Cosmo-Defunti 2011 FR.pub
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Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 1. F. TERENZIO M. BIONDI [ANN] RESURREXIT 2011 À 00h45 du dimanche 30 janvier 2011, à la Clinique «Santa Chiara» de Florence, à cause d’insuffisance respiratoire et donc d’un arrêt cardiaque, est décédé f. Terenzio Maria Biondi, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province de la «Santissima Annunziata», de famille à la communauté Santissima Annunziata de Florence. Le frère défunt avait 89 ans, dont 71 ans de profession religieuse dans l’Ordre des Servites. Frère Terenzio est né à Strada (AR), de Leonardo et Sabatina Baldini, le 6 février 1921, et dans son village natal il passa son enfance jusqu’en 1933, quand le 21 septembre il entra comme candidat dans le petit collège «La Poggerina» de Figline Valdarno, il entreprit ses études au lycée et gymnasiales. Le 8 août 1938 il monta au Couvent du Mont Sénario pour l’année du noviciat, sous la guide du maître, f. Giacomo Filippo M. Tognocchi; noviciat qu’il conclut le 14 septembre 1939, par la première profession religieuse. Il conclut ses études au lycée au couvent des Sept Saints Fondateurs de Florence et, après il se rendit à Rome au Collège international Saint-Alexis Falconieri pour ses études théologiques. Durant son séjour à Rome, il fit sa profession solennelle, entre les mains du Prieur général, f. Alfonso M. Benetti, le 5 novembre 1942, et fut ordonné prêtre le 9 juillet 1944. En 1945, il termina ses études en théologie et retourna dans sa Province. Après un bref séjour au couvent de la Santissima Annunziata de Florence, il partit pour Londres, où il perfectionna son anglais, en attendant de partir pour le Swaziland, terre qui l’accueilla le 7 janvier 1947. Dans la terre Swazi il demeura jusqu’en 2004, quand, pour des raisons de santé, il fut contraint à rentrer en Italie. F. Terenzio a passé toute sa vie missionnaire dans les couvents de St. Peregrine Mission, de 1947 à 1984, et à la fermeture de cette communauté, y restant jusqu’en 2003, même s’il était de famille à St. Joseph Mission, et au couvent de Pigg’s Peak, pour 1. F. Terenzio M. Biondi [ANN] Prot. 510/2011 2. F. Giuseppe M. Sartori [SMA] Prot. 44/2011 3. F. Giovanni M. Travaglia [VEN] Prot. 94/2011 4. F. Aurelio M. (Ezio) Chini [VEN] Prot. 92/2011 5. F. Giancarlo M. Gregori [PRG] Prot. 112/2011 6. F. Mthokozisi M. (Mthokozisi Philippus) Maseko [ANN] Prot. 513/2011 7. F. Bruno M. Chenais [CAN] Prot. 245/2011 8. F. Eugenio M. (Nilo) Casalini [ANN] Prot. 511/2011 9. F. Germano M. Vassallo [PRG] Prot. 380/2011 10. F. Martin M. (Joseph) Doherty [USA] Prot. 372/2011 11. F. Mario M. (Fernando) Bozzi [ANN] Prot. 512/2011 12. F. Giuseppe M. Polo [VEN] Prot. 569/2011 13. F. Joseph M. (Anthony Michael) Carbone [USA] Prot. 540/2011 14. F. Basil M. (Harold) Prior [ISL] Prot. 542/2011 15. F. Bernard M. Lajeunesse [CAN] Prot. 553/2011 16. F. Albert M. (Jean-Louis) Desrochers [CAN] Prot. 556/2011 www.servidimaria.org 1 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 quelques mois, en attendant de regagner l’Italie. À sa rentrée il fut accueilli pour un mois dans l’infirmerie de la Province au couvent de la Santissima Annunziata, et fut ensuite assigné au couvent de Marina di Carrara de juin 2004 au mois de mai 2007, quand il retourna à l’Infirmerie, en raison du dépérissement de ses conditions de santé. Homme d’une foi profonde et d’un esprit missionnaire, dû – selon lui – à l’écoute des compte-rendus des pères missionnaires qui passaient par la Poggerina, à son arrivée au Swaziland, il s’engagea dans l’étude de la langue locale (siswati), de la tradition et de la philosophie de vie Swazi, devenant en peu de temps un pont de communion entre la Province Toscane et le Vicariat Swazi. Il s’éprit éperdument de la terre africaine, au point de ressentir l’exigence de faire connaître le trésor de la tradition Swazi dans quelques livres qui recueillent des récits et des anecdotes, dont notamment Missionnaires quelconques (Missionari qualunque), Seigneur j’ai besoin de rire (Signore ho bisogno di ridere) et Seigneur j’ai besoin de pleurer (Signore ho bisogno di piangere), où – en plus de raconter la vie quotidienne en Afrique – il laisse transparaître tout son amour pour le Swaziland. Il était souvent recherché pour des entrevues, comme source fiable, dans des études qui avaient comme thème les problèmes de l’Afrique. F. Terenzio a toujours eu un esprit jeune, un caractères exubérant, une attitude extravertie et savait répondre sur le coup, qualité qui fit de lui un bon prédicateur. À chaque année, il retournait en Italie, pour la période estivale, afin de promouvoir les missions auprès des paroisses et des groupes de jeunes, fascinant son auditoire par son agréable façon de parler et par ses anecdotes. Sa grande foi, sa profonde dévotion envers la Vierge Marie, qu’il avait choisie comme Mère spéciale après la mort subite de sa mère en jeune âge, son humanité, ont toujours fait en sorte que quiconque frappait à sa porte ne s’en allait pas déçu; il réussissait à partager avec ses confrères le peu qu’il avait, sûr qu’à chaque fois www.servidimaria.org c’était le Christ affamé, déçu, en quête de réconfort, qui frappait à sa porte. Il travailla pour la promotion sociale des petits et des pauvres, offrant la possibilité à de nombreuses personnes de vivre du fruit de leur travail. Aujourd’hui encore la Mission de Saint-Pérégrin au Swaziland est lié indissolublement à la figure du f. Terenzio. À sa rentrée en Italie, due à sa santé précaire, il n’a jamais caché son grand désir de retourner au Swaziland, qui était désormais devenu sa terre, priant pour les missions et pour les nombreux amis laissés en Afrique, et malgré la maladie, il ne négligeait pas de prier le rosaire. Ses funérailles furent célébrées le 1er février à 10h00 dans la basilique de la Santissima Annunziata, présidées par l’Assistant provincial, f. Antonio M. Pacini, et par une dizaine de frères provenant de divers continents de la Province, en présence de parents et amis. Sa dépouille mortelle repose maintenant au cimetière Saint-Martin au Mont Sénario. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 2. F. GIUSEPPE M. SARTORI [SMA] Samedi, 5 février 2011, à Cochabamba, en Bolivie, est décédé f. Giuseppe Maria Sartori, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province Sainte-Marie des Andes, de famille à la communauté des Sept Saints Fondateurs (Siete Santos Fundadores) de Cochabamba. Giuseppe, fils de Dante Sartori et Angelina Lionzo, naquit à Dueville (Vicence) le 30 avril 1945. Son nom, Giuseppe, lui fut donné, en mémoire de son oncle, Giuseppe, disparu en Russie durant la deuxième guerre mondiale. Il était le dernier de quatre frères: Domenico (1938), Maria et Sante (1940, jumeaux), Giuseppe (1945). Il reçut le baptême dans l’église de Dueville le 6 mai 1945, le sacrement de la Confirmation le 19 septembre 1954. Âgé à peine de 9 ans, il entra au séminaire de Follina (Trévise). Il disait: «Je 2 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 veux être prêtre, come mon frère Domenico». Il continua ses études (4e et 5e année gymnasiale) à l’Institut Missions de Monte Berico; il commença son noviciat à Isola Vicentina le 28 septembre 1961; il fit ses premiers vœux le 29 septembre 1962. Il fit ses trois années d’études en philosophie au collège des Sept Saints Fondateurs à Florence. À la fin de l’année 1967, pendant sa deuxième année de théologie, il fut envoyé à Santiago, au Chili, où il fit sa profession solennelle le 27 septembre 1970 et fut ordonné prêtre le 7 décembre 1972. Rentré en Italie, il compléta sa formation à la Faculté pontificale de théologie «Marianum», à Rome, obtenant en 1976 la licence en théologie avec spécialisation en mariologie. Cette année-là (1976) il repartit pour le Chili. À partir de ce moment-là, f. Giuseppe se dévoua corps et âme à la pastorale vocationnelle. En 1977 il fut nommé président d’EVOF (= responsable de l’animation vocationnelle et de la formation permanente) au niveau du Cono Sud d’Amérique latine, et formateur des postulants dans la communauté Sainte-Marie de l’Annonciation (Santa María de la Anunciación) a Santiago. En 1980, il fut nommé Prieur de cette communauté. De 1986 à 1993 il fut maître des novices à Fatima, en Argentine. Entretemps, de 1972 à 1994, il fut membre du Conseil vicarial. De 1995 à 1997, il fut membre de la communauté de Peñalolén (Santiago), au Chili, comme maître des jeunes théologiens et Assistant vicarial. De 1998 à 2003, il assuma le service de Vicaire provincial, ayant son siège à Santa Bernardita, à Santiago, au Chili. De 2004 à 2007, il se retrouva à Oruro, Bolivie, au sanctuaire Nuestra Señora del Socavón, avec son frère Domenico. À la fin, il fut nommé à Cochabamba au couvent des Siete Santos Fundadores, comme maître des postulants et des jeunes théologiens. De là, il s’envola au Ciel. Dans toute sa vie sacerdotale et religieuse, f. Giuseppe a été pour la Province Sainte-Marie des Andes une personne clef, qui a marqué un cheminement nouveau dans la formation des candidats à la vie reli- www.servidimaria.org gieuse. Dans la dernière période de sa vie, il ressentait beaucoup de fatigue. Tombé malade le 16 décembre 2010, il partit pour la Maison du Père le 5 février 2011 à 5h15 dans la clinique Morales (Muyurina – Cochabamba – Bolivie). Les sœurs Servantes de Marie Réparatrices, avec leur couvent proche situé en face de celui des frères à Cochabamba, ont été très prévenantes par leurs soins au f. Giuseppe avant qu’il ne soit transporté à la Clinique Copacabana, d’où il fut par la suite transféré à la Clinique Morales. Les funérailles du f. Giuseppe furent célébrées dans la chapelle Señor de Compadres (près du couvent des frères à Cochabamba). Dimanche 6 février, à 6h00 du matin, la messe très fréquentée fut présidée par Mgr Tito Solari, archevêque de Cochabamba. Ont concélébré notamment quelques frères servites qui œuvrent en Bolivie. Vers 21h00 est arrivée sœur Maura Muraro (Vicaire générale des sœurs Servantes de Marie Réparatrices), cousine du f. Giuseppe et du f. Domenico, accompagnée de sœur Lisa Burani (secrétaire générale); elles participèrent à la rencontre des cousins et cousines. Lundi 7 février, à 7h00, dans la même chapelle, la messe fut célébrée, présidée par f. Domenico, animée par des chants accompagnés par l’accordéon. Après la messe, la dépouille du f. Giuseppe fut transportée vers Oruro, accompagnée par beaucoup de gens dans deux autobus. À leur arrivée à 13h00, la messe fut célébrée dans le sanctuaire Nuestra Señora del Socavón, présidée par l’évêque d’Oruro, Mgr Cristobal Bialasick, concélébrée par une douzaine de prêtres, avec la participation de nombreux ministres laïcs et d’acolytes du sanctuaire, animée par des chants et de la musique. L’homélie, prononcée par f. Domenico, fut un message de joie pascale. Après la messe le cortège funèbre s’est dirigé vers la crypte (sous l’abside du sanctuaire même). Même là, la célébration avant l’ensevelissement fut très belle. Là, dans la crypte du sanctuaire Nuestra Señora del Socavón d’Oruro, Bolivie, fut déposée la dépouille mortelle du f. Giuseppe, près des corps d’autres confrères défunts: Agostino M. Gobbo (+1989), Sergio M. Me3 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 saglio (+1998), Alfonso M. Massignani (+2000), Lorenzo M. Santinon (+2010).. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. ment de spiritualité filiale (Nell’amore del Padre. Linee di un cammino di spiritualità filiale), recherche sur la figure du père Gioacchino Rossetto. A été publié (mars 2011) la «proposition théologique et pastorale» Et le disciple la prit chez lui (Jn 19, 27b). Le cheminement éthique et spirituel du croyant sur les pas de Marie (E il discepolo l’accolse con sé (Gv 19,27b). Il cammino etico-spirituale del credente sulle orme di Maria). Les couvents où il a vécu et a servi sont: Milan, la paroisse Notre-Dame des douleurs à San Siro (1979-1985), Follina encore en paroisse dans les années 1991-2000 comme paroisse et dans le triennat 19941997 comme prieur; à Monte Berico une première fois dans les années 1985-1991 et puis de l’année du dernier jubilé (2000) jusqu’à sa mort. À Monte Berico, parmi ses services, il présida fidèlement l’eucharistie de 7h00 du matin. C’est grâce à ce service qu’il a touché le cœur des personnes qui y participaient. Dans l’homélie, en effet, il s’adressait à eux avec un ton affable, parfois même, pour se faire mieux comprendre, il s’adressait à l’assemblée sous forme de dialogue, et cela fut bien apprécié des gens simples qui affluaient au sanctuaire, surtout le premier dimanche du mois. Dans son service à sa Province religieuse, il fut vice-économe provincial, conseiller provincial (1997-2000), titulaire du secrétariat pour la formation permanente et la culture (2006-2009). À partir de l’année 2004, il fut directeur de l’Institut Supérieur des Sciences Religieuses Santa Maria di Bonte Berico (où il occupa aussi la chaire de théologie morale) dans la phase de son développement et de l’évolution pour lesquels il se prodigua. Au cours des dernières années, il organisa et guida des pèlerinages sur les pas du Christ en Palestine et sur les pas de l’apôtre Paul en Grèce et à Chypre. Sa présence et son activité dans ces milieux lui ont valu le titre de «frère sage». Ses funérailles, présidées par le Prieur provincial, f. Ferdinando M. Perri, entouré de 54 concélébrants, eurent lieu vendredi, 11 février, à 11h00, dans la basilique de Monte Berico. Dans son homélie, le Prieur 3. F. GIOVANNI M. TRAVAGLIA [VEN] Mercredi 9 février, peu avant 16h00, pendant que le soleil encore brillant descendait vers le crépuscule, à l’âge de 56 ans, dont 36 de vie religieuse comme frère de l’Ordre des Serviteurs de Marie, dans sa cellule au couvent de Monte Berico, mourrait f. Giovanni Maria Travaglia, frère tenace et sage. Depuis un peu moins de deux ans, on lui avait été diagnostiqué une tumeur curable, mais inguérissable, qui le conduisait peu à peu à ses derniers jours, bien que des premiers signes étaient apparus trois ou quatre ans plus tôt; mais sa confiance ne faisait pas défaut; les dernières semaines furent, pour lui, sa «via Crucis» la plus douloureuse, conscient de porter sa croix «avec l’accompagnement de NotreDame des douleurs», selon son expression. F. Giovanni naquit à Villa Estense, province et diocèse de Padoue, le 24 janvier 1955 et baptisé, six jours plus tard, dans l’église paroissiale sous le nom de Giovanni Pietro. Après les études supérieures à Isola Vicentina, le 1er septembre 1973, il entra au noviciat à Rovato, conclu par la première profession le 31 août 1974: il reconnaissait que celle-là fut l’année la plus belle de sa vie. Il fit la profession solennelle dans la communauté de formation Saint-Alexis à Rome, le 28 avril 1979, année où il termina ses études à la Faculté pontificale de théologie «Marianum» avec le diplôme de baccalauréat. Il reçut l’ordination presbytérale dans l’église de Notre-Dame des douleurs à Milan le 20 avril 1980. Il retourna à Rome pour fréquenter l’athénée du Latran où il obtint son doctorat en théologie morale le 10 décembre 1987, présentant la thèse La paternité de Dieu, fondement pour un nouvel engagement dans le monde, publiée en 1993. En l’année 2006 il publia le volume Dans l’amour du Père. Pistes d’un cheminewww.servidimaria.org 4 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 provincial adressa quelques mots de reconnaissance au frère défunt: «Je tiens à te remercier pour les deux enseignements que tu nous as donné au cours des dernières années de ta vie: tu nous as enseigné à bien mourir et à souffrir avec dignité. Tu nous as enseigné l’ars moriendi, art difficile, art qu’on ne voudrait jamais apprendre, mais la mort est inhérente à la vie tout comme la vie est inhérente à la mort». Et d’autres morts de reconnaissance: «Mon premier mot, c’est pour ta dévotion mariale forte et délicate. Tu as prié la Vierge sainte, tu l’as vénérée, aimée comme mère, sœur, compagne de voyage, et tu as aussi enseigné à l’aimer. Comme serviteur de sainte Marie, tu as été un signe lumineux et humble de sa présence dans le monde. La deuxième chose pour laquelle je tiens à te remercier est d’avoir fait de ta vie un don. Tes mains s’agrippaient toujours à quelque chose: un livre, un bréviaire, les clefs, une lettre. C’est quelque chose que tu voulais donner à Dieu, aux frères et à tous ceux que tu rencontrais». Sa dépouille mortelle du f. Giovanni repose dans le cimetière de Monte Berico près de la basilique de Notre-Dame de miséricorde. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. village natal il fréquenta les écoles primaires. Il entra dans notre Ordre en 1937, à l’âge de 12 ans, comme postulant pour quelques mois dans le sanctuaire de Pietralba, commençant ses études secondaires (scuole medie) au petit séminaire San Giuseppe de Follina dans les années 1937-1942. Le 15 août 1942 il fut au couvent Sainte-Marie d’Isola Vicentina pour le noviciat canonique, au début duquel il reçut l’habit religieux et reçut le nom d’Aurelio, nom de baptême de son oncle Veremondo, moine bénédictin. Le 23 août 1943, il fit sa première profession religieuse dans notre Ordre. Il fit ses études philosophiques au couvent Sainte-Marie-des-Grâces d’Udine au cours des années 1943-1946. Le 13 octobre 1946, dans la basilique de Monte Berico, à Vicence, il émit sa profession solennelle dans les mains du Prieur provincial, f. Clemente M. Comacchio. Il fut encore à Vicence pour ses études théologiques (19461950) au couvent de l’Institut Missions. Au sanctuaire marial de Monte Berico, il reçut le sacrement du presbytérat le 15 mars 1950 par Mgr Zinato. À peine ordonné prêtre, de septembre de cette même année (1950) au mois de janvier 1955, f. Aurelio fut assigné de famille au couvent de San Siro à Milan où il exerça le service de vicaire collaborateur dans notre paroisse et commença son activité d’enseignant de religion. De janvier 1955 à septembre 1969, il fut à Trieste où il exerça divers services: de 1955 à 1964 il fut le premier curé de la nouvelle paroisse de Notre-Dame des douleurs; de 1961 à 1964 comme prieur; de 1964 à 1969 comme vicaire collaborateur. À Trieste f. Aurelio se dépensa sans compter avec enthousiasme pour établir les fondations de la nouvelle paroisse, ne négligeant jamais l’activité d’enseignant. Il prêta une attention toute particulière aux jeunes, attention qui se concrétisa par la construction de la Maison du jeune (Casa del Giovane). Après un bref séjour d’un an (1969-1970) à Follina comme enseignant au collège S. Giuseppe, en septembre 1970, il fut assigné de famille à Mestre comme prieur et curé, maintenant aussi l’activité d’ensei- 4. F. AURELIO M. (EZIO) CHINI [VEN] Dans l’après-midi de jeudi 17 février 2011, mémoire liturgique des Sept Saints Fondateurs de notre Ordre, peu après l’Heure Sexte au département de gériatrie à l’hôpital «don Calabria» de Negrar (Vérone), à l’âge de 86 ans mourait f. Aurelio Maria (Ezio) Chini, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province vénitienne, de famille à la communauté «Santa Maria della Scala», à Vérone. F. Aurelio naquit le 7 février 1925 à Segno, ‘fraction’ de la municipalité de Taio, province et diocèse de Trente; présenté le jour suivant aux fonts baptismaux par ses parents il reçut le nom d’Ezio. Dans son www.servidimaria.org 5 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 gnant. Durant son séjour à Mestre, au cours du triennat 1973-1976, il fut aussi conseiller provincial. De 1976 à 1985 il retourna dans la région de Trente, au milieu des montagnes bien-aimées et jamais oubliées, de famille au couvent de Pietralba, où il assuma le service de prieur (1976-1979) et économe (1976-1985). Il y poursuivit aussi son activité d’enseignant. Depuis 1985 il demeurait à Vérone, au couvent de Santa Maria della Scala, à titre de confesseur et d’enseignant. F. Aurelio, dans son service assidu de confesseur, se fit proche de beaucoup de personnes qui apprécièrent sa disponibilité et établirent avec lui des liens d’amitié. Sensible au problème missionnaire, il maintint des contacts réguliers avec plusieurs frères engagés au premier plan dans l’annonce missionnaire, en les soutenant par son amitié et une grande générosité. À partir du mois de mai 2010, son caractère fort d’alpiniste commença à céder. Le diabète, qu’il combattait depuis des années, lui causa une plaie ennuyante à un pied qui le contraignit à une hospitalisation pour une période de trois mois. Après cela, d’autres plaies apparurent à brève échéance. Retourné en communauté, bien que ses forces continuaient à diminuer, il reprit son service de confesseur jusqu’au jour précédent sa dernière hospitalisation, mercredi, 9 février. Une première eucharistie de suffrage fut célébrée lundi 21 février dans l’église de Santa Maria della Scala, présidée par le Prieur conventuel et concélébrée par le Prieur provincial, par le curé et un bon nombre de frères des communautés voisines et de prêtres diocésains. Une grande foule de gens, comme aux jours de fête, a témoigné son affection pour f. Aurelio. Au terme de la célébration, sa dépouille mortelle, accompagnée par le Prieur de son couvent, a été transportée dans son village natal de Segno, où à 14h30 fut célébrée une seconde eucharistie de suffrage avec la participation de parents et amis de tout le quartier. Accompagné par les chants du chœur paroissiale, le corps de notre frère Aurelio a été déposé dans l’attente de la résurrection au petit cimetière du village, près de la tombe de ses parents. www.servidimaria.org Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 5. F. GIANCARLO M. GREGORI [PRG] Dimanche soir, 27 mars 2011, dans son couvent, est décédé f. Giancarlo Maria Gregori, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province du Piémont et de Romagne, de famille à la communauté du Sacré-Cœur d’Ancône. F. Giancarlo est né à Ancône le 18 janvier 1930 et a vécu une grande partie de son existence dans cette ville. Sa vocation à être Serviteur de Marie est née dans la paroisse Saint-Pierre où étaient présents les Servites. Dans le passé, avant d’être admis au noviciat, il fallait répondre à une série de questions; l’une d’elles disait: est-ce quelqu’un vous a été suggéré d’être religieux? La réponse: Oui, par f. Luigi M. Bulgarelli et par P. Pietro M. Rizzi. Un témoignage significatif des premiers frères qui l’ont connu est le suivant: J’ai noté en lui un amour tout spécial pour notre Ordre. Il a suivi le cheminement normal de formation à la vie religieuse: entrée au noviciat en 1950, première profession en 1951, profession solennelle en 1955 et ordination sacerdotale en 1956. Il compléta ses études gymnasiales à Ancône, ses études philosophiques et théologiques à Bologne et à Rome. En 1974, il obtint sa licence en théologie au Studio des dominicains de Bologne et, cette même année-là, il s’inscrivit à la Faculté du Magistère d’Urbin pour obtenir son diplôme en sociologie. Plusieurs ont pu apprécier sa culture et, en particulier, sa passion pour l’histoire locale. Pour nous, de la Province, f. Giancarlo était la mémoire historique de notre passé à Ancône. Après son ordination sacerdotale, il a habité plusieurs couvents des Marques. Il a été, à deux reprises, au sanctuaire de la bienheureuse Vierge des Grâces de Pesaro (1956-1957 et de 1958 à 1964), à Campocavallo dans les années 1957-1958, dans la paroisse en phase d’érection de SainteMarie des Servites d’Ancône de 1980 à 1986; mais son lieu de prédilection restait 6 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 toujours la communauté du Sacré-Cœur où il a demeuré d’une façon ininterrompue de 1986 au jour de sa mort. F. Giancarlo a du, durant toute sa vie, apprendre à vivre avec la maladie. En se référant encore au questionnaire mentionné cidessus, il y avait une question qui n’a certainement laissé indifférent: «Est-ce que vous jouissez d’une parfaite santé, ou êtesvous sujet à des malaises? Sa réponse a été la suivante: «Un défaut au genou droit qui ne se plie pas». Il s’est rendu à Rome au Prieur général et au frère Basilio M. Salvatori; mais tous deux ont retenu que ce défaut ne constituait pas un empêchement pour son ordination sacerdotale. Cela fait penser à ce qu’il a pu souffrir dans la crainte de ne pas pouvoir devenir prêtre. F. Giancarlo a porté sa croix derrière Jésus; il l’a portée avec foi et avec une joyeuse patience sans se lamenter. Mais il a aussi aidé d’autres à porter leur croix, en particulier comme aumônier de l’hôpital pédiatrique d’Ancône, où il fut, pendant des années, près de mères d’enfants malades, comme Marie au pied de la Croix, leur donnant le réconfort de la foi. Pourquoi avez-vous choisi notre Ordre, et non un autre ? Sa réponse fut: parce qu’il a une caractéristique mariale qui me l’a fait préférer aux autres. Sans verser dans une dévotion à l’extrême, il cultiva une piété mariale sobre et profonde, qui a fait de lui un bon Serviteur de Marie. D’elle et comme elle, il a appris à suivre le Seigneur jusqu’à la Croix. Le Seigneur Jésus l’associe maintenant à sa résurrection. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. Swaziland. Notre frère avait 54 ans, dont 32 ans de vie religieuse. F. Mthokozisi naquit à Elwandle (Manzini), au Swaziland, de Jerome et Emma Themba. En 1975, il entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie et entra au noviciat le 1er février 1978 et fit sa première profession religieuse le 3 février 1979. Après l’année du noviciat il fut envoyé au Collège international Saint-Alexis-Falconieri à Rome, pour ses études philosophiques et théologiques, qu’il conclut en 1985, obtenant son baccalauréat en théologie à la Faculté «Marianum». Il fit sa profession solennelle le 19 mai 1985 dans la chapelle du Collège Saint-Alexis. Au terme de ses études, il retourna au Swaziland, où le 22 décembre 1985 il fut ordonné diacre. Le 8 mai 1986 il fut ordonné prêtre, et – s’il n’était pas mort – il aurait célébré son vingt-cinquième anniversaire d’ordination sacerdotale, cette année. Il exerça son activité pastorale dans l’église Mater Dolorosa de Mbabane et Good Shepherd de Siteki; par la suite il fut nommé Prieur et Maître dans la maison de formation de Lobamba. En 1987, quand le Vicariat du Swaziland assuma la responsabilité juridique de la Mission en Ouganda, f. Mthokozisi y fut envoyé et y œuvra pendant trois ans dans le domaine de la formation. Après trois ans de permanence en terre ougandaise, il regagna le Swaziland, de famille à la St. Philip’s Mission. En 1992 il poursuivit ses études en philosophie et se licencia en philosophie théorétique, à la Faculté pontificale de théologie «Grégorienne» à Rome et il obtint une licence en études pastorales en 1994 à la Loyola University de Chicago. À son retour en Afrique, il fut assigné à la maison de formation de Merrivale, Afrique du Sud, et par la même occasion commença son enseignement en philosophie au St. Joseph's Theological Institute de Cedara. Son engagement constant avec les jeunes lui permit de rester jeune d’esprit. Sa profonde culture et sa méthode d’enseignement furent appréciés par l’Institut et lui valurent d’être nommé Chef du Département de Philosophie. 6. F. MTHOKOZISI M. (MTHOKOZISI FILIPPUS) MASEKO [ANN] Le 4 mai 2011, fête de saint Pérégrin Laziosi, à 3h00, est décédé f. Mthokozisi Maria (Mthokozisi Filippus) Maseko, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province de la Santissima Annunziata, de famille au couvent Saint Joseph de Mzimpofu, au www.servidimaria.org 7 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 La fermeture de la maison de formation de Cedara, en raison d’une restructuration due au manque de personnel, amena f. Mthokozisi à une crise de conscience: ou rester dans l’Ordre, acceptant l’obédience pour la communauté de Saint Joseph Mission à Mzimpofu, Swaziland, ou rester à Cedara pour poursuivre son activité didactique. En cette longue période de réflexion et de maturation, il 3 mai 2011 il fut pris par de fortes douleurs abdominales et fut transporté à l’hôpital de Howich, près de Cedara, Afrique du Sud, où aux premières lueurs de l’aube, f. Mthkozisi laissa ce monde; triste épilogue qu’il n’avait jamais donné raison de penser, soit pour son jeune âge, soit parce que dans son travail intense. Ses obsèques funèbres connurent divers moments intenses. Le premier moment intense fut la célébration des funérailles qui comportaient selon la tradition swazi la célébration de l’Eucharistie et la sépulture, célébrées à l’aube du 13 mai et présidées par f. Francis M. Motsa, en présence de frères servites du Swaziland, du Mozambique et du Zoulouland, et de sœurs de la Famille servite; une cérémonie du Memorial eut lieu au couvent St. Joseph Mission, dans une célébration présidée par f. Angelo M. Ciccone, en présence de frères servites, de prêtres diocésains, de sœurs et d’amis; une nuit de prière eut lieu à la maison du défunt. Un second moment intense fut la célébration eucharistique dans la chapelle du St. Joseph’s Theological Institute de Cedara, en présence de tout le corps professoral, d’étudiants et d’amis fréquentant l’institut. Avec la mort de f. Mthokozisi, on perd une autre tuile de notre présence au Swaziland et en Afrique du Sud, un frère qui s’était mis au service de la formation et de l’instruction des jeunes de ces terres qui décidèrent de répondre à l’appel de Dieu. Son enseignement en philosophie, pour lui, n’était pas seulement un travail, mais une des voies privilégiées pour parvenir à une plus meilleure connaissance et, par conséquent, à une plus grande communion avec le Seigneur. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour www.servidimaria.org envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 7. F. BRUNO M. CHENAIS [CAN] Le 16 mai 2011, à l’Hôpital de Lisieux (France), est décédé à l’âge de 60 ans, dont 30 ans de vie religieuse, frère Bruno M. Chenais, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province servite canadienne, de famille à la Fraternité servite «Magnificat» à Orbec (France). Né à Nantes (France) le 28 septembre 1950 de Jean Chenais et Édith Bertrand, il fut baptisé le 28 octobre 1950 en l’église Saint-Similien, diocèse de Nantes. De 1956 à 1967, il fit ses études primaires et secondaires à l’École Saint-Pierre à Nantes, tenue par les frères des Écoles chrétiennes. Après deux années d’études techniques en comptabilité au Cours Baltier à Nantes de 1967 à 1969, il s’oriente vers l’animation des jeunes, le théâtre et la poésie qu’il n’abandonnera jamais. Éducateur à l’Arche de Jean Vannier, il y rencontre l’Ordre des Servites de Marie. Après plusieurs mois dans une fraternité servite de Saône-etLoire, il demande à entrer dans l’Ordre. Le 15 septembre 1979, il est admis au noviciat à Sainte-Foy, Québec (Canada). Il fait sa première profession le 15 septembre 1980, puis sa profession solennelle le 12 mai 1985 dans la chapelle du couvent SaintPhilippe à Saint-Augustin-de-Desmaures (Canada). De 1981 à 1985, il étudie la théologie à l’Université Laval de Québec. Puis, afin de développer sa formation pastorale, il suit les cours de l’Institut international Lumen Vitae à Bruxelles de 1986 à 1988. Le 5 septembre 1987, en l’église Saint-Nicolas de Nantes (France), il reçoit l’ordination presbytérale des mains de Mgr Émile Marcus, évêque du lieu. Durant ses études à Québec, de 1980 à 1985, il est de famille au Pavillon SaintPhilippe à Saint-Augustin-de-Desmaures. Le 14 janvier 1986, il rentre en France où il séjourne quelques semaines au Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire. Le 8 février 1986, il rejoint le Prieuré NotreDame-des-Servites à Bruxelles (Belgique) pour poursuivre ses études pendant deux 8 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 ans. De 1988 à 1990, il est de famille au couvent de l’Annonciation et de l’Assomption de Marie à La Boisse (France) où il exerce son ministère aux paroisses de La Boisse et Nivroz. En 1990, il rejoint le Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire où il exerce des ministères diversifiés. De 1993 à 1995, il revient au Prieuré NotreDame-des-Servites à Bruxelles. De 1995 à 1996, il est au Prieuré Sainte-Marie-desServites à Saint-Ortaire. De 1996 à 1998, il exerce un ministère paroissial à la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul à Montreuil, en région parisienne, de famille au Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à Saint-Ortaire. De 1998 à 1999, il séjourne à la Maison d’accueil des Pères Rédemptoristes à Paris, de famille au Prieuré Sainte-Marie-desServites à Saint-Ortaire. Alors qu’il traverse une période difficile en raison de son handicap physique, il fait la connaissance de la Communauté SaintMichel-de-Tordouet en Normandie. Il œuvrera dans cette communauté de1999 à 2008, tout en demeurant de famille au Prieuré Sainte-Marie-des-Servites à SaintOrtaire. Le 1er septembre 2008, il rejoint la toute nouvelle fraternité servite Magnificat chargée de l’animation spirituelle de la paroisse Saint-Roch de l’Orbiquet à Orbec. Marqué dès sa naissance par le handicap d’une petite taille, frère Bruno M. était pourtant habituellement très joyeux, gardant une âme de missionnaire. Familier des Sept Saints Fondateurs servites, de la Petite Thérèse et de Charles de Foucault, il avait toujours de nombreux projets pour la paroisse, tant dans le domaine de la solidarité que de la catéchèse. Mais en novembre 2009, sa santé commença à se dégrader. Il y eut des hauts et des bas jusqu’au moment où, aux premiers jours de mai 2011, son état s’aggrava considérablement. Après 12 jours en réanimation à l’hôpital de Lisieux, sans avoir pu vraiment reprendre connaissance, le f. Bruno M. Chenais est entré dans la plénitude de la Vie le lundi 16 mai 2011 à 09h20. Selon sa volonté, ses funérailles ont été célébrées en l’église de Tordouet, le vendredi 20 mai 2011. Présidées par Mgr JeanClaude Boulanger, évêque de Bayeux et www.servidimaria.org Lisieux, en visite pastorale dans la région, et en présence de frère Rock-André M. Grisé, représentant le Prieur provincial canadien, elles ont rassemblé des frères et sœurs Servites venus de France, de Belgique et d’Italie, des membres de la Famille servite, sa cousine Marie-France, des fidèles de la paroisse et de nombreux prêtres et amis. Son corps repose au cimetière de Tordouet dans l’attente du retour du Seigneur. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 8. F. EUGENIO M. (NILO) CASALINI [ANN] Le 5 juin 2011, à cause d’un arrêt cardiocirculatoire, dû à une longue maladie tumorale, au couvent de la Santissima Annunziata de Florence, est décédé f. Eugenio M. (Nilo) M. Casalini, à l’âge de 88 ans, dont 70 ans de vie religieuse, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province de la Santissima Annunziata, de famille dans cette même communauté. Né à Sienne en 1923, de Opilio et Olga Di Lazzaro, il entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie en 1935, au petit collège «La Poggerina» de Figline Valdarno, pour faire ses études gymnasiales, et en 1938, il monta au couvent du Mont Sénario, où il termina ce cycle d’étude et fit son année du noviciat, qu’il conclut par la première profession religieuse le 12 octobre 1940. Il passa au couvent des Sept Saints Fondateurs de Florence, comme profès temporaire et pour ses études au lycée, qu’il conclut, à cause de la guerre, en 1944 à La Poggerina. En septembre de cette même année, il se rendit à Rome, au «Collège international SaintAlexis-Falconieri pour ses études théologiques. Il fit sa profession solennelle le 2 février 1944 au Collège Saint-Alexis-F. et fut ordonné prêtre le 5 avril 1947 à notre église Saint-Marcel, à Rome. À son retour en Province, après deux ans à La Poggerina comme enseignant (août 1947 – juillet 1949), et une brève parenthèse estive à Londres (1954), il demeura 9 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 «Voie de la beauté» (via pulchritudinis) propre aux Servites. Passionné pour la littérature et poète, f. Eugenio avait une vaste connaissance des œuvres de Dante Alighieri. Homme effacé et de peu de mots, il était attentif aux nécessités des frères, attention qui découlait de sa forte sensibilité spirituelle et servite et de sa prière silencieuse dans la chapelle de la Santissima Annunziata, il a vécu avec simplicité son identité de frère Serviteur de Marie, s’efforçant de transmettre aux générations futures l’histoire, la tradition et la beauté de notre Ordre. Dans son travail, il resta actif jusqu’en 2008, quand, à cause de sa condition précaire de santé, a commencé à abandonner la recherche historique, tout en se rendant toujours disponible pour toute consultation qu’on lui demandait. Un aspect, qui ne doit pas être négligé du f. Eugenio, a été sa grande correspondance avec le monde culturel florentin, italien et international. Ses études, appréciés des grands intellectuels, ont été et sont encore aujourd’hui des points de référence pour l’étude de l’histoire et de l’art. Ses obsèques funèbres furent célébrées le 7 juin, à 10h00, présidées par le Prieur provincial, f. Sergio M. Ziliani, en présence d’une vingtaine de frères, de parents, amis et connaissances. L’Eucharistie fut animée par le chœur de la Santissima Annunziata. Dans son homélie, le Prieur provincial a rappelé du f. Eugenio son profil spirituel et sa grande intelligence, soulignant qu’il est possible d’harmoniser la foi et la connaissance, si on a la conscience qu’a eu f. Eugenio: ce sont des dons reçus de Dieu et qui doivent retourner à Dieu. La dépouille mortelle du f. Eugenio repose au cimetière Saint-Martin au Mont Sénario. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. toujours au couvent de la Santissima Annunziata de Florence, devenant une personne de référence non seulement pour les frères, mais aussi pour les nombreux florentins qui le recherchaient pour la direction spirituelle et la confession, et pour le monde culturel toscan. Dans les années 50, il fut étudiant en Lettres à l’Université de Florence et suivit les cours sur l’Histoire de l’Art, qu’il enseigna par la suite aux profès du couvent des Sept Saints Fondateurs de Florence, et pendant plus de vingt ans aux étudiants de la Faculté de théologie «Marianum» de Rome. Il fonda deux collections de publications de la Bibliothèque Toscane de l’Ordre des Serviteurs de Marie – Major et Minor ou Colligite – dans lesquelles il publia de nombreuses études sur l’histoire et l’art de la Santissima Annunziata de Florence et de notre Ordre, œuvres bien connues qui nous permettent encore de savoir qui nous étions et qui nous sommes. En 1981 il a redonné vie au bulletin La SS. Annunziata di Firenze, bulletin bimestriel du sanctuaire (IIIe série). Il a assumé les services de Prieur conventuel de la Santissima Annunziata (19791988), Définiteur provincial, archiviste provincial et conventuel, membre de l’Institut historique OSM; il fut délégué au Chapitre général de Majadahonda (1968). À plusieurs reprises il participa à diverses commissions liturgiques de l’Ordre. Homme d’une grande intelligence et culture, f. Eugenio a manifesté tout son amour pour l’Ordre des Serviteurs de Marie, avec une vaste production littéraire à caractère historique, fruit d’une recherche approfondie dans les archives conventuels de la Santissima Annunziata, dans lesquels il ne se limitait pas à faire connaître les documents historiques, mais plutôt à faire redécouvrir la spiritualité de l’Ordre, en partant de ses origines et de la vie conventuelle de nos pères qui ont vécu avant nous. Un autre grand intérêt du f. Eugenio a été l’art, où il a fait preuve d’une profonde sensibilité et connaissance, donnant toujours de nouvelles interprétations aux œuvres qu’il étudiait et y retrouvant les signes de la www.servidimaria.org 9. F. GERMANO M. VASSALLO [PRG] Le 6 septembre 2011, à l’Hôpital «Mauriziano» de Turin, est décédé f. Ger10 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 6 septembre, à l’Hôpital «Mauriziano» à Turin où il fut hospitalisé pour ses derniers jours. Frère simple et accueillant, parfois plein d’esprit, toujours disponible pour écouter, confesser et réconforter, on le trouvait dans la sacristie de cette église centrale de Turin, attentif et toujours prêt à rencontrer toute personne, à prodiguer un conseil, offrir une aide, un cœur ouvert. Très attentif à tous les problèmes ecclésiaux, il a vécu dans la simplicité et avec le désir d’une vie communautaire intense. En plus de l’estime et de l’amitié, il reste un exemple de vie totalement vouée à Dieu, avec un grand amour pour l’Église et pour sa famille religieuse. Il était une de ces figures qui ne veulent jamais apparaître au premier plan, mais qui donnent leur vie au Christ pour venir en aide aux frères dans leur cheminement de foi dans la simplicité, la fidélité, des convictions profondes, et dans le désir de faire le bien. Atteint, ces dernières années, d’une anémie réfractaire, il a cherché jusqu’à la fin à lutter et à se tenir debout pour célébrer quotidiennement l’Eucharistie. Hospitalisé en dernier lieu au «Mauriziano», il demandait encore, la veille au soir, que le Seigneur l’appelle définitivement, quand il aurait pu rentrer en communauté pour aider le curé resté seul. Et quand on lui dit d’avoir patience et confiance, il voulut guider la récitation de quelques Ave Maria avec les sœurs de l’Ordre Séculier des Servites qui étaient venues lui rendre visite, le soir, en les saluant ensuite par la bénédiction sacerdotale. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. mano Maria Vassallo, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province du Piémont et de Romagne. Le frère défunt avait 84 ans, dont 65 de vie religieuse dans l’Ordre des Servites. Né à Falicetto di Verzuolo (CN) le 28 mai 1927, il entra tout jeune dans l’Ordre des Serviteurs de Marie, pour ses études gymnasiales, et il fut admis au noviciat à Saluzzo le 12 août 1945 où il fit sa première profession religieuse l’année suivante le 15 août 1946. Envoyé par la suite à Rome pour ses études théologiques, il fit sa profession solennelle le 1er novembre 1949 et fut ordonné prêtre le 4 avril 1953. Dans les premières années de sa vie sacerdotale il fut impliqué dans l’enseignement et dans la formation des jeunes qui s’orientaient vers la vie religieuse (et qui étaient surnommés «les petits frères» ou aspirants) et fut leur assistant-maître pendant une décennie, allant ensuite jusqu’à suivre dans leur formation d’autres jeunes dans l’oratoire de Saint-Pérégrin à Turin de 1964 à 1970 (tant de matchs de soccer! Il était un petit champion à la position centre). Pour les cinq années suivantes, il fut envoyé à Marina di Massa pour un apostolat différent parmi les gens qui passaient en été et les résidents en hiver et, au cours de cette période, il eut un intérêt particulier pour l’Ordre séculier des Serviteurs de Marie au niveau national (c’était le moment du renouvellement des structures, des règles, du passage de Tiers-Ordre à Ordre Séculier) et il suivit beaucoup le mouvement juvénile servite dans les années florissantes. Il organisa les premiers congrès nationaux tant pour l’Ordre séculier que pour le Mouvement juvénile. En 1976, la Province choisit de l’élire comme Prieur provincial, charge qu’il assuma pendant un triennat. Au terme de son service au provincialat, il fut assigné à San Carlo, Turin, comme prieur de la communauté, charge qu’il assuma pendant neuf ans (1981-1990), et c’est là qu’il exerça majoritairement son apostolat, car après quelques années d’interruption pour des présences à Superga ou à San Pellegrino, c’est à San Carlo qu’il revint de l’an 2000 à sa mort, dans la nuit du 5 au www.servidimaria.org 10. F. MARTIN M. (JOSEPH) DOHERTY [USA] F. Martin M. (Joseph) Doherty est mort de sténose pulmonaire le 20 septembre 2011 au «Resurrection Hospital» de Chicago (Illinois), U.S.A. Il avait 77 ans, dont 56 de vie religieuse. F. Martin était profès solennel de la Province USA et de famille à la 11 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 communauté «Our Lady of Sorrows» de Chicago (Illinois), U.S.A. Il naquit le 27 mai 1934 à Chicago, fils de John et Agnes (Dempsey) Doherty. Il fut baptisé dans la paroisse Our Lady of Grace, à Chicago, recevant le nom de Joseph. Il fit ses études primaires à l’école paroissiale Our Lady of Grace, à Chicago (Illinois), et l’école secondaire dans la St. Philip High School de Chicago, se diplômant en 1952. Joseph entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie, de la Province américaine NotreDame des douleurs (Our Lady of Sorrows) à Mount Saint Philip, Granville (Wisconsin), comme candidat frère laïc le 15 septembre 1952 et fut envoyé à la communauté Notre-Dame des douleurs (Our Lady of Sorrows) de Chicago (Illinois) pour compléter le postulat. Il retourna à Mount Saint Philip, Granville (Wisconsin), pour commencer son noviciat le 15 août 1954, recevant le nom de Martin et faisant sa première profession religieuse le 15 août 1955. Il fit ses vœux solennels le 31 août 1958 au Servite Seminary de Hillside (Illinois). Il obtient: un diplôme Associate of Arts Degree du Holy Cross Junior College, à South Bend (Indiana), en 1973; un B.A. Degree en théologie à la De Paul University, Chicago (Illinois) en 1974 et un Certificat en gérontologie de l’University of Michigan à Ann Arbor (Michigan) en 1975. Fils de la Province américaine NotreDame des douleurs (Our Lady of Sorrows), f. Martin fut assigné à la communauté de Notre-Dame de la forêt Stonebridge Priory de Lake Bluff (Illinois) (19561959), puis à la curie provinciale, communauté Notre-Dame des douleurs de Chicago (Illinois) (1959-1966) et comme directeur vocationnel à notre Séminaire de Hillside (Illinois) (1966-1967). Après la division des deux Provinces américaines en 1967, ses tâches comme fils de la Province de l’Est furent d’être membre de la curie provinciale et aide-économe à la communauté Notre-Dame des douleurs de Chicago (Illinois), de St. Bonfilius Priory à Berwyn (Illinois) (1967-1971); du College Studies, au Holy Cross College à South Bend (Indiana) et à la De Paul University www.servidimaria.org de Chicago (Illinois) (1971-1974): il participa à l’équipe paroissiale et fut aideéconome provincial au couvent de l’Assomption à Chicago (Illinois) (19751977). En 1977, il fut élu directeur de l’Office pour le développement de la Province, avec résidence au Assumption Priory de Chicago (Illinois) (1977-1985) et au St. Bonfilius Priory de Berwyn (Illinois) (19851988); et il fut élu troisième conseiller provincial (1979-1982); aumônier des étudiants à la Marist High School de Chicago (Illinois), avec résidence à la Servite Crevier Community de la Marist High School (1988-1997); assistant de l’Office pour le développement provincial et sacristain provincial de la communauté St. Bonfilius de Berwyn (Illinois), il fut élu prieur de la communauté (1997-1999). Après l’unification des deux Provinces en 1999, il fut réassigné à la communauté Saint-Philippe de Berwyn (Illinois) et réélu prieur de la communauté, tout en continuant à être Assistant dans l’Office pour le développement de la Province et sacristain provincial (1999-2003). En 2003, il fut assigné de famille dans la communauté St. Bonfilius de Berwyn (Illinois), avec résidence à la River Walk Senior Residence, à Lyons (Illinois). Atteint d’une fibrose pulmonaire en 2007, il fut transféré à la communauté Notre-Dame des douleurs de Chicago. Avec l’aggravation de la maladie, il fut transporté au Resurrection Life Center de Chicago (Illinois), où il resta jusqu’à sa mort. Dans son homélie, f. Augustine M. Kulbis a rappelé le service rendu par f. Martin au cours de sa vie de frère serviteur de Marie. Il souligna en particulier comment, par l’Office pour le développement de la Province, il rencontra de nombreuses gens, leur faisant connaître les Serviteurs de Marie et la dévotion à Notre-Dame des douleurs. Nous le connaissons comme dévoué à notre Ordre, comme homme de foi avec son expression familière «c’est incroyable», quand quelque chose ne correspondait pas à sa façon de penser. F. Kulbis n’hésita pas à le considérer comme un théologien, car il a su voir sa vie chré12 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 tienne en continuelle transformation, en des temps de changements. F. Martin a accepté pacifiquement l’œuvre de Dieu dans sa vie. La façon dont il a observé les réalités de la vie avec admiration est surprenante. Sa foi fut ferme. Il fut un exemple pour nous tous; il était heureux d’être au service des gens et des frères. La cérémonie funèbre eut lieu à la basilique Notre-Dame des douleurs de Chicago, en présence de plusieurs frères servites, de frères maristes, de membres de sa famille et d’amis. Il fut enseveli dans la section des Servites au Queen of Heaven Cemetery de Hillside (Illinois). Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. Latran par Mgr Luigi Traglia, vice-régent de Rome. En septembre 1949, il retourna en Province et fut assigné de famille au couvent Saint-Philippe de Todi, où il exerça l’office d’aumônier de l’hôpital, en plus d’être nommé enseignant de l’école interne du couvent. Le 1er septembre 1954, il fut transféré à Nepi, pour l’enseignement et pour assumer l’office de curé de Saint-Pierre. Dans ses dernières années à Nepi, il approfondit sa connaissance de la langue espagnole, avant de partir pour le Venezuela, départ que se réalisa en 1960. À Caracas, il fut d’abord assigné au Colegio del Ave Maria, où il fut maître de formation et enseignant. Dans les années 1967-1968, il fut nommé Commissaire provincial, puis il fut élu Vicaire provincial (1968-1971). En 1974 il fut assigné de famille à la communauté NotreDame des douleurs (Nuestra Señora de los Dolores) de Caracas, où il assuma les offices de Prieur conventuel (1979-1982), Conseiller vicarial et Délégué pour les missions (1976-1979), Économe vicarial (19821985). Quand on s’apprêtait à fermer le Vicariat, f. Mario retourna en Italie, à Francavilla sul Mare, en novembre 1989, assumant l’office de Vicaire paroissial. Avec la fermeture de cette communauté des Abruzzes, advenue en 2009, f. Mario fut assigné de famille dans la communauté des Sept Saints Fondateurs de Rome à partir du 29 septembre de la même année. F. Mario, homme d’une grande culture, a travaillé particulièrement avec les jeunes, aussi bien comme enseignant que comme maître de formation et au plan pastoral, inculquant en eux la dévotion mariale et la miséricorde de Dieu; il était souvent recherché pour le sacrement de la réconciliation et pour la direction spirituelle. Sa vie fut centrée sur l’Amérique du Sud, dans l’attente de son départ, durant son séjour et même après son retour en Italie, où il confiait que le fait d’avoir connu le Christ dans le peuple vénézuélien l’a profondément marqué et lui a appris à aimer son prochain comme soi-même, puisque, dans la rencontre avec le frère, particulière- 11. F. MARIO M. (FERNANDO) BOZZI [ANN] Mardi 4 octobre 2011, fête de saint François d’Assise, à l’hôpital polyclinique «Umberto I» de Rome, est décédé, pour un arrêt cardiaque, à la suite d’une intervention pour enlever les calculs à la vésicule biliaire, f. Mario M. (Fernando) Bozzi, âgé de 85 ans, dont 69 de vie religieuse, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province Santissima Annunziata, de famille dans la communauté des Sept Saints Fondateurs de Rome. F. Mario naquit à Segni (Rome) le 7 novembre 1925, de Mario et Assunta Navarra. À l’âge d’onze ans, il entra au couvent San Tolomeo de Nepi (Viterbe), comme candidat, et y resta jusqu’en 1945, complétant ses études gymnasiales, lycéennes et philosophiques. Le 22 juillet 1941, il commença son année du noviciat qu’il conclut par la profession simple le 25 juillet 1942. Une fois terminés ses études philosophiques, il fut envoyé au Collège international SaintAlexis-Falconieri, où il resta de 1945 à septembre 1949. Au cours de ces années il fit sa profession solennelle, le 12 février 1947, dans les mains du f. Alfonso M. Benetti, Prieur général, et fut ordonné prêtre le 16 avril 1949 en la basilique Saint-Jean-dewww.servidimaria.org 13 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 ment avec les petits, on expérimente le vrai visage du Christ souffrant. Homme cordiale et doux, il avait une immense confiance en la Divine Providence, qui le rendait profondément optimiste; il aimait rappeler, en effet, les épisodes positifs de son séjour au Vénézuéla, plutôt que les faits négatifs. Atteint physiquement par divers malaises, comme la cécité et la surdité, il s’efforçait, malgré la difficulté et la souffrance, d’être présent à tous les actes communs et, particulièrement dans les dernières années de sa vie, à la récitation du chapelet. Sa foi profonde l’accompagna jusqu’à la fin, et le soir précédent son opération, il remit sa vie entre les mains de Dieu, s’abandonnant à Sa volonté, quelle qu’elle soit. F. Mario nous laisse un grand enseignement: si nous sommes vraiment conscients que le Seigneur est avec nous, nous sommes capables de grandes choses, même si elles sont vécues dans l’humilité et loin de ce qui tire l’œil; si on s’abandonne totalement à Dieu, rien n’est impossible. Le Prieur provincial, f. Sergio M. Ziliani, durant les funérailles célébrées le 6 octobre 2011 en l’église des Sept Saints Fondateurs de Rome, en présence de frères provenant de communautés proches, de paroissiens, de parents et amis du f. Mario, a relu la vie du f. Mario à la lumière du récit évangélique des disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), voyant la vie du f. Mario comme le cheminement des disciples d’Emmaüs, dont la foi passa de la connaissance intellectuelle à l’expérience du Christ. La dépouille mortelle du f. Mario repose au cimetière Verano de Rome. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. des douleurs de Pietralba. Le frère défunt avait 76 ans, dont 56 de profession religieuse dans notre Ordre. F. Giuseppe se sentait bien, malgré ses 76 ans. Il était aussi attentif à sa santé, se rendant assez régulièrement chez son médecin soignant, et recevant les soins spéciaux pour lutter contre des maux qu’il sentait de temps à autre et spécialement pour le tremblement des mains dont il souffrait depuis presqu’un an. Au soir de ce lundi, 14 novembre 2011, pendant qu’il se rendait vers 17h00 à la salle de la communauté pour faire, avec les autres frères, la lectio divina (lecture et approfondissement communautaire de textes bibliques), il fit un infarctus si soudain qu’il s’effondra sur le sol, incapable de dire un mot, de crier à l’aide ou d’exprimer sa forte douleur. Les frères qui l’entouraient, en plus d’appeler les secours d’urgence, lui prodiguèrent les soins nécessaires dans un tel cas d’urgence: des massages thoraciques et respiration bouche à bouche, puisque, pendant dix minutes, il continua à donner des signes de vie. Entre-temps, un confrère lui administra le sacrement de l’onction des malades. Intervinrent rapidement et avec compétence d’abord les infirmiers de la Croix blanche de Nova Ponente, puis ceux de la Croix rouge de Bolzano avec un médecin spécialisé, mais tout fut inutile. La mort du f. Giuseppe a rendu actuelle et évidente le conseil de Jésus: «Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment» (Mc 13, 33). F. Giuseppe M. Polo était né à Nove, près de Bassano del Grappa (Vicence) le 6 octobre 1935 d’une famille humble et active, le premier de six frères. À l’âge de 12 ans, il entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie au séminaire de Follina, où il fit ses études gymnasiales dans les années 1951-1954. Il fréquenta le lycée au collège des Sept Saints à Florence dans les années 19551958 et fit ses études philosophiques dans cette même ville au couvent de la Santissima Annunziata (1958-1960). Durant sa permanence à la communauté internationale de formation Saint-Alexis F. à Rome, il fit ses études théologiques (1960-1964). À Rome il fit sa profession solennelle le 11 12. F. GIUSEPPE M. POLO [VEN] Lundi, 14 novembre 2011, au crépuscule d’un journée automnale limpide, atteint d’un infarctus dans son couvent, est décédé f. Giuseppe Maria Polo, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province vénitienne, de famille à la communauté de Notre-Dame www.servidimaria.org 14 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 gieuses Sainte-Marie-de-Monte-Berico et qui l’a amené à publier au terme de sa vie une œuvre volumineuse sur La prière chez les Pères de l’Église (La preghiera nei Padri della Chiesa). Comme régent des études de la Province vénitienne, il a œuvré avec des frères tels que David Marie Turoldo et Camillo M. De Piaz et rédigé des articles pour la revue de spiritualité Servitium. Comme Assistant provincial des fraternités de l’Ordre Séculier Servite, il a transmis partout des valeurs telles que sagesse, fidélité et communion. Ses funérailles furent célébrées dans le sanctuaire de Pietralba le 17 novembre 2011, mémoire des défunts servites, en présence de plusieurs personnes, de simples pèlerins du sanctuaire aux représentants de fraternités de l’Ordre Séculier Servite, du Prieur provincial, f. Ferdinando M. Perri, et de tout son conseil qui a déplacé la date et le lieu de sa réunion pour pouvoir assister au rite funèbre. Étaient également présents – présence significative – des frères de la Province tyrolienne, des compagnons d’ordination sacerdotale, des prêtres du diocèse de Bolzano et de ses frères venus de Nove, avec de nombreux autres concitoyens et amis. Tous ont voulu exprimer leur gratitude pour ce que f. Giuseppe avait donné par son travail intelligent, sage et humble. Sa dépouille mortelle fut transporté le jour suivant à son village natal, où fut célébré un autre rite funèbre, et au cimetière de Nove où elle repose avec ses parents et d’autres personnes chères. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. octobre 1961; peu avant sa mort, il venait de célébrer son 50e anniversaire de profession religieuse. Il fut ordonné diacre le 27 octobre 1963 et prêtre le 30 mars 1964. Retourné immédiatement dans sa Province, il est souvent passé d’un couvent à l’autre, ce qui lui permit de vivre dans presque tous les douze couvents de la Province, non pas parce qu’il était inquiet ou de caractère difficile, mais au contraire parce qu’il était humble et disponible. «À la conclusion de ma vie – a-t-il laissé par écrit – je devrai rendre compte au Seigneur de tant de choses, mais on ne me reprochera pas d’avoir désobéi, même quand cela m’a coûté du sang». Il a souvent été considéré comme un «bouchetrou» et cela il l’a fait par obéissance, sacrifiant même de nombreux projets ou activités personnelles. Il fut de famille aux couvents de: Venise: 1964-1967; Mestre: 1967-1976 aumônier, 1995-1997 prieur; Monte Berico: 19761979; Institut Missions 1979-1982: régent des études; Isola Vicentina: 1982-1985, 1997-2000 conseiller provincial et titulaire de secrétariat de la Famille servite, 20032010; Follina: 1985-1991; Sotto il Monte: 1991-1993; Rovato: 1993-1995; Trieste: 2000-2003 prieur, vicaire paroissial; Udine: 2003-2009; Pietralba: 2010-2011. Il a essentiellement vécu sa vie de frère et de prêtre sur deux rails: le service pastoral, même dans de grandes paroisses, et l’étude et l’enseignement. Dans le service pastoral, il a été aimé et apprécié surtout pour sa simplicité et son affectivité dans ses relations humaines, pour la perspicacité de ses prédications, pour la miséricorde qu’il administrait dans le ministère de la réconciliation et aussi pour ses divers services rendus avec le sourire et avec gentillesse. Jamais on entendit venir de sa bouche une parole indigne ou humiliante, mais toujours plutôt des paroles tendres et douces. Dans l’étude et l’enseignement, il s’est spécialisé dans la doctrine des Pères de l’Église: sujet qu’il a approfondi et enseigné pendant des années, spécialement dans l’étude théologique et ensuite dans l’Institut Supérieur de Sciences Reliwww.servidimaria.org 13. F. JOSEPH M. (ANTHONY MICARBONE [USA] CHAEL) F. Joseph M. (Anthony) Carbone, est décédé de pneumonie et d’une maladie chronique pulmonaire destructive, mercredi 7 décembre 2011, à la maison des Petites sœurs des pauvres, Mullen Home, à Denver (Colorado). Il avait 84 ans, dont 56 15 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 Pendant les années 1972-1974, il fut assigné à la communauté Our Lady of Mount Carmel de Denver (Colorado), pendant qu’il fréquentait les études académiques à l’Université de Denver (Colorado). Au terme de ses études, il fut de nouveau assigné à la paroisse Our Lady of Mount Carmel de Denver (Colorado) comme vicaire (1974-1978) et ensuite comme curé (1978-1988); puis à la Assumption Parish de Welby (Colorado) (1988-1991); il fut élu Conseiller provincial (1989-1991); agent pastoral et membre de l’équipe du sanctuaire Our Sorrowful Mother "The Grotto", à Portland (Oregon) (1991-1994); vicaire (1994-1997) et curé (1997-1999) à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado). Avec l’unification des deux Provinces américaines en 1999, il fut réassigné comme curé à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado). Il prit sa retraite en l’an 2000, demeurant dans la communauté Our Lady of Mount Carmel de Denver (Colorado). À cause de la lente diminution de sa santé et de la croissante démence sénile, il entra dans la maison des Petites sœurs des pauvres, Mullen Home, à Denver (Colorado), en juin 2010, y restant jusqu’à sa mort. En réfléchissant sur la vie du f. Joe, son compagnon d’école, f. Mark M. Franceschini, servite, qui a présidé la liturgie funèbre, a fait remarquer que les parents de Joe s’étaient mariés à Potenza, Basilicata, et que Joe était le cinquième enfant né de leur union nuptiale, précisément dans la maison en face de l’église Our Lady of Mount Carmel de Denver (Colorado). En un certain sens, il était un Serviteur de Marie depuis sa naissance et le resta jusqu’à sa mort, ayant reçu les sacrements et les rites funèbres dans la même paroisse. La vie du f. Joseph fut principalement consacrée au ministère pastoral, surtout dans les paroisses citées plus haut. Bien connu pour sa gentillesse et sa simplicité, il fut un homme de bonté et de compassion, accueillant, toujours disponible et compréhensif, qui a marqué la vie de beaucoup de gens partout où il a prêté de vie religieuse et 52 de sacerdoce. F. Joseph était un frère de la Province américaine, de famille à la Communauté «Our Lady of Mount Carmel» de Denver (Colorado). Il naquit le 24 février 1926 à Denver (Colorado), fils de Vincenzo et de Luisa (Liccardo) Carbone. Il fut baptisé dans la paroisse des Servites de Notre-Dame du Mont Carmel, à Denver, et reçut le nom d’Anthony Michael. Il reçut l’éducation primaire aux écoles Our Lady of Mount Carmel, Bryant Webster et Horace Mann Public; et son éducation secondaire, aux écoles Horace Mann et North Public High Schools. Avant d’entrer dans notre Ordre il prêta service dans l’armée des États-Unis pendant trois ans. Après avoir quitté l’armée, le 8 octobre 1954, il entra au noviciat des Servites de la Province St. Joseph, au séminaire Our Lady of Riverside, à Riverside (Californie). À sa première profession religieuse le 11 octobre 1955, il reçut le nom de Joseph. Il compléta ses études philosophiques au Regis College de Denver, et ses études théologiques, au séminaire des Servites de Saluzzo, Italie, faisant sa profession solennelle le 5 octobre 1958. Il fut ordonné prêtre en l’église Saint-Marcel de Rome, Italie, le 30 mars 1959 par l’archevêque Luigi Traglia (1895-1977). Comme membre de la Province américaine St. Joseph, f. Joe, ainsi qu’il était communément appelé, fut assigné comme vicaire à la Assumption Parish de Chicago (Illinois) (1959-1960); vicaire à la Assumption Parish de Welby (Colorado) (19601965); curé à la St. Dominic Parish de Chicago (Illinois) (1965-1966); et vicaire à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado) (1966-1967). Après la division des deux Provinces américaines en 1967, il fut assigné à la Province américaine de l’Ouest, continuant d’être vicaire à la Our Lady of Mount Carmel Parish de Denver (Colorado) (19671968); vicaire, puis curé à la Our Lady of Belen Parish de Belen (Nouveau Mexique) (1968-1971); et membre de l’équipe du sanctuaire Our Sorrowful Mother "The Grotto" à Portland (Oregon) (1971-1972). www.servidimaria.org 16 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 service. Il se distingua toujours par sa dévotion à Notre-Dame des douleurs, en particulier dans les décorations des sanctuaires pour les fêtes de la Desolata, de Noël et de Pâque. Son corps a été mis en terre en la fête de Notre-Dame de Guadalupe, serviteur de Marie authentique jusqu’à la fin. Les funérailles furent célébrées le 12 décembre en la paroisse Our Lady of Mount Carmel de Denver (Colorado), en présence de plusieurs neveux, paroissiens, et de nombreux frères servites. Sa dépouille mortelle repose dans la section des Servites au cimetière Mount Olive de Denver (Colorado). Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. l’Ordre des Serviteurs de Marie «pour sa dévotion à Notre-Dame». Il aima notre Ordre et devint un de ses grands frères. Le 21 août 1935, il lui fut permis par f. Paul M. Johnson, servite, maître des étudiants au couvent Saint-Philippe de Begbroke, de prendre l’habit de novice. Vœux et ordination. En 1936, il fut admis aux vœux: il fut examiné par les frères Joachim M. McCarthy, Francis M. McEnerney, Oswald M. Hagan, Vincent M. Lecourt, Anselm M. Hislop, Joseph M. Tucker, Paul M. Johnson; le 21 août 1936, il fit sa première profession religieuse. Le 23 septembre 1940 il fut admis à la profession solennelle par le Chapitre de la Communauté Saint-Philippe de Begbroke, présidé par le Prieur, f. Joachim M. McCarthy. Il fit sa profession solennelle des vœux au couvent Saint-Philippe de Begbroke le 2 octobre 1940 dans les mains du Prieur provincial, f. Francis M. McEnerney, étant témoins les frères Vincent M. Naughton et John Angelo M. Fletcher. Le 1er mai 1942, il fut ordonné prêtre. Maisons de formation. F. Basil prêta service au couvent de Begbroke de 1942 à 1948, se transférant en 1949 à la nouvelle maison de campagne du couvent à Newbury. Rentré à Begbroke, il fut nommé Maître des novices le 27 août 1949, avec dispense du Saint-Siège pour son âge (il avait seulement 36 ans!), où il resta jusqu’en 1954, quand il fut transféré au couvent et à la paroisse de Londres. En 19551956, il fut de nouveau au couvent de Newbury, pour passer ensuite à Begbroke comme assistant-maître des étudiants en 1956, devenant maître des profès de 1959 à 1960. Puis de nouveau à Newbury et à Begbroke, toujours pour les nécessités des étudiants, jusqu’en 1967. Nord, Sud, Nord. En 1967, il fut nommé Prieur et curé à Todmorden aux confins entre Lancashire et Yorkshire. Il prêta service dans cette paroisse des Servites jusqu’en 1975, quand elle fut remise au diocèse. F. Basil fut alors nommé curé et Prieur sur la côte sud, à la paroisse des Servites de Bagnor Regis, où il fut très apprécié dans son service, qui dura jusqu’en 1982. Cette année-là, il fut transféré 14. F. BASIL M. (HAROLD) PRIOR [ISL] Au chant du «Gaudete» (troisième dimanche de l’Avent), le 11 décembre 2011, f. Basil M. Prior est décédé à l’Hôpital de Manchester, après une brève maladie. Il avait 95 ans – deuxième frère le plus âgé de l’Ordre –, dont 75 de profession religieuse dans l’Ordre et 69 de sacerdoce. Origines. Il naquit à Farnborough, Hampshire England, le 13 septembre 1916, fils de Joseph Beaumont Prior et d’Agnes Louise Prior (Bristow). Le 17 septembre 1916, il fut baptisé en l’église Mary Help of Christians, à Farnborough, recevant le nom de Harold Anthony. Plus tard, sa famille déménagea à Wimbledon, au sud-est de Londres. Vocation servite. Certaines lettres de correspondance entre son père, Joseph Beaumont Prior, et le Prieur provincial, f. Joachim M. McCarthy, parlent de Harold, comme légèrement sourd depuis sa naissance. Cela causa le refus des jésuites quand il voulut entrer chez eux, après avoir fréquenté leur Collège à Wimbledon. Il rencontra les Serviteurs de Marie par l’entremise du f. Oswald M. Hagan et – selon sa description – «il ne retourna jamais en arrière». Il écrivit d’avoir choisi www.servidimaria.org 17 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 ser des tournois de ping-pong. En dernier, à ses multiples capacités, s’ajouta l’ordinateur; il aimait bien entretenir sa correspondance externe par Internet. Saint homme. Il sera toujours rappelé comme un saint homme. F. Vincent M. Coyne, à l’occasion de ses funérailles, affirma: «ce que nous devons dire à ces funérailles, c’est que nous confions à la terre le corps d’un saint, donné à Dieu et à Notre-Dame, à la communauté et à la vie commune des Serviteurs de Marie, prêtre dévoué pour le peuple de Dieu». F. Basil mourut à l’Hôpital de Crumpsall (North Manchester) après une brève période d’hospitalisation. Son corps fut transféré à l’église Our Lady of Dolours de Kersal, où, le 22 décembre 2011, fut célébrée la solennelle messe de ses obsèques. Il fut enterré dans la section des Servites du cimetière diocésain de Wardley, Salford. encore au nord à la paroisse des Servites Our Lady of Dolours, à Kersal, Salford (Greater Manchester). Cela fut pour lui, versatile et généreux, son dernier transfert. Il y passa ses dernières 29 années. Plein de vie. Bien qu’il fut très fragile au cours des dernières années, à la suite d’une chute et d’une fracture à la jambe qui ne s’est jamais bien recomposée, f. Basil fut toujours plein de vie, s’impliquant en toute chose avec une claire vision et son sens de l’humour contagieux. Bien qu’il soit confiné dans sa grande chambre, il descendait toujours – grâce au nouvel ascenseur – pour rejoindre les frères au repas du midi. Au cours des six derniers mois, il semblait avoir obtenu un regain de vie et réussissait à s’unir à la communauté pour la célébration eucharistique le samedi, en mémoire de sainte Marie, et pour une des messes dominicales. Il était aidé avec soin par les paroissiens, en particulier par Mme Maureen Davies, qui l’a soigné et l’a précédé dans la Vie de deux ans; tous deux – nous en avons la certitude – se sont ainsi retrouvés au ciel. Formateur des étudiants. Celui qui a eu la grâce d’avoir vécu sous la guide de formateur affirme que f. Basil, dans ce domaine, était un géant qui, dans sa gentillesse, a joué un rôle important dans la formation de nombreux jeunes à Begbroke et à Newbury, dont certains sont déjà au Ciel. Campagne et vigne de Dieu. Plusieurs communautés et paroisses profitèrent de sa cure pastorale et spirituelle. Mais à Begbroke et à Newbury, il s’est aussi occupé d’administration et de fonds de terre, devenant maître dans la culture des pommes de terre, des dahlias, labourant les champs avec l’infâme moto-cultivateur «Rotovator». Il fut au service de beaucoup de gens dans les paroisses et fut curé à Bognor Regis, à Todmorden et à Kersal. Il était invariablement gentil et ferme dans sa façon d’aborder les personnes. Les enfants d’école l’adoraient. Capable de jouer de la flûte, f. Basil était un expert pour tenir les livres d’administration, pour organiser de tour de nettoyage de l’église, pour organiwww.servidimaria.org 15. F. BERNARD M. LAJEUNESSE [CAN] Vendredi, 16 décembre 2011, à la Cité de la Santé de Laval (Québec, Canada), est décédé à l’âge de 82 ans, 62 ans de vie religieuse, Bernard M. Lajeunesse, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province Canadienne. Il était de famille au Couvent Saint-Donat à Montréal. Fils de Herman Lajeunesse et Lucille Lapointe, il est né à Saint-Jacques-deMontcalm (Québec), le 29 mars 1929. Il a été baptisé le lendemain à l’église SaintJacques, diocèse de Joliette. Après ses études secondaires au Juvénat Saint-Alexis à Ottawa de 1943 à 1948, il étudia la philosophie au Collège dominicain à Ottawa (1949-1952), la théologie à la Faculté Marianum de Rome (19521955), puis au Collège dominicain à Ottawa (1955-1956). Le 16 août 1948, il commença son noviciat à Montréal où il prononça sa première profession le 17 août 1949. Il émit sa profession solennelle à Rome, le 7 décembre 1952 et reçut l’ordination presbytérale le 26 juin1955 à Saint-Jacques-de-Montcalm (Québec, Canada). 18 www.servidimaria.org Mai - Juin 2012 COSMO 5-6 Le 17 décembre 2011, au couvent de la Résurrection des Frères mineurs franciscains à Montréal (Québec, Canada), est décédé à l’âge de 94 ans, 75 ans de vie religieuse, f. Albert (Jean-Louis) M. Desrochers, frère prêtre de vœux solennels, fils de la Province Canadienne. Il était de famille au Couvent des Sept-SaintsFondateurs à Montréal-Nord. Natif de Verdun, Québec, le 14 mai 1917, fils de Henry et de Adwilda Brault, il est baptisé le 17 mai suivant à l’église Notre-Dame-des-Douleurs, Verdun, diocèse de Montréal. La famille Desrochers s’établit ensuite dans le quartier d’Youville, Montréal. Fortuitement, F. Albert fait la rencontre de f. Stefano M. Cheli, OSM, qui l’invite à suivre ses études au Juvénat St-Alexis à Ottawa, Ontario. Étudiant (1931-1934), il est novice le 8 septembre 1934; il émet sa profession religieuse le 9 septembre 1935 et prononce ses vœux solennels le 14 septembre 1938. Durant cette période, il poursuit ses études en philosophie et en théologie au Collège des Dominicains à Ottawa. Le 15 août 1941, il reçoit l’ordination presbytérale à l’église St-Antoine-dePadoue, Ottawa, de Mgr Ildebrando Antonietti, délégué apostolique au Canada et à Terre-Neuve. Professeur au Juvénat servite à Ottawa, de 1944 à 1948, il est vicaire à St-Philippe de Windsor Mills, Québec, puis prieur au couvent Holy Rosary à Winnipeg, Manitoba, Canada. En 1950, il est en service à St -Antoine-de-Padoue à Ottawa, pour ensuite être nommé professeur au Collège Notre-Dame-des-Servites à Ayer’s Cliff, Québec, en 1950-1951. L’année suivante, il est maître des novices. En 1952, il est prieur et curé à Saint-Majorique, Gaspé, Québec; en 1955, il est à nouveau professeur au Collège Notre-Dame-des-Servites à Ayer’s Cliff. En 1957, on le retrouve de famille au couvent St-Antoine-de-Padoue, Ottawa. Il est définiteur provincial de 1958 à 1961. De 1961 à 1966, il est aumônier militaire de la Marine Royale canadienne. Après une année comme vicaire à la paroisse St-Raymond, Montréal, il est encore professeur au Collège Notre-Dame-des- Après avoir complété ses études, le frère Bernard vécut dans 3 couvents servites différents: Ayer’s Cliff (1956-1983), Sept Saints Fondateurs de Montréal Nord (1983 à 1988) et (1997 à 2006), Saint-Donat de Montréal (1988 à 1997) et (2006 à 2011). Dans sa vie apostolique, le frère Bernard a consacré 27 ans à l’enseignement du grec, du latin et de l’anglais au niveau secondaire au Collège Notre-Dame des Servites. Il a également été impliqué dans le ministère paroissial tout au long de sa vie. Il a ainsi été vicaire dominical à Roch Island durant les années où il enseignait à Ayer’s Cliff. Puis, à partir de 1983, il a été vicaire dans 3 paroisses du diocèse de Montréal: Saint-Camille (1983-1988), Saint -Donat (1988-1997) et Saint-Léonard (1997 à 2011). Il a en plus trouvé le temps de s’engager durant plusieurs années dans La Rencontre et le Renouveau charismatique. Il a aussi exercé occasionnellement son ministère auprès des religieuses, dans les centres de personnes retraitées et auprès des prisonniers. Il était particulièrement très apprécié dans les communautés chrétiennes d’origine italienne. Le frère Bernard est décédé des suites d’un cancer des os le 16 décembre 2011 à la Cité de la Santé de Laval (Québec, Canada). L'eucharistie de la résurrection, présidée par frère Jean-Claude Baril, a été célébrée le jeudi 22 décembre à l’église Saint-Donat à Montréal, en présence de nombreux confrères servites, de ses frères et sœurs, de ses neveux et nièces ainsi que de nombreux paroissiens et paroissiennes de Saint-Donat et de SaintLéonard. La dépouille mortelle de frère Bernard M. repose maintenant en terre au cimetière Notre-Dame des Servites de la Province servite canadienne à Ayer's Cliff, Québec. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 16. F. ALBERT M. (JEAN-LOUIS) DESROCHERS [CAN] www.servidimaria.org 19 www.servidimaria.org COSMO 5-6 Mai - Juin 2012 Servites à Ayer’s Cliff. En 1970, on le retrouve curé à Maniwaki, Québec, puis de 1971 à 1973, curé à la paroisse SaintPatrick’s, diocèse de Mont-Laurier, Québec. Ensuite, de famille au couvent SaintAntoine-de-Padoue à Ottawa, il est aumônier de l’hôpital St-Vincent. De 1975 à 1978, il est curé de la paroisse de l’Ascension à Matachewan, Ontario, et de 1977 à 1978, curé à Elk Lake, Ontario. En 1978, il devient professeur à la Polyvalente de Murdochville, Québec. Les deux années suivantes, il est curé à Saint-Majorique, Gaspé. De 1980 à 1985, il est de famille au couvent St-Antoine-de-Padoue à Ottawa où il assure la prédication missionnaire. De 1985 à 1988, il est curé à Karisbad Spring, Ontario. Il est ensuite de famille au couvent St-André à Acton Vale, Québec, jusqu’en 1994, puis au couvent St-Donat à Montréal jusqu’en 1997. Enfin, il est de famille au couvent des SeptSaints-Fondateurs à Montréal-Nord, Québec. Huit enfants composent la famille Desrochers. Albert est le deuxième, mais l’aîné des fils. Il est espiègle, joueur de tours, et sait se défendre. La famille donnera au service de l’Église, deux servites, un rédemptoriste et une Petite sœur de l’Assomption. Prêtre, il a œuvré dans plusieurs endroits comme professeur d’anglais, curé, prédicateur et aumônier dans la marine où il a pu visiter un grand nombre de pays. Depuis plus de vingt ans, frère Albert souffrait de la maladie de Parkinson qui durcissait ses membres. Il tremblait dans les périodes plus difficiles. Le glaucome diminuait sa vue. Fidèle à l’Eucharistie, à sa visite au Saint -Sacrement et au chapelet de Notre-Dame des Douleurs, il a vécu ses dernières années au couvent des Sept-SaintsFondateurs dans l’arrondissement de Montréal-Nord. Il savait manier l’humour, et sa présence à la table était agréable. En mars 2009, une chute sur la glace lui fracturait la hanche. Les soins sont nombreux et exigeants; il lui est alors impossible de revenir au couvent. Les frères Franciscains l’accueillent volontiers à leur www.servidimaria.org infirmerie du quartier Rosemont à Montréal, où il a reçu les soins et services avec dévouement et générosité, comme l’un de leurs frères. Les équipes soignantes n’ont cessé de dire qu’il était agréable de prendre soin d’Albert qui ne se plaignait de rien et qui leur manifestait son humour. Ses activités d’alors: prier et écouter de la musique. Signalons la bonté généreuse des Franciscains qui, en avril 2011, l’ont conduit à la fête de la Province servite à l’occasion de la fête des jubilaires à la Maison de la Madone à Trois-Rivières. Frère Albert soulignait ses soixante-dix ans de vie presbytérale au sanctuaire Notre-Dame du Cap à Trois-Rivières. Ce fut sa dernière présence au milieu des frères. Début décembre 2011, ses forces le laissent. Le 17 décembre vers 10h00, la tête dans la main du frère prieur qui le bénit avec son frère Gérard, CSSR, et frère Jacques Lefebvre, OFM, gardien du convent des Franciscains, en présence de ses deux sœurs et de l’équipe des infirmiers autour de lui, Albert s’éteint imperceptiblement. «Jésus, pardon pour mes fautes; pardon à mes confrères pour mes fautes», a-t-il écrit sur un billet attaché à son testament. Le soir du 22 décembre 2011, son corps était exposé dans l’église St-Donat, Montréal, où a eu lieu la veillée de prière. Le lendemain avant-midi, l’Eucharistie des funérailles fut présidée par frère PaulAndré M. Mailhot, prieur du couvent des Sept-Saints-Fondateurs, qui donna l’homélie. Concélébraient, outre les frères Servites, les frères Franciscains et les Rédemptoristes. Dans l’assistance, les sœurs servites, les Petites sœurs de l’Assomption, les sœurs de Sainte-Croix et les membres de l’Ordre séculier servite, parents et amis, étaient présents. Durant l’après-midi, son corps est déposé dans la terre au cimetière Notre-Damedes-Servites à Ayer’s Cliff, Québec, où repose déjà son frère, f. Paul M. Desrochers. Ainsi que le prescrivent nos Constitutions (Chap. III, art. 32), manifestons notre amour envers ce frère défunt en implorant pour lui la miséricorde du Seigneur. 20 www.servidimaria.org
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