Sainte-Anne Bordée par l`Océan Atlantique, Sainte Anne est fut

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Sainte-Anne Bordée par l`Océan Atlantique, Sainte Anne est fut
Sainte-Anne
Bordée par l’Océan Atlantique, Sainte Anne est fut autrefois un port
d’embarquement du rhum et du sucre de la Grande Terre. Elle fut également
l’ancien siège de l’amirauté au 18ème siècle.
La beauté de ses plages fait de la commune une des plus fréquentées par les
touristes mais elle possède un magnifique lagon protégé par une barrière de corail
appréciée des plongeurs venus de tous les horizons.
Habitants Repères Géographiques Repères Historiques Le saviez‐vous ? http://www.ville‐sainteanne.fr A propos de Sainte Anne Il y avait 23 457 Saintannais et Saintannaise en 2008 Les coordonnées de Sainte Anne sont : 16° 14° 00° Nord 61° 23° 00° Ouest De 1870 à 1940, on comptait 34 sucreries à Sainte Anne. Le port de Sainte Anne était le siège de l’Amirauté au XVIIIème siècle Fiche Ressource Enseignant L’impact du tourisme sur l’environnement ? Le tourisme est la première industrie de la planète. Le nombre de touristes est passé de 25 millions en 1950 à 702 millions en 2000.Sa progression est de 4 % par an. Cette progression s'est confirmée en 2005 avec 800 millions de touristes dans le monde (estimation fin 2005). Si les tendances actuelles se poursuivent, l’Organisation mondiale du Tourisme prévoit 1 milliard de touriste en 2010 et 1.6 milliard en 2020.Cependant, les pays du Nord sont les principaux bénéficiaires de cet essor sans précédent : de 55 à 80% des recettes colossales du tourisme leur reviennent. De plus, les effets pervers du tourisme de masse sont nombreux et concernent l’ensemble des sites touristiques : les impacts socioculturels et environnementaux qu’il entraîne peuvent remettre en cause les ressources sur lesquelles il repose… La consommation démesurée des ressources naturelles L’eau douce est la ressource naturelle la plus critique dans l’activité touristique. Elle est consommée en abondance par les hôtels pour les piscines, les terrains de golf et l’usage des clients. La consommation peut monter jusqu’à 440 litres par jour dans les régions méditerranéennes (le double de la consommation des citadins espagnols.) Le tourisme exerce aussi une forte pression sur les minéraux, les carburants fossiles, les sols fertiles, les forêts, les zones humides, la faune sauvage et les paysages. L’éclaircissement de certains massifs et la consommation de bois de feu entraîne une déforestation non contrôlée ; à titre d’exemple au Népal, « chaque trekker consomme en moyenne 4 à 5 kilos de bois de chauffage par jour et l’activité de chaque lodge d’étape implique l’abattage d’un hectare de forêt chaque année, alors que le Népal manque déjà de bois et que l’érosion des sols provoque glissements de terrain et inondations. »(B.Dehais, 2001, cité dans l’étude T2D2) Les pollutions multiples Le tourisme émet les mêmes pollutions que n’importe qu’elle autre industrie : pollution de l’air, de l’eau, bruit, déchets solides et liquides, produits pétroliers et résidus chimiques, pollution esthétique (visuelle ou architecturale.) Le tourisme engendre des tonnes de détritus : par exemple, un seul bateau de croisière rejette 7000 tonnes de déchets solides chaque année. Ces déchets solides, dans les zones de concentration touristique, sont omniprésents, même dans les endroits les plus reculés et les moins fréquentés. La pollution esthétique résulte des difficultés d’insertion des infrastructures touristiques, notamment les hébergements côtiers, dans les vallées et au bord des routes pittoresques : par exemple, les immenses « resorts » de bord de mer, sortes de villes miniatures à l’architecture étrange, mettent souvent en valeur la nationalité des investisseurs. Les transports par route, air ou rail sont en augmentation constante. Aujourd’hui, le tourisme, qui représente 60% du trafic aérien, est une source majeure de rejet de gaz à effet de serre : une étude a montré qu’un trajet transatlantique émet, pour une personne et par an, presque la moitié du CO2produit par toutes les autres sources : chauffage, éclairage, utilisation d’un véhicule, etc.1 Les impacts physiques Les milieux les plus riches en biodiversité sont aussi les milieux les plus attractifs pour le tourisme mais les plus sensibles à ses impacts : c’est le problème de la surfréquentation des aires protégées. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les trois quarts des dunes de sable de la côte méditerranéenne ont disparu en raison de l’urbanisation touristique. Le problème reste l’externalisation du coût des impacts, dus par exemple à la construction d’infrastructures et au développement d ‘activités touristiques :La destruction des habitats et la rupture de continuité terre‐
mer, sont les conséquences les plus visibles de la surconstruction et de la surfréquentation des zones littorales. Les récifs coralliens, écosystèmes très riches mais fragiles, sont les victimes les plus flagrantes de ces excès. Selon le PNUE (2002), sur les 109 pays qui ont des récifs coralliens, 90 d’entre eux ont des coraux endommagés par les chaînes d’ancres et les déchets, par des touristes, plongeurs indélicats, et par la collecte pour la revente. L’extraction de sable, l’érosion des plages et des dunes, la dégradation des sols entraîne une perte de biodiversité et de qualité paysagère. Le piétinement excessif en dehors de sentiers balisés provoquent des dégradations réelles de la végétation (tiges brisées, pertes de matière organique) et de la qualité des sols (baisse de perméabilité, érosion, etc.) Les pressions sur le foncier sont aussi omniprésentes dans le développement touristique que les pressions sur les ressources : le tourisme consomme beaucoup d’espaces, et si possible des espaces de qualité. Par exemple en Turquie, un projet du gouvernement de vendre des centaines de milliers d’hectares de sites naturels classés, pour renflouer les caisses de l’Etat, a fait scandale parmi les organisations de défense de l’environnement, qui dénoncent le pillage des ressources naturelles du pays, principalement des zones côtières, lorgnées par l’industrie du tourisme. Les effets du tourisme sur l’environnement naturel sont donc nombreux, importants et complexes.Mais les effets socioculturels du tourisme livré à lui‐même sont aussi puissants et tenaces. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) La sous‐direction du tourisme représente la France au sein de l’OMT, notamment en contribuant aux travaux des différents comités et conférences de cette organisation. La France est membre du Conseil exécutif, Vice‐présidente de la Commission régionale pour l’Europe et Vice‐présidente du Comité des statistiques et du compte satellite du tourisme. L’Organisation mondiale du tourisme dont le siège est à Madrid est une institution spécialisée des Nations Unies et la principale organisation internationale dans son domaine de compétence. Elle fait office de tribune mondiale pour les questions de politique touristique et elle est une source d’échanges d’informations et de savoir‐faire. Elle regroupe 161 pays et territoires et plus de 409 Membres affiliés représentant le secteur privé, des établissements d’enseignement, des associations de tourisme et des autorités touristiques locales. L’OMT joue un rôle central et décisif dans la promotion du développement du tourisme responsable, durable et accessible à tous, en veillant tout particulièrement aux intérêts des pays en développement. Elle encourage l’application du Code mondial d’éthique du tourisme pour s’assurer que les pays membres, les destinations touristiques et les entreprises du secteur maximisent les effets économiques, sociaux et culturels positifs de cette activité et en recueillent tous les fruits tout en en réduisant au minimum les répercussions négatives sur la société et sur l’environnement. L’OMT s’est engagée pour que soient atteints les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies, conçus pour faire reculer la pauvreté et favoriser le développement durable. L'OMT a entériné la Feuille de route pour la relance lors de son assemblée générale du 5 au 8 octobre à Astana (Kazakhstan). La feuille de route est un ensemble de lignes directrices qui mettent en évidence l'importance du secteur du tourisme dans la capacité de récupération mondiale, les programmes de relance et le passage à une économie verte. Il est rappelé que le tourisme représente 30 % des exportations mondiales de services (1000 milliards de dollars EU par an) et 45 % des services totaux exportés par les pays en développement. L'OMT et l'Afrique du sud ont organisé le premier sommet des ministres du tourisme des pays du G 20, le « T 20 », du 22 au 24 février 2010, à Johannesburg. Le Secrétariat de l’OMT est dirigé par un Secrétaire général, qui est, depuis l’Assemblée générale d’Astana en octobre dernier, Monsieur Taleb Rifai (Jordanie) assisté de trois directeurs exécutifs (dont un français M. Frédéric PIERRET, ancien directeur du tourisme). Il y a une centaine de fonctionnaires à temps plein au siège de l'OMT, à Madrid. Le cas de Sainte Anne Avec une façade maritime sans pareil où s’étalent les plus belles plages de la Guadeloupe sur un littoral de 15 Km environ, Sainte‐Anne détient des atouts majeurs pour prétendre à un développement touristique digne de ce nom. Mais celui‐ci n’a pas que des impacts positifs et surtout en ce qui concernent l’environnement. En effet, le tourisme s’avère également souvent nuisible pour les récifs, d’abord lors de l’aménagement des infrastructures (terrassement, dragage des récifs, rejet des eaux usées...), mais aussi par les activités offertes aux plaisanciers (mouillage de navires sur les coraux ou les herbiers, rejets domestiques des navires et des vacanciers, fréquentation des récifs par les touristes qui piétinent les platiers, plongent, brutalisent ou brisent les coraux et collectent la faune et la flore marines). Aménagement destinés à attirer les touristes : La ville de Sainte‐Anne conçoit son développement touristique autour de trois grands axes : 1. la réalisation d’équipements dans les zones touristiques ; 2. la mise en place d’animations culturelles durant toute l’année ; 3. l’organisation de l’aménagement du territoire. Plage du bourg nocturne Depuis juillet 2004, la plage du bourg est éclairée jusqu’à minuit et offre un cadre de détente nocturne que beaucoup de guadeloupéens apprécient. De plus, cette opération a redonné une certaine impulsion à l’économie saintannaise. D’autres communes ont d’ailleurs choisi elles aussi de permettre aux baigneurs et autres promeneurs de profiter de leur bord de mer jusqu’à tard dans la nuit. Sources http://www.eveil‐tourisme‐responsable.org http://unwto.org/fr http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006074073&dateTexte=201002
17 http://www.tourisme.gouv.fr Fiche Elève 1 Etre touriste responsable 1/ Lis attentivement ces conseils et essaie d’imaginer un dessin pour chacun de ces 7 conseils qui pour toi résumerait le comportement à adopter. Des éco‐conseils … Avant de partir 1. Préparez vos bagages avec soin •
Réduisez au maximum le poids de vos bagages. Réduire de 15 kg ses bagages peut économiser entre 100 et 200 kg éqCO2 sur un vol Londres – Tenerife. •
N'emportez pas de produits générant des déchets sur place ‐ Faites la chasse aux emballages. Pensez à retirer vos crèmes, shampoings… de leurs cartons d’emballage. ‐ Evitez les produits jetables comme les rasoirs, les lingettes... ‐ N’emportez pas de produits polluants comme des piles. Vous éviterez ainsi de les jeter sur place alors que certains pays ne possèdent pas de systèmes de gestion optimisée de ces déchets. •
Privilégiez les produits labellisés NF Environnement ou portant l’écolabel européen. Leur utilisation a un impact réduit sur l’environnement. Cela prend tout son sens en particulier dans les pays du Sud où les eaux ne sont pas toujours traitées. •
A la plage, optez pour des laits solaires plutôt que pour des huiles. L'huile solaire forme un écran à la surface de l'eau et ralentit la photosynthèse des végétaux sous‐marins. •
Choisissez des vêtements adaptés. Pensez à vous renseigner sur la coutume vestimentaire du pays où vous vous rendez afin de respecter la population que vous allez rencontrer. Par exemple, dans les pays musulmans, les femmes doivent garder les jambes couvertes (jupe longue ou pantalon), en Italie, les femmes doivent se couvrir la tête pour visiter une église, en Inde, mieux vaut rester les bras couverts si vous ne voulez pas choquer… Sur place 2. Respectez l’environnement N’oubliez pas que les sites naturels touristiques sont souvent fragiles et doivent être protégés. Des touristes en grand nombre peuvent abîmer la flore et déranger la faune. 3. Privilégiez les transports en commun, le vélo et la marche à pied Vous avez le temps. C'est l'occasion de lâcher votre voiture au profit des transports en commun, du vélo ou de la marche, moins émetteurs de gaz à effet de serre. De plus en plus de communes proposent des infrastructures pour limiter le recours à la voiture durant les séjours : voies vertes, cyclables ou piétonnes, réseaux de bus, navettes... En plus, vous ferez des économies. 4. Consommez des produits locaux que vous soyez en France ou à l'étranger Les produits importés consomment du carburant pour leur transport, émettent des gaz à effet de serre et contribuent au changement climatique. Cela permet aussi de soutenir l'économie locale et de découvrir de nouveaux produits ou de nouvelles saveurs ! 5. N'oubliez pas les bonnes pratiques au quotidien Une étude de l'ADEME a constaté que pendant les vacances nous avions tendance à oublier les pratiques responsables. Plusieurs douches dans une même journée, utilisation massive de produits jetables, changement des serviettes tous les jours... Il faut savoir qu’un tiers de la population mondiale est privée d’accès à l’eau potable. Un Américain utilise en moyenne 600 litres d’eau potable par jour, un Européen 250 et un Africain 30. Plus de 2,6 milliards de personnes ne bénéficient pas d'un système d'assainissement basique des eaux usées et de nombreux pays n'ont pas forcement les infrastructures adéquates pour gérer les déchets comme les pays du Nord. Il faut donc rester vigilants si nous ne voulons pas que nos vacances soient un poids supplémentaire pour le territoire que nous visitons. Quelques gestes simples à adopter : •
Sur la plage, en mer, en montagne, récupérez vos déchets, tous vos déchets ! Y compris les mégots de cigarettes, les chewing‐gums... Pensez à toujours avoir un sac en plastique dans votre sac à dos durant vos promenades : il servira à mettre vos déchets de pique‐nique ou de goûter. Vous pourrez les trier et les jeter en arrivant chez vous. •
Evitez de laisser traîner des emballages vides (paquets de gâteaux, sachets...) et des sacs plastiques qui pourraient s’envoler et être entraînés vers la mer. Ce sont des dangers mortels pour la faune qui les confond parfois avec de la nourriture. Selon les Nations Unies, les déchets rejetés à la mer, principalement le plastique, seraient à l'origine de la mort, chaque année, d'un million d'oiseaux marins et environ 100 000 mammifères et tortues de mer. •
Evitez les produits à usage unique. Vous ferez des économies et réduirez le volume des déchets à traiter. Utilisez des piles rechargeables. •
A l’hôtel, ne changez pas de serviette tous les jours. De nombreux hôteliers vous proposent de mettre vos serviettes par terre ou dans la baignoire pour indiquer que vous souhaitez les changer. •
Ne prenez pas des douches trop longues. L’eau est rare et précieuse. •
N’utilisez pas de grandes quantités de savon, shampoing, etc. Ils sont parfois difficiles à éliminer par les systèmes d’épuration. Utilisez au maximum des produits écolabellisés plus facilement biodégradables et plus respectueux de l’environnement. 6. Optez pour des sports doux avec la nature Certaines activités pratiquées dans la nature, vélos, canyoning, escalade, canoë‐kayak, deltaplane… peuvent avoir des impacts significatifs sur l'environnement. C'est pourquoi, il est primordial quand vous pratiquez une activité dans la nature de respecter les différentes consignes énoncées par le secteur. Certains secteurs ont établi des chartes pour informer les sportifs des consignes à respecter pour préserver les éco‐systèmes fragiles. 7. Favorisez l'artisanal local Si vous souhaitez ramener un souvenir, vérifiez qu’il a bien été produit localement et non pas dans un autre pays où la main d’œuvre est bon marché et où les enfants sont exploités. Veillez aussi à ce que le produit ne contribue pas à l'extinction de certaines espèces ou ressources. En choisissant des souvenirs issus de l’artisanat local, vous soutiendrez l’économie locale Source : http://ecocitoyens.ademe.fr/mes‐vacances/voyager‐autrement/des‐eco‐conseils Fiche Ressource Enseignant Les Récifs La France est le seul pays au monde à posséder des récifs coralliens dans les 3 océans tropicaux, dans les DOM‐TOM. Ils s’étendent sur un linéaire côtier de plus de 5.000 km en longueur développée et couvrent environ 55.000 km² ce qui représente près de 10% en surface des récifs mondiaux. Une grande partie des îles des collectivités françaises de l’Outre‐mer sont entourées de récifs coralliens. 20% des atolls coralliens du monde sont situés en Polynésie française. S’étendant sur plus de 1.600 km, la barrière de Nouvelle‐Calédonie est la seconde plus grande barrière récifale du monde après la Grande Barrière d’Australie. La Nouvelle‐Calédonie et Mayotte présentent, elles, des doubles récifs barrières, phénomène extrêmement rare. Il en existe moins de 10 au monde. Enfin, grâce en grande partie à la présence de récifs, la France possède l’une des plus vastes Zones Économiques Exclusives (ZEE) du monde (cette zone peut s’étendre au maximum jusqu’à 200 miles marins à partir des côtes. L’État côtier détient des droits exclusifs sur l’exploitation des ressources naturelles dans cette zone): plus de 90% de l’espace maritime national se situe dans les DOM‐TOM. La Guadeloupe et d’autres îles telles Marie‐Galante, les îles de l’archipel des Saintes, la Désirade, Petite‐Terre, Saint‐Barthélemy, et Saint‐Martin sont entourées de récifs frangeants et de formations coralliennes qui ne forment pas de récif. Une barrière récifale de 29 km de long s’étend dans le Grand cul de sac Marin. a) L’intérêt écologique des récifs coralliens des DOM‐TOM ‐ Ce sont les écosystèmes marins français les plus riches en espèces, notamment le récif de Nouvelle‐
Calédonie, avec plus de 15.000 espèces répertoriées à ce jour, dont 300 espèces de coraux, 5.500 espèces de mollusques et près de 2.000 espèces de poissons. ‐ Plusieurs îles éparses du Pacifique ou de l’Océan Indien sont des sites d’importance vitale pour la reproduction des tortues : Chesterfield, Huon, Bellona en Nouvelle‐Calédonie, Scilly en Polynésie et Tromelin dans l’océan Indien. ‐ Quelques‐unes de ces îles sont des sanctuaires sous‐marins encore vierges. ‐ La diversité des formations récifales est exceptionnelle. De plus, ces milieux constituent des sites d’importance majeure pour de nombreuses espèces, comme les tortues marines et les Dugongs (vaches marines) désormais introuvables dans les eaux françaises sauf en Nouvelle‐Calédonie et à Mayotte. ‐ Les quelques 80 atolls de Polynésie française, ainsi que de nombreuses "les coralliennes éparses de la France dans l’océan Indien, formées uniquement de matériaux coralliens. b) L’intérêt culturel et socio‐économique ‐ les produits de la pêche varient entre 2000 et 9000 tonnes par an, suivant les DOM‐TOM. La pêche de subsistance, non comptabilisée, est vitale pour les populations mélanésiennes de Nouvelle‐
Calédonie, à Wallis et Futuna, à Mayotte, aux Antilles, et en Polynésie. Les poissons et autres produits marins correspondent, en effet, pour ces populations à la première source de protéines; ‐ quant à la perliculture, elle constitue une ressource majeure en Polynésie qui a généré 800 millions de FF en 1997 et a permis le retour des populations sur les atolls éloignés des Tuamotu‐Gambier; ‐ le tourisme, en expansion grâce à la beauté des paysages et des récifs, engendre avec la perliculture, les plus grosses recettes en Polynésie, soit 7% du PIB. Une étude menée à Moorea indique que le lagon représente 80% de l’utilisation des milieux par les touristes des hôtels. Le tourisme constitue également la principale activité de l’économie des îles antillaises : le chiffre d’affaires suscité par la plongée sous‐marine en Martinique est estimé à environ 15 millions de FF par an. Les grands travaux d’aménagement (urbanisation, infrastructures, terrassements...), la déforestation, les mauvaises pratiques agricoles, l’exploitation des mines contribuent à renforcer la destruction du couvert végétal qui subit déjà, dans les îles tropicales, l’érosion naturelle (pluies violentes, vents...). Terres et sédiments se répandent ainsi dans la mer, directement ou après avoir été transportés par les rivières, et viennent étouffer les coraux et dissimuler la lumière vitale à ce milieu marin. S’y ajoutent l’eutrophisation des eaux. C’est l’une des causes majeures de dégradation des coraux dans le monde. Les remblais littoraux sur les récifs ou sur les mangroves, pour gagner du terrain sur la mer, détruisent totalement le récif et perturbent la courantologie lagunaire. Les dragages pour la construction de ports ou de chenaux de navigation, et l’extraction des granulats coralliens, qui servent à la construction et à la réalisation de routes, sont des activités courantes dans de nombreux pays. Elles détruisent totalement les récifs touchés et étouffent les récifs alentours, en raison des sédiments coralliens mis en suspension. La pollution des eaux, d’origine agricole, industrielle et domestique (nitrates et phosphates), surtout dans les zones où l’assainissement n’est pas satisfaisant, participe également à l’eutrophisation des eaux et favorise la multiplication d’algues ou autres organismes qui étouffent les coraux. Ces algues envahissent parfois même les herbiers et les détruisent. Les pesticides à usage agricole ou domestique, souvent rémanents, se révèlent eux aussi toxiques. Quant aux pollutions industrielles (hydrocarbures, métaux lourds, détergents), elles sont toxiques pour les organismes récifaux et ravagent particulièrement les mangroves. L’exploitation intensive des ressources vivantes, notamment dans le Sud‐est asiatique et les Caraïbes, met des espèces en danger de disparition. En effet, certaines techniques de pêche industrielle ou artisanale sont particulièrement destructrices pour l’ensemble du milieu (prélèvement non sélectif des espèces et des jeunes): les filets maillants aux mailles trop fines, la pêche par empoisonnement, la pêche à la dynamite, les fusils sous‐marins... L’utilisation de cyanure, par exemple, qui paralyse les poissons pour les capturer vivants, a démarré aux Philippines dans les années 1960 en réponse à la forte demande de poissons d’aquarium sur les marchés européen et américain, un marché qui atteint 200 millions de $ par an. Les études du World Resource Institute indiquent que " depuis les années 1960, plus de 1000 tonnes de cyanure ont été déversés sur les récifs des Philippines ". Outre les risques pour la santé, le cyanure tue les coraux. En Guadeloupe Les fonds sableux recèlent une faune très variée même si au premier regard ils apparaissent dénués de toute vie. Et pourtant, les coraux forment l’un des écosystèmes marins les plus spectaculaires. Ces « forêts tropicales des mers » abritent des milliers d’espèces animales et végétales, des poissons nageant autour du corail, aux multiples animaux vivant dans le récif jusqu’à la diversité que l’on trouve en leur cœur. L’unité de base des coraux est le polype, il forme des colonies au fil du temps allant jusqu’à des milliers d’individus reliés les uns aux autres par du tissu vivant qui peuvent atteindre des tailles immenses et vivre très longtemps. Il existe une multitude de formes et de tailles différentes, mais la structure reste la même. Les polypes se développent sur un substrat dur et rigide ou bien caoutchouteux. Les coraux durs forment les récifs les plus connus, ils bâtissent des squelettes calcaires sous le tissu vivant. Les récifs coralliens n’existeraient pas si les polypes n’avaient pas la faculté de sécréter du carbonate de calcium ou calcaire, qui leur donne cette couleur blanche. Chaque espèce de corail bâtit son squelette à sa manière, d’où l’extraordinaire variété de formes chez les coraux durs. L’éventail est large, et la même espèce croît de façon différente selon les conditions environnantes : vagues, courants marins, lumière et lutte pour l’espace vital sur le récif. Aucun corail dur ne pourrait bâtir son squelette rocheux sans une aide extérieure. La clé de la formation des récifs réside dans leur collaboration (symbiose) avec des millions d’algues unicellulaires : les zooxanthelles. Au fur et à mesure que le squelette calcaire croît, le corail augmente en épaisseur. Les récifs coralliens sont en contact étroit avec d’autres écosystèmes comme les prairies sous‐
marines d’algues ou herbiers et les mangroves. Les prairies sous‐marines et les mangroves stabilisent le niveau de salinité dans les eaux côtières et agissent comme un tampon lorsque les écoulements sont riches en sédiments ou en nutriments. Les récifs coralliens protègent le littoral et les poissons de l’action des vagues et de l’érosion. Ils créent ainsi des lagons dans lesquels les conditions sont favorables pour le développement de mangroves ou de prairies sous‐marines. Les espèces associées aux récifs vont souvent pondre ou passer l’un de leurs stades de croissance dans l’environnement protégé formé par les mangroves ou les herbiers. Dans le Grand Cul‐de‐Sac Marin, 50 espèces de coraux ont été répertoriées Ils constituent l’essentiel des bio‐constructeurs de récifs et permettent ainsi l’existence de la biocénose récifale installée sur la barrière corallienne et les rares substrats durs du lagon. Les Gorgones : 30 espèces de Gorgones vivent dans le GCSM. Les gorgones sont caractéristiques des paysages sous‐marins des Antilles. Le Grand Cul‐de‐Sac Marin abrite environ 60% des espèces des eaux peu profondes (jusqu’à 40 m) des Antilles Françaises. Les Vers : On recense actuellement 8 espèces de vers (Annélides) dans la Baie du Grand Cul‐de‐Sac Marin. La faune corallienne des herbiers de Phanérogames marines à (Thalassiatestudinum) est pauvre à proximité de la mangrove alors que celle du Grand Cul‐de‐Sac marin, est riche ; en effet, la majorité des espèces présentes dans les Antilles Françaises y ont été recensées (Bouchon et Laborel, 1990). Menaces: Les coraux sont de bons indicateurs biologiques. Les indicateurs biologiques ou bio‐
indicateurs sont des espèces animales ou végétales dont les préférences ou exigences écologiques en font des témoins précoces des variations des facteurs de leur environnement. L’état des coraux renseigne sur la santé entière des océans et des organismes marins. Un événement isolé, comme le blanchiment d’une petite portion d’un récif corallien, peut à priori sembler anodin. Néanmoins cela peut être considéré comme le premier signe tangible de problèmes se développant à grande échelle (comme une pollution de l’eau ou changement climatique). Un épisode récent de blanchissement des coraux (2005) a provoqué une diminution du taux de recouvrement en coraux (43 à 52 %). Leur état de santé a subi une altération progressive (Bouchon et al., 2006). Ces formations coralliennes ainsi que les herbiers de Phanérogames marines jouent un rôle d’indicateur de qualité écologique, compte tenu de la richesse des formes de vie benthique et pélagique associées. Jusqu’à l’épisode de blanchissement de 2005, les peuplements coralliens des récifs de la Guadeloupe sont demeurés (Grand Cul‐de‐Sac Marin, Pigeon) globalement stables, pour ce qui concerne la couverture corallienne des fonds. Par la suite, la perte de recouvrement due au blanchissement et à la mortalité retardée qui lui a fait suite est de l’ordre de 40%. Par ailleurs, le taux de nécrose des coraux augmente. Ce phénomène est inquiétant et traduit une dégradation progressive de l’état de santé des coraux. Si cet accroissement progressif du taux de nécrose des coraux se maintenait à ce rythme, ce phénomène conduirait à la disparition des coraux sur les récifs en deux ou trois décennies (Bouchon et al, 2006). Les peuplements coralliens sont pratiquement en régression sur toutes les Antilles. Les deux seules espèces d’Acropodes de la Caraïbes (Acroporacervicornis et A. palmata) sont de plus en plus rares (Bouchon et al, 2002). Les conséquences des phénomènes planétaires (réchauffement climatique) menacent les massifs coralliens. Elles sont accentuées par la fréquentation humaine touristique et sportive. Elle atteint localement des seuils dont les effets sont caractéristiques d’une sur‐
fréquentation particulièrement dommageable pour des biocénoses déjà fragilisées. Il faut également noter que les communautés benthiques récifales sont également caractérisées par l’existence d’un peuplement anormalement important de macroalgues brunes ainsi que de cyanobactéries qui entrent en compétition avec les coraux et traduisent une eutrophisation du milieu. En Guadeloupe (247 habitants/km²) et en Martinique (357 habitants/km²) , 80 % des récifs sont dégradés. Outre les dégradations mécaniques qui contribuent à la disparition totale des récifs, les dégradations se traduisent, dans la plupart des cas, par : ‐ la mortalité des coraux; ‐ la diminution de la diversité corallienne; ‐ la prolifération excessive des algues d’autres organismes (alcyonaires ...), au détriment des coraux; ‐ la modification des peuplements ichtyologiques avec diminution des carnivores au profit des herbivores; ‐ la mortalité ou, au contraire, la prolifération des oursins (Antilles). Sources www.recifal.fr et www.guadeloupe‐parcnational.fr Fiche Elève 2 Récif : (nom masculin) de l’espagnol « arrecife », de l'arabe « al‐raşīf » qui signifie « digue ». Rocher ou groupe de rochers à fleur d'eau, généralement au voisinage des côtes. Question 1 : Y a‐t‐il des récifs en Guadeloupe ? Si oui, précise au moins deux endroits où l’on peut en trouver. Question 2 : Observe la définition ci‐dessus. En français, il y a plusieurs mot dont l’étymologie provient d’un autre mot ou comme ici, de deux autres mots. Certains mots français proviennent de mots amérindiens. Avec tes camarades, essaie de trouver quelques‐uns de ces mots. Question 3 : Selon l’expression, avec quel autre mot le mot « récif » est‐il souvent employé ? Fiche Enseignant 2 Récif : (nom masculin) de l’espagnol « arrecife », de l'arabe « al‐raşīf » qui signifie « digue ». Rocher ou groupe de rochers à fleur d'eau, généralement au voisinage des côtes. Question 1 : Y a‐t‐il des récifs en Guadeloupe ? Si oui, précise au moins deux endroits où l’on peut en trouver. Oui il y a des récifs en Guadeloupe et on peut en trouver à Saint Anne mais aussi dans le Grand Cul de Sac Marin Question 2 : Observe la définition ci‐dessus. En français, il y a plusieurs mot dont l’étymologie provient d’un autre mot ou comme ici, de deux autres mots. Certains mots français proviennent de mots amérindiens. Avec tes camarades, essaie de trouver quelques‐uns de ces mots. Travail de classe Question 3 : Selon l’expression, avec quel autre mot le mot « récif » est‐il souvent employé ? Le mot « récif » est souvent employé dans l’expression « récif corallien »