La Blessure du sportif

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La Blessure du sportif
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SAVOIR -
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ÊTRE
APPROCHE
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INTÉGRATIVE
TECHNIQUES
SPÉCIFIQUES
KINESPORT PUBLICATIONS
N°7 - JUILLET 2009
Version téléchargeable sur notre site www.kinesport.fr
Formations et informations pour masseurs-kinésithérapeutes
Edito :
EDITORIAL
E
n pleine actualité du tour de france et des championnats de natation, le sport est à
nouveau à l’honneur cet été. Nous avons décidé d’être également présent pendant
cette période et vous adresser ce nouveau numéro. La blessure, placée au centre de
celui-ci, nécessite une approche semblable à celle du management.
En effet, tant dans sa psychologie que dans son abord thérapeutique, elle répond à
un besoin d’organisation, de démarche et de chaînes logiques.
Nous aborderons dans un premier temps, l’approche sensitive du patient et les
«pré-requis» mentaux pour bonifier et fructifier ce temps imposé de repos, tout cela sur
un bruit de fond de logique micronutritionnelle. La démarche thérapeutique de la prise en
charge de la blessure est ensuite traitée selon une approche integrative annonçant notre
nouveau concept pédagogique.
Enfin des temoignages, des techniques specifiques, ponctueront ce numéro estival.
Né du fruit de l’experience de chacun des acteurs, sportifs, entraineurs, praticiens... Nous
espérons qu’il vous ouvrira quelques portes, restées jusque là entrouvertes.
Bonne pratique à tous.
Arnaud bruchard
SOMMAIRE
Numéro 7 - KINE SPORT
2
Editorial / Sommaire
3
A la une
Avenue du pré de la dame Jeanne
PARIS PLAILLY
Tel : 0 810 821 001
4
Bien vivre avec sa blessure
Site internet :
www.kinesport.fr
9
Thérapie Intégrative du Sport
18
Déparasitage et technique aunisienne des ligaments
lombaires
21
5 questions à ROBIN HUC
25
Fiche pratique : Ekman thérapie
RÉDACTION
Directeur de la rédaction :
Arnaud Bruchard
Secrétaire général de la rédaction :
Loïc DI STEFANO
Direction artistique et conception :
Séverine LEJEUNE
Editeur : LEMNISKATE MEDIA
ont participé à ce numéro : Denis RICHE,
Arnaud BRUCHARD, Thierry DENTANT,
Robin HUC, Jean-Yves VANDEWALLE
2
- Numéro 7
A la UNE ...
Notre nouveau site internet sur www.kinesport.fr dès cet été
- Numéro 7
3
Actualité
Afin de vous faciliter vos visites et lectures sur notre site, nous avons
amélioré son architecture. Vous y trouverez toujours des informations,
les speed meetings,les renseignements sur les différentes formations et
bientôt d’autres évènements.
ARTICLE
Bien vivre avec sa Blessure
Par Denis RICHE
ien rares sont les sportifs,
notamment les coureurs à
pied, à ne pas devoir s’arrêter brusquement par la faute
d’une blessure traînante, musculaire,
tendineuse, articulaire ou pis, osseuse. Pour certains et certaines, cette
interruption forcée et le report obligé
des objectifs sont vécus sinon comme
un drame, du moins comme un phase
plutôt déprimante. Pourtant l’expérience accumulée sur cette question,
à travers la consultation de sportifs de
multiples horizons, peut aussi amener
à se demander si, dans la course à
pied ou le triathlon en particulier, la
blessure et la déprime ne sont pas
deux manifestations d’un même mal,
que le pépin physique contribue alors
à révéler. En d’autres termes, une disposition d’esprit particulière vis-à-vis
de la pratique sportive, et plus généralement de la vie, ne prépare-t-elle
pas à une blessure sérieuse, sur le
compte de laquelle on mettra un coup
de « blues » que la course à pied permettait uniquement de retarder ?
B
 UN ENTRAÎNEMENT QUI VA AUDELA DE CE QUI EST NECESSAIRE :
La course à pied et le triathlon, plus encore lorsqu’ils sont pratiqués dans le domaine de l’ultra, sont
bien les seuls sports où les pratiquants vont spontanément en rajouter et accumuler les séances, alors
même qu’ils ne seraient pas sûrs
du tout que cela les aide dans leur
progression. Souvent même, à leurs
yeux, la question ne se pose même
pas en ces termes, comme s’il fallait
s’entraîner quel qu’en fût le bénéfice
hypothétique. A titre de comparaison,
lorsqu’on côtoie des sportifs de haut
niveau issus d’autres disciplines,
comme des skieurs ou des rugbymen
le nombre de ceux qui, spontanément,
rajoutent des séances pour le « fun »
est quasiment nul. Quel kiné n’a pas
rencontré, à l’inverse, un triathlète lui
demandant quelle séance d’entraînement il pourrait quand même effectuer
avec un plâtre? Ce n’est pourtant pas
que les footballeurs ou les handballeurs n’aimassent pas leur discipline.
Mais dans une approche pragmatique
de la compétition où rien ne devrait
être laissé au hasard, chaque séance
a sa raison d’être et s’inscrit dans une
logique où alternance, quantité, qualité et repos se trouvent savamment
dosés. Tout ajout intempestif s’avère
alors préjudiciable. A l’inverse, il n’est
plus rare, aujourd’hui, de rencontrer
des coureurs ou de triathlètes, voire
des cyclistes qui, en dépit d’un niveau relativement moyen, atteignent
ou dépassent allègrement les recommandations minimales en matière
d’entraînement, tel ce chef d’entreprise préparant le marathon de Paris
(objectif 4 h) en courant 8 km dans la
semaine, le plus souvent entre 6 h et
8 heures du matin. Cela va bien audelà du souci de progresser, d’autant
qu’on sait fort bien que le facteur le
plus déterminant, de ce point de vue,
c’est l’intensité et non pas la quantité. On peut s’inquiéter (ou s’attrister,
au choix), devant ces adeptes des
courses nature qui, fin août, ont déjà
4
dépassé les 25 épreuves (toutes distances confondues). Ou devant cette
athlète qui, bien qu’on lui ait diagnostiqué un trait de fracture de fatigue,
continue à effectuer des séances de
3-4 heures en vue d’un raid, se contentant simplement de réduire très
nettement son allure pour « ne pas
avoir mal ». Il est certain que quand on
met une telle implication dans la course à
pied, la blessure peut nous faire plonger
dans la déprime, surtout si cette place exagérée accordée à la course vise à combler
un grand vide qu’on s’efforce d’oublier.
Evidemment, on se gardera
de porter tout jugement face à de
telles situations. Il est également certain que toute blessure ne découle
pas d’une telle implication de l’athlète
dans la pratique de son sport favori.
Mais admettons que la blessure ne
frappe jamais au hasard, qu’elle a
toujours des causes cachées ou profondes, qu’elle fait toujours l’objet,
dans un premier temps, d’une forte
dénégation du coureur blessé, et
qu’ensuite il peut plonger dans une
phase de déprime assez durable.
Face à ce risque, qui menace d’empoisonner autant la vie du sportif que
de son entourage, il convient de se
préparer mentalement et d’adopter
une approche positive. Ce conseil
vaut aussi lorsqu’on est en pleine
forme, ne serait-ce qu’en faisant
- Numéro 7

PREVENTION :
QUELQUES IDEES FORTES :
Les athlètes de haut niveau
accomplissent souvent certaines de
leurs meilleures performances de retour d’une blessure : Le coureur blessé redoute souvent de perdre ses
qualités à cause d’une interruption
prolongée de son entraînement ou
de devoir attendre un long moment
avant de revenir à son niveau. Une
règle empirique tend d’ailleurs à laisser penser qu’il faut compter un délai
double de la durée de l’arrêt avant
de récupérer l’essentiel de ses aptitudes. Ceci n’a jamais été démontré,
notamment chez des athlètes bien
entraînés et dotés d’un passé sportif assez long (plus de cinq ans). Au
contraire, on rencontre de plus en
plus souvent le cas de sportifs réalisant de grandes performances de
retour de blessure, alors même qu’ils
n’ont pas récupéré la totalité de leur
charge de travail antérieur. Ce constat a plusieurs significations ; d’une
part, la blessure est peut-être un mal
pour un bien. D’autre part, si on réussit aussi bien en s’entraînant moins,
c’est sans doute parce qu’on s’entraîne souvent trop, et que le repos
imposé par la blessure permet enfin
d’assimiler et de terminer la récupération qui n’avait jamais pu être optimisée, par la faute de sollicitations
trop lourdes. Gardez ce fait à l’esprit
le jour où vous vous blesserez, ce qui
vous aidera à voir les choses de manière plus positive…
Les troubles de l’humeur,
les compulsions alimentaires et les
petites infections sont des témoins
précoces : Dans mon domaine, j’accorde une grande importance à ces
petits symptômes, qui bien avant que
- Numéro 7
les gros dégâts surviennent, signalent que des déséquilibres s’instaurent insidieusement. Les deux premiers, notamment, renseignent sur
la baisse d’une molécule chargée de
contrôler de nombreuses fonctions
dans notre cerveau, et nommée la
« sérotonine ». Sa chute sous l’effet
cumulée de l’entraînement, du stress
et de déficits nutritionnels n’est pas
rare. Cette anomalie, comme vous
pouvez en juger à l’encadré ci-contre,
déstabilise fortement le sujet. Elle se
manifeste notamment par de la fatigue, des troubles de l’humeur, de la
déprime et une forme de dépendance vis-à-vis de la course, qui incite à
courir encore plus pour calmer l’angoisse, ce qui crée un véritable cercle
vicieux. A l’occasion d’un arrêt brutal,
cette angoisse peut alors se manifester… et donner à penser qu‘elle est
soudainement apparue, alors qu’elle
existait déjà, silencieuse. Apprenez
donc à vous écouter et à respecter
chaque signe de faiblesse que vous
adresse votre corps.
Cela fait six mois que vous
cherchez un week-end pour recevoir
des amis ou repeindre votre salle
de bains : Cela prouve que vous investissez sans doute exagérément
dans votre pratique du sport, et que
manquez de recul par rapport à elle.
Cela signifie que le jour où la blessure vous frappera, vous aurez beaucoup de mal à relativiser, et à vous
investir temporairement dans une activité ludique ou sportive de substitution. Gardes plusieurs cordes à votre
arc…
quelle conséquence ? Ces aliments
délivrent de nombreuses substances protectrices, qui sont indispensables à nos muscles, nos tendons
et nos articulations. On constate
régulièrement que la survenue de
blessures de « surcharge » touche
plus fréquemment les sportifs qui
consomment trop peu de végétaux
frais. Alors la stratégie à suivre est
simple : consommer impérativement
5 portions quotidiennes de fruits et
légumes, une portion correspondant
à : un bol de compote ou de salade
de fruit, un bol de soupe, une petite
assiette de crudités, une assiette de
légumes, une pomme, une poire ou
une orange, un demi-pamplemousse,
une part de melon.
Vous ne buvez pas à l’entraînement : On ne cesse pourtant
de le rappeler, mais le conseil passe
visiblement très mal dans la plupart
des disciplines, du moins à l’entraînement. Or, de l’hydratation tissulaire
dépend la protection des tendons et
des articulations, alors qu’en l’absence de prise de boisson énergétique durant les séances les muscles
tardent à réparer les structures lésées, et certaines atteintes peuvent
se trouver favorisées. Ne pas boire à
l’entraînement double le risque de se
blesser…
Vous ne mangez jamais de
fruits ni de légumes : Manger des
pâtes est évidemment essentiel pour
pouvoir supporter l’entraînement, et
avaler de la viande ou de la volaille,
sources de protéines indispensables
à un bon état de santé, constituent
des habitudes que vous avez bien
intégré. Mais pour ce qui est des légumes ou des fruits, vous avez beaucoup plus de mal, à l’égal de bien
d’autres concitoyens, dans la mesure
où notre moyenne nationale de consommation est nettement inférieure
à ce que recommandent les experts.
Il s’agit véritablement d’une situation Vous êtes coureur, triathlète ou cyparadoxale compte tenu de la pro- cliste, et en un an, votre kilométrage
lixité de nos potagers et jardins. Pour a augmenté de plus de 20% : Or les
5
ARTICLE
plus largement appel à ses capacités
d’analyse (face à son plan d’entraînement, son planning de courses, son
rythme de vie, son approche préventive). La meilleure façon de ne pas se
blesser est encore de se protéger…
d’autant que la probabilité d’être atteint augmente dès lors qu’on a subi
un premier coup d’arrêt. Nous vous
proposons quelques pistes pour
mieux appréhender ces moments difficiles de la carrière d’un coureur.
ARTICLE
introduire un autre sport lors de l’une
des sessions. D’autre part, cumuler
deux séances sur une journée, de façon à libérer un jour de repos supplémentaire. Ainsi, avec une séance de
VMA, une séance au seuil, une journée en biquotidien, une sortie vélo,
et un footing ou une sortie longue,
chaque journée sera différente des
autres. Et vous vous reposerez deux
fois plus. Ce conseil vaut aussi pour
le plus imposant peloton de ceux qui
s’entraînent habituellement cinq fois
par semaine.

COMMENT MIEUX VIVRE LA
PERIODE D’ARRÊT ?
Vous vous entraînez souvent
sur de la fatigue : Certes, un lendemain de séance difficile (PMA, seuil,
musculation lourde), surtout si elle
s’est déroulée en fin de journée, vous
pouvez ressentir de petites douleurs,
de la lassitude ou éprouver une sensation de lourdeur bien compréhensibles. Même chose le lendemain ou
le surlendemain d’une compétition.
Mais il n’y a aucune raison d’accepter d’avoir mal quelque part ou d’être
fatigué lors de la majorité de ses sorties. L’adage américain « no pain,
no gain ! » ne doit pas être suivi à la
lettre, et certainement pas au quotidien. Courir sur une douleur n’amène
rien d’autre qu’une aggravation. Mais
combien de coureurs, véritablement
dépendants de leur activité, partent
quand même courir en espérant un
miracle, que la douleur passe « toute
Vous prenez part des com- seule » avec l’effort de la course ?
pétitions toute l’année, et ne coupez
jamais plus de 8 jours d’affilée : Un
planning rationnel se découpe en
périodes distinctes, la phase pré-  TABLEAU :
compétitive, la période de prépara- JE MANQUE DE SEROTONINE LORSQUE :
tion, la période compétitive et celle
de régénération. De ce fait, votre - je me sens irritable
entraînement doit passer par des cy- - je me sens impatient (e)
cles, des pics et des creux, et il ne
- j’éprouve des difficultés à supporter
devrait absolument pas, idéalement,
présenter un aspect linéaire au fil du les contraintes
temps. Si vous négligez la récupéra- - je me sens agressif (ve)
tion, aussi bien dans la semaine qu’à - je me sens incompris (e)
l’échelle de la saison, parfois en rai- - je suis attiré (e) par le sucré en fin
son d’une implication excessive dans de journée
la pratique de votre sport favori, vous
- je me sens dépendant (e) d’activité
courez un risque accru d’arrêt sur
blessure. La diversité constitue aussi - j’ai des difficultés à m’endormir
un gage de progression. De ce fait, - je me sens vulnérable au stress
ceux qui, par exemple, s’entraînent - je me sens d’humeur changeante
six fois par semaine, pourront envisager deux adaptations ; d’une part,
- Accepter son sort : Selon notre confrère « Runner’s World » (sept.2002),
qui a enquêté sur cette question
auprès de psychologues, l’acceptation constitue l’étape la plus difficile
pour le commun des athlètes. Mais
relativisez ; dans le domaine médical, on rencontre parfois de vraies
tragédies où il s’agit de faire accepter au patient qu’il souffre de cancer,
de SIDA ou qu’il restera paralysé.
Quelle habileté il faut déployer pour
éviter que sous la violence du choc
le malade se résigne ou tente d’en finir. Lorsqu’il s’agit de course à pied,
quand bien même vous présentez
une atteinte imposant un long arrêt,
apprenez à relativiser. La situation
n’a rien de grave et votre vie ne se
trouve pas mise en péril ! Plus vite on
y parvient, moins on succombe à la
tentation de « manger pour oublier »
et de devoir, à la reprise, lutter non
seulement contre le désentraînement
mais aussi contre les dix kilos gagnés
entre temps. Cette acceptation doit
avoir lieu dans tous les cas où votre
arrêt sur blessure doit durer plus de
48 heures.
physiologistes et les entraîneurs s’accordent à considérer qu’il faut accroître
très progressivement les charges de
travail, et qu’au-delà de cette augmentation annuelle de 20% du kilométrage,
le risque de blessure, faute d’une assimilation correcte du travail et à cause
d’un nombre excessif de contraintes,
va s’élever. N’oubliez pas que, de toute
façon, le kilométrage moyen effectué à
l’entraînement ne constitue pas, en soi,
un élément déterminant de la réussite
en compétition. Mais peut-être êtesvous un boulimique de bornes pour
d’autres raisons (voir l’introduction) ?
Vous courez, ne faites pas de
vélo et n’aimez pas nager : Pour un
même volume d’entraînement et un
bénéfice comparable, on s’accorde
de plus en plus, aujourd’hui, sur l’intérêt que présente ce qu’on appelle
« l’entraînement croisé ». Il consiste,
comme vous l’avez déjà lu et peutêtre enfin intégré à votre préparation,
à remplacer des séances de course
par une autre activité lors de laquelle
les membres inférieurs ne se trouvent plus soumis aux ondes de choc
répétées. Si vous courez et ne pratiquez aucune autre discipline a fortiori
si vous dépassez 80 km par semaine
(chez les hommes) et 60 (chez les
femmes), la probabilité d’être arrêté
sur pépin physique grimpe nettement.
6
Lorsque la blessure est survenue et que le verdict médical tombe, le coureur abasourdi a souvent du
mal à se faire une raison. Pourtant,
sauf inconscience grave, il n’a pas
d’autre issue que d’écouter le corps
médical. Une bonne guérison et une
récupération rapide demandent en
fait un certain nombre d’efforts psychologiques et mentaux :
- Une fois votre infortune (relative)
acceptée, l’étape suivante consiste
à en rechercher les causes. Véritable investigation analytique, celle-ci
va sans doute vous amener à tirer
des conclusions douloureuses, à remettre en cause certaines habitudes
qui vous paraissaient définitivement
acceptées par votre corps. C’est à ce
moment-là que les carnets d’entraînement se montrent les plus utiles.
En remontant quelques semaines ou
quelques mois en arrière, on découvrira sûrement des aberrations ou des
prises de risque au cours desquelles
- Numéro 7
vous avez fait un emprunt auprès de
votre capital santé, que vous commencez à rembourser, avec un peu
de retard, au moment de la blessure.
- Sachez apprécier vos progrès,
voyez-les positivement. Faites également appel à vos souvenirs, par
exemple à la façon dont vous avez su
surmonter une blessure antérieure
ou une grave défaillance en course.
Cela dopera votre confiance et vous
rendra moins pressé de revenir trop
tôt.
- Orientez temporairement votre
temps libre dans une autre direction :
acharnement à accomplir à tout prix
une séance dispensable à une heure
impossible, au mépris de votre récupération, car vous aurez appris à
vous dire : « tant pis, j’irai demain ».
Au bout du compte, la blessure vous
aura appris cette sagesse que vous
refusiez d’entendre. Vous étonnerezvous alors de réussir aussi bien en
courant moins ?
Denis RICHE,
Formateur KINESPORT
Micronutrition Santé et Performance
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on veut tout et tout de suite. Quand il
s’agit de guérir d’une entorse, d’une
déchirure ou d’une fracture de fatigue,
les délais sont incompressibles. Passées les lamentations des premiers
jours, vous découvrirez avec surprise
qu’on peut rester dix jours, quinze
jours sans courir, et qu’on y survit.
Et le jour où vous reprendrez, vous
ne mettrez peut-être plus le même
acharnement à accomplir à tout prix
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- Numéro 7
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7
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premières semaines de reprise. A
quand le premier footing ? A quand la
sortie d’une heure, la première session de PMA ? Sur quelle épreuve effectuer son come-back, quel objectif
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LA THERAPIE INTEGRATIVE DU SPORT
DÉMARCHE PROCESSUS DES DIFFERENTS NIVEAUX ET TECHNIQUES THERAPEUTIQUES
Par Arnaud BRUCHARD
S
i la performance a des impératifs, le maintien de l’état de
santé a des exigences. Chaque
thérapeute du sport doit faire
face aux difficultés dues aux pathologies sportives spécifiques. Il est donc
nécessaire d’acquérir les indispensables « logiques compétences » pour
répliquer. Celles-ci nécessitent la mobilisation d’une large diversité de connaissances et de qualifications. Une
des clés de la réussite thérapeutique
étant la de capacité d’innovation et
de stratégies de soins, la masso-kinésithérapie doit aujourd’hui s’imprégner des approches managériales.
Ainsi, chaque masseur-kinésitérapeute pourra mettre de l’ordre dans
sa pratique et définir les techniques
à utiliser au bon moment. Envisager
la pathologie dans sa transversalité,
c’est faciliter le décloisonnement des
méthodes et posséder les techniques
lui répondant le mieux.
La masso-kinésithérapie du
sport nécessite de se doter des techniques, savoir être et savoir faire typiques du sport et de la performance.
La pluralité des théories proposées,
qui chacune se pense suffisante,
ferme le champ de la diversité en
croyant l’ouvrir, car à se concentrer
sur une pratique unique, ces courants
conceptuels thérapeutiques, pourtant
fiables et efficaces pour certains d’entre eux et dans un certain nombre de
cas, peuvent souvent orienter vers
la reproduction de modèles endogènes.
Le thérapeute s’enferme
alors dans un moule, trop coagulé,
pour apporter des solutions novatrices et efficaces. Et comme nous le
savons tous, ce n’est pas dans les
moules que l’on découvre les perles.
- Numéro 7
Pourtant flanqué d’une technique dite
performante, on se désarçonne face
aux cas complexes, aux pathologies
chroniques, aux récidives.
La technique Jones, par
exemple, peut s’avérer très efficace
dans certains cas, beaucoup moins
dans d’autres. Mais force est de constater qu’à l’image de cette approche
dite « inhibitrice », un nombre considérable de méthodes sont fondées
de manière hasardeuse, voire sur
des confusions scientifiques. L’auteur
a mis au point sa théorie et sa pratique, sa technique, en premier lieu
par constats. Il soumettait l’idée que
par les jeux des rétroactions réflexes
neurophysiologiques en réponse aux
stimuli d’étirement et de rétroaction
tonique, une décharge des fuseaux
neuromusculaires via des régulations
parfois « paniques » des motoneures
gamma, était à l’origine d’une « surtension proprioceptive » inadaptée.
Celle-ci est à l’origine de gènes, de
douleurs, de contractures, voire de
points de fixation. Le fait de positionner le segment en question en
position dite de confort pendant 90
secondes provoquerait l’arrêt de l’activité inappropriée du propriocepteur
qui maintient le dysfonctionnement
dit somatique.
À cela deux soucis majeurs.
Le premier répond en réalité au décalage complet entre la théorisation
souhaitée et développée et les réels
mécanismes neurophysiologiques.
Plus cohérente sur le plan scientifique, la méthode de Myothérapie reprend une formalisation plus judicieuse sur le plan neurophysiologique,
par le motoneurone Béta, qui peut
être à l’origine de surtension (par
boucles réflexes redondantes du fait
9
de sa double visée : fibres extra et
intrafusales). La boucle ainsi bouclée
et continue, il suffit de l’interrompre
en ajustant le segment en question
en position raccourcie.
Le second souci, qui en réalité n’en est pas un, est le constat que
la technique Jones, malgré ces défauts d’interprétations et insuffisances neurophysiologique, fonctionne.
D’ailleurs, il était le premier à dire lors
des séminaires de présentation, « ne
me demandez pas comment ca marche, je ne sais pas, je sais juste que
ça marche. » Mais encore une fois
pas dans tous les cas, car il faut qu’il
y ait un dysfonctionnement neurophysiologique à l’origine du trouble.
Jones a décrit des points —
les Tender points —, comme outil diagnostique mais aussi comme optimisateur de la technique par stimulation
pendant ces fameuses 90 secondes.
Technique Jones sur le pyramidal associée à
une posture en antériorité de l’illiaque
Si vous êtes fervent de cette
technique (ou d’une autre de type
inhibition) et décidez de la pratiquer,
vous n’en serez que meilleur praticien. Mais si elle a été utile pour un
de vos patients, il n’est pas judicieux
de la reproduire systématiquement.
Mais, en omettant délibérément les « mésinterprétations », envisageons quand même qu’il existe une
ARTICLE
L’ensemble des thérapies manuelles, posturales, reflexes, conjonctives,
micronutritionnelles et neuromotrices au service du sportif et de sa performance
ARTICLE
altération dans le procès du motoneurone. À en croire Jones ou d’autres à
sa suite, il suffirait de mener des stratégies de désinformations et de normalisations sensitives. Néanmoins,
nous savons, via la voie des scientifiques, de la micronutrition et de la
physiologie, que cette anomalie de
dysfonctionnement du motoneurone
peut être aussi la conséquence d’un
déséquilibre, d’un déficit ou encore
d’une surconsommation d’une molécule nécessaire au bon déroulement
du geste. Par exemple, il peut s’agir
d’un problème de membrane (dû au
déséquilibre du taux d’acides gras
essentiels), de précurseurs (exemple l’acétylcholine et dopamine). Cela
peut être aussi un stress oxydatif
exagéré dont un exemple extrême
nous est apporté par les maladies
neurovégétatives qui ne sont que
l’aboutissement d’un processus parfois généré très tôt. Ainsi, la boucle
de régulation, source du trouble somatique, peut dysfonctionner simplement par le manque des éléments qui
structurent ses acteurs.
Dans toutes ces situations-là,
un raisonnement purement mécanique ou neurologique ne résoudra pas
le problème physiologique. Dans ce
dernier point, le trouble relève plutôt
d’une prise en charge en micronutiriton. L’optimisation de cette démarche
rendra plus performante la thérapie
technique qu’on aura choisi d’adopter
pour son patient.
À tout moment, la « monopratique » pousse à la routine, ce
qu’il faut absolument proscrire. Cette
habitude qui consiste à agir ou à penser tout le temps de la même manière
avec quelque chose de mécanique,
ou d’irréfléchi est un piège, pas tant
par la reproduction des schémas que
l’irréflexion. Un outil, une technique,
s’ils sont bons, sont réutilisables. Ce
qui compte, c’est le choix délibéré,
déductif, qui en est effectué. Face à
une situation donnée ou à un de vos
patients sportifs, vous devez toujours
disposer de différentes solutions, de
techniques ajustables et non rigides.
Mais, laquelle choisir, pourquoi, quand et comment … À quel
tissu s’adresse-t-on ? Quelle est la
lésion de ce tissu et son origine ?
Quelle technique sera la plus appropriée pour le traiter ? Autant de questions qui révèlent de l’expertise, de
l’apprentissage de différentes méthodes et surtout de leur management.
Le praticien doit être en état
de veille permanent, à la recherche
incessante de savoir-faire différents,
adaptables, afin d’amplifier constamment le champ de ses alternatives. Difficile de concevoir aujourd’hui
qu’un thérapeute puisse se contenter
d’un seul cadre conceptuel dans sa
pratique clinique. Plus la pratique d’un
thérapeute est variée par ses approches, ses théories, ses expériences,
plus il est à même de faire face à la
complexité du corps humain.
Intégrer plusieurs méthodes dans
un tout, garder à l’esprit que le
tout est plus riche que les parties.
Comment agir et réagir ?
Au lieu de cultiver les dissensions d’écoles, d’organismes de formations, de méthodes et galvaniser
tel ou tel courant, voyons comment
nous pouvons les intégrer pour les
rendre efficaces ensembles et nous
permettre de répondre aux pathologies rencontrées.
Humilité :
Aucune théorie n’est suffisamment prééminente pour expliquer
toute la réalité. Aussi, si l’on souhaite être le plus performant possible,
donnons-nous un maximum d’outils
avec à la fois une approche globale
et scientifique. La thérapie, et encore plus la thérapie du sport pour
les masseurs-kinésithérapeutes, est
inévitablement plurielle et le chemin
qui y mène est un mouvement continu qui nécessite une démarche de
questionnements, de recherches, de
réflexions permanentes.

LA THERAPIE INTEGRATIVE
DU SPORT (TI-S)
Cette notion n’est pas nouvelle. Décrite en psychologie, physiologie, biologie, médecine, elle a pour
mérite d’amener un tant soit peu d’humilité et de recul sur nos pratiques.
Aucune pratique n’est en
elle-même LA solution.
Nous entendons par Intégratif un mouvement, un processus
jamais terminé, évolutif et créatif, qui
tente l’effort d’intégration de la multiplicité en un tout cohérent.
Ainsi la thérapie intégrative est la
réunion de techniques et méthodes différentes afin de les joindre
et de les harmoniser, de structurer
et de répondre à toutes les problématiques posées en pathologie
sportive et non sportive. Elle permet la réunion des savoirs, des savoir-faire et le développement d’une
réelle compétence. La thérapie intégrative permet en quelque sorte
d’établir, à l’image de la modernité,
un fonctionnement en réseau, sous
la dépendance d’un coaching d’organisation.
La thérapie intégrative demande comme paradigme, une vision
de l’être humain holistique.
La thérapie intégrative du
sport est l’union des thérapies des
troubles fonctionnels TF (méthodes de fond), des expressions des
troubles fonctionnels ETF (méthodes collatérales) et de celles traitant des troubles à distances et
symptomatiques TDS.
 LES METHODES COLLATERALES :
les thérapies des expressions des
troubles fonctionnels ETF
Les thérapies manuelles, nerveuses, motrices et périphériques
« Ne pas imposer de diktats,
aucune théorie n’est jamais
définitive. »
10
Les thérapies manuelles :
Comme le dit souvent Franck
SCOTTE, les masseurs-kinésithérapeutes ont le droit de rester des
- Numéro 7
Sans être ni péjoratif ni magnanime, le traitement des causes
et non des conséquences n’est pas
non plus une investigation ni un acte
thérapeutique relevant uniquement
de l’activité ostéopathique ou médicale. Cette psychose du domaine de
compétences, d’empiètement, ou encore du « qu’est ce que j’ai encore le
droit de faire », ne doit pas remplacer
notre capital de thérapies manuelles
acquis ni le « comment vais-je lui apporter une solution avec les moyens
dont je dispose ».
La masso-kinésithérapie manuelle (entendue sans outil) est seulement à l’aube de son développement.
Notre domaine de compétence semble se fragiliser aux yeux de tous, là
où nous devrions être le plus solide,
à savoir lors de sa protection et de
son encadrement par une structure
ordinale…
Nous devons préserver
l’acte thérapeutique manuel, et
pour cela le pratiquer, parce qu’il
relève de nos qualifications mais
aussi parce qu’il nous permet de
traiter avec succès les expressions
des troubles fonctionnels.
Parlons des techniques
structurelles. Sommes-nous hors la
loi en tant que masseur-kinésithérapeute DE si nous réalisons des gestuelles dites de « cracking » ?
- Numéro 7
Mais avant de parler de « cracking »,
comprenons ce qu’est la structure
et étudions les différentes méthodes
structurelles qui existent. En écoutant
les ostéopathes DO, chacun défend
sa méthode ou son courant de pensée. En exemple :
- les défenseurs des lois de
Fryette, qui indique le sens biomécanique des vertèbres, s’opposent à
ceux pensant qu’elles n’existent plus
dès qu’il y a lésion. Jean-François
Terramorsi, enseignant GEPRO, dit
lui-même que « la vertèbre quand elle
est bloquée, elle fait ce qu’elle peut
[…] Les lois de Fryette, c’est bien
pour une vertèbre qui va bien, mais
pas quand elle est en lésion ! »
- ceux qui pensent repositionner une articulation qui n’a pourtant
pas bougé et ceux qui agissent uniquement sur le tissu conjonctif…
Pour ces derniers, le tissu
conjonctif correspond à la structure.
Donc la technique structurelle est
une thérapie conjonctive ou connective (connective tissue). Cette théorie
descendant des techniques étiopathiques explique que c’est le tissu conjonctif qui se densifie, quelle qu’en
soit la raison : spasme somatique,
traumatismes, régulation sympathique, troubles micronutritionnels… Et
qu’il suffit pour cela de générer une
information neuro-hormono-vasculaire à ce tissu en dysfonction pour le
libérer de ses spasmes. Il faut donc
interroger les tissus à nouveau, reconnaître leur densité et informer la
zone conjonctive en dysfonction.
Pour cela, on utilise un mouvement à haute vélocité et faible amplitude, qui reste toujours en deçà
des barrières physiologiques. En effet, du point de départ A, on repère
par mobilisation-test la dysfonction
à une amplitude B. Là où les techniques ostéopathiques iront au-delà de
l’amplitude B ( A  C), ici l’information
sera transmise par un mouvement
informatif, à haute vélocité et faible
amplitude de AB. Ainsi, aucun risque de flirter avec les frontières des
domaines de compétences puisqu’il
n’y a pas de dépassement des amplitudes physiologiques, et l’information
11
donnée de qualité en sera recevable,
analysable, et conduira à corriger la
dysfonction du tissu cible.
Prenons maintenant l’exemple cette fois-ci des techniques de
détension dynamique myofasciale.
Cette méthode développée aux EtatsUnis, est très simple à la fois dans sa
réalisation et dans sa compréhension. Le muscle en dysfonction du
sujet est placé en course interne. Le
praticien impose un point fixe par sa
mise en contact sur la zone en souffrance avec pour direction l’opposé
du mouvement fonctionnel du muscle. Il demande alors une contraction dynamique active du sujet pour
conduire le muscle en course externe
maximale. Le praticien peut majorer
la densité de son appui pendant le
mouvement. Le but est de normaliser la tension musculaire, séparer les
accolements tissulaires anormaux et
diminuer les douleurs inhérentes aux
dysfonctions.
Cette méthode est très utilisée par les chiropracteurs aux Etats
Unis. Elle a été décrite sous une
forme satellite comme massage
fonctionnel en Europe par les masseurs-kinésithérapeutes. Elle a des
indications précises, et des résultats
impressionnants mais ne couvre pas
l’ensemble des pathologies rencontrées. Technique manuelle à part entière, elle nécessite au préalable à
nouveau de questionner le tissu pour
en connaître son état afin d’en déduire sa propre pertinence.
Nous pourrions citer ici les
techniques neuromusculaires, de
reboutement, de point gâchettes,
de crochetage Ekman, de massage
spécifique, ou en version anglaise de
positional release technique, myoactivation technique, soft tissue technique…
Pubalgie en milieu sportif
ARTICLE
masseurs-kinésithérapeutes. Acteurs
manuels, ils disposent d’un arsenal
thérapeutique manuel considérable.
La thérapie manuelle n’est pas qu’un
acte ostéopathique. L’ethnologue et
préhistorien André LEROI-GOURHAN
(1911-1986) a mis en évidence l’importance de la main, utilisée comme
un réel outil dès l’ère paléolithique,
dans son ouvrage Le Geste et la parole (1964) qui a fait date dans les
annales des études préhistoriques et
qui postule le développement structural et cérébral de l’homme par la
préhension. Cet outil ancestral, c’est
également l’outil de travail du masseur-kinésithérapeute. Nous avons
un potentiel énorme dans son utilisation. Mais, nous sommes dotés aussi
d’un cerveau et de fonctions cognitives.
ARTICLE
Mais nous conclurons semblablement. Quel est le tissu concerné,
quelle est sa dysfonction, quelle
technique utiliser pour lever cette
dysfonction.
Correction tibia distal antérieur
Correction d’une dorsale en flexion
 LES METHODES DE FOND : les thérapies des troubles fonctionnels TF
Les thérapies posturale, globale,
micronutritionnelle et orientale…
Il s’agit des techniques de
dépollution, de réorganisation, d’équilibration et de normalisation des fonctionnalités reposant sur les quatre
paradigmes suivant :
1) Le concept de fonctionnalité
2) L’homéostasie qui maintient le système dans un certain équilibre
3) Nous sommes uniques…
4) Tout trouble de la fonctionnalité
conduira à une perturbation (expression fonctionnelle) de type compensation gérée par l’organisme qui conduira à terme un trouble à distance
révélée par un symptôme, source de
plaintes.
Toute la vie fonctionne sur un
standard défini, définissable, adaptable, évolutif et fonctionnel. On connaît des réactions enzymatiques, une
logique cellulaire, des flux, une organisation, des réseaux de communication (humoral, conjonctif et cortical).
Tout cela sous la dépendance du cerveau et des réactions de régulation
réflexe.
L’homéostasie se définit
comme la capacité de l’organisme
à maintenir dans un état de stabilité
relative les différentes composantes
de son milieu interne et ce, en lien
avec son environnement externe. Du
mot grec « demeure constant », c’est
donc la capacité à conserver l’équilibre de fonctionnement en dépit des
contraintes extérieures. Elle permet à
l’organisme de se prémunir et d’agir
contre les risques de désorganisation
de son intégrité.
Les méthodes de fond permettent de « rebooter le disque dur »
de l’organisme au service de sa fonctionnalité, afin de préserver l’intégrité
du système et son homéostasie. Sans
ce rebooting, et en cas d’anomalies,
des systèmes d’urgence se mettent en place. Ils s’expriment par la
création d’un nouvel état d’équilibre,
tronqué, compensatoire, bancal. Par
exemple, l’expression résultante peut
être une déviation posturale avec ou
non limitation d’amplitude, un puisement de substrats hors contexte (le
tryptophane dans le muscle en cas
de manque de sérotonine a 17h00),
un déclenchement du phénomène de
fatigue (à concevoir comme le résultat du thermostat cortical afin de protéger l’organisme)… Non réglés, ces
systèmes d’urgence vont en déclencher d’autres en cascades, jusqu’à
ce que cela devienne incontrôlable
pour le corps.
Ainsi la réharmonisation
connective globale (RCG) permettra de rebooter le système connectif
et postural d’où aussi son appellation
Rebooting connectif Global. En rentrant dans le « bios » de la matrice
neuroposturale et neurobiologique,
on met en relation le cerveau avec
ses réseaux de tenségrité devenus
12
alors une vraie mosaïque. Issue de
la méthode Moneyron, cette méthode manuelle aura donc une destinée
de fonctionnalité, et doit être perçue
comme une méthode de fond, fonctionnelle. Cette méthode ne comporte
pas d’actes manipulatoires, et le patient est debout dans sa verticalité de
gravité du moment. Elle agit sur des
points cibles qui seront normalisateurs de l’équilibre conjonctif global.
RCG de la cheville
Les méthodes posturales
sont également très nombreuses,
aussi bien dans leur approche que
dans leur déroulement. Parmi elles,
citons celle de Frédérique BRIGAUD.
Il mit au point le concept d’empilement articulaire dynamique (EAD
Concept). Ostéopathe DO à Tignes
pendant plusieurs années, il s’est vite
aperçu que la seule levée du blocage
ou de la douleur ne suffisait pas. Il
voulait aller plus loin. Pourquoi une
personne s’est fait mal ici et pourquoi
maintenant. Puis alliant ses connaissances biomécaniques, pathologiques et les moyens d’observations de
la gestuelle sportive, il travailla par les
observables biomécaniques sur la relation posturale dans le mouvement,
la morphoposturologie dynamique et
la performance neuromotrice. Par des
tests dynamiques, il provoque la prise de conscience du schéma corporel, des plaintes et des mouvements
découlant de celles-ci. Il oriente son
traitement sur un travail actif, volontaire, d’adaptation des gestuelles et
d’ajustement de l’ensemble des articulations, des segments du corps. En
cela, ce dernier assure performance
et fluidité. L’organisation de la mécanique corporelle, son impact sur l’organisme et les performances seront
redevenus efficaces. Cette méthode
agit donc sur l’équilibre global du
- Numéro 7
corps et l’organisation du corps dans
le geste.
La micronutrition est une
approche qui s’intéresse initialement aux micronutriments, c’est-àdire aux éléments fonctionnels, mais
aujourd’hui elle va au-delà. Elle cherche à établir des liens entre des troubles fonctionnels clairement identifiés
et des molécules impliquées dans ces
troubles et que nos apports alimentaires n’amènent pas à un taux suffisant. La micronutrition propose une
correction nutritionnelle individualisée
à un tableau fonctionnel unique. Elle
ne voit pas une bonne ou une mauvaise manière de manger dans l’absolu mais vise seulement à identifier
les choix alimentaires qui conforteraient ou au contraire réduiraient ses
troubles fonctionnels. En ce sens,
elle vise à lever des blocages dans
les fonctions cellulaires. Tout manque
d’acides gras essentiels, d’acides
aminés précurseurs et de co-facteurs
minéraux des enzymes de synthèse,
etc., aura une répercussion sur l’ensemble de l’organisme et des comportements (qualité des membranes,
expression et disposition des neurotransmetteurs, puissance des flux enzymatiques…). L’approche consiste
à relever les plaintes fonctionnelles
par des questionnaires et les mettre
en relation à une cohérence de dysfonctionnement de fond identifiable.
- Numéro 7
La médecine chinoise a 5000
ans. Elle est le reflet d’une sagesse
ancestrale et surtout d’une longue
expérience d’observation. Les Chinois sont des gens pragmatiques et
l’existence de cette médecine qui
nous est parvenue prouve son efficacité. C’est une tradition qui s’est affinée à travers les siècles. Elle se veut
holistique. Elle ne traite pas l’individu
en différents segments souffrant de
différents maux mais plutôt l’homme
dans son rapport avec son entourage, surtout elle est préventive et non
curative, son rôle étant de faire en
sorte que le patient ne tombe pas
malade... Les concepts de yin/yang,
des méridiens et des flux énergétiques, des diagnostiques de pouls,
langue, etc., permettent de traiter
l’homme dans sa globalité et de comprendre l’individu dans son contexte
environnemental. Une des techniques du Tui-na, le presser, permet
d’harmoniser par exemple le système
nerveux et précède toute autre tentative de traitement.
Cette thérapie globale permet également le rebooting complet,
l’harmonisation, le rééquilibrage des
disques durs de l’organisme.
Enchaînement du crâne
en Médiation Sinokinétique
Wilfrid DELAMER, par sa
méthode de médiation sinokinétique
va encore plus loin. Par cette thérapie, il vise a recréer un lien cohérent
et compréhensible entre les courants
occidental et oriental. L’analyse des
13
compensations posturales et leur
explication et l’identification des épicentres de tension sont à la base du
raisonnement.
Le listing des méthodes de
fond n’est pas volontairement exhaustif. La thérapie intégrative étant
un système ouvert, évolutif, d’autres
approches peuvent intégrer le fonctionnement à partir du moment où
elles agissent sur l’homéostasie et
les troubles fonctionnels.
La thérapie intégrative
n’est pas une théorie intégrale
qui rendrait compte de tout en un
« métasystème ». Chaque technique prend un sens, à partir du moment où elle est liée dans une démarche cohérente. Il n’y a pas de
standards thérapeutiques. On peut
au mieux développer des schémas
intégrateurs (micronutrion  viscéral
 mal de dos par exemple) ou des
therapeutic models.
 LE SYSTEME DE PASSERELLES :
les traits d’union
Il existe un système de passerelles entre chaque étage des traitements des troubles fonctionnels,
des expressions des troubles fonctionnels et des troubles à distance et
des symptômes. À nous d’utiliser au
mieux les traits d’union, pour rendre
conjointes les différentes techniques
étagées.
Si l’on ne traite que l’étage
symptomatique (un anti-ite par exemple lors d’une paraténonite), le problème des expressions fonctionnelles
et celui des troubles fonctionnels ne
seront pas réglés, et la même plainte
réapparaîtra de manière identique ou
sous une autre forme décompensée.
Il en est de même si l’on ne s’attarde
qu’au second étage des expressions.
C’est pourquoi on voit aussi des ostéopathes DO se former à la micronutrition, aux méthodes Moneyron, aux
liens ostéopathiques, etc., car plus
on avance plus on sait qu’il faut aller
encore plus loin pour rééquilibrer, rebooter la « carte mère » et comprendre.
ARTICLE
Déplacement dans un plan frontal
Les thérapies orientales
TRAITEMENTS
ARTICLE
COLLATÉRAUX
 Trouble
fonctionnels
 Perturbation
 Expressions
fonctionnelles
 Troubles à distances
 Symptômes
TRAITEMENTS
TRAITEMENTS
SYMPTOMATIQUES
FONCTIONNELS
La simple technique et le
savoir-faire ne sont pas des connaissances. La connaissance des techniques développe une compétence.
La connaissance, elle, est définie
par l’état de celui qui sait ou des choses qui sont sues. À notre niveau, la
connaissance est représentée par la
conscience du thérapeute de l’état du
patient, de son contexte et de son environnement.
Si vous utilisez des techniques sans connaissance du sujet,
vous n’atteindrez pas la cible.
Dans le même ordre d’idées,
si vous ne savez pas faire don de
vous-même dans le traitement, il sera
difficile de savoir prendre soin. Selon
Thierry DENTANT, le traitement nécessite une implication, une âme de
thérapeute. C’est en soi une vocation, une mission. Lors de la conférence de consensus de l’ANAES en
janvier 2004, le ministère a soulevé
l’épineuse question : « Peut on soigner sans prendre soin ? ». Il en est
apparu que l’on pouvait décliner le
soin savoir-faire technique et le soin
savoir être. Le monde médical et
scientifique moderne privilégie le premier par rapport au second.
Lorsque Denis RICHE parle de la micronutrition, tout a un
sens, surtout les mots, encore plus
lorsqu’ils ont pour destiné des maux.
Entre une élocution hautement scientifique, entrecoupée de deux blagues
non moins judicieuses autant sur le
propos que sur la forme, quelques
phrases de ses patients recueillies çà
et là lors de son expérience fusent.
Une m’a particulièrement alerté. Une
de ses patientes ayant décidé de
perdre du poids fait appel aux services de Denis. Une fois la mission
réussie, elle était soudain prise d’un
mal être. Denis essayant de le traduire releva cette phrase : j’ai décidé de
m’aigrir… Elle était heureuse avant,
avec son embonpoint et sa propre
image de mère de famille, nourricière, généreuse. Elle avait voulu
maigrir pour son mari, pas pour elle.
Depuis elle reprit du poids, et avec le
sourire !
On pourrait aller encore plus
loin. La connaissance de soi et de
l’autre dans le cadre de la réussite
thérapeutique nécessite que l’autre
accède au même état, se connaître
lui-même. Est-il en mesure de définir
son projet de soin ? Est il suffisamment investi dans son traitement et
sa réussite ? Franck SCOTTE le dit
souvent, pratiquez les techniques
que vous méritez et soignez les patients qui vous méritent !
Il ne faut pas se dire « mon
patient suivra… » tant que lui-même
n’a pas fixé son intérêt. Finalement, le
traitement doit avoir aussi un sens.
celles de l’entreprise thérapeutique.
Aujourd’hui, le management de ces
entreprises se fonde énormément
sur les données de neurosciences
comme l’homéostasie, le darwinisme
neuronal… Alors, à l’inverse, nous
pouvons tirer quelques données de
ces analyses, de ces stratégies et de
son coaching management pour nos
pratiques.
Que nous disent ces analyses :
 Les facteurs explicatifs de la haute
performance sont présentés en trois
points congruents :
- le ciblage et le positionnement
- les compétences qui font la différence
- le code génétique de la performance (génétique choisi ici dans le sens
culture = connaissance)
 Qu’il existe 5 critères de réussite
- l’envie de changement : l’ouverture
- l’innovation : savoir anticiper et agir
de manière proactive
- l’intégration
Connaissance
- la perturbation avec adaptation de
nouveaux modèles : être capable de
se réinventer.
La variété des points de vue selon
les échelles d’observation :
- la générosité
Nous pouvons sensiblement
rapprocher les analyses des entreprises qui performent sur la durée à
 Qu’il existe plusieurs grilles de lecture selon la position de l’acteur dans le
système, lié à son niveau de compéten-
14
- Numéro 7
ces. Ainsi chaque acteur ne verra pas
la même chose selon son lieu et son
échelle d’observation.
Lieu d’observation et de thérapeutique de
fond : vision globale et transversale
Homéo
statie
Homéo
statie
Jean, 32 ans, cycliste de bon
niveau se plaint de son épaule droite,
sans traumatisme relevé. Lors du bilan, les amplitudes sont limitées et les
douleurs les plus gênantes sont matinales accompagnées de céphalées
et d’une certaine fatigue qu’il qualifie
d’énervante.
TI-Management :
 ABORD TDS (troubles à distances et symptômes)
La cible est constituée par la douleur. Les manœuvres sont donc antalgiques.
TF
TF
ETF
ETF
TDS
TDS
 ABORD ETF (expressions des troubles fonctionnels)
La recherche des points de tension, des dysfonctions conjonctives
nous conduit à normaliser d’une part l’environnement de l’épaule, de provoquer des informations neuro-hormono-vasculaires, de détendre les tissus
mous…
Puis l’investigation nous conduit à la prise en charge kinésithérapique
du foie et de la vésicule biliaire (douleurs matinales et céphalées) par un drainage et une normalisation de ses mobilités et motilités (il existe une relation
entre le foie/vb et l’épaule droite). Les douleurs s’estompent, la mobilité est
retrouvée.
L’expression des troubles fonctionnels est réglée. Montons d’un étage
notre observatoire et procédons à l’abord suivant.
Lieu d’observation moindre : l’homéostasie
et les troubles fonctionnels sont oubliés
BREVES HISTOIRES DE TOUT
En reprenant le titre de
l’ouvrage philosophie de Ken Wilber,
voyons de plus près quelques histoires brèves.
Le manangement de la Thérapie Intégrative (TI) du sport comprend l’analyse et le traitement étagés avec nos abords (visions) TDS,
ETF et TF pour respectivement les
Troubles à Distance et Symptômes,
les Expressions des Troubles Fonctionnels et les Troubles Fonctionnels.
 ABORD TF (des troubles fonctionnels)
Dans ce cas précis, la micronutrition réglera les troubles fonctionnels
en normalisant son foie. L’aptitude du foie ainsi améliorée, il assurera de manière optimale la détoxication et les processus digestifs.
Lors de l’interrogatoire, nous avions noté une surconsommation passagère de café due à son changement de rythme de travail, passant de diurne
à nocturne. Le raisonnement fut alors de lui proposer des alternatives au café
par la préconisation de stratégies nutritionnelles favorisant le fonctionnement
optimal des voies de la dopamine. Ce neurotransmetteur est le « starter » des
processus cérébraux. On lui a aussi conseillé de régler son horloge interne par
un ajustement de son organisation d’activités, d’alternance veille / sommeil calée sur ses heures de travail. Entre outre, il fallait définir les créneaux les plus
appropriés pour manger, dormir et bouger. Or, ces processus sont largement
gouvernés par l’action de la mélatonine qui elle-même peut être favorisée par
des apports alimentaires et micronutritionnels optimaux.
Jean ne se plaint plus de son épaule, de son travail et gère mieux sa
nouvelle activité.
Un exemple ici de thérapie intégrative agissant sur les trois étages a
permis de montrer que l’on peut rendre conjointes différentes techniques au
service du patient.
La micronutrition n’aurait pas suffi à elle seule, la thérapie manuelle
non plus, au même titre que les moyens antalgiques. Par contre l’organisation
simultanée des ciblages et des moyens spécifiques en font le résultat sûr,
adapté et durable.
- Numéro 7
15
ARTICLE
TF = Troubles Fonctionnels
ETF : Expressions des Troubles
Fonctionnels
TDS : Troubles à Distance et Symptômes
CAS 1
CAS 2
ARTICLE
David est footballeur professionnel. Il se plaint de douleurs récurrentes de ses
ischio-jambiers droits qu’il s’est « pété » il y a 9 semaines. Il a pourtant suivi les protocoles
habituels et validés :
- travail excentrique
- conformation architecturale musculaire
- réentraînement
- prise en charge en micronutrition
- régulation des protéines de stress
- normalisation du rapport oméga 3 et 6
- Normalisation de l’environnement sus et sous jacent (bassin, dos, hanche, et membre inférieur)
- RCG
Mais il se plaint toujours de tension.
TI-Management :
 APPROCHE TDS (troubles à distances et symptômes)
Existe-t-il une fibrose musculaire ou une fibrose entre le sciatique et les ischio-jambiers ?
Existe-t-il une diminution de la force ?… La réponse est clairement non.
On continue le travail antalgique, le travail excentrique et adaptons l’angle de pennation et la pose de ventouses sur la zone à décongestionner.
 APPROCHE ETF (expressions des troubles fonctionnels)
Nous procédons à l’investigation et la normalisation de la statique / dynamique des articulations sus et sous
jacentes. Quelques tensions subsistent dans la région des lombaires et du cou.
 APPROCHE TF (des troubles fonctionnels)
Le bilan morphostatique relève alors une antépulsion globale du corps. C’est-à-dire que le sujet est constamment en tension sur sa chaine postérieure.
Essayez d’ailleurs face à une glace de vous porter en avant sans bouger les pieds, vous sentirez automatiquement la tension déclenchée sur votre chaine postérieure et l’effort à fournir pour garder la vision à l’horizontale
(extension cervicale d’où les douleurs du cou).
Un travail en EAD spécifique, additionné d’une cale antérieure sous métatarsienne, finit par régler son
problème. Ce travail spécifique fut suivi d’une réharmonisation conjonctive globale pour la matrice et rééquilibrer
l’homéostasie.
Si toutefois le traitement fonctionnel micronutritionnel n’avait pas normalisé le contexte pro-inflammatoire par
la régulation des omégas 6-3, David ne se plaindrait plus de ses ischio-jambiers mais demeurerait dans un état dysfonctionnel, prêt à prendre feu à la moindre contrainte : une tendinopathie, une épine irritative, là où l’organisme aurait
concéder une autre faiblesse.
Si la normalisation posturale et posturodynamique suivi du rebooting de la carte mère n’avait pas régulé sa
mauvaise attitude posturale, David aurait certainement rechuté un jour ou l’autre malgré le travail musculaire.
Conclusion :
Chacun des acteurs de santé que nous représentons se situe au point d’observation lié à ses niveaux
de compétences et connaissances. Si ces dernières sont
en relation à l’étage symptomatique, la thérapie sera
alors asymptômatique. Si ces dernières sont en relation
avec le niveau des expressions fonctionnelles, l’œil observatoire, la main diagnostique, le cerveau analysant
auront une perception se limitant aux expressions fonctionnelles, mais pas pour autant des troubles fonctionnels. Chacun obtient ses résultats, cela est sûr, mais à son
niveau. Mais quand le niveau de connaissance tend à tirer
vers le haut, les moyens et les outils doivent suivre (compétences différenciantes) afin de pouvoir changer de lieu et
d’échelle d’observation pour proposer une prise en charge
adaptée (le ciblage et le positionnement).
Ainsi, pour performer, il faut se former (compétences), acquérir de la connaissance (de soi, de l’autre, la
culture… = code génétique de la performance) mais aussi
être ouvert, innovant, généreux et capable de se réinventer
(comportement, analyse, sensibilité…)
La thérapie intégrative permet d’avancer, de comprendre,
de proposer en s’adaptant toujours d’une part au niveau
d’observation et d’autre part aux moyens à utiliser, ayant
pour cible la solution la plus conforme au patient, avec un
maximum de visibilité.
Arnaud BRUCHARD
16
- Numéro 7
Nouve
au co
ncept
KINES
PORT
La formation en Thérapie manuelle du sport évolue et devient :
Thérapie Intégrative du sport
22 jours pratiques de formation
Formation de niveau expert
Apprentissage et coaching de l’ensemble des
thérapies manuelles, posturales, réflexes, conjonctives, micronutritionnelles et neuromotrices
au service du sportif et de sa performance.
 Thérapie structurelle spécifique
 Ekman thérapie
 Technique d’inhibition
 Réharmonisation connective globale
 Kinésithérapie Viscérale
 Thérapie manuelle de l’épaule
 Méthode posturo-énergétique
 Empilement articulaire dynamique
 Kinésithérapie des ventouses
 Kinésithérapie du crâne
 Management et Prise en charge
 Passerelles des méthodes de soins
 Pathologies sportives
 Compensations et organisation corporelle
 Communiquer
 Valoriser ses compétences
 Technique de reboutement
 Micronutrition et pathologies sportives inflammatoires
La prise en charge holistique des patients par des techniques
fiables, efficaces, rapides.
Créer et guider son projet thérapeutique.
Les clés de la réussite au cabinet.
Cette formation se déroule à Paris Plailly.
Une équipe de formateurs issus du sport de haut niveau.
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complémentaires de chaque individu.
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votre cabinet. Ces pratiques vous permettront d’aborder les pathologies sportives par
différentes approches telles que la structurelle, fonctionnelle, myotensive, viscérale,
conjonctive, nerveuse, neuroméningée...
• Techniques étio-ostéo-articulaires,
• Techniques de rebooting
• Techniques connectives
• Techniques de fasciathérapie
• Technique de crochetage Ekman thérapie
• Technique de Jones
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Thérapie manuelle : Reboutement
Par Thierry DENTANT
L
es techniques aunisiennes, méthodes ancestrales, demeurent une spécificité peu connue des kinésithérapeutes.
En exemple, 4 fiches pratiques concernant les ligaments souvent mis en jeu lors des troubles lombaires.
-
sacrosciatiques
sacroiliaque
interépineux lombaires
cintré du diaphraghme
- Numéro 7
19
Fiche technique
Déparasitage et technique aunisienne des ligaments lombaires
Fiche technique
DEPARASITAGE DES LIGAMENTS SACRO-SCIATIQUES
DEPARASITAGE DES LIGAMENTS INTERÉPINEUX
LOMBAIRES
• Technique de reboutement :
• Patient :
Déroulement du mouvement Aunisien profond au centre de la fesse, puis crochetage externe sur 2 à 4 cm et
de bas en haut pour la partie inférieure.
Penché modérément en avant, afin d’ouvrir les espaces
interépineux.
le rebouteux pratique le mouvement Aunisien, qui s’effectue par la pulpe de pouce entre les espaces épineux de la
colonne lombaire et dorsale
DEPARASITAGE DES LIGAMENTS SACRO-ILIAQUES
DEPARASITAGE DES LIGAMENTS CINTRÉS DU DIAPHRAGME
• Patient :
Le traitement se fait par le mouvement Aunisien au
pouce perpendiculairement à leur trajet de dedans en
dehors.
Assis dos au praticien.
Le praticien déspasme les ligaments cintrés en plaçant son
pouce sous le milieu de la 12ème côte. Il incline le patient
sur son pouce et applique le mouvement Aunisien durant
45 secondes à 1 minute.
20
- Numéro 7
Domaine du Mas du Cheval
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Demeure de charme et site d’exception à quelques minutes de Montpellier et des
plages, Alexandra et Robin Huc propriétaires du Mas du cheval vous accueillent
toute l’année dans un cadre apaisant et exceptionnel ...
Fiche technique
Appréciez des moment inoubliables ou de pur farniente au bord de la piscine ou
au coeur des grands espaces verts paysagés.
Alexandra et Robin HUC
Domaine Mas du Cheval
Avenue de l’agau - CD 58 - 34970 LATTES
Tel. 04 67 15 13 28 ou 06 62 37 08 11
E-mail : [email protected]
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TEL 01 64 02 97 81
FAX 01 64 02 97 74
INTERVIEW
INTERVIEW
5 QUESTIONS A ROBIN HUC
Par Arnaud Bruchard
R
obin Huc , ancien gardien de football de haut niveau, 200 matchs en D1, 13 saisons
chez les pros, ex numéro 1 de Barthez et de Coupet, a vécu une carrière professionnelle exemplaire mais aussi jouxtée de blessures. Robin a mit à profit ses périodes d’arrêt forcé pour réfléchir notamment au problème et aux perspectives d’avenir
en définissant très tôt son projet de reconversion. Ancien pensionnaire de Montpellier, Nice
, Saint Etienne mais aussi des équipes de France Espoirs, Olympiques…Ancien partenaire
des Cantona, Blanc, Pavon, Fournier, Stopyra, il a pris la décision a 33 ans de se tourner
vers d’autres défis, une autre vie, celles qu’il avait définit et qui correspondaient à son
projet.
Interview d’un ancien professionnel, réfléchi, généreux et qui a su gérer cette transition fragile de reconversion considérée par beaucoup comme un réel traumatisme. Robin
nous a reçu au Mas du cheval, sa magnifique propriété à Lattes (34) ; Littéralement séduit
par l’espace et la gentillesse de Robin et Alexandra, son épouse, KINESPORT a décidé de s’y installer pour l’organisation des séminaires de formations dans le sud. Un site à connaître absolument !
Robin, peux tu nous décrire ton parcours, de tes premiers pas dans le football à ton évolution dans le milieu
professionnel français ?
J’ai commencé comme la plupart des gamins à taper dans le ballon dans la rue et l’école, puis dans mon club
de quartier. J’avais à cette époque déjà mon idole, Curkovic gardien de but de St Etienne. Peut être déjà une voie …
Puis j’ai intégré le centre de Formation de Montpellier. Beaucoup de travail m’a amené à jouer mon 1er match pro en
division 2 à 19 ans. J’étais à l’époque la doublure de Dominique Deplagne. J’ai posé ensuite mes valises à Toulouse
pour jouer un autre rôle de doublure, celle de Bergeroo. Je finissais mon apprentissage. Mais ce statut ne me suffisait
plus et à force de travail et d’abnégation je suis devenu comme on dit dans le jargon numéro 1. Après 7 saisons passées à Toulouse, je pris le vent de Saint Etienne, le club de Curkovic, un rêve de gosse, qui plus est à l’époque où le
club jouissait encore de sa plus belle réputation. Le soleil m’appelant je finis ma carrière à Nice et après plus de 200
match pros, je décide a 33 ans de stopper ma carrière.
Tu as été confronté à un certain nombre de blessures durant ta carrière. Comment as tu géré ces périodes ?
Il est vrai que j ai contracté un nombre important de blessures mais réellement aucune d’entre elles ne m’a
handicapé longtemps. J’ai tout eu, les chevilles, genoux épaule, même un croisé postérieur non opéré. Par celle-ci,
J’ai découvert la musculation qui étonnamment nous était quasi interdit au centre de formation.
La période de blessure pour un pro, c’est en gros ce qui peut arriver de pire. On a ce sentiment de frustration,
d’incapacité à s’exprimer. On a l’impression de ne plus servir à rien. Puis avec l’expérience et la maturité, on gère différemment ces périodes. Le sentiment de frustration demeure mais on prend plus de recul, on analyse différemment.
Concernant les staffs médicaux, j’en ai connu plusieurs. Mais cela ne rivalisait pas avec les staffs actuels, on peut dire
qu’on faisait avec les moyens du bord. J’ai toujours pris un maximum de conseils.
Ensuite, j’ai tenté de me dire que je pouvais bonifier ce temps. Ces périodes de blessure, et la vulnérabilité du
statut de footballeur (ce ne sont que des CDD) font qu’on se dit qu’à tout moment tout peut s’arrêter. C’était un mauvais moment à passer, Mais, en fin de compte, avec toutes ces données, j’ai fini par dégager quelque chose. J’ai donc
commencé à penser à l’avenir. Au tout début j ai fait, avec mon épouse, l’acquisition de biens dans le cadre de projets
immobiliers. Puis au fur et à mesure, dans la propriété de ma belle famille à Lattes, au Mas du cheval j’ai commencé
à rénover des chambres pour créer un gîte. Dès que j ‘étais blessé, et dès que je le pouvais j’ai passé du temps a la
construction et la rénovation de l’espace.
22
- Numéro 7
Avec le recul, quelle serait avec cette vision de joueur, la meilleure organisation pour un staff médical garant
de la santé optimale des footballeurs de haut niveau ?
Je pense que l’évolution actuelle est la bonne. Organiser des bilans longitudinaux, individuels et y adjoindre un
suivi personnalisé me semble cohérent et adapté au sport professionnel. De plus, je suis très favorable en tant qu’ancien joueur à passer du temps sur la prévention. Reconnaître et pointer les fragilités de chacun, permet d’éviter des
blessures qu’on aurait pu facilement éviter.
En terme d’entraînement, les approches modernes mettent en avant de plus en plus les besoins de récupération? Qu‘en penses tu et étais tu attentif justement à ces données ?
J’ai toujours fait attention à ces plages de récupération. J’ai fait beaucoup de récupération active, mais avec le
recul j’aurai pu faire plus de choses, comme réaliser des séances dédiées uniquement à la récupération.
Pour ma part, je n’ai pas fait assez attention à l’écoute de mon corps. Ma tête me disait d’y aller alors j y allais même quand j’étais fatigué. Cela m’aurait peut être évité quelques blessures mais l’envie de jouer m’a toujours
animé.
Aujourd’hui je me sers des leçons de tout çà. Je fais attention à mon corps, mon alimentation et j’essaye d’avoir
la vie la plus saine possible.
Tu sembles avoir réussi ton projet de reconversion. J’imagine qu’il s’est dessiné progressivement. Peux tu
nous en dire un peu plus ?
Au début, par la force des choses. Quand on est joueur on y pense et comme je l’ai dit avant, la situation vulnérable nous impose à penser à l’avenir, à l’après. Quand en plus ta famille s’agrandit, tu dois réfléchir à tes futurs choix
de vie !
Pour toutes ces raisons, nous avons décidé en famille, de mettre de l’énergie à l’élaboration et la construction
de notre projet de reconversion, de vie, de famille..
J’étais encore footballeur lors de l’acquisition de la propriété du Mas de cheval. A la fin de ma carrière on est
tous arrivé au mas et on a finit les constructions, les aménagements.
Le Mas du cheval est un ancien domaine viticole qui propose aujourd’hui 6 appartements avec des thématiques comme Mer, Grèce, psychédélique, Afrique, Camargue et Japon.
Les résidents peuvent jouir de la Piscine et il y a maintenant une salle de séminaires.
Cet endroit peut être résumé en quelques mots porteurs : havre de paix, tranquillité, espace, bien être.
On a organisé tout cet espace pour qu’à la fois les gens puissent se dire « On s ‘est senti comme chez nous »
et aient l’impression par les thématiques d’appartement d’une invitation aux voyage.
Arnaud BRUCHARD
Avec Robin HUC
- Numéro 7
23
INTERVIEW
Concernant la diététique, j’ai compris très tôt que c’était important. Mais les conseils de l’époque n’étaient pas
forcement adaptés : « Manger des pâtes » Il a donc fallu que je m organise seul. Il y avait quelques intervenants avec
des conseils que j ai pris ça et là, mais je dois l’avouer entre écouter, comprendre et mettre en applications, le fossé est
grand.
Fiche Pratique
EKMAN
THÉRAPIE
 INDICATIONS
Le champ d’application de la technique du crochetage est très vaste, de par la diversité des accolements tissulaires. Elle est réputée pour le traitement des périostites, des épicondylites ou des paratenonites rotuliennes.
Elle intervient :
- Dans les cas d’adhérences d’origine traumatique chirurgicale ou inflammatoire, dans les algies de
type inflammatoire aiguës ou chronique, (tendinites, lumbago, pubalgie).
- Dans les neuropathies périphériques (sciatique, névralgie d’Arnold).
- Dans le traitement des fibroses du tissu conjonctif quel qu’il soit (capsulite, tendinoses, maladie de
Dupuytren opérée, cicatrices).
- Dans les troubles trophiques (algodystrophie réflexe, syndrôme des loges, etc.).
Le crochetage est ainsi une technique de choix en pathologies sportives dans le traitement des lésions
musculaires (lésions musculo-aponévrotique, claquage…) et articulaire (séquelle d’entorse, etc.) mais
aussi dans la prévention de ces lésions et des récidives en phase de réadaptation (en rétablissant la
mobilité des plans de glissement musculaire et l’efficacité des organes propriocepteurs localement
perturbés).
 CONTRE-INDICATIONS
- les mauvais états cutanés pouvant être irrités ou lésés par la spatule du crochet.
- la fragilité locale du système circulatoire.
- les lésions traumatiques récentes.
- le traitement local des ténosynovites.
- les maladies rhumatismales en poussée inflammatoire
- les troubles sensitifs sévères altérant le message nociceptif
 APPLICATIONS
- Avant un étirement
- Avant un travail des chaines musculaires
- Pendant un massage
- Pour confirmer le diagnostic palpatoire.
 PRATIQUE
L’efficacité de la technique dépend essentiellement de la finesse du bilan palpatoire (afin de déterminer les restrictions de mobilité tissulaire) et du respect des principes d’application du crochetage
(notamment de l’action centripète par rapport à la lésion initiale).
24
- Numéro 7
EKMAN
THÉRAPIE
Fiche Pratique
 PUBALGIE EN MILIEU SPORTIF
Crochetage entre le sartorius et le long adducteur.
Crochetage entre le gracile et le long adducteur.
Crochetage entre le pectiné et le long adducteur.
Crochetage entre le grand adducteur et le gracile (face postéro interne).
Remarque :
Le grand adducteur est parfois confondu avec les ischio-jambiers dans les douleurs musculaires postéro-internes à la racine de la cuisse, il est donc important de ne pas oublier le crochetage entre celui-ci
et le semi-membraneux.
Fiche réalisée par François DUCLERMORTIER et JY VANDEWALLE
- Numéro 7
25
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LA DOULEUR LES CONTRACTURES LES CICATRICES DOULOUREUSES LES
BLOCAGESETPERMETTENTUNTRAITEMENTPLUSRAPIDEETDURABLE
,ESRÏSULTATSSONTSIINCROYABLESQUELLEESTAUJOURDHUIUTILISÏE
DANSLESPORTDEHAUTNIVEAU
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INSCRIPTIONS PARIS
Fiche d’inscription à renvoyer à KINESPORT - ZA du pré de la dame Jeanne - 60128 PLAILLY
Melle [ ] Mme [ ] M [ ] Nom : ......................................... Prénom : ............................................
Adresse : .....................................................................................................................................
Code postal : ................... Ville : ..................................................................................................
Tel : ......................................... Mobile : ....................................................................................
Email : ......................................................................... Date de naissance : .................................
Date DE : ............................. Autres diplômes et formations : .........................................................
...................................................................................................................................................
Sport encadré : ............................. Sport pratiqué : ......................................................................
Formations
Modalités
Dates
Acpte
Règlement
à l’insc.
Nb de
chèques
Total
Diplôme de
kinésithérapie du sport
29 jours
soit 9 stages
21-22 et 23 janvier 2010
200 €
+ 9 chèques
de 500 €
10
4 700 €
Entraînement et
réentraînement physique
après blessure
6 jours
soit 2 stages
mars 2010
200 €
+ 2 chèques
de 440 €
3
1 080 €
Médiation Sinokinétique
9 jours
soit 3 stages
de 3 jours
12 - 13 et 14 novembre 2009
200 €
+ 3 chèques
de 400 €
4
1 400 €
Médiation Sinokinétique
Option SPORT
3 jours
(Réservée aux praticiens ayant
fait le stage de 9 jours)
-
400 €
1
400 €
Thérapie intégrative du sport
22 jours
soit 6 stages
8 - 9 et 10 octobre 2009
200 €
+ 6 chèques
de 560 €
7
3 560 €
15-16 et 17 avril 2010
Je souhaite m’inscrire à la ou les formation(s) suivante(s) :..................................................................
....................................................................................................................................................
Conditions d’inscription :
- Photo d’identité
- Pour les masseurs-kinésithérapeutes : copie du DE (pour les étudiants en dernière année, joindre une attestation
de votre institut de formation).
- Pour les préparateurs physiques, coach et entraîneurs : être titulaire d’un certificat justifiant de votre activité pour la
formation en Entraînement (copie diplôme BE, DU ...).
- Envoyer la fiche d’inscription à PLAILLY avec la totalité des chèques à l’ordre de Kinesport, suivant la formation
retenue (sans mentionner la date) - Encaissement avant chaque stage.
- La formation comprend les cours dirigés et les supports.
- La formation ne comprend pas l’hébergement et les repas.
- N° de formation : 21 08 00382 08
- Lieu de stage : - Kinesport, ZA du Pré de la Dame Jeanne - Route de Survilliers- PARIS PLAILLY
KINESPORT
Tel. : 0810 821 001
www.kinesport.fr
INSCRIPTIONS PARIS
Adresse : .....................................................................................................................................
Tel : ......................................... Mobile : ....................................................................................
...................................................................................................................................................
Formations
Modalités
Dates
Règlement à l’insc.
Nb de
chèques
Total
Thérapie manuelle
de l’épaule
3 jours
3 - 4 et 5 décembre 2009
1 chèque de 540 €
1
540 €
Réharmonisation
Connective Globale (RCG)
2 jours
7 et 8 octobre 2009
1
360 €
Ventouse
1 jour
11 décembre
1
170 €
Ekman thérapie
1 jour
et demi
4 et 5 décembre 2009
1
350 €
Set de crochets
compris
Technique de reboutement
3 jours
23-24 et 25 sept. 2010
1
540 €
EAD Concept
2 jours
7 et 8 octobre 2009
ou 9 et 10 octobre 2009
1
360 €
Kinésithérapie viscérale
3 jours
9 - 10 et 11 octobre 2009
1
540 €
....................................................................................................................................................
- N° de formation : 21 08 00382 08
KINESPORT
Tel. : 0810 821 001
www.kinesport.fr
INSCRIPTIONS PARIS
Adresse : .....................................................................................................................................
Tel : ......................................... Mobile : ....................................................................................
...................................................................................................................................................
Formations
Modalités
Dates
Règlement
Nbr
chèques
Total
DIETETIQUE ET
MICRONUTRITION
1 stage
de 3 jours
3-4 et 5 décembre 2009
1
540 €
NUTRITION Expert
1 jour
(Réservée aux praticiens ayant fait
le stage de 3 jours)
Gratuit
-
Gratuit
CARDIOTRAINING
1 stage
de 4 jours
24 - 25 - 26 et 27 novembre 2010
1
720 €
PILATES niveau I
1 stage
de 4 jours
4 - 5 - 6 et 7 Mars 2010
1
760 €
PILATES niveau II
1 stage
de 4 jours
30 juin au 3 juillet 2010
1
760 €
PILATES
équipements
1 stage
de 3 jours
11 - 12 - 13 et 14 mars 2010
1
570 €
KI-DOS
1 stage de 3 jours
10 - 11 et 12 décembre 2009
1
570 €
2 décembre 2009
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- N° de formation : 21 08 00382 08
KINESPORT
Tel. : 0810 821 001
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INSCRIPTIONS MONTPELLIER
Melle [ ] Mme [ ] M [ ] Nom : ......................................... Prénom : ......................................
Adresse : ................................................................................................................................
Code postal : ................... Ville : ............................................................................................
Tel : ......................................... Mobile : ..............................................................................
Email : ......................................................................... Date de naissance : ...........................
Date DE : ............................. Autres diplômes et formations : ...................................................
...............................................................................................................................................
Sport encadré : ............................. Sport pratiqué : .................................................................
Formations
Modalités
Dates
Acpte
Règlement à
l’insc.
Nb de
chèques
Total
Diplôme de
kinésithérapie du sport
29 jours
soit 9 stages
21 au 24 avril 2010
200 €
+ 9 chèques de
500 €
10
4 700 €
Training
en thérapie manuelle
du sport
9 jours
soit 3 stages
3 - 4 et 5 septembre 2009
210 €
+ 3 chèques
de 470 €
4
1 620 €
L’épaule du sportif
3 jours
4 - 5 et 6 novembre 2009
540 €
1 chèque
de 540 €
1
540 €
EKMAN THERAPIE
1 jour
et demie
270 €
1 chèque
de 270 €
1
270 €
+ le kit de
formation
offert
Thérapie viscérale et
pathologies sportives
3 jours
18-19 et 20 déc. 2009
540 €
1 chèque
de 540 €
1
540 €
Physiotaping Thérapy
2 jours
360 €
1 chèque
de 360 €
1
360 €
Diététique et
micronutrition
3 jours
6 - 7 et 8 nov. 2009
540 €
1 chèque
de 540 €
1
540 €
....................................................................................................................................................
- N° de formation : 21 08 00382 08
- Lieu de stage : Domaine du Mas du Cheval - Avenue de l’Agau - CD 58 - 34970 LATTES
KINESPORT
Tel. : 0810 821 001
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La Blessure du sportif

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