2ème Congrès International d`Histoire de l`Ordre des Prêcheurs en

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2ème Congrès International d`Histoire de l`Ordre des Prêcheurs en
IDI –N 550 Mai 2016
2ème Congrès International d'Histoire de l’Ordre
des Prêcheurs en Amérique
Pendant le 1er Congrès de l’Ordre des Prêcheurs en Amérique de Mexico City en 2013, il a été dit que :
« Il devrait y avoir un espace d’échange, de réflexion et de débat entre chercheurs, professeurs et étudiants de
différentes disciplines sur le statut actuel et les progrès de l’étude de l’Histoire de l’Ordre des Prêcheurs en
Amérique. »
En phase avec ceci, et en lien avec le 800ème anniversaire de la confirmation Papale de l’Ordre des
Prêcheurs, ce 2ème Congrès vise à une recherche plus poussée sur différents sujets qui permettront une
meilleure compréhension de la présence des Dominicains en Amérique.
Le Congrès se focalisera sur:
- L’origine, la diffusion et l’organisation en rapport avec ses acteurs, institutions et expressions
artistiques
- La configuration de la spiritualité Dominicaine à travers ses fondations, missions, écoles et
universités.
- Les chemins de vie et les exemples de Sainteté dans le prêche.
- Les différentes prises de position politiques reconnues dans des scénarios et périodes historiques
variées
- Pensées philosophiques et théologiques
- Les activités économiques et l’héritage culturel.
Dans le cadre des événements de la célébration du 800ème Anniversaire de l’Ordre, le 2ème Congrès
International d'Histoire de l’Ordre des Prêcheurs en Amérique a débuté à l’Université de St Thomas à
Bogota, Colombie.
Parmi les participants à la Conférence sont présents :
- Le Fr Gaspar Sigaya, OP – l’Archiviste de l’Ordre ;
- Le Fr Alberto Ramírez Téllez, OP – Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé et Directeur du
Département des Sciences Humaines et de la Formation Intégrale de l’Université de St Thomas ;
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Le Fr Carlos Ortiz Vargas, OP – Promoteur de la Famille Dominicaine, Province de Colombie et
Pasteur de Notre Dame de Chiquinquirá, Bogotá ;
Le Fr Said León Amaya, OP – Prieur Provincial de la Province de Colombie et Président du Conseil
de Direction de l’Université de St Thomas ;
Le Fr Juan Ubaldo López Salamanca, OP – Recteur de l’Université de St Thomas ;
Le Fr José Arturo Restrepo Restrepo, OP – Régent des Etudes de la Province de Colombie ;
Le Fr Eugenio Torres Torres, OP – Directeur de l’Institut Historique Institute de la Province du
Mexique et co-organisateur de la première conférence.
La conférence essaye d’approfondir différentes questions concernant l’histoire de l’Ordre en Amérique,
pour une meilleure compréhension de la présence et de la mission des Dominicains sur ce continent. Elle se
concentrera sur leur origine, diffusion et organisation par le biais des acteurs principaux, des institutions et
des événements artistiques.
● Le Dialogue comme Mission de la Famille Dominicaine: En mémoire de Chrys McVey
De Chrys McVey OP (Auteur), Prakash Anthony Lohale OP (Sous la direction de), Kevin Toomey OP (Sous
la direction de), Bruno Cadoré OP (Préface), Sr Pascale-Dominique Nau OP (Traduction)
Ce livre est inspirant et très lisible, plein de sagesse pour la vie de l’Eglise aujourd’hui. L'accent n’est pas
tant sur sa personne du dominicain Chrys McVey, mais sur sa vision de la mission chrétienne en dialogue
pour la vie monde et la paix entre les peuples. Avec douceur et un grand amour pour tous les hommes, le
frère Chrys invite le lecteur à développer l'art de poser des questions et à abattre les murs de défense. Ses
textes éveillent la compassion, engendrent l'espérance sans illusion et nous invitent à l’amitié dans le
dialogue inter-religieux.
Livre imprimé:
Kindle:
Recension du Père Enzo Bianchi:
● Le concert Felix Thomas lumen mundi à Strasbourg et Colmar
Pour ces concerts, Vox Silentii chante avec fr. Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond, op, des pièces
de l’office des deux fêtes de saint Thomas d’Aquin (1224/5-1274) d’après des manuscrits des 14ème et
15ème siècles: il s’agit de la fête de saint Thomas d’Aquin (le 7 mars) et de la fête de la Translation de ses
reliques (le 28 janvier). Les chants des fêtes de saint Thomas sont rarement présentés au public de manière
aussi large.
Il y a au total près de 60 pièces dans l’office de ces deux fêtes, et le concert en présente environ 20. Le texte
de ces pièces n’évoque pas du tout la théologie de saint Thomas d’Aquin (Docteur de l’Église), mais
composent une image du saint pleine de respect, évoquant ses miracles et sa sagesse comme professeur, ainsi
que sa béatitude alors qu’il entre dans la vie éternelle. Une joie certaine se donne à entendre dans l’office de
la fête de la Translation de ses reliques, puisqu’enfin les frères dominicains purent recouvrer les restes de
leur vénéré frère et saint, et les installer dans un de leurs couvents.
Du point de vue de la musique, la liturgie procède en faisant entendre successivement les 8 modes grégoriens
(de I à VIII). Au moyen âge, la composition liturgique se situait à la frontière de la prière et de la tradition.
Cet enracinement dans la tradition dominicaine se retrouve dans la liturgie des fêtes de saint Thomas
d’Aquin. Les mélodies pour la fête de la Translation nous sont aussi connues par l’usage qui en est déjà fait
dans l’office pour la fête de saint Dominique. L’utilisation d’une mélodie préexistante indiquait au moyen
âge un profond respect pour cette musique et pour le saint auquel elle se rattachait. L’état d’esprit était tout à
fait différent de notre monde actuel, car c’était alors un hommage que d’utiliser la même mélodie dans un
nouveau contexte. De plus, dans certaines pièces de l’office de la saint Dominique, on retrouve des
similarités avec des mélodies utilisées dans l’office pour la fête de Corpus Christi, dont les textes furent
composés par saint Thomas d’Aquin. On peut ainsi dire que les mélodies, et donc les pièces de ces offices,
sont doublement enracinées dans la tradition dominicaine.
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Les concerts sont à Strasbourg, Église du Temple Neuf, mardi 17 mai, 20h30 et à Colmar, Église des
Dominicains, mercredi 18 mai, 20h.
Texte: Hilkka-Liisa Vuori
Traduction française: fr. Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond, op
● À Mossoul, Daech a détruit l’église « Notre-Dame de l’Heure »
Les membres de Daech ont fait exploser, dimanche 24 avril, l’église « Notre-Dame de l’Heure », l’une des
plus célèbres de la ville de Mossoul, au nord de l’Irak. Elle était connue pour son horloge offerte par
l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, aux Pères dominicains qui avaient bâti cet édifice dans les
années 1870.
Destruction systématique du patrimoine religieux et culturel
Depuis que Mossoul est tombée aux mains de l’État islamique, le groupe terroriste s’est attaché à détruire
systématiquement le patrimoine architectural de la ville irakienne, visant non seulement de nombreuses
églises et monastères chrétiens, mais également d’autres sites de pèlerinage musulmans ainsi que des
vestiges archéologiques et d’importants monuments assyriens.
Avant la guerre d’Irak de 2003, la ville de Mossoul, où cohabitaient aux côtés d’une majorité sunnite des
minorités chrétiennes, shabaks, yézidis, kurdes, assyriennes, arméniennes et turkmènes, comptait plus de
quarante églises et monastères.
À Bagdad, les sources officielles du Patriarcat de Babylone des Chaldéens attribuent l’acte aux militants de
l’État islamique, une information confirmée sur Twitter par l’ambassade britannique en Irak. Selon des
sources locales, les djihadistes avaient évacué la zone environnant l’église et volé tout qui pouvait être
emporté avant de faire exploser les charges.
Historiquement liée à la France
L’église latine caractérisait de manière unique le profil du centre historique de Mossoul, surtout grâce à
l’horloge de son clocher, offerte par l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Selon l’agence Fides, il
n’est pas exclu que l’église ait été dévastée parce que considérée comme historiquement liée à la France.
Notre-Dame de l’Heure est la patronne de l’église latine des Pères dominicains à Mossoul. Elle doit son nom
au fait d’être ornée de la première horloge installée sur le sol irakien. Dans la cour de l’église se trouve une
réplique de la grotte de Lourdes avec la statue de la Vierge, Notre-Dame-des-miracles, où viennent prier des
paroissiens, mais aussi des musulmans et des Yézidis.
Chrétiens et musulmans la visitaient ensemble
« Les coups de cette horloge ont scandé notre jeunesse, lorsque Mossoul était une ville où l’on coexistait
dans la paix », raconte Sœur Luigina Sako, supérieure de la maison romaine des Sœurs chaldéennes des
Filles de Marie. « Je me souviens que, lors de nos études, quand nous avions un examen important, nous
allions tous, chrétiens et musulmans, porter des billets avec nos demandes d’aide à la grotte de Lourdes qui
est présente dans l’église, grotte que nos amis musulmans connaissaient et vénéraient également comme
l’église de la Vierge miraculeuse ».
● Roscoff. « Nous sommes là pour vivre notre foi et casser les codes »
3 000 étudiants participent jusqu’au samedi 23 avril à la Course-Croisière Edhec, à Roscoff. Dix-huit
d’entre eux représentent la présence chrétienne Avance au large.
« On commence à rentrer dans le paysage ! », glisse en souriant Frère Thierry Hubert,op assis au salon VIP
du village de la Course-Croisière Edhec, à Roscoff. L’aumônier de cette école de commerce, basée dans le
Nord, est également aumônier de la présence chrétienne Avance au large. Cette dernière participe à la
Course-Croisière Edhec depuis huit ans. Pour cette 48e édition, Avance au large compte 18 étudiants en
commerce, agronomie ou médecine.
Un petit noyau de six étudiants a œuvré toute l’année pour organiser la course. Le reste vient d’Angers,
Nantes, Paris, Le Mans et Clermont-Ferrand. « On ne se connaissait pas avant, souligne Pierre, 22 ans,
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étudiant à l’IESEG de Lille et président d’Avance au large. C’est une grosse particularité. On apprend très
vite à se connaître. L’esprit d’équipe se met rapidement en place. » Tous logent à la communauté des frères
de Ploërmel, à Roscoff.
Plus de sept heures de bénédiction !Leur objectif ? « Casser les codes et les clichés selon lesquels les cathos
sont coincés, affirme Pierre. Nous sommes comme tout le monde avec, en plus, des aumôniers dynamiques !
» L’équipe communique tous les jours sur l’Église : « La bénédiction des bateaux est une bonne façon de
faire ça. » Les deux premiers matins de la course, les étudiants ont ainsi assuré plus de sept heures de
bénédiction !
« On propose d’abord aux équipages. En général, ils acceptent. Ensuite, nous chantons, prions puis arrosons
le bateau avec de l’eau bénite. Le texte de l’Évangile est en lien avec la mer. » Frère Thierry Hubert
témoigne : « À chaque fois, on le voit bien, cela rend heureux les gens, cela crée un lien avec les autres
● Que penser de l'Islamisme?
A l’occasion de la publication du dernier livre d’Emilio Platti , L’islamisme, la radio RFI lui a consacré une
interview dimanche 3 avril au matin, dans son émission « Religions du monde », interview que nous vous
proposons d’écouter.
Le frère dominicain belge Emilio Platti, membre de l’IDEO, a commencé sa carrière d’islamologue à
Molenbeeck dans les années 60 dans un foyer de jeunes émigrés musulmans. Puis il est allé au Caire
rejoindre l’IDEO, l’Institut dominicain d’études orientales et s’est spécialisé dans la recherche sur l’islam et
sa tradition intellectuelle. Depuis il se partage entre Le Caire et Louvain où il enseigne à la faculté catholique
les rapports entre christianisme et islam.
Son dernier livre l’islamisme (Fidélité/Lessius, janvier 2016, 120 p., 9,50 Euro) décrit de façon très claire et
synthétique le socle idéologique sur lequel s’enracine le radicalisme musulman qui a pris naissance en
Arabie , en Egypte et dans le sous-continent indien. Un radicalisme qui entend revitaliser la communauté
musulmane en l’homogénéisant mais aussi en niant sa diversité, et en conduisant à un exclusivisme
destructeur.
Au terme de son livre, comme dans cette émission, le frère Emilio Platti appelle à une re-spiritualisation de
l’Islam, à laquelle devraient selon lui contribuer aussi bien les intellectuels musulmans libéraux, qu’une
autorité scientifique et morale fortement enracinée dans la tradition comme celle du grand imam d’al-Azhar
et les ressources de l’héritage soufi.
● Pourquoi l'attrait du Bouddhisme?
Afin d’aider les prêtres et laïcs qui accompagnent des baptisés attirés par les pratiques bouddhistes, ainsi que
ceux qui s’engagent dans le dialogue interreligieux, le fr Thierry-Marie Courau op membre du Conseil pour
les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France participe à la rédaction d'un «
Documents-Épiscopat ».
Le constat est là : le nombre de Français baptisés séduits par certaines pratiques associées au bouddhisme ne
cesse d’augmenter depuis plusieurs décennies. D’où l’urgence à comprendre ce qu’ils vivent pour pouvoir «
les aider à faire le nécessaire discernement », comme l’expliquent les deux auteurs de ce « DocumentsÉpiscopat » sur le bouddhisme (1), Dennis Gira et Thierry-Marie Courau, tous deux membres du Conseil
pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF).
Ce livret commence par lister les « 11 raisons » qui peuvent expliquer l’attirance pour le bouddhisme chez
des chrétiens, y compris certains très engagés et ayant une bonne formation religieuse. Parmi ces points : «
une vision holistique du monde » qui promeut le respect de tous les êtres vivants et de leur environnement ;
des vertus « de compassion et de sagesse » ; « une attitude non dogmatique » ; « l’intégration du corps à la
démarche spirituelle » ; « le rôle des maîtres » ; « l’intérêt pour la science »…
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Pratiquer l’entraînement de l’esprit
Une deuxième partie s’intéresse à « la cohérence fondamentale » qui gouverne l’ensemble des traditions
bouddhiques et qui se traduit par une proposition de pratiquer l’entraînement de l’esprit. Dans le
bouddhisme, en effet, « le mental est prédominant : tout se fait par le mental ».
Du coup, le bouddhisme apparaît, selon les auteurs, comme « une pratique de libération d’un esprit humain
qui se crée à lui-même des situations non satisfaisantes ». Même si la plupart des Occidentaux – tout comme
les Asiatiques – ne dépassent guère les premiers stades de « la concentration du mental », celle-ci porte déjà
des fruits de « quiétude stable », de lucidité, de patience, voire de curiosité pour sa religion d’origine…
Ainsi, certains baptisés ayant fait un chemin de progrès spirituel dans le bouddhisme se découvrent « proches
de la Voie du Christ ».
Cette cohérence permet aussi de comprendre comment les personnes en affinité avec le bouddhisme peuvent
progressivement s’intégrer à une communauté asiatique, pratiquer régulièrement la méditation et s’engager
durablement dans un courant bouddhique. On parle alors de « conversion » avec les différents aspects que ce
terme peut recouvrir : pratique de la méditation, prise de « refuge », fréquentation régulière d’un centre
bouddhique, présence d’un autel bouddhique chez soi…
Un dialogue progressif, sous forme d’aller et retour
Enfin, une dernière partie s’adresse aux chrétiens qui accueillent ou accompagnent des personnes en contact
étroit et personnel avec le bouddhisme ainsi qu’à ceux qui développent des relations de dialogue avec les
communautés bouddhiques. Pour ces derniers, il est indispensable qu’auparavant ils aient approfondi «
sérieusement » leur propre foi en Jésus-Christ et vécu cette expérience en Église. Il est bon également que ce
dialogue se fasse « progressivement, sous forme d’aller et retour », suggèrent les auteurs.
Ce serait une « grave erreur », selon les auteurs, de vouloir défendre le Dieu, le Christ et l’Église que les
convertis au bouddhisme rejettent, « car le Dieu qu’ils ont reçu est pour eux source de souffrance ». Quant
aux chrétiens souvent très pratiquants qui sont convaincus qu’ils peuvent vivre, « selon un mode équivalent
», de la Voie du Bouddha et de celle du Christ, les deux auteurs invitent à une réponse pastorale «
compétente et patiente » – ce qui ne manque pas dans l’Église grâce à la longue expérience du Dialogue
interreligieux monastique (DIM). Et si l’affirmation « je suis bouddhiste et chrétien » peut surprendre, voire
choquer, il est important de la replacer dans son contexte, selon que la personne concernée est un bouddhiste
asiatique chrétien, ou un chrétien méditant bouddhiste, ou encore un chrétien adepte de l’art de vivre
bouddhique…
Claire Lesegretain
(1) « Impact du bouddhisme sur la vie des chrétiens en France. Vers une approche pastorale adaptée », CEF,
Documents Épiscopat n°1-2016, 55 p., 5 €.
● Une nouvelle promotion de l'art sacré
En référence avec la célèbre revue L’Art sacré, animée par les pères dominicains Couturiers et Régamey,
laquelle, jusqu’en 1969, ouvrit le débat sur le rapport entre art et religion. Pour le moment, l’art sacré 2 ne
prévoit pas d’éditer de revue, mais se constitue en association promouvant les artistes chrétiens
contemporains et défendant le patrimoine de l’Église. Les fondateurs sont Mgr Jean-Louis Bruguès,
dominicain, bibliothécaire et archiviste du Vatican, et le Père Laurent Lemoine, vice-président de
l’association, promoteur provincial du VIIIe centenaire de l’Ordre des Prêcheurs en 2015.
Jacques Charles-Gaffiot, secrétaire général de l’association, constate qu’il y a une grande attente parmi les
chrétiens : « À peine L’art sacré 2 était-il fondé que nous avons reçu des demandes pour accompagner un
artiste sculpteur, pour refaire le chœur d’une église dans un couvent (…) » Il faut éviter que les chrétiens
tombent dans le piège de la « muséification » de l’art, explique le secrétaire de l’association. L’art chrétien
n’existe pas juste pour « décorer », il a un sens, il faut des « œuvres qui prêchent ». Et qui, mieux que l’Ordre
des prêcheurs, pour répondre à cette exigence ?
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● Les prêtres sont extraordinaires !
Quand vous tombez dans les médias sur un récit d'un prêtre extraordinaire, presque toujours il est admiré
pour ce qui n'a rien à voir avec sa vocation sacerdotale. Il fait du surf. Il sauve les petites panthères. Il tient
un blog. Ou – je l'ai entendu, je vous assure - « ce prêtre est génial, il va lui-même chercher son pain ».
Remarquable !
Tout cela est bien sûr divertissant et sympathique, mais pensons aux prêtres qui nous ont véritablement
marqués. Chacun de nous a eu, je pense, cette expérience : la rencontre avec un bon pasteur. Rappelons-nous
leurs noms, leurs visages, leurs gestes. Comment nous ont-ils rendus plus chrétiens, plus vivants, plus nousmêmes ? Par leur bonté et leur attention ; par leur exigence et leur droiture, ou par leur pureté, ou par la
pertinence du conseil, ou par la patience... Certains d'entre eux étaient fort caractériels, d'autres doux et
effacés. Voulaient-ils plaire ? Cherchaient-ils nous séduire ? Que voyions-nous en eux ? Ceci, peut-être : une
humanité travaillée par Dieu. Unie à Dieu – dans la prière, l'expérience, la fidélité. Dans la fragilité et la
faiblesse, certes, mais aussi dans la grâce. La puissance de l'Esprit agissait en eux – ils n'ont pas été
clinquants, ces prêtres, mais la fécondité de leur paroles et leurs actes ont a dépassé de loin l'éclat immédiat.
Par quoi ces pasteurs nous ont-ils marqués ? Par leur union avec Dieu. Je suis le Bon Pasteur… Mon Père et
moi, nous sommes un. Cette unité de la vie trinitaire les a pris dans sa circulation, et eux à leur tour nous ont
entraînés dans cette même vie de Dieu. Ils nous ont faits plus vivants, plus croyants, plus aimants, plus Un
avec Dieu. Plus unis à Dieu, plus unifiés. Le bon pasteur cherche à ne faire qu'Un avec le Christ pour nous
unir à lui.
Ils sont donc pasteurs parce qu'ils ont désiré d'être à Dieu. Ils sont devenus les amis de Dieu, ils l'ont suivi
partout où il va. Ils sont pasteurs, parce qu'ils sont de son troupeau. Comme le montre l'Apocalypse :
l'Agneau sera leur pasteur. Pour devenir un bon pasteur il faut suivre l'Agneau, et l'Agneau immolé. La vie
de ces prêtres, qui nous ont marqués, a été unie à la Croix de Jésus. Ils ont connu des combats et des luttes,
souvent cachés à nos yeux. C'est parce qu'ils ont tenu bon dans l'épreuve, parce qu'ils ont lavé leurs robes
dans le sang de l'Agneau qu'ils ont pu être pour nous des signes vivants de sa miséricorde.
Heureux sont-ils, ces bons pasteurs, un avec le Père, guidés par l'Agneau ! Mais quelle malheur un pasteur
négligeant, aigre, déçu. Quel gâchis, un pasteur médiocre. Quelle horreur, un pasteur criminel. Le mal qu'il
fait est particulièrement grave, il blesse d'autant plus profondément et durablement, que sa vocation a été
sublime, que la confiance des croyants a été grande. Et quand ce mal frappe et abîme les petits, les innocents,
quelle blessure cela inflige ! Aux victimes, à leurs proches, à l’Église toute entière. Disons notre regret le
plus profond devant ces crimes. Puisse la justice être faite, la réparation apportée, puisse le sang de l'Agneau
recréer les cœurs, aussi bien des victimes que des coupables !
Chaque génération a un besoin vital de bons pasteurs, car c'est par eux que nous recevons la vie éternelle.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Celui qui
veut devenir le serviteur de ce don devra s'effacer devant lui, s'unir à lui, se perdre en ce don et se trouver en
lui. Jeunes gens, qui m'écoutez : dans votre cœur il y a beaucoup de désirs et de rêves. Le succès et la
carrière, fonder une famille, être heureux – ces choses-là sont bonnes, voire excellentes. Si vous répondez à
un désir de suivre l'Agneau et lui seul, n'être qu'un avec lui, tout cela, il vous faudra l'abandonner. Vous
n'aurez pas de part avec vos frères. Vous n'aurez que Dieu pour héritage. Dieu pour vous. Et Dieu pour nous.
Vous serez ces bons pasteurs, ceux qui marquent à jamais les cœurs qui cherchent la vie, parce que vous
serez Un avec lui. Ce sera votre tourment et votre joie. Difficile, aride, spacieuse. Ce sera votre vie. Ce sera
aussi notre sainteté et notre salut. Cela restera invisible aux yeux du monde. Le monde admirera ceux qui
font du surf et ceux qui sauvent les petits pandas – tout cela est fort intéressant, en effet. Vous, vous
donnerez Dieu aux hommes : c'est nettement moins divertissant. Mais c'est vital.
Fr Pavel Syssoev op Dimanche des vocations
Jn 10, 27-30.
● Dorengt : deux dominicains font le pari de rejoindre les Hauts-de-France à pied
Ces religieux, qui ont débuté leur pèlerinage le 2 avril à Noyon, ont fait une halte à Dorengt mardi avant de
rallier Boulogne-sur-Mer. Soit près de 400 km en vingt-deux jours.
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Partis de Noyon le 2 avril, deux frères dominicains ont fait escale mardi à Dorengt, où ils ont été accueillis
dans des familles d’accueil et par les fidèles des deux paroisses Notre-Dame-des-Prés et Sainte-Thérèse-enThiérache, ainsi que par le père Joseph Gazik et le père Bernard de la communauté du Sacré-Cœur, et l’abbé
Guy Langhendries, ancien curé du secteur. Leur projet est de parcourir quelque 400 km jusqu’au 24avril
pour rejoindre Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Un chemin de Compostelle à l’envers
Le père Franck Dubois, 39 ans, dominicain depuis 2001 et professeur de théologie à Lille, était accompagné
jusqu’à mardi par le père Lionel Gentric. Ce dernier a dû rejoindre malheureusement sa communauté de
Strasbourg dès le lendemain, souffrant de tendinite. Il a été remplacé par un autre religieux pour poursuivre
ce voyage spirituel dans les Hauts-de-France.
Ce pèlerinage est une sorte de pari. Un chemin de Compostelle à l’envers en quelque sorte. L’idée est venue
lors du pèlerinage du Rosaire, à Lourdes, dont ils font partie des responsables de l’organisation.
Le père Franck Dubois a indiqué ô combien il admire l’accueil qui leur est réservé en chemin : « L’église est
vivante, dit-il, en admirant la foule qui espère et qui partage la joie de croire. » Et d’ajouter : « Ne faisons pas
de la sinistrose pour parler de Dieu, on va par les chemins, prier et partager ensemble. » Le religieux a
évoqué ensuite la vie dominicaine et le rôle de son fondateur saint Dominique, venu d’Espagne.
Il s’est montré enfin « surpris de découvrir une ruralité très vivante qui se mobilise au-delà de toutes les
difficultés du moment qui bouleversent le monde agricole ».
La soirée s’est poursuivie en visualisant un film sur le pèlerinage du Rosaire, à Lourdes, et une messe
concélébrée. La soirée s’est poursuivie en conversant autour de pâtisseries, etc.
Mercredi, les dominicains ont continué leur chemin et ont fait escale à Étrœungt dans le Nord, à 23km de
Dorengt. D’ici le 24 avril, ils ont encore 250 km à parcourir jusqu’à leur destination finale.
Par L'Aisne Nouvelle
● Les ordres religieux dans Grande Guerre
L’engagement des membres d’ordres religieux dans la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 est un
véritable sujet d’histoire qui n’est pas encore suffisamment exploité, estime Xavier Boniface, professeur à
l’Université de Picardie, à Amiens.
L’auteur de l’Histoire religieuse de la Première Guerre était à Fribourg le 8 avril 2016 dans cadre d’une
journée d’étude consacrée à La Grande Guerre des Dominicains – Le chapitre général de 1916 à Fribourg et
organisée par la Société d’histoire du Canton de Fribourg et la chaire d’histoire de l’Eglise de l’Université.
Entre 1914 et 1918, 9’300 religieux – prêtres, frères et novices – servent dans l’armée française ; 1’500
mourront. “En France et en Italie, les religieux sont mobilisés comme combattants; en Belgique, ils servent
surtout dans le service de santé. En Allemagne, seuls les novices et une partie des frères, mais pas les prêtres,
portent l’uniforme. En France, trois congrégations représentent plus du tiers des effectifs, les Frères des
Écoles chrétiennes (1’896 mobilisés), les jésuites (855) et les spiritains (820). 215 Dominicains servent sous
les drapeaux”, précise Xavier Boniface.
Ce qui pousse les religieux “à quitter le froc pour le front”? Le professeur de l’Université de Picardie avance
trois raisons. La première est que les religieux, pourtant expulsés de France, ne sont pas pour autant libérés
des obligations militaires. “Leur participation à la guerre est donc paradoxale au regard de leur statut
canonique et de leur situation juridique”.
La deuxième raison est qu’ils tiennent à défendre leur réputation contre l’opinion anticléricale qui les accuse
d’avoir échappé à la guerre. “Il s’agit alors de prouver qu’ils partagent le sort des Français devant le devoir
patriotique et la perspective du sacrifice. L’enjeu est donc à la fois civique, moral et religieux”.
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Tout en participant à l’Union sacrée, les religieux y voient aussi, en troisième lieu “un moyen de revenir sur
le sol français pour préparer l’avenir, en profitant de la tolérance du gouvernement”.
Aumoniers, infirmiers, mais aussi combattants
Parmi les affectations des religieux mobilisés deux principaux types de fonctions sont repérables : l’une,
ecclésiastique, comme aumôniers; l’autre, plus militaire, dans des emplois sanitaires, combattants ou
spécifiques”.
Il ne faut pas oublier en outre qu’à l’arrière du front, de très nombreuses religieuses sont actives. “Des
religieuses œuvrent dans les hôpitaux, les hospices et les cliniques. Dès le début de la guerre, elles se mettent
à la disposition des autorités, ou sont sollicitées par celles-ci, pour organiser ou desservir des ambulances”.
Comment justifier la guerre ?
Les religieux ne font pas que se battre. Ils accompagnent leur engagement d’une véritable réflexion.
“Certains justifient la guerre dans une perspective religieuse. Les membres de congrégations vouées à la
prédication sont habitués à parler à des foules de fidèles qu’ils tentent de mobiliser. Des intellectuels mettent
leur plume au service de leur nation”.
Une question demeure cependant: comment concilier fidélité à Dieu et fidélité à la patrie ? “La question est
particulièrement délicate pour les religieux qui sont membres de communautés hiérarchisées et
transnationales. Comment concilier la fidélité à leur famille spirituelle, qui compte des “frères en religion”
dans des pays ennemis, et l’attachement à leur patrie temporelle ?” La guerre, qui divise les catholiques
présents dans les deux camps, affecte d’autant plus les congrégations dont l’organisation ne s’arrête pas aux
frontières.
Pour Xavier Boniface en définitive “les religieux considèrent la guerre comme une parenthèse qui peut être
féconde du point de vue de l’apostolat, voire de la spiritualité, davantage tournée vers le sacrifice. Elle ne
remet pas en cause leur vocation, ni leur attachement à leur ordre et à l’Église”.
Le chapitre général dominicain de 1916 à Fribourg
La journée d’étude du 8 avril a tenté de montrer comment des religieux, en l’occurrence les dominicains,
provenant de nations belligérantes ont pu se réunir pour célébrer dans la paix leur chapitre général ?
En août 1916, le Maître de l’Ordre dominicain, Hyacinthe-Marie Cormier réunit le Chapitre à Fribourg, dans
un pays neutre en apparence, mais lui-même divisé. L’Université de Fribourg et même sa faculté de
théologie l’étaient tout autant.
Les membres du chapitre ne diront rien de la guerre. Les archives qui demeurent sont muettes. Le Père
Philippe Toxé OP, procureur général de l’Ordre dominicain à Rome et canoniste, l’explique en relevant
qu’un chapitre général est avant tout un organe et législatif qui sert d’abord à élire le Maître de l’Ordre et à
réviser les Constitutions de l’Ordre. Ce qui a pu se dire et se vivre durant ce Chapitre échappe de ce fait à
l’historien.
par Maurice Page
● IEOP 2016: Réunion des Provinciaux Dominicains d’Europe à Dubrovnik
Le mercredi 30 mars à Dubrovnik, Croatie, les Provinciaux Dominicains d’Europe se sont réunis pour leur
réunion annuelle. Après le discours d’introduction, le Provincial de Croatie, le fr Anto Gavric a fait une
présentation sur l’histoire ancienne et récente de la Province, en soulignant ses principaux apostolats. Avec
l’aide de clips vidéo, les Provinciaux ont pu faire connaissance avec les principaux couvents de la province
en Croatie, Slovénie, Bosnie Herzégovine, les monastères de Sœurs Dominicaines à Korčula et Zagreb et les
saintes vies de certains des premiers frères de la Province (Augustin Kazotic, Ozana of Kotor, Dominik
Barac). Le dynamisme des nombreuses activités de la Province a été illustré dans la vidéo dont la musique
est celle de l’hymne officiel du Jubilé de l’Ordre – “Laudare, Benedicere, Praedicare”.
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Le thème de la réunion de cette année était “L’Ordre comme école de la Miséricorde”. Le premier jour a été
consacré à de belles présentations liées à ce thème. Le Fr Srecko Koralija, Régent des Etudes de la Province
de Croatie est intervenu sur le thème “Miséricorde: approche biblique et théologique”, le Provincial Belge, le
fr Philippe Cochinaux sur le thème “La Miséricorde et les questions éthiques de l’échec” et le Provincial de
Pologne, le fr Tomasz Gaj, sur le thème : “Education à la Miséricorde”. Dans l’après-midi, trois Provinciaux
(des Pays-Bas, d’Irlande et de Toulouse) ont partagé leur expérience dans le contexte thématique suivant :
“Comment être miséricordieux en tant que provinciaux”. Cela a été suivi d’un débat en session plénière.
La réunion a duré jusqu’au matin du dimanche 3 avril. La nouveauté de cette année a été l’insertion des
Régents des Etudes. Les provinciaux ont participé aux sessions dans les trois langues officielles de l’Ordre
(Anglais, Français et Espagnol) et des traductions simultanées ont été proposées dans les sessions plénières.
Les réunions se sont déroulées au “Conference Hall” de l’Hotel Petka à Gruzu et la liturgie (prières du matin
et du soir et Eucharistie) a eu lieu à l’Eglise Franciscaine de la Sainte Croix, à Gruzu, en face de l’hôtel. Il y
avait environ 50 participants, dont le Maître de l’Ordre, le fr Bruno Cadoré, les socii d’Europe et d’autres
membres de la Curie Généralice.
La réunion de cette année a été organisée par la Province de Croatie et les frères Michael Mario Tolj et
Marco Dokoza étaient les secrétaires.
● Jubilé 2016 - Le nouveau site du Rosaire!
Nous vous l’annoncions… et le voici ! Le nouveau site officiel du Rosaire pour l’Ordre dominicain a vu le
jour !
En effet, il fallait revoir l’ancien site qui était à votre service depuis presque 7 ans. 7 ans de bons et loyaux
services, avec une mise à jour quotidienne… dans une des 65 langues présentes sur le site !
Merci pour votre fidélité, traduite par une consultation en hausse constante !
Nous avons vu cette fidélité comme une invitation à faire mieux, pour vous, pour la promotion du Rosaire et
pour… Notre Dame !
Il fallait que nous tirions de notre trésor – presque 3.000 documents en ligne – le meilleur, pour vous l’offrir
renouvelé et enrichi. Alors soyez les bienvenus sur ce nouveau site que nous avons voulu plus clair, plus
interactif, plus moderne… en un mot, plus beau !
Nous avons choisi pour son lancement une date emblématique, au cœur du Jubilé de la fondation de l’Ordre
des Prêcheurs : celle l’Annonciation du Seigneur, qui tombe cette année le 4 avril.
Nous comptons sur votre fidélité, bien entendu, mais plus encore sur votre patience et votre indulgence : il
nous faudra procéder à de multiples aménagements… qui nécessiteront sans doute quelque temps
d’adaptation.
Nous nous confions donc à votre prière… et à l’intercession de l’Archange Gabriel, déclaré par le pape Pie
XII « patron céleste de toutes les activités relatives aux télécommunications. »
Beau Jubilé… avec le Rosaire… plus que jamais !
Fr. Louis-Marie ARIÑO-DURAND, o.p.
Promoteur Général du Rosaire
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Actualités officielles
● Décès de Monseigneur Vincent Darius, OP (1955-2016)
Mgr Vincent Darius, OP, Evêque du Diocèse de St. Georges à Grenade est décédé le 25 avril 2016. C’était
un fils de la Province d’Angleterre.
Mgr Darius était né le 1955 à Crochu, et c’est là qu’il reçut sa formation initiale. Il a enseigné à l’Ecole de
Pomme Rose R.C. avant d’entrer dans l’Ordre en 1978 à Mt. St. Ervans, Grenade. Il fit son Noviciat en 1979
au Prieuré de Holy Cross, à Trinidad et ses études sacerdotales au Séminaire Régional de « St. John Vianney
and Uganda Martyrs », à Trinidad et à l’Université Centrale de Bayamon, Porto Rico. Il était aussi diplômé
en Direction Spirituelle, à l’Institut St T. d’Aquin de Théologie de St. Louis, Missouri, USA. Il avait été
ordonné prêtre en 1987 dans la paroisse de St. Martin de Porres, à Crochu, où il avait passé son enfance.
Un an après sa nomination, il a été élu prieur de la Maison Dominicaine de Formation à Porto Rico. A son
retour de Porto Rico, il fut nommé prêtre à la paroisse de St. Paul et un an plus tard à la paroisse de Grand
Anse. En 1989 il fut nommé Promoteur de Justice & Paix pour les Caraïbes et remplit son mandat pendant
six ans. Il fut élu aussi comme premier Prieur du nouveau Prieuré de Roxborough, St. Paul et y servit
pendant deux mandats.
Dans le Diocèse de St Georges à Grenade, Monseigneur Darius a occupé de nombreuses fonctions comme
Consulteur Diocésain et membre du Conseil Presbytéral. En 2002, la Conférence Episcopale des Antilles le
nomma Directeur Spirituel au Séminaire Régional de « St. John Vianney and Uganda Martyrs ».
Toujours en 2002, il fut nommé comme quatrième Evêque de St Georges à Grenade et il eut son ordination
épiscopale quelques mois plus tard. Monseigneur Darius eut l’honneur d’être le premier Evêque de Grenade
et le deuxième Dominicain du Diocèse à être nommé Evêque.
Que son âme repose en paix!
● Mgr Konštanc Adam, OP comme Juge de la Rote Romaine
Mgr Konstanc Adam, Recteur magnifique de l'Angelicum, a été nommé par le pape François, PrélatAuditeur à la Rote Romaine, c'est à dire juge de ce tribunal apostolique qui juge au nom du pape
essentiellement les causes de nullités de mariage.
Le jeudi 21 avril, en présence du Doyen de la Rote romaine, S.E. Mgr Pio Vito Pinto, des autres juges de la
Rote et de plusieurs cardinaux et prélats ainsi que de nombreux amis, professeurs et étudiants de l'Angelicum
et de frères dominicains, il a prêté serment en même temps qu'un autre nouveau juge, au cours d'une
cérémonie qui a eu lieu au Palais de la Chancellerie, qui est le siège des tribunaux apostoliques à Rome.
Msg Adam est le fils de la Province de Slovaquie et il est actuellement Recteur Magnificus de l’Université
Pontificale de St Thomas d’Aquin (Angelicum) à Rome et Professeur de Droit Canon.
● Nomination du Fr Xabier Gómez García comme Promoteur Régional de Justice et Paix
pour l’Europe
Le Maître de l’Ordre, le fr Bruno Cadoré a nommé le fr. fr Xabier Gómez García comme le Promoteur
Régional de Justice et Paix pour l’Europe. C’est un fils de la Province d’Hispania. Il travaillera en étroite
collaboration avec le fr. Mike Deeb, le Promoteur Général de Justice et Paix de l’Ordre.
Le Fr. Xavier est né en 1970 à Azkoitia, en Espagne. Il a été ordonné prêtre en 1994 pour le Diocèse de San
Sebastian où il a exercé son ministère dans les paroisses et avec des groupes défavorisés. Il est entré dans
l’Ordre en 2003, et a fait sa profession à Salamanque un an plus tard. Il a étudié la Théologie à la Faculté
de San Esteban, Salamanque, il est titulaire de Masters en Conseil et Médiation Familiale à l’Université
Pontificale de Salamanque, et en Médiation Sociale Interculturelle à l’Université Autonome de Madrid.
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Son premier assignement a été au Couvent de Saint Thomas (El Olivar) à Madrid, où il a servi comme
vicaire paroissial et au niveau provincial, il était Conseiller et Promoteur des Jeunes et des Vocations.
Il est actuellement assigné au Couvent de Notre Dame d’Atocha, où il est prêtre assistant, coordinateur
pastoral du Collège Virgen d’Atocha-FESD et Promoteur du Jubilé pour la province.
Il est aussi impliqué dans le projet provincial de dialogue avec des artistes contemporains et auprès des
migrants dans la dénonciation des trafics d’êtres humains. Il est aussi le coordinateur de l’ “Observatoire des
Droits de l’Homme-Samba Martine”, le projet des droits de l’homme de la famille dominicaine en Espagne.
● Election du Fr Martin Ganeri comme nouveau Prieur Provincial de la Province
d’Angleterre
Les frères Capitulaires de la Province d’Angleterre ont élu le fr Martin Robindra Ganeri comme leur
nouveau Prieur Provincial. Le Maître de l’Ordre, le fr. Bruno Cadoré, a confirmé l’élection et le fr Martin a
l’a à son tour acceptée. Il succède au fr John Farrell qui vient de terminer son second mandat.
Le fr Martin est né en 1965. Il a fait sa première profession dans l’Ordre en 1994 et a été ordonné prêtre en
1999. Il a fait des études Classiques et Orientales. Il a obtenu un Master à Cambridge et un PhD à Oxford.
Le Fr Martin donne des conférences sur les Religions du Monde et plus spécialement sur l’approche
Catholique aux autres religions, au Blackfriars mais aussi au Heythrop College, à l’Université de Londres.
En outre addition, il est le Directeur du Centre pour la Chrétienté et le Dialogue Interreligieux à Heythrop. Il
est engagé dans la promotion du dialogue Hindou-Chrétien et il est membre du Comité des Evêques
Catholiques pour les autres confessions.
Jusqu’à son élection, le fr Martin était le Vice-Régent du Blackfriars Hall, à Oxford.
Calendrier du Maître pour le mois de mai 2016
1: Assemblée de “Dominican Sisters International” (DSI) à Rome
2-8: Visite Canonique à la Vice Province d’Equateur
11-24: Réunion Plenière du Conseil Général à Saint Sabine
25-27: Réunion USG à Rome
28-29: Réunion avec les Institutions sous la juridiction du MO
31 mai -11 juin: Visite Canonique à Taïwan
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