Pessa`h, la Pâque juive est synonyme de liberté
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Pessa`h, la Pâque juive est synonyme de liberté
Rédaction : 16, boulevard Fernand-Moureaux 14360 Trouville-sur-Mer. Tél. 02 31 14 66 90 Courriel : [email protected] Trouville-Deauville Ouest-France Lundi 25 avril 2011 « Pessa’h, la Pâque juive est synonyme de liberté » Pâques est une fête gravée dans le marbre de la tradition judaïque. Dont l’origine et les coutumes sont indissociables de la notion de liberté. Deauville est connu pour être une destination très prisée par la communauté juive. Mais d’après le rabbin Chmouel Levin, celle-ci compterait « à peine un peu plus de 100 résidants permanents » sur la Côte fleurie. Difficile à mesurer, en fait. Il n’existe pas de statistique religieuse. « Je me suis installé ici il y a deux ans à peine. Je ne peux parler que des gens qui se sont manifestés à moi. » Quoi qu’il en soit, cette communauté s’agrandit régulièrement, le week-end bien entendu, au gré des allées et venues des Parisiens. Deux communautés s’y côtoient : les Ashkénazes, originaires de l’Est, et les Séfarades, originaires du Maghreb. « C’est très mixte. Et ce qui est extra à Deauville, c’est qu’on ne ressent pas les tensions de Paris. C’est très mélangé, même si les Ashkénazes ont peut-être une approche plus culturelle, et les Séfarades une approche plus pratiquante de la religion. » Entretien Rav Chmouel Levin, seul rabbin de la région, installé à Deauville. Que signifie Pâques pour la communauté juive ? Nous l’appelons « Pessa’h ». Sa signification est à la fois historique et symbolique. Historique, car cette fête marque la fin de l’esclavage des Juifs par les rois pharaons en Égypte. Et symbolique, parce que la commémoration de cette libération invite chaque année à fêter cette liberté. Pendant Pâques, chacun est libre de faire ce qu’il veut, d’aller à contre-courant, de se mettre en valeur, s’épanouir. Mais de façon humble et respectueuse. Notamment avec son voisin et le pays dans lequel il se trouve. Quelles sont les règles de cette fête ? Elle dure huit jours découpés en trois volets. Les deux premiers et les deux derniers sont plus stricts, un peu comme le shabbat. En revanche les quatre jours intermédiaires sont vraiment voués à faire ce qu’on veut. Et quels sont les rites qui l’accompagnent ? Il existe une dizaine de petites coutumes. Cela commence par une veille jusqu’à 2 h du matin environ. Durant le repas, on rappelle les symboles qui ont fait l’histoire. Par exemple, manger du pain est interdit, car en quittant l’Égypte, nos ancêtres n’ont pas eu le temps de lever le pain. C’est pourquoi nous mangeons des galettes qui ne sont pas très savoureuses (rires). C’est la seule fois de l’année où nous buvons quatre verres de vin ou de jus de raisin. On laisse éveiller les enfants en leur distribuant des noix. Ils nous posent ensuite quatre questions, comme « pourquoi cette nuit est-elle différente des autres ? ». « Une communauté avant tout culturelle » « On ne veut pas de communautarisme » Deauville compte une synagogue, rue Castor. Ouverte le week-end, et tenue essentiellement par des rabbins parisiens, que Chmouel Levin remplace de temps en temps. En cours d’agrandissement, elle fait l’objet de travaux qui devraient durer un an. Ce que l’on sait moins, c’est qu’un centre communautaire juif a également ouvert fin novembre. Un lieu de rencontre, d’échange, pas seulement de prières. « Il est ouvert à tout le monde toute l’année. On ne veut pas de communautarisme. » Parmi les 5 000 livres qu’il possède, le rabbin propose d’ailleurs des ouvrages en français. Et estime que cette communauté est « avant tout culturelle ». Et finalement « assez laïque ». Des conférences s’y tiennent chaque mardi. Médecins, avocats, hommes et femmes de toute sorte s’y côtoient. « On est jusqu’à 50 ou 60 personnes, un peu à l’étroit. C’est pourquoi on cherche un local plus grand. » Trois à quatre fois par an, un grand chapiteau est monté entre Tourgéville et Deauville, en pleine campagne. Des centaines de personnes s’y retrouvent pour des cours, débats et soirées. Le phénomène n’est pas nouveau. Mais manifestement bien antérieur aux 151 ans de la station. « J’ai retrouvé trace d’un centre juif il y a 900 ans, avance Chmouel Levi. C’était non pas à Deauville, mais à Touques. » R. F. Contact : Centre communautaire juif, 1 boulevard des sports à Deauville. Tél. 06 14 71 76 29. Site : www.habad-deauville.fr Urgences et santé Vous échangez beaucoup également, non ? Oui, énormément. Ce moment vise à se questionner. Est-on par exemple esclave du système dans lequel on vit ? Avoir un portable ou une voiture est-il absolument nécessaire ? Quels sont nos rêves ? Lundi et mardi, nous étions environ 150 ici, des pratiquants et non pratiquants. Pâques est une fête durant laquelle nous mettons beaucoup l’accent sur l’échange et la transmission du savoir. sortie de l’Égypte, à l’arrivée devant la mer, qui par miracle s’est ouverte en douze morceaux. Certains d’entre nous vont à la plage pour se rappeler ce moment. Comment vont se traduire les deux derniers jours, aujourd’hui et demain ? Ce lundi matin coïncidera avec la Recueilli par Raphaël FRESNAIS. Samu-médecins : 15. Police secours : 17. Pompiers : 18 (portable 112). Police : 8, rue Désiré-le-Hoc, tél. 02 31 14 61 70. Gendarmerie : 2, rue Perret, tél. 02 31 14 30 40. Pôle de santé de Cricquebœuf : route de Touques, tél. 02 31 89 89 89. Pharmacie : après 22 h, appeler le 32 37. Horaires des marées : pleine mer à 4 h 18 (cœfficient : 47) ; après-midi : pleine mer à 18 h, basse mer à 12 h 01 (cœfficient : 42). Trouville-Deauville en bref 80 kg d’œufs dans les jardins de la Roseraie 400 personnes pour le concert Trouville Big Band À l’Amirauté de Touques, les 21 musiciens du Touville Big Band ont donné samedi un concert de jazz très suivi et de grande qualité. Claude Launay, chef d’orchestre était heureux de jouer dans ces lieux : « Cette salle de 600 est un auditorium d’excellente qualité. L’acoustique est extraordinaire. Trouville Big Band est devenue la plus grosse formation jazz et nous pouvons bien nous exprimer ici. Notre répertoire de ce soir est celui de notre CD : Glenn Miller, du jazz, des chants de Noël (cela ne s’invente pas en ce jour de Pâques, NDLR) et nous finissons par un répertoire de danses. » Le groupe trouvillais formé de 50 % de professionnels est en train de se faire connaître partout : « Nous sommes invités pour la première fois à Jazz sous les pommiers, une vraie reconnaissance pour notre association des Musicales de Trouville. » Le vide-greniers du collège CharlesMozin a connu un grand succès en ce samedi de Pâques. L’organisatrice Dominique Ropers, présidente de l’Association des parents d’élèves du collège, était ravie : « C’est notre 2e année et cela marche très bien. La mairie nous prête l’emplacement de la place La récolte des œufs de Pâques a fait bien des heureux. Les cloches de Pâques sont très maladroites. En passant samedi matin au-dessus de Trouville, elles ont lâché pas moins de 80 kg d’œufs en chocolat dans le parc de la Roseraie. L’office de tourisme et l’Union des commerçants et artisans ont saisi l’aubaine pour inviter les enfants à venir les ramasser. 250 enfants se sont Gros succès du vide-greniers Charles-Mozin élancés au top départ, un sac, un panier ou même un seau de plage à la main. Les enfants ont à peine jeté un œil à Cocotte et Lapinou au moins deux fois plus grands qu’eux. Les deux peluches géantes ont eu plus de succès l’après-midi dans les rues du centreville en distribuant des friandises. du Pont et nous louons les emplacements. Cela marche si bien que nous le referons l’année prochaine. Les bénéfices servent à financer des voyages, des sorties pédagogiques et permettent de changer les manuels de différentes classes. » La place du Pont n’a pas désempli de la journée. Journée du souvenir et de la Déportation Atelier chocolat à Trouville « Il fait trop chaud pour travailler avec du chocolat. Il ne peut pas durcir. Normalement, il doit faire 20 ou 21 degrés. Aujourd’hui la température est montée à 29. » Alain Guillois ne s’est pas découragé pour autant jeudi. Au sein même de leur lieu de travail, cet artisan boulanger-pâtissier propose avec Christelle Guillois depuis plus d’un an des ateliers d’initiation à la conception de pâtisserie pour les enfants. « La demande est tellement forte que les parents demandent aussi des ateliers pour adulte », ajoute Christelle. Ces ateliers sont proposés en concertation avec l’office de tourisme de Trouville. Il faut trop chaud pour le chocolat ? Qu’à cela ne tienne, ce sera la préparation de tartes aux fraises. À voir la mine réjouie des enfants et la Michel Ruffin parle de « La Fontaine insolite » Romancier originaire de Beuzeville, Michel Ruffin est également président de la Fédération française des salons du livre. Mais c’est en tant qu’admirateur de La Fontaine qu’il animera la prochaine conférence présentée par le Centre international de Deauville (Cid). Alain Guillois et ses jeunes apprentis d’un jour : l’art de partager l’amour du métier. bonne humeur de l’atelier, ce changement n’a pas l’air de les contrarier. Le plus, c’est qu’une fois le travail accompli, chaque apprenti repart avec son œuvre. Rens. Office de Tourisme de Trouville, tél. 02 31 14 60 70. Il racontera, à sa manière d’ancien comédien, la vie et l’œuvre du fabuliste et dira quelques fables parmi les plus belles. Lundi 2 mai, conférence de Michel Ruffin, à 18 h 30 au Cid. Entrée libre. Tél. 02 31 14 14 14. Ouest-France à votre service Site Internet : www.ouest-france.fr et www.trouville-deauville.maville.com Le journal avant 7 h 30 : 0 820 000 730 (0,12 € TTC/min). Le journal par la Poste : 0 820 040 030 (0,12 € TTC/min). Publicité : tél. 06 21 01 30 75 / fax : 02 31 88 25 99. Faire paraître une petite annonce : 0 820 000 010 (0,12 € TTT/min). Faire paraître une annonce emploi : 0 820 200 212 (0,12 € TTT/min). Faire paraître un avis d’obsèques : 0 810 060 180 (prix appel local). Abonnement par internet : www.ouest-france.fr/portage Dimanche, à Trouville, au monument aux morts et à Deauville, à la gare, les associations patriotiques, les résistants et déportés ont commémoré l’anniversaire du souvenir et de la Déportation en présence du maire de Trouville et de la députée Nicole Ameline. Lucien Levillain (Trouville) et Paul Le Caer (Deauville) ont déposé une gerbe. « Cet anniversaire rappelle l’ouverture de ces camps de concentration. Cette journée est aussi celle de la défense des valeurs de liberté et de tolérance, celle de l’humanisme. » Une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les déportés.