires. Renseignements au 050 55 82 78, fax : 050 55 81 65.
Visite
dimanche 29 juin
Burcht : la Marching team du 11e bataillon génie organise sa
4e Marche du Génie sur 5, 7, 14, 21, 25, 31 et 40 km. Départ de
8 à 14 h. Le quartier Lieutenant Thoumsin (Kruibeekse Steenweg
159) est ouvert à partir de 7 h 30. Participation : € 1,50 ; € 1,10
pour les membres de fédérations de marcheurs. Renseignements :
Danny Dufoor au 0476 65 94 75, e-mail : [email protected].
Kapellen : visite guidée du dépôt du musée de l’armée dans le
fort de Kapellen. (Véhicules chenillés, pièces d’artillerie, camions
et jeeps de la 2GM à aujourd’hui. Inscription préalable obligatoire. Renseignements et inscriptions au 02 737 79 23, e-mail :
[email protected].
Journée d’information
mercredi 25 juin
Réunion
Promenade
du 25 au 28 juin
Flawinne : Le Special Forces Group organise une journée d’information au quartier Sous-lieutenant Thibaut (rue J. Durieux 80).
Renseignements : Xavier Allard au 9-2395-8206 (081 72 82 06)
ou e-mail : [email protected].
Ardennes : voici les étapes de la marche européenne du Souvenir
et de l’Amitié cette année : Coo – Vielsalm (25 juin), Vielsalm
– Houffalize (26 juin), Vaux-sur-Sure – Martelange (27 juin) et
Martelange – Bastogne (28 juin). Renseignements : bureau MESA
au 084 24 60 07, e-mail : offi[email protected].
Course d’orientation
du 25 au 28 juin
Ardennes : les 4 jours d’orientation organisés par la 7e brigade, l’Adeps et la Fédération régionale des Sports d’Orientation.
25 juin : Houffalize – Engreux, 26 juin : Dochamps – La Rocheen-Ardenne, 27 juin : Champlon – Halleux, 28 juin : Compogne
– Bastogne. Circuit C : 15 km, au choix de 1 à 4 jours. Circuit E :
15 km par deux, les 4 jours. Circuit J : 10 km, au choix de 1 à
4 jours. Renseignements au 9-2390-6678 (084 24 66 78) ou fax
9-2390-6045 (084 24 60 45), e-mail : [email protected].
Rendez-vous
vendredi 27 juin
Peutie : Night of the paymasters du département administration
du centre de compétence Appui (ancien CAD). Participation :
€ 17, avec barbecue. Renseignements : Carine Verdonck au
9-2320-5411 (02 755 54 11), e-mail : [email protected].
Porte ouverte
vendredi 27 juin
Diest : le 1 bataillon de parachutistes ouvre la citadelle au public,
sur le thème ‘journée des vétérans’, avec démonstrations, piste commando et activités pour les grands et les petits. Renseignements au
9-2324-3137 (013 61 31 37), e-mail : [email protected].
er
Randonnée à moto
samedi 28 juin
Zutendaal : 2e randonnée à moto du centre de distribution matériel, 140 km (Voerstreek) ou 250 km (Baraque Michel, Francorchamps et Voerstreek). Départ du 9 à 12 h du quartier militaire, indications à partir de l’E314, sortie 32. Participation : € 8
par pilote, € 3 pour les autres. Renseignements : 089 61 81 10,
e-mail : [email protected].
samedi 5 juillet
Heer-sur-Meuse : les anciens de Westhoven (15e, 3e et 67e génie)
se rassemblent pour un buffet et une soirée dansante. Adultes :
€ 25, enfants de moins de 12 ans : € 15.
Renseignements et inscriptions (avant le 22 juin) : Michaël Bastin
au 0478 91 76 52, Fernand Bastin au 0478 77 04 13 ou Nathalie
Pire au 0494 35 14 92.
Cyclisme
samedi 5 juillet
Tongres : randonnée à vélo de 80 km ou ballade familiale de
25 km à travers l’Haspengouw. Départ à 11 h de la caserne
Ambiorix, Blaarstraat 99. Inscription à partir de 9 h : € 5,
€ 2,50 en dessous de 12 ans. Renseignements : Herman Vonckx
au 9-2660-2264 (012 24 22 64).
C
o
n
c
e
r
t
s
Vendredi 20 juin
Brasschaat : taptoe avec le corps des trompettes des musiques royales des guides et de la marine ainsi que la fanfare
de la Nationale Reserve des Pays-Bas. À partir de 20 heures
au stade Louis De Winter dans le parc communal. Renseignements : Eddy Schellens au 9-2310-2561 (03 630 25 61),
e-mail [email protected].
Vendredi 4 juillet
Louvain : concert de la musique royale des guides, organisée
par l’état-major de la province du Brabant flamand, à 20 h sur
la Grand Place.
Renseignements: 016 70 10 11, fax 016 70 10 11.
Achat de matériel militaire
La DG MR organise une vente de matériel militaire dans tout le pays.
Plus de renseignements : Yvonne Winnen au 9-2400-6737 ou
02 701 67 37; site internet : www.mil.be/sales
Public relations : vente publique de petit matériel et de tenues.
- 28 juin : marche européenne du Souvenir et de l’Amitié
- 5 et 6 juillet : pendant les journées de la Défense à Florennes
- 23 août : Marche de l’Yser
DIRECT 2008/11
2006/05 [C3
2007/02
[C3
Éditeur responsable : Ivo Van Lembergen – DG IPR – Bloc 5, quartier Reine Élisabeth, 1 rue d’Evere – 1140 Bruxelles 02 701 73 27– Service clientèle &
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02 701 63 62 – Rédacteurs : Concetto Bandinelli, Xavier Bonnewijn, Caroline Deprez, Patrick Thomée, Kris Van Doorsselaere, Margot Van Waeyenberghe,
Kurt Verwilligen 02 701 48 60 – Avec la collaboration de : Joris Huysmans, Fredrik Mjell, Didier Lemaire, Vertaalbureau Oneliner – Photographie :
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