Source des bambous
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Source des bambous
1 Département de la Dordogne DOSSIER D'INVENTAIRE PETIT PATRIMOINE RURAL BÂTI DU PÉRIGORD CONSEIL GENERAL Conseil d' Architecture d' Urbanisme et d' Environnement de la Dordogne (C.A.U.E. 24) Arrondissement : Bergerac Canton : Sainte Alvère Commune : Limeuil Lieu-dit : le Bourg Edifice : Source captée DOSSIER N° LA PIERRE ANGULAIRE Générations mouvement (Fédération de la Dordogne) (Association loi de 1901) 2 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE Cartes IGN 1/25000 série bleue 1936 O Lalinde Longitude (référée au méridien international) : 0° 53’ 10,86’’ Latitude Nord : 44° 53’ 17,84 Altitude environ 100 m A Source des Bambous 1 Fontaine n° 1 2 Fontaine n° 2 3 Fontaine n° 3 4 Fontaine n° 4 A 1 2 3 4 3 LOCALISATION CADASTRALE Cadastre en date du : Echelle : 1/2500° SOURCE : Section : A Feuille n°: unique Parcelle n° 196 Superficie : Nature : Propriétaire : 4 LOCALISATION CADASTRALE ANCIENNE Cadastre en date du : 1812 Echelle : 1/2500 SOURCE : Section : A Feuille n° Unique Parcelle n° 117 Superficie Nature : Propriétaire : 5 DESCRIPTIF GRAPHIQUE 6 DESCRIPTIF PHOTOGRAPHIQUE Environnement de la source Bâche de réception 7 DESCRIPTIF Les quatre fontaines du Bourg sont alimentées par gravité depuis une même source située au sud-est et environ 150 mètres de la Fontaine de Pechnaudine. Elle est accessible par l’ancien chemin reliant le village à Paunat passant devant la Fontaine de Pechnaudine. Cette source émerge au flanc d’un coteau orienté au sud, dans un bosquet de bambous, d’où son nom. Elle est captée dans une bâche de maçonnerie de petite dimension destinée à protéger la ressource et à mettre le réseau en charge. Son trop-plein alimente le ruisseau qui s’écoule en direction de Limeuil le long du chemin et sa vidange alimente une habitation voisine. Une canalisation enterrée relie cette bâche au réservoir de tête situé dans la partie haute du village, par un siphon longeant le chemin. Le point bas est situé à la traversée du talweg où il comporte une vidange au niveau du ponceau. Cette vidange alimente un poulailler et un jardin appartenant à la famille du fontainier. Le réservoir de tête alimente les quatre fontaines installées en série le long de la rue principale. 8 HISTORIQUE Les archives de la commune ne sont pas disponibles en mairie mais le fontainier, monsieur Loïc Lafont, est fils et petit-fils de fontainier de la commune de Limeuil et, à ce titre, dépositaire de leur mémoire. L’ancien réseau d’alimentation en eau du Bourg date du XIX° siècle et a été installé sous le Second empire. Il comporte plusieurs points d’eau indépendants, alimentés par les nombreuses sources de la région. Ni le cadastre napoléonien, ni le cadastre actuel ne représentent ces installations, ce qui ne permet pas d’en préciser l’époque de construction. Le réseau du Bourg est alimenté par une source située dans une propriété privée dans un bosquet de bambous qui lui a donné son nom actuel et aboutit dans un réservoir haut qui dessert quatre fontaines. Elles sont équipées de robinets afin d’économiser le faible débit capté. En effet, la conduite en plomb a un diamètre de 27 millimètres et la pression, à l’arrivée dans le premier réservoir, est faible (environ 5 mètres de colonne d’eau). Ce faible débit suffisait à satisfaire les besoins des villageois à l’époque où le réseau a été installé. Le robinet de la fontaine basse (n° 4) est d’origine. Les archives départementales détiennent deux cahiers de délibération du conseil municipal de Limeuil (série E Dep)dont l’une à la date du 20 février 1858 évoque une précédente délibération de mai 1851 relative à la protection du village haut contre l’incendie par captage et canalisation de la source Touron et rappelle qu’il a été voté un impôt supplémentaire (centimes additionnels) de0,05 F pour les années 1852 et 1853. L’adjudication des travaux ayant été infructueuse, il est décidé de les attribuer de gré à gré à M Verniolle, serrurier. La même année, dans la série 12 O des archives départementales pour la commune de Limeuil nous trouvons le marché passé par le maire, M Malaize et ledit serrurier dénommé ici Vergnolle, qui s’élève à 1200F, payables à raison de 600F pendant les travaux et 600F à leur réception, un an après leur achèvement. Il a été signé le 30 septembre et approuvé par le préfet le 7 octobre 1859. Ensuite, en 1895, un projet a été établi par l’architecte M de Laveyrie de Ste Alvère, pour déplacer la fontaine (non dénommée) pour un montant de 200F. En 1913, un avant-projet de distribution d’eau est étudié par le même architecte. Il évoque le réservoir situé aux 2/3 de la côte du village, alimenté par siphon dont le trop-plein alimenterait 3 postes d’eau, le premier à la croix, le second aux écoles et le troisième en face de l’atelier de maréchalerie Faure. Le montant s’élève à 1600F Cet avant-projet a été approuvé le 3 décembre 1913. Une souscription publique est lancée et collecte 352F 50c auprès de 38 signataires. Elle est approuvée le 23 décembre 1913. Il semble que la guerre de 1914-1918 ait retardé les réalisations et c’est en 1921 qu’une enquête publique est lancée pour l’acquisition d’une parcelle destinée à recevoir la fontaine située en face de la croix (fontaine n° 2). L’arrêté du sous-préfet de Bergerac l’approuvant est daté du13 septembre 1921. La promesse de vente de cette parcelle de 6 m2 appartenant à M Léon Vitrac, ouvrier boulanger, est établie le 15 juillet et approuvée par le préfet le 29 août 1921. Le plan simplifié du réservoir de 2 mètres sur 3 mètres est annexé et le coût de sa construction fixé à 500F. Une délibération du 17 juillet de la même année, dont nous ne disposons pas, a confié les travaux à M Issartier, entrepreneur au Bugue pour un montant de 744F et le marché de gré à gré a été signé le 17 juillet et approuvé le29 octobre 1921. La desserte en eau du Bourg s’est donc faite très progressivement et on remarquera que les décisions ont été prises au milieu de l’été, sans doute à l’occasion de pénuries. On constate que les réalisations sont conformes au projet. 9 DEVENIR DE L’INSTALLATION L’ancienne municipalité envisageait de faire restaurer l’ensemble des fontaines et notamment les fontaines du Bourg, ce qui en assurerait la préservation et la mise en valeur. Cependant, même en l’absence d’un tel projet, ce petit patrimoine n’est pas en danger si on renonce à y admettre des eaux de provenances diverses, susceptibles d’encombrer les réservoirs et canalisations. La localisation de la source sur un terrain privé interdit, en principe, un investissement de la collectivité, raison pour laquelle le projet de restauration envisage d’utiliser la source Pechnaudine pour alimenter les fontaines du Bourg. RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS Nom et prénom des rédacteurs : Aliette Grelier Marylène Beau Josette Mayeux Luc Mayeux Dossier achevé le 7 juin 2014 Date de dépôt au CAUE