La Démarche Qualité dans un Projet de Formation
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La Démarche Qualité dans un Projet de Formation
QUALITE & FORMATION LA DEMARCHE QUALITE DANS UN PROJET DE FORMATION REALISE EN 2001 PAR JEAN LOUIS MONCLER CONSULTANT INDÉPENDANT WEB : HTTP//MONCLER.FREE.FR SOMMAIRE INTRODUCTION ........................................................................................... Page 3 LA DEMARCHE QUALITE ........................................................................... Page 4 LES REFERENTIELS QUALITE ................................................................... Page 10 LA QUALITE EN FORMATION ..................................................................... Page 16 LES ACTEURS DE LA QUALITE ................................................................. Page 23 CONCLUSION .............................................................................................. Page 25 SOURCES ..................................................................................................... Page 26 ANNEXES .................................................................................................... Page 27 QUALITE & FORMATION 2/42 JEAN LOUIS MONCLER INTRODUCTION LES ENJEUX DE LA QUALITE EN FORMATION Les mutations de notre environnement socioprofessionnel et la rapidité des progrès scientifiques, technologiques et organisationnels obligent les entreprises comme les individus à plus de réactivité, d'adaptabilité et d'anticipation en mettant en œuvre des capacités plus cognitives que techniques. Être compétent dans un contexte instable et exigeant, c'est être capable de s'informer et se former en permanence ! Pour remplir sa mission d'intégration, de socialisation et de promotion des personnes, notre Société de l'Information doit pouvoir s'appuyer sur une politique de formation centrée sur l'individu-apprenant. L'appareil de formation devient médiateur, facilitateur et accompagnateur dans l'acquisition, l'appropriation et l'utilisation des savoirs. Ce changement de paradigme nous invite donc à repenser les systèmes d'information et de formation comme des composantes du processus global de production et de maintenance des compétences individuelles et collectives et c'est à nous, professionnels de l'information et de la formation, de s'engager dans cette démarche qualité au service du client-apprenant. QUALITE & FORMATION 3/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE LA QUALITE ? L'ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites (ISO 8402 / 1995). L'aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins de ses utilisateurs (AFNOR) QUI EST CONCERNE ? La démarche Qualité s'applique à toute organisation, à toute activité réalisée par un groupe de personnes en vue de mettre un bien : produit ou service, matériel ou immatériel, à la disposition d'un client : usager, consommateur. Dans ce sens elle s'applique donc bien au-delà du contexte de l'entreprise industrielle ou de service, en incluant l'administration et le service public. Dans toute entreprise ou organisme, l'implantation de la démarche se fait de manière descendante, à partir de la Direction qui relie la Qualité à la ligne stratégique générale, anime, donne des moyens, valorise, donne l'exemple. L'encadrement, puis l'ensemble du personnel sont associés progressivement, plus ou moins vite suivant les enjeux. Les avancées sont de nature d'abord descendante dans la structure et, condition de réussite complète, également montante. L'animation est transversale. L'EVOLUTION Le contrôle qualité C'est le premier pas vers la qualité. C'est une action curative se limitant à un contrôle à posteriori de la conformité du produit ou d'un service une fois réalisé. Or ce contrôle n'est pas forcément fait par des personnes qualifiées pour le faire ne garantissant pas la satisfaction du client. L'assurance qualité C'est un grand pas vers la Qualité totale à partir du moment ou le produit ou le service sont conçus ou effectués avec un souci et un objectif de Qualité. Dès l'étude ou dès la prise en charge et durant toute la réalisation de l’intervention en après vente. La qualité reste axée sur le produit et non sur la satisfaction du client QUALITE & FORMATION 4/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE L'EVOLUTION (suite) La qualité totale Elle est orientée vers la satisfaction du client en tous sens. La Qualité totale ne comporte pas de points négatifs. Qu'est-ce que la qualité totale ? La qualité totale est une méthode cherchant à améliorer de façon continue la qualité des produits ou service de l'entreprise en visant à éliminer le défaut dans tout le processus : "Zéro défaut", ou "Zéro dysfonctionnement". Ici, "tout le processus" signifie non seulement le développement et la production du produit, mais aussi tous les processus qui permettent de prendre les bonnes décisions et d'en accélérer la mise en œuvre. C'est donc l'ensemble de l'entreprise qui est concerné par un processus de qualité totale et même, au-delà, les fournisseurs et les distributeurs des produits de l'entreprise, et non la seule fonction production. Elle est basée sur une approche par la valeur : le but final est la qualité du produit, ou du service dans le sens où il doit satisfaire le client le mieux possible (donc répondre à un besoin), mais la notion de valeur intègre celle de coût, ce qui signifie que l'amélioration de la qualité n'est intéressante que si elle s'obtient pour des coûts raisonnables. Ceci ne peut être mis en œuvre que par une démarche globale qui intègre la qualité du processus de fabrication, la qualité des prestations des fournisseurs et celle de l'ensemble des services rendus au client et liés au produit, tels que la livraison, les supports d'utilisation. Elle vise concrètement à améliorer continuellement (et non par à-coups) qualité, prix et délais, alors qu'auparavant on avait tendance à se polariser sur tel ou tel aspect au détriment des autres. Cette volonté de progression continue a été représentée par DEMING comme une roue progressant sur une pente ascendante avec comme base les grandes étapes définies par Ishikawa : Plan (définition du but et des moyens), Do (instruire et entraîner puis mettre à exécution), Check (contrôler les résultats), Act (prendre des mesures correctives). QUALITE & FORMATION 5/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE LES CONCEPTS La relation clients-fournisseurs Ce concept tend d'abord à signifier l'importance majeure du client, la mobilisation de tous vers sa satisfaction. Plus précisément, il comprend : en premier lieu, l'identification des clients dans une compréhension élargie : client externe : relais, usager, consommateur, personne en formation, client interne : le personnel, actionnaires ou autorités de tutelle et s'il y a lieu, environnement physique et social. La relation prend naturellement en compte dans son appellation, les fournisseurs ou sous-traitants, en deuxième lieu, pour chacune de ses relations, la recherche systématique d'une cohérence entre ce qui est attendu ou espéré, et apporté, est un excellent moyen d'ajustement de l'action. À l'intérieur de l'organisme, la relation s'applique en horizontal, entre services, groupes, équipes et en vertical ou comme ailleurs, chacun est à la fois client et fournisseur. Le management participatif La démarche Qualité considère que le développement et la réussite de l'entreprise ou de l'organisme sont indissociables de l'épanouissement des hommes et des femmes qui y travaillent. Cet épanouissement est lié aux aspirations à l'avoir (conditions de vie matérielle) à l'être (considération, reconnaissance, valorisation), à la convivialité et la solidarité (développement des relations, intégration à une œuvre commune, sentiment d'appartenance à une équipe, à l'entreprise). Ce principe entraîne une communication interne forte, nécessite une transparence des objectifs, conduit au rôle de faciliteur horizontal du qualiticien. Lorsqu'il y a rédaction de documents d'Assurance Qualité, le qualiticien initie, aide, contrôle, assure la cohérence, mais c'est à l'encadrement de rédiger, de réaliser avec la participation des opérateurs. La mise en œuvre de méthodes et outils de la Qualité, l'organisation de l'amélioration permanente, constituent des moyens concrets de pratiquer le concept. L'amélioration continue L'amélioration continue consiste à favoriser, à créer les conditions pour que tous participent à une progression continue à partir des moyens, structures, processus existants. Elle n'est pas applicable sans la démarche participative puisqu'elle fait appel à la réflexion et à la capacité d'innovation de chaque personne. Elle permet aux entreprises, par l'amélioration du rendement des équipements en place, de créer les réserves financières nécessaires au passage à des équipements d'une autre dimension technologique ou d'une capacité accrue. Elle ouvre à la valorisation et à la mobilisation du personnel. Elle permet de réduire les dysfonctionnements, les coûts de non-Qualité. QUALITE & FORMATION 6/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE LES CONCEPTS (suite) La boucle Qualité La boucle Qualité exprime à la fois les étapes incontournables de toute action (Décider, Prévoir, Réaliser, Évaluer) et la nécessité d'enchaînement de ce cycle dans un progrès continu. D'une manière plus étroite, elle exprime aussi la rigueur : écrire ce que l'on va faire, faire ce que l'on a écrit, vérifier, reprendre. Elle contient à la fois l'action préventive et l'action corrective. La pratique de la boucle Qualité conduit à la maîtrise des processus. Elle symbolise un management où sont mises en avant, dans l'entreprise et à toutes les interfaces avec l'extérieur, les notions de contact, de négociation et de confiance. LA METHODOLOGIE Une démarche Qualité c'est un management et des actions permettant d'accroître l'efficacité et le rendement des activités et des processus, pour apporter des avantages accrus à la fois à ses clients, à l'organisme et son personnel. La définition et le déploiement de la démarche qualité doivent être adaptés au contexte local : les attentes des usagers sont diverses et le positionnement des acteurs de la démarche varient d’un site à l’autre. Ainsi, en fonction du diagnostic de départ, la démarche qualité peut prendre des orientations différentes. A partir des expériences déjà conduites au ministère, il est possible de dégager quelques points qui constituent autant d’étapes pour structurer une démarche qualité. 1. Définition de la politique Qualité C'est l'engagement de la direction sur les orientations et objectifs généraux de Qualité, qui se traduit par : l’affirmation de sa volonté de s’engager dans cette voie, l’allocution des ressources globales nécessaires à la réalisation de la démarche, le temps et l’énergie qu’elle consacre elle-même à la démarche, l’intégration de la qualité comme une des priorités de l’organisation, présentation du projet puis motivation et adhésion de l'ensemble du personnel. 2. Réalisation du diagnostic qualité C’est le fondement de la démarche. Il permet de construire son plan d’action qualité. Le diagnostic doit être dans une large mesure mené en collaboration avec les formateurs. QUALITE & FORMATION 7/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE LA METHODOLOGIE (suite) 3. Mise en place du système Qualité Une démarche qualité débute généralement par la mise en œuvre d’actions ciblées. Puis pas à pas, la démarche s’enrichira en développant de nouvelles actions. Un risque majeur réside rapidement dans l’éparpillement des actions au sein du centre, et dans une perte de cohérence. L’élément absolument primordial est alors de veiller à la cohérence entre les actions, et de développer un système global, organisé et formalisé, qui intègre toutes les actions qualité. Ce système qui va être bâti et enrichi au fur et à mesure correspond au système qualité. Il structurera le fonctionnement du centre dans le domaine de la qualité. Le système qualité comprend l’ensemble de l’organisation, des procédures, des processus et des moyens nécessaires à la mise en œuvre du management de la qualité. Cette étape permet de définir : les types d’actions et leurs mises en œuvre, le pilotage de la démarche (comité, chef de projet,...) les moyens humains et financiers dégagés, la communication interne et externe, les documents et outils organisationnels (procédures, manuel qualité, fiches contrôle...) les documents et outils d'évaluation (critères, indicateurs...) les informations et formations du personnel. La réflexion est conduite à partir des résultats du diagnostic qualité. Une sélection est faite pour identifier les actions prioritaires. 4. Réalisation et suivi des actions La mise en œuvre concrète des différentes actions nécessite une organisation préalable et une coordination : plan d’actions, formation de personnes ressources, communication et formation des acteurs, mise en place, suivi, évaluation... Dans une entité, la démarche qualité doit être pilotée : l’équipe de direction assure le pilotage stratégique de la démarche qualité, après l’avoir définie, elle régule des actions mises en œuvre, structure la communication et évalue la démarche, un responsable qualité coordonne, co-construit, anime, communique et réalise des actions dans le cadre de la démarche qualité. QUALITE & FORMATION 8/42 JEAN LOUIS MONCLER LA DEMARCHE QUALITE LA METHODOLOGIE (suite) 5. Contrôle et validation du système L’avancement de la démarche doit également être périodiquement évalué. Les indicateurs définis au moment de l’élaboration des plans d’action servent de base à ce suivi et à cette évaluation. L’évaluation doit se faire à deux niveaux : l’évaluation des résultats obtenus en matière de qualité, l’évaluation de l’avancement de la démarche. C'est le résultat de cette évaluation qui permettra de valider, corriger et/ou améliorer le système Qualité LES DEFINITIONS La politique Qualité Les orientations et objectifs généraux d'un organisme concernant la qualité, tels qu'ils sont exprimés formellement par la direction au plus haut niveau. Le système Qualité L'ensemble de l'organisation, des procédures, des processus et des moyens nécessaires pour mettre en œuvre le management de la Qualité. Le management de la Qualité L'Ensemble des activités de la fonction générale de management qui déterminent la politique Qualité, les objectifs et les responsabilités, et les mettent en œuvre par des moyens tels que la planification de la Qualité, la maîtrise de la Qualité, l'assurance de la Qualité, et l'amélioration de la Qualité dans le cadre du système Qualité. L'assurance Qualité le résultat des dispositions prises par l'entreprise pour donner confiance dans sa capacité à satisfaire régulièrement les besoins de ses clients. L'audit Qualité L'examen méthodique et indépendant en vue de déterminer si les activités et résultats relatifs à la Qualité satisfont aux dispositions préétablies, et si ces dispositions sont mises en œuvre de façon effective et sont aptes à atteindre les objectifs. Le manuel qualité Un document qui formalise le système d'assurance qualité. Mis à disposition du client, il lui garanti que le fournisseur a écrit ce qu'il fait et fera ce qu'il a écrit. QUALITE & FORMATION 9/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE LES OUTILS DE LA QUALITE EN FORMATION Les démarches qualité font leur apparition dans le monde de la formation à la fin des années 80. Les chartes de qualité sont les premières manifestations formalisées d'une recherche de qualité. Elles manifestent une prise de conscience de la part des organismes de formation. Eléments fédérateurs à l'origine, elles n'ont cependant pas une valeur juridique qui leur permette de constituer une véritable garantie. La démarche qualité instrumentée, avec son système de normes et de certifications, ayant fait la preuve de son efficacité dans le domaine industriel, a servi de modèle au secteur de la formation professionnelle continue. L'un des premiers bénéfices de cette démarche est l'adoption d'une définition normalisée. Désormais, est appelée qualité "la capacité d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins exprimés ou implicites des utilisateurs". La formation est considérée comme un service, la relation entre le commanditaire et le prestataire de formation comme une relation client-fournisseur, avec toutes les conséquences qui en découlent. Dès lors, les "outils" du secteur industriel, normes, certifications, qualifications peuvent être appliqués au secteur de la formation professionnelle. Source : Centre Inffo, les fiches pratiques de la formation continue Mai 1994 LE REFERENTIEL Le référentiel est un document technique définissant les caractéristiques que doit présenter un produit ou un service et les modalités du contrôle de la conformité du produit ou du service à ces caractéristiques. Source : JO du 4 juin 1994. - LOI n° 94-442 du 3 j uin 1994. LA CHARTE QUALITE C'est un document interne, établi à l'initiative des organismes, qui engage et fédère l'ensemble du personnel dans une démarche qualité. Même si elle est publique, sans contrôle externe, donc sans reconnaissance officielle et valeur juridique, une charte de qualité ne peut être considérée comme une assurance de qualité. QUALITE & FORMATION 10/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE L'AGREMENT Délivré par l'Etat ou les Régions, c'est un acte unilatéral permettant à l'organisme la en œuvre de certaines dispositions. On distingue notamment quatre types d'agréments : l'agrément des organismes collecteurs : L'Etat délivre des agréments à différents organismes paritaires afin d'organiser la collecte et la mutualisation des contributions des entreprises au développement de la formation continue. L'agrément des organismes de formation : Depuis la loi du 4 février 1995 est instaurée une procédure d'agrément des organismes de formation. L'agrément des programmes d'études de certains organismes de formation : Cet agrément délivré par l'Etat concerne le programme annuel d'actions, d'études, de recherche et d'expérimentation de certains organismes de formation auxquels les entreprises, de 10 salariés et plus, peuvent verser au plus 10% du montant de la participation au développement de la formation professionnelle. l'agrément des stages au titre de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle : L'agrément d'un stage par l'Etat ou la Région permet à l'organisme concerné d'accueillir, dans la limite d'un quota de places, des stagiaires qui percevront pendant la durée du stage, une rémunération versée par l'Etat ou la Région, et dans certains cas l'allocation de formation reclassement. Source : Centre Inffo, les fiches pratiques de la formation continue Mai 1994 L'HOMOLOGATION Homologuer un titre ou un diplôme, c'est le situer en fonction de l'adéquation avec l'objectif professionnel du titre. L'homologation des titres et diplômes est réalisée par leur inscription sur une liste établie sous l'autorité du Premier ministre, par niveaux, d'une part, par métiers, groupe de métiers ou types de fonction, d'autre part, et selon une nomenclature officiellement établie. Cette inscription est de droit pour les titres et diplômes délivrés par le Ministère de l'Education Nationale, tout comme pour les titres d'ingénieurs habilités par la CTI. Pour les autres titres ou diplômes, l'homologation est prononcée après examen par une commission technique (C.T.H.) instituée auprès du comité interministériel de la formation professionnelle et de la promotion sociale, et du Groupe permanent des hauts fonctionnaires prévus à l'article L 910 1 du Code du travail. Source : Mouvement Français pour la Qualité PACA QUALITE & FORMATION 11/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE LES NORMES Le Référentiel Normatif L'Assurance Qualité, démarche volontaire, s'appuie sur des normes qui la définissent et précisent son champ d'application. Ces normes sont élaborées au niveau international par l'ISO et reprises au niveau européen par le CEN et au niveau français par l'AFNOR. Elles constituent un élément clé du dispositif dans la mesure où l'on souhaite parvenir à une reconnaissance des systèmes d'Assurance Qualité mis en place. Les normes ISO Il s'agit de normes internationales et universelles applicables à tous les secteurs de l'activité économique, mises au point par l'ISO (International Standard Organisation) et délivrée par les organismes certificateurs. La certification ISO 9000 assure la conformité des règles et procédures utilisées par un organisme avec des normes reconnues au niveau international. Ce sont des standards d'assurance qualité se définissant comme "le résultat des dispositions prises par l'entreprise pour donner confiance dans sa capacité à satisfaire régulièrement les besoins de ses clients". Sous l'intitulé générique ISO 9000, il existait avant 2001, 4 normes internationales : 1 ISO 9001 : 1994 Modèle pour l'assurance de la qualité en conception, développement, production, installation et soutien après la vente 2 ISO 9002 : 1994 Modèle pour l'assurance de la qualité en production et installation 3 ISO 9003 : 1994 Modèle pour l'assurance de la qualité en contrôle et essais finals 4 ISO 9004 : 1994 Gestion de la qualité et éléments de système qualité lignes directrices Depuis le 15 décembre 2000, date de son adoption par le Comité Européen de Normalisation (CEN), la nouvelle norme ISO 9001 : 2000 remplace les 3 premières normes. La norme ISO 9004, toujours en vigueur, est recommandée comme un guide pour les organismes désirant aller au-delà des exigences de l'ISO 9001, vers une amélioration continue des performances. Cette norme ne fait pas l'objet d'une certification. Prévues à l'origine pour l'industrie, elles sont aujourd'hui appliquées à tous les services, dont la formation. Le fascicule de documentation AFNOR "Formation professionnelle - L'assurance qualité en formation professionnelle - Mode d'emploi" (FD X 50-764), propose un ensemble de réflexions pour l'application de la norme ISO 9001(ancienne version) aux métiers de la formation. Voir document annexé : La certification ISO QUALITE & FORMATION 12/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE Les normes AFNOR Les normes AFNOR sont des référentiels qui spécifient des caractéristiques de produits ou de services. L'objectif de ces documents est de faciliter la relation clientfournisseur en mettant à leur disposition un langage commun pour une plus grande lisibilité de l'offre et une meilleure expression des besoins. Les normes AFNOR tiennent compte de toutes les obligations légales et peuvent être appliquées dans une relation contractuelle. La démarche est peu onéreuse puisqu'il n'existe pas d'autre engagement financier que l'achat des documents. Tout organisme de formation peut faire savoir à ses clients qu'il applique les normes AFNOR. En cas de fausse déclaration, il s'expose à des poursuites pour publicité mensongère. Il existe à ce jour 10 normes homologuées spécifiant 3 domaines d'application : La normalisation au service de la qualité en formation La demande de formation L'offre de formation Et répondant à 6 objectifs : Communiquer Conduire un projet de formation Exprimer la demande Exprimer l'offre Réaliser le service et la prestation de service Assurer la qualité Source : Centre Inffo Voir document annexé : Les normes AFNOR LA CERTIFICATION C'est une "procédure par laquelle une tierce partie garantie qu'un produit, système qualité, service, une organisation...est conforme aux exigences spécifiés". L'AFAQ (Association Française pour l'Assurance de la Qualité) est le principal organisme certificateur pour la France. Constitue une certification de produit ou de service soumise aux dispositions de la présente section l'activité par laquelle un organisme, distinct du fabricant, de l'importateur, du vendeur ou du prestataire, atteste, à la demande de celui-ci effectuée à des fins commerciales, qu'un produit ou un service est conforme à des caractéristiques décrites dans un référentiel et faisant l'objet de contrôles. Source : J.O. du 4 juin 1994 - Loi n° 94-442 du 3 j uin 1994. Art. L. 115-27. L'action de certifier vise à donner l'assurance de la conformité ou de la véracité d'un fait ou d'un document. Dans le contexte de la formation, la certification est une opération qui permet de garantir, d'authentifier, de légaliser les compétences et le savoir faire d'un individu. Source : Validation des acquis quelques définitions MEN/DLC Groupes validation 1993 QUALITE & FORMATION 13/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE LES LABELS Pour les organismes de formation : le label OPQF Sur le modèle des offices professionnels de qualification existant dans différentes professions (bâtiment, conseil en management…), la Fédération de la formation professionnelle, en accord avec le ministère chargé du Travail (délégation générale à l'emploi et à la Formation professionnelle) a impulsé la création d'un office professionnel de qualification des organismes de formation (OPQF). Son objectif est d'attribuer un label basé sur la reconnaissance du professionnalisme, des compétences et de l'expérience professionnelle dans un ou plusieurs domaines de qualification, sélectionnés parmi les 18 domaines proposés. Tout organisme de formation (personne morale) ayant au moins deux ans d'existence juridique et d'exercice de l'activité de formation peut déposer une demande auprès de cet organisme. En janvier 1998, il existe près de 400 organismes labellisés OPQF. Source : Centre Inffo Voir document annexé : Le label OPQF Pour les formateurs et consultants : le label ICPF Afin de faciliter la lisibilité des compétences des formateurs, la CSFC (Chambre Syndicale des professionnels de la Formation) a favorisé la mise en place d'un Institut de certification des professionnels de la formation (ICPF) indépendant. Celuici délivre une certification aux professionnels (personnes physiques) qui en font la demande, après examen du dossier et entretiens réalisés par des auditeurs qualifiés. 3 niveaux sont proposés : agréé pour les débutants, qualifié pour les professionnels exerçant depuis cinq ans, expert pour ceux ayant une pratique d'au moins dix ans. 9 fonctions différentes sont distinguées, applicables aux divers domaines de formation retenus par le FORMACOD (thésaurus des domaines de formation, réalisé et édité par le Centre Inffo) : animateur de formation ingénieur en formation auditeur de formation prestataire de bilans de compétences concepteur de formation tuteur conseiller en formation entraîneur (coach) formateur La qualification, contrôlée tous les trois ans, est obtenue pour toute la durée de l'activité. Le coût varie en fonction de la qualification demandée. Source : Centre Inffo Voir document annexé : Le label ICPFF QUALITE & FORMATION 14/42 JEAN LOUIS MONCLER LES REFERENTIELS QUALITE LES LABELS (suite) Pour les formateurs et consultants : le label ICPF Afin de faciliter la lisibilité des compétences des formateurs, la CSFC (Chambre Syndicale des professionnels de la Formation) a favorisé la mise en place d'un Institut de certification des professionnels de la formation (ICPF) indépendant. Celuici délivre une certification aux professionnels (personnes physiques) qui en font la demande, après examen du dossier et entretiens réalisés par des auditeurs qualifiés. 3 niveaux sont proposés : agréé pour les débutants, qualifié pour les professionnels exerçant depuis cinq ans, expert pour ceux ayant une pratique d'au moins dix ans. 9 fonctions différentes sont distinguées, applicables aux divers domaines de formation retenus par le FORMACOD (thésaurus des domaines de formation, réalisé et édité par le Centre Inffo) : animateur de formation auditeur de formation concepteur de formation conseiller en formation formateur ingénieur en formation prestataire de bilans de compétences tuteur entraîneur (coach) La qualification, contrôlée tous les trois ans, est obtenue pour toute la durée de l'activité. Le coût varie en fonction de la qualification demandée. Depuis sa création et jusqu'à fin 2000, le label ICPF a été accordé à 109 formateurs (24 agréés, 38 qualifiés, 47 experts). Source : Centre Inffo Voir document annexé : Le label ICPFF QUALITE & FORMATION 15/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION LA FORMATION La finalité La formation doit être considérée comme une des composantes du processus global de production et de maintenance des compétences individuelles et collectives. En effet, la formation n’a pas l’exclusivité du développement des compétences et se limite à la production de ressources qui sont nécessaires dans la construction de compétences identifiées. Commentaires les besoins en formation sont les ressources (connaissances, savoir-faire..) identifiées et susceptibles d’être acquises en formation ; la formation ne produit pas de compétences mais favorise l’acquisition de ressources ; la formation ne peut donner son plein effet que si elle est combinée avec d’autres moyens de production de compétences qui devraient être identifiés et utilisés ; la combinaison des moyens n'est pas de la responsabilité de l'organisme de formation ; la formation participe à combler l’écart entre les compétences requises et compétences réelles et suppose donc l'existence d'un référentiel des compétences et une analyse de cet écart ; l’ingénierie de formation doit veiller à concevoir et mettre en œuvre des dispositifs d’acquisition de ressources, mais aussi faciliter l’entraînement, la mobilisation, la combinaison en situation professionnelle ; les responsables hiérarchiques doivent s’engager dans l’accompagnement de la construction des compétences qui doit suivre la formation ; il convient de distinguer précisément les procédures d’évaluation des ressources acquises à l'issue de la formation et de celles des compétences mises en œuvre. Les objectifs Produire des ressources (connaissances, savoir faire...) pour les compétences Entraîner à la combinaison de ressources pour construire des compétences (simulation, étude de problème, alternance, formation action...) Entraîner à la prise de recul, à la réflexivité Entraîner à apprendre, à découvrir, sa propre manière d'apprendre Faciliter l'évolution des représentations Développer l'autonomie et la responsabilité QUALITE & FORMATION 16/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION LE PROJET DE FORMATION Définition Le projet de formation est une réponse apportée à l'expression d'un besoin de formation spécifique et formalisé tout en respectant des contraintes de délais et de coût et en satisfaisant des exigences de qualité. Les règles d'or Les conditions à réunir dans l'élaboration d'un plan de formation dans une perspective d'investissement : Positionner les besoins en tenant compte d'un référentiel des compétences requises fixé. Etablir des cahier des charges et formuler des projets individualisés convergents Distinguer les dépenses de formation Appliquer une démarche qualité Assurer et gérer un système d'acteur cohérent avec le processus LES ETAPES DU PROJET DE FORMATION La faisabilité La formalisation des besoins de l'entreprise en vue d'établir un référentiel des compétences requises. L'étude La sélection des besoins de compétences qui feront l'objet d'une demande de formation pouvant être formalisée dans le Cahier des charges de la demande. Le lancement La définition du plan de formation avec les objectifs, contraintes et conditions de mise en œuvre formalisé dans le cahier des charges de formation. La mise en œuvre L'élaboration des programmes pédagogiques et réalisation des actions de formation dans le respect du cahier des charges de la formation. Le bilan L'évaluation des ressources acquises et bilan des actions de formation. QUALITE & FORMATION 17/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION LES ACTEURS Le maître d'ouvrage : il fixe les objectifs et les orientations générales de la formation il formule les demandes de formation il choisit le maître d'œuvre il contrôle la mise en œuvre des compétences en situation de travail Le maître d'œuvre Il traduit les objectifs et les orientations en commandes opérationnelles Il contrôle la réalisation Il choisit le prestataire de formation Il valide le programme pédagogique Il réalise les appels d'offre L'assistant Il aide et accompagne le maître d'ouvrage et/ou le mître d'oeuvre dans toutes les étapes du projet de formation Il accompagne la démarche qualité Le prestataire de service Il conseil le maître d'œuvre et participe à l'élaboration du cahier de formation Il défini les programmes et modalités pédagogiques de la formation Il fournit les prestations de formation dans le respect du cahier des charges de formation Il évalue l'atteinte des objectifs pédagogiques et établi le bilan des actions de formation L'apprenant Il exprime ses attentes et besoins de formation Il suit les actions de formation Il utilise les ressources acquises dans la construction de ses compétences Voir documents annexés : L'Ingénierie de Formation ; Le plan de formation ; Les cahiers des charges. QUALITE & FORMATION 18/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION LA RELATION CLIENT - FOURNISSEUR La Qualité met en lumière la complexité des relations clients-fournisseurs ; relations plus nombreuses qu'il n'y paraît de prime abord. En effet, le client est multiforme : stagiaire, acheteur, management direct du stagiaire, etc. Le client du formateur est-il le stagiaire ou l'organisme de formation qui l'emploie ? Le responsable de l'entreprise cliente n'est-il pas, tour à tour, d'abord fournisseur vis-à-vis du service demandeur de formation dans l'entreprise, puis client vis-à-vis de l'organisme de formation. Et, l'apprenant où est-il ? Une démarche Qualité implique de répondre à ces questions : pour satisfaire des besoins, il faut bien identifier les clients des dits besoins ! Ce schéma met en évidence des chaînes de relations clients-fournisseurs à l'intérieur et au sein même des deux ensembles : l'entité cliente et l'entité fournisseur. Alors que cette dernière désigne l'organisme prestataire et ses composantes, l'entité cliente apparaît sous trois états en cours d'une formation : Le demandeur qui exprime un besoin de formation et définit le cahier des charges de la demande ; Le donneur d'ordre qui contractualise avec l'organisme de formation ; L'apprenant qui est le bénéficiaire de la formation. On comprend que l'apprenant, qui bénéficie de la formation, ne saurait être confondu avec l'entité client dont il fait cependant partie ce qui lui donne donc un poids important dans la satisfaction de celle-ci. Les attentes de l'apprenant sont à satisfaire par le prestataire de formation, dans la mesure où elles sont compatibles avec le cahier des charges de la formation. Source : AFNOR QUALITE & FORMATION 19/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION LA REFORME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Lors d’une table ronde organisée le 28 mars 2000, Madame Nicole Pery, secrétaire d’Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle, a souhaité ouvrir une réflexion sur l’offre de formation dans le cadre du processus de réforme de la formation professionnelle qu’elle conduit. Cette réflexion avait comme points de départ les dysfonctionnements de l’offre de formation, et plus globalement de la relation entre l’offre et la demande, tels qu’ils ressortent des analyses critiques formulées par les différents acteurs du système ces dernières années. Des groupes de travail ont été constitués autour de 3 interrogations : La qualité de la formation, La commande publique, Les nouvelles modalités de formation. Composés de professionnels, ces groupes ont été chargés de formuler des préconisations concrètes pour nourrir la réforme engagée. Et répondre à une problématique commune : une offre de formation efficace et moderne constitue un socle nécessaire pour mener à bien les grands axes de la réforme de la formation professionnelle continue. Quelles sont les adaptations législatives et réglementaires et quels sont les plans d’action des pouvoirs publics susceptibles de donner une bonne visibilité sur ce secteur, de clarifier les relations entre les acteurs, de sécuriser les efforts de modernisation et d’innovation des personnes et des organismes qui y travaillent ? RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LA QUALITE DE LA FORMATION L’importance des enjeux de la qualité est intrinsèquement liée au double constat selon lequel : la formation est un service aux formes et objectifs multiples et évolutifs ; la formation est un service dont les résultats sont a priori incertains et ne sont totalement évaluables qu’au terme de la relation formateur bénéficiaire, appréciée dans le contexte social ou d’emploi dans lequel la formation doit produire ses effets. Les enjeux de la qualité sont également à relier aux conséquences de la situation de l’emploi et de ses évolutions et de la transformation de l'organisation du travail. Autrement dit, et dans le contexte actuel, la qualité de la formation ne peut se réduire à un objectif de labellisation ou de certification. Elle doit être avant tout un vecteur de réduction des inégalités d'accès à la formation en référence au Livre Blanc du Secrétariat d'Etat à l'Emploi et à la Formation Professionnelle, et un moyen de corriger les déficits de la formation initiale. QUALITE & FORMATION 20/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL (SUITE) Dans cette perspective, il paraît inopérant de rechercher une qualité unique et des critères universels de sa reconnaissance. Il faut au contraire en admettre la diversité et mettre l’accent sur les outils de mise en relation des différents acteurs parties prenante – client, fournisseur et bénéficiaire notamment - pour réduire les risques de non-qualité. En outre, le concept et les enjeux de la "qualité" sont à apprécier dans un cadre étendu : ils portent tant sur le procès de formation que sur le professionnalisme des différents acteurs en interaction (acheteur, prescripteur, médiateur de type OPCA, bénéficiaire et offreur). Mais l’appréciation de la qualité suppose aussi de porter un jugement sur la pertinence de la formation, c’est à dire sur sa capacité à répondre efficacement à un besoin avéré. Le législateur et l’État disposent d’une panoplie d’interventions qui vont de la contrainte à l’incitation, et aucune ne doit être a priori écartée des préconisations. Le texte qui suit reste encore relativement imprécis sur la nature juridique des instruments qui seront à privilégier. Il se place cependant dans un cadre d’hypothèses où, d’une part, le paysage institutionnel serait modifié par l’introduction d’un nouveau droit à la formation et, d’autre part, demeurerait une obligation de moyens pesant sur les entreprises. En outre, nous admettons que la demande individuelle, dans un cadre professionnel mais aussi dans une perspective de développement personnel, devrait s’accroître au cours des années à venir. Nos réflexions ont permis de dégager trois axes de propositions. Le premier invite à replacer l'individu au centre du système de formation et constitue le pivot de ce rapport. Puis, l'accent est mis sur les moyens de renforcer le professionnalisme des acteurs. Enfin, et pour être efficaces, ces propositions doivent s'inscrire dans un environnement juridique et institutionnel adapté. SYNTHESE DES PROPOSITIONS 1. Replacer l’individu au centre du système de formation continue Développer l’information sur la formation Généraliser le contrat de formation entre la personne et le prestataire Faire un bilan précis des dispositions existantes en matière de représentation des stagiaires Développer l’information sur les droits de l’individu vis à vis de la formation Renforcer et populariser le droit au bilan et à l’orientation professionnelle Protéger l’individu par le renforcement du contrôle social de proximité dans l’entreprise Ajouter des clauses financières au contrat de formation Clarifier l’articulation entre le code du travail et le droit à la consommation QUALITE & FORMATION 21/42 JEAN LOUIS MONCLER LA QUALITE EN FORMATION SYNTHESE DES PROPOSITIONS (SUITE) 2. Renforcer le professionnalisme des acteurs Renforcer le professionnalisme des offreurs Identifier les "entreprises de formation" en les distinguant des dispensateurs individuels ne disposant pas d’une structure d’appui Maintenir la déclaration préalable généralisée à toutes les formes d’offre Renforcer les moyens de contrôle de l’Etat Promouvoir les instruments de reconnaissance du professionnalisme des offreurs Développer l’usage par les entreprises de formation comme par les dispensateurs individuels, des outils de reconnaissance et de validation des acquis de l’expérience 3. Améliorer les procédures d’achat de formation Refonder la convention de formation professionnelle Promouvoir les engagements qualité dans les achats de l'Etat et des régions Faciliter et encadrer le rôle des OPCA Améliorer l'expression de la demande des PME 4. Agir sur l’environnement de la qualité Élargir l’objet formation dans le code du travail Elargir la définition de la formation en amont et en aval Elargir la définition de la formation en termes de situations pédagogiques Source : LA PROFESSIONNALISATION DE L’OFFRE DE FORMATION ET DES RELATIONS ENTRE LES UTILISATEURS ET LES ORGANISMES Rapport final de la table ronde organisée par le secrétariat d’Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle - Septembre 2000 QUALITE & FORMATION 22/42 JEAN LOUIS MONCLER LES ACTEURS DE LA QUALITE AFAQ Objet Contact Internet AFNOR Objet Contact Internet ANDCP Objet : Contact CSFC Objet Contact Association Française pour l'Assurance de la Qualité Organisme certificateur pour la France des normes ISO 9000. Comité des services intellectuels, B.P. 40, 116, avenue Aristide Briand, 92224 Bagneux cedex - 01 46.11.37.61. http://194.51.169.1/AFAQ Association Française de NORmalisation Dans le domaine de la formation professionnelle, AFNOR se propose d'accompagner les entreprises comme les organismes de formation dans leur démarche qualité par la mise à disposition de normes et des prestations de consulting. Tour Europe, cedex 7, 92049 Paris-La Défense - 01 42.91.55.55 http://www.afnor.fr Association Nationale des Directeurs et Cadres de la fonction Personnel regroupe des professionnels qui partagent et s'attachent à promouvoir une certaine vision de la gestion des ressources humaines : donner toute sa place à l'homme dans l'entreprise; prendre en considération les objectifs de l'organisation et les objectifs des personnes. 29 avenue Hoche, 75008 Paris - 45 63 55 09 Chambre Syndicale professionnelle des Formateurs et Conseils en formation La CSFC regroupe des formateurs et conseils en formation de statuts différents (indépendants, salariés, fonctionnaires) qui "analyse le rôle et la place des agents et des supports de la fonction formation dans notre société, sous tous ses aspects, avec tous ses acteurs, en liaison avec tous les moyens d'information et de communication aussi bien dans les espaces culturels et sociaux que dans l'espace économique." 15 rue de Caumartin, 75 009 PARIS - 01 49 24 08 09 QUALITE & FORMATION 23/42 JEAN LOUIS MONCLER LES ACTEURS DE LA QUALITE F.F.P. Objet Contact GARF Objet Contact ICPF Objet Contact OPQF Objet Contact Internet ORGAFORM Objet Contact Fédération Formation Professionnelle la représentation et la défense des intérêts collectifs professionnels, moraux et économiques des personnes morales exerçant d'une façon habituelle une activité de formation ainsi que la promotion et le développement de la profession. 3 rue Léon Bonnat, 75016 Paris - 01 44 30 49 00 Groupement des Animateurs et Responsables de Formation d'Entreprise 1000 professionnels de la fonction formation d'entreprises et d'administrations partagent les mêmes projets : développer les compétences et anticiper les effets des mutations et des évolutions. 12, rue Ste Anne, 75001 Paris - 01 42 61 34 44 Institut de Certification des Professionnels de la Formation délivrance d'une certification aux professionnels (personnes physiques) qui en font la demande, après examen du dossier et entretiens réalisés par des auditeurs qualifiés. 15, rue de Caumartin, 75009 Paris - Tél. 01 49 24 08 09 Office Professionnel de Qualification des organismes de Formation l'attribution aux organismes de formation ayant fait la demande d'un label basé sur la reconnaissance du professionnalisme, des compétences et de l'expérience professionnelle dans un ou plusieurs domaines de qualification, sélectionnés parmi les 18 domaines proposés. 6, rue Louis-Pasteur, B.P. 124, 92106 Boulogne-Billancourt cedex 01 46.99.14.55. http://www.opqformation.org Conseil national des organismes de formation professionnelle L'association a pour objectif de réunir les organismes qui concourent à la formation professionnelle continue quel que soit leur statut juridique. Elle s'est fixée pour mission essentielle de défendre les intérêts de la profession 153 Bd Haussmann , 75008 Paris - 01 45 63 96 90 QUALITE & FORMATION 24/42 JEAN LOUIS MONCLER CONCLUSION QUELLE DEMARCHE QUALITE POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE ? De beaux esprits se sont posés la question de savoir : quelle démarche qualité pour la formation professionnelle ? Cette question tout à fait légitime, intelligente et pertinente a aujourd'hui trouvé sa réponse, puisque de fait et quasiment mécaniquement, le cahier des charges, qui sert de base à l'élaboration de l'offre de l'organisme de formation (au besoin le client peut se faire assister pour en assurer l'élaboration), est mis en place et permet de gérer la démarche. L'organisme de formation, à ce jour, dispose des outils nécessaires pour maîtriser la qualité et l'assurance de la qualité. Donc, nous pouvons conclure sans nous tromper que les organisations peuvent être maîtrisées et que la relation client/fournisseur s'en trouve éclaircie. Cependant la question qui n'a pas encore de réponse est la suivante : où est le professionnel de la formation ? où est la personne physique qui va participer à la réalisation de l'action de formation, conception et préparation en amont animateur, formateur durant le déroulement en aval de l'auditeur ? et quelle démarche qualité pour eux ? Devant ce vide, des initiatives se multiplient comme les dispositifs de reconnaissance des professionnels de la formation à caractère strictement mercantile, c'est à dire : appartenant à des réseaux, ou à des systèmes qui commercialisent la formation professionnelle, ou bien des dispositifs. Pour la formation professionnelle, il est grand temps de permettre aux acteurs, qu'ils soient professionnels de la formation, clients, fournisseurs ou administrations, de comprendre ce qui se passe et de savoir qui est qui ? qui fait quoi ? et quelle est la réalité de la formation ? Il convient donc de mettre en place un dispositif de reconnaissance. Il faut que les professionnels de la formation participent activement aux démarches "qualité" existantes. La démarche qualité porte sur trois axes : l’organisation, les produits et les acteurs. À ce jour les dispositifs existent pour prendre en charge ces différents axes (ISO, AFNOR, ICPF, OPQF, …) Un grand chantier d’éducation du marché s’ouvre devant nous. Source : M.Machuret, Président de la commission générale AFNOR QUALITE & FORMATION 25/42 JEAN LOUIS MONCLER SOURCES BIBLIOGRAPHIE La qualité en formation professionnelle 2ème édition AFNOR, Recueil : Qualité & efficacité des organisations, 1998 Ce recueil est destiné à tous ceux qui, dans leur métier, sont concernés par la formation professionnelle : organismes de formation, responsables des ressources humaines ou de la formation en entreprise, conseils régionaux et autres prescripteurs des achats de formation. Ceux-ci y trouveront l'ensemble des nomes de formation professionnelle dont le milieu de la formation a démarré l'élaboration en 1990. Depuis, ces normes ont bénéficié d'un fort retour d'expériences qui a permis d'enrichir et de stabiliser leur contenu. Près de la moitié des normes reproduites ont été publiées en 1998. La Qualité en formation Centre INFFO, Collection "Le Point sur", 1997 Ce document regroupe l'ensemble des textes publiés par le Centre INFFO sur le thème de la qualité en formation, complétés d'un dossier documentaire et d'une bibliographie. Il fait le point sur l'origine de la démarche, sa spécificité, ses différentes formes. Des exemples illustrent sa mise en pratique. L'ingénierie des compétences Guy Le Boterf, Editions d'Organisation, 1999. Cet ouvrage est un outil de travail proposant une instrumentation pour tous ceux qui contribuent au développement des compétences et du professionnalisme. Dans une première partie, Guy LE BOTERF nous fait le récit de son itinéraire personnel et nous décrit comment, au travers de son expérience professionnelle, son concept de l'ingénierie de la formation a évolué. Or, c'est parce que les concepts sont par nature liés à leur contexte, qu'il a tenu, par souci d'honnêteté à en citer les sources. la deuxième partie est constitué d'un ensemble de 185 fiches, multiples et variés, proposant des outils, des démarches, des principes directeurs ou des processus au service de l'ingénierie des compétences. La Qualité de la formation Revue de l'Education permanente, N° 126, 1996. Comment manager la qualité de la formation Guy Le Boterf, Serge BARZUCCHETTI, Francine VINCENT, Editions d'Organisation, 1992 Manager la formation Alain MEIGNANT, Collection Entreprise et Carrières, Editions Liaisons, 1993. QUALITE & FORMATION 26/42 JEAN LOUIS MONCLER ANNEXES LA CERTIFICATION ISO ............................................................................. Page 28 LES NORMES AFNOR .............................................................................. Page 31 LE LABEL OPQF ....................................................................................... Page 35 LE LABEL ICPF ......................................................................................... Page 37 L'INGENIERIE DE FORMATION ................................................................... Page 39 LE PLAN DE FORMATION ........................................................................... Page 40 LES CAHIERS DES CHARGES .................................................................... Page 42 QUALITE & FORMATION 27/42 JEAN LOUIS MONCLER LA CERTIFICATION ISO Les étapes de réalisation d'un audit de certification d'un organisme en référence aux normes de la série ISO 9000. 1. PRISE DE CONTACT ET ECHANGES D’INFORMATION AVEC L'ORGANISME CERTIFICATEUR Il s'agit de remplir une fiche contact avec notamment la détermination du libellé de l’activité et le périmètre de certification. Ce libellé est important car c’est celui qui apparaîtra sur le certificat. Ce libellé doit être précis, complet et exact. Exemple de libellé (CFPPA Bourg en Bresse) : Conception et réalisation d'actions de formation professionnelle continue et de formation par apprentissage dans les domaines agricole, agro-alimentaire et informatique. 2. ETUDE DE RECEVABILITE PAR L'ORGANISME CERTIFICATEUR Cette étude consiste en une analyse du manuel d'assurance qualité de l’organisme et s’attache à vérifier la conformité entre les dispositions prises et les exigences de la norme de référence. L’organisme certificateur envoie un résultat de cette étude avec le cas échéant des observations. 3. PROPOSITION D’UNE EQUIPE D’AUDITEUR PAR L'ORGANISME CERTIFICATEUR Cette équipe comprend des auditeurs et un responsable d’audit. L’équipe peut être réduite à une personne qui est alors aussi le responsable d’audit. 4. PREPARATION ET REALISATION DE L’AUDIT PAR L'ORGANISME CERTIFICATEUR La préparation consiste en une étude documentaire du manuel d'assurance qualité (et éventuellement de procédures) par l'équipe d'auditeurs. Un contact est pris par le responsable d'audit pour élaborer le plan d’audit avec l'entreprise. La réalisation de l'audit comprend une séance d’ouverture qui donne l’occasion de préciser le contexte et les rôles de chacun. Par la suite, l’auditeur rassemble et examine la documentation. Des entretiens permettent la collecte des données sur le terrain . Un travail d’analyse et de synthèse est réalisé. QUALITE & FORMATION 28/42 JEAN LOUIS MONCLER LA CERTIFICATION ISO PREPARATION ET REALISATION DE L’AUDIT PAR L'ORGANISME CERTIFICATEUR (SUITE) A quoi va être attentif l'auditeur ? L'auditeur va d'abord s'attacher à examiner le manuel qualité, les procédures : La documentation couvre-t-elle tout le champ du référentiel d'exigences ? A-t-on les traces écrites qui prouvent que le système qualité mis en place convient ? Ensuite l'auditeur va aller sur le terrain pour s'assurer que les dispositions sont effectivement appliquées. Il posera des questions comme celles -ci : Que faites - vous ? D'après quel document de référence ? Ce document est-il à jour ? Il s'attachera à vérifier que les opérateurs connaissent l'organisation et les procédures qualité. L'exigence est forte sur la notion de bouclage. Il faut apporter la preuve que le système est appliqué, et aussi qu'il évolue : des défauts sont constatés, analysés et de nouvelles dispositions sont prises. L'auditeur s'attache à observer les faits qui montrent que le système qualité fonctionne. Un signe important est l'implication de la Direction qui se manifeste en particulier par les audits internes faits à sa demande et dont on peut voir les traces. Un autre signe est donné par la gestion de la documentation qualité : l'auditeur regarde si ces documents sont toujours valides, s'ils ont effectivement évolué depuis leur création. A la fin de l'audit, une réunion de clôture permet d’ajuster certaines remarques ou formulations. L'auditeur peut relever des non-conformités, ce qui correspond à des points de la norme de référence qui ne sont pas couverts ou appliqués. Il peut aussi formuler des remarques qui correspondent à des anomalies qui, elles, ne mettent pas en cause la fiabilité du système qualité. Un procès-verbal de clôture faisant apparaître les non-conformités et remarques est réalisé par le responsable de l’audit. Il est signé par l’audité qui peut alors formuler des remarques. QUALITE & FORMATION 29/42 JEAN LOUIS MONCLER LA CERTIFICATION ISO 5. RAPPORT D’AUDIT Ce rapport comprend : les caractéristiques et profil du système qualité : pour chaque point de la norme, on précise le nombre de non-conformités et de remarques. Chaque point fait l’objet d’un commentaire avec les points forts et les points sensibles, une note de commentaire du responsable d’audit : les commentaires concernent notamment le libellé du certificat et la prise en compte des exigences réglementaires dans le système qualité, des fiches de non-conformité et de remarques éventuelles, les documents de préparation de l’audit (revue des documents et plan d’audit), la liste des principaux documents examinés sur le site. 6. REPONSE DE L’ENTREPRISE En cas de non-conformités et/ou remarques, l’entreprise doit répondre dans les 15 jours et proposer des actions correctives. Cette réponse doit être précise avec la présentation du plan d'action qui est mis en place. 7. DECISION DU COMITE DE CERTIFICATION ET DELIVRANCE DU CERTIFICAT La décision du comité de certification est prise en regard du rapport d'audit transmis par le responsable de l'audit, incluant les actions correctives proposées, le cas échéant. Si cette décision est favorable, le certificat est délivré. En cas de décision défavorable, le comité de certification notifie les actions complémentaires à réaliser. 8. VISITES DE SUIVI, ANNEE N+1, ANNEE N+2 Le but des audits de suivi est de confirmer la permanence de la conformité du système qualité à la norme et d’en évaluer l’efficacité. Source : Marie-Claire Coutin, Responsable Assurance Qualité au CFPPA de Bourg-en-Bresse (01) QUALITE & FORMATION 30/42 JEAN LOUIS MONCLER LES NORMES AFNOR LA FINALITE Les normes françaises AFNOR sur la formation professionnelle apportent un outillage aux centres de formation, en tenant compte que la formation est un service, que la prestation est immatérielle, qu’il s’agit d’une co-production et que la relation client-fournisseur est complexe. L’objectif de ces documents est de faciliter la relation client-fournisseur. Ils mettent à disposition un langage commun et créent un climat de confiance d’une part, par une plus grande lisibilité de l’offre de formation et d’autre part par une meilleure explicitation par le client de son véritable besoin. Ces normes ont été créées autour de l’interface offre/demande. LES DOMAINES D'APPLICATION La normalisation au service de la qualité en formation X 50 - 749 X 50 - 750 Formation professionnelle - Travaux de normalisation dans la formation professionnelle - Démarche des travaux et documents réalisés Formation Professionnelle - Terminologie X 50 - 751 Formation Professionnelle - Terminologie : Fascicule explicatif X 50 - 120 Management de la qualité - Vocabulaire La demande de formation X 50 - 755 Formation Professionnelle - Demande de Formation - Méthode d'élaboration de projets de formation X 50 - 756 Formation Professionnelle - Demande de Formation - Cahier des charges de la demande L'offre de formation X 50 - 760 Formation Professionnelle - Organisme de Formation - Informations relatives à l'offre X 50 - 761 Formation Professionnelle - Organisme de Formation - Service et prestation de service : spécification X 50 - 764 Formation Professionnelle - L'assurance qualité pour les organismes de Formation - Guide de lecture X 50 - 122/2 Gestion de la qualité et éléments de système qualité - Partie 2 QUALITE & FORMATION 31/42 JEAN LOUIS MONCLER LES NORMES AFNOR LES OBJECTIFS Communiquer (NF X 50-750 ; FD X 50-751) Les normes et fascicules la terminologie s’appliquent à l’ensemble des acteurs de la formation et répondent à 3 objectifs : préciser le sens des concepts utilisés dans les travaux de normalisation, et garantir des acceptions identiques dans les différentes normes ; diffuser les concepts de la qualité et promouvoir la vision qu’elle offre de la formation. développer un langage commun aux acteurs de la formation, dans le souci de faciliter leur communication ; Conduire un projet de formation (NF X 50-755) Destinée à l’usage interne des entreprises, la norme porte sur l’élaboration et la conduite d’un projet de formation. L’utilisation de cette norme facilite l’élaboration du cahier des charges de la demande. Elle se présente sous la forme d’une liste de questions pour mener à bien un projet de formation : la faisabilité : formalisation des besoins de l’entreprise ; l’étude : formalisation et validation des objectifs de formation ; le lancement : détermination des conditions de mise en œuvre de la formation ; la mise en œuvre des actions de formation ; le bilan : évaluation de la formation et de ses effets. Exprimer la demande (NF X 50-756) La norme sur le cahier des charges aide les entreprises à exprimer leurs demandes de formation aux prestataires, qu’ils soient organismes de formation ou services internes de l’entreprise, dans le cadre de négociations de formation sur mesure. Elle permet d’instrumenter le dialogue de manière à favoriser une réponse appropriée de l’organisme de formation aux besoins de l’entreprise et par là même à contribuer à l’amélioration de l’efficacité de la formation. Elle a été conçue pour pouvoir être utilisée conjointement à celle portant sur les informations à communiquer par les organismes de formation (NF X 50-760). QUALITE & FORMATION 32/42 JEAN LOUIS MONCLER LES NORMES AFNOR LES OBJECTIFS (SUITE) Exprimer l’offre (NF X 50-760) La norme sur les informations relatives à l’offre est à mettre en œuvre par les organismes de formation dans leur communication avec les entreprises pour les aider à exprimer leurs offres, en définissant les informations qu’il est nécessaire à un organisme de formation de pouvoir communiquer à un client. Trois cas de figure sont identifiés et traités dans la norme : la communication commerciale (plaquette), l’offre de formation de type catalogue, la réponse à des appels d’offre et la négociation d’une action de formation sur mesure. Elle permet d’outiller les relations client-fournisseur en garantissant la transparence et la lisibilité des informations pour favoriser un choix pertinent des prestataires et une réponse adaptée aux besoins des clients. Réaliser le service et la prestation de service (NF X 50-761) La norme sur le service de formation vise à faciliter les démarches qualité des organismes de formation pour définir et améliorer la qualité de leurs services, c’est-àdire le résultat généré par des activités à l’interface client-fournisseur. Pour ce faire, la norme donne des repères et des critères sur la qualité des services attendus par les clients ainsi que sur les moyens à mettre en oeuvre. Elle s’inscrit dans l’optique de la norme ISO 9004-2, qui définit les lignes directrices du management de la qualité du type ISO 9001. La norme traite des aspects suivants : le traitement de la demande et de la commande ; la conception du produit pédagogique ; l’organisation de la formation ; la réalisation de l’action de formation ; l’évaluation. Assurer la qualité (FD X 50-764) Le guide de lecture de l’assurance de la qualité s’adresse aux organismes souhaitant mettre en place un système d’assurance de la qualité ISO 9001. En effet, le développement par les organismes de formation des démarches de certification ISO 9001 les a conduit à s’interroger sur la transcription des exigences de cette norme à leurs propres activités. La mise en œuvre des normes NF X 50-760 et NF X 50-761 à l’usage des organismes de formation prépare certains aspects des exigences de la norme ISO 9001, selon des modalités indiquées dans ce guide de lecture. QUALITE & FORMATION 33/42 JEAN LOUIS MONCLER LES NORMES AFNOR L'UTILISATION Client Entreprise Interface Client / Fournisseur Fournisseur Organisme de format° Communiquer NF X 50-750 + FD X 50-751 Conduire un Projet de Formation NF X 50-755 Exprimer la demande NF X 50-756 Exprimer l'offre NF X 50-760 Définir et réaliser le service et la prestation de service NF X 50-761 Assurer la qualité NF X 50-764 QUALITE & FORMATION 34/42 JEAN LOUIS MONCLER LE LABEL OPQF QU'EST CE QUE L'OPQF ? L'OPQF, Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation, est l’une des branches spécialisées de l'OPQCM, association à but non lucratif. Il a pour mission d'accorder aux organismes de formation une qualification de caractère national. POURQUOI LA QUALIFICATION OPQF ? La Qualification Professionnelle délivrée par l'OPQF aux organismes de formation poursuit un double objectif : pour les clients et prescripteurs : la qualification OPQF constitue une référence qui facilite la sélection des organismes en fonction de leurs domaines de compétences. La rigueur de la procédure de qualification, le niveau et les critères de professionnalisme requis pour la qualification, représentent une garantie pour les acheteurs et les utilisateurs de formation. pour les qualifiés : l'obtention de la Qualification contribue à affirmer, face au marché, leur professionnalisme. Cela est d'autant plus important que la profession est libre d'accès. L'OPQF fournit ainsi un outil de recensement de l'offre qualifiée existante et favorise l'essor d'une image professionnelle des organismes de formation. QUELLES SONT LES PROCEDURES DE QUALIFICATION ? La Commission de Qualification de l'OPQF rassemble et vérifie les éléments d'appréciation nécessaires à la qualification d'un postulant : domaines de compétences, moyens disponibles, qualité et permanence des intervenants, résultats, attestations de clients, stabilité financière, ... Les propositions de qualification de cette commission sont soumises pour décision au Comité de Qualification de l'OPQF auquel assiste un représentant du Ministère chargé de la Formation Professionnelle, dont le rôle est de s'assurer que l'organisation et le fonctionnement de l'OPQF sont conformes à l'intérêt général. Les qualifications sont accordées pour une durée de trois ans. A l'échéance de cette période, un dossier de renouvellement doit être déposé à l'OPQF, qui donne lieu à une nouvelle instruction. Un protocole a été signé entre l'OPQF et le Ministère chargé de la Formation Professionnelle pour la Qualification des Organismes de Formation. QUALITE & FORMATION 35/42 JEAN LOUIS MONCLER LE LABEL OPQF LES PIECES DU DOSSIER DE QUALIFICATION Document à reproduire sur papier à en-tête Lettre de demande de qualification Documents à compléter Fiche d'identité de l'organisme Fiche d'instruction du dossier Liste des dirigeants et des formateurs quel que soit leur statut. C.V. des dirigeants et des formateurs pré-cités. Description de 3 actions récentes inter et/ou intra entreprises. Liste des principales conventions récentes avec l'Etat ou les Collectivités Territoriales Description des locaux et équipements pédagogiques appartenant l'organisme Frais d'instruction du dossier Documents à joindre Organigramme nominatif de l'organisme Documents comptables (bilan, compte de résultat, annexes) des deux dernières années Bilans pédagogiques et financiers des deux dernières années Etats de déclaration annuelle des données sociales (DADS 1 et 2) de la dernière année Récépissé de déclaration préalable en préfecture. Programme de formation des formateurs de l'organisme les deux dernières années. Arreté d'homologation des titres et diplômes le cas échéant Règlement intérieur de l'organisme applicable aux stagiaires Le cas échéant, action significative de recherche et de développement pédagogiques. Plaquette, Catalogue Source : Mouvement Français pour la Qualité PACA QUALITE & FORMATION 36/42 JEAN LOUIS MONCLER LE LABEL ICPF LA MISSION Le professionnel de la formation se définit ainsi : "toute personne qui exerce une activité à titre habituel, quelque soit son statut et son ancienneté". Elément essentiel du processus de formation, le professionnel de la formation reste toutefois difficilement identifiable en raison du manque de moyens pratiques pour identifier qui il est en réalité. L'Institut de certification des professionnels de la formation (ICPF) a donc pour mission de délivrer une certification aux professionnels qui en font la demande, après examen du dossier et entretiens réalisés par des auditeurs qualifiés LE CONTEXTE Dans le cadre de la Formation Professionnelle, le terme générique de Formateur recouvre des compétences très variées, difficilement identifiables à ce jour. En conséquence : Le client doit mener des investigations pour s'assurer de la qualité de la prestation qui lui est proposée, le choix d'un intervenant correspondant à ses besoins s'avère difficile. Dans l'état actuel du marché, les professionnels de la formation agissant pour leur propre compte ou celui d'un organisme de formation, éprouvent des difficultés pour se définir dans le cadre de leurs activités et se faire connaître. L'intervenant ne peut rapidement se positionner face à un client potentiel. Le client choisit souvent le formateur en fonction de sa capacité à convaincre et de son curriculum vitae. L'organisme de formation doit à la fois choisir avec pertinence ses intervenants et justifier ses choix auprès de son client. Le marché, dans son ensemble, ne connaît et n'utilise pas de charte déontologique. Les formateurs, qui en adoptent une, éprouvent des difficultés à faire valoir celle-ci. LA CERTIFICATION La certification des professionnels de la formation est un dispositif qui permet aux personnes physiques de se faire identifier par les différents acteurs du marché (clients, confrères, fournisseurs, pouvoirs publics), par leur ancienneté professionnelle, leur fonction et leur secteur d'intervention. Les professionnels de la formation qui sont choisis, le sont en fonction de leur capacité à convaincre, lors d'un entretien oral ou par la qualité de la rédaction de leur curriculum vitae. Le client n'a pas toujours la capacité de vérifier l'ensemble des déclarations réalisées. QUALITE & FORMATION 37/42 JEAN LOUIS MONCLER LE LABEL ICPF LA CERTIFICATION (SUITE) L'objectif de cette démarche consiste à partir d'une déclaration du professionnel de la formation de vérifier par audit et examen par une commission indépendante l'ensemble des déclarations, dans le but de rendre transparente la relation client/fournisseur. Le schéma directeur de la certification est fondé sur quatre indicateurs : L'identité du candidat. Le niveau professionnel : agréé pour ceux qui accèdent à la profession, qualifié pour ceux qui ont plus de 5 ans d'expérience et expert ceux qui ont plus de 10 ans d'expérience. La fonction ou l'activité : exemples concepteur, formateur, animateur, ingénieur... Le secteur d'intervention : exemples langues, marketing, micro-informatique ... L'objet de la démarche La présente démarche de certification s'applique à titre individuel à toute personne exerçant une activité entrant dans le champ de la formation professionnelle quelque soit son statut (salarié, profession libérale, organisme privé ou public...). Elle repose sur une démarche volontaire, et a pour objectif : D’offrir la possibilité aux formateurs d'obtenir une reconnaissance de leurs activités professionnelles par la certification. D’élaborer des critères en vue d'une certification, à titre individuel, des professionnels de la formation. De concevoir un schéma directeur de certification fondé sur 4 indicateurs : 1. Identité (exemple : nom, adresse, curriculum vitae ...) 2. Niveau professionnel (exemple : "expert") 3. Fonction / activité (exemple : "concepteur") 4. Secteur d'intervention (exemple : "langue") Participer à l'intégration et au développement de la démarche qualité dans le cadre de la relation client / fournisseur. Le référentiel spécifie également les critères généraux que doit respecter l'organisme de certification des professionnels de la formation. Références normatives L'ensemble du référentiel est élaboré en conformité à la norme NF EN 45013 (X50 073) qui énonce les critères généraux concernant les organismes de certification de personne. Servent également de normes outils : les normes sur le vocabulaire de l'assurance de la qualité ISO 8402 ainsi que l'ensemble des normes Afnor relatives à la formation professionnelle. Source : Mouvement Français pour la Qualité PACA QUALITE & FORMATION 38/42 JEAN LOUIS MONCLER L'INGENIERIE DE FORMATION Il peut exister plusieurs démarches et outils d'ingénierie de la formation. L'expérience montre que, malgré cette diversité, un certain nombre de règles ou de principes directeurs restent pertinents. LES REGLES D'OR DE L'INGENIERIE DE FORMATION 1. Les besoins de compétences n'existent pas en soi. Ils résultent d'un écart entre les compétences requises et des compétences réelles. Il est donc nécessaire de disposer d'un référentiel de compétences requises pour identifier les besoins de compétences. 2. Les besoins de formation sont les ressources (connaissances, savoir-faire, représentation...) qui peuvent être acquises par la formation et qui sont nécessaires pour construire les compétences. 3. L'ingénierie de formation vise à concevoir et à mettre en oeuvre des dispositifs permettant aux apprenants d'acquérir des ressources et de s'entraîner à les combiner et à les mobiliser pour construire des compétences. 4. Les problèmes d'évaluation de la formation ne peuvent être résolus correctement que s'ils sont traités dès la conception des actions de formation. La formulation d'objectifs doit être telle qu'elle facilite l'évaluation de leur atteinte. 5. Toute action de formation sur mesure nécessite l'élaboration d'un "cahier des charges" spécifique qui devra être pris en compte pour élaborer et réaliser le programme pédagogique correspondant. 6. Ce cahier de charges revêt un caractère d'orientation mais n'empiète pas sur le domaine du pédagogue. 7. Les décisions de formation doivent non seulement être pertinentes et cohérentes, mais elles doivent être prises en temps opportun. La "dimension compétence" doit donc être examinée dès le début des projets opérationnels. 8. Les responsables hiérarchiques ne s'engageront dans l'accompagnement de la construction des compétences qui doit suivre la formation, que s'ils ont été impliqués dès les premières phases d'identification des besoinjs et d'ingénierie de formation. Sources : Guy LE BOTERF, L'Ingénierie des Compétences, Editions d'Organisation QUALITE & FORMATION 39/42 JEAN LOUIS MONCLER LE PLAN DE FORMATION DEFINITIONS Le plan de formation est un outil de management des ressources humaines QU’EST-CE QU’UN PLAN DE FORMATION ? Au-delà de la formulation légale du plan de formation, il convient de bien identifier ce qu’est la fonction réelle d’un plan de formation. Nous proposons la définition suivante : le plan de formation est la traduction opérationnelle et budgétaire des choix du management d’une organisation sur les moyens qu’il affecte, dans une période donnée, au développement de la compétence individuelle et collective des salariés. Commentons les termes de cette définition : opérationnelle : ce que l’on va faire. Le plan de formation prépare une série d’actions. Les objectifs de ces actions, si possible les effets attendus, doivent être précisés ; budgétaire : le plan de formation indique le montant des ressources financières allouées prévisionnellement à l’exécution du plan (c’est-à-dire les coûts de la formation : inscriptions externes et coût des formations internes), le coût estimé des salaires des stagiaires (que l’on peut calculer à partir de standards de coût horaire par catégorie de personnel), les versements fiscalisés obligatoires (alternance, congé individuel de formation), les frais de déplacement et de séjour induits par les inscriptions à des formations en dehors de l’entreprise, le coût des équipements (salles, matériels) spécifiquement dédiés à la formation, et le coût de fonctionnement des services de formation interne. Ont peut également compter, sous certaines conditions, l’amortissement annuel d’investissements lourds d’équipements pédagogiques (locaux, matériels) ; les choix du management sur les moyens qu’il affecte : le plan de formation est le résultat de choix des responsables de l’entreprise. Ce n’est pas une addition de demandes, mais l’aboutissement d’un processus d’arbitrage, en fonction de priorités (qui seront d’autant plus claires que les objectifs poursuivis sont clairement identifiés) ; les moyens affectés sont bien sûr des moyens financiers, mais aussi du temps (4% d’absences pour formation dans une entreprise de mille personnes représente en moyenne quarante personnes en formation par jour). Il faut être sûr que la situation des effectifs le permet (sinon cela se traduit par des annulations de stages) ; dans une période donnée : le plan peut être (le plus souvent) annuel. Il peut être aussi pluriannuel (trois ans) ; QUALITE & FORMATION 40/42 JEAN LOUIS MONCLER LE PLAN DE FORMATION QU’EST-CE QU’UN PLAN DE FORMATION ? (SUITE) dans une période donnée : le plan peut être (le plus souvent) annuel. Il peut être aussi pluriannuel (trois ans) ; au développement de la compétence individuelle et collective des salariés : le problème n’est pas de collationner des inscriptions individuelles à des stages, mais de financer des actions ayant pour finalité d’apporter aux personnes et aux équipes les compétences qui leur sont nécessaires pour améliorer leurs résultats, satisfaire leurs clients, et créer un climat social favorable en permettant des évolutions de carrière. LES SEPT POINTS CLES DU PLAN DE FORMATION Établir un plan pluriannuel articulé avec le plan opérationnel et, si possible, le plan stratégique de l’entreprise (ou certains aspects de celui-ci qui nécessitent une prise en compte de la compétence des hommes). Le plan pluriannuel est établi pour trois ans. Il est glissant. La première année est détaillée. Le plan peut être orienté par un schéma directeur indiquant les grandes priorités. Selon la taille de l’entreprise et son mode de management, choisir le mode de préparation du Plan le plus approprié (consolidation de la remontée des besoins du terrain et/ou fixation d’orientations directives centrales, ou un panachage des deux approches). La règle générale est d’articuler les types d’objectifs avec le niveau des décideurs réellement concernés et leur capacité d’influence. Le Plan n’est pas une fin en soi. Son processus d’élaboration est au moins aussi important que son contenu. Le document formalisant le Plan devrait comporter quatre parties : 1. un exposé du contexte de l’entreprise justifiant les choix opérés ; 2. un descriptif des actions déclinant les objectifs ; 3. une prévision d’étalement des actions dans le temps ; 4. une budgétisation prévisionnelle. Il est souhaitable qu’il comporte également l’indication des actions qui vont être entreprises par le management de la formation pour améliorer la qualité des actions et des processus qui sont de sa responsabilité. Le Plan, dans sa phase de préparation et dans sa phase d’application, doit être conçu comme un support de communication entre les différents acteurs concernés. Il est hautement souhaitable que le tableau de bord qui va permettre de suivre son application comporte, au-delà des indicateurs administratifs classiques, des indicateurs permettant de suivre qualitativement l’atteinte des objectifs. Source : Alain MEIGNANT - Manager la formation, Collection Entreprise et Carrières - Éditions Liaisons QUALITE & FORMATION 41/42 JEAN LOUIS MONCLER LES CAHIERS DES CHARGES LE CAHIER DES CHARGES DE LA DEMANDE C'est le document exprimant les besoins de formation et les contraintes du demandeur. Il contient les éléments administratifs, pédagogiques, financiers et organisationnels pour permettre aux organismes de formation de formuler une proposition en vue d'atteindre les objectifs présentés par le demandeur. LE CAHIER DES CHARGES DE LA FORMATION C'est le document contractuel issu de la négociation des éléments du cahier des charges de la demande et de l'accord entre l'entreprise et le dispensateur de formation, en vue d'atteindre les objectifs déterminés. LA NEGOCIATION D'UNE ACTION DE FORMATION QUALITE & FORMATION 42/42 JEAN LOUIS MONCLER