Dossier complet du spectacle au format PDF
Transcription
Dossier complet du spectacle au format PDF
Olivier Debos et Christine Lidon voyage intérieur le adapté de «l’espace du dedans» Textes Henri Michaux Musiques Christine Lidon Le voyage intérieur Ce spectacle est un voyage sonore qui navigue entre la lecture et le tour de chant, le concert Pop-Rock et le conte musical. Deux spectateurs d’horizons différents mais pas si éloignés, témoignent… Le premier, Eric Prat, comédien, nous explique: «Toutes voiles dehors» Je ne connais pas bien Michaux, pas vraiment. En fait pas du tout. J’avais une idée vague, une vague idée. D’abord, on me montre un livre... de lithographies! Moi qui croyais que c’ était un poète un peu loufoque, j’avais faux sur toute la ligne: c’est un peintre! Peu importe. D’autant plus que ces lithos sont magnifiques. Je n’avais pas perdu ma journée. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises: voilà qu’un dénommé Olivier Debos se cale derrière un micro, largue nos amarres et nous embarque sur les flots, dans les vents contraires, les déferlantes de la langue de Michaux. Et là, ça tangue, ça monte et ça descend, en vent arrière, toutes voiles dehors accompagné par les notes , les embruns sonores de la sirène Christine Lidon pour une croisière en haute langue, étrange mais qu’ils nous rendent proche, ses mots deviennent peu à peu les nôtres, nous plongeons dans cet esprit, en immersion totale avant d’être déposés en douceur sur le littoral de notre vie quotidienne, mais dans le ciel un soleil de plus se met à briller grâce au trio MichauxDebos-Lidon. En sortant j’ai du mettre des lunettes de soleil! … Le voyage intérieur La seconde, Mireille Faure, professeur de littérature, nous déclare: «L’ inquiétante étrangeté de Michaux» Le spectacle-lecture d’Olivier Debos nous rend le poète Henri Michaux étonnamment familier, étonnamment dérangeant. L’air de rien, de ne pas y toucher, comme une confidence faite par un gourmet-gourmand des mots, à l’oreille des spectateurs appelés à entrer dans le jeu... Féroce? cruel? tendre pourtant. Comme si la barrière entre le moi et l’autre était poreuse, entre le vivant et l’inanimé, entre l’humain et l’animal, comme si s’opéraient d’étranges transmutations d’êtres. Qui suis je au fond? au grand tréfonds de moi, dans l’abyssal vertige de mon inconscient? Et si la part d’enfance qui se joue de nos ridicules cloisonnements, de nos certitudes adultes - remparts de nos peurs - si cette part d’enfance redevenait active, vivante, étrangement opérante... Le monde alors s’anime de mystérieux pouvoirs, devient merveilleux (pas au sens de Walt Disney, d’un merveilleux édulcoré) mais d’un merveilleux fascinant qui flirte avec l’épouvante ou la tendresse. Olivier Debos réussit ce tour de magie de nous rendre Michaux intensément proche. Il l’anime d’un regard complice, tantôt moqueur, tantôt affolé, et tout devient possible... La musique rock de Christine Lidon est là comme une chambre d’échos, comme un battement de cœur, comme une pulsation animale. On est rendu à l’écoute émerveillée de l’enfant qui aime qu’on lui raconte les contes à dormir debout... Comédien - Clown - Metteur en scène Très jeune, il intègre une troupe de théâtre professionnelle implantée dans le moyen pays Niçois. Il y découvre le métier de «comédien de troupe» dans sa diversité. Il se forme à l’école du public et parcourt des auteurs variés allant de Jarry à Prévert. Il retient de cette expérience le goût de la proximité avec le public et l’implication de l’artiste dans la cité. A vingt-cinq ans, il reçoit l’enseignement de Julien Bertheau (ancien sociétaire de la Comédie Française). La sanction tombe: Premier Prix du Conservatoire et une leçon magistrale sur l’éthique du comédien. A trente ans, il fonde «la Compagnie de l’Arpette» et explore l’art du clown de scène. Depuis une douzaine d’années, cette compagnie multiplie les rencontres avec des artistes d’horizons différents. Elle engrange les créations originales où l’interprète devient son propre auteur. Sa compagnie, dont il est à l’heure actuel co-directeur avec Nathalie Masseglia, s’inscrit dans le tissu local de la vallée de la Roya. Depuis de nombreuses années il poursuit un travail pédagogique dans différentes institutions avec pour prédilection les actions dirigées vers les publiques en difficultés (écoles élémentaires de Z.E.P, enfants en suivi hospitalier, hôpital psychiatrique, I.ME et C.A.T) Olivier Debos Chanteuse - Auteur - Compositeur Après 2 albums solo, «Avalanches» (Universal) et «Feu» (Chrysalis/ Emi), elle enchaîne une centaine de concerts dont le Printemps de Bourges, les Francofolies ou les premières parties de la tournée de Jean-Louis Aubert, pour ne citer que ceux-là… Elle écrit ensuite pour Sylvie Vartan, Mireille Mathieu, Lara Fabian, David Hallyday, Axel Bauer, Native, Calogero, Chimène Badi, Nolwen Leroy, Roch Voisine et bien d’autres encore… Elle obtient tout naturellement plusieurs Disques d’Or et Platine. Forte de son succès, elle forme alors différentes équipes d’écriture avec notamment Daniel Lavoie, André Manoukian ou Laurent Ganem des «Bill Baxter». En 1995 elle fait son tour du monde… De cette expérience riche de rencontres, naîtra l’écriture d’un récit de voyage «Fais de beaux rêves!» illustré par Eléonore Navarro. (Espagne). De retour en France elle intègre le cirque équestre de la compagnie «Ô Cirque» dirigée par Gilles Audejean où elle est chargée de l’habillage musical du spectacle. S’ensuit une tournée internationale de 80 dates qui partira d’Amiens pour triompher à Madrid Récemment, elle a composé la bande son de la pièce «L’abribus» avec Florence Foresti et celle de «Ciao Amore» avec Christophe Alévêque. Elle a écrit le générique du film de Michaela Wateau «Entre deux eaux» et celui de «Heidi» (la série télé!) avec Laurent Ganem. Christine Lidon À propos de Michaux Henri Michaux naît à Namur le 24 mai 1899 et tombe dans la mort à Paris le 19 octobre 1984. Écrivain, poète et peintre d’origine belge et d’expression française, il est naturalisé français en 1955. « Michaux, le poète le plus représentatif de ce que voulait être le surréalisme à ses débuts, s’est tenu à l’écart du mouvement. Michaux, comme Breton, n’écrit que pressé par des phrases qui « cognent » à la vitre de la conscience. Comme lui, il se méfie, au fond, du langage. Comme lui il attend de la poésie un rétablissement d’équilibre pour l’homme désespéré. La différence est que les surréalistes ont gardé une trace esthétique dans leur style, tandis que Michaux est un ascète du langage, son style est à l’extrême économe des mots. Au fond, Michaux est le vrai surréaliste, l’homme qui abolit les mots et nous livre à l’état pur les produits souterrains de l’esprit ». Jean-José Marchand Henri Michaux nous écrit « d’un pays lointain », là où « tout tremble, toujours... ». Sur le front intérieur de ses propriétés, dans le mystère de « la vie dans les plis ». « Car l’on n’est seul pas dans sa peau... ». Il nous entraîne dans sa quête d’identité, son exploration de soi-même, dans un mouvement saccadé, composé de dérèglements et de métamorphoses, de soulagements, d’ épreuves corporelles et psychiques, de violence et de désir d’abandon. Sa traversée est semblable à nous-mêmes, dont l’apparente stabilité dissimule quantité de minuscules transformations, notre vie à l’intérieur comme lui... « MOI n’est qu’une position d’équilibre ». Henri Michaux écrit sous forme de journaux intimes, reportages, récits, contes et poèmes, et parfois tout cela en même temps... Dans une agitation de l’esprit et de la sensibilité... Toutes les formes d’art et de pensée y sont bousculées, moquées, remises en questions... Et il passe, sans crier gare de l’humour le plus aigu au lyrisme le plus déchirant de la fantaisie apparemment la plus gratuite au réalisme le plus brutal de la description de pays imaginaires à celle de pays bien réels, du ton métaphysique à celui de monologue intérieur et de la maxime au poème épique. Dessin: « La jeune fille de Budapest » H. Michaux Quelques (très) courts extraits… « Quantité de personnes ont ainsi une âme qui adore nager. On les appelle vulgairement des paresseux. Pour nager on s’ étend sur le ventre. L’ âme se déboîte et s’en va. Elle s’en va en nageant. On parle souvent de voler. Ce n’est pas ça. C’est nager qu’elle fait. Et elle nage comme les serpents et les anguilles, jamais autrement ». La paresse - Mes propriétés (1929) « La vie est courte, elle est beaucoup trop longue. il faut toujours être en défiance. Ne pas se permettre un coup de respiration pour le plaisir. Utiliser tous les battements de son coeur à ce qu’on fait ». L’époque des illuminés - Qui je fus (1927) « Je cherche encore, je cherche toujours, le petit barrage lointain en mon enfance par ma fierté édifié, tandis qu’avec des armes molles et un infime bouclier, je circule entre les falaises d’adultes obscures ». Vieillesse de pollagoras - La vie dans les plis (1949) Contact «La compagnie de L’Arpette » Quartier La Colla 06540 Breil sur Roya Téléphone: 06 84 50 65 18 mail: [email protected] www.arpette.org Dessin Henri Michaux