Le plus beau jour de la vie Les photographies de mariage du
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Le plus beau jour de la vie Les photographies de mariage du
Le plus beau jour de la vie Les photographies de mariage du 19ème au 21ème siècle Nombreux sont les rêves, les expectatives, les coutumes et les revendications envers le mariage. Depuis l’apparition de la photographie dès milieu du 19ème siècle tel un nouveau média, capable de capturer l’instant présent, la photographie fait partie du «jour le plus beau». Un lien indélébile unit mariage et photographie. Un mariage sans souvenirs photographiques est impensable. Autrefois, le concept du mariage rassemblait toutes les significations du mariage de différentes coutumes, c’est-à-dire tous les moments festifs de la vie, ces moments précis justement, où l’on saisit un appareil de photo, pour fixer l’image du moment solennel. Depuis, le mariage monopolise la signification de moment solennel à lui seul. De toutes les fêtes, le mariage est le plus souvent associé à la notion de solennité, de célébration. Telle la naissance ou la mort, le mariage marque une transition riche en signification et symboles, auxquels on attribue une très grande importance. Les acteurs principaux du mariage peuvent vivre et façonner activement la cérémonie, en toute conscience, à l’inverse de la naissance et de la mort. Bien que la signification et l’importance se soient modifiées, le mariage reste perpétuellement un moment de la réalité mise en scène. La précieuse conservation du diadème nuptial, de la robe de mariée, du voile ou des chaussures – comme le désir de photographies – témoignent de l’importance attribuée au moment présent. Parures et photographies sont autant d’invitations à voyager au pays du souvenir, à découvrir et à partager. Salle 1 Noces royales La fascination d’une mise en scène parfaite Dès le milieu du 20ème siècle, les noces royales sont documentées d’une pléthore d’images photographiques dans le monde entier. Elles deviennent des événements médiatiques dont les images se confondent avec notre notion du mariage et nous font rêver. Grâce à l’image filmée instantanée et aux prises de vues hautes en couleur, ces mariages restent gravés dans notre mémoire. La technique d’aujourd’hui a permis à plus de deux milliards de personnes dans le monde de suivre les noces de Catherine et du Prince William. En direct, et non comme celles de la Reine Elizabeth, d’abord filmée, puis projetées plus tard sur les écrans des cinémas. La mise en scène parfaite a fait place aux mariages arrangés d’avance dans la noblesse. La politique primait autrefois, alors que guerre et paix, de même que réunion du pouvoir se décidaient par les mariages. En 1840, la Reine Victoria se maria par amour et fit participer ses sujets aux noces royales plutôt que d’en faire une affaire d’état. 21'000 «Best View Tickets» se vendirent à l’occasion des festivités de son mariage. En 1956, Grace Kelly apporta en Europe une note hollywoodienne et l’industrie cinématographique reproduisit les noces de l’Impératrice Sissi, qui nous ont accompagnés en grand spectacle image et son jusqu’au 21ème siècle. Salle 1 Le mariage en blanc (White Wedding) entre mode et croyance Lors que Marie de Médicis se maria en blanc il y a 412 ans, elle fut l’exception qui confirme la règle. Les jeunes mariées de la noblesse portaient des vêtements pompeux de toutes les couleurs jusqu’à l’époque de la Reine Victoria, dont le mariage marqua le tournant. Déjà reine, Victoria n’avait plus à prouver son rang de par son mariage. Contre toutes les conventions, elle décida d’aller à l’autel en robe blanche toute simple, et non dans une riche tenue royale. Le blanc, une question de préférence tout d’abord, fut plus tard associé à la pureté, la virginité et la vertu, qualités propres de toutes les mariées. La robe blanche fut tout d’abord une marque de richesse dans les milieux bourgeois. Avant 1920, personne ne pouvait ou ne voulait se permettre d’acheter une robe uniquement pour le mariage. Ce qui débuta avec un voile blanc sur la robe noire, devint finalement un principe à la mode à l’exemple royal britannique. Avec sa robe de mariée, la Reine Victoria a voulu se libérer pour un jour de ses devoirs de souveraine. Les robes des jeunes mariées suivantes démontrent nettement que noblesse oblige. Catherine, fiancée du Prince William en robe de mariée de chez Dior? Impensable! La liberté personnelle s’arrête là où débute la reconnaissance au pays et au public. Catherine poussa cette reconnaissance littéralement à l’extrême; roses de dentelle et de broderie d’Angleterre, chardons d’Écosse, narcisses du Pays de Galles et trèfles d’Inde, tous sont rassemblés sur le tissu de sa robe. Davantage de Royaume Uni n’est décidément presque plus possible! Salle 1 Un monde féerique et cependant bien réel Les noces royales fascinent par leur faste et leur grande pompe et l’amour célébré en public enthousiaste le monde entier. Aucune nation n’y réussit mieux que les Britanniques. Le mariage de Lady Diana et du Prince Charles, en dépit de la fin tragique de leur romance, suggère tout naturellement une noce de conte de fée et celle de la Reine Elizabeth a voulu témoigner sa solidarité envers son pays meurtri par la guerre et répandre un signe d’espoir en de temps meilleurs. Cet esprit s’est retrouvé au mariage de Catherine et du Prince William, une noce telle un arrêt dans le temps et un signe de stabilité dans un monde toujours plus trépidant. Comme d’autres fiancées auparavant, Kate a aussi su faire revivre un conte de fée des temps modernes. ****** Une couronne sur la tête tel un signe distinctif Le mariage reste le symbole de la transition et de la métamorphose comme aucun autre rite n’en est autant capable. Toilettes et le cérémoniel tout entier sont de circonstance, voile et parures y jouent un rôle prépondérant. Ornée d’une couronne de fleurs, d’une tiare ou d’un voile, aucune fiancée n’est conduite à l’autel sans ornement sur la tête ou dans la chevelure. Une parure sur la tête est à la fois le signe distinctif de la fiancée et du changement de son rôle dans la vie. On copie et admire volontiers l’éclat des diadèmes royaux et des tiares Héritages de grande valeur dans la noblesse, ils témoignent du statut social de la fiancée. Ils sont d’autant plus visibles, lorsque noblesse et bourgeoisie se marient. La double voilette de Sarah Ferguson lui permit de pénétrer dans l’église en roturière, tenant un bouquet de fleurs dans les mains, et de la quitter en princesse couronnée d’un diadème. Salle 2 Être princesse d’un jour Toutes les jeunes filles rêvent de devenir un jour une princesse, inspirée des contes de fée et adulée par les médias. Mais la réalité est tout autre dans le monde réel des adultes. Mais justement, quand le grand jour arrive, le rêve refait surface, de retour, et engendre aussi parfois crise ou ivresse. L’idée d’une noce documentée d’un flot de somptueuses images au goût de célébrité est fort répandue au 20ème siècle. Les clichés rutilants des cérémonies royales, le rayonnement des stars et starlettes et la multitude de magazines nuptiaux dictent le spectacle de la fiancée dans son apogée esthétique. Suite aux tourments de la Seconde Guerre Mondiale, l’élégance des fiancées célèbres et nobles ont autant envoûté les foules que le mariage à l’écran de l’Impératrice Sissi. Suivie de la célébrité de Grace Kelly et du conte de fée de Lady Diana, leurs images restent gravées dans notre mémoire et notre imagination. Grande pompe mise à part – un oui sonore En 1874, les Chambres fédérales votèrent la standardisation et la sécularisation des procédures d’état-civil. En 1876, le mariage civil fut rendu obligatoire. Dès 1912, le Code Civil Suisse contient la réglementation des droits et des devoirs des conjoints, conclus auparavant dans les contrats de mariage. La sobriété administrative enlève à l’acte du mariage tout romantisme et son cérémonial. Dès le 20ème siècle, il se limite en fait à la décision du couple de s’unir par les liens du mariage et il n’est même plus nécessaire d’en informer le public depuis l’an 2000. Le mariage sans fastes, souvent uniquement dans le bureau d’état-civil, s’impose parallèlement à la popularisation du concubinage. Ce moment mémorable est quand même photographié. ****** Mettre en scène, se rebeller, essayer Le nombre des mariages en Suisse commence à diminuer dès la fin des années 1960. La jeunesse en effervescence, l’émancipation de la femme et le mouvement hippie empreignent profondément la mode nuptiale autant que la préparation des mariages. Plusieurs tenues vestimentaires furent envisagées, de la petite robe à fleurs au tailleurpantalon (smoking pour femme) à la minirobe. Le tapage médiatique autour du mariage de Lady Diana et du Prince Charles a eu raison des excentricités colorées des années 1980. Reviennent alors à la mode, non seulement la robe blanche, mais encore le cérémonial traditionnel et pompeux du mariage. Cadre ancien, formes nouvelles Les progrès technologiques et l’apparition de la photographie digitale surtout modifient de fond en comble l’art et le procédé des prises de vue du mariage. Le choix des réglages n’a plus de limites techniques. On fait même appel à des retouches ultérieures là où c’est souhaité et là où c’est jugé utile. Grands reportages et pléthore de clichés sauvegardés sur cd-rom ou sur le site du mariage proprement-dit ou même sur Facebook remplacent le portrait photographique isolé et l’album soigneusement confectionné. La photographie occupe fidèlement une part intégrante du mariage et documente ainsi l’évolution sociale par les prises de vues avec enfants, couple de même sexe ou cérémonies multiculturelles. L’appareil de photo a en fait été inventé pour capturer l’image des plus beaux moments du plus beau jour de la vie. ****** La mariée de la tête aux pieds Le cérémonial traditionnel place la fiancée en plein cœur du mariage. La mariée moderne se retrouve au centre d’un tourbillon de conventions, de traditions, de courants de mode, de désirs et d’expectatives, en plein milieu d’un éblouissant événement riche en symboles. De la plante des pieds à la pointe des cheveux, toutes sortes d’accessoires revêtent une signification de circonstance. Toujours plus recherchés sont recueils de suggestions de toutes sortes et prisés sont les catalogues d’accessoires, du genre «petit quelque-chose d’ancien, d’avant-garde, de prêté, de couleur bleue et le sou porte-bonheur dans la chaussure». L’ancien et le moderne symbolisent la transition, les objets prêtés l’amitié, le bleu la fidélité et la pièce de monnaie garant de la prospérité. Le sou dans la chaussure illustre aussi la façon dont elle petit-à-petit a mis de côté la petite monnaie pour lui permettre de s’acheter ses chaussures de mariée. Par-là, elle atteste également de son don d’économie. ****** Le futur marié Faire la cour et la demande en mariage – le futur époux joue ici son rôle principal dans le mariage, jadis comme aujourd’hui. Dans le cérémonial traditionnel du mariage, en revanche, le fiancé s’efface pour laisser la place à sa future épouse. On trouve d’autant moins d’objets symboliques dans son costume, excepté la chemise confectionnée ou offerte par sa fiancée. La branchette ou les fleurs piquées au revers du smoking se retrouvent dans le bouquet ou la couronne de la mariée. Les habits du dimanche ayant maintenant disparu, le futur marié a toute la gamme des tenues vestimentaires à sa disposition et les maisons de confection l’ont redécouvert il y a longtemps déjà. Cravates, nœuds-papillons ou foulards, gilet, couvre-chef ou haut-de-forme sont bien assortis aux modèles de smokings et costumes les plus divers. ****** Un symbole exquis De nos jours, le gâteau de mariage prend obligatoirement sa place dans le menu, mais autrefois, c’était le pain, que l’on rompait sur la tête de la mariée. Présent offert le matin ou dessert, le gâteau de mariage confond coutumes, traditions, croyances et superstitions et revêt un symbole exquis. Le gâteau de mariage incarne fertilité, aisance, rôle du nourricier de la famille. La variante à cinq étages symbolise les différentes étapes dans la vie et l’église de St. Bride a servi de modèle à cette forme, inventée au 18ème siècle. La Reine Victoria fit placer des personnages sur le gâteau de mariage pour la première fois. Envoyer des photographies de mariage n’étais pas encore possible à cette époque. Elle dépêcha donc des laquais pour faire apporter un morceau du gâteau aux membres de la famille et aux amis absents de la cérémonie, et un morceau est encore conservé aujourd’hui (de nos jours). ****** Une fête bien en mains La solennité et l’art de fêter en société font l’enchantement du cérémonial du mariage. Le rite du déroulement de l’acte et les coutumes fascinent encore toujours et se retrouvent même au 21ème siècle, en dépit de l’oubli croissant de leurs origines. Les fêtes et les feux d’artifices des veilles de noces servent à éloigner du mariage les mauvais esprits, et, en route vers l’église, on jette des bonbons à petits et grands pour ouvrir le chemin au cortège nuptial. On percevait autrefois même une sorte de péage en tendant des chaînes ou des cordes de part et d’autre de la procession nuptiale. Le riz et les fleurs répandus après la cérémonie religieuse sont destinés à porter bonheur et rendre fertile. Menus et cartons décorés avec grand art font partie du festin de noce où sont conviés amis et parenté. ****** Cadeaux précieux accompagnent la jeune mariée Le trousseau classique, autrefois donné à la fiancée pour la fondation d’un nouveau foyer, est en voie de disparition dès les années 1970. Le plus souvent aujourd’hui, c’est le couple lui-même qui exprime ses désirs en matière de cadeaux de mariage. Autrefois, on envoyait ses vœux aux fiancés sur des documents et bristols mignons avec motifs romantiques. On apportait tout le temps les télégrammes de félicitation au cortège nuptial là où il se trouvait, pas à pas. Lettres circulaires, bons mots et gazettes de mariage font souvent partie des cadeaux que l’on fait avec un clin d’œil. Depuis la venue de la photographie, ils sont agrémentés par des clichés de la vie des mariés. Une photo fraîchement prise accompagne les remerciements pour les cadeaux de mariage. Salle 3 Le mariage, une affaire de famille Bien que le mariage d’amour ait été élevé au rang d’idéal romantique dès le 18ème siècle, le mariage resta une affaire de famille au 19ème siècle. Le droit civil bernois exigeait l’accord parental et connut de nombreux empêchements de mariage. La politique familiale et les intérêts pécuniaires ne figuraient pas obligatoirement comme entraves, mais apportèrent une dimension aux festivités nuptiales qui ne s’estompa qu’au 20ème siècle. Le mariage campagnard au 19ème siècle est profondément imprégné de coutumes, joie et exubérance. Fête et habillement exposent le rang social des familles des mariés. La photographie de mariage montre le portrait du couple avant tout telle une nouvelle cellule familiale à respecter. ****** La mariée était en noir Le tapage autour de la confection de la toilette nuptiale épargna le plus souvent les futures mariées jusqu’au début du 20ème siècle. Suite à l’apparition des reportages en images, tout le monde était au courant des rêves toujours plus souvent blancs de la noblesse et de la célébrité, mais les considérations pécuniaires rendirent rapidement le sens de la réalité aux futures mariées. Jusque tard dans le 20ème siècle dans la campagne, on se mariait dans sa plus belle toilette, en robe du dimanche ou costume traditionnel et en complet du dimanche. Le noir était considéré comme noble et de mise à toutes les fêtes. Le voile blanc et une chemise de mariage tissée par la future mariée caractérisaient tout de même le couple des futurs mariés. ****** La mode s’en mêle dès 1920 La toilette de la future mariée reflétait l’aisance de sa famille jusqu’au début du 20ème siècle. Avec les comptes-rendus de mode toujours plus nombreux, la toilette blanche, telle une extravagance, permit de marquer le rapprochement vers les couches sociales plus distinguées. Le prêt-à-porter rendit les robes blanches plus accessibles et les courants de la mode s’imposèrent face à aux coutumes et aux traditions. L’effervescence générale qui suivit la Première Guerre Mondiale donna un nouvel essor à la mode nuptiale. Les «années folles» éveillent toutes sortes d’envies de mode des mariées, autant que les mariages en forte augmentation. L’influence de Coco Chanel fait remonter les ourlets et découvre la chaussure. Le voile tendu sur le front est le signe distinctif typique de la mariée des années 1920. ****** Les fleurs, symboles et porte-bonheur Le diadème nuptial et le voile sont les signes distinctifs les plus anciens de la mariée. Ornements symboliques, ils marquent la transition de la jeune fille à l’épouse, promettent protection et portent bonheur et, souvent, ils sont soigneusement conservés en souvenir. On retrouve presque toujours des références à la flore, que ce soit sous forme de tresse, de couronne ou de diadème, de fleur piquée ou en bijoux d’or et de pierres précieuses, et une fleur est souvent piquée au revers du smoking du marié. Le choix de plantes immortelles telles que romarin, fleur d’oranger ou myrte se retrouve jusque dans l’antiquité. Romarin et myrte furent cultivés dans bien des jardins pour en faire cadeau à la jeune mariée en en mettant un brin dans la couronne, le diadème ou le bouquet. Après la noce, on en prenait un jeune plant dont la culture promettait la fertilité et assurait le maintien de la coutume par la jeune mariée. ****** Échanger et partager Le mariage rassemble deux êtres humains. Mais auparavant, le motif de l’échange et du partage, tel un fil rouge, se retrouve sur le chemin ritualisé du futur couple. De la conquête à la promesse de mariage jusqu’au don matinal après la nuit de noce, le lien du mariage est tissé petit à petit de dons partagés. Dès l’époque romaine, l’alliance reste le symbole de la solidarité des époux l’un envers l’autre. L’échange de médaillons ou de montres revêt un charme particulier avec l’invention du portrait photographique des fiancés. Les montres de poche exposées illustrent les fiançailles de Max Fankhauser et de Louise Mauerhofer. Les fiancés convinrent de s’offrir mutuellement un tendre regard virtuel chaque jour à neuf heures! ****** Fiançailles et publication des bans À l’époque romaine déjà, les fiançailles précédèrent tous les mariages. Jusqu’au 19ème siècle, on parlait de promesse de mariage qui marquait aussi l’accord des familles. Les fiançailles étaient accompagnées de cadeaux et servaient d’annonce du mariage. L’importance des fiançailles diminua peu à peu avec le triomphe du mariage d’amour. De plus, la bénédiction nuptiale gagna en importance et l’intervalle entre fiançailles et mariage était marqué de l’échange de cadeaux et de lettres d’amour, davantage témoignages d’amour que gages matrimoniaux. Le temps des fiançailles, le plus souvent d’une année, se transforma de dernière épreuve en impatiente joie anticipée. Lettres d’amour et cartes de fiançailles décorées avec amour reflètent le romantisme des fiançailles. ****** La magie de la Belle Époque En 1844, d’ancienne demeure des baillis bernois, le Château d’Oberhofen se transforma en résidence d’été de la famille neuchâteloise-prussienne Pourtalès. Le mariage de la Comtesse Hélène Pourtalès avec le Comte Ferdinand Harrach en 1868 fut le premier de toute une série de cérémonies de mariages nobles, qui ont apporté les fastes et les goûts de la Belle Époque à Oberhofen. Lorsque Margarethe, cousine d’Hélène, se maria en 1875, les festivités débutèrent avec les fêtes de veille de noces et la population d’Oberhofen participa au tapage accompagné de nombreux tirs d’explosifs. Une fête populaire avec manège et feux d’artifices accompagna le mariage de la Comtesse Éléonore Harrach à Oberhofen en 1903. En 1919, le château et le village vécurent les dernières noces de la noblesse avec celles de la Comtesse Christa Vitzthum. ****** La photo en boîte À la vue des anciens appareils de photo, on comprend aisément d’où vient cette expression. Petit à petit, la technique du 19ème siècle progresse, et non seulement les appareils, mais aussi les matériaux utilisés, deviennent plus pratiques et plus mobiles. La vitesse d’obturation ainsi que le temps de la pose diminuent, les premiers tirages à sec à partir des plaques d’exposition en négatif facilitent la reproduction dès 1879 et lancèrent la mode des cartes de visites et des cartes publicitaires joliment décorés d’une photographie imprimée. De célèbres pionniers de la photographie célèbres, tel que Arthur Zeller, autodidacte et itinérant, les photographes d’art Emma Wüthrich, Bechstein Père et Fils, Carl Ruhé ou Jean Mœglé, volontiers commandé par les nobles en villégiature, prennent aussi les couples de jeunes mariés et les groupes de mariages bernois en photo. Ils se rendirent célèbres par leur art de prendre des photographies. Les gens en portrait recevaient ainsi un souvenir de leur jour le plus beau. ******