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Compte rendu de la 9ème Conférence Villes durables
Mercredi 23 octobre 2013
Thématique : Le projet métropolitain de Salé (Maroc)
Intervenant : Dr Nourredine Lazrak, député maire de Salé
Le Dr Nourredine Lazrak, docteur en médecine, est député et maire de Salé. Engagé dans la politique
locale dès les années 1990, il devient maire de Salé en 2009 et vice-président de l’association des
présidents des communes du Maroc. Sur le plan national, il a été élu député à la Chambre des
représentants de Salé sans discontinuer depuis 1997. Il est également membre de l’union parlementaire
internationale et du Parlement francophone. Très actif dans le domaine de la protection de
l’environnement, il a notamment participé à la création d’une unité de compostage à Salé et depuis 2012
est membre de la Convention des Maires pour l’économie d’énergie.
Invité intervenant lors des échanges post-conférence : Mohamed Mbarki, ancien ministre de
l’Habitat et ancien Wali (préfet) de Tétouan, actuellement directeur de l’Agence de développement de
l’Oriental, en charge de l’aménagement et du développement de l’Est marocain (région d’Oujda).
Animateurs
Raymond Leban, est diplômé de l’ENSAE, docteur en Mathématiques, docteur ès sciences de gestion et
agrégé des facultés. Il est, à EDF, en charge de la Mission Villes durables à l'international et Directeur de
la Direction Economie Tarifs & Prix, après avoir été Directeur délégué puis Directeur de la stratégie
Groupe de 2008 à 2012. Auteur de nombreux articles et ouvrages, il est professeur titulaire de la chaire
d'Économie et Management de l'Entreprise au Conservatoire national des arts et métiers, dont il a dirigé
l'Institut International du Management de 1996 à 2008.
Pierre-Arnaud Barthel, maître de conférences à l’Institut français d’urbanisme de l’Université Paris-Est
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Marne-la-Vallée. Ancien responsable du pôle d’études urbaines au CEDEJ du Caire. Coauteur, de
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« Expérimenter la "ville durable" au sud de la Méditerranée -Dialogue entre chercheurs et praticiens » .
Contexte
Un premier cycle de Conférences Villes durables organisé par EDF en 2011-2012 a permis de dégager
des enseignements permettant de qualifier la « ville durable » : la question des mixités – sociales,
économiques, fonctionnelles – et celle de la gouvernance territoriale sont apparues comme des
paramètres essentiels pour l’attractivité et la compétitivité des villes, et donc pour leur durabilité.
Fort du succès de ce premier cycle de conférences, EDF a souhaité poursuivre ces conférences en 2013
et 2014 sous un angle plus international afin de pouvoir tirer profit des bonnes pratiques observées dans
de grandes villes étrangères. La ville de Salé au Maroc, ville « jumelle » mais aussi souvent rivale de
Rabat la capitale du royaume, a inauguré ce nouveau cycle « Ville Durables à l’International ».
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Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales
Publié aux Editions de l’Aube en 2011
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INTRODUCTION
Salé et Rabat, deux villes différentes qui se partagent un estuaire : voilà une configuration originale dans
l’histoire des villes qui, en général quand elles se développent en plusieurs entités de part et d’autre d’un
fleuve, finissent par s’unifier.
Alors que Rabat n’était qu’un petit fort militaire au XIIème siècle, les chroniqueurs parlent de Salé dès le
ème
XI
siècle. Ville prospère de commerce et de course maritime, Salé fut longtemps la véritable
implantation urbaine atlantique du Maroc : la plus grande porte de la ville, Bab Lamrissa, donnait
passage aux navires à l’intérieur des remparts dans un petit port qui faisait commerce avec l’Europe. Le
déclin de Salé commence en 1755 à cause du tremblement de terre qui détruisit Lisbonne, et qui
provoqua des dégâts considérables à Salé, déviant le cours du fleuve Bouregreg et entraînant le déclin
du port et du commerce. Au début du 20ème siècle, avec la décision des autorités du Protectorat français
d’établir la capitale du royaume à Rabat, ville militaire et plus docile au pouvoir central, l’histoire s’inverse
définitivement. Salé s’appauvrira progressivement et deviendra un centre religieux et une cité dortoir de
la capitale administrative.
Aujourd’hui, Salé représente près d’un million d’habitants (contre 600 000 à Rabat) avec une
population jeune (30% des habitants ont moins de 14 ans et 6% seulement plus de 60 ans) et pauvre.
Cette pauvreté de la population s’accompagne d’une pauvreté de la ville elle-même qui, avec 50 milliards
de dirhams (500 millions d’euros) de budget, a la plus faible capacité financière des grandes métropoles
du Royaume. Cette situation est notamment la conséquence d’une urbanisation rapide liée à l’exode rural
toujours massivement à l’œuvre au Maroc. Les défis à relever sont énormes, et la municipalité de Salé
entend y répondre en engageant la ville dans une voie de profondes mutations socio-économiques et en
posant clairement la question d’une vision métropolitaine à l’échelle de la région urbaine de Rabat-Salé.
I. AGIR POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE : LES PRIORITÉS DE SALÉ
Un projet d’aménagement de la ville est en cours de mise en œuvre à Salé. Ce projet comporte des
actions prioritaires pour un développement durable axé sur la compétitivité de la ville : le transport urbain,
les services à la personne, le logement, le développement économique et les services aux entreprises.
Par ailleurs, compte tenu de la situation sociale et du nombre de quartiers défavorisés de la ville, il
accorde une attention particulière à l’inclusion des populations défavorisées avec des politiques
publiques de lutte contre les mécanismes habituels d’exclusion. Enfin au-delà des politiques de
compétitivité et d’inclusion sociale, Salé développe une politique environnementale encore modeste mais
très volontariste
-
Mobilités et transports - Intégration spatiale
En termes d’accessibilité nationale et internationale, Salé possède un aéroport international (…de
Rabat !), deux gares ferroviaires et des accès routiers et autoroutiers bien maillés avec le réseau
national. Elle sera desservie dans un proche avenir par le TGV qui assurera la liaison TangerCasablanca. Mais les mobilités au sein de la métropole sont aujourd’hui encore défectueuses.
« Nous voulons que Salé devienne une ville attractive et que le flux change : au lieu que Salé
remonte à Rabat, nous voulons que les Rabatis descendent à Salé ». N. Lazrak résume ainsi son
ambition en termes d’accessibilité interne aux deux villes dont, pour l’instant, les taxis respectifs ne
peuvent franchir le fleuve… L’agglomération de Rabat-Salé dispose désormais d’un tramway dont une
des lignes assure la liaison entre Salé et Rabat. Il devrait connaître plusieurs extensions dans les
prochaines années. Toute la question est de savoir si ce tramway permettra de rééquilibrer les flux entre
les deux villes en augmentant l’attractivité de Salé pour les entreprises, ou bien s’il aggravera encore les
migrations d’habitants de Salé quittant leur domicile pour aller travailler à Rabat. La lutte contre
l’inadéquation géographique de l’offre et de la demande de travail passe par un renforcement des
moyens de transport dans Salé mais aussi par un renforcement de l’offre de services aux personnes et
aux entreprises.
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Services aux personnes et logement –Inclusion et intégration sociale
Relativement pauvre en infrastructures culturelles et sportives (la plupart étant concentrées à
Rabat), Salé comble peu à peu son retard : outre l’Académie nationale de football, sept salles de sport
ont été créées (contre une seule il y a peu), des centres culturels, une grande médiathèque est
actuellement en construction.
Avec l’ouverture de 10 écoles privées sur la seule année 2013, la politique éducative de la municipalité a
permis aux habitants de Salé qui, hier, choisissaient les établissements de Rabat, d’inscrire en 20132014 leurs enfants à Salé.
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L’Université internationale de Rabat (qui est située à Salé !) s’inscrit dans le projet universitaire
Technopolis et développe des partenariats à l’international, notamment avec des institutions françaises.
D’une superficie de 300 hectares, dont 1/3 sont déjà construits, Technopolis développe des filières
universitaires de pointe (aéronautique, énergies renouvelables, architecture, sciences politiques,
microélectronique…) et vise à doter le pays d’une véritable cité de la technologie.
La réduction du nombre de bidonvilles demeure une des premières préoccupations des autorités
municipales. L’espace urbain était mité, largement couvert d’habitats non réglementaires,
particulièrement nombreux du fait de l’exode rural et du niveau de pauvreté des ruraux paupérisés. En
réponse à cette situation, la Ville de Salé a travaillé dans les années 90 à la résorption de ses bidonvilles
et aujourd’hui, dans la filiation du programme national « Villes sans bidonvilles », un programme intitulé
« Salé sans bidonvilles » a été lancé. Ces résultats sont encourageants : 50 % des bidonvilles ont
été résorbés, avec un objectif de 100% en 2015. Cette politique locale de résorption de l’habitat
insalubre s’articule avec un programme national qui propose des logements au prix modique de 22 000
euros. On peut toutefois s’interroger sur la qualité finale et la résistance au temps de ces logements
d’autant qu’il n’existe pas de gestion collective des copropriétés au Maroc. Comme le rappelle M. Mbarki,
« il est clair que le relogement dans des bâtiments de qualité moyenne parce que très économiques,
dans des cités de grande dimension, posera à terme un problème. C’est un temps, un passage que la
France a aussi connu dans les années 1960. Mais il constitue peut-être une étape obligée pour améliorer
les conditions de vie de populations vivant dans une précarité absolue dans des bidonvilles
complètement insalubres, installés sur des terrains impossible à assainir ».
Un des enjeux majeurs est de ne pas créer de nouveaux ghettos de pauvres ou de riches.
S’appuyant sur la loi de Finances de 2013 qui créait des programmes de logements de moyen standing à
50 000 euros, les autorités de la ville tentent de « mixer » au sein des mêmes quartiers du logement de
haut standing, de moyen standing et du logement à vocation sociale, tout en s’efforçant de produire une
mixité fonctionnelle (équipements publics, espaces verts, terrains de sport, maisons de jeunes…).
Le financement du programme « Villes sans bidonvilles » est un défi auquel répondent des
modalités originales de financement. Le financement repose sur 3 piliers ; les efforts des ménages, le
financement direct par l’Etat (30 milliards de dirhams sur 10 ans), et la mise en place de crédits bancaires
appropriés et garantis. La part de l’Etat a été abondée par la création d’une taxe nouvelle sur les sacs de
ciments utilisés par les habitants pour les constructions légales et informelles ; cette taxe a permis de
décupler le budget du Ministère.
-
Développement économique et services aux entreprises
Afin d’assurer une croissance équilibrée, la ville de Salé mise sur une économie diversifiée
mêlant secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
Le secteur primaire est essentiellement représenté par l’industrie de la pêche : la Ville de Salé s’est dotée
d’une nouvelle halle aux poissons. Le secteur secondaire est traditionnellement actif sur le territoire de
Salé avec la présence d’activités « historiques » artisanales (poterie, vannerie, fabrication de tapis) qui
offrent plus de 47 000 emplois, et aussi d’activités plus industrielles (chimie, agroalimentaire,
électronique, automobile). Mais les perspectives de croissance, voire de préservation, de ces activités
secondaires traditionnelles restent fragiles. Une attention particulière est donc portée au développement
des autres métiers de services : centres d’appels (dans la filiation d’un projet d’Offshoring porté à
l’échelle nationale), écoles privées de formation professionnelle, centres d’artisanat, centres
commerciaux, etc. Le secteur du tourisme est quant à lui en pleine expansion. Salé possède un
patrimoine urbain et naturel exceptionnel, source de développement touristique à condition de mieux
l’exploiter.
-
Environnement
Dans le domaine de l’eau, la ville a mis en place un projet nommé Saqayati qui permet d’alimenter
en eau les quartiers informels tout en régulant la consommation des habitants, via l’utilisation de
clés magnétiques de comptage lors de l’utilisation des fontaines publiques (cinq mètres cubes offerts puis
prépaiement des quantités supplémentaires).
Mais c’est dans le domaine de l’énergie que la Ville de Salé s’est le plus distinguée en signant
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avec l’Union européenne le projet SURE et en accueillant les Journées de l'Energie en 2012. Ce
partenariat a permis à la Ville de Salé de devenir la seule ville marocaine et africaine parmi 4500 villes
3
Sustainable Urban Energy dans la région bénéficiaire de l’IEVP (Instrument Européen de voisinage et de partenariat), programme CIUDAD.
3
européennes à avoir signé la Convention des maires pour une énergie locale durable dite « convention
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20-20-20 » et de produire un premier plan d’action énergétique :

mobilité écologique notamment par la mise en service de la ligne de tramway reliant Salé
et Rabat et le remplacement progressif des vieux bus polluants

éclairage public avec le développement de luminaires en Led à puissance modulable et
contrôlés à distance, ce qui a permis de réduire la facture d’électricité de la ville de façon
notable. Cette politique sera amplifiée par la création d’une Société de développement
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local dont la mission est de changer tous les luminaires de la ville en Led. Les
économies engendrées pourront être consacrées à des politiques d’investissements

sensibilisation des populations aux économies d’énergie par l’installation de panneaux
d’informations en Led, eux-mêmes alimentés en énergie par des panneaux
photovoltaïques

réduction des consommations d’électricité dans les programmes sociaux de logements
par l’obligation faite aux promoteurs de doter les immeubles de panneaux
photovoltaïques connectés à des détecteurs de mouvement pour alimenter les cages
d’escalier.
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II. UNE GOUVERNANCE POUR GERER LA MÉTROPOLISATION
L’une des principales conclusions du cycle de conférence d’EDF en 2011-2012 fut de souligner le rôle de
la « gouvernance » dans le développement durable. Rabat et Salé, les deux villes jumelles se sont fait
face de part et d’autre du fleuve pendant des siècles, sans jamais véritablement dialoguer ni envisager
un avenir commun. Aujourd’hui le projet d’aménagement du fleuve Bouregreg est l’occasion d’une
gouvernance institutionnelle partagée à l’échelle de la métropole.
-
Le projet d’aménagement du Bouregreg
Le fleuve Bouregreg se jette dans l’océan entre Rabat au nord et Salé au sud. Son estuaire est demeuré
depuis 4000 ans un espace vierge. Comme le rappelle M. Mbarki, le projet d’aménagement du
Bouregreg a pour objectif de faire de l’estuaire « un lieu de convergence, de rencontre, de
traitement de cette dichotomie urbaine, entre les deux villes ». Initié en 2004 par Sa Majesté le roi
Mohamed VI et lancé en 2006, le projet du Bouregreg est un programme étatique d’aménagement de
6000 hectares dont 15% constructibles, intégré et structurant pour les deux rives. Un groupement d’étude
public a été créé, dont les travaux ont recommandé la reconstruction du pont Hassan II (primé en 2013)
et le prolongement du tramway jusqu’à Salé. Plus largement, ce groupe de travail a permis de faire
émerger les questions de mobilité urbaine, d’inclusion, de respect de l’environnement, de gouvernance
urbaine, dans un schéma global qui s’articule autour de plusieurs axes :

le rétablissement de la vie du fleuve : Rabat tourne le dos à la mer et les deux villes
« officielles » tournent le dos à l’estuaire alors que les implantations spontanées
d’habitats sont installées sur les berges. Un recalibrage des digues du fleuve a permis de
contrôler l’entrée de l’eau des marées, de réguler la navigation sur le fleuve et ainsi de
créer une marina et des programmes d’habitat essentiellement sur la rive de Salé,

la mise en valeur du patrimoine historique commun de Salé et de Rabat

la citoyenneté afin de garantir un avenir aux générations actuelles et futures, par le biais
de programmes de formation, dont celui d’une université et d’écoles de haut niveau

la résolution de problèmes environnementaux liés au traitement des déchets et à
l’assainissement liquide notamment par l’aménagement d’une nouvelle décharge
Toutefois, le paysage urbain de Salé sera affecté par les travaux d’aménagement du Bouregreg sans
qu’une étude d’impact en ait évalué toutes les conséquences.
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Cette convention prévoit d’utiliser 20% d’énergies renouvelables, de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer de 20%
l’efficacité énergétique d’ici à 2020
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Diode électroluminescente ou Light-Emitting Diode, LED
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Partenariat public-privé : 34 % du capital détenu par la Ville de Salé, 18 % par la Société d’Investissements énergétiques, 49 % par le privé
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-
Vers une gouvernance métropolitaine ?
Le projet du Bouregreg constitue une réponse pratique à l’un des défis de Salé qui réside dans son
rapport complexe à la capitale Rabat. D’un point de vue opérationnel, une agence ad hoc de réalisation a
été créée, l’Agence du Bouregreg, Elle assure une responsabilité de maîtrise d’ouvrage et conserve la
prérogative, prévue par la loi, de gestion des plans d’aménagement et des plans d’urbanisme sur le
territoire même des deux villes avec lesquelles elle a engagé un processus de concertation. L’Agence du
Bouregreg ajoute cependant un acteur institutionnel supplémentaire.
Par ailleurs Salé prépare actuellement un Plan Communal de Développement (PCD), en phase de
concertation avec un maximum d’acteurs publics et privés du territoire (ONG, associations d’habitants,
acteurs économiques). Ce PCD est un programme de financement d’équipements socio-éducatifs et
d’infrastructure. Il conviendra d’articuler le PCD de Salé avec celui que prépare, de l’autre côté du fleuve,
la Ville de Rabat, puis de mettre ces deux plans en cohérence avec le plan d’aménagement de l’agence
du Bouregreg en programmant par exemple des infrastructures communes (un marché de gros unique,
des abattoirs, etc.). Les deux villes et le projet du Bouregreg pourront alors converger vers une
configuration de métropole qui dépassera les limites mêmes des territoires des deux villes.
CONCLUSION
Salé a connu une histoire mouvementée faite de grandeur à l’époque de la course maritime et d’une
succession de crises de diverses natures : naturelle avec sa quasi destruction lors du tremblement de
terre de Lisbonne, administrative lorsque les autorités du protectorat français lui ont préféré sa voisine
Rabat pour devenir capitale du Royaume. Le projet du Bouregreg constitue aujourd’hui un nouveau choc
pour la ville, mais créateur de valeur celui-là. On espère qu’il assurera un renouveau de la ville au sein
d’une métropole unifiée. Comme cela fut rappelé lors des conférences de 2011-2012, un plan stratégique
défini par une gouvernance partagée ne peut réussir que s’il est porté par la vision d’un homme ou d’une
femme qui exerce un véritable leadership dans le territoire. De toute évidence, le Dr N. Lazrak assume
pleinement ce rôle d’ambassadeur. En choisissant de nous raconter sa ville, cette « grande sœur
jumelle » de Rabat largement méconnue en dehors des frontières marocaines, il a voulu la faire mieux
connaître à certains, la faire découvrir à beaucoup, la faire désirer par tous. Une technique, qu’on qualifie
de storytelling dans le langage du marketing, et qui, au-delà des mots, constitue l’ultime mission d’un
maire, représentant de ses habitants et de ses entreprises, dépositaire le temps d’un ou plusieurs
mandats de son histoire et de son avenir. Raconter sa ville, c’est donner du sens à son action et inviter
ceux qui vous écoutent à venir partager l’aventure. Mission remplie pour Salé.
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