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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION : L’IDÉE ...............................................................................................................................
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PRÉPARATION À LA TRAVERSÉE........................................................................................................
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LE GRAND DÉPART ...............................................................................................................................................
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n D’Hendaye au col d’Usuteguita ..........................................................................
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Étape n° 2 n Du col d’Usuteguita au col d’Irazako ...........................................................
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Étape n° 3 n Du col d’Irazako à Azpilkuerta..........................................................................
22
Étape n° 4 n D’Azpilkuerta au col de Berdaritz ....................................................................
24
Étape n° 5 n Du col de Berdaritz au col d’Ibañeta (Roncevaux) .........................
26
Étape n° 6 n Du col d’Ibañeta (Roncevaux) à la borne frontière 224 ..........
28
Étape n° 7 n De la borne frontière 224 aux chalets d’Iraty ....................................
30
Étape n° 8 n Des chalets d’Iraty à la cabane d’Ardane .................................................
32
Étape n° 9 n De la cabane d’Ardane à la Pierre Saint-Martin ...............................
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Étape n° 10 n De la Pierre Saint-Martin au plateau de Lhers ....................................
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Étape n° 11 n Du plateau de Lhers à Etsaut.................................................................................
38
Étape n° 12 n D’Etsaut au refuge d’Ayous .....................................................................................
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Étape n° 13 n Du refuge d’Ayous à la vallée des Aguas .................................................
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Étape n° 14 n De la vallée des Aguas au refuge Wallon ..................................................
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Étape n° 15 n Du refuge Wallon au col de Riou .....................................................................
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Étape n° 16 n Du col de Riou à Barèges ..........................................................................................
48
Étape n° 17 n De Barèges au pont de Pountou ........................................................................
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Étape n° 18 n Du pont de Pountou au lac d’Aubert .........................................................
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Étape n° 19 n Du lac d’Aubert aux granges de Pladère ..................................................
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Étape n° 1
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Étape n° 20 n Des granges de Pladère à la grange de Paulède ...............................
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Étape n° 21 n De la grange de Paulède à la cabane d’Ourtiga..............................
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Étape n° 22 n De la cabane d’Ourtiga à Montauban-de-Luchon ........................
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Étape n° 23 n De Montauban-de-Luchon à la cabane d’Artiguessans ...........
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Étape n° 24 n De la cabane d’Artiguessans à la cabane d’Uls ................................
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Étape n° 25 n De la cabane d’Uls à Sentein ...............................................................................
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Étape n° 26 n De Sentein à la cabane du Trapech du Milieu...................................
68
Étape n° 27 n De la cabane du T. du Milieu à la cabane du col d’Eliet .......
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Étape n° 28 n De la cabane du col d’Eliet au gîte de Rouzé ....................................
72
Étape n° 29 n Du gîte de Rouzé à Saint-Lizier d’Ustou .................................................
74
Étape n° 30 n De Saint-Lizier d’Ustou à l’étang de Guzet...........................................
76
Étape n° 31 n De l’étang de Guzet à Aulus-les-Bains ........................................................
78
Étape n° 32 n D’Aulus-les-Bains à Auzat ........................................................................................
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Étape n° 33 n D’Auzat à Siguer ...............................................................................................................
82
Étape n° 34 n De Siguer à la cabane de Clarans ...................................................................
84
Étape n° 35 n De la cabane de Clarans à la cabane d’Artaran .............................
86
Étape n° 36 n De la cabane d’Artaran au refuge du Rulhe ......................................
88
Étape n° 37 n Du refuge du Rulhe à Mérens-les-Vals .......................................................
90
Étape n° 38 n De Mérens-les-Vals à l’étang de Lanoux ...................................................
92
Étape n° 39 n De l’étang de Lanoux au lac des Bouillouses ......................................
94
Étape n° 40 n Du lac des Bouillouses au refuge-abri de l’Orri ..............................
96
Étape n° 41 n Du refuge-abri de l’Orri à celui de l’Alemany .................................
98
Étape n° 42 n Du refuge-abri de l’Alemany à celui de Mariailles ...................... 100
Étape n° 43 n Du refuge de Mariailles à celui des Cortalets .................................... 102
Étape n° 44 n Du chalet-refuge des Cortalets à l’abri de Vigourats .................. 104
Étape n° 45 n De l’abri de Vigourats au Moli de la Paleta ......................................... 106
Étape n° 46 n Du Moli de la Paleta à Las Illas ......................................................................... 108
Étape n° 47 n De Las Illas au col de l’Ouillat ........................................................................... 110
Étape n° 48 n Du col de l’Ouillat à Banyuls-sur-Mer ....................................................... 112
LE CARNET DE ROUTE D’ARGUI-BELTZ ..................................................................................... 115
NOS
PORTEURS À QUATRE PATTES : LES ÂNES
Il est indispensable d’avoir des ânes bien dressés (le terme juste est
“élevé”). Ânesses et ânes castrés sont utilisés, les ânes “entiers” étant
trop difficiles à gérer. Jamais un âne nous a refusé un passage sauf
des passages où il est évident de ne pas les engager. Pour cela il faut
connaître leurs limites. Bien entendu, le loueur d’âne vous fera au
préalable tous les recommandations d’usage et les enseignements
utiles avant de vous confier l’animal (ou les animaux) dont vous aurez
la responsabilité. Si on peut s’improviser ânier comme ce fut notre
cas, car l’animal est docile, doux et facile à manier, il n’en reste pas
moins que la conduite d’un âne exige du doigté et le respect intégral
des règles de bon sens.
r La marche
Très rapidement les ânes prennent la mesure de notre rythme et
s’adaptent. Il suffit de leur ouvrir la route. Il est sympa de prévoir une
pause le midi pour leur permettre de les décharger et de les laisser
pacager.
r L’alimentation
Ils mangent l’herbe de la montagne et boivent l’eau des torrents.
Donc, pas de ravitaillement à porter pour eux. On trouve de l’herbe
durant toute la traversée, même si elle est plus rare dans les Pyrénées-Orientales (possibilité de trouver des bottes de foin à acheter
dans des fermes ou gîtes).
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Informations pratiques
PRÉPARATION À LA TRAVERSÉE
LES
RANDONNEURS À DEUX PATTES : NOUS !
r Notre philosophie de la marche
Pour apprécier la poésie de la traversée, il fallait nous dégager des
questions d’intendance. Pour beaucoup, ce sujet est tabou et l’on ne
parle plus (chrono en main) que des exploits physiques. Pour
d’autres, ce sujet est sans objet il faut peu pour avancer. Pour nous,
il ne sera pas question de ne pas être dans le confort, donc acte. La
liste va vous paraître impressionnante mais elle est pour 4 personnes
partant à chaque fois pour 12 jours de randonnées non-stop avec
trois ânes dont chacun portera une charge d’environ 50 kilos sur le
dos. Trois ânes avec nous, cela nous permettait d’écarter la randonnée “bolino” pour la randonnée “confort”. Jugez-en.
r Matériel pour camper
Question : quelle est la première chose que fait le randonneur à
l’issue de sa journée de marche pour se reposer ? Réponse : il s’assoit. Non pas au sol, non pas couché, mais sur le banc de pierre du
refuge, ou encore sur celui en bois, ou sur une chaise. À l’étape, avec
les ânes, vous ne trouverez jamais 4 blocs, 4 rochers (ni 1 d’ailleurs)
en guise de siège. Donc, il faut un siège pour chacun avec dossier
et accoudoirs, cela existe ; de plus, fermés tels des parapluies, ils
vont trouver facilement leur place en travers du bât de l’âne.
Une table pliante selon le même principe va permettre un dîner
confortable. Si vous n’avez pas à tenir votre assiette en équilibre sur
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Informations pratiques
S’offrir le confort pour mieux encore profiter du paysage et savourer l’instant.
ÉTAPE 1
D’Hendaye au col d’Usuteguita
Pyrénées-Atlantiques — Pays basque — Le Labourd
Marcher parce que c’est la première. Pour l’Océan. Pour tremper les pieds
dans les eaux d’Hendaye avant le grand départ. Pour prendre le sable de la
plage d’Hendaye que l’on ira déposer sur celle de Banyuls-sur-Mer.
v : Arriver à Hendaye-Plage, par la A64 puis, la A63. Prendre l’avenue
(D912) qui longe la grande plage ; on trouve, à l’ancien Casino, la première marque blanche et rouge du GR®10.
j : Carte IGN 1245OT, carte espagnole n° 65 Vera de Bidasoa (1/50000 ).
e
é : 6 h (avec les pauses). Dénivelé : + 1 000 m.
0 h 00 Hendaye Plage (0 m) — De l’ancien casino suivre la HRP
jusqu’à l’entrée du passage sous la voie ferrée.
0 h 30 Passer sous la voie ferrée et suivre la HRP.
1 h 15 Traverser la RN10; après le tunnel sous l’autoroute, arriver à la
maison Mouniort.
2 h 00 Maison Mouniort, au-dessus de Biriatou — Gravir vers le Sud-
Est la piste goudronnée puis le chemin qui, par quelques
lacets, grimpe sur une petite crête en direction du Choldokogagna. Sur un replat avant de passer entre 2 énormes pylônes,
abandonner le chemin décrit dans la HRP pour prendre à droite
une piste en légère descente qui regagne le col des Poiriers
(316 m). Sont évités ainsi trois passages rocheux aux abords
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du col d’Ozin (374 m) d’autant plus
délicats pour les ânes que le sol est
glissant.
3 h 00 Col des Poiriers (316 m) — Reprendre l’itinéraire HRP vers le Sud-Est,
pour arriver aux ventas d’Ibardin.
4 h 15 Col d’Ibardin (317 m) : suivre la
HRP qui passe près d’un superbe
enclos, fermé par une clôture en
bois, équipé d’une bonne cabane
et de table pour déjeuner.
4 h 30 Cet enclos et sa cabane dominent
de quelques mètres le col d’Usuteguita (274 m) intitulé à tort, selon
nos relevés, sur le guide HRP col
d’Inzola qui, lui est au Nord sur la
crête frontière. Ce sera notre camp,
“le camp des chasseurs”.
N
: Sous la tente ou dans la cabane des
chasseurs (point d’eau aménagé).
Autre possibilité : + 2h30 (voir étape 2)
pour arriver au col de Lizuniaga où vous
trouverez l’hôtel-restaurant Palomeras
Usotegui qui dispose de quelques
chambres ( 948.631.031).
2
0
550 m
Hendaye, le soleil enfin ! Il nous avait oubliés depuis un mois ! Regardez
la mer ! C’est comme un lac de montagne mais sans fin, l’eau va jusqu’au
loin toucher le ciel.
La rue est immense, nous sommes sur un large trottoir au bord d’une
bande de sable dorée où la mer vient s’échouer. Georges le Frisé nous amène sur le
sable mouillé. C’est vraiment parti.
Bien bâtés, nous quittons la plage pour traverser le village blanc et rouge. Une rue,
une autre encore, des bateaux, une route, un sentier, un tunnel, un autre sentier,
une montée et nous sommes dans les montagnes où nous passerons notre première
nuit. C’est le pays de Ramuntxo, l’un de nos quatre amis. En vous retournant, derrière nous, on voit encore la mer toute bleue. Les montagnes ne sont pas très
hautes. Elles sont rondes, toutes jolies comme les fermes blanches et rouges qui
font des tâches sur le vert de l’herbe.
Mais les difficultés ne tardent pas. Il y a un mauvais pas à franchir : deux dalles de
rocher qui barrent le chemin et une troisième délicate car en dévers et fuyante.
Faire rapidement un dernier grand pas pour en sortir pour ne pas perdre l’équilibre
à cause de nos charges. Nos accompagnateurs ne sont pas encore très expérimentés
sur la conduite à tenir mais pleins d’attention. Ils apprendront vite… en attendant
moi, Émilio cale. Georges le Frisé, pour être plus à son aise, a posé son sac à dos.
Ramuntxo le Basque l’aide en lui bloquant le postérieur, quant à Bernard, un ami à
eux qui fera quelques jours avec nous, il l’encourage, hélas en vain.
En deux temps-trois mouvements, il est délesté de sa charge. Seule la poussée puissante du Basque l’empêche de partir dans la pente ; ses sabots glissent sur cette
dalle déversée. Son dos libéré, il va pouvoir s’en sortir mais au prix d’une sacrée
suée ! Une dernière poussée, un dernier encouragement, un ultime coup de rein et
enfin le voilà qui s’échoue sur le sentier, sauvé mais éreinté. Je comprends en
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Le carnet de route d’Argui-Beltz
LE CARNET DE ROUTE D’ARGUI-BELTZ
regardant Émilio que ça risque de ne pas être de tout repos cette traversée, il va
falloir que nous soyons en forme !
Nos compagnons, un peu penauds de la manière dont le mauvais pas fut franchi,
amènent eux-mêmes les charges jusqu’au col tout proche.
“Nous devons être attentifs à ce type de passage, les apprécier avant de tenter de
les passer et chercher une autre voie si besoin, devisait Alain le Blond. Nous partons
avec des ânes, nous devons finir avec les ânes, sans dommage pour personne.”
Le camp était magnifique. Une belle clôture en bois formait un enclos composé d’une
cabane, d’une table avec ses bancs, d’un foyer pour les grillades, d’un point d’eau
et d’une bonne surface d’herbe, bien verte, qui fera notre bonheur. Nos compagnons
n’avaient pas à nous attacher, nous allions pouvoir pacager à volonté toute la nuit.
Ils s’affairaient. Ici, les tentes, là, les affaires sous bâches, autour de la table le coin
repas. Si Georges le Frisé s’activait au montage du camp, il parut très vite que la
cuisine n’était pas son point fort. Alain le Blond et Ramuntxo le Basque montraient
à cet égard, de très bonnes dispositions.
La soirée était gaie, le grand départ de la traversée était donné. Nos amis semblaient
confiants dans l’avenir. Nous, nous étions dans l’attente de la nuit, quand les
hommes dormiront et quand tout sera calme sous les étoiles.
Nous sommes tous partis d’un bon pas !
Le réveil, bien que dans la brume, fut joyeux. Nous étions repus d’herbe
grasse, nos compagnons déjeunaient à l’abri du refuge en bois. À la pointe
du jour, nous étions en marche. Ramuntxo le Basque accompagnait nos
départs d’un chant qui disait le bonheur de courir au travers des montagnes de son pays. D’ailleurs aujourd’hui, nous allons passer par son village natal.
Georges le Frisé ne manquera pas de faire une photo : c’est le photographe de la caravane et celui qui est chargé de prendre les notes, de cumuler les informations.
Nous passons les terrains de chasse à la palombe. C’est une ancienne tradition du
pays et plusieurs types de chasse sont pratiqués : chasse au filet, à la palombière,
à la volée.
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