Ouest France - 13 juin 2016
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Ouest France - 13 juin 2016
Pays de la Loire / Mayenne Ouest-France Lundi 13 juin 2016 7 Neolix crée des limes pour la chirurgie dentaire L’entreprise de la semaine. Installée dans la zone artisanale d’Évron, la start-up réalise des limes orthodontiques qui respectent l’anatomie du canal de la dent et résistent à la casse. Le gérant de l’entreprise Châtres-la-Forêt IlleetVilaine Laval 20 km O.-F. Sarthe Pour créer son entreprise, Xavier Rolland a vendu son appartement à Paris. Et a accepté de ne pas gagner d’argent pendant un petit moment. C’est dire s’il croyait vraiment à son projet, cet ancien responsable des ventes et du marketing dans le domaine dentaire. Lauréat du tout premier concours Idénergie – qui vise à aider à la création de start-up innovantes –, le président de Neolix vient de conclure son deuxième exercice bénéficiaire et prend, cette semaine, ses aises dans des locaux nettement agrandis. Neolix (pour « nouveau » et « hélice ») est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation (via une vingtaine de distributeurs à ce jour) de limes pour la chirurgie dentaire. En gros, elles ressemblent aux forêts qu’on met dans les perceuses. Sauf qu’elles sont nettement plus petites : « Elles mesurent moins de 2,5 cm pour un diamètre de 0,25 mm et un poids de 0,2 à 0,5 gramme », indique Xavier Rolland. Mais surtout, elles sont particulièrement innovantes : « On a développé un procédé spécial avec une surface trempée, très dure, abrasive, mais en même temps très souple. » La lime permet de nettoyer la racine infectée en ne traitant que les tissus infectés. Mieux, elle s’adapte à l’anatomie de la dent et épouse la trajectoire du canal radiculaire. Si le procédé, protégé par des bre- Xavier Rolland est le président de la SAS Neolix, qu’il a fondée en 2009. Témoignage d’un salarié Neolix fabrique et commercialise à l’intention des orthodontistes, des instruments durs et flexibles pour le traitement du canal dentaire. vets, reste confidentiel, la technique de fabrication est celle de l’électroérosion. « Les fabricants concurrents utilisent, eux, la technique du moulage. » Les deux pièces (celle à usiner, en nickel titane, et le fil qui sert à couper) ne se touchent pas. Mais lorsqu’elles arrivent à proximité l’une de l’autre, un arc électrique se forme, qui va sublimer la manière, autrement dit, la faire fondre. Ce qui permet d’enlever la matière de manière très ponctuelle et très précise, en grande fréquence et en continu. Avec de nombreux avantages. « On fait ce qu’on veut, poursuit le fondateur et président de la SAS Neolix. Cette technique et les machines que nous avons développées, traditionnellement utilisées en plasturgie, nous permettent de créer différentes formes de la même pièce. » La fabrication est silencieuse et se déroule dans l’eau, en circuit fermé. Le procédé de Neolix n’utilise pas d’huile, ni d’aérosols nocifs pour l’environnement. Nouvelles embauches Neolix achète le manche qui s’adapte à l’outil du dentiste et y insère sa lime. Elle fabrique, aussi, la bague en silicone coloré qui sert de repère pour ne pas dépasser une certaine limite à l’intérieur de la dent. D’ici à la fin de l’année, l’entre- prise de onze salariés – qui prévoit de recruter trois nouveaux collaborateurs – va franchir le cap d’un million de limes produites par an. « Le marché, rien que dans les pays de l’OCDE, c’est 100 millions de limes par an. Autant dire qu’il y a un potentiel de croissance », relève le président-fondateur, qui n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Nicolas EMERIAU. Regarder la vidéo sur ouestfrance. fr/laval La vie des entreprises de l’Ouest sur ouestfrance-entreprises.fr Un bilan en demi-teinte pour le motocross d’Ernée Ce week-end, Ernée accueillait le championnat de France de motocross. Philippe Lecomte, le président du club, revient sur l’événement. « C’est un bilan franchement mitigé », décrit Philippe Lecomte, le président du moto-club d’Ernée. La dernière manche du championnat de France, qui s’est déroulée ce week-end, n’a pas été facile. Entre le manque de spectateurs et le mauvais temps, l’heure du bilan est quelque peu morose. « Nous nous attendions à voir près de 1 500 personnes sur le site, finalement nous sommes à moins de 1 000 », souligne-t-il. L’ampleur de l’événement n’est pas celle du Motocross des Nations, mais l’équipe s’attendait tout de même à un engouement autour de cette compétition. La météo pluvieuse a perturbé les prévisions. « J’imagine bien qu’en ouvrant leurs volets et en voyant la pluie, les gens se sont découragés. Ils savent que c’est un sport de plein air et qu’on passe la journée dehors. » Moins de public signifie une perte financière pour le club. Repères 1 300 000 C’est, exprimé en euros, le chiffre d’affaires prévisionnel de Neolix à fin juin. L’entreprise est bénéficiaire pour la deuxième année consécutive. 9 Le nombre de brevets développés par l’entreprise pour protéger son procédé et ses produits. 550 m2 La superficie de l’entreprise, installée depuis 2011 à Châtres-la-Forêt, dans la zone artisanale d’Évron. Neolix vient de s’agrandir, en récupérant 200 m2 supplémentaires, attenant à son bâtiment actuel. Une baisse de fréquentation aux Mouillotins Le festival s’est déroulé à Cuillé, vendredi et samedi. Il enregistre une fréquentation en baisse, mais les fidèles restent. Quelque 8 500 festivaliers sont allés aux Mouillotins, à Cuillé, vendredi et samedi. Des épreuves positives Sur la piste, il y a eu beaucoup de travail. « La gestion de la piste était compliquée. Nous l’avions bien préparée mais elle était détrempée à cause de la pluie », détaille Philippe Lecomte. Certains pilotes se sont embourbés. Entre les courses et samedi soir, les tracteurs étaient sur la piste pour la modifier. « Il y avait de la boue à évacuer, des trous à boucher, des passages à refaire », énumère-t-il. Et l’effort a payé. « Les pilotes ont salué notre travail sur le circuit. » Côté sport, le week-end a été bon. « D’un point de vue sportif, les épreuves étaient belles. Dans les catégories espoirs et élite, la compétition était serrée. Les pilotes savaient que c’était aujourd’hui ou jamais et ils se sont bien battus », commente le président du moto- Aurélien Paul, 28 ans, directeur technique « Je suis entré dans l’entreprise en 2010, après un BTS de dessinateur industriel, quand il y avait encore le bureau d’études à Besançon. Je m’occupe de tout ce qui est technique, à la fois en ce qui concerne le procédé et les produits. Je travaille avec les deux cofondateurs de l’entreprise, jeunes retraités à Besançon, pour me guider dans le travail d’analyse des problèmes et pour les améliorer. Pour faire ce métier, il faut être intéressé et un peu bricoleur. On travaille sur un procédé unique. C’est bien, parce qu’on découvre et on apprend beaucoup. » Il y a eu moins de spectateurs qu’attendus au championnat de France de motocross. club. Celui sur qui tout le monde avait les yeux rivés : Brian Moreau, du moto-club d’Ernée. Ce dernier était attendu sur son terrain de jeu. « Il a terminé quatrième sur cette manche. Cela lui a permis de gagner une place au classement général et d’arriver dixième. » La prochaine course devrait avoir lieu en 2017. « Nous avons postulé pour accueillir une épreuve du championnat du monde, le Grand Prix de France », conclut Philippe Lecomte. Capucine GILBERT. Lire également dans notre Cahier Sports « L’effet pluie a ralenti les festivaliers, mais nous sommes quand même surpris du monde venu aux Mouillotins. » Thierry Gégu, président de l’Amac, association organisatrice du festival à Cuillé, reste positif sur la 15e édition des Mouillotins, qui s’est déroulée vendredi et samedi. Quelque 8 500 festivaliers ont foulé le site pendant deux jours, contre 10 000 l’année dernière. Pas de quoi abattre l’association. « Nous avons eu d’excellents retours sur la programmation musicale de vendredi soir, avec L’Entourloop et Stand High Patrol, mais nous sommes surtout ravis de la journée de samedi qui a permis de mélanger toutes les tranches d’âges », explique le président. « Une touche personnelle » Cette deuxième journée de festival était aussi dédiée aux familles, avec des spectacles jeune public en fin d’après-midi et début de soirée. « Le public était très hétéroclite. Nous repartons sur le même principe l’année prochaine, mélanger théâtre et musique », annonce Thierry Gégu. La gratuité du début de soirée est aussi « un point fort ». L’entrée sur site est gratuite jusqu’à 22 h, ensuite, les festivaliers payent 8 €. L’association n’a pas encore compté le nombre d’entrées payantes, mais ne s’inquiète pas du résultat. « Nous avons un public devenu fidèle, peu importe la météo, ceux qui aiment le festival viennent à Cuillé pour Les Mouillotins ! » Le festival était encadré par 280 bénévoles, un service de sécurité et les secours ont permis qu’il n’y ait aucun débordement sur place. La gendarmerie a, de son côté, contrôlé les routes. Plusieurs interpellations ont eu lieu pour conduite sous l’emprise de l’alcool. Jeanne HUTIN. Faits divers Une femme blessée dans un accident à Louverné Philippe Lecomte, président du moto-club d’Ernée est déçu de la fréquentation du public, ce week-end. Une conductrice de 18 ans a été blessée dans un accident sur la route départementale 211 à Louverné, en direction de Bonchamp, dimanche, vers 12 h 50. Sa voiture a mordu la berne avant de heurter un talus. La jeune femme a été transportée vers l’hôpital de Laval pour des examens.