Katrien Wilmots: «S`occuper de sa famille, c`est être chef d`entreprise

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Katrien Wilmots: «S`occuper de sa famille, c`est être chef d`entreprise
Katrien Wilmots: «S’occuper de sa famille, c’est être chef d’entreprise» - Le Soir Plus
11/06/16 14:37
Katrien Wilmots: «S’occuper de sa famille, c’est être chef d’entreprise»
MIS EN LIGNE LE 11/06/2016 À 06:00
! PAR BÉATRICE DELVAUX
Katrien Lambeets n’est pas « que » la femme de l’entraîneur des Diables Rouges. C’est une juriste redoutée, un caractère fort, qui s’expose
rarement publiquement.
«
Tu ne tenterais pas l’interview de la femme de Marc Wilmots ? Elle te dira peut-être oui. » Pour une fois, mes collègues sportifs n’en
mènent pas large : l’épouse de l’entraîneur des Diables rouges a une réputation de femme redoutable, gérant dans l’ombre les contrats de son mari.
L’Union belge craint d’ailleurs cette impitoyable négociatrice qui n’a pas du tout envie d’être réduite au rôle de « femme de ». « Une interview ? Cela
ne m’intéresse pas du tout si c’est pour que vous me demandiez ce que Marc mange avant un match » Ça tombe bien, nous non plus : c’est notre
première « femme de » et la profondeur de décolleté des bimbos du ballon rond, ne remplira pas deux pages. Premier coup de fil, match nul, balle au
centre. Au deuxième, le rendez-vous est décroché : 9h à Jeuk, mercredi. Katrien Lambeets va nous recevoir pendant deux heures drôles,
intéressantes, jamais tièdes. Sa toge nous toise depuis la mezzanine du bureau du couple, relique du temps où elle pensait devenir avocate. « J’ai
toujours voulu faire le droit. Papa était avocat – le premier de la famille, mon grand-père était commissaire de police. Je l’accompagnais au tribunal
quand il allait plaider et j’adorais ça. Maman avait fait la chimie, mais elle a arrêté après la naissance de son deuxième garçon. »
Elle l’a regretté ?
Je ne pense pas. Quand on pose ce choix en tant que mère, on le fait par amour pour ses enfants, c’est souvent sous estimé. Et puis les regrets, cela
ne sert à rien, c’est une perte de temps, même si on se demande de temps en temps : « Je serais arrivée où, si j’avais exercé mon métier ? ».
J’admire les femmes qui réussissent professionnellement mais j’admire encore plus celles qui ont fait le choix de rester à la maison. S’occuper de sa
famille, c’est être chef d’entreprise.
Votre génération voulait pourtant plutôt mener de front carrière et vie familiale ?
Parce que la société attend maintenant – je ne sais pas pourquoi, c’est peut-être le fruit d’une mauvaise interprétation du féminisme – que la femme
travaille, ait un poste à responsabilité – pas caissière, non cela doit être « top » –, gagne bien sa vie, mette des enfants au monde qui doivent bien
réussir et exceller en sport et en musique, être toujours taille 38 et sans rides à 50 ans. Ce « package » est ridicule. La vie ouvre des portes, on doit
faire des choix en fonction de ce qui se présente. Ce qui compte, in fine, c’est qu’ils nous rendent heureux. Quand on peut, évidemment.
Vous êtes redoutée comme juriste dans le milieu…
Quand je suis en réunion, je ne suis pas difficile, mais je fais mon travail comme je pense devoir le faire. Si je disais oui à tout, je ferais mal mon
travail. Quand je défends les intérêts de quelqu’un, j’assume. Ce que pense de moi celui qui est en face, n’est pas mon problème.
Votre père voulait que vous fassiez une carrière ?
Il voulait que je fasse des études, mais une fois que j’ai été mariée et que je suis devenue maman, il m’a dit : « Ta place est auprès de ton mari et de
tes enfants ». Pour lui, le rôle de la maman au sein d’une famille est extrêmement important. Mais je ne m’étais pas du tout imaginé la vie que j’ai
aujourd’hui. Quand j’étais ado, je disais à ma mère : « Je ne veux pas faire comme toi, ramasser tout derrière tout le monde. » J’étais convaincue que
j’allais faire carrière.
Pourquoi avoir fait vos deux années de bac à Namur ?
Je voulais aller étudier à Anvers… car tout le monde allait à Louvain. J’ai toujours aimé faire autre chose que les autres. Et puis un jour mon père m’a
dit : « Tu aimes les langues, pourquoi tu n’irais pas à Namur ? » Je n’avais rien à perdre, si je ratais la première année, je serais au moins bilingue.
J’ai eu envie d’essayer. Et j’ai adoré cette université qui vous apprenait des choses et vous faisait évoluer comme personne.
C’est dans votre tempérament de ne pas avoir peur ?
Foncer ? Oui ! Pas pour me distinguer mais je trouve que les gens se laissent trop influencer dans leurs choix par ce que pense la société.
C’est votre père qui amène le foot dans votre vie ?
Mon papa a été pendant bien trop longtemps président de Saint-Trond, il l’était déjà quand Marc est arrivé, à 16 ans. C’était sa passion. Moi, je
n’aimais pas du tout, il le savait très bien. Un jour, il est rentré et nous a dit : « j’ai démissionné ». Maman et moi avons dit : « enfin ! » C’était la bonne
décision. Papa était quelqu’un d’extrêmement droit et correct, il était avocat pour aider les gens. Dans le foot aussi : il voulait que le club soit bien
géré. Mais il a été menacé, la famille aussi. Quand tu es une petite fille, que tu vas au stade et qu’il y a une grande banderole qui insulte ton papa, tu
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es fâchée à vie ! Tu n’oublies jamais. Jamais ! (elle a la gorge nouée).
Vous avez toujours cette appréhension ?
Oui. Les gens ne se rendent pas compte. Comme par exemple maintenant avec Marc : il se fait critiquer même si la Belgique a des résultats jamais
atteints. On est premier mondial et ce n’est pas bon ! Etre plus haut, cela va pourtant être difficile. Soit. Mais ces critiques font du mal à mes enfants.
Nous, on est adultes, on peut relativiser, on sait d’où ça vient. Il faut bien que les analystes gagnent leur vie. Mais ces critiques sont subjectives, ce
n’est même pas du journalisme, qui se doit lui d’être objectif. Mais je ne peux pas l’accepter pour nos enfants car on n’a pas de prise.
Que faites-vous pour les protéger ?
Nous avons discuté avec nos fils il y a quelques années, en leur fixant une utilisation limitée de facebook, twitter etc. A un moment, ils ont arrêté
d’eux-mêmes. Aujourd’hui, ils ont 17 et 19 ans, on leur dit : « ne lisez pas cela, limitez cela ». A la petite, Léna (8 ans), on ne montre rien, il faut
absolument la préserver. Les gens ne se rendent pas compte comme c’est facile derrière son ordi, de façon anonyme de casser du sucre sur le dos
de quelqu’un que tu ne connais pas, que tu n’as jamais rencontré, dont tu ne sais rien. Juste pour assouvir tes propres frustrations. Mais pour mes
enfants, cela me fait mal.
Marc Wilmots devait avoir un charme absolu pour vous pousser à abandonner votre carrière et à replonger dans ce monde du foot ?
L’avantage suite à l’expérience que j’ai eue enfant, c’est que j’étais prévenue : dans ce monde-là, il y avait des requins et un revers de la médaille. Le
risque pour moi de croire aux paillettes du foot, était très limité.
C’était très transgressif : vous avocate, catho, bourgeoise, tomber amoureuse d’un joueur de foot, qui n’a pas fait d’études, wallon, fils de
fermier…
Je ne lui ai pas demandé son CV avant de tomber amoureuse, je suis tombée amoureuse d’une personne, pas d’un métier.
Cela ne vous a jamais fait hésiter ?
Non ! J’avais 19 ans quand on s’est rencontré, on ne se pose pas toutes ces questions-là.
Qu’est-ce qui vous a plu ?
Il est très décidé, il sait ce qu’il veut et donnera toujours le meilleur de lui-même pour y arriver. Nous sommes très semblables : nous réfléchissons à
nos choix, à ce qui est bien pour notre famille et pas en fonction de ce que la société veut qu’on fasse. Marc avait cette attitude en lui depuis le départ.
Il m’a séduite quoi… Je ne suis pas d’accord quand vous dites que j’ai laissé tomber ma carrière pour lui. J’ai fait autre chose : j’ai changé mes
ambitions.
Katrien Wilmots affime qu’elle n’a pas sacrifié sa carrière pour celle de son mari. Elle a simplement changé ses ambitions... © D.
Duchesnes
Le moment le plus dur de votre vie, ce fut lorsqu’on a cru que votre fils, bébé, avait une tumeur au cerveau ?
La peur et l’angoisse sont entrées dans ma vie à ce moment-là. Nous étions en Allemagne, j’allais chez le pédiatre avec mes deux enfants, pour
mesurer et peser le petit dernier. La vie était belle et le médecin soudain, me fait part de ses doutes. En une seconde, toute votre vie bascule, la
planète s’arrête, la terre ne tourne plus, il n’y a plus que cela qui compte. A un moment, j’ai décidé de partir à Leuven avec mes deux enfants. On ne
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sort pas de ces lieux où l’on soigne les enfants en traitement chimio, de la même manière qu’on est entré. Puis on nous a dit que nous pouvions
rentrer avec notre enfant en bonne santé – il y avait eu erreur de diagnostic. Cette période-là a été très difficile, il m’a fallu pas mal de temps pour
m’en remettre. A la fin de cette saison-là, on est parti à Bordeaux. Il m’a fallu cette année pour retrouver confiance dans la vie. D’où l’importance de
Bordeaux. Vous dites que je suis forte, mais non, je mets mes priorités. Je ne suis pas plus forte qu’une autre mais c’est comme ça que je vis : je n’ai
pas envie de perdre mon temps avec des choses qui ne servent à rien. Il faut avancer.
Il y a des gens que vous admirez ?
Mandela. Ce qu’il a fait pour défendre ses valeurs est inouï. Il a sacrifié sa vie pour ses valeurs et ses idéologies. Moi, j’ai juste rangé ma toge, par
amour.
« Je suis la CEO du produit Marc Wilmots »
Le couple Lambeets-Wilmots, c’est un partenariat ?
Mais c’est ça le mariage !
Votre rôle dans ce partenariat ?
Je suis la CEO du produit Marc Wilmots (elle éclate de rire) et de notre entreprise. Quand il y a des choses à discuter en famille, je dis : « Conseil
d’administration, tout le monde ici » ou « Assemblée générale, tout le monde à table ». L’avantage que nous avons Marc et moi, c’est que nous nous
connaissons super bien, nous sommes très complices : il suffit, quand on est dans une négociation, qu’on se regarde. Je sais ce qu’il pense et lui sait
ce que je vais dire.
Vous gérez les contrats ?
Oui et les finances aussi, mais avec lui car il est bon là-dedans.
Et la carrière ?
Ça, on le fait ensemble. Mais cela part d’abord de lui.
On dit que vous voulez aller vivre à Bordeaux et qu’il arrête tout ?
Pas du tout. Marc dit même que je suis une « valise-vrouw ». J’ai toujours envie de découvrir des choses, c’est excitant. Dans les affaires aussi, –
c’est ce qui est passionnant dans ce que je fais –, ce n’est jamais pareil. Nous venons d’investir dans Yellowtime Solutions, une compagnie d’aviation
et une start-up qui nous tient à cœur. Je trouve cela génial, j’apprends plein de choses.
Marc a un nouveau manager, Jorge Mendes, très connecté aux grands clubs (NDLR : il est également l’agent de José Mourinho et de
Cristiano Ronaldo). Vous allez quitter Jeuk alors ?
Marc ne va pas être entraîneur de l’équipe nationale toute sa vie. Ils en ont déjà marre de lui maintenant, il ne faut pas demander dans cinq ans ! (Elle
rit. )
Prête à repartir ?
Ah oui !
Malgré les enfants ?
Pourquoi « malgré » ? Justement, c’est génial. Léna a 8 ans : je l’ai vue avec les garçons, ce n’est que du bonus d’aller à l’étranger. Je ne veux pas
éduquer mes enfants dans le confort où quand tu viens au monde, on te dit : « Voilà ta chambre et ton lit et ce sera ainsi jusqu’à tes 25 ans. »
Qu’est-ce qui vous donne
cette force intérieure ?
Je ne sais pas. C’est ma philosophie de vie.
Cela se retourne parfois
contre vous ?
Ah oui, les hommes disaient souvent autrefois : « Mais de quoi elle se mêle ? » Cela ne me dérange plus, cela me fait plutôt rire et je trouve cela un
avantage.
Marc se moque qu’on dise : « C’est elle qui porte
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la culotte » ?
Oh oui, il sait très bien que je n’ai rien à dire une fois qu’on est ici. Au bout du compte c’est quand même lui qui décide. (Elle rit.) Je ne porte pas du
tout la culotte, on gère les choses ensemble. Je suis la femme de Marc et Marc est le mari de Katrien. Et je n’ai pas honte car je suis fière de mon
mari.
« Femme de joueur », ça colle moins à votre image.
Oui, mais les médias mettent toujours en avant ces mêmes femmes qui jouent au volley-ball sur la page à Ibiza. Mais c’est une minorité. Il y a des
jolies filles ? Encore heureux, elles ont 20 ans ! Et ce n’est pas parce qu’elles sont jolies, qu’elles sont stupides et qu’elles n’ont rien à dire.
Ce trophée remis lors de la soirée du Soulier d’or à « la plus belle femme de joueur » ?
Mais ce sont les médias qui font cela ! C’est comme pour Miss Belgique. Moi, danser en bikini sur un podium, cela ne m’a jamais intéressée, mais si
elles en ont envie, c’est leur droit.
Belgique : « Je suis contre toute forme de séparatisme »
On dirait que Marc Wilmots a mieux réussi à délivrer un message politique comme coach des Diables Rouges, que quand il était en
politique ?
Oui, parce que le message passe mieux quand il ne vient pas de la bouche des politiciens. Quand ceux-ci veulent faire passer un message à la
société, on colle une couleur dessus, on contredit pour contredire, parce qu’on est dans l’opposition, pas parce qu’on est contre.
Une erreur, son passage en politique ?
Non. C’est une bonne expérience. De temps en temps, il faut faire des choses pour se rendre compte que ce n’est pas votre truc. Marc veut que les
choses avancent, or en politique, rien n’avance.
Vous n’avez pas eu peur pour son image lorsqu’il était sénateur ?
Non. Il a été clair et net. On ne peut jamais reprocher à Marc d’avoir menti.
Vous avez déjà été sollicitée ?
Non, parce que cela ne m’intéresse pas. Je me disputerais avec tout le monde et on me mettrait dehors après une semaine.
Etes-vous belge, flamande ?
Je suis d’origine flamande, limbourgeoise, trudonnaire mais je suis belge. Je suis allée à 18 ans étudier à Namur, ce que je n’aurais pas fait si j’étais
flamingante. Je suis totalement contre le séparatisme, on est beaucoup plus forts ensemble. Le fait d’avoir vécu 7 ans à l’étranger, nous rend plus
conscients de notre identité et de la fierté de notre pays. Je regrette quand je lis ceux qui critiquent tout dans ce pays. Le Roi va en mission mais il fait
des relations publiques pour l’économie belge.
On parle d’un Etat belge en échec ?
Je crois que dans les générations précédentes, la politique était trop peu économique. Il y a eu trop de jeux politiques, au lieu de réfléchir : notre
société, notre économie sont un tout qui doit évoluer. Je n’ai aucun respect pour les gens qui font grève, immobilisent le pays, empêchent mon fils de
prendre le train pour aller passer ses examens. Le 22 mars, le pays a pris un coup. Mais notre nature, c’est de nous lever et de boulotter pour
redresser le pays. C’est cela, le Belge ! Dans notre histoire, nous avons toujours fait cela. Et eux, ils immobilisent le pays !
Les syndicats dénoncent l’inégalité dans la répartition des efforts, craignent la disparition des emplois ?
A ce rythme-là, il n’y aura plus d’emplois ! Ce n’est pas en immobilisant le pays qu’on va créer de l’emploi. Des sociétés étrangères vont partir. Il faut
réfléchir un peu !
Inquiète pour vos enfants ?
Je n’ai pas peur pour eux. Je ne suis pas raciste, mes enfants ont des amis de toutes religions et couleurs, bien intégrés, c’est génial. Mais nous
avons été trop souples, après avoir ouvert les frontières il y a des années. Tout le monde est le bienvenu ici, mais nous devons respecter notre culture
que nous sous-estimons. Les réfugiés sont bienvenus mais si on vient chez nous, on s’adapte à nous.
Vous suivriez Marc en Arabie Saoudite ?
Je le suivrais aux Emirats Arabes, mais plus difficilement en Arabie Saoudite. Aux Emirats Arabes, les femmes ont le droit d’être des femmes.
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Salaire : « C’est une bonne publicité pour moi ! »
© D. Duchesnes
Selon l’Echo, les revenus de votre mari évolueraient, si on additionne son salaire et ses primes diverses, entre les patrons du top 10 ou du
top 15 du Bel 20 ?
Je suis ravie alors, et le fisc aussi car il doit se dire « la moitié pour nous » (elle rit)
Un million d’euros de salaire, plus les droits à l’image, plus les gains de victoire : vous vous dites « c’est trop » ou « j’ai bien négocié » ?
C’est une bonne pub pour moi ! (elle rit) Je ne réagis pas sur les chiffres, cela relève du secret professionnel. J’ai négocié des contrats pour d’autres
joueurs, et je n’en parle jamais, même à Marc. Mais les chiffres jetés comme ça dans la presse, me font beaucoup rire. Même si c’est le marché de
l’offre et la demande : qui va dire « c’est trop d’argent, on divise par deux ? » Personne !
L’image du joueur de foot qui carambole sa Porsche dans une pompe à essence, ce n’est quand même pas très porteur de valeurs?
Le cas que vous citez est extrême, mais quand un jeune que personne ne connait est pris en excès de vitesse, il paye son amende et personne n’en
parle. Forcément si c’est un joueur de foot, c’est un scandale. Il faut quand même garder la mesure. Et quand on parle des Diables Rouges, ce sont
pour la plupart, des gars qui jouent dans de grands clubs et gagnent extrêmement bien leur vie. Mais ces gamins-là, au niveau où ils sont, avec les
salaires qu’ils ont, sont exemplaires. Ils sont d’une gentillesse incroyable, ils ont les pieds sur terre, ils sont humbles.
Vous allez assister à des matchs en France ?
Non, je reste ici pendant l’euro : j’ai des enfants scolarisés, en examen. Je regarde à la télé.
C’est quoi l’enjeu pour vous dans l’euro ?
Il se joue uniquement par rapport à lui. J’aime mon mari et je ne supporte pas qu’on lui fasse du mal, encore moins quand c’est injuste.
Vous avez peur d’une attaque terroriste?
Non, il y a une telle sécurité qui est mise en place. Et j’ai la naïveté de penser que le contrôle social aujourd’hui a repris et que cela peut aider à limiter
le risque.
Katrien Lambeets
Elle est la fille de Guy Lambeets, avocat et président du club de foot de Saint-Trond, décédé l’an dernier.
Elle a deux frères plus âgés, l’un est avocat, l’autre ingénieur industriel.
Licenciée en droit (Namur et Louvain), juriste spécialisée en droit du sport, elle est mariée depuis 1996 à Marc Wilmots.
Elle a trois enfants, Reno, 19 ans, et Marten, 17 ans, qui jouent au Standard, et Léna, 8 ans.
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Sa famille
MIS EN LIGNE LE 10/06/2016 À 19:50
G
uy Lambeets a officié plusieurs années durant à la présidence du club de Saint-Trond. Une époque qui n’a pas laissé que de bons souvenirs
à sa fille Katrien. Mais le foot fait pourtant toujours partie de la vie de l’épouse du sélectionneur national : les deux aînés viennent de rejoindre le
Standard.

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Marc Wilmots, ou l’histoire d’un triomphe
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