Edito Paris, plateforme incontestable du commerce
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Edito Paris, plateforme incontestable du commerce
Édition française - Vol. XXXII, n°162/163 2 Octobre 2013 ISSN 1143-6395 Événements • Gens • Investissements • Produits • Salons • Arts • Bijoux • Haute Couture • Prêt-à-Porter • Cosmétiques • Accessoires Edito Paris, plateforme incontestable du commerce de mode Plus de mille exposants à Paris dans des showrooms bureaux de presse et chambres d’hôtels, sans compter les sections commerciales des maisons établies à Paris ou bien les délégations officielles étrangères venues se rallier au mouvement durant cette Fashion Week sur le point de se cloturer. Mieux qu’une réussite : une satisfaction. Celle de constater que plus que jamais, la capitale française attire le monde entier et diffuse vers tous pays sa vision, son style et aussi son élégance. Il n’est pas inutile de signaler que de grosses affaires ont été conclues cette semaine, au vu de l’engouement pour certaines présentations. L’industrie de la mode fait vivre plusieurs corps de métiers et continue de rayonner sur d’autres segments du luxe tel que les accessoires, la haute joaillerie, la haute parfumerie, pour ne nommer que ceux-là. Il s’agit en fin de compte de reprendre une expression souvent utilisée mais toujours d’actualité : l’art de vivre, cette notion bien française, nourrie de confluences de nombreuses origines, qui trouvent leur point de convergence dans une harmonie où le bon goût donne le ton et rayonne de par le monde. L’heure sublime Un vernissage à 10h30 du matin, vous en avez déjà entendu parler? C’est l’heure choisie par Karl Lagerfeld pour présenter la collection Chanel printemps-été 2014 avec, pour soutien, une exposition de 75 œuvres liées à l’univers Chanel, présentées en enfilade Chanel dans l’immense espace du Grand Palais devant une assistance médusée, mais admirative. Jusqu’où ira l’inventivité de Monsieur Lagerfeld? Trop prolifique pour être seulement faiseur, c’est d’un esthète, d’un mécène aussi dont il s’agit. Surtout un provocateur de merveilles. Son podium, peuplé de couleurs, a littéralement explosé dans des tons où se mêlent tweeds aériens, mousselines, cotonnades, lin mélangé d’une gamme chromatique allant des tons foncés jusqu’aux sables aux fulgurances chaudes et solaires avec un goût irrésistible de tutti frutti : toutes Chanel les couleurs de l’arc-en-ciel étaient là pour séduire, enchanter. Chanel, c’est l’élégance toute l‘année. Les modèles, inspirés d’une stricte recette maison, prenaient parfois des libertés rappelant les débuts de Karl Lagerfeld dans la mode. Une subtile manière de montrer une palette d’inspiration qui vient compléter un discours où l’élégance est reine 24/7. Un tour de force! Je m’appelle Agnès Troublé, Agnès b…, humm… Universelle par la vision qu’elle a apportée à la mode, Agnès b. démarre un kaleïdoscope où s’expriment en palettes séduisantes les différentes passions qui peuplent son univers. A croire que la belle saison convient bien à cet élan d’expression dont elle se fait la muse et la protagoniste. Son engagement artistique fait qu’elle amène les influences esthétiques et plastiques à s’exprimer à travers une simplicité désarmante en apparence, cependant jamais simpliste, où la femme s’épanouit comme une fleur, un objet délicat, précieux, accessible mais mystérieuse, enjouée mais sérieuse. Les vêtements qui s’ensuivent montrent plusieurs types de femmes : la jeune fille portent en étendard quelque chose qu’Agnès leur a donné : leur part d’ellesmêmes. Poésic, c’est pratic! «Poésic, c’est mon histoire d’amour avec la mode, c’est comment les idées phénix se mettent à revivre après des années. Comment mon style s’est forgé à la source de mes rêves, ma plus longue idylle se raconte dans cette collection comme au fil des pages d’un carnet intime.» L’art au service de la mode, JeanCharles de Castelbajac l’a pratiqué dès ses débuts voici plus de trois décennies. Il continue sur la même lancée, toujours fidèle à un style personnel, à la fois littéraire, naïf, touchant dans son aspect enfant-Petit Prince émerveillé par les prodiges de la vie, qu’il métisse volontairement avec des avancées musicales, visuelles ou techniques, restant ainsi dans l’air du temps. Un vêtement de Jean-Charles de Castelbajac ne se démode jamais. Pourquoi? Parce qu’il sait dégager de l’actualité ce qu’elle a de permanent. Pour le plus grand bonheur de ses adeptes. Jean-Charles de Castelbajac Shanghaï, elle propulse sur un podium bordé de mousse de chêne colorée vert-de-gris (serait-ce une symbolique de là-bas?) des modèles faussement sages où se décline en mini clins d’œil, par petites touches, l’art de la séduction asiatique jamais flagrant et d’autant plus intense. Il faut regarder son défilé non pas comme un message de mode, mais Jean-Charles de Castelbajac Agnes b en fleur, l’étudiante, la femme active, la femme d’affaires, la femme cosmopolite. Pour chacune, une valise, un viatique d’élégance légère mais efficace, comme dans un film d’Eric Rohmer ou d’Agnès Varda. Elle, qui c’est? Elle, c’est toutes les femmes, et en tant que telles, elles Nuits de Chine Shiatzy Chen aurait pu habiller la fameuse concubine de l’écran, triomphe cinématographique venu de l’empire du Milieu voici quelques années sur les écrans européens. Avec délicatesse voire une certaine prudence que vient bousculer une audace dictée sans doute par la jeunesse urbaine de Beijing ou de 2 Shiatzy Chen plutôt comme un carnet intime d’une jeune femme qui s’adresse à ses contemporaines dans un bréviaire du savoir séduire. Le chic des Steppes Tsolmandakh Munkhuu est originaire de Mongolie. En 2009, elle sort dipômée de l’Atelier Chardon-Savard (Paris). En 2010, elle remporte le Prix du Public du Festival de Hyères, et lance alors sa propre marque Tsolo Munkh. Elle vit et travaille aujourd’hui à Oulan Bator. Février 2011 Partenariat avec “The Masters of Linen” lors du salon Premiere Vison. Tsolo créée une installation textile en lin gigantesque. Celle ci fut exposée dans le corner commerciale de la Confédération Francaise du lin. Février 2011 Tsolo Munkh est invitée à la 080 Fashion Week Barcelona. Tsolo Munkh Tsolo Munkh Ses collections rendent hommage à son pays natal, mélange sublime et inquiétant façonnant des apparats chamaniques. Et si certaines lignes s’inspirent d’éléments traditionnels mongols et bouddhiques, TSOLO puise aussi son inspiration dans les détails du monde, témoignages de ses voyages et de ses rencontres. Ses créations allient broderies, peintures, plissages de matières récupérées… Ses volumes conquérants contrastent avec la fluidité des coupes. Mai 2010 Prix du Public du Festival de Hyères de la Mode et de la Photographie. Septembre 2010 Tsolo Munkh est invitée à présenter sa première collection au showroom Mc2 (Paris 3e arr), parmi des créateurs influents tels que Alexandre Vauthier, Manish Arora et Peachoo Krejberg. Janvier 2011 Tsolo Munkh créée deux robes exclusives Swarosvki pour la saison F/W 2011/2012 “Wings of Fantasy”. robe qui devient jupe, une combinaison un pantalon, des bretelles comme des sangles. Le camouflage est ici totalement réinventé en explosion de taches alternant le brillant et le mat. Pour femmes pressées qui voyagent léger à jambes déployées. Une allure de fausse nonchalance ponctue le défilé comme un effet de trompe-l’œil. Felipe Oliveira Batista Juin 2011 Tournage du court métrage “Tsolo” , réalisé par Philippe Prouff et produit par Walter Films. Juin 2012 Première collection Homme s/s 2013 présentée à Paris parmi les new-yorkais Inaisce and Siki Im à la Galerie Taiss (Paris 3e arr). La dernière Bouclage avec une broche dorée pour le dernier défilé de Léonard signé par Raffaele Borrielo. Il s’est fait plaisir à jouer avec les codes (fleuris) des Energie Chic minimal, élégance affirmée, Felipe Oliveira Baptista imagine une femme nomade, toujours en partance, cultivant énergie avec une vision d’avance. Dans une gamme colorée captée dans les différents prismes du désert, du bleu de l’aube à celui franc des touaregs, des écrus des brumes de chaleur au vert sablé des oasis, il interprète la simplicité du vêtement utilitaire ou militaire en virtuose. Voici des soufflets zippés, des pans rapportés, des dos travaillés, des découpes cachées qui laissent entrevoir l’épiderme. Autour du thème central de la chemise, il décline de longues robes sahariennes monochromes et leurs versions courtes avec poches en origami qui flottent au vent ou façonnées mini-combinaison. De saison en saison, il poursuit son travail sur la versatilité du vêtement à l’ampleur modulable une Léonard 3 Le Printemps Galliano imprimés réputés de la maison en embellissant de cuir le jersey du soir, pointant ainsi une sexualité affranchie de la femme Léonard telle qu’il la voit. Disons qu’il s’est fait plaisir. Et après? Après, Daniel Tribouillard, à la tête de la maison, devra trouver un nouveau pensionnaire après le départ de Véronique Leroy, le passage éclair de Maxime Simoens et la révérence du Signore Borriello après trois collections. Qui? Quel créateur est aujourd’hui capable d’inscrire Léonard dans les sentiers modernes de la Mode en assurant la pérénnité de ses célèbres imprimés, les dépoussiérer et les projeter dans un langage immédiat pour la génération montante de clientes cosmopolites qui voudront les acquérir ? That is the question. Bien qu’ayant quitté la maison portant son nom, John Galliano est remplacé par un ancien colloborateur, Bill Gayton, qu’on pourrait aisément qualifier d’homme-caméléon tant il sait élever le mimétisme au niveau d’art. Ayant déjà assuré un intérim honnête et viable commercialement chez Dior avant l’arrivée de Raf Simons, le voilà aujourd’hui aux commandes de la marque John Galliano dont il fait l’objet d’un exercice de style tant dans la coupe que dans les matières de plastique, fluo et autres tenues fleuries, au nom de la belle saison. Sa patte révèle un homme d’expérience, doué et consciencieux de servir la mission qu’on lui a confiée. Derrière une apparente simplicité s’exprime un véritable artisan qui mérite une ovation franche et enthousiaste. John Galiano Photos : Marina Sprogis Prix Edgard Hamon Edgard Hamon, parurier à Paris depuis 1919 pour la Haute Couture et le Prêt-à-Porter de Luxe, lance le premier concours organisé pour le Bijou Fantaisie en France. Connaissant un nouveau souffle sous l'impulsion de son Président d'Honneur Jean Bergeron (Comité Colbert, Chaumet, Grands Ateliers de France), Edgard Hamon est reconnue comme Entreprise du Patrimoine Vivant. Elle représente l'esprit et le savoir-faire Made in France. La remise des Prix aura lieu au Musée des Arts Décoratifs en mars 2014, sous l'égide de Christian Lacroix, Président du jury. Les détails du réglement du concours sont disponibles sur www.edgardhamon.com Bulletin d'abonnement J'ai le plaisir sans bornes de souscrire ........................... abonnements au Carnet Parisien d'Angeline de Monthurban von Schtupp y Fuentes: Nom : ............................................................................................................................................................................ Prénom : ....................................................................................................................................................................... Adresse : ...................................................................................................................................................................... Société : ........................................................................................................................................................................ 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