Club cherche piscine… - Sélestat Centre Alsace Triathlon
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Club cherche piscine… - Sélestat Centre Alsace Triathlon
Sélestat Q SAMEDI 17 AOÛT 2013 [email protected] SCHERWILLER Aquathlon L’étoile montante du club de triathlon Le 28 juillet, le Scherwillois Paul Georgenthum, 13 ans, licencié au Sélestat Centre Alsace Triathlon (Scat)a été chercher l’or aux championnats de France d’aquathlon, chez les benjamins. Une récompense qui vient confirmer ses précédentes performances. «L es cent premiers mètres, il faut les faire à fond », raconte Paul Georgenthum, licencié au Sélestat Centre Alsace Triathlon (Scat). C’est ce qui s’est passé au lac Symphonie de Metz le dernier dimanche de juillet, lors du championnat de France d’aquathlon (natation et course à pied). Ils étaient 67 triathlètes à se disputer ce titre mis en jeu pour la première fois dans la catégorie des benjamins. Dès le début de l’épreuve, le jeune Scherwillois de 13 ans a devancé ses adversaires. Un cas de figure qui rappelle sa performance du 12 mai à Strasbourg. Sur cette course, Paul Georgenthum a fini à la première place, que ce soit parmi les benjamins, ou au scratch, c’est-à-dire au classement mixte mélangeant les minimes et les benjamins. En février, il s’était placé numéro un sur près de 400 participants au Class’Tri, un rendez-vous national de la fédération française pour détecter les talents. Bref, à Metz, il faisait figure de grand favori. La première marche du podium n’a surpris personne. 18 minutes et 22 secondes Il raconte les premiers mètres dans l’eau : « quelqu’un m’a doublé. Dans ma tête, je me suis dit qu’il fallait le laisser passer à la transition ». La transition, une phase délicate où les contretemps n’ont pas leur place. Après huit minutes passées dans l’eau, l’enfilage des baskets et du dossard se déroule Paul Georgenthum avec son maillot de champion de France d’aquathlon. sans encombres. Finalement, Paul Georgenthum, bon nageur, s’élance en premier de l’aire de transition avec une légère avance. Malgré un léger mal de jambes dans les premiers mètres de la course, il fera les deux kilomètres et DOCUMENTS REMIS demi sur terre, en tête. Ce qui n’est pas une mince affaire de tenir le rythme, sans adversaire à dépasser. Il franchit la lignée d’arrivée avec 30 secondes d’avance sur le second de la course. Le chronomètre affiche 18 mi- nutes et 22 secondes. Cinq ans après avoir débuté le triathlon, le Scherwillois décroche la meilleure des médailles dans sa catégorie. « C’était l’objectif de l’année, la seule course à ne pas perdre », commente le président de son club, Matthieu Obach. L’entraînement a été soutenu et régulier, trois séances de nage hebdomadaires en moyenne et autant de sorties de courses à pied, en tout pas loin d’une dizaine d’heures de pratique par semaine. « Très content » de sa victoire, Paul tient à remercier ses entraîneurs. La saison prochaine, qui va s’ouvrir à l’automne, le jeune champion, « motivé », intégrera le dispositif fédéral d’accompagnement des jeunes triathlètes émergents et se frottera aux minimes. GUILLAUME JACQUOT R Club cherche piscine… Depuis sa création il y a trois ans, le Sélestat Centre-Alsace Triathlon (Scat) demande un créneau horaire pour pouvoir s’entraîner à la Piscine des Remparts. En vain. « AUJOURD’HUI, LE PARADOXE EST GRAND. Nous réalisons de belles perfor- mances dans des disciplines où la natation est prépondérante, mais cela, sans piscine…» La phrase, signée Matthieu Obach, président du Sélestat Centre-Alsace Triathlon (Scat), est extraite d’un courrier envoyé la semaine dernière à la municipalité sélestadienne. Explications. Il y a trois ans, le triathlon n’est qu’une section du SCS, le club de natation de Sélestat. Après quelques remous internes, Matthieu Obach décide de créer son propre club de triathlon, le Scat. Et demande à ce que soit attribué à l’association un créneau horaire dans la Piscine des Remparts, au même titre que d’autres associations sélestadiennes. Demande qui se solde par un refus. «On aimerait 1h30 sur une seule ligne d’eau, le mardi soir. Ça dure depuis trois ans. J’ai fait cinq ou six courriers, pour autant de réponses négatives.» Le principal motif invoqué par la municipalité concerne le manque de créneaux horaires. «Dès le départ, je leur ai dit que la seule possibilité d’obtenir un créneau, c’était de trouver un accord avec le SCS, pour qu’ils leur en libèrent un», indique Robert Engel, adjoint aux sports à Sélestat, qui précise qu’il est «hors de question» de retirer des créneaux au SCS. Compte tenu des relations entre le SCS et le Scat, le club de natation sélestadien n’est évidemment pas disposé à céder un de ses créneaux. «Déjà qu’on n’en a pas assez», lance Lucien Danguel, directeur technique du club, qui rappelle que le SCS avait manifesté lors de l’inauguration de la piscine en raison d’un manque de créneaux. Les désaccords entre le Scat et la municipalité ont envenimé leurs relations au fil des mois, à tel point qu’une plainte a un jour été déposée par la mairie pour, selon Robert Engel, une agression verbale envers le directeur de la piscine, agression que dément le club. «On paye notre entrée comme n’importe qui» Pour réussir néanmoins à s’entraîner, le Scat, dont le siège est basé à Scherwiller, s’est un temps rapproché de Ribeauvillé. Aujourd’hui, ses membres se rendent une fois par semaine au centre nautique de Villé, le vendredi. Les 60 membres du club s’entraînent aussi le mardi, de 20h30 à 22h, à la Piscine… des Remparts, à Sélestat. «On paye notre entrée comme n’importe qui et on utilise comme on peut une ligne d’eau. Les habitués du mardi soir savent qu’on vient et sont plutôt compréhensifs. Et c’est un horaire où il n’y a plus grand monde», explique Matthieu Obach. Le Scat est en quête d’une ligne d’eau à la Piscine des Remparts… Le président du club a donc proposé de bénéficier d’un tarif réduit, ce que la municipalité refuse. «A partir du moment où on le fait pour un club, il n’y a pas de raison qu’on ne le fasse pas pour PHOTO ARCHIVES DNA – FRANCK DELHOMME les autres, estime Robert Engel. Si on ouvre la porte…» Matthieu Obach ne comprend pas ce qu’il considère comme un acharnement, mais refuse de baisser les bras, même si la situation l’agace. «Quand je vois comment un club représentant une discipline olympique est considéré par la ville la plus sportive de France…». FLORENT ESTIVALS R LSE 06