Bulletin d`information

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Bulletin d`information
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Janvier 20
N°11
Actualités
Edito
Les syndicats gersois de l’Arrats et de
la Gimone ont officiellement rejoint la
Fédération. L’Agence de l’Eau a soutenu
l’expansion de la Fédération parce qu’elle
a souhaité la coordination technique
des divers syndicats qui la composent, le
dialogue avec un interlocuteur chargé de
regrouper les attentes, les demandes, les
travaux des 5 syndicats. Il doit s’en suivre
une plus grande efficacité, des économies
d’échelle, des ouvertures de crédits plus
faciles. Les élus des divers syndicats et
de la Fédération, les techniciens jouent
ensemble la même partition.
Les techniciens, qui ont maintenant
acquis une bonne expérience, qui ont
suivi des formations, qui ont croisé leurs
expériences avec leurs alter ego d’autres
régions sont tout à fait en mesure de
proposer et de réaliser des travaux de
qualité.
La Fédération et les syndicats
poursuivent leur intense formation
pédagogique, parcourent les écoles,
motivent les élus et la population.
Le respect de la plantation, de
la ripisylve, du milieu aquatique
constituent les enjeux de l’avenir.
Poursuivons tous ensemble nos efforts
d’information et d’aménagement pour
gérer au mieux et protéger l’eau, cette
ressource fragile et essentielle.
Le Président,
JL BROUSSE
Sommaire
Edito - Actualités
Sous les projecteurs : l’arbre en vallée de Save
L’actualité de vos syndicats
Le S.I.A.H. de la Save et de la Gesse
Le S.I.G.V. de la Save Gersoise
Le S.M.G. de la Save Aval
Zoom sur … - Au nom de la loi
Et vous ? … - Les amis de Martin
Bulletin d’information de la Fédération des Syndicats de la Save
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t La Fédération s’agrandit
Depuis le 11 Août dernier, les nouveaux statuts de la Fédération sont entrés en vigueur.
Ces nouveaux statuts ont permis de réactualiser les compétences de notre structure
et d’étendre son périmètre aux syndicats gersois de l’Arrats et de la Gimone :
- Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement et d’Assainissement de la Gimone
(S.I.A.A. de la Gimone) est basé à Gimont. Présidé par M. Jean-Claude Duffaut,
adjoint au maire de Gimont, il regroupe 38 communes.
- Le Syndicat Mixte d’Aménagement de
l’Arrats (S.M.A. de l’Arrats) est basé à l’Isle
Arné. Présidé par M. Pierre Mun, Maire de
l’Isle Arné, il regroupe 32 communes.
Désormais, la Fédération a pour
dénomination : Fédération des Syndicats
de la Save, de la Gimone et de l’Arrats et
couvre le territoire de 123 communes (voir
carte).
Notons que ce territoire est appelé à
s’étendre puisque les trois syndicats
de la Save ont entrepris une démarche
d’extension à l’ensemble du bassin. Ainsi,
dès 2010, deux communes riveraines de
l’Aussoue vont intégrer le S.I.A.H. Save
et Gesse et dix communes de la partie aval
du bassin devraient rejoindre le S.M.G.
de la Save Aval qui regroupera alors 20
communes.
t Bilan des interventions en milieu scolaire
Ces actions ont concerné cette année, plus de 550 élèves répartis dans 22 classes
de 11 établissements différents de la vallée de la Save. Prélèvement et observation
d’insectes aquatiques, jeu de pistes sur le thème de l’eau ou de la végétation des bords
de rivière ou encore
intervention
en
classe ; toutes ces
opérations ont un
même objectif :
sensibiliser
les
plus jeunes à la
protection de leur
environnement
et plus particulièrement,
du
Les élèves de cycle 3 de l’école de Lasserre.
milieu rivière.
Meilleurs
Meilleurs Vœux
Vœux
1
Sous les projecteurs
t L’arbre en vallée de Save
L
arbre des bords de cours d’eau, des bois, des haies ou bien isolé joue un rôle essentiel dans le fonctionnement global du bassin
versant.
Dans les années 50, avec la mécanisation de l’agriculture et l’agrandissement des parcelles cultivées, l’arbre devient gênant.
En quelques décennies, près de 60 % des arbres des champs ont disparu en France.
Actuellement, l’arbre est peu à peu reconsidéré. On lui reconnaît ses nombreuses contributions économiques et fonctionnelles
indispensables à l’équilibre de nos territoires.
Pour ce qui est des bords de rivière, cette végétation composée de nombreuses plantes, d’arbres et d’arbustes, appelée ripisylve, remplit
de nombreuses fonctions.
Quelques chiffres :
Une ripisylve saine et suffisamment large est capable d’absorber jusqu’à
70% des nitrates contenus dans les eaux superficielles de ruissellement,
soit l’équivalent de 900 Kg d’azote par hectare et par an.
Les racines de certaines espèces d’arbres peuvent pomper jusqu’à 200
litres d’eau par jour, d’où leur utilité en période de crue.
Les nombreuses fonctions de la ripisylve.
➀ Une ripisylve développée permet de réduire
l’ensoleillement et le réchauffement des eaux
en période estivale ; ce qui aura pour effet de
limiter la prolifération d’algues et de plantes
aquatiques.
➁ Grâce à son système racinaire ramifié,
l’arbre constitue un épurateur naturel.
Il va absorber les nitrates, fixer les phosphates
et autres polluants.
➂ La ripisylve va contribuer à ralentir le
courant et à atténuer la violence des crues.
➃ Une bande rivulaire suffisamment large va
permette l’infiltration des eaux superficielles et
limiter ainsi le ruissellement.
➄ L’arbre est le garant de la solidité des berges.
En effet, ses racines ont un rôle très important
de protection contre l’érosion ; elles retiennent
la terre et fixent les berges.
Attention, toutes les essences n’ont pas le
même pouvoir de maintien des berges (voir
rubrique zoom sur…)
➅ L’arbre est au centre de tout un écosystème :
il offre un espace de vie à une multitude
d’animaux et de plantes. Il constitue à la fois
un habitat (racines, écorce, tronc…) et une
source de nourriture (fruits, feuilles…).
➆ La bande boisée des bords de rivière sert
à la fois de repère pour la faune et de fil
conducteur dans la vallée. C’est un élément
incontournable du paysage.
Un bon système racinaire (source CATER 32).
Les différentes fonctions de la ripisylve en fonction de sa largeur.
Quelques conseils pour maintenir une bonne ripisylve :
Au bord de la rivière, ne jamais couper, sans justification, un
arbre bien enraciné ; il contribue à la protection des berges et
présente un intérêt écologique et paysager ;
Favoriser les essences efficaces dans la consolidation des
berges (aulnes, saules, chênes, frênes…) ;
●
●
●
● Supprimer progressivement les espèces inadaptées aux berges
ou envahissantes ;
●
● Ne pas pratiquer le débroussaillage systématique et total
des berges qui nuit au bon fonctionnement du cours d’eau et
fragilise les berges ;
Conserver les arbres morts ou dépérissants situés en haut de
berge (au-delà des 5 m), ils constituent un lieu idéal de refuge
pour la faune ;
Ne jamais arracher les souches des arbres ;
Favoriser la repousse des jeunes arbres en pratiquant un
débroussaillage sélectif ;
Ne pratiquez jamais de désherbage chimique en bordure de
cours d’eau et évitez l’écobuage.
●
●
2
L’Actualité de vos syndicats
Dans ce numéro, nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec l’équipe technique, qui assure au quotidien le
fonctionnement des différentes structures. Notez que les trois techniciens sont aussi les rédacteurs de votre bulletin favori.
Anne-Marie DUPRAT, animatrice du contrat de rivière puis coordinatrice en poste depuis octobre 1998.
Employeur : Fédération des
Syndicats Save, Gimone,
Arrats.
Territoire
d’intervention :
Fédération (123 communes).
Travaille en étroite collaboration
avec les techniciens de rivière en
Anne-Marie DUPRAT lors d’une
assurant plus particulièrement
intervention en classe.
les missions suivantes :
- Coordination des travaux entre les syndicats : organisation de
réunions d’échanges, élaboration de documents communs aux
différents syndicats ;
- Etablissement des dossiers de financement sur un même
schéma, pour une meilleure cohérence vis à vis de nos partenaires
financiers ;
- Mise en œuvre de marchés publics : élaboration des différentes
pièces du marché, analyse des offres ;
- Traitement cartographique des données : création de documents
intégrés dans les dossiers de marché, demande de subvention,
rapport d’activités ;
- Mise en œuvre du programme de communication : création
d’outils pédagogiques (jeu de pistes), logistique des interventions.
Josette ROUDIE, technicienne de rivière en poste depuis décembre 1994.
- Collaboration avec les partenaires financiers tels que l’Agence de
l’Eau, le Conseil Général (Cellule d’Aide Technique à l’Entretien
des Rivières) et le Conseil Régional, ainsi que la DDEA (Direction
Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture) pour les
diverses informations sur la législation, les conditions pour obtention
des subventions, l’amélioration des données sur les rivières…
- Responsable de la Régie regroupant 5 à 6 employés ;
- Accompagnement social du personnel ;
- Accueil de stagiaires et de TIG (personnes condamnées à un
travail d’intérêt général) ;
- Déléguée du syndicat dans le GCSMS (Groupement de
Coopération Sociale et Médico Sociale) pour le volet insertion ;
- Représentante au sein du Comité de Pilotage du PAT de la
Boulouze ;
- Coordinatrice pour la diffusion des expositions photos réalisées
par le SIGV et pour le diaporama sur l’évolution du paysage en
vallée de Save.
Employeur :
S.I.G.V. Save Gersoise.
Territoire
d’intervention :
S.I.G.V. Save Gersoise (21
communes) et S.M.G. Save
Aval (10 communes).
Principales missions :
- Assistance technique dans les
missions de notre coordinatrice
Josette ROUDIE et son équipe.
Anne-Marie ;
- Organisation et suivi des chantiers qu’ils soient réalisés en régie
ou sous-traités à des entreprises ;
- Relation avec les riverains ;
- Diagnostic après une crue ou tout évènement exceptionnel, afin
d’établir un planning d’intervention par priorité ;
- Suivi régulier des ouvrages, tels que les ponts et les chaussées ;
Fabien BOUTEIX, technicien de rivière en poste depuis septembre 1998.
plantation récentes, lieux fréquentés par le public ;
- Établissement de diagnostics précis et propositions d’interventions
suite à un événement particulier : crue, destruction d’ouvrages,
pollution accidentelle, tempête…
- Élaboration et conduite d’études ou de projets ;
- Élaboration de documents techniques (cahier des charges),
démarches administratives, financières et règlementaires ; Assistance
à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre : appui technique pour
la réalisation des travaux, relations avec les entreprises, suivi et
réception des travaux, organisation des chantiers, plantations…
- Formation et sensibilisation à la protection et à la gestion des
rivières en direction des scolaires ;
- Participation, préparation et/ou animation de réunions avec :
élus, propriétaires, riverains, administrations, usagers, personnels
de l’Agence de l’eau, services de l’État…
Employeur : S.IA.H. Save et
Gesse.
Territoire
d’intervention :
S.I.A.H. de la Save et de la
Gesse (29 communes) ;
S.I.A.A. de la Gimone (38
communes) et S.M.A. de
l’Arrats (32 communes).
Fabien BOUTEIX.
Principales missions :
- Actualisation annuelle du programme de travaux, visites de
terrains, cartographie, propositions d’interventions ;
- Surveillance continue de points singuliers : ouvrages, sites
d’accumulation des déchets flottants, instabilités de berges,
Vos techniciens restent vos interlocuteurs privilégiés pour tout ce qui touche à la rivière et à l’environnement.
3
Save Gesse
l Rétrospective de l’année 2009 : continuité et développement
Cette année le S.I.A.H. de la Save et de la Gesse a tenu ses engagements malgré
quelques imprévus. Tout d’abord, la tempête « Klauss » du 24 janvier dernier a obligé
le syndicat à réagir rapidement pour évaluer les dégâts et organiser les interventions.
Cette expérience nous a permis de relever des lacunes et des points positifs. 3 mois ont
été nécessaires pour effectuer toutes les démarches administratives. Or, ces démarches
peuvent être réduites dans certains cas (marché à bon de commande ; enveloppe budgétaire
prédestinée ; etc.). Cette tempête nous aura permis de mettre en place ces démarches pour
faire face plus efficacement à des phénomènes similaires. Autre élément, nous avons relevé
seulement une trentaine d’embâcles sur près de 65 km de rivière. Certains syndicats voisins
ont ce chiffre mais seulement sur 1 km de cours d’eau. Cette tempête a mis en évidence la
bonne qualité du boisement de la Save et de la Gesse, ce qui nous conforte dans nos choix
Le syndicat entretient annuellement les abords
de gestion de la ripisylve. Au mois de juin, les traversées de villages ainsi que les gorges de
des ponts de la Save et de ses affluents.
la Save ont été entretenues dans le cadre du programme pluriannuel de gestion.
Ensuite, à l’entrée de l’automne, la végétation autour des ponts de L’Arjo, de la Bernesse, de la Seygouade et de la Houytère a été
traitée. Toujours en automne, nous avons procédé à l’enlèvement d’embâcles dans les gorges et sur les communes d’Escanecrabe, de
Boulogne sur Gesse et de Montmaurin. Dans la foulée, deux chantiers d’aménagement de berges ont été réalisés respectivement sur
les communes de Lunax et Péguilhan. Enfin, pour clore ce programme de travaux, l’entretien du premier tronçon de Gesse a débuté à
la mi-novembre. Hormis les travaux, d’autres actions ont été réalisées durant cette année 2009. Le technicien de rivière est intervenu
à plusieurs reprises auprès des scolaires notamment les écoles de Boulogne sur Gesse, L’Isle en Dodon et Anan, en collaboration avec
Anne-Marie DUPRAT de la Fédération des Syndicats de la Save..
Comme énoncé dans le dernier «Save et Vous», au printemps, le S.I.A.H. de la Save et de la Gesse a rencontré les communes
bordant l’Aussoue dans un souci de cohérence de bassin versant et de logique de travaux demandés par les partenaires techniques
et financiers. Les communes de St Frajou et d’Agassac ont accepté d’adhérer au Syndicat. À l’inverse, les communes de Mauvezin,
Castelgaillard, Coueilles ont refusé. Par principe nous avons contacté les deux communes en amont du barrage Salherm et Lilhac.
Mais l’Aussoue sur ce secteur, étant un ruisseau préservé, il n’était pas nécessaire d’intervenir, donc naturellement ces deux communes
n’adhèrent pas. Dès 2010, un programme de travaux sera mis en place sur les nouvelles communes adhérentes. Cet automne, le
président et le technicien ont commencé à prendre contact avec les communes non adhérentes en amont de Montmaurin, de Blajan et
de Boulogne sur Gesse, résultat au printemps 2010.
l Projets en cours... et prévisions 2010 :
répondre à l’attente et continuer l’évolution du Syndicat
Le chantier pilote de St Ferréol a pris du retard suite aux lenteurs administratives. De plus, ce projet, inscrit dans le PLU de la Commune,
a été présenté à la population en réunion publique. À la suite de cette réunion assez houleuse, il nous a paru nécessaire de rencontrer
individuellement chaque propriétaire pour désamorcer certains préjugés et caler en tête à tête la réalisation des travaux sur leur
propriété. La commune de Montesquieu Guittaut a sollicité le syndicat pour étudier les phénomènes d’inondation et de coulées de boue
survenus au printemps 2008. Cette année, le technicien a présenté à M. le Maire une pré-étude définissant les causes et les différentes
démarches pouvant être entreprises. Ce type de dossier s’étale sur plusieurs années, et amène élus, collectivités, citoyens et riverains
à réfléchir sur la gestion de l’espace rural. Nous abordons là des notions d’aménagement du territoire faisant appel à du bon sens
et au respect du cadre de vie. Depuis plusieurs années, nous notons une évolution des mentalités, de la législation et de la pression
médiatique concernant l’aménagement de notre territoire. Les services de l’Etat et les partenaires financiers souhaitent s’appuyer
sur les syndicats de rivières pour mener à bien une partie de la mission de «développement durable». Nos structures sont à l’échelle
de bassin versant donc une logique géographique, environnementale et culturelle. Cette légitimité indéniable va amener les trois
syndicats de la Save par l’intermédiaire de leurs techniciens, à construire un cahier des charges qui encadrera une étude exhaustive du
bassin versant de la Save sous tous ses aspects. Cette démarche est déjà lancée sur les syndicats de la Gimone et de l’Arrats où notre
technicien officie également.
Les principaux travaux prévus en 2010 sont les suivants :
• Entretien des traversées de villages et des gorges de la Save - 6350 ml de berges (Juin 2010)
• Entretien des ponts de la Save, de la Gesse et des affluents - 8 400 ml de berges (Septembre 2010)
• Entretien des berges du 3ème tronçon de la Save - 15 700 ml de berges (Novembre et décembre 2010)
• Restauration des berges de l’Arjo, de la Bernesse et de l’Aussoue 61 320 ml de berges (Octobre, novembre, décembre 2010)
• Enlèvement d’embâcles (Toute l’année 2010 en fonction du besoin)
• Travaux ponctuels d’aménagement de berges (Mars, avril ou octobre, novembre 2010)
• Chantiers pilote de Saint Ferréol (Septembre, octobre 2010)
• Sensibilisation des scolaires (Avril, mai, juin 2010)
• Etudes, réunions, relevés terrain, traitement administratif des dossiers, etc. (Tout au long de l’année 2010)
4
Save Gersoise
l Rétrospective de l’année 2009 :
poursuite du programme de gestion
La tempête Klaus a bouleversé quelque peu la programmation des travaux pour
cette année.
La priorité a été donnée au dégagement des ponts et aux traversées des
villages.
La tempête a sévi plus violemment sur Marestaing/l’Isle-Jourdain et de
nombreux arbres tombés dans le lit de la rivière ont été enlevés dès que l’accès
a été possible. Le restant du linéaire n’a pas été oublié pour autant, à part le
tronçon en amont (Espaon/Sauveterre/Cadeillan) qui sera traité en 2010 comme
le programme pluriannuel le prévoyait.
Le syndicat de la Save Gersoise a fait l’acquisition d’un broyeur de branches.
Les propriétaires n’auront plus à leur charge de brûler les branchages issus de
l’abattage des arbres et qui représentaient un certain volume et des contraintes
par rapport à la législation sur les feux.
Ce broyeur pourra être loué aux communes qui en feront la demande, afin de
valoriser le produit issu du broyage, appelé B R F (bois raméal fragmenté) pour
qu’il soit utilisé sur les espaces verts communaux. Cette démarche rentre dans
le cadre du développement durable et nous pouvons nous féliciter que notre
syndicat contribue à cette évolution dans les pratiques.
Le broyeur de branches.
l Les projets en cours... :
la lutte contre l’érable négundo (acer negundo)
Depuis quelques années cette essence colonise les berges de la Save, de l’Isle-Jourdain en remontant en amont jusqu’à Samatan et sa
dynamique de colonisation est très importante. Lors des phases d’entretien sur ce secteur, l’abattage systématique de ces érables s’est
avéré vain car le pouvoir de rejets de cette espèce n’a fait qu’accentuer sa prolifération.
La CATER (Cellule d’Aide à l’Entretien des Rivières), organe du Conseil Général a participé financièrement à un projet international
de recherche sur les invasions biologiques (projet CFI France/Canada) et tout particulièrement sur l’érable négundo.
Le Syndicat de la Save Gersoise a été sélectionné pour participer à ce projet.
Sylvain DELZON, de l’UMR BIOGEGO INRA de l’Université de Bordeaux 1 pilote ce projet.
Un protocole expérimental a été défini par les scientifiques dont l’objet est de tester les différentes méthodes d’éradication possibles
et de mesurer leur efficacité.
Les techniques mises en place sont :
- la coupe des arbres à 20 cm, avec ou sans herbicide (juglone : feuilles de noyer broyées avec un solvant), étant entendu que
l’utilisation de produit chimique a été exclue,
- la coupe à 1 m 30,
- l’écorçage.
La mise en place des protocoles a été réalisée par l’équipe du Syndicat de la Save, encadrée par la technicienne Josette Roudié,
durant la première semaine de mai sur le site de Marestaing. Les bûcherons de la régie ont participé avec enthousiasme à ce projet
scientifique.
Un suivi sera effectué sur 4 ans pour évaluer l’efficacité des techniques mises en œuvre et la capacité de la biodiversité végétale à
reconquérir l’espace rivière. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des résultats de cette expérimentation.
l Prévisions 2010
Elles seront conformes au programme pluri-annuel d’entretien prévu dans la DIG.
Pour la Save, les communes concernées seront celles situées en amont : Espaon, Sauveterre et Cadeillan pour un linéaire de 15 kms.
Dans la continuité du programme pluri-annuel des travaux, nous traiterons aussi la commune de Ségoufielle (limite aval Gers/HauteGaronne) sur 2,5 kms.
Pour l’Aussoue, les communes de Garravet et Saint-Lizier seront concernées par l’entretien pour un linéaire total de 8.5 kms.
Pour la Lieuze, la tranche entretien s’effectuera sur les communes de Nizas, Samatan et Monblanc pour un linéaire de 3.6 kms.
A ce linéaire à traiter, s’ajoutera l’entretien de 10 ponts sur les 23 que compte notre territoire de compétence.
La sensibilisation en milieu scolaire fera aussi partie de notre priorité et les promenades au bord de Save en compagnie d’élèves de
primaires reprendront dès le printemps. Ces sorties permettent de découvrir un milieu très riche en biodiversité, mais souvent inconnu
du jeune public.
5
Save Aval
l Rétrospective de l’année 2009 :
poursuite du programme de gestion
Initialement, le programme de travaux de l’année 2009 concernait la deuxième
tranche d’abattage de peupliers menaçant la stabilité des berges (entre « en
Gandou » et Grenade). Toutefois, la tempête du 24 janvier est venue quelque
peu alourdir ce programme. En effet, un grand nombre d’arbres, peupliers
essentiellement, n’ont pas résisté aux vents violents de ce début d’année. Ainsi,
plus de 40 embâcles ont été dénombrés dont les 80 % se situent sur la partie
aval, non traitée en 2008 ; ce qui met en évidence la pertinence du programme
d’abattage de peupliers.
Certains arbres sont venus obstruer les ponts de Sainte Livrade et de Lévignac
et ont du être extraits rapidement. Ces travaux d’urgence de mise en sécurité des
ouvrages ont été confiés à l’équipe du S.I.G.V. de la Save Gersoise.
Travaux de mise en sécurité du pont de Lévignac.
Le reste du programme de travaux a été réalisé durant les mois de septembre et
octobre par l’entreprise NAUDIN.
Ainsi, le montant total du programme entrepris cette année s’élève à 41 557 € HT.
Il a bénéficié des aides de l’Agence de l’Eau, du Conseil Général et du Conseil
Régional.
En matière de communication, le syndicat a poursuivi ses actions auprès des
scolaires, en collaboration avec la Fédération.
Cette année, les deux classes de l’école de Menville ont appris à reconnaître
différents arbres et arbustes du bord de Save grâce à un jeu de pistes organisé
dans le cadre des Journées « Nature Midi-Pyrénées ».
Nous remercions particulièrement M. Chanaud, qui nous a mis à disposition son
terrain pour la mise en œuvre de cette opération.
Les 54 élèves de cycle 3 de l’école de Lasserre ont quant à eux, bénéficié d’un jeu
de pistes sur le thème de l’eau.
Ils se sont délocalisés pour l’occasion dans le Gers, sur les bords du lac de l’Isle Jourdain.
Après la tempête Klauss.
l Projet en cours et perspectives 2010 :
extension du périmètre du syndicat suite…
Afin de poursuivre cette démarche, le syndicat a, dans un premier temps, modifié ses statuts, de façon à étendre ses compétences à
l’ensemble du bassin versant. La Communauté de Communes « Save et Garonne » a, quant à elle, procédé aussi à une modification de
ses statuts en prenant la compétence « rivière ». La Communauté de Communes « du canton de Cadours » devrait en faire de même
dans les semaines à venir.
La dernière étape de la démarche concernera l’adhésion des deux collectivités à notre syndicat. Ainsi notre territoire s’étendra aux
communes de Thil, Bretx et Daux pour la communauté Save et Garonne et aux communes de Bellegarde Sainte Marie, Vignaux,
Garac, Caubiac et Le Grés pour ce qui est du canton de Cadours. La communauté de communes de la « Save au Touch » étant déjà
adhérente, les communes de Lasserre et Mérenvielle adhèrent donc désormais implicitement.
Ainsi en 2010, l’équipe technique s’attachera à construire, en concertation avec les collectivités adhérentes, le nouveau plan de gestion
qui intègrera une dizaine d’affluents en plus des 36 km de Save. Ce plan de gestion sera aussi élaboré en concertation avec le syndicat
Save et Gesse qui a étendu ses compétences à des ruisseaux du même type. Il fera l’objet d’une nouvelle déclaration d’intérêt général
et devra être opérationnel d’ici fin 2011.
En effet, compte tenu du contexte, le syndicat a déposé, en 2009, auprès des services de la police de l’eau une demande de prolongation
de la D.I.G. actuelle. Cette demande ayant reçu un avis favorable, le programme pluriannuel de gestion de la Save a été déclaré
d’intérêt général jusqu’à fin 2011.
Enfin, le programme de travaux de l’année 2010 prévoit le traitement du tronçon situé entre le pont de Larmont et le pont de Montaigut
soit près de 18 km de berges.
Dans le cadre de son programme de lutte contre les ragondins, le syndicat lance un appel aux piègeurs agrées. Le syndicat fournit des
cartouches en échanges des carcasses de ragondin.
6
AU NOM DE LA LOI
Zoom sur …
t Zoom sur : Les menaces de la ripisylve
La destruction volontaire de l’état boisé
d’un terrain, de superficie variable, visant
à mettre fin à sa destination forestière est
soumise à autorisation. Cette autorisation
peut être refusée si le défrichement porte
notamment atteinte à l’existence des
sources, cours d’eau et zones humides et
plus généralement à la qualité des eaux.
Cette législation peut ainsi être employée
pour lutter contre le défrichement de
forêts alluviales et donc de ripisylves (code
forestier, art. L. 311-1 et suivants et R311-1
et suivants)
La première des menaces que nous constatons est la méconnaissance
des fonctions de la ripisylve. En effet, bon nombre de propriétaires riverains ne
connaissent pas tous les rôles joués par la végétation rivulaire et la réduisent à sa
plus simple expression ou la cantonnent dans le lit mineur.
La seconde menace recensée est l’action volontaire d’anéantir la totalité
de la végétation. Appelée également « coupe à blanc », cette pratique est un
rrrr
véritable désastre pour le cours d’eau. Les conséquences graves voir très graves
Extraits de l’arrêté interministériel du 12
dépendent de l’importance du linéaire détruit. Les résultats de cette action
septembre 2006 relatif à la mise sur le marché
se traduisent par un grand nombre d’effondrements de berges, la disparition
et à l’utilisation des produits visés à l’article
de la faune, la prolifération d’espèces indésirables, le ravinement des sols, la
L.253-1 du code rural :
dégradation de la qualité de l’eau, etc.
Cette réglementation concerne les
Le propriétaire a beaucoup plus à perdre en détruisant la ripisylve que le gain de
cours
d’eau, plans d’eau, fossés et points
quelques mètres carrés supplémentaires.
d’eau permanents ou intermittents figurant
Une autre menace, plus lente, mais aussi destructrice, l’invasion
en traits continus ou discontinus sur les
d’essences exotiques et des hybrides. Sans aucune mauvaise intention et sans le
cartes IGN 1/25000 modifiables par arrêté
savoir, l’homme engendre une mutation des ripisylves.
préfectoral. Elle définit la distance minimale
En effet, les essences exotiques et les hybrides prennent la place d’essences
pour laquelle la pulvérisation de produits
rustiques sans en avoir les qualités. Cela conduit à une banalisation des milieux et
phytosanitaire est interdite. (…)
constitue une menace pour la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes.
L’arrêté harmonise les largeurs de zones
Sur la Save nous trouvons :
non traitées (ZNT) aux valeurs suivantes
5, 20, 50, ou 100 mètres. Si aucune ZNT
- Les peupliers hybrides issus des peupleraies. Ils prennent la place du peuplier
ne figure sur l’étiquette de l’emballage du
noir, présent naturellement sur nos cours d’eau.
produit de traitement, la zone non traitée à
Les hybrides ont des systèmes racinaires superficiels non adaptés aux conditions
respecter est de 5 mètres minimum. (…)
rudes des berges. Ils génèrent une multitude d’embâcles.
- La renouée du japon est une plante qui n’a pas de prédateur et qui étouffe et
empoisonne les autres essences autour d’elle.
Elle est issue de plantations effectuées dans des jardins au début du siècle dernier.
Aujourd’hui, c’est un véritable fléau sur les rivières françaises, et sur la Save, déjà des
dizaines de mètres carrés sont complètement envahis, plus particulièrement sur la partie
amont.
- Le robinier faux acacia, arbre plus connu sous le nom d’acacia, a trop tendance à envahir
et étouffer les autres essences. De plus, son système racinaire très puissant est dépourvu
de radicelles. Ainsi, le courant érode rapidement la terre autour des racines, le déstabilise
et génère un embâcle. Sans compter sa fragilité face au coup de vent lorsqu’il pousse en
colonie.
- L’érable négundo, originaire de l’Amérique du Nord. Il a été introduit en France pour
agrémenter les espaces verts dans les zones urbaines Lorsqu’il s’implante sur une berge,
Colonisation des berges par la renouée du Japon
très vite il la colonise : sa croissance est rapide et il a un fort pouvoir de reproduction.
- Et enfin l’ailante, appelée couramment « arbre qui monte au ciel », devient un véritable
problème. On la retrouve notamment à l’aval de la chaussée de Samatan.
Les techniciens ont pour rôle de veiller sur ces espèces. Ils s’efforcent de lutter contre ces
menaces dans le cadre des programmes de travaux mis en place par chaque syndicat.
Petit rappel :
Les arbres et arbustes présents le long des cours d’eau appartiennent au propriétaire
de la parcelle. Lors des programmes de restauration ou d’entretien, le Syndicat de
rivière ne peut pas disposer des arbres abattus, même dans le cadre d’une D.I.G.*.
Cependant, ces produits de coupe peuvent être cédés au syndicat de rivière
gracieusement par conventionnement.
* D.I.G. : Déclaration d’Intérêt Général
7
L’ailante
Et Vous ?
Haie plantée par « Arbres et paysages 32 »
4 ans après la plantation.
t Save et Vous a rencontré Monsieur Alain Canet de l’ « Association
Arbres et paysages 32 ».
Cette association a été créée en 1990 à l’initiative d’agriculteurs convaincus que les arbres
champêtres ont un rôle majeur à jouer dans l’équilibre et la pérennité des territoires.
S et V : Quelles sont les actions menées par
l’association Arbres et paysage 32 et à qui
s’adressent-elles ?
A. C. : Nos actions s’articulent autour de
3 grands axes.
Aménager : Il s’agit de conseils, d’études
et d’appui technique pour l’aménagement
par la plantation d’arbres et de haies
champêtres et d’agroforesterie.
Conseiller : C’est tout ce qui concerne
l’ingénierie de projet, la réalisation de
documents techniques, l’accompagnement
de chantier d’aménagement, de gestion de
la végétation existante ou de valorisation
de la végétation spontanée.
Informer : C’est un service tourné vers
tous les publics, pour diffuser les savoirs
et les savoirs-faire de l’arbre et du paysage
(agroforesterie, BRF, arbres têtards...).
Une mission qui a entre autre, permis la
parution de l’ouvrage “ Paysages du Gers ”,
en collaboration avec le CAUE du Gers.
S et V : Concrètement, quelles sont les
aides que vous pouvez apporter pour les
plantations?
A. C. : Cette aide peut se traduire par la
mise en œuvre de projets personnalisés
de plantation, le choix et la fourniture
de végétaux ou encore le montage de
dossiers de subventions. Il faut savoir
que la plantation de haies est aidée par :
le Conseil Régional de Midi-Pyrénées, le
Conseil Général du Gers, la Fédération
Départementale des Chasseurs du Gers.
Il reste à la charge du planteur les travaux
de préparation du sol et de plantations
ainsi que la surveillance et l’entretien
annuel de la plantation.
S et V : Quelles sont les espèces préconisées
pour la plantation des haies?
A. C. : Nous préconisons toujours des
végétaux d’origine locale. En effet, les
essences «de pays» sont adaptées au milieu
et au paysage. Elles garantissent une grande
diversité biologique. Depuis quelques
années, nous produisons des plants à
partir de graines récoltées localement.
Certes, le choix des essences dépend du
type de projet, des contraintes du milieu et
des objectifs d’aménagement recherchés,
ce choix ne peut être déterminé qu’au cas
par cas, après visite sur site. L’utilisation
d’essences d’arbres et d’arbustes de pays,
est un enjeu important. D’une part, pour la
pérennité des plantations, elles sont moins
fragiles et demandent moins de soins et
d’entretien. D’autre part, elles permettent
de donner une identité forte au site et ainsi
éviter la banalisation des paysages.
Ces essences ont aussi de vraies qualités
esthétiques (ombrages, fleurissements,
baies, jaunissements, senteurs...) et de
vraies utilités fonctionnelles (écrans
visuel, sonore, délimitation, signalétique,
stabilisation des reliefs, régulation
hydrique). Autre détail, elles ont souvent
un prix d’achat moindre.
S et V : Quel est le bilan, en linéaire, de
haies plantées dans le Gers par vos soins?
Depuis sa création, l’association a participé
dans le Gers à la plantation de quelques
800 km de haies.
Les Amis de Martin
L’érable champêtre (acer campestre)
L’érable champêtre est un arbre commun, très répandu dans
nos campagnes, surtout en plaine. On le voit dans les haies,
les taillis et les bords des chemins. On le trouve à peu près partout en France. Il est
absent en région méditerranéenne et en montagne au-delà de 1 000 m d’altitude.
L’érable champêtre est un petit arbre de 6 à 8 m en moyenne pouvant parfois atteindre
15 à 20 m. Il aime la lumière et est peu exigeant sur la nature du terrain.
Sa croissance, rapide pendant quelques années, se ralentit beaucoup par la suite.
Sa longévité dépasse rarement 120 à 150 ans.
On ne peut le confondre avec aucun autre érable : les
dimensions réduites de ses feuilles avec 5 lobes arrondis à
leur extrémité et les samares (les fruits) dans le prolongement
l’une de l’autre, sont les marques distinctives qui suffisent
à l’identifier. Ses feuilles sont vert foncé et glabres dessus,
vert plus clair et pubescentes dessous. A l’automne, elles
virent au jaune d’or mêlé de roux, d’orangé et de carmin.
Une de ses curiosités est la formation fréquente sur ses
rameaux de crêtes longitudinales de liège jaune-brun,
qu’il partage aussi, parmi les espèces spontanées, avec
l’orme champêtre.
Son bois est dur, lourd, homogène et se polie très bien.
Il est utilisé en menuiserie, tournerie et pour la fabrication
d’instruments de musique. Son bois est très prisé pour la
Erable champêtre
fabrication de manches d’outils.
en bord de Save
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Réalisation
Fédération des Syndicats
d’Aménagement de la Save
Mairie Annexe
31230 L’Isle en Dodon
Tél/Fax : 05 61 88 71 19
Email : [email protected]
Avec la participation financière
de l’Agence de l’Eau Adour Garonne
et des collectivités adhérentes.
Conception et impression : IMPRIM’31
47, av. de l’Isle - 31800 Saint-Gaudens
Tél. 05 61 89 09 07

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