Auxiliaire de puériculture
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Auxiliaire de puériculture
Le site emploi des directeurs et cadres des établissements sociaux et médico-sociaux Auxiliaire de puériculture 31/03/2006 - Avec la réforme de leur formation, les auxiliaires de puériculture devraient bénéficier d'une meilleure reconnaissance. Du nouveau pour les auxiliaires de puéricultures (AP): les conditions de formation viennent d'être réformées (1). L'occasion pour les quelque 60000 AP en exercice d'obtenir une nouvelle définition de leurs missions. Désormais, l'auxiliaire «dispense - dans le cadre du rôle propre de l'infirmier ou de la puéricultrice, en collaboration avec lui ou sous sa responsabilité - des soins, et réalise des activités d'éveil et d'éducation pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l'autonomie de l'enfant». Il participe «à l'accueil et à l'intégration sociale d'enfants en situation de handicap, atteints de maladies chroniques, ou en situation de risque d'exclusion». Les textes soulignent enfin une approche globale de l'enfant, dans la dimension relationnelle des soins et dans le soutien à la parentalité. Une nouvelle vision, plus juste et beaucoup moins hygiéniste, de la profession. Car au sein des structures d'accueil «petite enfance», principaux employeurs, l'auxiliaire de puériculture ne se cantonne pas aux soins du corps et à l'encadrement des repas et des siestes. A lui, aussi, l'animation des activités d'éveil. Proche de l'enfant Professionnel plus proche de l'enfant au quotidien, il joue un rôle primordial dans la relation de confiance avec les parents. «Depuis mon arrivée à la crèche, on voit de plus en plus de papas accompagner leurs enfants!» témoigne ainsi Rémy Dupont, secrétaire adjoint de l'Association nationale des auxiliaires de puériculture (Anap) et l'un des rares hommes à exercer ce métier. D'autres missions fondamentales, telles la prévention ou la détection de maltraitances forgent le métier, notamment en protection maternelle et infantile ou au sein des institutions médico-sociales (pouponnières, centres pour l'enfance, etc.), autres employeurs potentiels avec les hôpitaux (pédiatrie, maternité). Selon leur lieu d'exercice, la rémunération des AP est variable: 1534 euros bruts mensuels en début de carrière pour la convention collective de 1966, 1491 euros pour celle de 1951, 1428 euros pour la Croix-Rouge, 1250 euros pour la convention collective de 1983. Et 1235 euros (hors primes) dans la fonction publique hospitalière. Un secteur où ils affrontent la concurrence des aides-soignants. «Ces professionnels, plus nombreux et polyvalents, sont souvent privilégiés par les hôpitaux à notre détriment, en dépit de notre spécificité», déplore Arlette Curtet, présidente de l'Anap. Un nouveau cursus Une confusion que la profession espère atténuée par le nouveau cursus. Organisé sur dix mois, dont 17 semaines en institut de formation et 24 semaines en stage, il conserve un tronc commun avec la formation d'aide-soignant, pour six des huit unités de formation. Au programme des deux unités de formation propres aux AP: 9 semaines sur «l'accompagnement d'un enfant dans les activités d'éveil et de la vie quotidienne» et les «soins à l'enfant». L'accès à cette formation sanctionnée par un diplôme de niveau V est désormais possible sans condition, mais la sélection demeure rigoureuse. Et le niveau monte: les reçus sont aujourd'hui en majorité bacheliers. Nouvelle voie d'accès au diplôme, la validation des acquis de l'expérience devrait cependant permettre à des profils moins qualifiés de faire valoir leurs compétences sur le terrain. Le candidat devra justifier avoir réalisé des activités d'éveil et d'éducation et des soins d'hygiène auprès d'enfants, en établissement ou au domicile, et ce, pendant au moins quatre ans. Pour 2007, cette durée sera réduite à trois ans. Marion Léotoing (1) Arrêté du 16 janvier 2006 relatif à la formation conduisant au diplôme professionnel d'auxiliaire de puériculture. Point de vue Nicole Dreyer-Muller, directrice de l'Institut régional de formation en puériculture des hôpitaux universitaires de Strasbourg «Depuis des années, les structures d'accueil “petite enfance'' ont dû embaucher de nombreux salariés non qualifiés, faute d'effectifs suffisants en auxiliaires de puériculture qualifiées. L'ouverture du diplôme à la validation des acquis de l'expérience est une évolution positive: elle devrait permettre à ces salariés de valoriser les compétences qu'ils ont développées pendant des années. En pratique, la démarche pourrait cependant s'avérer complexe. Les candidats devront relater par écrit des situations professionnelles vécues démontrant qu'ils détiennent bien telle ou telle compétence. Ce travail de formalisation ne sera sans doute pas évident pour des professionnels peu qualifiés. Un accompagnement sera indispensable: reste à définir qui l'effectuera, et qui le financera.» En savoir plus Association nationale des auxiliaires de puériculture: 04 74 42 53 47, www.asso-anap.net, Les fiches métiers du ministère de la Santé: www.sante.gouv.fr © Directions Emploi