Cosmo-Defunti 2011 FR.pub

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Cosmo-Defunti 2011 FR.pub
Mai - Juin 2012
COSMO 5-6
1. F. TERENZIO M. BIONDI [ANN]
RESURREXIT 2011
À 00h45 du dimanche 30 janvier 2011, à
la Clinique «Santa Chiara» de Florence, à
cause d’insuffisance respiratoire et donc
d’un arrêt cardiaque, est décédé f. Terenzio Maria Biondi, frère prêtre de vœux
solennels, fils de la Province de la
«Santissima Annunziata», de famille à la
communauté Santissima Annunziata de
Florence. Le frère défunt avait 89 ans,
dont 71 ans de profession religieuse dans
l’Ordre des Servites.
Frère Terenzio est né à Strada (AR), de
Leonardo et Sabatina Baldini, le 6 février
1921, et dans son village natal il passa
son enfance jusqu’en 1933, quand le 21
septembre il entra comme candidat dans
le petit collège «La Poggerina» de Figline
Valdarno, il entreprit ses études au lycée
et gymnasiales. Le 8 août 1938 il monta
au Couvent du Mont Sénario pour l’année
du noviciat, sous la guide du maître, f.
Giacomo Filippo M. Tognocchi; noviciat
qu’il conclut le 14 septembre 1939, par la
première profession religieuse. Il conclut
ses études au lycée au couvent des Sept
Saints Fondateurs de Florence et, après il
se rendit à Rome au Collège international
Saint-Alexis Falconieri pour ses études
théologiques. Durant son séjour à Rome, il
fit sa profession solennelle, entre les
mains du Prieur général, f. Alfonso M. Benetti, le 5 novembre 1942, et fut ordonné
prêtre le 9 juillet 1944. En 1945, il termina
ses études en théologie et retourna dans
sa Province.
Après un bref séjour au couvent de la
Santissima Annunziata de Florence, il partit pour Londres, où il perfectionna son
anglais, en attendant de partir pour le
Swaziland, terre qui l’accueilla le 7 janvier
1947.
Dans la terre Swazi il demeura jusqu’en
2004, quand, pour des raisons de santé, il
fut contraint à rentrer en Italie. F. Terenzio
a passé toute sa vie missionnaire dans les
couvents de St. Peregrine Mission, de
1947 à 1984, et à la fermeture de cette
communauté, y restant jusqu’en 2003,
même s’il était de famille à St. Joseph Mission, et au couvent de Pigg’s Peak, pour
1. F. Terenzio M. Biondi [ANN] Prot.
510/2011
2. F. Giuseppe M. Sartori [SMA] Prot.
44/2011
3. F. Giovanni M. Travaglia [VEN] Prot.
94/2011
4. F. Aurelio M. (Ezio) Chini [VEN] Prot.
92/2011
5. F. Giancarlo M. Gregori [PRG] Prot.
112/2011
6. F. Mthokozisi M. (Mthokozisi
Philippus) Maseko [ANN] Prot.
513/2011
7. F. Bruno M. Chenais [CAN] Prot.
245/2011
8. F. Eugenio M. (Nilo) Casalini [ANN]
Prot. 511/2011
9. F. Germano M. Vassallo [PRG] Prot.
380/2011
10. F. Martin M. (Joseph) Doherty
[USA] Prot. 372/2011
11. F. Mario M. (Fernando) Bozzi [ANN]
Prot. 512/2011
12. F. Giuseppe M. Polo [VEN] Prot.
569/2011
13. F. Joseph M. (Anthony Michael)
Carbone [USA] Prot. 540/2011
14. F. Basil M. (Harold) Prior [ISL] Prot.
542/2011
15. F. Bernard M. Lajeunesse [CAN]
Prot. 553/2011
16. F. Albert M. (Jean-Louis)
Desrochers [CAN] Prot. 556/2011
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quelques mois, en attendant de regagner
l’Italie. À sa rentrée il fut accueilli pour un
mois dans l’infirmerie de la Province au
couvent de la Santissima Annunziata, et
fut ensuite assigné au couvent de Marina
di Carrara de juin 2004 au mois de mai
2007, quand il retourna à l’Infirmerie, en
raison du dépérissement de ses conditions
de santé.
Homme d’une foi profonde et d’un esprit
missionnaire, dû – selon lui – à l’écoute
des compte-rendus des pères missionnaires qui passaient par la Poggerina, à
son arrivée au Swaziland, il s’engagea
dans l’étude de la langue locale (siswati),
de la tradition et de la philosophie de vie
Swazi, devenant en peu de temps un pont
de communion entre la Province Toscane
et le Vicariat Swazi. Il s’éprit éperdument
de la terre africaine, au point de ressentir
l’exigence de faire connaître le trésor de la
tradition Swazi dans quelques livres qui
recueillent des récits et des anecdotes,
dont notamment Missionnaires quelconques (Missionari qualunque), Seigneur
j’ai besoin de rire (Signore ho bisogno di
ridere) et Seigneur j’ai besoin de pleurer
(Signore ho bisogno di piangere), où – en
plus de raconter la vie quotidienne en
Afrique – il laisse transparaître tout son
amour pour le Swaziland. Il était souvent
recherché pour des entrevues, comme
source fiable, dans des études qui avaient
comme thème les problèmes de l’Afrique.
F. Terenzio a toujours eu un esprit jeune,
un caractères exubérant, une attitude extravertie et savait répondre sur le coup,
qualité qui fit de lui un bon prédicateur.
À chaque année, il retournait en Italie,
pour la période estivale, afin de promouvoir les missions auprès des paroisses et
des groupes de jeunes, fascinant son auditoire par son agréable façon de parler et
par ses anecdotes.
Sa grande foi, sa profonde dévotion envers la Vierge Marie, qu’il avait choisie
comme Mère spéciale après la mort subite
de sa mère en jeune âge, son humanité,
ont toujours fait en sorte que quiconque
frappait à sa porte ne s’en allait pas déçu;
il réussissait à partager avec ses confrères
le peu qu’il avait, sûr qu’à chaque fois
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c’était le Christ affamé, déçu, en quête de
réconfort, qui frappait à sa porte.
Il travailla pour la promotion sociale des
petits et des pauvres, offrant la possibilité
à de nombreuses personnes de vivre du
fruit de leur travail. Aujourd’hui encore la
Mission de Saint-Pérégrin au Swaziland
est lié indissolublement à la figure du f.
Terenzio.
À sa rentrée en Italie, due à sa santé
précaire, il n’a jamais caché son grand
désir de retourner au Swaziland, qui était
désormais devenu sa terre, priant pour les
missions et pour les nombreux amis laissés en Afrique, et malgré la maladie, il ne
négligeait pas de prier le rosaire.
Ses funérailles furent célébrées le 1er
février à 10h00 dans la basilique de la
Santissima Annunziata, présidées par
l’Assistant provincial, f. Antonio M. Pacini,
et par une dizaine de frères provenant de
divers continents de la Province, en présence de parents et amis.
Sa dépouille mortelle repose maintenant
au cimetière Saint-Martin au Mont Sénario.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre
amour envers ce frère défunt en implorant
pour lui la miséricorde du Seigneur.
2. F. GIUSEPPE M. SARTORI [SMA]
Samedi, 5 février 2011, à Cochabamba,
en Bolivie, est décédé f. Giuseppe Maria
Sartori, frère prêtre de vœux solennels, fils
de la Province Sainte-Marie des Andes, de
famille à la communauté des Sept Saints
Fondateurs (Siete Santos Fundadores) de
Cochabamba.
Giuseppe, fils de Dante Sartori et Angelina Lionzo, naquit à Dueville (Vicence) le
30 avril 1945. Son nom, Giuseppe, lui fut
donné, en mémoire de son oncle, Giuseppe, disparu en Russie durant la deuxième guerre mondiale. Il était le dernier
de quatre frères: Domenico (1938), Maria
et Sante (1940, jumeaux), Giuseppe
(1945). Il reçut le baptême dans l’église de
Dueville le 6 mai 1945, le sacrement de la
Confirmation le 19 septembre 1954.
Âgé à peine de 9 ans, il entra au séminaire de Follina (Trévise). Il disait: «Je
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veux être prêtre, come mon frère Domenico». Il continua ses études (4e et 5e année
gymnasiale) à l’Institut Missions de Monte
Berico; il commença son noviciat à Isola
Vicentina le 28 septembre 1961; il fit ses
premiers vœux le 29 septembre 1962. Il fit
ses trois années d’études en philosophie au
collège des Sept Saints Fondateurs à Florence. À la fin de l’année 1967, pendant sa
deuxième année de théologie, il fut envoyé
à Santiago, au Chili, où il fit sa profession
solennelle le 27 septembre 1970 et fut ordonné prêtre le 7 décembre 1972. Rentré
en Italie, il compléta sa formation à la Faculté pontificale de théologie «Marianum»,
à Rome, obtenant en 1976 la licence en
théologie avec spécialisation en mariologie.
Cette année-là (1976) il repartit pour le Chili.
À partir de ce moment-là, f. Giuseppe se
dévoua corps et âme à la pastorale vocationnelle. En 1977 il fut nommé président
d’EVOF (= responsable de l’animation vocationnelle et de la formation permanente)
au niveau du Cono Sud d’Amérique latine,
et formateur des postulants dans la communauté Sainte-Marie de l’Annonciation
(Santa María de la Anunciación) a Santiago. En 1980, il fut nommé Prieur de cette
communauté. De 1986 à 1993 il fut maître
des novices à Fatima, en Argentine. Entretemps, de 1972 à 1994, il fut membre du
Conseil vicarial. De 1995 à 1997, il fut
membre de la communauté de Peñalolén
(Santiago), au Chili, comme maître des
jeunes théologiens et Assistant vicarial. De
1998 à 2003, il assuma le service de Vicaire provincial, ayant son siège à Santa
Bernardita, à Santiago, au Chili. De 2004 à
2007, il se retrouva à Oruro, Bolivie, au
sanctuaire Nuestra Señora del Socavón,
avec son frère Domenico. À la fin, il fut
nommé à Cochabamba au couvent des
Siete Santos Fundadores, comme maître
des postulants et des jeunes théologiens.
De là, il s’envola au Ciel.
Dans toute sa vie sacerdotale et religieuse, f. Giuseppe a été pour la Province
Sainte-Marie des Andes une personne clef,
qui a marqué un cheminement nouveau
dans la formation des candidats à la vie reli-
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gieuse. Dans la dernière période de sa vie,
il ressentait beaucoup de fatigue.
Tombé malade le 16 décembre 2010, il
partit pour la Maison du Père le 5 février
2011 à 5h15 dans la clinique Morales
(Muyurina – Cochabamba – Bolivie). Les
sœurs Servantes de Marie Réparatrices,
avec leur couvent proche situé en face de
celui des frères à Cochabamba, ont été très
prévenantes par leurs soins au f. Giuseppe
avant qu’il ne soit transporté à la Clinique
Copacabana, d’où il fut par la suite transféré à la Clinique Morales.
Les funérailles du f. Giuseppe furent célébrées dans la chapelle Señor de Compadres (près du couvent des frères à Cochabamba). Dimanche 6 février, à 6h00 du
matin, la messe très fréquentée fut présidée
par Mgr Tito Solari, archevêque de Cochabamba.
Ont
concélébré
notamment
quelques frères servites qui œuvrent en Bolivie. Vers 21h00 est arrivée sœur Maura
Muraro (Vicaire générale des sœurs Servantes de Marie Réparatrices), cousine du
f. Giuseppe et du f. Domenico, accompagnée de sœur Lisa Burani (secrétaire générale); elles participèrent à la rencontre des
cousins et cousines. Lundi 7 février, à 7h00,
dans la même chapelle, la messe fut célébrée, présidée par f. Domenico, animée par
des chants accompagnés par l’accordéon.
Après la messe, la dépouille du f. Giuseppe
fut transportée vers Oruro, accompagnée
par beaucoup de gens dans deux autobus.
À leur arrivée à 13h00, la messe fut célébrée dans le sanctuaire Nuestra Señora del
Socavón, présidée par l’évêque d’Oruro,
Mgr Cristobal Bialasick, concélébrée par
une douzaine de prêtres, avec la participation de nombreux ministres laïcs et d’acolytes du sanctuaire, animée par des chants
et de la musique. L’homélie, prononcée par
f. Domenico, fut un message de joie pascale. Après la messe le cortège funèbre
s’est dirigé vers la crypte (sous l’abside du
sanctuaire même). Même là, la célébration
avant l’ensevelissement fut très belle. Là,
dans la crypte du sanctuaire Nuestra Señora del Socavón d’Oruro, Bolivie, fut déposée la dépouille mortelle du f. Giuseppe,
près des corps d’autres confrères défunts:
Agostino M. Gobbo (+1989), Sergio M. Me3
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saglio (+1998), Alfonso M. Massignani
(+2000), Lorenzo M. Santinon (+2010)..
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
ment de spiritualité filiale (Nell’amore del
Padre. Linee di un cammino di spiritualità
filiale), recherche sur la figure du père
Gioacchino Rossetto. A été publié (mars
2011) la «proposition théologique et pastorale» Et le disciple la prit chez lui (Jn 19,
27b). Le cheminement éthique et spirituel
du croyant sur les pas de Marie (E il discepolo l’accolse con sé (Gv 19,27b). Il cammino etico-spirituale del credente sulle orme
di Maria).
Les couvents où il a vécu et a servi sont:
Milan, la paroisse Notre-Dame des douleurs
à San Siro (1979-1985), Follina encore en
paroisse dans les années 1991-2000
comme paroisse et dans le triennat 19941997 comme prieur; à Monte Berico une
première fois dans les années 1985-1991 et
puis de l’année du dernier jubilé (2000) jusqu’à sa mort. À Monte Berico, parmi ses
services, il présida fidèlement l’eucharistie
de 7h00 du matin. C’est grâce à ce service
qu’il a touché le cœur des personnes qui y
participaient. Dans l’homélie, en effet, il
s’adressait à eux avec un ton affable, parfois même, pour se faire mieux comprendre, il s’adressait à l’assemblée sous
forme de dialogue, et cela fut bien apprécié
des gens simples qui affluaient au sanctuaire, surtout le premier dimanche du mois.
Dans son service à sa Province religieuse, il fut vice-économe provincial, conseiller provincial (1997-2000), titulaire du
secrétariat pour la formation permanente et
la culture (2006-2009). À partir de l’année
2004, il fut directeur de l’Institut Supérieur
des Sciences Religieuses Santa Maria di
Bonte Berico (où il occupa aussi la chaire
de théologie morale) dans la phase de son
développement et de l’évolution pour lesquels il se prodigua. Au cours des dernières
années, il organisa et guida des pèlerinages sur les pas du Christ en Palestine et
sur les pas de l’apôtre Paul en Grèce et à
Chypre. Sa présence et son activité dans
ces milieux lui ont valu le titre de «frère
sage».
Ses funérailles, présidées par le Prieur
provincial, f. Ferdinando M. Perri, entouré
de 54 concélébrants, eurent lieu vendredi,
11 février, à 11h00, dans la basilique de
Monte Berico. Dans son homélie, le Prieur
3. F. GIOVANNI M. TRAVAGLIA [VEN]
Mercredi 9 février, peu avant 16h00, pendant que le soleil encore brillant descendait
vers le crépuscule, à l’âge de 56 ans, dont
36 de vie religieuse comme frère de l’Ordre
des Serviteurs de Marie, dans sa cellule au
couvent de Monte Berico, mourrait f. Giovanni Maria Travaglia, frère tenace et
sage. Depuis un peu moins de deux ans, on
lui avait été diagnostiqué une tumeur curable, mais inguérissable, qui le conduisait
peu à peu à ses derniers jours, bien que
des premiers signes étaient apparus trois
ou quatre ans plus tôt; mais sa confiance
ne faisait pas défaut; les dernières semaines furent, pour lui, sa «via Crucis» la
plus douloureuse, conscient de porter sa
croix «avec l’accompagnement de NotreDame des douleurs», selon son expression.
F. Giovanni naquit à Villa Estense, province et diocèse de Padoue, le 24 janvier
1955 et baptisé, six jours plus tard, dans
l’église paroissiale sous le nom de Giovanni
Pietro.
Après les études supérieures à Isola Vicentina, le 1er septembre 1973, il entra au
noviciat à Rovato, conclu par la première
profession le 31 août 1974: il reconnaissait
que celle-là fut l’année la plus belle de sa
vie. Il fit la profession solennelle dans la
communauté de formation Saint-Alexis à
Rome, le 28 avril 1979, année où il termina
ses études à la Faculté pontificale de théologie «Marianum» avec le diplôme de baccalauréat. Il reçut l’ordination presbytérale
dans l’église de Notre-Dame des douleurs à
Milan le 20 avril 1980. Il retourna à Rome
pour fréquenter l’athénée du Latran où il
obtint son doctorat en théologie morale le
10 décembre 1987, présentant la thèse La
paternité de Dieu, fondement pour un nouvel engagement dans le monde, publiée en
1993. En l’année 2006 il publia le volume
Dans l’amour du Père. Pistes d’un cheminewww.servidimaria.org
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provincial adressa quelques mots de reconnaissance au frère défunt: «Je tiens à te
remercier pour les deux enseignements que
tu nous as donné au cours des dernières
années de ta vie: tu nous as enseigné à
bien mourir et à souffrir avec dignité. Tu
nous as enseigné l’ars moriendi, art difficile,
art qu’on ne voudrait jamais apprendre,
mais la mort est inhérente à la vie tout
comme la vie est inhérente à la mort». Et
d’autres morts de reconnaissance: «Mon
premier mot, c’est pour ta dévotion mariale
forte et délicate. Tu as prié la Vierge sainte,
tu l’as vénérée, aimée comme mère, sœur,
compagne de voyage, et tu as aussi enseigné à l’aimer. Comme serviteur de sainte
Marie, tu as été un signe lumineux et
humble de sa présence dans le monde. La
deuxième chose pour laquelle je tiens à te
remercier est d’avoir fait de ta vie un don.
Tes mains s’agrippaient toujours à quelque
chose: un livre, un bréviaire, les clefs, une
lettre. C’est quelque chose que tu voulais
donner à Dieu, aux frères et à tous ceux
que tu rencontrais».
Sa dépouille mortelle du f. Giovanni repose dans le cimetière de Monte Berico
près de la basilique de Notre-Dame de miséricorde.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
village natal il fréquenta les écoles primaires.
Il entra dans notre Ordre en 1937, à l’âge
de 12 ans, comme postulant pour quelques
mois dans le sanctuaire de Pietralba, commençant ses études secondaires (scuole
medie) au petit séminaire San Giuseppe de
Follina dans les années 1937-1942. Le 15
août 1942 il fut au couvent Sainte-Marie
d’Isola Vicentina pour le noviciat canonique,
au début duquel il reçut l’habit religieux et
reçut le nom d’Aurelio, nom de baptême de
son oncle Veremondo, moine bénédictin. Le
23 août 1943, il fit sa première profession
religieuse dans notre Ordre.
Il fit ses études philosophiques au couvent Sainte-Marie-des-Grâces d’Udine au
cours des années 1943-1946. Le 13 octobre 1946, dans la basilique de Monte Berico, à Vicence, il émit sa profession solennelle dans les mains du Prieur provincial, f.
Clemente M. Comacchio. Il fut encore à Vicence pour ses études théologiques (19461950) au couvent de l’Institut Missions. Au
sanctuaire marial de Monte Berico, il reçut
le sacrement du presbytérat le 15 mars
1950 par Mgr Zinato.
À peine ordonné prêtre, de septembre de
cette même année (1950) au mois de janvier 1955, f. Aurelio fut assigné de famille
au couvent de San Siro à Milan où il exerça
le service de vicaire collaborateur dans
notre paroisse et commença son activité
d’enseignant de religion.
De janvier 1955 à septembre 1969, il fut à
Trieste où il exerça divers services: de 1955
à 1964 il fut le premier curé de la nouvelle
paroisse de Notre-Dame des douleurs; de
1961 à 1964 comme prieur; de 1964 à 1969
comme vicaire collaborateur. À Trieste f.
Aurelio se dépensa sans compter avec enthousiasme pour établir les fondations de la
nouvelle paroisse, ne négligeant jamais
l’activité d’enseignant. Il prêta une attention
toute particulière aux jeunes, attention qui
se concrétisa par la construction de la Maison du jeune (Casa del Giovane).
Après un bref séjour d’un an (1969-1970)
à Follina comme enseignant au collège S.
Giuseppe, en septembre 1970, il fut assigné de famille à Mestre comme prieur et
curé, maintenant aussi l’activité d’ensei-
4. F. AURELIO M. (EZIO) CHINI [VEN]
Dans l’après-midi de jeudi 17 février 2011,
mémoire liturgique des Sept Saints Fondateurs de notre Ordre, peu après l’Heure
Sexte au département de gériatrie à l’hôpital «don Calabria» de Negrar (Vérone), à
l’âge de 86 ans mourait f. Aurelio Maria
(Ezio) Chini, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province vénitienne, de famille à la communauté «Santa Maria della
Scala», à Vérone.
F. Aurelio naquit le 7 février 1925 à Segno, ‘fraction’ de la municipalité de Taio,
province et diocèse de Trente; présenté le
jour suivant aux fonts baptismaux par ses
parents il reçut le nom d’Ezio. Dans son
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gnant. Durant son séjour à Mestre, au cours
du triennat 1973-1976, il fut aussi conseiller
provincial. De 1976 à 1985 il retourna dans
la région de Trente, au milieu des montagnes bien-aimées et jamais oubliées, de
famille au couvent de Pietralba, où il assuma le service de prieur (1976-1979) et économe (1976-1985). Il y poursuivit aussi son
activité d’enseignant. Depuis 1985 il demeurait à Vérone, au couvent de Santa Maria della Scala, à titre de confesseur et d’enseignant.
F. Aurelio, dans son service assidu de
confesseur, se fit proche de beaucoup de
personnes qui apprécièrent sa disponibilité
et établirent avec lui des liens d’amitié. Sensible au problème missionnaire, il maintint
des contacts réguliers avec plusieurs frères
engagés au premier plan dans l’annonce
missionnaire, en les soutenant par son amitié et une grande générosité.
À partir du mois de mai 2010, son caractère fort d’alpiniste commença à céder. Le
diabète, qu’il combattait depuis des années,
lui causa une plaie ennuyante à un pied qui
le contraignit à une hospitalisation pour une
période de trois mois. Après cela, d’autres
plaies apparurent à brève échéance. Retourné en communauté, bien que ses forces
continuaient à diminuer, il reprit son service
de confesseur jusqu’au jour précédent sa
dernière hospitalisation, mercredi, 9 février.
Une première eucharistie de suffrage fut
célébrée lundi 21 février dans l’église de
Santa Maria della Scala, présidée par le
Prieur conventuel et concélébrée par le
Prieur provincial, par le curé et un bon
nombre de frères des communautés voisines et de prêtres diocésains. Une grande
foule de gens, comme aux jours de fête, a
témoigné son affection pour f. Aurelio. Au
terme de la célébration, sa dépouille mortelle, accompagnée par le Prieur de son
couvent, a été transportée dans son village
natal de Segno, où à 14h30 fut célébrée
une seconde eucharistie de suffrage avec
la participation de parents et amis de tout le
quartier. Accompagné par les chants du
chœur paroissiale, le corps de notre frère
Aurelio a été déposé dans l’attente de la
résurrection au petit cimetière du village,
près de la tombe de ses parents.
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(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
5. F. GIANCARLO M. GREGORI [PRG]
Dimanche soir, 27 mars 2011, dans son
couvent, est décédé f. Giancarlo Maria
Gregori, frère prêtre de vœux solennels, fils
de la Province du Piémont et de Romagne,
de famille à la communauté du Sacré-Cœur
d’Ancône.
F. Giancarlo est né à Ancône le 18 janvier
1930 et a vécu une grande partie de son
existence dans cette ville. Sa vocation à
être Serviteur de Marie est née dans la paroisse Saint-Pierre où étaient présents les
Servites. Dans le passé, avant d’être admis
au noviciat, il fallait répondre à une série de
questions; l’une d’elles disait: est-ce quelqu’un vous a été suggéré d’être religieux?
La réponse: Oui, par f. Luigi M. Bulgarelli et
par P. Pietro M. Rizzi. Un témoignage significatif des premiers frères qui l’ont connu
est le suivant: J’ai noté en lui un amour tout
spécial pour notre Ordre.
Il a suivi le cheminement normal de formation à la vie religieuse: entrée au noviciat
en 1950, première profession en 1951, profession solennelle en 1955 et ordination
sacerdotale en 1956. Il compléta ses
études gymnasiales à Ancône, ses études
philosophiques et théologiques à Bologne
et à Rome. En 1974, il obtint sa licence en
théologie au Studio des dominicains de Bologne et, cette même année-là, il s’inscrivit
à la Faculté du Magistère d’Urbin pour obtenir son diplôme en sociologie. Plusieurs ont
pu apprécier sa culture et, en particulier, sa
passion pour l’histoire locale. Pour nous, de
la Province, f. Giancarlo était la mémoire
historique de notre passé à Ancône.
Après son ordination sacerdotale, il a habité plusieurs couvents des Marques. Il a
été, à deux reprises, au sanctuaire de la
bienheureuse Vierge des Grâces de Pesaro
(1956-1957 et de 1958 à 1964), à Campocavallo dans les années 1957-1958, dans la
paroisse en phase d’érection de SainteMarie des Servites d’Ancône de 1980 à
1986; mais son lieu de prédilection restait
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toujours la communauté du Sacré-Cœur où
il a demeuré d’une façon ininterrompue de
1986 au jour de sa mort.
F. Giancarlo a du, durant toute sa vie, apprendre à vivre avec la maladie. En se référant encore au questionnaire mentionné cidessus, il y avait une question qui n’a certainement laissé indifférent: «Est-ce que
vous jouissez d’une parfaite santé, ou êtesvous sujet à des malaises? Sa réponse a
été la suivante: «Un défaut au genou droit
qui ne se plie pas». Il s’est rendu à Rome
au Prieur général et au frère Basilio M. Salvatori; mais tous deux ont retenu que ce
défaut ne constituait pas un empêchement
pour son ordination sacerdotale. Cela fait
penser à ce qu’il a pu souffrir dans la
crainte de ne pas pouvoir devenir prêtre.
F. Giancarlo a porté sa croix derrière Jésus; il l’a portée avec foi et avec une
joyeuse patience sans se lamenter. Mais il
a aussi aidé d’autres à porter leur croix, en
particulier comme aumônier de l’hôpital pédiatrique d’Ancône, où il fut, pendant des
années, près de mères d’enfants malades,
comme Marie au pied de la Croix, leur donnant le réconfort de la foi.
Pourquoi avez-vous choisi notre Ordre, et
non un autre ? Sa réponse fut: parce qu’il a
une caractéristique mariale qui me l’a fait
préférer aux autres. Sans verser dans une
dévotion à l’extrême, il cultiva une piété mariale sobre et profonde, qui a fait de lui un
bon Serviteur de Marie. D’elle et comme
elle, il a appris à suivre le Seigneur jusqu’à
la Croix. Le Seigneur Jésus l’associe maintenant à sa résurrection.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
Swaziland. Notre frère avait 54 ans, dont 32
ans de vie religieuse.
F. Mthokozisi naquit à Elwandle (Manzini),
au Swaziland, de Jerome et Emma Themba. En 1975, il entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie et entra au noviciat le 1er
février 1978 et fit sa première profession
religieuse le 3 février 1979. Après l’année
du noviciat il fut envoyé au Collège international Saint-Alexis-Falconieri à Rome, pour
ses études philosophiques et théologiques,
qu’il conclut en 1985, obtenant son baccalauréat en théologie à la Faculté
«Marianum». Il fit sa profession solennelle
le 19 mai 1985 dans la chapelle du Collège
Saint-Alexis. Au terme de ses études, il retourna au Swaziland, où le 22 décembre
1985 il fut ordonné diacre. Le 8 mai 1986 il
fut ordonné prêtre, et – s’il n’était pas mort
– il aurait célébré son vingt-cinquième anniversaire d’ordination sacerdotale, cette année. Il exerça son activité pastorale dans
l’église Mater Dolorosa de Mbabane et
Good Shepherd de Siteki; par la suite il fut
nommé Prieur et Maître dans la maison de
formation de Lobamba.
En 1987, quand le Vicariat du Swaziland
assuma la responsabilité juridique de la
Mission en Ouganda, f. Mthokozisi y fut envoyé et y œuvra pendant trois ans dans le
domaine de la formation.
Après trois ans de permanence en terre
ougandaise, il regagna le Swaziland, de
famille à la St. Philip’s Mission. En 1992 il
poursuivit ses études en philosophie et se
licencia en philosophie théorétique, à la Faculté
pontificale
de
théologie
«Grégorienne» à Rome et il obtint une licence en études pastorales en 1994 à la
Loyola University de Chicago.
À son retour en Afrique, il fut assigné à la
maison de formation de Merrivale, Afrique
du Sud, et par la même occasion commença son enseignement en philosophie au St.
Joseph's Theological Institute de Cedara.
Son engagement constant avec les jeunes
lui permit de rester jeune d’esprit.
Sa profonde culture et sa méthode d’enseignement furent appréciés par l’Institut et
lui valurent d’être nommé Chef du Département de Philosophie.
6. F. MTHOKOZISI M. (MTHOKOZISI
FILIPPUS) MASEKO [ANN]
Le 4 mai 2011, fête de saint Pérégrin Laziosi, à 3h00, est décédé f. Mthokozisi Maria (Mthokozisi Filippus) Maseko, frère
prêtre de vœux solennels, fils de la Province
de la Santissima Annunziata, de famille au
couvent Saint Joseph de Mzimpofu, au
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Mai - Juin 2012
La fermeture de la maison de formation
de Cedara, en raison d’une restructuration
due au manque de personnel, amena f.
Mthokozisi à une crise de conscience: ou
rester dans l’Ordre, acceptant l’obédience
pour la communauté de Saint Joseph Mission à Mzimpofu, Swaziland, ou rester à
Cedara pour poursuivre son activité didactique. En cette longue période de réflexion
et de maturation, il 3 mai 2011 il fut pris par
de fortes douleurs abdominales et fut transporté à l’hôpital de Howich, près de Cedara,
Afrique du Sud, où aux premières lueurs de
l’aube, f. Mthkozisi laissa ce monde; triste
épilogue qu’il n’avait jamais donné raison
de penser, soit pour son jeune âge, soit
parce que dans son travail intense.
Ses obsèques funèbres connurent divers
moments intenses. Le premier moment intense fut la célébration des funérailles qui
comportaient selon la tradition swazi la célébration de l’Eucharistie et la sépulture,
célébrées à l’aube du 13 mai et présidées
par f. Francis M. Motsa, en présence de
frères servites du Swaziland, du Mozambique et du Zoulouland, et de sœurs de la
Famille servite; une cérémonie du Memorial
eut lieu au couvent St. Joseph Mission,
dans une célébration présidée par f. Angelo
M. Ciccone, en présence de frères servites,
de prêtres diocésains, de sœurs et d’amis;
une nuit de prière eut lieu à la maison du
défunt. Un second moment intense fut la
célébration eucharistique dans la chapelle
du St. Joseph’s Theological Institute de Cedara, en présence de tout le corps professoral, d’étudiants et d’amis fréquentant l’institut.
Avec la mort de f. Mthokozisi, on perd une
autre tuile de notre présence au Swaziland
et en Afrique du Sud, un frère qui s’était mis
au service de la formation et de l’instruction
des jeunes de ces terres qui décidèrent de
répondre à l’appel de Dieu. Son enseignement en philosophie, pour lui, n’était pas
seulement un travail, mais une des voies
privilégiées pour parvenir à une plus meilleure connaissance et, par conséquent, à
une plus grande communion avec le Seigneur.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
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envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
7. F. BRUNO M. CHENAIS [CAN]
Le 16 mai 2011, à l’Hôpital de Lisieux
(France), est décédé à l’âge de 60 ans,
dont 30 ans de vie religieuse, frère Bruno
M. Chenais, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province servite canadienne,
de famille à la Fraternité servite
«Magnificat» à Orbec (France).
Né à Nantes (France) le 28 septembre
1950 de Jean Chenais et Édith Bertrand, il
fut baptisé le 28 octobre 1950 en l’église
Saint-Similien, diocèse de Nantes. De 1956
à 1967, il fit ses études primaires et secondaires à l’École Saint-Pierre à Nantes, tenue par les frères des Écoles chrétiennes.
Après deux années d’études techniques en
comptabilité au Cours Baltier à Nantes de
1967 à 1969, il s’oriente vers l’animation
des jeunes, le théâtre et la poésie qu’il
n’abandonnera jamais. Éducateur à l’Arche
de Jean Vannier, il y rencontre l’Ordre des
Servites de Marie. Après plusieurs mois
dans une fraternité servite de Saône-etLoire, il demande à entrer dans l’Ordre. Le
15 septembre 1979, il est admis au noviciat
à Sainte-Foy, Québec (Canada). Il fait sa
première profession le 15 septembre 1980,
puis sa profession solennelle le 12 mai
1985 dans la chapelle du couvent SaintPhilippe à Saint-Augustin-de-Desmaures
(Canada). De 1981 à 1985, il étudie la théologie à l’Université Laval de Québec. Puis,
afin de développer sa formation pastorale, il
suit les cours de l’Institut international Lumen Vitae à Bruxelles de 1986 à 1988. Le 5
septembre 1987, en l’église Saint-Nicolas
de Nantes (France), il reçoit l’ordination
presbytérale des mains de Mgr Émile Marcus, évêque du lieu.
Durant ses études à Québec, de 1980 à
1985, il est de famille au Pavillon SaintPhilippe à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Le 14 janvier 1986, il rentre en France où il
séjourne quelques semaines au Prieuré
Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire.
Le 8 février 1986, il rejoint le Prieuré NotreDame-des-Servites à Bruxelles (Belgique)
pour poursuivre ses études pendant deux
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ans. De 1988 à 1990, il est de famille au
couvent de l’Annonciation et de l’Assomption de Marie à La Boisse (France) où il
exerce son ministère aux paroisses de La
Boisse et Nivroz. En 1990, il rejoint le Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire
où il exerce des ministères diversifiés. De
1993 à 1995, il revient au Prieuré NotreDame-des-Servites à Bruxelles. De 1995 à
1996, il est au Prieuré Sainte-Marie-desServites à Saint-Ortaire. De 1996 à 1998, il
exerce un ministère paroissial à la paroisse
Saint-Pierre et Saint-Paul à Montreuil, en
région parisienne, de famille au Prieuré
Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire.
De 1998 à 1999, il séjourne à la Maison
d’accueil des Pères Rédemptoristes à Paris, de famille au Prieuré Sainte-Marie-desServites à Saint-Ortaire.
Alors qu’il traverse une période difficile en
raison de son handicap physique, il fait la
connaissance de la Communauté SaintMichel-de-Tordouet en Normandie. Il œuvrera dans cette communauté de1999 à
2008, tout en demeurant de famille au
Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à SaintOrtaire. Le 1er septembre 2008, il rejoint la
toute nouvelle fraternité servite Magnificat
chargée de l’animation spirituelle de la paroisse Saint-Roch de l’Orbiquet à Orbec.
Marqué dès sa naissance par le handicap
d’une petite taille, frère Bruno M. était pourtant habituellement très joyeux, gardant une
âme de missionnaire. Familier des Sept
Saints Fondateurs servites, de la Petite
Thérèse et de Charles de Foucault, il avait
toujours de nombreux projets pour la paroisse, tant dans le domaine de la solidarité
que de la catéchèse. Mais en novembre
2009, sa santé commença à se dégrader. Il
y eut des hauts et des bas jusqu’au moment où, aux premiers jours de mai 2011,
son état s’aggrava considérablement. Après
12 jours en réanimation à l’hôpital de Lisieux, sans avoir pu vraiment reprendre
connaissance, le f. Bruno M. Chenais est
entré dans la plénitude de la Vie le lundi 16
mai 2011 à 09h20.
Selon sa volonté, ses funérailles ont été
célébrées en l’église de Tordouet, le vendredi 20 mai 2011. Présidées par Mgr JeanClaude Boulanger, évêque de Bayeux et
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Lisieux, en visite pastorale dans la région,
et en présence de frère Rock-André M. Grisé, représentant le Prieur provincial canadien, elles ont rassemblé des frères et
sœurs Servites venus de France, de Belgique et d’Italie, des membres de la Famille
servite, sa cousine Marie-France, des fidèles de la paroisse et de nombreux prêtres
et amis. Son corps repose au cimetière de
Tordouet dans l’attente du retour du Seigneur.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
8. F. EUGENIO M. (NILO) CASALINI
[ANN]
Le 5 juin 2011, à cause d’un arrêt cardiocirculatoire, dû à une longue maladie tumorale, au couvent de la Santissima Annunziata de Florence, est décédé f. Eugenio M.
(Nilo) M. Casalini, à l’âge de 88 ans, dont
70 ans de vie religieuse, frère prêtre de
vœux solennels, fils de la Province de la
Santissima Annunziata, de famille dans
cette même communauté.
Né à Sienne en 1923, de Opilio et Olga Di
Lazzaro, il entra dans l’Ordre des Serviteurs
de Marie en 1935, au petit collège «La Poggerina» de Figline Valdarno, pour faire ses
études gymnasiales, et en 1938, il monta
au couvent du Mont Sénario, où il termina
ce cycle d’étude et fit son année du noviciat, qu’il conclut par la première profession
religieuse le 12 octobre 1940. Il passa au
couvent des Sept Saints Fondateurs de Florence, comme profès temporaire et pour
ses études au lycée, qu’il conclut, à cause
de la guerre, en 1944 à La Poggerina. En
septembre de cette même année, il se rendit à Rome, au «Collège international SaintAlexis-Falconieri pour ses études théologiques. Il fit sa profession solennelle le 2
février 1944 au Collège Saint-Alexis-F. et
fut ordonné prêtre le 5 avril 1947 à notre
église Saint-Marcel, à Rome.
À son retour en Province, après deux ans
à La Poggerina comme enseignant (août
1947 – juillet 1949), et une brève parenthèse estive à Londres (1954), il demeura
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«Voie de la beauté» (via pulchritudinis)
propre aux Servites.
Passionné pour la littérature et poète, f.
Eugenio avait une vaste connaissance des
œuvres de Dante Alighieri.
Homme effacé et de peu de mots, il était
attentif aux nécessités des frères, attention
qui découlait de sa forte sensibilité spirituelle et servite et de sa prière silencieuse
dans la chapelle de la Santissima Annunziata, il a vécu avec simplicité son identité
de frère Serviteur de Marie, s’efforçant de
transmettre aux générations futures l’histoire, la tradition et la beauté de notre
Ordre.
Dans son travail, il resta actif jusqu’en
2008, quand, à cause de sa condition précaire de santé, a commencé à abandonner
la recherche historique, tout en se rendant
toujours disponible pour toute consultation
qu’on lui demandait.
Un aspect, qui ne doit pas être négligé du
f. Eugenio, a été sa grande correspondance
avec le monde culturel florentin, italien et
international. Ses études, appréciés des
grands intellectuels, ont été et sont encore
aujourd’hui des points de référence pour
l’étude de l’histoire et de l’art.
Ses obsèques funèbres furent célébrées
le 7 juin, à 10h00, présidées par le Prieur
provincial, f. Sergio M. Ziliani, en présence
d’une vingtaine de frères, de parents, amis
et connaissances. L’Eucharistie fut animée
par le chœur de la Santissima Annunziata.
Dans son homélie, le Prieur provincial a
rappelé du f. Eugenio son profil spirituel et
sa grande intelligence, soulignant qu’il est
possible d’harmoniser la foi et la connaissance, si on a la conscience qu’a eu f. Eugenio: ce sont des dons reçus de Dieu et
qui doivent retourner à Dieu.
La dépouille mortelle du f. Eugenio repose
au cimetière Saint-Martin au Mont Sénario.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
toujours au couvent de la Santissima Annunziata de Florence, devenant une personne de référence non seulement pour les
frères, mais aussi pour les nombreux florentins qui le recherchaient pour la direction
spirituelle et la confession, et pour le monde
culturel toscan. Dans les années 50, il fut
étudiant en Lettres à l’Université de Florence et suivit les cours sur l’Histoire de
l’Art, qu’il enseigna par la suite aux profès
du couvent des Sept Saints Fondateurs de
Florence, et pendant plus de vingt ans aux
étudiants de la Faculté de théologie
«Marianum» de Rome.
Il fonda deux collections de publications
de la Bibliothèque Toscane de l’Ordre des
Serviteurs de Marie – Major et Minor ou
Colligite – dans lesquelles il publia de nombreuses études sur l’histoire et l’art de la
Santissima Annunziata de Florence et de
notre Ordre, œuvres bien connues qui nous
permettent encore de savoir qui nous étions
et qui nous sommes.
En 1981 il a redonné vie au bulletin La
SS. Annunziata di Firenze, bulletin bimestriel du sanctuaire (IIIe série).
Il a assumé les services de Prieur conventuel de la Santissima Annunziata (19791988), Définiteur provincial, archiviste provincial et conventuel, membre de l’Institut
historique OSM; il fut délégué au Chapitre
général de Majadahonda (1968). À plusieurs reprises il participa à diverses commissions liturgiques de l’Ordre.
Homme d’une grande intelligence et culture, f. Eugenio a manifesté tout son amour
pour l’Ordre des Serviteurs de Marie, avec
une vaste production littéraire à caractère
historique, fruit d’une recherche approfondie dans les archives conventuels de la
Santissima Annunziata, dans lesquels il ne
se limitait pas à faire connaître les documents historiques, mais plutôt à faire redécouvrir la spiritualité de l’Ordre, en partant
de ses origines et de la vie conventuelle de
nos pères qui ont vécu avant nous.
Un autre grand intérêt du f. Eugenio a été
l’art, où il a fait preuve d’une profonde sensibilité et connaissance, donnant toujours
de nouvelles interprétations aux œuvres
qu’il étudiait et y retrouvant les signes de la
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9. F. GERMANO M. VASSALLO [PRG]
Le 6 septembre 2011, à l’Hôpital
«Mauriziano» de Turin, est décédé f. Ger10
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COSMO 5-6
6 septembre, à l’Hôpital «Mauriziano» à
Turin où il fut hospitalisé pour ses derniers
jours.
Frère simple et accueillant, parfois plein
d’esprit, toujours disponible pour écouter,
confesser et réconforter, on le trouvait dans
la sacristie de cette église centrale de Turin,
attentif et toujours prêt à rencontrer toute
personne, à prodiguer un conseil, offrir une
aide, un cœur ouvert. Très attentif à tous les
problèmes ecclésiaux, il a vécu dans la simplicité et avec le désir d’une vie communautaire intense. En plus de l’estime et de
l’amitié, il reste un exemple de vie totalement vouée à Dieu, avec un grand amour
pour l’Église et pour sa famille religieuse. Il
était une de ces figures qui ne veulent jamais apparaître au premier plan, mais qui
donnent leur vie au Christ pour venir en
aide aux frères dans leur cheminement de
foi dans la simplicité, la fidélité, des convictions profondes, et dans le désir de faire le
bien.
Atteint, ces dernières années, d’une anémie réfractaire, il a cherché jusqu’à la fin à
lutter et à se tenir debout pour célébrer quotidiennement l’Eucharistie. Hospitalisé en
dernier lieu au «Mauriziano», il demandait
encore, la veille au soir, que le Seigneur
l’appelle définitivement, quand il aurait pu
rentrer en communauté pour aider le curé
resté seul. Et quand on lui dit d’avoir patience et confiance, il voulut guider la récitation de quelques Ave Maria avec les sœurs
de l’Ordre Séculier des Servites qui étaient
venues lui rendre visite, le soir, en les saluant ensuite par la bénédiction sacerdotale.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
mano Maria Vassallo, frère prêtre de vœux
solennels, fils de la Province du Piémont et
de Romagne. Le frère défunt avait 84 ans,
dont 65 de vie religieuse dans l’Ordre des
Servites.
Né à Falicetto di Verzuolo (CN) le 28 mai
1927, il entra tout jeune dans l’Ordre des
Serviteurs de Marie, pour ses études gymnasiales, et il fut admis au noviciat à Saluzzo le 12 août 1945 où il fit sa première profession religieuse l’année suivante le 15
août 1946. Envoyé par la suite à Rome
pour ses études théologiques, il fit sa profession solennelle le 1er novembre 1949 et
fut ordonné prêtre le 4 avril 1953.
Dans les premières années de sa vie sacerdotale il fut impliqué dans l’enseignement et dans la formation des jeunes qui
s’orientaient vers la vie religieuse (et qui
étaient surnommés «les petits frères» ou
aspirants) et fut leur assistant-maître pendant une décennie, allant ensuite jusqu’à
suivre dans leur formation d’autres jeunes
dans l’oratoire de Saint-Pérégrin à Turin de
1964 à 1970 (tant de matchs de soccer! Il
était un petit champion à la position centre).
Pour les cinq années suivantes, il fut envoyé à Marina di Massa pour un apostolat
différent parmi les gens qui passaient en
été et les résidents en hiver et, au cours de
cette période, il eut un intérêt particulier
pour l’Ordre séculier des Serviteurs de Marie au niveau national (c’était le moment du
renouvellement des structures, des règles,
du passage de Tiers-Ordre à Ordre Séculier) et il suivit beaucoup le mouvement juvénile servite dans les années florissantes.
Il organisa les premiers congrès nationaux
tant pour l’Ordre séculier que pour le Mouvement juvénile.
En 1976, la Province choisit de l’élire
comme Prieur provincial, charge qu’il assuma pendant un triennat.
Au terme de son service au provincialat, il
fut assigné à San Carlo, Turin, comme
prieur de la communauté, charge qu’il assuma pendant neuf ans (1981-1990), et c’est
là qu’il exerça majoritairement son apostolat, car après quelques années d’interruption pour des présences à Superga ou à
San Pellegrino, c’est à San Carlo qu’il revint
de l’an 2000 à sa mort, dans la nuit du 5 au
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10. F. MARTIN M. (JOSEPH) DOHERTY [USA]
F. Martin M. (Joseph) Doherty est mort
de sténose pulmonaire le 20 septembre
2011 au «Resurrection Hospital» de Chicago (Illinois), U.S.A. Il avait 77 ans, dont 56
de vie religieuse. F. Martin était profès solennel de la Province USA et de famille à la
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communauté «Our Lady of Sorrows» de
Chicago (Illinois), U.S.A.
Il naquit le 27 mai 1934 à Chicago, fils
de John et Agnes (Dempsey) Doherty. Il
fut baptisé dans la paroisse Our Lady of
Grace, à Chicago, recevant le nom de Joseph. Il fit ses études primaires à l’école
paroissiale Our Lady of Grace, à Chicago
(Illinois), et l’école secondaire dans la St.
Philip High School de Chicago, se diplômant en 1952.
Joseph entra dans l’Ordre des Serviteurs
de Marie, de la Province américaine NotreDame des douleurs (Our Lady of Sorrows)
à
Mount
Saint
Philip,
Granville
(Wisconsin), comme candidat frère laïc le
15 septembre 1952 et fut envoyé à la communauté Notre-Dame des douleurs (Our
Lady of Sorrows) de Chicago (Illinois) pour
compléter le postulat. Il retourna à Mount
Saint Philip, Granville (Wisconsin), pour
commencer son noviciat le 15 août 1954,
recevant le nom de Martin et faisant sa
première profession religieuse le 15 août
1955. Il fit ses vœux solennels le 31 août
1958 au Servite Seminary de Hillside
(Illinois). Il obtient: un diplôme Associate of
Arts Degree du Holy Cross Junior College,
à South Bend (Indiana), en 1973; un B.A.
Degree en théologie à la De Paul University, Chicago (Illinois) en 1974 et un Certificat en gérontologie de l’University of Michigan à Ann Arbor (Michigan) en 1975.
Fils de la Province américaine NotreDame des douleurs (Our Lady of Sorrows), f. Martin fut assigné à la communauté de Notre-Dame de la forêt Stonebridge Priory de Lake Bluff (Illinois) (19561959), puis à la curie provinciale, communauté Notre-Dame des douleurs de Chicago (Illinois) (1959-1966) et comme directeur vocationnel à notre Séminaire de Hillside (Illinois) (1966-1967). Après la division des deux Provinces américaines en
1967, ses tâches comme fils de la Province de l’Est furent d’être membre de la
curie provinciale et aide-économe à la
communauté Notre-Dame des douleurs de
Chicago (Illinois), de St. Bonfilius Priory à
Berwyn (Illinois) (1967-1971); du College
Studies, au Holy Cross College à South
Bend (Indiana) et à la De Paul University
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de Chicago (Illinois) (1971-1974): il participa à l’équipe paroissiale et fut aideéconome provincial au couvent de
l’Assomption à Chicago (Illinois) (19751977). En 1977, il fut élu directeur de l’Office pour le développement de la Province,
avec résidence au Assumption Priory de
Chicago (Illinois) (1977-1985) et au St.
Bonfilius Priory de Berwyn (Illinois) (19851988); et il fut élu troisième conseiller provincial (1979-1982); aumônier des étudiants à la Marist High School de Chicago
(Illinois), avec résidence à la Servite Crevier Community de la Marist High School
(1988-1997); assistant de l’Office pour le
développement provincial et sacristain provincial de la communauté St. Bonfilius de
Berwyn (Illinois), il fut élu prieur de la communauté (1997-1999).
Après l’unification des deux Provinces
en 1999, il fut réassigné à la communauté
Saint-Philippe de Berwyn (Illinois) et réélu
prieur de la communauté, tout en continuant à être Assistant dans l’Office pour le
développement de la Province et sacristain provincial (1999-2003). En 2003, il fut
assigné de famille dans la communauté
St. Bonfilius de Berwyn (Illinois), avec résidence à la River Walk Senior Residence, à
Lyons (Illinois).
Atteint d’une fibrose pulmonaire en
2007, il fut transféré à la communauté
Notre-Dame des douleurs de Chicago.
Avec l’aggravation de la maladie, il fut
transporté au Resurrection Life Center de
Chicago (Illinois), où il resta jusqu’à sa
mort.
Dans son homélie, f. Augustine M. Kulbis a rappelé le service rendu par f. Martin
au cours de sa vie de frère serviteur de
Marie. Il souligna en particulier comment,
par l’Office pour le développement de la
Province, il rencontra de nombreuses
gens, leur faisant connaître les Serviteurs
de Marie et la dévotion à Notre-Dame des
douleurs. Nous le connaissons comme
dévoué à notre Ordre, comme homme de
foi avec son expression familière «c’est
incroyable», quand quelque chose ne correspondait pas à sa façon de penser. F.
Kulbis n’hésita pas à le considérer comme
un théologien, car il a su voir sa vie chré12
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COSMO 5-6
tienne en continuelle transformation, en des
temps de changements.
F. Martin a accepté pacifiquement l’œuvre
de Dieu dans sa vie. La façon dont il a observé les réalités de la vie avec admiration
est surprenante. Sa foi fut ferme. Il fut un
exemple pour nous tous; il était heureux
d’être au service des gens et des frères.
La cérémonie funèbre eut lieu à la basilique Notre-Dame des douleurs de Chicago,
en présence de plusieurs frères servites, de
frères maristes, de membres de sa famille
et d’amis. Il fut enseveli dans la section des
Servites au Queen of Heaven Cemetery de
Hillside (Illinois).
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
Latran par Mgr Luigi Traglia, vice-régent de
Rome.
En septembre 1949, il retourna en Province et fut assigné de famille au couvent
Saint-Philippe de Todi, où il exerça l’office
d’aumônier de l’hôpital, en plus d’être nommé enseignant de l’école interne du couvent. Le 1er septembre 1954, il fut transféré
à Nepi, pour l’enseignement et pour assumer l’office de curé de Saint-Pierre. Dans
ses dernières années à Nepi, il approfondit
sa connaissance de la langue espagnole,
avant de partir pour le Venezuela, départ
que se réalisa en 1960. À Caracas, il fut
d’abord assigné au Colegio del Ave Maria,
où il fut maître de formation et enseignant.
Dans les années 1967-1968, il fut nommé
Commissaire provincial, puis il fut élu Vicaire provincial (1968-1971). En 1974 il fut
assigné de famille à la communauté NotreDame des douleurs (Nuestra Señora de los
Dolores) de Caracas, où il assuma les offices de Prieur conventuel (1979-1982),
Conseiller vicarial et Délégué pour les missions (1976-1979), Économe vicarial (19821985).
Quand on s’apprêtait à fermer le Vicariat,
f. Mario retourna en Italie, à Francavilla sul
Mare, en novembre 1989, assumant l’office
de Vicaire paroissial.
Avec la fermeture de cette communauté
des Abruzzes, advenue en 2009, f. Mario
fut assigné de famille dans la communauté
des Sept Saints Fondateurs de Rome à
partir du 29 septembre de la même année.
F. Mario, homme d’une grande culture, a
travaillé particulièrement avec les jeunes,
aussi bien comme enseignant que comme
maître de formation et au plan pastoral, inculquant en eux la dévotion mariale et la
miséricorde de Dieu; il était souvent recherché pour le sacrement de la réconciliation
et pour la direction spirituelle.
Sa vie fut centrée sur l’Amérique du Sud,
dans l’attente de son départ, durant son
séjour et même après son retour en Italie,
où il confiait que le fait d’avoir connu le
Christ dans le peuple vénézuélien l’a profondément marqué et lui a appris à aimer
son prochain comme soi-même, puisque,
dans la rencontre avec le frère, particulière-
11. F. MARIO M. (FERNANDO) BOZZI
[ANN]
Mardi 4 octobre 2011, fête de saint François d’Assise, à l’hôpital polyclinique
«Umberto I» de Rome, est décédé, pour un
arrêt cardiaque, à la suite d’une intervention
pour enlever les calculs à la vésicule biliaire, f. Mario M. (Fernando) Bozzi, âgé de
85 ans, dont 69 de vie religieuse, frère
prêtre de vœux solennels, fils de la Province
Santissima Annunziata, de famille dans la
communauté des Sept Saints Fondateurs
de Rome.
F. Mario naquit à Segni (Rome) le 7 novembre 1925, de Mario et Assunta Navarra.
À l’âge d’onze ans, il entra au couvent San
Tolomeo de Nepi (Viterbe), comme candidat, et y resta jusqu’en 1945, complétant
ses études gymnasiales, lycéennes et philosophiques. Le 22 juillet 1941, il commença son année du noviciat qu’il conclut par la
profession simple le 25 juillet 1942. Une fois
terminés ses études philosophiques, il fut
envoyé au Collège international SaintAlexis-Falconieri, où il resta de 1945 à septembre 1949. Au cours de ces années il fit
sa profession solennelle, le 12 février 1947,
dans les mains du f. Alfonso M. Benetti,
Prieur général, et fut ordonné prêtre le 16
avril 1949 en la basilique Saint-Jean-dewww.servidimaria.org
13
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ment avec les petits, on expérimente le vrai
visage du Christ souffrant.
Homme cordiale et doux, il avait une immense confiance en la Divine Providence,
qui le rendait profondément optimiste; il aimait rappeler, en effet, les épisodes positifs
de son séjour au Vénézuéla, plutôt que les
faits négatifs.
Atteint physiquement par divers malaises,
comme la cécité et la surdité, il s’efforçait,
malgré la difficulté et la souffrance, d’être
présent à tous les actes communs et, particulièrement dans les dernières années de
sa vie, à la récitation du chapelet.
Sa foi profonde l’accompagna jusqu’à la
fin, et le soir précédent son opération, il remit sa vie entre les mains de Dieu, s’abandonnant à Sa volonté, quelle qu’elle soit.
F. Mario nous laisse un grand enseignement: si nous sommes vraiment conscients
que le Seigneur est avec nous, nous
sommes capables de grandes choses,
même si elles sont vécues dans l’humilité et
loin de ce qui tire l’œil; si on s’abandonne
totalement à Dieu, rien n’est impossible.
Le Prieur provincial, f. Sergio M. Ziliani,
durant les funérailles célébrées le 6 octobre
2011 en l’église des Sept Saints Fondateurs de Rome, en présence de frères provenant de communautés proches, de paroissiens, de parents et amis du f. Mario, a
relu la vie du f. Mario à la lumière du récit
évangélique des disciples d’Emmaüs (cf. Lc
24, 13-35), voyant la vie du f. Mario comme
le cheminement des disciples d’Emmaüs,
dont la foi passa de la connaissance intellectuelle à l’expérience du Christ.
La dépouille mortelle du f. Mario repose
au cimetière Verano de Rome.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions
(Chap. III, art. 32), manifestons notre amour
envers ce frère défunt en implorant pour lui
la miséricorde du Seigneur.
des douleurs de Pietralba. Le frère défunt
avait 76 ans, dont 56 de profession religieuse dans notre Ordre.
F. Giuseppe se sentait bien, malgré ses
76 ans. Il était aussi attentif à sa santé, se
rendant assez régulièrement chez son médecin soignant, et recevant les soins spéciaux pour lutter contre des maux qu’il sentait de temps à autre et spécialement pour
le tremblement des mains dont il souffrait
depuis presqu’un an. Au soir de ce lundi, 14
novembre 2011, pendant qu’il se rendait
vers 17h00 à la salle de la communauté
pour faire, avec les autres frères, la lectio
divina (lecture et approfondissement communautaire de textes bibliques), il fit un infarctus si soudain qu’il s’effondra sur le sol,
incapable de dire un mot, de crier à l’aide
ou d’exprimer sa forte douleur. Les frères
qui l’entouraient, en plus d’appeler les secours d’urgence, lui prodiguèrent les soins
nécessaires dans un tel cas d’urgence: des
massages thoraciques et respiration
bouche à bouche, puisque, pendant dix minutes, il continua à donner des signes de
vie. Entre-temps, un confrère lui administra
le sacrement de l’onction des malades. Intervinrent rapidement et avec compétence
d’abord les infirmiers de la Croix blanche de
Nova Ponente, puis ceux de la Croix rouge
de Bolzano avec un médecin spécialisé,
mais tout fut inutile. La mort du f. Giuseppe
a rendu actuelle et évidente le conseil de
Jésus: «Prenez garde, veillez: car vous ne
savez pas quand viendra le moment» (Mc
13, 33).
F. Giuseppe M. Polo était né à Nove, près
de Bassano del Grappa (Vicence) le 6 octobre 1935 d’une famille humble et active,
le premier de six frères. À l’âge de 12 ans, il
entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie
au séminaire de Follina, où il fit ses études
gymnasiales dans les années 1951-1954. Il
fréquenta le lycée au collège des Sept
Saints à Florence dans les années 19551958 et fit ses études philosophiques dans
cette même ville au couvent de la Santissima Annunziata (1958-1960). Durant sa permanence à la communauté internationale
de formation Saint-Alexis F. à Rome, il fit
ses études théologiques (1960-1964). À
Rome il fit sa profession solennelle le 11
12. F. GIUSEPPE M. POLO [VEN]
Lundi, 14 novembre 2011, au crépuscule
d’un journée automnale limpide, atteint d’un
infarctus dans son couvent, est décédé f.
Giuseppe Maria Polo, frère prêtre de vœux
solennels, fils de la Province vénitienne, de
famille à la communauté de Notre-Dame
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gieuses Sainte-Marie-de-Monte-Berico et
qui l’a amené à publier au terme de sa vie
une œuvre volumineuse sur La prière chez
les Pères de l’Église (La preghiera nei
Padri della Chiesa).
Comme régent des études de la Province vénitienne, il a œuvré avec des
frères tels que David Marie Turoldo et Camillo M. De Piaz et rédigé des articles pour
la revue de spiritualité Servitium.
Comme Assistant provincial des fraternités de l’Ordre Séculier Servite, il a transmis partout des valeurs telles que sagesse, fidélité et communion.
Ses funérailles furent célébrées dans le
sanctuaire de Pietralba le 17 novembre
2011, mémoire des défunts servites, en
présence de plusieurs personnes, de
simples pèlerins du sanctuaire aux représentants de fraternités de l’Ordre Séculier
Servite, du Prieur provincial, f. Ferdinando
M. Perri, et de tout son conseil qui a déplacé la date et le lieu de sa réunion pour
pouvoir assister au rite funèbre. Étaient
également présents – présence significative – des frères de la Province tyrolienne,
des compagnons d’ordination sacerdotale,
des prêtres du diocèse de Bolzano et de
ses frères venus de Nove, avec de nombreux autres concitoyens et amis. Tous
ont voulu exprimer leur gratitude pour ce
que f. Giuseppe avait donné par son travail intelligent, sage et humble.
Sa dépouille mortelle fut transporté le
jour suivant à son village natal, où fut célébré un autre rite funèbre, et au cimetière
de Nove où elle repose avec ses parents
et d’autres personnes chères.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre
amour envers ce frère défunt en implorant
pour lui la miséricorde du Seigneur.
octobre 1961; peu avant sa mort, il venait
de célébrer son 50e anniversaire de profession religieuse. Il fut ordonné diacre le
27 octobre 1963 et prêtre le 30 mars 1964.
Retourné immédiatement dans sa Province, il est souvent passé d’un couvent à
l’autre, ce qui lui permit de vivre dans
presque tous les douze couvents de la
Province, non pas parce qu’il était inquiet
ou de caractère difficile, mais au contraire
parce qu’il était humble et disponible. «À la
conclusion de ma vie – a-t-il laissé par
écrit – je devrai rendre compte au Seigneur de tant de choses, mais on ne me
reprochera pas d’avoir désobéi, même
quand cela m’a coûté du sang». Il a souvent été considéré comme un «bouchetrou» et cela il l’a fait par obéissance, sacrifiant même de nombreux projets ou activités personnelles.
Il fut de famille aux couvents de: Venise:
1964-1967; Mestre: 1967-1976 aumônier,
1995-1997 prieur; Monte Berico: 19761979; Institut Missions 1979-1982: régent
des études; Isola Vicentina: 1982-1985,
1997-2000 conseiller provincial et titulaire
de secrétariat de la Famille servite, 20032010; Follina: 1985-1991; Sotto il Monte:
1991-1993; Rovato: 1993-1995; Trieste:
2000-2003 prieur, vicaire paroissial; Udine:
2003-2009; Pietralba: 2010-2011.
Il a essentiellement vécu sa vie de frère
et de prêtre sur deux rails: le service pastoral, même dans de grandes paroisses, et
l’étude et l’enseignement. Dans le service
pastoral, il a été aimé et apprécié surtout
pour sa simplicité et son affectivité dans
ses relations humaines, pour la perspicacité de ses prédications, pour la miséricorde
qu’il administrait dans le ministère de la
réconciliation et aussi pour ses divers services rendus avec le sourire et avec gentillesse. Jamais on entendit venir de sa
bouche une parole indigne ou humiliante,
mais toujours plutôt des paroles tendres et
douces.
Dans l’étude et l’enseignement, il s’est
spécialisé dans la doctrine des Pères de
l’Église: sujet qu’il a approfondi et enseigné pendant des années, spécialement
dans l’étude théologique et ensuite dans
l’Institut Supérieur de Sciences Reliwww.servidimaria.org
13. F. JOSEPH M. (ANTHONY MICARBONE [USA]
CHAEL)
F. Joseph M. (Anthony) Carbone, est
décédé de pneumonie et d’une maladie
chronique pulmonaire destructive, mercredi 7 décembre 2011, à la maison des Petites sœurs des pauvres, Mullen Home, à
Denver (Colorado). Il avait 84 ans, dont 56
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Pendant les années 1972-1974, il fut assigné à la communauté Our Lady of Mount
Carmel de Denver (Colorado), pendant
qu’il fréquentait les études académiques à
l’Université de Denver (Colorado). Au
terme de ses études, il fut de nouveau assigné à la paroisse Our Lady of Mount
Carmel de Denver (Colorado) comme vicaire (1974-1978) et ensuite comme curé
(1978-1988); puis à la Assumption Parish
de Welby (Colorado) (1988-1991); il fut élu
Conseiller provincial (1989-1991); agent
pastoral et membre de l’équipe du sanctuaire Our Sorrowful Mother "The Grotto",
à Portland (Oregon) (1991-1994); vicaire
(1994-1997) et curé (1997-1999) à la Our
Lady of Mount Carmel Parish de Denver
(Colorado).
Avec l’unification des deux Provinces
américaines en 1999, il fut réassigné
comme curé à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado). Il prit sa
retraite en l’an 2000, demeurant dans la
communauté Our Lady of Mount Carmel
de Denver (Colorado).
À cause de la lente diminution de sa
santé et de la croissante démence sénile,
il entra dans la maison des Petites sœurs
des pauvres, Mullen Home, à Denver
(Colorado), en juin 2010, y restant jusqu’à
sa mort.
En réfléchissant sur la vie du f. Joe, son
compagnon d’école, f. Mark M. Franceschini, servite, qui a présidé la liturgie funèbre, a fait remarquer que les parents de
Joe s’étaient mariés à Potenza, Basilicata,
et que Joe était le cinquième enfant né de
leur union nuptiale, précisément dans la
maison en face de l’église Our Lady of
Mount Carmel de Denver (Colorado). En
un certain sens, il était un Serviteur de
Marie depuis sa naissance et le resta jusqu’à sa mort, ayant reçu les sacrements et
les rites funèbres dans la même paroisse.
La vie du f. Joseph fut principalement
consacrée au ministère pastoral, surtout
dans les paroisses citées plus haut.
Bien connu pour sa gentillesse et sa
simplicité, il fut un homme de bonté et de
compassion, accueillant, toujours disponible et compréhensif, qui a marqué la vie
de beaucoup de gens partout où il a prêté
de vie religieuse et 52 de sacerdoce. F.
Joseph était un frère de la Province américaine, de famille à la Communauté «Our
Lady of Mount Carmel» de Denver
(Colorado).
Il naquit le 24 février 1926 à Denver
(Colorado), fils de Vincenzo et de Luisa
(Liccardo) Carbone. Il fut baptisé dans la
paroisse des Servites de Notre-Dame du
Mont Carmel, à Denver, et reçut le nom
d’Anthony Michael.
Il reçut l’éducation primaire aux écoles
Our Lady of Mount Carmel, Bryant Webster et Horace Mann Public; et son éducation secondaire, aux écoles Horace Mann
et North Public High Schools.
Avant d’entrer dans notre Ordre il prêta
service dans l’armée des États-Unis pendant trois ans. Après avoir quitté l’armée,
le 8 octobre 1954, il entra au noviciat des
Servites de la Province St. Joseph, au séminaire Our Lady of Riverside, à Riverside
(Californie). À sa première profession religieuse le 11 octobre 1955, il reçut le nom
de Joseph. Il compléta ses études philosophiques au Regis College de Denver, et
ses études théologiques, au séminaire des
Servites de Saluzzo, Italie, faisant sa profession solennelle le 5 octobre 1958. Il fut
ordonné prêtre en l’église Saint-Marcel de
Rome, Italie, le 30 mars 1959 par l’archevêque Luigi Traglia (1895-1977).
Comme membre de la Province américaine St. Joseph, f. Joe, ainsi qu’il était
communément appelé, fut assigné comme
vicaire à la Assumption Parish de Chicago
(Illinois) (1959-1960); vicaire à la Assumption Parish de Welby (Colorado) (19601965); curé à la St. Dominic Parish de Chicago (Illinois) (1965-1966); et vicaire à la
Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado) (1966-1967).
Après la division des deux Provinces
américaines en 1967, il fut assigné à la
Province américaine de l’Ouest, continuant
d’être vicaire à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado) (19671968); vicaire, puis curé à la Our Lady of
Belen Parish de Belen (Nouveau Mexique)
(1968-1971); et membre de l’équipe du
sanctuaire Our Sorrowful Mother "The
Grotto" à Portland (Oregon) (1971-1972).
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service. Il se distingua toujours par sa dévotion à Notre-Dame des douleurs, en particulier dans les décorations des sanctuaires pour les fêtes de la Desolata, de
Noël et de Pâque.
Son corps a été mis en terre en la fête
de Notre-Dame de Guadalupe, serviteur
de Marie authentique jusqu’à la fin. Les
funérailles furent célébrées le 12 décembre en la paroisse Our Lady of Mount
Carmel de Denver (Colorado), en présence de plusieurs neveux, paroissiens, et
de nombreux frères servites. Sa dépouille
mortelle repose dans la section des Servites au cimetière Mount Olive de Denver
(Colorado).
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre
amour envers ce frère défunt en implorant
pour lui la miséricorde du Seigneur.
l’Ordre des Serviteurs de Marie «pour sa
dévotion à Notre-Dame». Il aima notre
Ordre et devint un de ses grands frères.
Le 21 août 1935, il lui fut permis par f.
Paul M. Johnson, servite, maître des étudiants au couvent Saint-Philippe de Begbroke, de prendre l’habit de novice.
Vœux et ordination. En 1936, il fut admis
aux vœux: il fut examiné par les frères Joachim M. McCarthy, Francis M. McEnerney,
Oswald M. Hagan, Vincent M. Lecourt,
Anselm M. Hislop, Joseph M. Tucker, Paul
M. Johnson; le 21 août 1936, il fit sa première profession religieuse. Le 23 septembre 1940 il fut admis à la profession
solennelle par le Chapitre de la Communauté Saint-Philippe de Begbroke, présidé
par le Prieur, f. Joachim M. McCarthy. Il fit
sa profession solennelle des vœux au couvent Saint-Philippe de Begbroke le 2 octobre 1940 dans les mains du Prieur provincial, f. Francis M. McEnerney, étant témoins les frères Vincent M. Naughton et
John Angelo M. Fletcher. Le 1er mai 1942,
il fut ordonné prêtre.
Maisons de formation. F. Basil prêta service au couvent de Begbroke de 1942 à
1948, se transférant en 1949 à la nouvelle
maison de campagne du couvent à Newbury. Rentré à Begbroke, il fut nommé
Maître des novices le 27 août 1949, avec
dispense du Saint-Siège pour son âge (il
avait seulement 36 ans!), où il resta jusqu’en 1954, quand il fut transféré au couvent et à la paroisse de Londres. En 19551956, il fut de nouveau au couvent de
Newbury, pour passer ensuite à Begbroke
comme assistant-maître des étudiants en
1956, devenant maître des profès de 1959
à 1960. Puis de nouveau à Newbury et à
Begbroke, toujours pour les nécessités
des étudiants, jusqu’en 1967.
Nord, Sud, Nord. En 1967, il fut nommé
Prieur et curé à Todmorden aux confins
entre Lancashire et Yorkshire. Il prêta service dans cette paroisse des Servites jusqu’en 1975, quand elle fut remise au diocèse. F. Basil fut alors nommé curé et
Prieur sur la côte sud, à la paroisse des
Servites de Bagnor Regis, où il fut très
apprécié dans son service, qui dura jusqu’en 1982. Cette année-là, il fut transféré
14. F. BASIL M. (HAROLD) PRIOR
[ISL]
Au chant du «Gaudete» (troisième dimanche de l’Avent), le 11 décembre 2011,
f. Basil M. Prior est décédé à l’Hôpital de
Manchester, après une brève maladie. Il
avait 95 ans – deuxième frère le plus âgé
de l’Ordre –, dont 75 de profession religieuse dans l’Ordre et 69 de sacerdoce.
Origines. Il naquit à Farnborough,
Hampshire England, le 13 septembre
1916, fils de Joseph Beaumont Prior et
d’Agnes Louise Prior (Bristow). Le 17 septembre 1916, il fut baptisé en l’église Mary
Help of Christians, à Farnborough, recevant le nom de Harold Anthony. Plus tard,
sa famille déménagea à Wimbledon, au
sud-est de Londres.
Vocation servite. Certaines lettres de
correspondance entre son père, Joseph
Beaumont Prior, et le Prieur provincial, f.
Joachim M. McCarthy, parlent de Harold,
comme légèrement sourd depuis sa naissance. Cela causa le refus des jésuites
quand il voulut entrer chez eux, après
avoir fréquenté leur Collège à Wimbledon.
Il rencontra les Serviteurs de Marie par
l’entremise du f. Oswald M. Hagan et –
selon sa description – «il ne retourna jamais en arrière». Il écrivit d’avoir choisi
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ser des tournois de ping-pong. En dernier,
à ses multiples capacités, s’ajouta l’ordinateur; il aimait bien entretenir sa correspondance externe par Internet.
Saint homme. Il sera toujours rappelé
comme un saint homme. F. Vincent M.
Coyne, à l’occasion de ses funérailles,
affirma: «ce que nous devons dire à ces
funérailles, c’est que nous confions à la
terre le corps d’un saint, donné à Dieu et à
Notre-Dame, à la communauté et à la vie
commune des Serviteurs de Marie, prêtre
dévoué pour le peuple de Dieu».
F. Basil mourut à l’Hôpital de Crumpsall
(North Manchester) après une brève période d’hospitalisation. Son corps fut transféré à l’église Our Lady of Dolours de Kersal, où, le 22 décembre 2011, fut célébrée
la solennelle messe de ses obsèques. Il
fut enterré dans la section des Servites du
cimetière diocésain de Wardley, Salford.
encore au nord à la paroisse des Servites
Our Lady of Dolours, à Kersal, Salford
(Greater Manchester). Cela fut pour lui,
versatile et généreux, son dernier transfert. Il y passa ses dernières 29 années.
Plein de vie. Bien qu’il fut très fragile au
cours des dernières années, à la suite
d’une chute et d’une fracture à la jambe
qui ne s’est jamais bien recomposée, f.
Basil fut toujours plein de vie, s’impliquant
en toute chose avec une claire vision et
son sens de l’humour contagieux. Bien
qu’il soit confiné dans sa grande chambre,
il descendait toujours – grâce au nouvel
ascenseur – pour rejoindre les frères au
repas du midi. Au cours des six derniers
mois, il semblait avoir obtenu un regain de
vie et réussissait à s’unir à la communauté
pour la célébration eucharistique le samedi, en mémoire de sainte Marie, et pour
une des messes dominicales. Il était aidé
avec soin par les paroissiens, en particulier par Mme Maureen Davies, qui l’a soigné et l’a précédé dans la Vie de deux
ans; tous deux – nous en avons la certitude – se sont ainsi retrouvés au ciel.
Formateur des étudiants. Celui qui a eu
la grâce d’avoir vécu sous la guide de formateur affirme que f. Basil, dans ce domaine, était un géant qui, dans sa gentillesse, a joué un rôle important dans la formation de nombreux jeunes à Begbroke et
à Newbury, dont certains sont déjà au
Ciel.
Campagne et vigne de Dieu. Plusieurs
communautés et paroisses profitèrent de
sa cure pastorale et spirituelle. Mais à
Begbroke et à Newbury, il s’est aussi occupé d’administration et de fonds de terre,
devenant maître dans la culture des
pommes de terre, des dahlias, labourant
les champs avec l’infâme moto-cultivateur
«Rotovator».
Il fut au service de beaucoup de gens
dans les paroisses et fut curé à Bognor
Regis, à Todmorden et à Kersal. Il était
invariablement gentil et ferme dans sa façon d’aborder les personnes. Les enfants
d’école l’adoraient. Capable de jouer de la
flûte, f. Basil était un expert pour tenir les
livres d’administration, pour organiser de
tour de nettoyage de l’église, pour organiwww.servidimaria.org
15. F. BERNARD M. LAJEUNESSE
[CAN]
Vendredi, 16 décembre 2011, à la Cité
de la Santé de Laval (Québec, Canada),
est décédé à l’âge de 82 ans, 62 ans de
vie religieuse, Bernard M. Lajeunesse,
frère prêtre de vœux solennels, fils de la
Province Canadienne. Il était de famille au
Couvent Saint-Donat à Montréal.
Fils de Herman Lajeunesse et Lucille
Lapointe, il est né à Saint-Jacques-deMontcalm (Québec), le 29 mars 1929. Il a
été baptisé le lendemain à l’église SaintJacques, diocèse de Joliette.
Après ses études secondaires au Juvénat Saint-Alexis à Ottawa de 1943 à 1948,
il étudia la philosophie au Collège dominicain à Ottawa (1949-1952), la théologie à
la Faculté Marianum de Rome (19521955), puis au Collège dominicain à Ottawa (1955-1956).
Le 16 août 1948, il commença son noviciat à Montréal où il prononça sa première
profession le 17 août 1949. Il émit sa profession solennelle à Rome, le 7 décembre
1952 et reçut l’ordination presbytérale le
26 juin1955 à Saint-Jacques-de-Montcalm
(Québec, Canada).
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Mai - Juin 2012
COSMO 5-6
Le 17 décembre 2011, au couvent de la
Résurrection des Frères mineurs franciscains à Montréal (Québec, Canada), est
décédé à l’âge de 94 ans, 75 ans de vie
religieuse, f. Albert (Jean-Louis) M. Desrochers, frère prêtre de vœux solennels, fils
de la Province Canadienne. Il était de famille au Couvent des Sept-SaintsFondateurs à Montréal-Nord.
Natif de Verdun, Québec, le 14 mai
1917, fils de Henry et de Adwilda Brault, il
est baptisé le 17 mai suivant à l’église
Notre-Dame-des-Douleurs, Verdun, diocèse de Montréal.
La famille Desrochers s’établit ensuite
dans le quartier d’Youville, Montréal. Fortuitement, F. Albert fait la rencontre de f.
Stefano M. Cheli, OSM, qui l’invite à suivre
ses études au Juvénat St-Alexis à Ottawa,
Ontario. Étudiant (1931-1934), il est novice le 8 septembre 1934; il émet sa profession religieuse le 9 septembre 1935 et
prononce ses vœux solennels le 14 septembre 1938. Durant cette période, il poursuit ses études en philosophie et en théologie au Collège des Dominicains à Ottawa. Le 15 août 1941, il reçoit l’ordination
presbytérale à l’église St-Antoine-dePadoue, Ottawa, de Mgr Ildebrando Antonietti, délégué apostolique au Canada et à
Terre-Neuve.
Professeur au Juvénat servite à Ottawa,
de 1944 à 1948, il est vicaire à St-Philippe
de Windsor Mills, Québec, puis prieur au
couvent Holy Rosary à Winnipeg, Manitoba, Canada. En 1950, il est en service à St
-Antoine-de-Padoue à Ottawa, pour ensuite être nommé professeur au Collège
Notre-Dame-des-Servites à Ayer’s Cliff,
Québec, en 1950-1951. L’année suivante,
il est maître des novices. En 1952, il est
prieur et curé à Saint-Majorique, Gaspé,
Québec; en 1955, il est à nouveau professeur au Collège Notre-Dame-des-Servites
à Ayer’s Cliff. En 1957, on le retrouve de
famille au couvent St-Antoine-de-Padoue,
Ottawa. Il est définiteur provincial de 1958
à 1961. De 1961 à 1966, il est aumônier
militaire de la Marine Royale canadienne.
Après une année comme vicaire à la paroisse St-Raymond, Montréal, il est encore
professeur au Collège Notre-Dame-des-
Après avoir complété ses études, le frère
Bernard vécut dans 3 couvents servites
différents: Ayer’s Cliff (1956-1983), Sept
Saints Fondateurs de Montréal Nord (1983
à 1988) et (1997 à 2006), Saint-Donat de
Montréal (1988 à 1997) et (2006 à 2011).
Dans sa vie apostolique, le frère Bernard
a consacré 27 ans à l’enseignement du
grec, du latin et de l’anglais au niveau secondaire au Collège Notre-Dame des Servites. Il a également été impliqué dans le
ministère paroissial tout au long de sa vie.
Il a ainsi été vicaire dominical à Roch
Island durant les années où il enseignait à
Ayer’s Cliff. Puis, à partir de 1983, il a été
vicaire dans 3 paroisses du diocèse de
Montréal: Saint-Camille (1983-1988), Saint
-Donat (1988-1997) et Saint-Léonard
(1997 à 2011). Il a en plus trouvé le temps
de s’engager durant plusieurs années
dans La Rencontre et le Renouveau charismatique. Il a aussi exercé occasionnellement son ministère auprès des religieuses, dans les centres de personnes
retraitées et auprès des prisonniers. Il était
particulièrement très apprécié dans les
communautés chrétiennes d’origine italienne.
Le frère Bernard est décédé des suites
d’un cancer des os le 16 décembre 2011 à
la Cité de la Santé de Laval (Québec, Canada). L'eucharistie de la résurrection,
présidée par frère Jean-Claude Baril, a été
célébrée le jeudi 22 décembre à l’église
Saint-Donat à Montréal, en présence de
nombreux confrères servites, de ses frères
et sœurs, de ses neveux et nièces ainsi
que de nombreux paroissiens et paroissiennes de Saint-Donat et de SaintLéonard.
La dépouille mortelle de frère Bernard M.
repose maintenant en terre au cimetière
Notre-Dame des Servites de la Province
servite canadienne à Ayer's Cliff, Québec.
Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre
amour envers ce frère défunt en implorant
pour lui la miséricorde du Seigneur.
16. F. ALBERT M. (JEAN-LOUIS)
DESROCHERS [CAN]
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COSMO 5-6
Mai - Juin 2012
Servites à Ayer’s Cliff. En 1970, on le retrouve curé à Maniwaki, Québec, puis de
1971 à 1973, curé à la paroisse SaintPatrick’s, diocèse de Mont-Laurier, Québec. Ensuite, de famille au couvent SaintAntoine-de-Padoue à Ottawa, il est aumônier de l’hôpital St-Vincent. De 1975 à
1978, il est curé de la paroisse de l’Ascension à Matachewan, Ontario, et de 1977 à
1978, curé à Elk Lake, Ontario. En 1978, il
devient professeur à la Polyvalente de
Murdochville, Québec. Les deux années
suivantes, il est curé à Saint-Majorique,
Gaspé. De 1980 à 1985, il est de famille
au couvent St-Antoine-de-Padoue à Ottawa où il assure la prédication missionnaire. De 1985 à 1988, il est curé à Karisbad Spring, Ontario. Il est ensuite de famille au couvent St-André à Acton Vale,
Québec, jusqu’en 1994, puis au couvent
St-Donat à Montréal jusqu’en 1997. Enfin,
il est de famille au couvent des SeptSaints-Fondateurs à Montréal-Nord, Québec.
Huit enfants composent la famille Desrochers. Albert est le deuxième, mais l’aîné
des fils. Il est espiègle, joueur de tours, et
sait se défendre. La famille donnera au
service de l’Église, deux servites, un rédemptoriste et une Petite sœur de
l’Assomption.
Prêtre, il a œuvré dans plusieurs endroits comme professeur d’anglais, curé,
prédicateur et aumônier dans la marine où
il a pu visiter un grand nombre de pays.
Depuis plus de vingt ans, frère Albert
souffrait de la maladie de Parkinson qui
durcissait ses membres. Il tremblait dans
les périodes plus difficiles. Le glaucome
diminuait sa vue.
Fidèle à l’Eucharistie, à sa visite au Saint
-Sacrement et au chapelet de Notre-Dame
des Douleurs, il a vécu ses dernières années au couvent des Sept-SaintsFondateurs dans l’arrondissement de
Montréal-Nord. Il savait manier l’humour,
et sa présence à la table était agréable.
En mars 2009, une chute sur la glace lui
fracturait la hanche. Les soins sont nombreux et exigeants; il lui est alors impossible de revenir au couvent. Les frères
Franciscains l’accueillent volontiers à leur
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infirmerie du quartier Rosemont à Montréal, où il a reçu les soins et services
avec dévouement et générosité, comme
l’un de leurs frères. Les équipes soignantes n’ont cessé de dire qu’il était
agréable de prendre soin d’Albert qui ne
se plaignait de rien et qui leur manifestait
son humour. Ses activités d’alors: prier et
écouter de la musique.
Signalons la bonté généreuse des Franciscains qui, en avril 2011, l’ont conduit à
la fête de la Province servite à l’occasion
de la fête des jubilaires à la Maison de la
Madone à Trois-Rivières. Frère Albert soulignait ses soixante-dix ans de vie presbytérale au sanctuaire Notre-Dame du Cap à
Trois-Rivières. Ce fut sa dernière présence au milieu des frères.
Début décembre 2011, ses forces le laissent. Le 17 décembre vers 10h00, la tête
dans la main du frère prieur qui le bénit
avec son frère Gérard, CSSR, et frère
Jacques Lefebvre, OFM, gardien du convent des Franciscains, en présence de ses
deux sœurs et de l’équipe des infirmiers
autour de lui, Albert s’éteint imperceptiblement. «Jésus, pardon pour mes fautes;
pardon à mes confrères pour mes fautes»,
a-t-il écrit sur un billet attaché à son testament.
Le soir du 22 décembre 2011, son corps
était exposé dans l’église St-Donat, Montréal, où a eu lieu la veillée de prière. Le
lendemain avant-midi, l’Eucharistie des
funérailles fut présidée par frère PaulAndré M. Mailhot, prieur du couvent des
Sept-Saints-Fondateurs, qui donna l’homélie. Concélébraient, outre les frères
Servites, les frères Franciscains et les Rédemptoristes. Dans l’assistance, les
sœurs servites, les Petites sœurs de
l’Assomption, les sœurs de Sainte-Croix et
les membres de l’Ordre séculier servite,
parents et amis, étaient présents.
Durant l’après-midi, son corps est déposé dans la terre au cimetière Notre-Damedes-Servites à Ayer’s Cliff, Québec, où
repose déjà son frère, f. Paul M. Desrochers. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons
notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur.
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