communiqué de presse

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communiqué de presse
STIMULTANIA Pôle de photographie
33 rue Kageneck, 67000 Strasbourg - France
+33 (0)88 23 63 11
www.stimultania.org
Contact :
Anne-Sophie Miclo
+33 (0)3 88 23 63 11
[email protected]
photographie / musique / rendez-vous / médiation
exposition
DOSSIER DE PRESSE
panoptique park
Lucille de Witte, Léa Fire, Bruno Grasser, Stéphanie Gervot, Léna
Hiriartborde, Freddy Mutombo, Manuel Sajn
Commissariat : Dominique Auerbacher et Lidwine Prolonge
du 3 juillet au 6 juillet 2014
vernissage le mercredi 2 juillet à 19 h
capture d’écran de la vidéo réalisée collectivement - Panoptique Park 2014
Sommaire :
La présentation de Stimultania
Les textes des commissaires
Les projets
Les informations pratiques
Les visuels disponibles
La présentation de stimultania :
Stimultania est un pôle de photographie qui, aidé par l’ensemble des
partenaires publics locaux et par des structures privées, défend depuis
vingt-six ans à Strasbourg une photographie qui interroge, force la critique,
clame des mots, des idées et appelle les regardeurs à prendre position.
Stimultania existe à Lyon depuis deux ans et construit un réseau de partenaires
publics et institutionnels. Stimultania se veut un lieu de vie, d’innovation et
d’échange intellectuel permanent ouvert à l’ensemble de la population
En chiffres : 2 établissements
8000 visiteurs/an
800 élèves (maternelle-lycée)
729 membres de soutien
4 expositions/an à Strasbourg
1 à 2 expositions hors les murs
8 résidences d’artistes
Plus de 50 rendez-vous
48 visites et ateliers
2 outils de médiation phares
100 fiches pédagogiques
8 modules de stages à la carte
Les textes des commissaires
Nous remercions Stimultania de nous avoir invitées pour assurer le commissariat
de l’exposition PANOPTIQUE PARK.
Ce commissariat est né de notre désir de croiser nos pratiques artistiques,
notamment la performance, la photographie plasticienne et l’installation.
Le projet de cette exposition s’est développé dans notre enseignement au sein de
la HEAR, avec nos étudiants, à partir d’une réflexion sur les notions de mises en
scène, de simulacre, de re-enactment, d’action photographique…
Les 7 jeunes artistes présentent dans cette exposition :
- Une œuvre collective, une vidéo réalisée dans un parking dont la structure
évoque celle du panoptique. La caméra tel un drone silencieux filme en circulant.
À tous les étages, on entraperçoit des personnages figés dans des gestuelles
insolites avec des accessoires hétéroclites.
- 7 propositions individuelles, des mises en scènes photographiques d’actes
performatifs simulés, dans le parking, devant et pour l’objectif de l’appareil photo
ou de la caméra vidéo. Les images photographiques ainsi que les captures
d’images vidéo construisent les séquences narratives des corps figés dans leur
gestuelle aperçus dans la vidéo ; la photographie est partie intégrante de l’action.
Dans l’espace de Stimultania, le dispositif de PANOPTIQUE PARK évoque
l’itinéraire du parking dans l’alternance de la lumière du jour et des néons.
La musique d’ambiance du parking est diffusée dans l’espace d’exposition…
Les tirages numériques jet d’encre et laser, épinglés ou collés à même le mur,
transposent le caractère éphémère des actes performatifs mis en œuvre.
Dominique Auerbacher
Il y aurait une performance
Une photographie aurait été prise
On exposerait le document, l’archive, les restes de ce qui aurait existé
Mais rien n’a existé vraiment
Et ce qui n’a pas eu lieu a laissé des traces
Invités à expérimenter les relations entre performance et image photographique,
Lucille de Witte, Léa Fire, Bruno Grasser, Stéphanie Gervot, Léna Hiriartborde,
Freddy Mutombo, Manuel Sajn ont cherché comment inverser le rapport logique
qui s’instaure de prime abord lorsque l’on aborde ces deux médiums : une performance a lieu / une photographie est prise. Celle-ci devient trace, archive, document, elle est parfois l’œuvre, parfois non, elle est importante, cruciale même, elle
a été interrogée dans ce statut, attaquée, réhabilitée ; il subsiste néanmoins une
suspicion quant à son autonomie et à un possible assujettissement.
Qu’en serait-il alors d’une performance mise en scène uniquement par et pour
l’objectif de l’appareil photographique, pour l’œil de la caméra ? Quelle tension
apparaît lorsque cet œil n’est plus seulement un enregistreur (fût-il sophistiqué)
mais devient l’adresse ? Et comment faire en sorte qu’une action soit vue par cet
œil sans exister réellement ?
Ce fut parfois un défi de penser cette inversion et la manière de l’inscrire ici et
maintenant. Dans la lignée de certains performeurs des années 70 et 80, les sept
artistes ont imaginé un dispositif collectif leur permettant d’expérimenter ces relations complexes. Un lieu commun : un parking – de jour, de nuit –, une rotonde
à 360°, une radio diffusant de la musique classique, leurs corps figés dans cet
espace, et des actions qui n’existent pas.
Les œuvres qui émergent de ces processus sont traversées par leurs obsessions
personnelles, elles jouent de l’ambiguïté de leur propre statut, et nous font entrer
en résonance avec une réalité parallèle : un « flux entre terre et ciel à travers les
différents étages, dans ce parking devenu le théâtre de nos actions » (1) .
Lidwine Prolonge
(1) extrait des notes de Lucille de Witte pour l’exposition
Les projets
Lucille de Witte
Des dizaines de feuilles volantes gisent sur le sol du parking. On y distingue
des textes, on y reconnait des images.
Il s’est passé quelque chose ici. De quelle action ces bouts de papier étaient-ils
les complices ?
Bien qu’elles ne proposent qu’une lecture parcellaire, les photographies de la
scène semblent suggérer un récit au spectateur.
Des phrases poétiques, mystérieuses ou métaphysiques.
Des images drôles, effrayantes et incongrues.
Au réel se superpose la fiction. Une réflexion est engagée autour des moyens
de la narration.
Lucille de Witte - sans titre - 2014
Léa Fire
#Le shooting dans le parking du cadavre hollywoodien.
Ce personnage s’appelle Fire (feu) Léa, il a déjà disparu. Dans Panoptique Park,
un autel de photographies présente éternellement la présence qu’il fut.
En stationnement entre les étages « terre » et « ciel » de son existence dans le
parking, il est toujours sur le point de se dissiper – c’est un reflet –, ou de brûler à
force de se surexposer, puisqu’il ne vit que par la lumière. C’est un corps mort qui
ne vit qu’en se faisant shooter. Un cadavre qui se prend en photo pour survivre.
C’est un corps mort en survie, couverture qui aveugle pour dissimuler ce zombie.
Il traverse Panoptique Park depuis ses cercueils de verre, ses chemins de
traverse : un ascenseur, des cadres photo, pour briller dans vos yeux.
Léa Fire - sans titre - 2014
Léa Fire - sans titre - 2014
Léa Fire - sans titre - 2014
Bruno Grasser
Les images présentent mes doublures, évoluant dans un parking dernier cri.
Anciennement dessiné par des ingénieurs, le parking est aujourd’hui imaginé par
les architectes, pensé comme un bâtiment en soi plutôt qu’un silo à voitures.
Tout est fait pour rendre son univers moins agressif, de la musique classique aux
couleurs peintes sur le béton. S’agirait-il des agents du parking aperçus dans la
vidéo, ou des droogies d’Anthony Burgess qui apparaissent dans la série de photos ? Peut-être même des Rapetou, il est impossible de les distinguer, ils ne sont
pas en nombre défini. Quoi qu’il en soit, si ce sont des toons, ils ont mal tourné.
Une vandalisation simulée, déléguée à des doublures dans un photomontage. La
violence comme une force en action se retrouve désactivée par la mise en scène
d’une image parfaitement lisse.
Bruno Grasser - extrait de la série ‘Les doublures‘ - 2014
Stéphanie Gervot
Je ne conçois pas ma pratique comme étant photographique, performative, ou
cinématographique. Par le lien avec la vidéo collective, la forme de ma proposition n’est ni une série photographique, ni un paysage, ni un poème, ni une fiction,
ni une collection, ni une trace, ni un carnet de bord, ni une prise de notes, ni une
étude, mais c’est bien tout cela à la fois. Je tends ici à engager une confusion des
définitions.
Dans Panoptique Park, j’apparais à première vue comme une photographe ou
réalisatrice qui prend des images. Située dans la rotonde, hors-champ des «
plateaux de tournage », je suis l’œil qui surveille le réel. Je capte ces formes,
ces artistes qui traquent le champ de la caméra, qui ne sont alors ni acteurs ni
performeurs. Surveiller le lieu, l’architecture, les surgissements, les immersions
possibles du réel. Surveiller en dehors en dedans. Je n’emprisonne plus seulement des images. Dans une enveloppe de sensations, je capte dans un principe
d’exclusion qui devient un principe d’inclusion. Ces présences engendrent des
envies et construisent la perception d’un rêve.
L’ensemble est composé d’une série d’images et de texte.
Stéphanie Gervot - Sans titre - photographie extrait d’un ensemble, Installation collective Panoptique Park, Strasbourg, 2014
Je reviens au néant, dans lequel, à l’origine, par hasard, vibre une note.
Stéphanie Gervot - Sans titre - texte extrait d’un ensemble, installation collective Panoptique Park, Strasbourg, 2014
Léna Hiriartborde
De l’instant capturé
De microscopie
Un temps infime destiné à disparaitre
Étirer le temps
Que reste-t-il ?
Une fausse preuve
Un moment
L’action prend sens dans une marche, scandée par les lancés réguliers
d’une poudre blanche.
Le geste est celui de répandre cette substance volatile, de capter l’instant figé
presque microscopique d’une vision en suspension.
Léna Hiriartborde - ‘De microscopie’ - 2014
Freddy Mutombo
En réfléchissant sur ce lieu, en écoutant la musique diffusée dans le parking,
l’idée de danser se plante dans ma tête.
Surgit une danse étrange dans mes tripes entre terre et ciel.
Comment danser ?
Danser dans l’espace entre terre et ciel.
Pourquoi danser ?
Danser pour rendre hommage, mais un hommage secret.
Freddy Mutombo - Panoptique Park - Strasbourg 2014
Manuel Sajn
L’Homme à tête d’immeuble : un masque-immeuble comme une prothèse
« sociétale », nous ôtant la faculté de penser et d’agir, reflétant l’architecture
environnante et proposant une vision circulaire à laquelle rien n’échappe.
Omniscient et invisible, déambulant dans ce Panoptique Park, il attend le veilleur.
Essayant de naviguer sur les écrans de contrôle, il murmure comme dans L’Amour
fou d’André Breton une chanson de guetteur, une chanson qui trompe l’attente.
Manuel Sajn - sans titre - 2014
Les informations pratiques
Exposition : entrée libre du mecredi au dimanche de 14h à 18h30
Visites et ateliers : 12e par groupe sur réservation toute la semaine
Accès : à 5min à pied de la gare de Strasbourg
+ en tram ligne A/D arrêt Ancienne Synagogue les Halles ou Gare Centrale
+ lignes C/B Alt Winmärik
+ en voiture - en provenance de Paris : sortie N° 51 Strasbourg centre, suivre Gare Centrale
- en provenance de Colmar : sortie N°2 Place des Halles, suivre Gare Centrale
STIMULTANIA Pôle de photographie
33 rue Kageneck, 67000 Strasbourg - France
+33 (0)88 23 63 11
www.stimultania.org
Les visuels disponibles
Freddy Mutombo - ‘Panoptique Park’ - Strasbourg 2014
Lucille de Witte - ‘sans titre’ - 2014
Bruno Grasser - extrait de la série ‘Les doublures‘ - 2014
Contact :
Anne-Sophie Miclo
+33 (0)3 88 23 63 11
[email protected]
Stéphanie Gervot - ‘Sans titre’ - photographie extrait d’un ensemble, Installation collective Panoptique Park, Strasbourg, 2014
Léa Fire - ‘sans titre’ - 2014 Léa Fire - ‘sans titre’ - 2014
Léna Hiriartborde - ‘De microscopie’ - 2014
Léa Fire - ‘sans titre’ - 2014
Manuel Sajn - ‘sans titre’ -2014

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