Portraits Textiles - Arts-up
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Portraits Textiles - Arts-up
Portraits Textiles Cahier de l’exposition “ Sentiments Intérieurs ” Musée Industriel de la Corderie Vallois du 30 avril au 29 août 2010 RECHERCHE SPIRITUELLE (80x120 cm) 2009 Pour Daniel, mon papa qui m’encourage toujours. Portraits Textiles. Sentiments Intérieurs Musée Industriel de la Corderie Vallois Notre-Dame-de-Bondeville 30 Avril 2010- 29 Août 2010 www.art.roumanoff.com Le Musée Industriel de la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville vous invite à une rencontre insolite. Ce lieu chargé d’histoire, qui conserve une partie des collections d’échantillons de tissus du Musée Industriel de Rouen créé en 1859, accueille Katherine Roumanoff, artiste singulière aux multiples talents, dont les « portraits textiles » évoquent les histoires émouvantes de personnages de tissus. Ces étoffes, comme imprégnées d’un vécu et de souvenirs suggérés, s’animent au fur et à mesure que la matière et les couleurs trouvent leur place, pour exprimer le sentiment recherché. Je souhaite que les Seinomarins prennent plaisir à découvrir cette exposition originale, séduisante et colorée, qui oscille sereinement entre nostalgie et modernité. Didier Marie Président du Département de Seine-Maritime PORTRAIT DE KATHERINE ROUMANOFF Dans une époque où l’art est souvent abstrait, conceptuel ou éphémère, les créations de Katherine Roumanoff sont atypiques, inclassables et éclectiques bien qu’homogènes dans une recherche de coloris subtils et de sensualité de matière. Katherine Roumanoff assemble le tissu d’ameublement, choisit tenue, brillance, épaisseur, motifs, couleurs pour créer un art narratif et poétique sorti de son imaginaire qui sait capter force et fragilité au travers d’êtres rencontrés, connus, perçus. Des personnages, façonnés peu à peu par des textiles savamment sélectionnés, découpés, rejointoyés, prennent vie. Tableaux textiles et théâtre se confondent alors : le spectateur croisant furtivement ces portraits se laisse tout d’abord séduire par la beauté des costumes, l’originalité des coiffes. Il est leurré par une apparence, un paraître. Emprunts de pudeur et de discrétion, ce n’est que progressivement, que ces personnages intemporels et immarcescibles, de tous siècles et de tous milieux, dévoileront, malgré leur silence et leur immobilité, émotions, sentiments et rêves d’espoir ; une intimité réservée et offerte parcimonieusement aux regards les plus attentifs. L’art de Katherine Roumanoff traduit ses connaissances multiples, ses goûts picturaux : les collages de Matisse ; les portraits expressifs des femmes qui ont jalonné la vie de Picasso ; les peintures de jeunesse, colorées, de Kandinsky ou les motifs rythmant les tableaux de Klimt. Elle s’est nourrie des grands maîtres sans jamais les plagier. Katherine Roumanoff se sent proche de Matisse, dont les découpages dans la couleur, synthétisent l’aboutissement ultime de son art, dans la simplicité : couleurs, lignes, formes rythment ses œuvres ponctuées de motifs rappelant les tissus commercialisés par son père. Katherine Roumanoff se reconnait aussi dans Klimt qui, habillant certains modèles féminins d’étoffes des Wiener Werkstätte, joue avec ces décors qui animent les surfaces plates, masquent la perspective et créent une osmose entre valeur décorative et caractérisation symbolique du personnage. Mais Katherine Roumanoff reste unique, ses portraits pourvus d’une grande originalité sont le reflet de sa personnalité : une plasticienne polyvalente, sensible ; une femme riche de son passé, son présent, ses espoirs, ses rêves, ses blessures secrètes. Rose Lecompte - Historienne d’Art LE BAL MASQUÉ (50x70 cm) Sganarelle serre sa Violetta. Mais Violetta incapable d’aimer longtemps, aime l’amour volage et regarde déjà le page. Tout comme Violetta, mon coeur n’est pas en cage. Je te le donne en gage, d’un baiser. LA BLESSURE (65x130 cm) 2010 Je suis blessée par une souffrance, profonde langoureuse et violente et qui n’est pas à moi. Et je porte cette peine, qui me vient d’un autrefois, que je ne connais pas. COMME JE SUIS (65x130 cm) 2010 Est-ce que tu me vois ? Comme je suis. Et devineras-tu ? Qui je suis. Ce qui m’anime, ce que je porte, ce que je veux. Connais-tu mes rêves ? Les lis-tu dans mes yeux ? CHARLOTTE DÉCONFITE (80x120 cm) 2008 Déçue, contrariée, découragée, Charlotte fulmine, Charlotte ressasse, Charlotte se laisse aller à un léger désespoir. Courage Charlotte. Un sourire. Tout passe. amour impossible (80x120 cm) 2008 J’aimerais être une autre, peut-être même un autre, pour être dans tes bras. J’aimerais être ici, mais aussi avec toi. J’aimerais être, autre que moi, pour être aimé de toi. « Installés dans leurs cadres comme aux fenêtres de la vie, les personnages de Katherine Roumanoff semblent figés dans leur posture et leurs états d’âme. Ils se fondent dans le décor pour mieux y diluer leurs souffrances et leurs regrets ou s’en détachent avec force et lumière. Les textes qui les accompagnent en témoignent, avec toute leur poésie, leur gravité ou leur humour. Néanmoins incroyablement présents, ils semblent regarder passer qui les regarde. Katherine Roumanoff a croisé ces personnages un jour pour de vrai, elle en a croisé au moins la première étincelle au hasard d’un échange furtif, d’une vraie rencontre ou peut-être en elle-même. Elle en a saisi une respiration, une expression, une émotion, de celles qui se tapissent au fond des êtres, nourries de toute une vie et les a croqués. » Véronique Maksud - Magazine Burda « Rarement en pied, presque toujours de face, un à un, elle les place dans des rectangles et carrés séparés, comme sur des icônes russes. Plus que la simple peinture, les morceaux de tissus, souvent imprimés avec des motifs floraux, théâtralisent ses personnages. Ils deviennent ainsi palpables, émouvants, et pittoresques. » Ileana Cornea - Critique d’art c’est pas grave (114x117 cm) 2008 Il est parti sans un « au revoir ». Mais c’est pas grave. Les hommes me prennent. Et ne prennent jamais le temps de me revoir. full (65x130 cm) 2009 Je suis pleine de tout, je suis pleine de toi. Pleine de désir, et pleine de joie. Adieu la peine. Vive la joie ! Mise a nu limpidité (65x130 cm) 2009 (65x130 cm) 2009 natasha aux boucles d’or Sous la lune (80x120 cm) 2008 (80x120 cm) 2008 devenir soi-même, malgré tout (80x120 cm) 2008 Malgré les courants contraires, Malgré mes limites, mon passé, mes ancêtres, Malgré mes pulsions, mes tensions, mes abîmes, Malgré le vent, la jalousie, la haine... edgar le jeune (80x120 cm) 2008 Edgar est physicien, il côtoie les molécules, les particules, il explique l’expansion de l’univers. Et après le déjeuner, il prend son café comme tout le monde. rêve d’enfance (114x147 cm) 2008 Un moment, elle s’offrit à la caresse des souvenirs. Elle plongea dans le passé comme dans un rêve délicieux. Elle oublia les ténèbres qui avaient englouti les temps heureux. le fruit de mes entrailles (64x142 cm) 2008 Beaucoup de joie et un peu d’appréhension tout de même. interférences (62x140 cm) 2007 Tu ne trouves pas qu’avec toutes ces inventions modernes, on reçoit sans cesse des ondes dans la tête. Du wifi, des ondes radio, de télé, des GPS du micro-ondes, tout cela passe dans mon corps et m’empêche de réaliser ce que je veux... en désespoir de cause (114x146 cm) 2006 C’est l’histoire d’une jeune femme, qui avait certains espoirs... mais tout ne s’est pas passé comme elle l’aurait souhaité. En désespoir de cause, c’est l’amorce des choix dictés par la déception... impression floue (50x70 cm) 2005 Je me sens. Je n’ai rien retenu. Je perçois les couleurs, les sensations. Je me noie dans une impression floue. Le regret de la comtesse (81x130 cm) 2006 Il y a eu autrefois un homme, dans ma vie. Le temps d’un regard, d’un sourire, d’un geste que je n’ai pas fait pour le retenir, et qui reste à jamais suspendu sur un océan de regrets. mimi-folette (115x147 cm) 2008 Elle s’affole pour un rien, elle se noie dans une goutte d’eau, elle ne comprend pas toujours ce qui se passe. Elle est effrayée par un courant d’air. Elle sursaute. la vierge et l’enfant (détail du tableau 81x130 cm) 2006 Si émue de tenir dans ses bras son tout petit, à peine sorti de soi. Image éternelle. le couple oriental (80x100 cm) 2005 les deux sœurs (75x78 cm) 2000 les deux amies (80x100 cm) 2006 le désespoir de la couturière (70x80 cm) 2006 le deuil d’anne (80x102 cm) 2006 athéna (95x125 cm) 2006 jalousie II (60x95 cm) 2008 La comparaison c’est du poison. Julie Pichon-Baert Coiffure TECHNIQUE Née en 1967 - Neuilly-sur-Seine - 92 PARCOURS 1992 : Diplôme de l’Ecole de Design Industriel (ESDI) Paris. - Styliste au studio de création de Jean-Charles de Castelbajac. 1993/2010 : Free lance, designer déco et styliste pour : Vertbaudet, Vibel, Roche Bobois, Habitat, Dorma, Bébé Confort, Augusta du Bay, Moulin Roty, Casino, Porée Havlick, Doudou et Cie... www.katherine.roumanoff.com - Création de costumes de théâtre pour la Cie Colette Roumanoff (180 costumes de théâtre depuis 1993) www.theatre.roumanoff.com 2003/2006: Ecriture et réalisation la série télévisée « Dim Dam Doum, les petits doudous » . Conception des produits dérivés : Livres, Cd-rom, pyjamas, chaussons, histoires dans POPI... 2005/2010 : Ecriture des trois spectacles de « Dim Dam Doum ». Représentation au Théâtre Fontaine (Paris) tous les dimanches matin en saison. www.dimdamdoum.com EXPOSITIONS 2010 - Janv-Avril : Galerie Edmond Petit - Paris - Avril : Salon « L’amour du Fil » - Nantes - Déc 2010 - Janv 2011 Hôpital Bretonneau - Paris 18e 2009 : Exposition au Bois des Moutiers (Varengeville -76) - Invitée d’honneur au Festival du Lin. (Vallée du Dun) - Galerie Hoes en de Winter- Zoetermeer (Hollande) - Galerie Hahne & Schönberg. München (Allemagne) - Galerie Lattore Diffusione.Turin (Italie) - Design District de Bruxelles (Belgique) 2008 : Musée Textile de Haute-Alsace - Parc de Wesserling - Galerie Edmond Petit - Paris 2007 : Galerie JUPITER - Paris 2006 : Salon de Peinture de Louveciennes (78) - Galerie Le Hangard (Lourmarin 84) - Expo Collective « Scène de vie » Galerie Art and Miss (Paris) - Expo Collective « Couple » - Galerie Albane (Nantes) 1998 et 1999 : « Ouverture des ateliers Privés »- Angers 1997 : « Tableaux Russes » au Cinéma Balzac - Paris 1994 : Galerie Le Magazin - St Rémy de Provence (13) 1992 : Exposition au Château de Gordes (84) - Exposition à la Galerie Anne BNG (Cavaillon 84) « Objets de sa passion depuis toujours, les tissus ont depuis une dizaine d’années remplacé les tubes de peinture de Katherine Roumanoff. Les premiers qui lui donnèrent l’idée de ses portraits gisaient en chutes au pied des costumes de théâtre de l’Avare qu’elle était en train de confectionner ; happée par ces morceaux de couleur et de lumière, elle en fit son premier tableau textile représentant Harpagon avec les morceaux mêmes de son costume. (...) Très sensible également à ce qu’expriment ces tissus récupérés, achetés ou offerts, Katherine Roumanoff se trouve avec chacun d’eux en résonance avec une époque, une histoire sociale, un contexte de fabrication, un mode d’impression ou de tissage (…) Ce voyage dans l’univers de l’artiste prend ses vraies couleurs au cœur de son atelier, au milieu des chutes éparpillées sur le sol et au gré des croquis qui ont parfois ébauché ses intentions. Dans un élan de grande concentration mêlée de fébrilité, elle découpe à main levée et directement dans la matière les détails de ses visages, de ses tenues et ses coiffures, elle les épingle sur le fond, les superpose, les place et les déplace, les écrase au fer à repasser, les caresse, les redécoupe, les affine jusqu’à trouver l’équilibre. » Véronique Maksud - Magazine Burda 2008 Contact : [email protected] Tél. 02 41 54 14 22 www.art.roumanoff.com DOUBLE JEU (50x70cm) 2010 Un grand merci à Charlotte Petit - Tissus Edmond Petit Marc Chevalier - photographe Colette Roumanoff - texte Rose Lecompte - texte Véronique Maskud - texte Martine Roche - Corderie Vallois Musée Industriel de la Corderie Vallois - Commissaire d’exposition : Martine Roche Les toiles de Katherine Roumanoff donnent à voir la complexité des êtres humains saisis dans un instant dense et fugitif. On peut y lire le passé, l’avenir, un destin : des traces de l’enfance à l’empreinte de l’âge mûr, le va et vient entre les désirs secrets, les bonheurs imaginés et les coups d’arrêt du désespoir. Son approche permet de ressentir et de partager le caractère unique des personnages, et ses portraits nous renvoient à ce que nous sommes en nous-mêmes, à la symphonie de nos émotions et à nos blessures secrètes. L’épaisseur des pièces de textiles assemblées, leurs couleurs et leurs textures dessinent autant de rêves et de désirs que de contraintes qui nous accablent. Comme ces personnages, nous sommes faits de pièces et de morceaux qui se sont assemblés au cours de notre histoire, nos actions et nos pensées nous portent tantôt vers plus de cohérence, tantôt vers plus de conflits et tout ce qui arrive s’inscrit sur la toile de notre vie et de notre caractère. C’est tout le mystère de la vie qui se trouve exposé. www.art.roumanoff.com en couverture urgence intérieure (114x117 cm) 2010 Les tresses rouges (50x50 cm) 2009 N° ISBN : 978-2-902093-73-1 Prix : 5 e IMP. Département de Seine-Maritime / Avril 2010 Colette Roumanoff - metteur en scène