Candide, ou l`Optimisme est le conte philosophique le plus

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Candide, ou l`Optimisme est le conte philosophique le plus
Candide, ou l’Optimisme est le conte philosophique le plus achevé de Voltaire.
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château,
le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un
optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du
baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le
derrière ».
Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille,
déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend
que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à
Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est
noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les
décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en
sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a
miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer
le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il
doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le
frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dispute s’élève entre lui et Candide, qui pour la
troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.
Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux
sont des diamants. Il en repart combler de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour
rejoindre Surinam où il rencontre un pauvre esclave. Il organise une sorte de « casting » pour sélectionner
l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui
lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés,
venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais
devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien.
Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie
et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans
une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois
grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».
Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur le meilleur des mondes possibles, ainsi que le mot de la fin
de Candide, sont des citations célèbres:
Pangloss disait quelquefois à Candide: Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des
mondes possibles; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied
dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à
l’inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup
d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne
mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Zadig ou la Destinée est un roman mais aussi un conte philosophique de Voltaire, publié pour la
première fois en 1747, sous le titre Memnon, histoire orientale, puis, en 1748, augmenté de plusieurs
chapitres, sous son titre actuel.
Zadig est aujourd’hui l’un des contes de Voltaire les plus appréciés. Bien qu’il se soit défendu d’en être
l’auteur, le considérant comme une simple « couillonnerie », Voltaire y apparaît tout entier : le style vif et
brillant, plein d’ironie vis-à-vis des préjugés de son temps, se conjugue à un art de l’ellipse. La vivacité de la
narration, remplie de péripéties, traduit l’idée que l’existence est parsemée de changements, mais qu'elle est
liée à son destin. Le roman d’aventures est ainsi la forme privilégiée d’une vision du monde où le poids du
hasard détermine en grande partie la destinée.
A Babylone, Zadig est un jeune homme comblé par la nature. Il est jeune, riche et beau. Il aime passionnément
Sémire et est sur le point de l’épouser. Zadig, optimiste, est persuadé que le bonheur est possible. Hélas, il ne va
enchaîner que désillusion sur désillusion.
Orcan , jaloux de l’amour entre Zadig et Sémire souhaite faire enlever cette dernière. Zadig prend la défense de sa
bien-aimée. Il parvient à chasser les ravisseurs mais est gravement blessé à l’œil. Durant sa convalescence, Sémire
l’abandonne pour épouser Orcan. Zadig se réfugie dans les bras d’Azora, mais celle-ci se montre infidèle. Déçu, Zadig
décide de se consacrer à l’étude des sciences. Mais cette nouvelle activité ne va lui causer que des ennuis. Ses
connaissances et la pertinence de son analyse lui valent de se retrouver en prison. Libéré, il essaye de se consoler en
s’adonnant à la philosophie. Il reçoit chez lui les savants de Babylone. Mais ce succès suscite la jalousie du courtisan
Arimaze, qui le fait incarcérer. Innocenté, Zadig est libéré. Il devient le favori du roi et de la reine. Tout semble lui
sourire, mais son sort semble dépendre du hasard. Il est nommé premier ministre du roi Moabdar et réussit à mettre
en oeuvre une politique éclairée. Hélas, c’est son bonheur qui va causer son malheur. Il tombe amoureux de la reine
Astarté qui se montre sensible à ses sentiments. Menacé de mort, Zadig doit quitter Babylone. Commence alors pour
lui une période d’errance. Sur le chemin de l’Egypte, il porte secours à une femme battue par un égyptien. Il tue
celui-ci , est arrêté comme meurtrier et vendu comme esclave. Grâce à son habileté, sa science et sa sagesse, il
devient l’ami de son maître Sétoc. Zadig parvient ensuite à faire abolir une coutume barbare appelée « le bûcher des
veuves ». Mais cette réforme lui vaut la haine des prêtres. Lors d‘un souper à Bassora, réunissant des convives de
divers pays, les invités se querellent pour d’obscures questions de rites. Zadig parvient à les réconcilier en leur
prouvant qu’ils sont tous du même avis et qu’ils adorent le même Dieu. Mais les prêtres qui n’ont toujours pas
accepté la réforme du « bûcher des veuves » parviennent à le faire condamner. Il échappe à la mort grâce à
l’intervention d’Almona, une veuve qu’il a naguère sauvée du bûcher. Setoc épouse Almona et Zadig envisage de
rentrer à Babylone afin de revoir Astarté. En route, il est fait prisonnier par le brigand Argobad. Ce dernier lui
apprend qu’une rébellion a éclaté à Babylone et que Moabdar est mort. Argobad le laisse partir. Zadig rencontre
alors un pêcheur qui, maudissant sa destinée, a décidé de se suicider. Zadig l’empêche de le faire et lui fait rendre
justice. Puis il croise des femmes à la recherche d’une plante destinée à soigner l’obésité de leur maître Ogul. Zadig
découvre que la reine Astarté est parmi ces femmes. Zadig parvient à trouver le remède permettant de guérir Ogul
et en échange, il obtient la libération d’ Astarté. Astarté est reçue triomphalement à Babylone. Des combats doivent
désigner celui qui l’épousera et qui deviendra le nouveau roi de Babylone. Zadig remporte le tournoi en
désarçonnant tous ses adversaires. Mais l’un des rivaux, Itobad, parvient à s’emparer de l’armure de Zadig et à se
faire proclamer vainqueur à sa place. Désespéré, Zadig erre sur les bords de l’Euphrate . Il rencontre Jesrad, un vieil
ermite. Jesrad et Zadig concluent un accord : ils ne doivent pas se séparer pendant plusieurs jours. Au bout de
quelques jours, Zadig réalise que l’ermite n’est autre que l’ange Jesrad qui a pris les traits d’un vieil homme. L’ange
explique à Zadig le sens de la vie : « il est important de se faire à l’idée que le mal est un élément nécessaire à
l’ordre du monde et à la naissance du bien. »Zadig n’est pas totalement convaincu et l’ange s’envole vers le ciel. De
retour à Babylone, Zadig est confronté à une série d’énigmes. Il les résout facilement. Il indique que c’est lui et non
pas Itobad qui portait l’armure blanche lors du tournoi. Il est finalement rétabli dans ses droits et peut épouser
Astarté et devenir roi . Babylone connaît alors une période de prospérité et de bonheur …
Son nom signifie "le véridique" en langue arabe et "le juste" en hébreu.
Micromégas est un conte philosophique de Voltaire paru en 1752, considéré (rétrospectivement) comme
une des premières œuvres de science-fiction.
Le conte décrit la visite de la Terre par un être venu d'une planète de l'étoile Sirius, nommé Micromégas, et
de son compagnon de la planète Saturne. Il souligne la notion philosophique de relativité et contient une
critique de la religion.
«Je vais tâcher, en étudiant l’homme, de me mettre d’abord hors de sa sphère et hors d’intérêt […] Je
suppose, par exemple, que né avec la faculté de penser et de sentir que j’ai présentement, et n’ayant point la
forme humaine, je descends du globe de Mars ou de Jupiter. Je peux porter une vue rapide sur tous les
siècles, tous les pays, et par conséquent sur toutes les sottises de ce petit globe.» a écrit Voltaire dans Traité
de Métaphysique (1734). C’est le procédé de l’œil neuf, déjà employé par Montesquieu dans ses Lettres
persanes.
Micromégas est un géant de trente-deux kilomètres de haut, jeune savant parlant mille langues, vivant quelques
millions d’années et habitant une gigantesque planète de l’étoile nommée Sirius. A la suite de travaux scientifiques
contestés par les fanatiques du clergé de sa planète, il est contraint à l’exil. C’est alors qu’il voyage dans l’univers en
espérant découvrir un monde meilleur. À son arrivée sur Saturne, le géant sirien se moque d’abord de la petite taille
des habitants, qui ne mesurent que deux kilomètres de haut. Il perd néanmoins ce sentiment de supériorité en
s’apercevant « qu’un être pensant peut fort bien n’être pas ridicule pour n’avoir que six mille pieds de haut » et se
lie d’amitié avec le secrétaire de l’Académie des Sciences, un « nain » de deux kilomètres de haut, désabusé par les
femmes et la bêtise de son propre monde, qui lui servira de Candide. Inférieur en tout à Micromégas mais bon
compagnon de voyage et très motivé pour suivre ce dernier dans sa quête initiatique. Ensemble les deux
compagnons visitent Jupiter, Mars. Dans la banlieue de Saturne ils échouent malencontreusement sur la Terre. Au
départ, ils croient tous deux cette planète inhabitée puisque vu la différence de taille avec les humains, les deux
voyageurs ne peuvent se douter que la Terre est peuplée. Mais après que Micromégas eût cassé le fil de son collier,
il se rend compte en ramassant les diamants que ceux ci font office de loupe; ainsi le Saturnien et Micromégas
découvrent l'espèce humaine. Arrivés en plein océan arctique, ils rencontrent un navire qui revient d’une exploration
du cercle polaire. Saisissant le bateau dans sa main, Micromégas entreprend de communiquer avec les savants du
bord, qui apparaissent comme autant d’insectes conscients. S’ils parlent fort bien de sciences ou de métaphysique,
ces microbes hélas, sont plus inquiétants lorsqu’ils évoquent des massacres et d’un soi disant pouvoir infini qu’un
dieu leur octroya un jour. Effrayés et déçus par ces petits hommes grotesques et imbus d’eux-mêmes, les deux
géants reprennent leur route interstellaire. Plus tard, ils envoient à la Terre un livre, mais il est tout blanc. Ce livre
tout blanc leur servirait à écrire leur histoire, car c'est aux hommes de l'écrire et non à un soi disant dieu disposant
de pouvoirs infinis !
Le Petit Prince est l'œuvre la plus connue d'Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York, c'est un
conte poétique et philosophique sous l'apparence d'un conte pour enfants. Chaque chapitre relate une
rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes
personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie.
Le langage, simple et dépouillé, parce que destiné à être compris des enfants, est en réalité pour le narrateur
le véhicule privilégié d'une conception symbolique de la vie. Les aquarelles font partie du texte et participent
de cette pureté du langage : dépouillement et profondeur sont les qualités maîtresses de l'œuvre.
On peut y lire une invitation de l'auteur à retrouver l'enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont
d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) ».
Le narrateur est un aviateur qui, à la suite d'une panne de moteur, a dû se poser en catastrophe dans le désert
du Sahara et doit tenter seul de réparer son avion. Le lendemain de son atterrissage forcé, il est réveillé par
une petite voix qui lui demande « S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! ».
Très surpris par cette « apparition miraculeuse », l'aviateur obéit, mais aucun de ses moutons ne convient au
Petit Prince. Excédé, le narrateur dessine la caisse du mouton : « Ça, c'est la caisse. Le mouton que tu veux
est dedans. » Jour après jour, le petit prince raconte son histoire au narrateur. Il vit sur une autre planète,
l'astéroïde B612, « à peine plus grande qu'une maison ». Ayant assisté à la naissance d'une rose superbe orgueilleuse, coquette et exigeante —, le Petit Prince découvre que l'amour... peut avoir des épines. Il décide
alors de quitter sa planète et d'aller explorer les étoiles, en quête d'amis.
Le voyage du Petit Prince : Le Petit Prince visite sept planètes :
1. La planète du roi dont la logique est celle de « régner sur ».
2. Celle du vaniteux qui ne cesse de saluer pour qu'on l'acclame.
3. La planète du buveur, qui boit « pour oublier qu'il a honte de boire ».
4. L'étoile du businessman qui compte les étoiles et qui ne cesse de répéter « je suis un homme
sérieux, moi ».
5. La planète de l'allumeur de réverbères, le seul qui ne paraisse pas ridicule au Petit Prince « parce
qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même ».
6. La planète du géographe.
7. « La septième planète fut donc la Terre où il rencontre de divers êtres vivants. Elle était la plus
grande planète qui comportait deux milliards de grandes personnes. »
Le Petit Prince sur Terre : Toujours en quête d'amis, le Petit Prince arrive sur Terre, et c'est encore la
solitude et l'absurdité de l'existence qu'il va découvrir: sa rencontre avec le serpent qui ne parle que par
énigmes, celle d'une fleur « à trois pétales », l'écho des montagnes. Enfin, il arrive dans un jardin de roses.
Alors il se rend compte que sa fleur n'était pas unique et devient bien malheureux. C'est alors qu'il rencontre
le renard qui explique au Petit Prince ce que signifie « apprivoiser ». C'est grâce à l'enseignement du renard
que le Petit Prince découvre la profondeur de l'amitié :
* « On ne voit bien qu'avec le cœur ; l'essentiel est invisible pour les yeux. »
* « Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
* « C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante. »
Plus tard, le petit prince rencontre successivement un aiguilleur et un marchand avant de rencontrer
l'aviateur — avec lequel il restera sept jours. Guidé par la fragilité et la candeur du Petit Prince, il finit par
découvrir un puits dans le désert : « Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c'est qu'il cache un puits
quelque part. » Peu après, le Petit Prince explique au narrateur qu'il est arrivé sur Terre depuis près d'un an :
il doit rentrer sur sa planète pour s'occuper de sa fleur dont il se sent désormais « responsable ». En
compagnie de l'aviateur, le Petit Prince revient sur le lieu exact où il était arrivé : « Il tomba doucement
comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit à cause du sable. »
L'Alchimiste,Paolo Coelho : 'Alchimiste (O alquimista) est le roman de Paulo Coelho paru en 1994 qui l'a fait
connaître du grand public.
Roman d'initiation, il traite de la quête d'un jeune berger depuis l'Andalousie jusqu'aux pyramides
d'Égypte. Il rencontre un alchimiste dans le désert, qui l'aidera à découvrir sa légende personnelle.
L'histoire est inspirée d'une célèbre nouvelle de Jorge Luis Borges, Le conte des deux rêveurs.
Santiago est un jeune garçon andalou qui choisit un jour de devenir berger pour voir le monde avec ses brebis. Mais
parce qu'il a rêvé à deux reprises qu'un trésor l'attendait au pied des pyramides d'Egypte, il laisse un jour son
troupeau et démarre un long voyage au cours duquel il va tenter de réaliser sa "Légende personnelle"...
Conte philosophique, "l'Alchimiste" est le récit de la quête de Santiago à la poursuite de son rêve. Rencontres après
rencontres, initié au cours de son parcours dans le désert par l'Alchimiste, il apprendra à écouter son cœur, à lire les
signes du destin et par-dessus tout, à aller au bout de son rêve.
Le livre, qui part du langage symbolique de l'alchimie, repose sur quatre piliers existentiels : la nécessité d'écouter
son coeur, de savoir décrypter la langue des signes, de comprendre la relation intime entre toutes les choses de
l'Univers et d'accomplir sa Légende Personnelle.
*Le secret du bonheur (par le roi de Salem)
*Accomplir sa "légende personnelle »
*Savoir écouter son cœur
*Le prix d'une quête... un rêve à conquérir
« Une quête commence toujours par la Chance du Débutant. Et s'achève toujours par l'Epreuve du Conquérant. »
Oscar et la dame rose
Oscar et la dame rose est un roman d'Éric-Emmanuel Schmitt, la troisième partie du « Cycle de
l'Invisible », paru en 2002.
Oscar, un enfant de dix ans, a le cancer et vit à l'hôpital pour enfants. Mamie- Rose, la "dame rose", vient lui
rendre visite tous les jours à l'hôpital. Elle l'encourage à écrire des lettres à Dieu et à vivre pleinement les
derniers jours de l'an. Grâce à Mamie-Rose qui noue un très fort lien d'amour avec lui, Oscar, condamné à la
mort, conte à Dieu chaque journée et petit à petit trouve une possible joie de vivre... Mamie-Rose lui avait
dit que chaque heure était égale a un an. Et il est mort à 110 ans.
Le Papalagui : Paru en Allemagne en 1920, traduit en quinze langues et vendu à des millions d'exemplaires, Le
Papalagui avait attendu le début des années 80 pour être accessible aux lecteurs francophones dans une traduction
(Aubier Flammarion) largement diffusée mais rapidement épuisée ; cette nouvelle édition vient donc à propos.
Le texte est présenté comme un recueil d'observations et de réflexions où la civilisation occidentale est passée au
crible du bon sens d'un dignitaire samoan du début du siècle : au retour d'un voyage en Europe, Touiavii ne cache ni
sa surprise ni son indignation après avoir constaté l'étrange manière dont vivent les ressortissants d'une grande
puissance coloniale ; il s'amuse du manque de savoir-vivre des Blancs et s'indigne de leur hypocrisie. Près d'un siècle
plus tard, la charge n'a rien perdu de sa pertinence. L'introduction d'Eric Scheurmann souligne la portée universelle du
regard de celui qu'il présente comme son ami : « Touiavii, l'insulaire sans culture, considérait toutes les acquisitions
culturelles européennes comme de la folie, comme une impasse […]. Mais il le fait avec le ton de la mélancolie,
témoignant que son ardeur missionnaire prend sa source dans l'amour humain, non dans la haine » (p. 13).
On sait aujourd'hui que Le Papalagui est l'œuvre d'Eric Scheurmann à qui l'on doit par ailleurs un remarquable
ensemble de photographies des Samoa au début du dernier siècle ; cet Allemand était suffisamment imprégné de la
civilisation polynésienne pour crédibiliser une fable qui trouve son premier ressort dans l'horreur suscitée par le
déclenchement de la première guerre mondiale. L'intérêt du recueil n'est pas amoindri par cette révélation. On notera
que la démarche de Scheurmann s'inscrit dans une tradition inaugurée par Diderot avec son « Supplément au voyage
de Bougainville » où l'on voit un des chefs de l'île haranguer les malheureux Tahitiens.
1. Les couvre-chair (vêtements) du Papalagui, ses nombreux pagnes et nattes
2. Les coffres en pierre (immeubles), les fentes de pierre (rues), les îles de pierre (villes) et ce qu’il y a
entre elles
3. le métal rond (pièces) et le papier lourd (billet)
4. le Papalagui devient pauvre à cause du grand nombre de choses (abondance matériel)
5. Le Papalagui n’a pas le temps
6. Le Papalagui a appauvri Dieu
7. Le Papalagui est un magicien (science et technique)
8. La profession du Papalagui
9. Le lieu de la vie factice (cinéma) et les mille papiers (livres) du Papalagui
10. La maladie de penser sans cesse
11. L’obscurité du Papalagui