etrange cargo - Ménagerie de Verre

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etrange cargo - Ménagerie de Verre
ménagerie de verre
présente
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
du 27 février au 7 avril 2007
à 20h30
© Benoît Bradel
avec
Pascal RAMBERT de mes propres mains / solo du 27 février au 3 mars et du 19 au 24
mars / Benoît BRADEL Napoli Express du 6 au 10 mars et du 3 au 7 avril / Cédric
GOURMELON Ultimatum [le privilège des chemins] du 13 au 17 mars et du 27 au 31
mars
Conta ct presse :
Isabel le Fabre
01 43 38 33 44 / 06 2 3 44 04 74
comm un icat ion @men ager ie - de - verre.org
Edito
A
l’instar de son aîné, le Festival Les Inaccoutumés, Etrange Cargo - conçu comme une
approche transdisciplinaire du spectacle théâtral - partage une même exigence :
faire entendre et donner à voir des formes qui refusent les strictes limites de leur
genre.
Présentation simultanée de créations ayant en commun leur singularité et leur adéquation à des
espaces habituellement considérés comme non-théâtraux, telle est la ligne de force du festival
Etrange Cargo depuis 10 années déjà. Ce projet s'articule autour de règles simples dans une
volonté de présenter le théâtre autrement (lieu, temps, objet) pour un public large, pour les
habitués curieux de nouvelles expériences.
Avec de mes propres mains / solo, (mar. 27 février – sam. 3 mars + mar. 19 - sam. 24 mars)
Pascal Rambert propose une nouvelle version du solo créé au Théâtre des Amandiers-Nanterre
avec Charles Berling en 1993. Cette re-création, pour son actrice fétiche, la new-yorkaise Kate
Moran, prendra la forme d’un solo parlé / dansé et sera créée également en version anglaise à
New York. Kate Moran avec un sexe d’homme, entre homme et femme, d’un genre double
mélangé ou le corps et la parole ne cherchent qu’à se rassembler vers quelque chose d’androgyne
et d’impur, comme le théâtre et la danse vivifiant ce seul et même corps avant de disparaître.
Dans Napoli Express, de Benoît Bradel (mar. 6 – sam. 10 mars + mar. 3 – sam. 7 avril), le metteur
en scène/cinéaste propose à un poète sonore de découvrir une ville mythique. Le premier, suite à
de fréquents voyages, se dit “napolitain d’adoption” et a fait de Naples son terrain de prédilection
et d’inspiration. Le second s’est inventé la ville au rythme des cartes postales qu’il a reçu du
premier. Au fil de cette expédition épistolaire, ils ont imaginé un voyage qu’ils ont accompli
ensemble. In Situ, ils écrivent deux partitions, l’une visuelle, l’autre textuelle et sonore où se
côtoient divinités d’hier et d’aujourd’hui au coeur de la cité parthénopéenne. Sur scène, l’un la dit
et l’autre la joue. Une muse, danseuse ou actrice, réelle ou virtuelle, étrangère ou autochtone,
Didon ou Anna, les rejoint pour effectuer ce voyage extraordinaire. Dans chaque ville, un
troisième homme, musicien et improvisateur se joint à l’ensemble.
A travers Ultimatum [le privilège des chemins], de Cédric Gourmelon ( mar 13 – sam. 17 mars +
mar. 27 – sam. 31 mars) il sera entre autre question de l’œuvre de l’un des hétéronymes de
Fernando Pessoa, à savoir Alvaro de Campos. Le poète sensationniste, au style fébrile et puissant,
auteur notamment de l’Ode triomphale ou de Bureau de Tabac, mais également d’un pamphlet
politique virulent et méconnu : Ultimatum. Ce qu’il faut dire de Pessoa, c’est ce qu’il dit de
Shakespeare : il était « trop grand pour lui-même » ; il avait trop d’ « âme » pour trop peu de
« moi ». Pessoa est pour moi un auteur « très » contemporain par plusieurs aspects : sa
multiplicité, son inventivité sans bornes, son exigence aiguë, et sa transversalité stylistique… Le
spectacle sera composé de différents tableaux, plastiques, chorégraphiques ou théâtraux.
Marie-Thérèse Allier
Directrice artistique
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Pascal RAMBERT
De mes propres mains / solo
du mardi 27 février au samedi 3 mars, 20h 30
+
du mardi 19 au samedi 24 mars, 20h30
P
ascal Rambert met en scène en 1993 de mes propres mains, créé au Théâtre des
Amandiers-Nanterre avec Charles Berling.
Cette nouvelle version, pour son actrice fétiche, la new-yorkaise Kate Moran,
prendra la forme d’un solo parlé / dansé.
de mes propres mains/solo sera créé avec Kate Moran, en version française en
France et en version anglaise à New-York.
Le spectacle est disponible en langue française et en langue anglaise.
« J’ai écrit une première version de de mes propres mains en 1992 pour Eric Doye avant qu’il ne
rentre à la Comédie Française et qu’il nous quitte quelques années plus tard.
J’ai écrit une deuxième version en 1993 pour Hugues Quester, mais c’est finalement Charles
Berling qui l’a créée au théâtre des Amandiers à Nanterre. On s’était dit avec Charles que l’on
reprendrait ce texte sur le suicide, tous les dix ans.
C’est le moment. Je m’étais aussi dit à l’époque que quand bien même ce texte était écrit pour un
homme, sans savoir très bien pourquoi, je le voyais toujours en fait interprète par une fille ou une
femme. Les tourments à l’intérieur de ce corps passaient de loin les frontières du genre sexuel.
Quelque chose criait sans doute plus fort : « tu parles ici de la condition humaine, c’est tout ».
Je le reprends donc aujourd’hui avec Kate Moran, membre de la compagnie depuis sept ans, et
présente dans toutes nos créations. Je reprends ce texte - sans doute modifié, re-écrit peut-être –
dans une version “solo“ c’est-à-dire, à la fois parlé et dansé.
Kate Moran, entre homme et femme, d’un genre double mélangé ou le corps et la parole ne
cherchent qu’à se rassembler vers quelque chose d’androgyne et d’impur, comme le théâtre et la
danse vivifiant ce seul et même corps avant de disparaître. »
novembre 2005 pascal rambert
Interview
Pourquoi recréer aujourd’hui, de mes propres mains, plus de dix ans après ta première
création ?
Quand j’ai créé de mes propres mains, en 1993 avec Charles Berling, j’avais déjà dans l’idée de
remonter cette pièce tous les dix ans.
Pourquoi travailler cette fois avec Kate Moran, alors que le personnage est masculin dans ton
texte ?
Même s’il est vrai que de mes propres mains est écrit pour un homme, j’ai toujours souhaité qu’il
soit pour une femme. Tout d’abord parce que le sentiment de mélancolie ou de rapports difficiles
aux relations humaines, est aussi bien partagé par les hommes que les femmes. Et puis, j’ai écrit ce
texte pour qu’il soit aussi bien joué par des hommes que des femmes, des jeunes ou des vieux.
Est-ce-que le fait que tu aies choisi une femme change ta mise en scène ?
de mes propres mains, plonge les spectateurs dans quelque chose de profond, dans les abymes de la
psyché humaine. Lors de la première création avec Charles Berling, le spectacle était : une voix
dans le noir, uniquement basé sur la réception du texte.
Pour cette nouvelle version, c’est la même chose, avec cette fois la voix d’une femme.
Mais contrairement à la précédente création, je souhaite développer un travail important sur le
mouvement et sur le corps. Je veux montrer les mouvements intérieurs de l’âme qui s’installent
dans un corps dansant.
C’est donc un solo qui mélange le texte et le travail du corps.
Peux-tu parler du spectacle ?
La lumière monte petit à petit, on entend une voix féminine, mais petit à petit c’est un homme qui
apparaît.
Des LED (Light Emitting Diode) éclairent par fragments le corps de la danseuse, et laissent
apparaître au fur et à mesure un corps masculin et féminin.
Le trouble se crée dans le fait que c’est une femme qui joue un homme. Je veux mettre la parole
d’un homme dans le corps d’une femme, et faire ressortir par ce biais la sensibilité féminine.
La forme est très plastique, comme un peep show. Les spectateurs sont au niveau de la danseuse
surélevée sur une estrade. Ils ont le nez sur son corps.
Le dispositif scénique permet une grande proximité, les spectateurs voient les replis du corps et
de l’âme, les vagues de la conscience qui se forment sur la peau nue de la danseuse.
Quand on lit de mes propres mains, il n’y a aucune ponctuation, ce qui permet au lecteur de
faire sa propre construction et ainsi de créer sa propre compréhension du texte. Au fil de la
lecture, le rythme devient de ce fait de plus en plus rapide. Comment cela se manifeste sur le
plateau ?
La façon dont est écrit de mes propres mains, fait qu’on peut en effet créer sa propre
compréhension, et son propre système grammatical. Le spectateur n’a pas d’orientation, il y a
plusieurs sens possibles et chacun peut ainsi construire sa propre histoire. C’est d’ailleurs une des
difficultés pour la traduction de ce texte qui sera aussi joué en version anglaise.
Avec Charles Berling, le rythme était rapide, tout allait très vite. Le texte sortait comme une
mitraillette, comme pour ne pas avoir le temps de s’arrêter de penser, comme un excès d’appétit
de la vie, une vraie fringale.
Autre chose ?
Recréer de mes propres mains est aussi une façon pour moi de mettre en tension ce spectacle avec
Le Début de l’A. Il me paraît intéressant de faire cet aller-retour entre la naissance d’un amour dans
Le Début de l’A. et sa fin dans de mes propres mains. Et toujours en Paris et New-York. Tout devient
cohérant.
Propos recueillis en février 2006
Pascal Rambert
Né en 1962. Auteur. Metteur en scène. Vit à Paris. Ses textes sont publiés chez Actes Sud-Papiers
(entre 1988 et 1991) et aux Solitaires Intempestifs (depuis 1997).
théâtre
En 1984, il commence à écrire et à mettre en scène ses propres textes. En 2001, à l’invitation
d’Alain Françon, il crée Asservissement Sexuel Volontaire au Théâtre national de la Colline à Paris.
Invité à nouveau par Alain Françon en janvier 2004, Pascal Rambert crée Paradis (un temps à
déplier) au Théâtre national de la Colline.
En janvier 2005, Pascal Rambert fait l’installation et la mise en scène de son texte Le Début de l’A.
(2001) à la Comédie Française. Dans le même temps débute une résidence de trois ans à Bonlieu
Scène nationale d’Annecy. En juillet 2005, il crée AFTER / BEFORE, au Festival d’Avignon et janvier
2006 Mon Fantôme, à Bonlieu scène nationale d’Annecy.
cinéma
En avril 2004, Pascal Rambert réalise son premier court-métrage, Quand nous étions punk. Début
2005, il tourne Car Wash. En janvier 2006, il tourne Début, son troisième film court.
Il poursuit son travail cinématographique avec la réalisation prochaine de son premier longmétrage La Baie de Tokyo à Paris, Los Angeles, Kyoto et Tokyo, à partir de son propre scénario.
opéra
En septembre 2004, Pascal Rambert fait l’installation et la mise en scène de Philomela, création
mondiale de l’opéra de James Dillon à Porto. En septembre 2005, Pascal Rambert fait l’installation
et la mise en scène de Pan, création mondiale de l’opéra de Marc Monnet à l’Opéra national du
Rhin à Strasbourg dans le cadre du Festival MUSICA 2005.
danse
En avril 2005, au Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse, il crée sa première
pièce de danse en mettant en scène le spectacle de sortie de la promotion 2005 : TO LOSE /
PERDRE.
Kate Moran (comédienne / danseuse)
Après avoir été formée à la danse et à la comédie aux Etats-Unis, elle participe entre autres à
1839 – Michael Counts /GAle GAtes et al. NYC, 2000; Gilgamesh – Pascal Rambert / Festival
d'Avignon, 2000 ; So Long Ago I can't Remember – Michael Counts /GAle GAtes et al. NYC, 2001 ;
Asservissement Sexuel Volontaire – Pascal Rambert / Théâtre National de la Colline, 2002. On a aussi
pu la voir dans divers films pour le cinéma et la télévision aux Etats-Unis et plus récemment en
France. Elle travaille en collaboration avec Jan Fabre pour le spectacle The Angel of Death (Festival
d'Avignon 2003), et avec Gale GAtes et al. : The World, an odyssey in 6 or more parts (NYC 2003)
Avec Pascal Rambert et Alexandre Meyer elle interprète La Contactée dans Le Début de l'A.
Parallèlement, elle participe aux Formes Sans Ornement (FSO), est interprète de Paradis (un temps à
déplier), d’AFTER/BEFORE et de PAN. Elle participe également aux films courts de Pascal Rambert :
Quand nous étions punk et Car wash. Elle vit et travaille principalement entre Paris et New York.
texte, conception et réalisation pascal rambert avec Kate Moran environnement SUB bass Alexandre Meyer
environnement LED Pierre Leblanc financière et entreprise de tournée Claire Guièze, Juliette Roels production side
one posthume theatre, Bonlieu Scène nationale – Annecy, Ménagerie de verre.
side one posthume theatre est subventionnée par la DRAC Ile-de-France. Pascal Rambert, et side one posthume
theatre, est artiste associé à Bonlieu Scène nationale d’Annecy. side one posthume théâtre reçoit le soutien de La
Ménagerie de Verre pour les accueils studio / Studiolabs. Ce texte est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
contacts compagnie
pascal rambert / side one posthume théâtre
138 rue de Vaugirard - 75015 PARIS
t. 01 43 06 32 06 / f. 01 47 83 47 79
email [email protected] / www.pascalrambert.com
contacts : Claire Guièze / Juliette Roels
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Benoît BRADEL
Napoli Express Création à la ménagerie de verre
du mardi 6 au samedi 10 mars, 20h 30
+
du mardi 3 au samedi 7 avril, 20h30
U
n metteur en scène/cinéaste propose à un poète sonore de découvrir une ville
mythique. Le premier, suite à de fréquents voyages, se dit “napolitain d’adoption” et
a fait de Naples son terrain de prédilection et d’inspiration. Le second s’est inventé
la ville au rythme des cartes postales qu’il a reçu du premier. Au fil de cette
expédition épistolaire, ils ont imaginé un voyage qu’ils ont accompli ensemble. In Situ, ils écrivent
deux partitions, l’une visuelle, l’autre textuelle et sonore où se côtoient divinités d’hier et
d’aujourd’hui au coeur de la cité parthénopéenne. Sur scène, l’un la dit et l’autre la joue. Une
muse, danseuse ou actrice, réelle ou virtuelle, étrangère ou autochtone, Didon ou Anna, les
rejoint pour effectuer ce voyage extraordinaire. Dans chaque ville, un troisième homme, musicien
et improvisateur se joint à l’ensemble.
NAPOLI EXPRESS est une chanson, un article, un opéra, un film, un poème, une danse, une
sculpture, une tarentelle, un concert de klaxon, une carte postale, une litanie, une éruption, en
douze tableaux.
TABLEAU : [tablo] n. m. – 1285 tabliau «panneau de bois, de métal… portant des inscriptions, des
images» ; de table.
Toute ville est une succession de tableaux parce que toute ville parle d’abord à l’arrivant au
travers de ces graphes lisibles et illisibles à la fois : tags au abords des voies ferrées, puis autres
destinations dès l’entrée en gare, ensuite noms de rues, de magasins, d’enseignes… Ville d’emblée
codée par ces langues étranges, propres
et impropres. La promenade commence et les langues se multiplient, les couches se superposent
pour composer peu à peu un fabuleux paysage.
COUCHES : [kus] n. f. – 15 75 ; cluche 1170 ; de coucher.
Ce qu’il s’agit de gratter, ces couches de sens et de sensations fossilisées au cours des siècles.
Chaque langue, l’écrit, le dit, le joué, le simulé aussi, le parlé, le marché et le couru, se multiplie.
Les corps dansent et parlent, les images courent, les inscriptions s’agitent et s’énervent au contact
des appareils. Alors, nous ne serons pas trop de quatre pour démêler ces cluches. Il faut inventer
des machines à décoder l’inextricable sans en briser les fils. D’où ces tableaux où se rencontrent la
danseuse et l’acteur, le poète et le musicien, le cinéaste et le poète, puis la danseuse et le
musicien, et le poète, et le cinéaste, ou l’actrice et le musicien… A tous ceux-là il leur faut parler
plusieurs langues à la fois, et pratiquer l’aléatoire. Alors les couches prennent leur temps, leurs
rythmes deviennent strates et s’exposent sur scène.
STRATES : [strat] n. f. ; strata 1765 ; lat. stratum “chose étendue“, de sternere “étendre“. Ca
commence à s’étendre et à s’entendre. La ville prend ses aises. Les quartiers dessinent des
mondes, ceux de la politique, de l’art, du quotidien et du farfelu, de l’ordinaire et de l’étrange, et
les mondes s’incarnent en des corps. Le poète, la danseuse, le metteur en scène, le musicien, tous
sur scène ensemble ou à tour de rôle, réunis par effet de nombre ou par affinité, par hasard aussi,
donnent vie aux esprits des lieux.
le voyage d’Anna
Le personnage d’Anna traverse l’ensemble des tableaux. Il apparaît en filigrane au fur et à mesure
que se construisent les scènes qui donnent à voir et à entendre la ville. Figure volatile, Anna n’a
tout d’abord aucune existence propre. Elle prend corps par accident, empruntant aux autres, au
cinéaste, au poète, au musicien, leurs outils et leurs mots. Ces prélèvements successifs
transforment peu à peu sa présence jusqu’alors évanescente et qui, au gré des événements de la
pièce s’épaissit des dimensions d’un monde urbain traversé de multiples émotions contradictoires.
D’abord être de langage, jeune femme égarée dans une ville dont elle ne connaît ni la langue, ni les
us et coutumes, personnage bigarré porté par les mots et les phrases des autres dont elle se sert
telles des cartes, Anna se laisse peu à peu habiter par l’histoire des lieux. Les récits anciens se
mêlent aux fables contemporaines et lui content l’aventure d’une femme délaissée venue
reconquérir le coeur de son amant. Alors, les murs de la ville se couvrent de signes étranges qui
transforment la promenade quotidienne en une épopée. Les odeurs, les couleurs, les sons
changent sans cesse de nature. Le brouhaha des scooters amuse le marcheur et effraie l’héroïne à
qui il rappelle la proximité de l’Averne. Naples est tantôt une cité bruissante, modernisée à coup
de G7, tantôt le décor d’un opéra tragique. Hantée par le drame antique, Anna/Didon voit en
Maradona un merveilleux Apollon, Bacchus prête ses traits de caractère à Pulcinnella et Charon
traîne une poussette d’objets hétéroclites dans les rues de la ville. Anna la touriste et Didon
l’éprouvée ne font plus qu’un et les débats sont acharnés entre Dieux Anciens et Saints Modernes,
Héros Antiques et Camoristes, quant au destin de ce personnage en quête d’identité.
l’action du poète
Les mots du poète disent le monde. A la façon du chant homérique, ses langues, telles les
multiples couches géologiques, architecturales, historiques, culturelles et politiques qui constituent
les soubassements de la ville, dessinent les fondations de Naples. C’est à ces mots et ces phrases,
offerts comme autant de cartes, qu’Anna se raccroche afin de s’orienter, au risque de se perdre
quelques fois. Son voyage commence par ce stade primordial de la vie humaine : l’apprentissage de
la langue ; et se poursuit par cet autre moment non moins crucial : désapprendre ce que l’on sait,
faire fi de ses habitudes, parler dans la langue des autres, fut-ce de façon maladroite, afin
d’entendre ce qu’ils ont à nous dire.
Le poète susurre dans l’oreille d’Anna ces mots inconnus, apparemment venus de nulle part ; il lui
enseigne les sonorités étranges du Napolitain, langue aux origines nombreuses et encore à ce jour
discutées. Et pour ce faire, le poète apparaît quelque fois en chair et en os, sur le plateau. Il ne
joue pas, il dit. Ce qu’il dit, toutes ces langues qu’il parle à la fois, chacun peut s’en emparer pour
se diriger, ou se dérouter, puisqu’après tout il existe différentes manières de visiter une ville, avec
un guide en langue française ou au hasard d’une déambulation libre.
un dispositif spatial
Napoli express est un parcours imaginaire dans la ville de Naples. Dès lors traverser la ville, c’est
vivre une expérience physique et spatiale. Le dispositif spatial propose est donc déterminant, car il
traduit le mouvement même du projet, et invite le public à découvrir cet espace vivant. Tout
d’abord, l’espace de la représentation n’est pas délimité. Il est mouvant et se déplace selon une
logique précise qui guidera les spectateurs dans leur déplacement.
L’espace est pris dans sa totalité architecturale et devient l’objet d’une exploration visuelle, sonore
et corporelle. Le public est placé au coeur de cet espace traverse d’images, de sons et de corps. Il
se retrouve dans une position double : à la fois spectateur et acteur de cet espace en mouvement
où il apparaît en ombre dans l’image, puis sous la lumière d’un éclairage, où il côtoie les
interprètes, les entravant parfois
dans leur déplacements etc...
Dans un second temps, l’espace se fragmente par localisation. Les murs de l’architecture
deviennent autant de surface de représentation. Il n’existe plus de notions telles que COUR et
JARDIN ; tout est FACE et LOINTAIN simultanément, en correspondance avec les surfaces
murales et les angles de la salle. Une scène se joue là devant ce coin ou ce mur, puis une autre
scène se passe ici, à côté, obligeant ainsi le public à se déplacer, scène après scène, à tourner sur
lui-même. A partir de cette multifrontalité «qui longe les murs» se dessine un mouvement
circulaire. C’est alors, tout naturellement, que l’espace se retourne comme un gant
passant des surFACEs murales au CENTRE de l’espace . Ce centre apparaît comme un cercle,
dessiné par le déplacement de la danseuse et il marque un moment clef du parcours lié à
l’imaginaire du cratère du Vésuve, du ballon de foot, de l’antre du stade, de la Pizza, de l’entrée de
l’Enfer du lac d’Averne que Dante emprunte en compagnie de Virgile. Ces expérimentations
spatiales correspondent ainsi à la démarche du projet qui propose
un voyage imaginaire, avec toutes les sensations liées à l’expérience du voyage : être perdu,
découvrir, entendre de nouveaux sons, voir de nouvelles images, ne pas comprendre les choses,
visiter des musées, observer les gens, tenter de communiquer etc...
Benoît Bradel est metteur en scène et vidéaste. Il a 40 ans et vit à Paris. C’est comme acteur que
Benoît Bradel fait son entrée dans le monde du spectacle au Théâtre du Campagnol, puis comme
assistant auprès de de Mario Gonzales au Conservatoire de Paris puis de Jean-François Peyret et
Jean Jourdheuil et enfin de Sophie Loucachevsky. A partir de 1994, il signe ses propres mises en
scène et crée sa compagnie, Zabraka. Le travail de Benoît Bradel est marqué, tout d’abord, par
l’attirance pour des auteurs pour qui la langue est avant tout une matière plastique à traiter
comme telle et souvent de manière ludique. Les mots sont autant un univers de sens qu’un univers
sonore et visuel. Travail de composition qui doit enfin beaucoup à l’univers du cirque et de la
musique autant dans le rythme et la construction des mises en scène que dans l’importance
accordée à la langue et au mouvement. Après avoir réalisé des films courts, Les premiers pas, 35
mm noir et blanc, prix de qualité du C.N.C., Festival de Cannes 91, Benoît Bradel collabore
comme vidéaste, avec plusieurs metteurs en scène et chorégraphes, notamment avec JeanFrançois Peyret.
spectacles : - In a Garden et Nom d’un chien d’après Gertrude Stein, 1994 créé au Théâtre
National de l’Odéon dans le cadre de Théâtre Feuilleton, puis joué à La Fonderie, au Théâtre de la
Bastille, au TNB, au Théâtre Garonne et au Festival du Jeune Théâtre d’Alès.
. In a Cabaret pour le Cabaret 2 des Lucioles - TGP Saint-Denis et TNB, 1997
. Blanche Neige Septet Cruel d’après Grimm et Walser créé au Théâtre Garonne en 1997, puis
joué à La Fonderie, au Théâtre de la Cité Internationale, à L’Aire Libre et au Théâtre des
Bernardines.
. Cage Circus, Inventorio d’après John Cage créé à l’Aire Libre dans le cadre du Festival Mettre en
scène 99 du TNB puis joué au Théâtre de la Cité Internationale. En 2000 aux Bernardines, au
Théâtre Garonne et au Théâtre Athénor à Nantes en 2001.
. L’Invention de la Giraffe, un spectacle et un film écrits avec Yves Pagès, créés à la Maison de la
Culture de Bourges en 2004, puis joués au Festival Temps d’Images à la Ferme du Buisson et au
Théâtre National de Chaillot en juin 2005. Benoît Bradel en interprète une version solo aux
Bernardines dans le cadre du festival Les Informelles en octobre 2005.
Collaborations : Collaboration durable et continue avec Jean-François Peyret de 1995 à 2002 : Le
cri de (la) méduse, Traité des Passions 1,2 et 3, Un Faust, Turing Machine, Théâtre public /
Projection privée, Histoire naturelle de l’esprit et La Génisse et le Pythagoricien.
Créations vidéo pour 54x13 de Jacques Bonnaffé, Les chasses du comte Zaroff de Mathieu Bauer /
Sentimental Bourreau, Masculin, pluriel de Christian Bourigault, Drames brefs (1) d’Etienne
Pommeret, et Body time de Tomeo Verges. La Beauté, installation vidéo pour l’exposition Jeu de
l’Esprit Avignon 2000. En 2001, il est lauréat de la Villa Médicis Hors-les-murs à New-York.
Anne-James Chaton est poète sonore. Il a 35 ans et vit à Montpellier, France. Il a dirigé plusieurs
revues (Dérivation, The Incredible New Justine’s Adventures...) et a publié cinq livres, trois
ouvrages de poésie aux éditions Al Dante et deux essais aux éditions Sens & Tonka. Il a donné une
centaine de lectures en France et à l’étranger et a organisé un grand nombre d’événements autour
de la poésie à Montpellier, Paris, Toulouse, Lyon et Besançon. Il co-dirige avec le duo Kristoff
K.Roll le festival d’arts sonores Sonorités à Montpellier.
Depuis 2003, Anne-James Chaton a effectué la première partie de plusieurs tournées française du
groupe de free rock hollandais The Ex. Anne-James Chaton a également engagé des projets avec
des musiciens. Il a donné une série de concerts avec Catherine Jauniaux (chant) et Carole Rieussec
(eléctro-acoustique) et participe à une formation d’improvisation avec Andy Moor (guitare),
Yannis Kyriakides (électroniques) et Isabelle Vigier (images) à Amsterdam. Il a créé un duo
poésie/musique improvisée avec Andy Moor (guitare - The Ex). Il a également écrit des textes
pour le groupe de rock français Innocent X et enregistré sur leur dernier album Fugues.
livres publiés
poésie Evénements 99, livre + 2 CD audio ; Paris: Al Dante, décembre 2001 Autoportraits, livre +
1 DVD ; Paris : Al Dante, mai 2003 In the event, livre + 1 CD audio ; Paris: Al Dante, janvier 2005
Voyages extraordinaires, livre + 1 CD ; Paris : Al Dante, octobre 2006 essai L’effacé, capitalisme
et effacement ; Paris : Sens & Tonka, mars 2005 Notice de calcul de votre taux d’exploitation;
Paris : Sens & Tonka, mai 2005
collaborations sonores sur l’album Turn du groupe The EX, Touch And Go Records, Chicago,
USA, septembre 2004 ; sur l’album Fugues du groupe Innocent X, Bleu électrique, Amiens, mars
2005
Sarah Lefèvre est plastienne à l’origine. Ses expressions sont le cinéma et l’installation. Elle expose
et ses films sont projetés dans différents Festivals (Festival Monter/Sampler, Centre Pompidou,
Paris). Elle possède une Maîtrise d’Arts plastiques et une Licence d’esthétique. Elle a également
suivi une formation de scénographe au Théâtre National de Strasbourg, où elle a en autres
travaillé avec Odile Duboc, Didier Payen, Laurent Gutmann, Pierre Strosser. Elle collabore aussi
avec E.Rousset, metteur en scène élève au TNS, pour monter Excédent de poids, insignifiant :
Amorphe de W.Schwab, et Calderon de P.P.Pasolini. Depuis sa sortie, elle a notamment travaillé
pour le chorégraphe belge, d’origine brésilienne : Claudio Bernardo pour the library E.M.D.P.
Thomas Fernier est musicien, improvisateur et bricoleur de sons autodidacte. Il a 37 ans et vit à
Saint-Denis (93). Il collabore avec les labels de musique Magnetic Recordings (Rennes) et Partycul
System (Reims) : publications d’oeuvres diverses sous les pseudonymes Guinea Pig ou Optophone.
En 2001, il obtient une résidence avec un collectif d’improvisation pendant un an à Mains
d’oeuvres à Saint-Ouen. Plusieurs concerts aux Voûtes, Nouveau Casino, Instants chavirés,
Confort moderne… Collaborations fréquentes avec des metteurs en scène et chorégraphes
comme Benoît Bradel, Jean-François Peyret ou Toméo Vergès pour la réalisation de bande-sons
ou intervention sur le travail sonore de leurs spectacles, dont Blanche-Neige, septet cruel, Cage
circus, l’invention de la giraffe, Turing machine, R.O.T.S., Body Time…
Albums ouvertur a pâque et bientôt votre mariage, nouvel album en préparation.
une proposition de benoît bradel sur une partition d’Anne-james chaton composition sonore Thomas fernier
scénographe sarah lefèvre avec Benoît Bradel Anne-James Chaton Thomas Fernier, danseuse : distribution en cours
production zabraka, Ménagerie de verre avec l’aide à la maquette de la DMDTS, l’aide du Théâtre Garonne, l’Institut
français de Naples, le CCN de Montpellier, Les Informelles / Bernardines, et actOral.5 /Montévidéo avec la
participation artistique du Jeune Théâtre National production déléguée lelabo
contact :
lelabo29,ruedesRécollets 75010 Paris
tel0033155260011/fax0033140350525
[email protected] /www.lelabo.asso.fr
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Cédric GOURMELON
Ultimatum [ le privilège des chemins ]
Création à la Ménagerie de verre
du mardi 13 au samedi 17 mars, 20h30
+
du mardi 27 au samedi 31 mars, 20h30
« Tout ressentir de toutes les manières »
Fernando Pessoa
C
e projet représente le prolongement d’une recherche commencée pour moi il y a
plusieurs années.
La recherche d’une poétique du plateau qui serait mienne, d’une relation sensible à
l’écriture et à la scène, décomplexée d’une narration traditionnelle.
La volonté de concevoir de manière intuitive et empirique mon travail de création.
De composer avec la fragilité et de la puissance des êtres mis à nu sur le plateau, dans la lumière.
De questionner le corps de ces interprètes, qu’ils soient acteurs ou danseurs.
Et enfin d’assumer la part autobiographique de ce travail.
Dans cette création il sera entre autre question de l’œuvre de l’un des hétéronymes de Fernando
Pessoa, à savoir Alvaro de Campos. Le poète sensationniste, au style fébrile et puissant, auteur
notamment de l’Ode triomphale ou de Bureau de Tabac, mais également d’un pamphlet politique
virulent et méconnu : Ultimatum.
Ce qu’il faut dire de Pessoa, c’est ce qu’il dit de Shakespeare : il était « trop grand pour luimême » ; il avait trop d’ « âme » pour trop peu de « moi ». Pessoa est pour moi un auteur
« très » contemporain par plusieurs aspects : sa multiplicité, son inventivité sans bornes, son
exigence aiguë, et sa transversalité stylistique…
Durant les répétitions, nous confronterons cette écriture à celle d’autres poètes, ou à la nôtre. Le
spectacle sera composé de différents tableaux, plastiques, chorégraphiques ou théâtraux.
Besoin d’y voir plus clair. De ressentir pour comprendre.
Nous sommes encore jeunes, je sens que nous serons humbles et lyriques.
Ultimatum, parce qu’il y a urgence, comme si nous ne pouvions êtres autrement que radicaux.
Un espace de chaos intimes, introspectif et généreux.
Un spectacle forcément « contemporain », par l’envie de continuer à s’emparer
et à découvrir notre langage propre qui en même temps qu’il s’invente,
témoigne de tout ce qui nous constitue (l’art, l’amour, Elton John, les hypermarchés, la mort…).
Un espace vide, lumineux, des acteurs proches.
Des chaises, trois tables (que nous construirons).
Le désespoir de la ville, les lampes à sodium,
les ambulances, Sao Paulo, la lumière d’un gyrophare.
Des présences physiques solaires, illuminées.
De la pluie et du vent.
Alvaro de Campos, le plus hystérique, le plus fulminant des hétéronymes.
Ultimatum est un espace de création.
Un metteur en scène de théâtre qui s’intéresse « aux corps danseur des acteurs ».
Cinq interprètes. Trois tables. Un grand espace, bas de plafond.
Et les textes d’un auteur, principalement, Alvaro de Campos, le chantre du sensationnisme,
l’un des hétéronyme de Fernando Pessoa.
L’objectif c’est d’écrire ensemble un spectacle. Aujourd’hui.
Une œuvre sensationniste.
Cédric Gourmelon
Cédric Gourmelon
Cédric Gourmelon a été formé à l’école du TNB à Rennes. Il y a travaillé avec Didier Georges
Gabily, Claude Régy, Matthias Langhoff, Stanislas Nordey. En 1996, il fonde la compagnie GZG
(avec Vincent Guédon et Rachid Zanouda), devenue par la suite Réseau Lilas. Il dirige de
nombreux ateliers pour professionnels ou amateurs, notamment depuis 2002 au Quartz à Brest. Il
enseigne à l’Académie Expérimentale du Théâtre, intervient auprès des mineurs en prison, est
chargé d’enseignement des pratiques théâtrales à l’université de Rennes 2. Il est intervenant à
l’Université Paris VIII, au conservatoire d’art dramatique de Montpellier et à l’école d’acteur du
TNB.
En 1999, Cédric Gourmelon met en scène Haute Surveillance et Le Condamné à Mort de Jean Genet
au TGP de Saint Denis. Il danse avec Catherine Diverres dans Le Double de la bataille au Théâtre de
la Cité Internationale. En 2000, il met en scène La Nuit d’après Hervé Guibert et Samuel Beckett
au TNB-Rennes. En 2001, il joue dans Violences de Didier-Georges Gabily, mise en scène de
Stanislas Nordey au Théâtre National de la Colline. En 2002, il met en scène Dehors devant la porte
de Wolfgang Borchert au TNB. En 2003, l’Aire Libre lui propose une résidence de trois mois-il y
convie quelques uns de ses proches et présente de janvier à mars 2003 des « créations chantiers en
cours ». La même année, il met en scène La Princesse Blanche de Rainer Maria Rilke au QuartzScène nationale de Brest, dont il est artiste associé. En 2004, il collabore à la mise en scène avec
Stanislas Nordey à la création mondiale de l’Opéra Les Négres de Mickaël Lévinas d’après Genêt, à
l’Opéra National de Lyon. En 2005, il se met seul en scène sur des textes de Léo Ferré dans
Words…Words…Words… La même année, il crée également Premier village de Vincent Guédon,
puis Splendid’s de Jean Genet, avec les élèves de l’école d’acteur du TNB.
Nathalie Elain
Elle est assistante à la mise en scène et a assuré une collaboration artistique aux côtés de Cédric
Gourmelon (Compagnie GZG, devenue le Réseau Lilas), dans : Haute surveillance de Jean Genet,
Edouard II de Christopher Marlowe, La Nuit d’après les textes de Hervé Guibert et Samuel Beckett
/ spectacle créé pour le festival Mettre en scène, Dehors devant la porte de W. Borchert,
Words…Words…Words… d’après Léo Ferré. En 2003, elle joue dans La Princesse blanche de Rainer
Maria Rilke, mise en scène de Cédric Gourmelon. Elle travaille depuis 2003 avec Olivier Gelpe,
Katia Fleig. Avec elle, elle participe au projet 2voix.
Benjamin Guyot
Licencié en Histoire (1997) puis licencié en Arts du Spectacle (1998). De 1994 à 1999, il est
membre puis président de l’Association Amphi-Théâtre (Université Rennes II), au sein de laquelle
il joue et réalise plusieurs spectacles (Paysage sous surveillance, Heiner Müller, 1998). Il y conçoit et
finalise une rencontre autour de Heiner Müller, réunissant artistes et universitaires français et
allemands (Une Semaine dans Müller, 1998).
Il joue dans les créations de Cédric Gourmelon (Le condamné à mort et Haute Surveillance de
Genet, 1999, La Nuit, Festival Mettre en scène 2000, Dehors devant la porte, de Wolfgang Borchert,
2002), Madeleine Louarn (Un fils de notre temps, 1997) travaille avec Marie Veyssière, Olivier
Gelpe, Katja Fleig et Dominique Duszienski. Au sein d’Asso2, il conduit un atelier de recherche
sur l´oeuvre de Didier-Georges Gabily (1999-2000), dirige plusieurs spectacles, Dans la solitude des
champs de coton de Koltès (2001), Grand et Petit de Botho Strauss (2002), Escalade Ordinaire (2003).
Guillaume Cantillon
Il a suivi l’enseignement de l’Ecole Régionale d’acteurs de Cannes de 1994 à 1997.
Il a travaillé avec Bernard Sobel (Les Nègres de Jean Genet, La Tragédie optimiste de V.Vichnievski,
Le Juif de Malte de Christopher Marlowe) ; Avec Christian Rist (les Métamorphoses d’Ovide et La
Surprise de l’amour de Marivaux) ainsi qu’avec Pascal Rambert (Long Island). Et, avec Cédric
Gourmelon (La Nuit d’après des textes de Hervé Guibert et Samuel Beckett et La Princesse blanche
de Rainer Maria Rilke).
Il a créé en 2000 la compagnie Hi-Han, basée dans le Var. En 2004, il met en scène Cabaret Toy de
D.Harms. En 2005, il joue dans Saint Elvis de Valetti, mise en scène de Frédéric Garbe et Petits
dialogues amoureux de Max Eyrolles, mise en scène de Alban Coulaud.
Loup Abramovici
Danseur
Mise en scène, scénographie, création lumière Cédric Gourmelon Régie générale et régie plateau Antoine Hordé
Création son Yves Ruellot Régie lumière Alain Feunteun Costumes Marino Marchand Interprètes Loup Abramovici
Guillaume Cantillon Nathalie Elain Cédric Gourmelon Benjamin Guyot Production Réseau Lilas, Ménagerie de verre.
RESEAU LILAS
c/o Le Quartz
BP 91039
29210 Brest cedex 1
Tél : 02 98 33 95 06 / Fax : 02 98 33 95 01
Ronan MARTIN, Chargé de production
Tél. 06 20 46 57 86 / [email protected]
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
du 27 février au 7 avril 2007
à 20h30
[ relâche les dimanches et les lundis ]
ménagerie de verre
12/14 rue Léchevin
Paris 11
[ métro parmentier bus 96 / 46 ]
01 43 38 33 44
www.menagerie-de-verre.org
de 7 à 13! pass’ 3 spectacles 27!
ménagerie de verre reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (Drac Ile de
France - DMDTS) de la ville de Paris, de la Région Ile de France de l’Adami et de l’ONDA.

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